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Mer 1 Juil - 14:52

★★★★
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Messages : 1251
Age : 33
Habitation permanente : À Old Fyre, dans l’appartement qu’elle partage avec Tullio et Elana Cavaleri. Elle a aussi un appartement en Italie.
Occupation : Anciennement détective, maintenant chevalière à temps plein et maman.
Victoria Machiavel

Victoria Machiavel
Un petit aller-retour imprévu entre New York et l’Italie, juste ça, ironise-t-elle en refusant avec véhémence la consultation qui occasionnerait ce détour d’urgence à l’autre bout du globe. À contrecœur, elle se laisse raisonner – parce que des vies sont en jeu, et peut-être aussi parce qu’on lui mentionne qu’Emanuel est sur l’affaire et qu’elle l’aime trop pour le laisser dans une situation merdique alors qu’elle possède le seul moyen de pression qui pourrait encore l’aider – ce qui ne l’empêche pas de grogner, de renâcler et de raccrocher rageusement au nez des ressources humaines avant la fourrer sans délicatesse quelques vêtements dans un sac qui ne méritait pas si vilain traitement.  

Elle invente, pour Even, cet important échange entre le Metropolitan Museum of Art – où elle prétend travailler depuis le début de son infiltration – et la Galerie Sabauda où elle doit se rendre dans les plus brefs délais – en tant que seule italianophone sur le dossier – pour remplacer cette collègue fictive tombée très malade.  Une fois à Turin, elle prend même le temps de faire une selfie devant l’établissement, qu’elle lui envoie avec quelques cœurs, avant de reprendre la route vers le Questura de la Polizia di Stato.

Elle hésite un peu, devant la porte principale, inspirant et expirant plusieurs fois pour redistribuer dans sa contenance cette violence qu’elle s’inflige. Ainsi, les coups de ses talons hauts sont agressifs tandis qu’elle traverse le département en ignorant les regards familiers et stupéfaits qui la suivent, avant d’entrer sans cogner et sans s’annoncer dans le bureau du Generale di Brigata. Elle s’immisce ainsi dans ce qui avait vraisemblablement été un long huis clos fort désagréable entre le chef de la police, quelques détectives, Emanuel et un autre chevalier complément découragé qui ne s’attendaient probablement plus à grand-chose de leur échange malgré la situation périlleuse entourant leur mission.

Il n’y a aucune délicatesse dans sa façon de claquer la porte et de s’imposer dans la pièce. Vraiment, elle est d’une humeur abominable, néanmoins la main qu’elle glisse dans le dos d’Emanuel en guise de salutation silencieuse, au passage, s’attarde juste assez longtemps et avec juste assez de douceur pour faire sourciller, imperceptiblement, le grand chef dont l’expression générale s’était déjà transformée dès son arrivée.  

- Victoria, constate-t-il donc en s’affaissant sur sa chaise, menton levé vers elle avec une ouverture, certes condescendante, mais dont il n’avait certainement pas fait preuve envers les deux autres chevaliers.  

- Alessio, lui répond-elle sur un ton réciproque, feignant un sourire pour mieux lui montrer ses dents, on m’apprend que tu es toujours un imbécile et que tes biais personnels t’empêchent de bien faire ton travail.  

Il ricane, elle éructe et ils explosent ensemble dans un amphigouri en italien qui laisse perplexes ses collègues chevaliers et mal à l’aise les détectives présents dans la pièce. Il tranche finalement, avec cet air suffisant, une proposition qui laisse Victoria muette alors que ses bras se croisent devant elle comme un bouclier et qu’elle recule, d’un pas ou deux, vers son amant, comme si elle cherchait à mieux défendre ses arrières.  Son silence dangereux et acéré dure longtemps alors qu’elle fixe Alessio, avec son air suffisant qui ne démord pas. Son propre soupire résigné en dit long sur son mécontentement avant qu’elle ne jette un coup d’œil dépité vers ses collègues tout en leur expliquant, plaintivement, l’issu de la courte, mais explosive contribution diplomatique pour laquelle on l’avait appelée en dernier recours.  

