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Girl, you'll see the world [Victoria]

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Dim 14 Fév - 10:02

★★★★
Points : 50
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Cy Thorne

Cy Thorne
- PUTAIN VICTORIA.

Les instructions étaient très simples : il suffisait de trouver la bonne baignoire au QG -donc de s'y rendre, malheureusement-, de rentrer dedans et voilà tout. Il n'y avait pas plus facile.
Il ne s'était donc pas préparé plus que ça. Après avoir reçu l'invitation puis les instructions, Cy s'était contenté de bourrer un sac à dos de vêtements, certains adaptés à New York, d'autres à Old Fyre. Il n’avait pas oublié, bien sûr, un hoodie de trop grande taille à offrir à son amie.
C'était ce qui avait pris le plus de temps, le choix de ce cadeau. Il ne pouvait pas juste se contenter de saisir un de ceux en haut de la pile de merch, après tout, il fallait quelque chose d'un peu plus sympathique. Il y avait donc eu une chasse aux trésors dans ses armoires, une quête épique avec lutte contre moutons de poussière et Grands Anciens (t-shirts pleins de trous, pas dieux), qui avait mené à la redécouverte d'un des premiers hoodies qu'ils avaient fait pour Amarok. Il était sérigraphiés à la main. Il y avait un motif de gros chien-loup sous une tempête de neige dans le dos. Il était une taille trop grand pour la carrure de mademoiselle Machiavel.
Parfait.
Il avait rejoint le sommet de du sac juste avant qu’il ne soit bouclé, et la préparation du voyage autour du monde avait été finie.

La baignoire n’avait pas été compliquée à trouver. Il avait été un peu plus difficile d’y faire rentrer Nàtt cependant, étant donné son aversion pour les bains. Il y avait eu plusieurs épisodes pendant sa première année qui avaient impliqué beaucoup de boue puis des montagnes de savon, et elle n’était certainement pas remise de ces affronts. Il avait fallu que son propriétaire la soulève pour la poser à la main dans le bac en céramique, luttant contre toute la force d’un chien-loup de soixante kilo très remonté, et la scène avait presque fini par ressembler à un match de catch. Mais une demi-heure après avoir commencé, deux friandises inutiles à demi-mangées et beaucoup de futures courbatures plus tard, la chienne de Cy avait effectué le voyage. Il l’avait juste vue disparaître avec un air outré.
Et il avait eu un peu peur pour elle.
Puis avait sauté dans la baignoire à sa suite, juste pour vérifier qu’elle était arrivée de l’autre côté entière.
Ce qui menait à…

- PUTAIN. BORDEL.

Cy, tout de noir vêtu, assis dans une salle de bain inconnue à New York. Il y a une touche totalement Victoria dans le lieu, quelque chose qu’il n’arrive pas à déterminer, et il y a surtout…

- POURQUOI DES PAILLETTES.

… Nàtt, sa fourrure sombre recouverte d’une couche de lumière rose comme une magical girl idiote, gambadant partout -et déposant sur chaque surface sa poudre de fée. Et lui, le magnifique spécimen de metalleux sombre et digne, désormais transformé en enfant de 5 ans particulièrement accro à tout ce qui brille. Il pourrait faire une publicité pour Ken prince Métal à lui tout seul, et c’est bien pour ça qu’il gueule son désaccord à la face de l’univers.
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Mer 17 Fév - 2:07

★★★★
Points : 0
Messages : 1251
Age : 33
Habitation permanente : À Old Fyre, dans l’appartement qu’elle partage avec Tullio et Elana Cavaleri. Elle a aussi un appartement en Italie.
Occupation : Anciennement détective, maintenant chevalière à temps plein et maman.
Victoria Machiavel

Victoria Machiavel
Pratique, quand même, de pouvoir sauter d’un continent à l’autre sans tous les désagréments du transport conventionnel ; pas d’heures interminables à regarder défiler les nuages, les vagues et les arbres, sans parler des gens… C’est un tour de magie ingénieux, à défaut de téléportation pure et simple, d’utiliser un troisième emplacement afin de le superposer avec les deux sorties. L’attrape : il faut être entièrement contenu dans l’espace partagé – dans le cas présent, une baignoire – et recevoir de l’aide extérieure pour émerger de l’autre côté du monde.  

C’est dans l’entrepôt du Metropolitan Museum que ladite sortie se trouve, plutôt que dans son logement, parce que c’est là où Victoria travaille depuis maintenant plus d'un an. Tous les jours, on peut donc la voir entrer au musée, prendre un café et parler avec ses collègues avant de s’engouffrer dans les dédales labyrinthiques où se planquent les restaurateurs d'œuvres d'art. C’est grâce à cela qu’elle pouvait aller au quartier général aussi souvent, même si les 16 heures de décalage horaire limitaient malheureusement ses occupations là-bas. Ainsi, au fil des mois, ses visites à Old Fyre avaient diminué en fréquences et en durée, proportionnellement avec l’augmentation du travail de couverture qu’elle faisait maintenant presque à temps plein. Le musée était rempli d’artéfacts anciens, après tout, et on était plus qu’heureux d’intégrer Victoria aux projets de recherches les moins connus du public. Quant à elle, qui avait acquis son expertise par osmose familiale plutôt que par le biais d’études traditionnelles, elle apprenait beaucoup dans le cadre de cette immersion dans un milieu formel.  