- Il consent, très professionnellement, précise-t-elle avec ironie, avant de cracher, à réévaluer vos demandes si j’accepte de dîner avec lui après l’opération.
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Dim 5 Juil - 13:30

Points : 0
Messages : 66
Age : 32
Emanuel Magnussen

Emanuel Magnussen

L'Italie était un beau pays. Magnifique. Il aimait la vue de son architecture et ses habitants. Se poser à une de ses terrasses pour déguster une collation en attendant que la mission reprenne était décidément très agréable.

En fin de compte, tout, en Italie était agréable : les filles, jolies, étaient des anges à ses yeux et certaines avaient la langue bien pendue, ce qui le faisait rire et le mettait de bonne humeur. Le soleil resplendissait et chacun de leurs pas sur les pavés de Turin le rendait amoureux de cette ville.

Il n'oubliait évidemment pas qu'il était en mission et comme mission, il savait bien qu'il était bel et bien chargé de l'accomplir avec brio. La situation était, en plus, de toute évidence préoccupante et ils allaient devoir recueillir quelques témoignages, étant donné qu'un drôle de phénomène commençait à voir le jour dans cette ville. Ils devaient le restreindre pour ne pas qu'il franchisse ses frontières.

Avec tout le sérieux du monde, Emanuel Magnussen et son compagnon étaient prêts à négocier avec la police. Ça arrivait évidemment de temps à autre et c'était un exercice auquel il s'était déjà livré, souvent avec brio, probablement parce qu'ils avaient souvent des contacts en son sein et que donc les agents comprenaient les agents de leurs missions étranges et, surtout, le fait qu'ils ne pouvaient pas tout révéler.

De toute évidence, ils étaient arrivés dans Turin en pleine folie populaire et régulièrement, ils croisaient des kiosques dont les panneaux mettaient en gros les titres des journaux d'actualité : « UN TUEUR EN SÉRIE EN LIBERTÉ » ou encore « BARRICADEZ-VOUS ». Un dernier plus comique en « LA VERITE SUR JACK THE RIPPER ». La ville, en effet, semblait être un peu plus vide que ce qu'il avait l'habitude de voir, alors se dépêchèrent-ils de se rendre dans la brigade concernée.

La mission ne serait pas facile, il le savait et elle devait être remplie assez rapidement. D'ailleurs, il l'expliqua au flic avec lequel ils se retrouvèrent. D'allure patibulaire, Emanuel se demanda comment celui-ci avait pris connaissance de l'existence de cet univers, mais si question il se posa, il fut surtout sidéré par la manière dont l'homme était obtus et estimait pouvoir résoudre la situation.

Et pourtant, ce n'était pas comme s'il n'avait pas expliqué que des meurtres commis, probablement, par une arme magique pouvaient créer des spectres appelés lémules, manifestation de l'esprit des victimes torturées. Les lémules feraient également souffrir la population dans un futur proche et Turin vivrait dans l'horreur.

Pourtant, la situation ne semblait pas impossible pour l'homme qui ne cessa de répéter que si le tueur était humain, la police s'en chargerait et les vira purement et simplement de son bureau.

Pendant toute la soirée, Emanuel et son compagnon furent trop abasourdis par cette entrevue pour tenter d'y remettre une couche. Il envoya néanmoins une missive à l'Ordre pour leur faire part de leur difficulté à collaborer avec la police italienne, puis, de manière tout à fait nocturne, partirent discrètement enquêter sur les quelques scènes identifiées des crimes. Comme on pouvait s'y attendre, ils n'y trouvèrent pas grand-chose et les scènes de crime étaient quadrillées par la police, ils eurent même du mal à y pénétrer.

Dès le lendemain, les deux hommes se présentèrent de nouveau à la brigade, puis dans le bureau de l'inspecteur concerné. Les bras croisés, Emanuel continua son blabla, décidé à ne pas se faire intimider par ce type qui menaçait de le faire virer d'ici ou de le foutre au trou. Alors qu'Emanuel commençait à se décourager devant l'impassibilité du flic, la porte s'ouvrit sur un visage connu. Un élan de gratitude dut surement passer dans son regard et, tandis que Victoria glissa sa main dans le dos pour le saluer, il hocha légèrement la tête.

Enfin, il les écouta, tous les deux.

La familiarité avec laquelle elle lui parlait lui fit se dire qu'ils se connaissaient d'avant cette rencontre. Avait-elle déjà collaboré avec lui et donc connaissait-elle la bête ? À moins qu'ils aient été...amants ? Cette idée, très déstabilisante le fit légèrement grimacer.

« J'adore. », dit-il en ne se retenant pas de fusiller du regard le concerné. « Jouer la vie des habitants de Turin contre un dîner. C'est très responsable. »

Cette fois-ci, Emanuel ne se retint pas, et tant pis s'il foutait en l'air tous les efforts entrepris. Ce genre de caractère avait le don pour le mettre dans une humeur effroyable et Dieu savait qu'Emanuel ne s'emportait pas très souvent.

Il n'avait évidemment rien compris à l'échange en italien entre eux deux, mais il faisait confiance à Victoria, assez pour la laisser manœuvrer.

« Nous avons besoin de toutes les photographies des scènes de crime, des témoignages des témoins et de votre liste de suspect. Surtout de votre liste de suspect et de leurs alibis. Quelque chose vous échappe, que je dis « arme magique » ? »

Furieux, Emanuel se massa l'arête du nez, soupira et regarda Victoria.

« Tu m'excuseras qu'on t'ait dérangé pour ça, ça aurait pu être réglé facilement. Tu as déjà vu des lémures ? »
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Lun 6 Juil - 3:12

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Habitation permanente : À Old Fyre, dans l’appartement qu’elle partage avec Tullio et Elana Cavaleri. Elle a aussi un appartement en Italie.
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Victoria Machiavel

Victoria Machiavel
Il y a, dans le pincement de ses sourcils, dans le tremblement de sa lèvre et dans l’éclat de ses yeux, l’indice d’un profond malaise. Elle est en colère, évidemment, et peut-être un peu effrayée, mais il y a surtout dans son soupir et dans son regard qui fuit vers le sol, cette résignation qui ne lui ressemble pas.

Elle sait, évidemment, comment la formulation de ses propos avait pu être interprétée. Vraiment, si Emanuel avait voulu être jaloux, protecteur et possessif au moins une fois dans leur relation, c’eut été l’unique occasion où elle l’aurait apprécié. Évidemment, leur rapport n’était pas comme ça, et c’est – en toute autre circonstance – une chose qu’elle aime énormément dans leur dynamique ; elle ne pouvait donc pas lui en vouloir de saisir l’opportunité que leur offre Alessio. Le regard d’Emanuel fusille quand même ce dernier… Dont l’arrogance était pare-balle. Par ailleurs, Victoria reconnait, dans les yeux de cet homme à qui elle ressemble plus qu’elle ne voudrait l’admettre, cette curiosité inquisitrice et moqueuse qui saute entre elle et Emanuel, et elle répond, à son sourcillement entendu, en roulant des yeux et en grimaçant.        

- Je ne t’en veux pas, souffle-t-elle doucement à son ami en cherchant son regard, avant de dire, plus fort pour que son géniteur puisse entendre l’acrimonie dans sa voix, je sais comment il peut être.  

Il ne lève même pas les yeux et se contente d’un sourire en coin amer tandis qu’il recueille, dans ses dossiers, les informations demandées par ses collègues. Il remercie, au passage, les deux autres détectives pour ne rester qu’avec les chevaliers.  

- J’en ai croisé, oui, commence Victoria, au sujet de lémures, ils sont généralement plus dérangeants que dangereux, mais plus ils attendent sans trouver le repos, pires ils deviennent…

Ses sourcils se plissent d’inquiétude, mais sa posture s’ouvre un peu alors qu’elle s’adresse seulement à lui en tâchant d’oublier les autres qui sont encore autour d’eux.