Cy doit enfin la rejoindre, aujourd’hui, mais qu’elle n’eût pas été sa panique en découvrant, la veille au soir, le vide laissé à la place du bain dans l’entrepôt. En avait découlé une quête épique qui avait mobilisé tous les consultants de l’Ordre affiliés au musée – y compris le directeur-conservateur en chef – le temps d’une folle nuit de recherche, pour finalement trouver la baignoire installée dans la boutique-souvenir, remplie de bathbombs censées évoquer les différentes œuvres de la nouvelle l’exposition temporaire. Il va sans dire que les pauvres employés qui avaient pris cette initiative s’étaient bien fait rebattre les oreilles et qu’ils avaient dû trouver une autre façon d’exposer leurs produits. Quant à la baignoire, elle avait prestement retrouvé sa place et Victoria avait bien tenté de nettoyer les résidus... Mais rien à faire : ça sentirait la fleur et ça brillerait encore pendant longtemps.

Les minutes passent et l’écran de son téléphone s’ouvre et se referme à chaque fois qu’elle regarde l’heure ; il est en retard, un peu, et elle hésite à lui envoyer un texto pour s’assurer que tout se passe comme prévu. Le message est écrit et tout, juste pas encore envoyé, quand la forme de Natt se met à apparaitre et à disparaitre sous ses yeux ébahis. Elle comprend assez vite que c’est parce que l’animal refuse de rester en place de l’autre côté du monde, mais après quelques appels pleins d’adoration et un effort pour coordonner ses apparitions et des caresses de la main, Victoria arrive a attirer son attention juste assez longtemps pour l’enserrer et la guider – non sans difficultés – en dehors de la baignoire.

Les retrouvailles sont remplies de glapissements et de bisous canins, de paillettes et d’éclats de rire, avec Natt encore collée à ses cuisses quand Victoria se penche à nouveau au-dessus de la baignoire, cette fois-ci, pour en tirer un Cy couvert d’étincelles. La seule chose qui scintille plus que lui et que Natt – hormis peut-être ses propres manches – est le reflet sur ses dents alors que ses lèvres se fendent en un grand sourire, puis en de plus pétillantes salutations encore. Le blond est hérissé et plein de grondements sourds, antithèse complémentaire – comme toujours – aux gloussements amusés qu’elle émet et à la douceur avec laquelle elle s’immisce, à travers son mauvais poil, vers une longue étreinte pleine de tout ce qui brille entre eux.

— Je t’expliquerai en route vers mon appartement.

Ça implique, évidemment, qu’ils devraient bientôt sortir et marcher – puisque son logement est tout près – dans les rues remplies de lumière et d’yeux curieux. Pour l’heure, cependant, Cy aura beau s’agiter et protester, Victoria serre avec toute l’intention de fondre entre ses bras pour encore un instant… C’est compliqué, parfois, de déterminer quand se termine vraiment un câlin. Ça se ressent d’un commun accord, après un moment, mais cette fois le temps s’allonge et Victoria s’accroche avec l’émotion congestionnée qui lui monte aux joues et qu’elle enfouit, là, à travers le hérissement de sa mauvaise humeur.  
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Dim 14 Mar - 7:53

★★★★
Points : 50
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Cy Thorne

Cy Thorne
Il gueule, puis il grogne juste, puis il se tait. Tout ça grâce à Victoria et ses bras autour de lui, au gloussement dans ses oreilles. Il arrive à relativiser sa mauvaise fortune et même le rose aveuglant des paillettes, parce qu’après tout ils sont chez elle, non ? Il peut se rincer rapidement, se changer, personne d’autre n’aura à savoir qu’il s’est transformé en prince des fées pour quelques minutes.
Ou pas.
Le revoilà parti pour un tour de grondements alors, sur les rues et la praticité et la baignoire et putain Nàtt arrête de courir partout, pourquoi l’univers le déteste, et…

- Ca va, Victoria ?

L’embrassade est un peu trop longue, non ? Soit il lui a beaucoup manqué, soit il y a autre chose. Alors il fait la seule chose pertinente qu’il peut faire : moitié hisser son amie, moitié l’encourager jusqu’à ce qu’elle le rejoigne pour de bon dans la baignoire et merde à la bienséance. S’il y a besoin d’un peu plus de contact, d’affection, il n’en a rien à faire d’à quoi ils peuvent ressembler assis là dans une cuve en porcelaine, les jambes en bordel entre eux, ses bras sur les épaules de mademoiselle Machiavel et leurs visages proches l’un de l’autre.

- Hey, Toria, hey… J’ai toutes tes glaces dans le sac. Tu en veux maintenant ? On est plus à ça près. Ou tu- Nàtt.

Manifestement lasse d’être la seule à ne pas être empilée dans un espace bien trop petit, elle commence à les bousculer pour se faire une place. Une patte rentre dans la baignoire, puis une autre, puis un cuissot poilu qui atterrit dans la face de son propriétaire vu que Victoria est, elle, digne de ne pas avoir le bout postérieur de la chienne en face de son visage.

- Nàtt sérieux tu-

Il ne reste plus qu’une patte à entrer et elle implique que les soixante kilos de canidé s’étalent plus encore sur les deux humains, la tête dans le giron de la Chevalière -une place que pas mal de monde envierait, c’est certain- et le derrière sur les genoux de Cy avec la queue qui lui bat un rythme digne d’un très bon batteur sur la cage thoracique. Elle a l’air heureuse. Elle “awoowoooo” sa joie en venant réclamer plus encore de gratouilles sans aucune gêne.
C’est suffisant pour être la goutte d’eau qui fait déborder le vase, mais pas celui de la colère du Consultant. C’est plutôt sa jauge d’hilarité qui explose face à toutes ces situations absurdes à la suite, toutes ces choses qui décidément n’arrivent dans sa vie que lorsque Victoria s’y trouve. Il rit donc, un gloussement plus qu’un grand éclat, un petit bruit chaud et réconfortant qu’il va étouffer dans les poils noirs face à lui.