- Si ce sont des victimes, tu as définitivement affaire à une arme du crime surnaturelle, continue-t-elle alors qu’une main cherche distraitement la sienne et qu’elle saute – peut-être trop subitement pour être claire – de l’enquête à ce qui viendra, malheureusement, après celle-ci, tu viendras avec moi ? C'est que se retrouver seule avec son père, hors d’un contexte de travail, était définitivement la dernière chose au monde qu’elle avait envie de faire.

- Les objets magiques, c’est la spécialité de ta mère, non ? Coupe Alessio, la tête encore penchée dans ses dossiers, en cachant mal son dédain distrait.  

- C’est ma spécialité aussi, renvoie-t-elle sèchement, avant d’ajouter en italien, et ma mère est morte, en ignorant le regard surpris qu’il daigne alors lever sur elle.  

- Je suis désolé de l’apprendre, tente-t-il, toujours dans cette langue.
- Non, tu ne l’es pas, et il n’ose pas insister.

Il y a un silence tendu pendant lequel il termine son travail, puis il se lève pour tendre à Emanuel quelques documents fraîchement photocopiés, ainsi qu’une clé USB qui contient, sans doute, tous les autres documents importants.  

- Puisque tu couches manifestement avec ma fille, énonce-t-il effrontément avant de lui céder les dossiers, tu es le bienvenu si elle t’invite.

- Va te faire foutre, s’indigne-t-elle avec une froideur calme, papà. Le dernier mot lui brule la langue tellement la prononciation en est acide.
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Mar 7 Juil - 13:50

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Age : 32
Emanuel Magnussen

Emanuel Magnussen

Le problème des lémures devenait de plus en plus préoccupant tandis que chaque seconde s'écoulait pour voir arriver la suivante, et Emanuel fusillait de plus en plus du regard ce type qui...

...tiens, qui était-il, d'ailleurs, aux yeux de Victoria ? Le chevalier n'arrivait pas à être jaloux pour un sous mais cet homme lui donnait envie de coller des beignes. Il suivit la discussion entre eux deux afin d'y comprendre quelque chose.

« La spécialité de ta mère. »

Il en aurait presque ri, s'il l'avait pu. Presque, s'il n'était pas de si méchante humeur qu'il avait envie de casser tout ce qui les entourait. Cet homme était le père de Victoria. Dans un sens, c'était logique, et maintenant qu'il le savait, il observait plus en détail ses traits, son visage, ses cheveux. Même dans son caractère, il y avait quelque chose dans cette franchise qui rappelait quelqu'un. Bon, évidemment, dans le cas d'Alessio, ce caractère donnait plutôt envie d'une bonne tarte, pas de vouloir converser avec lui jusqu'à plus d'heure.

Au « Puisque tu couches manifestement avec ma fille », le teint d'Emanuel se rapprocha de la couleur pivoine et il avala brusquement de travers sa salive, causant une série de toux où il s'accrocha à un placard. Quelle idée de dire ça comme ça, et ici !? Emanuel jeta un coup d’œil au compagnon qui formait le binôme avec lui – lui aussi ne savait plus trop où bien se mettre. La figure de l'homme avait aussi un peu viré vers le rouge et, tout comme Emanuel, ses yeux tentaient de se fixer sur tout autre chose que des humains.

Rapidement – mais au bout de combien de temps vraiment ? - l'homme se reprit. Il donna une tape sur l'épaule de son binôme pour lui faire signe de se remettre des émotions et de ne pas oublier la mission. Enfin, il prend la clé USB tendue, puis les photocopies, ils analyseraient les données plus tard, pas ici, cet endroit était beaucoup trop source d'émotions contradictoires en lui (dont un désir de meurtre aigu, lui qui était si pacifique).

« Merci pour la clé ? Aucun problème pour le dîner, ceci dit, je vous serais gré de ne pas déduire ce que fait Victoria ou non comme cela. Je pense que tout ceci ne vous regarde pas. Et si vous m'invitez dans le simple but d'en savoir plus, je doute que vous aurez accès aux informations désirées. »

Il se dépêcha, ceci dit, de mettre la clé dans la main de son collègue, qui était bien plus à l'aise que lui dans tout ce qui était informatique. Là, ils pourraient traiter toutes les données relatives aux meurtres en série et, ils l'espéraient, mettre un terme à cette catastrophe.

Soupirant, le regard du chevalier croisa de nouveau celui d'Emanuel. Il était en réalité désolé de se donner en spectacle comme cela, mais ce type de personnage l'irritait fortement...et le fait qu'il s'agissait de son père n'était que la cerise sur le gâteau. De ses lèvres, il forma en silence le mot « désolé ».

« Victoria, si tu es disponible, nous ne serons pas mieux de trois pour continuer l'enquête, surtout vu tes compétences concernant les armes magiques. », dit-il, pensif, tandis qu'il commence à consulter les photocopies qui lui restaient dans les mains. « Attends...c'est quoi ces pentacles sur les scènes de crime ? »

Avant de s'adresser de nouveau à Alessio.

« Vous auriez une carte de la ville ? Ce serait pas mal de relier les points ensemble...cela nous apprendra peut-être quelque chose...ou pas du tout. Une invocation, peut-être ? »

Il serra les dents.
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Mer 8 Juil - 15:06

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Habitation permanente : À Old Fyre, dans l’appartement qu’elle partage avec Tullio et Elana Cavaleri. Elle a aussi un appartement en Italie.
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Victoria Machiavel

Victoria Machiavel
Après quatre ans sans que sa fille ne daigne lui adresser la parole, on aurait pu croire qu’Alessio aurait fait attention, qu’il se serait montré aimable, ou à l’inverse, complètement détaché, froid, et surtout, professionnel… Mais non. 10 minutes à peine après leurs retrouvailles, son géniteur se montre fidèle à lui-même en manifestant ce manque de considération et de sensibilité qu’elle lui connaissait trop bien. Victoria refuserait assurément de le considérer même si on le lui expliquait, mais le pire était que son commentaire sur leur relation venait comme une bonne intention – une marque d’acceptation maladroite – sortie des tréfonds sordides de ses inaptitudes sociales et parentales. Résultat : Emanuel s’empourpre et leur troisième collègue ne finit pas beaucoup moins rouge ; Victoria, elle, reste calme, ou plutôt, se revêt de cette colère froide qui ne se voyait que par sa posture – bras croisés, menton relevé – et par le pincement de son regard pointu qu’elle lui lance comme des dards.    

Évidemment, Alessio ne bronche pas et se contente, ensuite, d’un sourire en coin et d’un roulement d’yeux quand Emanuel lui demande de se mêler de ses affaires. Pour sa part, Victoria accorde à son amant un petit sourire, à la fois désolé et reconnaissant d’avoir essayé, même si ça revenait à s’adresser à un mur.

- Je suis au cœur d’une autre mission, soupire-t-elle en serrant les dents. Même en excluant la présence de son père, Victoria se sent frustrée parce que c’était la même mission qui la rendait misérable et qui durait depuis des mois, une éternité vraiment, et qu’elle aurait assurément préféré rester sur celle-ci à la place. En étant dans son pays d’origine, dans sa ville natale et en impliquant à la fois des objets magiques et du travail de détective – soit ses deux champs d’expertise – cette affaire aurait aussi bien pu avoir été montée sur mesure pour elle. Sans chercher à diminuer ce troisième collègue qui possédait sans doute ses propres atouts, pour cette affaire au moins, le bon sens indiquait clairement que c’est elle qui aurait dû être aux côtés d’Emanuel depuis le début.  

- Je dois repartir au plus tard vendredi soir, mais je vais vous aider comme je peux d’ici là.

Ça leur laissait trois jours et demi, ce qui était suffisant pour que sa contribution soit utile, mais malgré le chatouillement indéniable qui parcourait désormais son sens du défi, ce ne serait probablement pas suffisant pour lui permettre de suivre l’enquête jusqu’à sa conclusion.

- Ces pentacles, moque son père, sont des clichés abominables. Nous savons tous que les humains ne peuvent pas faire de magie.

Sa voix, pourtant riche et mélodieuse, l’agresse comme des ongles sur un tableau noir. C’est qu’il l’énerve, même quand il a raison… Surtout quand il a raison.