- On ferait mieux d’y aller, tu as raison, sinon quelque chose d’encore plus bizarre va arriver et je ne vais pas y survivre. T’as un pull ou quelque chose pour… ? Si je sors comme ça je vais aveugler les passants. Y’a des passants ? On est où ? C’est loin de chez toi ?

Ha oui, bonnes questions monsieur Thorne, il aurait probablement mieux valu se les poser plus tôt.
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Dim 4 Avr - 5:52

★★★★
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Habitation permanente : À Old Fyre, dans l’appartement qu’elle partage avec Tullio et Elana Cavaleri. Elle a aussi un appartement en Italie.
Occupation : Anciennement détective, maintenant chevalière à temps plein et maman.
Victoria Machiavel

Victoria Machiavel
Sur sa joue, l’humeur de Cy vacille et se lisse. Comme animée d’un souffle qui lui est propre, néanmoins, elle se gonfle à nouveau avant de mieux se relâcher tandis que Victoria hume tendrement, avec l’écho onctueux qui vibre contre l’épaule de son ami. Il lui avait beaucoup manqué, c’est tout, ou au moins c’est ce que la chevalière prétendrait même sous le joug de la torture. Elle ne mentirait pas, en vérité, dans la mesure où elle s’en était convaincue.

Dans la baignoire, elle s’abandonne tout de même dans cette étreinte pleine de dévolu. Quand elle relâche ensuite, Victoria a beau ricaner et adopter cet air mutin qui voudrait insinuer dans leur longue embrassade un brin d’ironie, il n’en est rien. La tendresse avec laquelle elle plonge son regard dans le sien, quant à elle, est des plus sincère, tout comme le sont ces baisers papillon qui viennent se poser au long de sa mâchoire et de sa joue tandis qu’il lui parle des glaces. Malgré le refus qu’elle lui fait vivement de la tête, ça pétille dans ses grands yeux attendris; c’est qu’après les paillettes, le chef du département ferait un ulcère à l’idée qu’on mange dans l’entrepôt en plus.

Les bisous suivants, bien sûr, sont pour Nàtt. Celle-ci grogne de bonheur et étire le cou pour venir les lui rendre avec la promesse baveuse de toute sa générosité canine. Victoria les évite dignement en repoussant le chien à grands coups de flattes et de gratouilles qui provoquent un nouveau déferlement de glapissements de la part de l’animal, et de rires qui s’accordent mélodieusement aux gloussements de Cy de sa part à elle.

Il ne s’avère pas facile de s’extirper de la baignoire, un peu parce qu’ils s’étaient réduits à un nœud vivant de bras, de jambes et de pattes… Et un peu aussi, peut-être, parce qu’elle n’avait pas vraiment envie d’en sortir? Elle ne l’exprimerait pas, ça, cela dit, ou du moins pas au-delà de quelques manœuvres maladroites qui les font s’échouer un peu plus l’un contre l’autre, au bonheur de Nàtt qui peut maintenant leur grimper dessus simultanément.  

Il y a des sarraus, mais si tu sors comme ça, tu vas surtout avoir froid. C’est l’hiver, ici.

Heureusement, son appartement est tout près et la brise hivernale n’est pas trop forte, contrairement à la curiosité des passants. Eux, ils passeraient presque inaperçus au premier coup d’œil, mais Nàtt, en revanche, ne manque pas d’attirer les regards, d’abord sur elle-même… Puis on voit un gros chien noir et rose, on s’étonne, on cherche son maitre et on réalise que celui-ci est également couvert de poudre étincelante.

Je pense qu’on va devoir donner un vrai bain à Nàtt, lance-t-elle, très sérieuse, alors que la clé fait tourner le loquet, sans se douter de la complexité de la tâche à venir.

Quant à ses propres vêtements scintillants, la chevalière s’en déshabille avec aussi peu de cérémonie que pour son manteau et ses bottes au moment d’entrer.

Décidément, il faudrait tout laver: Nàtt, leurs habits, ainsi qu'eux-même.
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Dim 2 Mai - 5:50

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Cy Thorne

Cy Thorne

- Boarf, c’est l’hiver de New York.

Cy hausse les épaules, vaguement dédaigneux dans son ton. C’est pas un petit froid de ville qui va lui faire du mal alors qu’il est un fier représentant de l’Alaska, non mais ! Il a déjà couru en boxer dans la neige pour aucune bonne raison. Il a déjà dormi en tente par des températures arctiques. Qu’est-ce qui pourrait lui arriver ici, qu’il aie un peu les poils qui se hérissent ? La bonne affaire.
Il sort donc du musée, conquérant, les bras à l’air. Et il s’arrête aussi sec.

- P’tain de ta-

Le courant d’air vicieux et humide vient lui courir sur le ventre, s’infiltrant fourbement entre son pantalon -noir- et son t-shirt -noir-, et il laisse échapper un gros frisson. Franchement, c’est pas des températures. Pourquoi il peut pas faire sec comme dans tous les endroits décents, là où le froid rend l’air coupant et vif ? Pourquoi est-ce qu’il a l’impression de nager dans une glace fondue dégueulasse, et aussi pourquoi tout le monde les regarde ? Ils ont jamais vu de chien à paillettes et sans laisse, ces ploucs de rue ? Pour des maniaques des happenings ça semble pas crédible. Et ce froid, boudiou, ce froid qui maintenant lui remonte le dos !

C’est donc avec un certain soulagement et un peu de claquements de dent qu’il rentre dans l’appartement de Victoria. Rarement a-t-il été aussi heureux que le chauffage central existe. Ce serait bien sûr mieux avec un bon feu de cheminée, mais à défaut de bonne flambée il vient coller ses cuisses au radiateur et c’est tout aussi bien.

- Est-ce que t’es sûre de ce que tu avances ?