Ça ne l’empêche pas de regarder à son tour les photos avec curiosité.

- Il a raison, dit-elle amèrement, tout bas, avant d’ajouter avec un peu plus de force, néanmoins, on cherche un tueur en série et ceux-ci ont toujours un mode opératoire qui s’apparente au rituel. Il a déjà une arme magique en sa possession et peut tout à fait croire qu’il possède lui-même un certain pouvoir... Ça vaut le coup d’essayer de comprendre sa désillusion pour prévoir ce qu’il fera ensuite.

En disant cela, elle feuillette les photos qui sont toujours dans les mains d’Emanuel, posant tendrement l’une des siennes sur son bras, au passage.

- Je ne pense pas que notre individu soit très impliqué dans le monde surnaturel… stipule-t-elle, avant d’expliquer ses constatations, les pentacles à cinq branches, encerclés ainsi, sont des symboles issus du paganisme, qui doivent théoriquement être portés pour protéger leurs utilisateurs... Ceux qui sont employés pour des invocations viennent plutôt de la tradition salomonienne et auront plutôt six branches – comme une étoile de David – ou viendraient avec un ensemble complexe d’autres symboles qu’on ne retrouve pas là-dedans… Ça, dit-elle en désignant les photos, c’est le travail d’un amateur qui se base sur la culture populaire et non sur des pratiques fondées.

Elle repasse à travers la pile, une deuxième fois, avant de plisser les yeux, suspicieuse, et de les lever vers son père.  

- J’assume, commence-t-elle avec force, avant de continuer entre ses dents, que vous avez déjà fait le profilage et que tu as inclus l’analyse comportementale sur la clé USB …

Elle sait déjà qu’il ne la leur a pas donné, parce qu’Emanuel ne lui avait pas demandé, justifie-t-il, et elle soupire profondément, énervée, en allant rageusement ouvrir les filières de son bureau, peu gênée de brusquer monsieur qui bouge à peine les jambes et qui la regarde faire avec un sourire suffisant et agacé, mais aussi peut-être, avec un discret éclat de fierté.  

- J’ai une carte détaillée de la ville dans mon vieil appartement, à 15 minutes de marche d’ici, lance-t-elle à ses collègues, tout en tirant le dossier complet de l’affaire, qu’elle passe sous son bras avant de se diriger vers la sortie.

- Tu vas devoir me rendre ce dossier, Victoria, lui lance calmement Alessio alors que s’ouvre la porte.

- Je te le ramènerai quand on dînera ensemble, renvoie-t-elle, sans même se retourner et sans manquer de lui envoyer un doigt d’honneur en sortant.  
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Mar 14 Juil - 5:53

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Age : 32
Emanuel Magnussen

Emanuel Magnussen

Emanuel regarda sa montre quelques petites secondes, estimant le temps qu'ils avaient vraiment en compagnie de Victoria, puis se dit que de toute façon, ils devraient vite fait partir de ce bureau, ou ce type deviendrait source de discorde. Oh, pas de lui entre Victoria, non, mais il voyait bien que ce flic ne coopérait avec l'ordre qu'à contre-coeur, il ne voulait pas lui donner d'autres raisons de lui mettre des bâtons dans les roues – même si c'était peut-être déjà trop tard.

« Donc nous cherchons quelqu'un qui s'essaie à la magie noire, mais sans comprendre ce qu'il fait là. Des amateurs de Satan ou quelque chose comme ça ? »

Extrémistes, alors, parce que la plupart d'entre eux étaient des gens relativement bien élevés et n'avaient pour nom adorateurs de Satan que les réunions qu'ils se faisaient chaque week-end. Le danois secoua la tête et s'attacha les cheveux, jusqu'à présent en liberté autour de sa tête, ce qu'il faisait à chaque fois qu'il avait un petit coup de chaud.

Soupirant, il comprit qu'Alessio avait failli manquer de leur donner un des documents qui avaient son importance et il adressa un grand sourire totalement hypocrite au père de Victoria alors qu'ils étaient sur le départ.

Finir en taule ce soir était assurément le cadet de ses problèmes et s'ils n'étaient pas trop débiles, ils savaient qu'ils étaient sûrement les seules personnes capables de calmer ces lémures. Ce n'était pas comme si les deux compères étaient venus sans rien et d'ailleurs, il sortit une clé de contact de sa poche et la dirigea en direction d'une petite voiture garée relativement à côté de là. Voilà qui leur économiserait le trajet à pied jusqu'au fameux appartement de Victoria, et puis surtout, son collègue pourrait retrouver son PC. Sur la route, il tourna la tête vers Max, son collègue, lui demandant s'il allait être pouvoir capable de décrypter toutes les données qu'ils avaient en leur possession...L'homme était déjà sur son ordinateur et travaillait sur les données, aussi ne répondit-il que par un grognement concentré.

Souriant à Victoria en répondre, attendant qu'elle le guide, le danois prit le volant et sortit de la place de parking.

Ils ne mirent guère longtemps à arriver chez elle, à se garer. Max, toujours bien concentré, ne décollait pas de son ordinateur et le prit même en descendant. Une fois dans l'abri, Emanuel se permit un rapide coup d'oeil sur les dossiers papiers qu'ils avaient déjà, puis sur la liste des suspects mis au clair par Max ainsi que sur les alibis.

« Il y a deux profils qui m'intéressent, dans tes dossiers... », presque calmement, en totale contraction avec son comportement d'avant – mais en même temps, Alessio n'était plus là pour le provoquer – Emmanuel montra les fichiers ouverts sur l'ordinateur. « Le premier, c'est ce gars de 20 ans qui se trouvait régulièrement au mauvais endroit au mauvais moment. Habits gothiques, tatouages bizarres...a priori, tout concorde, mais je trouve ça trop gros pour être vrai. D'ailleurs, à vérifier, mais à se demander s'il a pas un alibi pour le dernier meurtre. Le deuxième, c'est un vieux de 50 balais, d'apparence irréprochable...un peu trop d'ailleurs. Quelque chose dans ses yeux me dérange. »

Il n'évoqua pas la dizaine d'autres suspects sur la liste, d'ailleurs, grâce au travail déjà pré-établi de Max, la plupart d'entre eux avaient des alibis pour au moins un meurtre. Non, l'homme qui le dérangeait était grisonnant, il paraissait presque tranquille sur le portrait de sa photo d'identité. Oh, il ne savait sûrement pas qu'il était sur cette liste de suspects, et tant mieux.

Emanuel se tourna vers Victoria, puis Max.

« Vous pensez que je vais un peu trop vite en conclusion ? On peut aussi voir où le pentagramme s'étend sur la carte pour le coincer à l'endroit du futur dernier meurtre, mais je trouve ça trop simple, comme s'il voulait piéger la police... »


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Jeu 16 Juil - 4:35

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Habitation permanente : À Old Fyre, dans l’appartement qu’elle partage avec Tullio et Elana Cavaleri. Elle a aussi un appartement en Italie.
Occupation : Anciennement détective, maintenant chevalière à temps plein et maman.
Victoria Machiavel

Victoria Machiavel
Les hypothèses et les conjectures se construisent alors que s’effrite dangereusement sa patience envers son paternel, surtout quand il s’efforce à claquer de la langue alors qu’ils parlent.

- Le culte satanique stéréotypé, dit-elle d’un ton fort et réprobateur à l'égard de son père, est une possibilité, mais il faudra plus que quelques photos pour déterminer si c’est aussi formel ou si on a plutôt affaire à un marginal…  

Dans tous les cas, Alessio lui envoie un à bientôt quand elle part, ainsi c’est elle qui a l’impression d’avoir vendu son âme au diable.  

- J’aurais pu mourir heureuse de ne jamais le revoir, grogne-t-elle entre ses dents alors qu’ils s’installent dans la voiture. En silence, elle feuillète ensuite distraitement le dossier, incapable de s’empêcher de penser à ses propres projets de maternité. Sa mâchoire se tend, incontrôlablement, tandis qu’elle lève les yeux vers Emanuel, longeant la sienne et les perdant ensuite dans les jolis reflets de ses cheveux noirs : malgré ses bons gènes apparents, ce ne serait définitivement pas lui qu’elle choisirait comme géniteur, même si elle y avait fortement pensé... et même essayé avant de changer ses plans pour lui. C'est qu'au final, elle l’appréciait beaucoup trop pour en faire un nouvel Alessio.