Un de ses sourcils monte haut, haaaut dans les cieux. Son regard passe de sa collègue à la suggestion innocente mais dangereuse à sa chienne, puis refait le chemin en sens inverse.

- Tu sais combien de temps j’ai mis à la faire monter dans la baignoire ? Devine, je t’en prie.

Tout en parlant, il entreprend de retirer ses bottes une à une, gagnant du temps en défaisant bien chaque étage de lacet.

- Une demi-heure. Une. Demi. Heure. Pour une baignoire vide.

La première botte tombe au sol.

- Je te laisse imaginer ce que ça donne pour un bain plein. Et la tête de ta salle de bain lorsque je vais allumer le pommeau de douche, qu’elle va paniquer et sauter hors du bac en embarquant la moitié de l’eau. Franchement donne-moi juste un aspirateur, ça ira plus vite.

La seconde botte fait comme la première et voilà Cy en chaussettes dans l’entrée, occupé à regarder d’un air dégoûté son t-shirt. La chienne c’est une chose, mais lui c’en est une autre… Il décide donc de se débarrasser de son haut de prince des fées et passe l’habit par-dessus sa tête sans aucune pudeur. Ils n’en sont plus à ça près, ce n’est pas comme si son ventre n’avait pas souvent fini dans le champ de vision de mademoiselle Machiavel.

- Tu as un t-shirt que je peux emprunter ? Et hm… Peut-être un pantalon aussi ? Tu devrais en changer aussi. Je suis désolé mais t’es aussi atteinte que les Thorne, Toria. Ca t’apprendra à nous attendre en embuscade pailletée, fait-il en tirant la langue gentiment.
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Dim 9 Mai - 8:31

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Habitation permanente : À Old Fyre, dans l’appartement qu’elle partage avec Tullio et Elana Cavaleri. Elle a aussi un appartement en Italie.
Occupation : Anciennement détective, maintenant chevalière à temps plein et maman.
Victoria Machiavel

Victoria Machiavel
L’hiver de New York se sent manifestement offusqué et s’empresse de répondre à l’insulte de Cy en le giflant d’une bourrasque effrontée et un crachat bien moite. Ce n’est, hélas, pas l’écharpe à fleurs que Victoria lui enroule autour des épaules qui améliore la situation et il ne leur reste plus qu’à presser le pas afin de rentrer se réchauffer le plus vite possible.

J’ai vu. Elle clignotait de mon côté.

En disant cela, pour sa part, elle pétille. L’aspirateur : voilà qui la fait rire au-delà du raisonnable. Victoria était déjà amusée, déjà souriante, mais ce sont maintenant des gloussements qui vibrent dans sa gorge, puis qui se transforment en esclaffements incontrôlés

Monsieur Thorne , feint-elle ensuite de s’indigner, le ton onctueux, tandis qu’elle termine d’enlever ses propres vêtements, vous ne manquez décidément pas la moindre occasion de me faire me déshabiller.

Sur le torse de Cy, il y a des paillettes qui brillent à travers les aurores que le froid avait rougies sur sa peau. Les doigts de Victoria sont chauds, en contraste, et ils y dessinent des petits traits, une constellation à la fois, qui les guident jusqu’aux lignes encrées sur sa nuque. En parallèle, son regard indolent se lève pour mieux happer le sien et le temps s’arrête, comme il le fait parfois, au détour d’un sourire en coin qui pousse lentement sur sa joue.

Tu m’as manqué, pose-t-elle enfin, après l’un de ces silences un peu trop longs où se vautre les sentiments.

Ensuite, elle l’attire vers elle, ils vacillent un peu et son enjouement revient alors qu’elle le guide à travers le logement. Leurs vêtements, Victoria les secoue par la fenêtre, puis ils se retrouvent directement dans la machine à laver; pas question de se rhabiller avant d’avoir passé sous la douche, stipule-t-elle d’ailleurs, parce qu’ils en avaient encore plein d’étincelles dans les cheveux et sur la peau… Sans parler de ceux qui brillent à travers les poils de Nàtt et qu’ils doivent maintenant essayer de retirer à l’aide du petit aspirateur manuel.

Nàtt, non. Oh non, ahaha, ah. Naaaaàtt. Cy!

L’appareil fait vrrrrrrr; la chienne, elle, une panoplie protestations qui s’y harmonisent. Elle gesticule, aussi, assez pour pousser une table et faire tomber une lampe dans un grand fracas. Un chien traumatisé et une ampoule jetée plus tard, donc, l’eau coule enfin derrière le rideau en plastique.

Tu viens? l’invite-t-elle tout naturellement en entrant dans la baignoire quand la température lui semble être adéquate.

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Lun 12 Juil - 5:14

★★★★
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Cy Thorne

Cy Thorne
- Moi ?

Quoi, lui, faire se déshabiller les gens ? Jamais !, proclame son air innocent très réussi si ce n’est pour le coin de sourire qui lui échappe. Il porte même la main à son front, tout outré d’être accusé.

- Je suis innocent. C’est les paillettes, les coupables. Et Nàtt. Moi je suis blanc comme l’agneau dans cette affaire, mademoiselle Machiavel, je ne vous laisserais pas remettre en cause ma vertu !

Ou peut-être que si, ou que non, il ne sait pas trop. Il la laisse approcher plus que près en tout cas, sans la moindre appréhension. Il ne sursaute pas quand les doigts chauds de Victoria parcourent sa peau, sautant qu’un éclat lumineux à l’autre -putain il va en ramener chez lui, c’est obligé, il y aura des paillettes dans son salon pour les 10 prochaines années. Non, il ne fait rien.
Rien que d’autre que de la regarder en respirant calmement, notant que ses yeux ont des reflets plus chauds avec la lumière de l’intérieur, que ses tâches de son ressortent mieux avec le blush naturel du froid. C’est étrange, cette proximité facile. Ca fait des années qu’il n’en a pas connu une avec quelqu’un qui ne soit pas de sa famille et il voudrait que le moment de silence ne s’arrête pas pour profiter encore un peu, juste un peu, de ce confort.
Mais un temps infini de moment tendre serait aussi désagréable, dans le fond, alors il ne s’offusque pas de sa fin. Il la salue même d’une ombre de baiser sur les cheveux de Victoria et d’un sourire gentil qu’il cache là.

- Tu m’as manqué aussi. Mais tu as l’air de plutôt bien vivre la ville.

Elle le guide dans l’appartement et sa réflexion ne fait que se confirmer : il est agréable à vivre, ce lieu. Un peu intriguant avec ses traces de vie d’une autre personne mais la politesse fait taire Cy, et il ne pose aucune question sur ce qui se passe ici. Et puis après il est trop distrait à essayer d’immobiliser soixante kilos de chien-loup non coopératif, puis par le ramassage d’éclats de verre, et enfin par l’enlevage de ses chaussettes pendant que l’eau coule derrière le rideau de douche.
Tiens, petit pari de lui à lui : est-ce qu’ils vont encore partager une douche ? Il mise pour le “oui”.
Il fait bien, parce que l’invitation vient et il y répond positivement. Sans la moindre arrière-pensée. Sans même se dire que c’est bizarre, même, parce que les douches communes c’est aussi banal que la vision d’un fessier beaucoup trop blanc en festival de musique, n’est-ce pas ?
Monsieur Thorne donc, débarrassé de ses chaussettes et de tout vêtement tout court, entre dans la baignoire et tend une jambe sous l’eau en analysant le contenu du bac à savons de crainte de devoir sentir la princesse des fées en plus d’en avoir les qualités de réflexion de la lumière.

- Tu sais…

Qu’il fait en revenant à son amie, satisfait de ce qu’il a vu -dans les gels douche, pas ailleurs- mais un tube de shampoing senteur fruitée dans la main.

- … Je t’aurais pas vu utiliser “fraise des bois” comme odeur. Mais c’est valide.

Il commence donc à se shampouiner à la fraise, prenant le temps de bien masser son crâne avant de prendre une poignée de mousse, un air malicieux soudainement vissé au visage. Il a une idée idiote.
Une idée consistant à poser la mousse en question sur la tête de Victoria et à s’appliquer très fort à modeler une crête de rebelle à l’iroquoise dans le matériau délicat comme s’il avait six ans et que tout ceci était une activité normale de douche commune.

- Du coup tu ne m’as pas expliqué pourquoi la baignoire.

Un peu plus de mousse, pour regarnir l’avant de la crête. Hm, oui, c’est pas mal.

- Ou les paillettes. Ou New York ? Pourquoi tu as tant besoin de glaces, Toria ?
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Sam 17 Juil - 2:46

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Habitation permanente : À Old Fyre, dans l’appartement qu’elle partage avec Tullio et Elana Cavaleri. Elle a aussi un appartement en Italie.
Occupation : Anciennement détective, maintenant chevalière à temps plein et maman.
Victoria Machiavel

Victoria Machiavel
Victoria a compris, depuis le temps, que Cy n’est pas intéressé à elle. Pas comme le sont souvent les autres, au moins. Il n’empêche que parfois, comme maintenant, quand il entre dans son jeu et qu’il la vouvoie - et sur ce ton-là - Victoria trouve qu’on dirait presque, presque, qu’ils flirtent quand même un peu ensemble.

Ça va, dit-elle au sujet de la ville, même si la vérité, c’est qu’elle déteste New York.

Mais si jamais l’envie te prend d’enlever quelqu’un et d’aller vivre loin dans les bois, loin de la civilisation...

Elle a un talent, Victoria, pour insérer un éclat de rire sans faire un seul bruit, juste avec la courbe qui anime ses joues et le pétillement qui vient briller dans ses yeux. Avec Cy en particulier, elle le fait sans même s’en rendre compte, même quand elle est on ne peut plus sérieuse, comme si sa présence déclenchait chez elle un sourire automatique.

Le gel à la fraise, c’est l’Ordre qui l’avait fourni avec le logement. Victoria l’avait peut-être utilisé deux fois avant d’acheter son habituel savon à l’huile d’olive et à la lavande, mais, évidemment, ce dernier était désormais dans le nouvel appartement qu’elle partageait avec Even. Pour le moment, donc, ça sent le sucre, la douceur et la légèreté. Ça sentait bon, juste pas elle... Quoiqu’il leur va plutôt bien à eux, ce parfum, quand ils sont tous les deux ensemble. En effet, on pourrait assurément dire la même chose de leur interaction quand Cy commence à lui jouer dans les cheveux et qu’elle se laisse faire, bien qu’avec plein de questions étampées dans ce sourire émerveillé qui lui crispe les joues.

La baignoire, c’est parce que l’Ordre ne peut pas se passer de moi au QG, ironise-t-elle en lissant elle aussi la base de son cuir chevelu, et les paillettes, c’est la faute des employés de la boutique du musée.

La mousse qui reste sur ses doigts, Victoria la lui rend en la posant, là, sur son menton qui prend maintenant des airs de barbichette de bouc.

— Et New York...

Est-ce qu’elle a envie de lui expliquer? Absolument pas, surtout qu’il n’a probablement pas vraiment envie de le savoir non plus.

Il y a trois ans, notre mission en couple, tu te souviens? commence-t-elle néanmoins, c’est un peu la même chose... Mais depuis presque deux ans... Et avec quelqu’un qui ne sait pas que c’est un mensonge. Et dont le nom est ressorti pendant notre mission à nous, d’ailleurs.

Ça la surprend de réaliser qu’elle a peur de savoir ce Cy en pensera. Elle a déjà accepté le fait d'être absolument horrible envers Even, mais il faut croire que ça lui fait quand même un peu honte. C’est pour ça qu’elle baisse les yeux, pile-poil après avoir terminé de lui former une moustache blanche sous le nez. 

Il te ressemble un peu, avoue-t-elle après un court silence plein d’hésitation, et heureusement parce que... Ça rend le tout un peu plus supportable, parfois.

Par contre, réalise-t-elle, lui expliquer pourquoi c’est ainsi si d’aventure il lui pose la question, ça va être compliqué.
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Dim 1 Aoû - 12:33

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Points : 50
Messages : 144
Cy Thorne

Cy Thorne
Enlever des gens pour les traîner à vivre dans les bois ? Okay c’est pas une mauvaise idée et parfois il y pense même semi-sérieusement mais quand même, il n’est pas un Bigfoot ! La suggestion le fait donc rire tout doucement, tout discrètement, tant l’image mentale invoquée par la blague de Victoria est débile : lui sous forme d’homme des bois couvert de poils, avec un pagne en feuilles d’érable et une massue.

- Je sais que la maison de famille est dans les bois mais quand même, je suis pas une créature sauvage ! Je vis en ville, mademoiselle, comme un vrai petit garçon.

Et pas un loup-garou rendu à la nature, ou un loup tout court, ou son père. Surtout pas comme son père. Est-ce qu’il peut arrêter de penser à lui au milieu d’une douche à la fraise ? Voilà, merci. Ouste, Matthias; bonjour, les explications de son amie.
Cy y est attentif, comme toujours. Silencieux et immobile maintenant, il lui laisse le temps de s’exprimer en se laissant au passage celui de la réflexion. Les employés de la boutique paieront, d’une manière ou d’une autre. Clairement l’Ordre ne sait pas se passer de ses Chevaliers -même pas de ses Consultants s’il se fie à sa propre vie. Une mission de faux-couple… Avec un trafiquant de créatures magiques qui n’est pas au courant ?
Ouhla. Ca sent le plan foireux. Et elle lui donne l’impression de confirmer son interprétation de l’imbroglio lorsqu’elle baisse le regard à la fin de l’explication.
Et là, là il aurait dû être classieux.
Lui dire des trucs gentils.
Au lieu de ça il éternue à cause de la moustache en mousse qui lui picote les narines et il fait une blague idiote.

- Tu veux dire que c’est un nordique blond et tatoué ?

Bingo. 100% de bonnes réponses, monsieur Thorne, mais vu son air amusé il n’y croit pas du tout. Et puis le sourire descend, l’amusement retombe, et il vient chercher les deux mains de Victoria pour les tenir entre les siennes, beaucoup plus sérieux.


- Ca n’a pas l’air de te faire du bien comme mission. Si ça t’aide je peux passer régulièrement te changer les idées, te tenir compagnie, tu sais...

Doucement, il presse les mains qu’il tient pour envoyer un peu de son affection, de son soutien. C’est légèrement ridicule avec la barbichette de mousquetaire qui lui chatouille le menton mais il n’y pense pas, trop préoccupé par l’état mental de son amie.
Deux années entières à prétendre aimer quelqu’un ? A lui mentir ? Il ne pourrait même pas imaginer tenir plus de quelques semaines. Il ne sait pas comment elle fait pour ne pas tout envoyer chier, ne pas dire merde à l’Ordre et au devoir.

- Est-ce qu’il est… Est-ce que tu l’apprécies au moins ?

Est-ce que ce n’est pas pire de bien aimer quelqu’un à qui on ment ? Si, probablement. Ou peut-être pas. Il n’en sait rien et il est, égoïstement, bien heureux de ne pas avoir à le découvrir par lui-même.

- Pourquoi est-ce que ça aide qu’il me ressemble… ?

C’est vilain, la curiosité, mais il ne peut pas s’en empêcher. C’est trop fort pour lui, il a besoin de demander même s’il n’attend pas vraiment d’autre réponse que “c’est un secret”. C’est pour ça que Cy le demande comme une plaisanterie. Parce qu’il ne veut pas penser à ce que pourrait être la réponse sérieuse à cette interrogation.
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Lun 2 Aoû - 3:43

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Occupation : Anciennement détective, maintenant chevalière à temps plein et maman.
Victoria Machiavel

Victoria Machiavel
C'est plutôt devant un feu de foyer, avec une couverture et un chien, une guitare et l'odeur du café qu'elle imaginait leur escapade dans les bois, ce qui ne l'empêche pas de ricaner en réaction à ses mots.

D'accord jeune homme, réplique-t-elle en laissant, là au bout de son nez, juste assez de mousse pour que cette dernière pointe et s'allonge comme un nez de Pinocchio miniature après que Victoria l'ait pressé et relâché.

En parallèle, il y a un petit soupire chantant, confortable encore, avant que la conversation ne tourne à ces choses moins agréables qui la faisait se sentir beaucoup plus nue que l'absence de ses vêtements.

Nordique, blond et tatoué, moque Cy, en réponse à quoi Victoria glousse sans prendre le temps de lui confirmé que c'était bel et bien vrai, en plus de ce qu'elle ajoute ensuite avec un brin de taquinerie:

Il est attentionné et désespérément fleur bleue malgré tous les airs de monsieur sérieux qu'il se donne.

Le pire, c'est qu'elle le dit comme si ce n'était pas ce qu'elle appréciait le plus chez Even - et comme si ce n'était ce qu'elle aimait le plus chez Cy - avec un sourire aiguisé aux coins des lèvres, brandi comme une arme et surtout la meilleure des défenses.

Ce serait compliqué, qu'elle répond ensuite sobrement à sa proposition en serrant ses mains, mais en omettant à quel point elle aimerait ça et à quel point elle en aurait besoin aussi.

Pour cette semaine, je lui ai dit que je recevais la visite de mon ami d'enfance qui vient de loin et que je préférais qu'on passe du temps juste ensemble.... Il n'a pas posé trop de questions, mais j'ai senti que ça le rendait anxieux de me voir rester ici pour plusieurs jours. Ce serait louche de commencer à faire ça souvent quand ce n'est jamais arrivé avant en presque deux ans.

Elle n'est pas certaine que ce serait sage de les faire interagir non plus. Déjà, l'Ordre n'aimerait pas ça: l'Ordre n'aimerait pas savoir qu'ils sont ensemble, là, maintenant, tout de suite, mais l'Ordre peut aller se faire foutre au moins pour quelques jours. Du côté d'Even, il insistait déjà depuis un moment pour qu'elle résilie son bail et vienne officiellement habiter avec lui, ce qu'elle faisait en tout sauf sur papier, et avec toujours la possibilité de faire sa valise et de retourner dans ce logement encore à son nom. Ça le rendait anxieux, un peu, de penser qu'elle n'était pas encore certaine de leur relation, mais ça faisait aussi partie du rôle qu'elle jouait pour qu'il ne sente jamais qu'elle essaye trop vite de s'incruster dans sa vie et dans ses secrets. Par ailleurs, Victoria n'avait pas non plus spécifié le genre de l'ami d'enfance et n'avait aucunement envie de découvrir s'il était jaloux ou pas, sans parler de toutes les pistes que Cy pourrait lui laisser sans le vouloir et qui risquaient de nuire à sa couverture.

Il est respectueux, le rassure-t-elle ensuite, mais très, très, trop amoureux de moi.

Classique Victoria que d'éviter de parler de ce qu'elle, elle ressent, même quand c'était le but de sa question. Elle ne dirait jamais avec des mots comment, oui, elle était venue à apprécier Even même si ça se devine assez facilement en mesurant les remords qui continuent de lui alourdir les yeux et qui les font fuir à nouveau. Clairement, c'est uniquement parce que le savon à la fraise commence à lui couler dans les sourcils qu'elle passe ses mains sur ses yeux, puis dans les cheveux qu'elle rince enfin en reculant sous le jet d'eau.

La question suivante, bien entendu, elle l'avait sentie venir, ce qui ne l'empêche pas de figer, brièvement, comme une biche effarée devant les feux d'une voiture qui s'apprête à la heurter à pleine vitesse.

Je... Ne sais pas.

C'est comme un coup en plein diaphragme et ça explose, mais dans sa gorge et sous la forme d'un grand éclat de rire. Cy la connait sans doute assez, depuis le temps, pour savoir que c'est juste comme ça qu'elle évacue systématiquement toute émotion qu'elle ne sait pas comment traiter autrement. Honnêtement, elle ne sait pas et sa propre confusion est apparente, écrite partout sur ce livre ouvert qu'est son visage. Quand elle prend le temps d'y réfléchir alors qu'elle l'entraine à son tour sous l'eau, en reprenant ses mains qu'elle ne lâche ensuite que pour remonter et venir s'appuyer sur ces biceps, ça lui vient comme un mal de ventre anxieux plutôt qu'en mots, ainsi que comme une impulsion qu'elle aurait sans doute dû contenir. Malgré tout, il n'y a pas cette passion qu'on imaginerait dans un film quand elle lève donc le cou pour venir l'embrasser. Son baisier est plutôt touchant de vulnérabilité, rempli d'une timidité qui ne lui ressemble pas. Il n'est pas insistant non plus: ses lèvres se pressant contre les siennes juste assez longtemps pour qu'on ne puisse pas le méprendre avec une bise et qui se prolonge ensuite seulement à travers le roulement très tendre de son front contre sa mâchoire.

Je ne sais pas, réitère la nouvelle effusion de rire presque silencieuse qu'il peut par contre sentir vibrer tout contre lui.
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Sam 7 Aoû - 5:12

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Cy Thorne

Cy Thorne
Je ne sais pas aurait été une bonne réponse. Tout à fait acceptable, il n’aurait rien eu à redire, il aurait haussé les épaules et continué sans vie sans poser plus de questions sur un sujet qui n’était déjà pas ses affaires.
Mais elle rit.
Pas d’un rire qui veut dire rire, un de ceux qui servent d’évacuation, l’équivalent chez Victoria de ses propres hurlements à la Lune -non il n’a rien d’un loup-garou, oui il hurle à la Lune-, alors il attend de voir au lieu de passer à autre chose. Il se fait attentif, il essaie de lire ce qu’il y avait dans sa gorge pour qu’elle aie besoin d’un exutoire. Elle ne sait pas et ça la… Rend confuse, très clairement. Il penche la tête sur le côté, curieux mais patient. Ca va venir. Il le sait.
Les mains de Victoria s’appuient sur ses biceps. Il compense sa position penchée vers lui pour la stabiliser, il manquerait plus qu’elle tombe dans la dou-

- ah-

Un souffle. Presque pas un son. Une surprise étouffée qui meurt vite sur les lèvres de Victoria, un étonnement bref mais profond qui bientôt se transforme.
C’est d’abord un cocon de questions trop confuses, trop rapides pour être comprises, un flash blanc d’incompréhension et de doutes qui le prend à la nuque. Puis c’est l’éclosion. L’étau se relâche, les interrogations filent, il répond. Timidement. Sans trop s’avancer, se mettre en danger, mais il accueille le baiser en fin de vie et lorsqu’il se termine, les bras de Cy s’enroulent autour de la taille de Victoria pour la tenir près de lui.

Il ne veut pas que le moment passe. Il ne veut pas avoir à parler, à répondre, à agir. Il veut juste profiter de maintenant, de l’eau chaude sur leurs têtes, de la peau douce de Victoria contre son torse, de la pression de son front contre sa mâchoire. De tout ce qui bouge en lui. Ce sont des petits points lumineux qui dansent dans sa gorge, une musique qui n’est pas la sienne dans sa tête. Quelque chose de léger. De joyeux. Quelque chose qui fait ah, c’était donc ça et enfin !, comme si des pièces du puzzle trouvaient enfin leurs places.

Elle rit encore.
Il lève un de ses bras pour venir caresser une mèche de cheveux trop pleine d’eau pour être bouclée et du fond de la gorge, il hume une mélodie calme pour l’apaiser. Ou gagner du temps.
Juste quelques secondes de plus pour être heureux.

- Toria…

La voix de Cy est à peine plus haute que le son de l’eau qui s’écrase au fond de la baignoire mais elle n’a pas besoin d’être beaucoup plus audible tant ils sont collés l’un à l’autre. Pour un peu elle pourrait l’entendre juste par vibration, tout comme il a senti son second rire perdu.

- D’accord.

Il se penche un peu, de quoi venir embrasser Victoria aussi timidement qu’elle l’a fait un peu plus tôt. C’est doux, et respectueux, mais il y a une pointe d’hésitation qu’il ne peut pas chasser dans son baiser. C’est la raison pour laquelle il met fin à son geste affectueux avant qu’il ne puisse plus jamais être repris. Si les choses doivent se finir là dessus il n’aura pas trop à regretter, se raisonne-t-il.

- Toria, j’ai des choses à te dire avant que…  Tu pourras faire ce que tu veux après, d’accord ? Mais il faut qu’on parle...
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Sam 7 Aoû - 9:38

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Victoria est une grande fille qui peut encaisser les rejets. Elle ne sait pas ce qui lui a pris de l’embrasser comme ça, mais elle est prête à sourire et à désamorcer l’indignation de son ami avec un trait de cette répartie humoreuse dont elle a le secret. À la place, il y a ce serrement autour de sa taille qui prend déjà les connotations de beaucoup trop de serments. Malgré tout, son mal de ventre éclot en cet essaim plein de battements d’ailes et ses genoux flanchent, juste un peu, juste assez pour l’enfoncer dans cette étreinte qui vole à la réalité un trop bref moment de répit. Ça vibre en lui aussi, Victoria peut le sentir, et si elle n’entend pas son nom quand il l’appelle, elle résonne contre lui dans un gémissement qu’il étouffe en venant l’embrasser à son tour. C’est un peu de miel et c’est bon, trop bon, mais pas assez pour apaiser tout ce qui est irrité; c’est que ça ne fait pas forcément du bien une envolée de papillons, surtout quand ils s’engouffrent tous ensemble dans une gorge nouée par l'appréhenssion.

Il faut qu’on parle. Ils sont cruels ces mots-là. Et ils font peur aussi.

Victoria, elle a rencontré pas mal de choses effrayantes dans sa vie: des situations désespérées et des environnements impitoyables, des créatures magiques monstrueuses aussi bien que des scènes d’horreur amplifiées par leur normalité atrocement humaine. On lui reconnaissait, dans ces circonstances, un sang froid aussi absolu qu’il était vital. Or, là, maintenant, tout de suite... Elle est terrifiée. Terrifiée. Elle en tremblerait presque, mais ce serait de toute façon camouflé par les soubresauts du rire muet qui anime à nouveau sa poitrine.

Tu as l’air si sérieux, qu’elle dit avec ce petit sourire moqueur qui serait convainquant, sans doute, pour quelqu’un qui ne la connaitrait pas aussi bien que lui, ce n’est quand même pas la première fois qu’on s’embrasse...

Sauf qu’elle sait très bien que c’est différent cette fois: il n’y a pas de mission à accomplir, pas de témoins à confondre, juste eux, un contexte et beaucoup trop d’implications. C’est pour ça qu’elle détourne le regard à la place de soutenir le sien, qu’elle rougit peut-être même un brin. En parallèle, au fond de la douche, l’eau s’engouffre et tourbillonne, c’est ce que suivent ses yeux parce que son attention voudrait bien, elle aussi, s’écouler à travers le drain à cet instant précis.

Oh! Avais-tu mis les glaces au congélateur? Elle connait déjà la réponse à sa propre question et la réalisation paniquée de leur oubli est sincère à un certain degré, même si le timing n’avait clairement rien à voir avec son appétit et tout avec sa réponse de combat-fuite. Ça lui donne une excuse pour sortir de la douche rapidement, alors que le jet coule encore, de s’essuyer en vitesse et de rejoindre l’entrée - juste avec sa serviette - pour aller trouver les contenants bel et bien oubliés dans son sac: c’est mou, mais ça n’a pas dégouliné partout et c’est déjà ça.

Une fois la crème glacée bien au froid, c’est vers sa chambre qu’elle se dirige ensuite pour enfiler vite fait quelque chose d’à peu près couvrant et pour finir d’essorer ses cheveux avec son essuie.

Lâche. C’est ce que son esprit lui hurle jusque dans les tripes et dans l’égo.

Ok. Ok....Ok. Je t’écoute, le relance-t-elle enfin quand elle sait qu’il peut l’entendre, quoique sans oser le regarder pour le moment... et ce même si tous ses instincts lui auraient plutôt demandé de changer complètement de sujet pour ne jamais y revenir.
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