Son ancien quartier est à la fois familier et aliénant ; d’une part, il y a les odeurs alléchantes du café et la boulangerie situés au coin de la rue qui n’avaient pas changé – et qui lui rappellent qu’elle n’a rien mangé depuis son départ de New York – d’autres parts, après trois ans, certaines devantures avaient été rénovées ; des clôtures avaient été repeintes ; des fleurs et des arbres – nouvellement ou pas encore plantés au moment de son déménagement – avaient énormément poussés également. Même les couloirs menant à son appartement avaient changé de couleur. Quand elle ouvre enfin sa porte, le verrou résiste, puis la porte crisse et, finalement, l’odeur de ses années d’absence les accueille comme une étreinte étouffante. Le logement, en soi, est bien rangé, mais un peu vide sous la couche de poussière. La première chose que fait donc Victoria, après avoir déposé les dossiers sur la table, c’est d’aller ouvrir toutes les fenêtres et les rideaux afin de laisser vent et lumière entrer.

Heureusement, le changement d’air est tout de suite perceptible et fait du bien. Afin de rendre l’endroit un peu plus affable encore, elle entreprend, tout en écoutant Emanuel parler des suspects, de sortir un chiffon, de l’humilier et de le passer sur la table et sur les autres surfaces qui pourraient leur être utiles.    

- Habits gothiques et tatouages, glousse-t-elle en se détournant brièvement du comptoir à moitié lavé avec un haussement de sourcils entendu, on sait bien que ça ne veut rien dire.  

Forcément, c’était même plutôt la norme autour d’Emanuel, dans son milieu musical au moins. La présence de Max – dont elle ne connaissait pas le lien social avec son amant – est la seule chose qui l’empêche de faire un commentaire sur le band très niché et sur la possibilité que le premier suspect en soit déjà un admirateur.

Une fois le chiffon abandonné près de l’évier, la carte déroulée et l’ordinateur de Max branché sous la table, Victoria s’affaisse sur une chaise en tirant vers elle le dossier papier, portant en parallèle un poing contre sa bouche pour contempler l’ensemble des informations décousues qu’elle avait pu intégrer jusqu’ici par osmose.

- C’est n’est pas impossible, commence-t-elle distraitement, mais il est aussi possible que trop d’informations soient encore manquantes… Les tueurs en série peuvent être évasifs et il se peut que notre homme soit encore un inconnu… D’où l’importance de dresser son profil… et de trouver ce qui relie les victimes, surtout.  

Ses doigts font glisser les pages et, bien assez tôt, elle grimace, grogne et se mord les joues parce que les documents se ressemblent et s’emmêlent. Rapidement, elle se relève et se dirige vers la pièce adjacente à la cuisine – celle d’où elle avait aussi sorti la carte – pour en tirer, cette fois, un grand tableau blanc installé sur des roulettes qui grincent. Lui aussi, elle le dépoussière avant d'aller étendre sur le comptoire les nombreuses feuilles et photos qu’ils pourront coller et lier dessus.

- J’ai faim, stipule-t-elle plaintivement après ce qui semble être à tort, vu comme elle regardait les documents, un moment de réflexion concentré sur l’enquête. Évidemment, le réfrigérateur et les placards étaient complètement vides, avait-elle plutôt pensé avec dépit.   

- Nourriture et café d’abord, enquête ensuite, décrète-t-elle en se tournant vers Emanuel avec un petit sourire et un coup d’œil de haut en bas sur son profil, il y a un marché à deux coins de rue, tu m’accompagnes ?

Max, très concentré sur son ordinateur, mentionne qu’il veut une pâtisserie et qu’il prend son café noir.
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Sam 25 Juil - 8:59

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Emanuel Magnussen

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Emanuel se frotta la tête, continuant à déchiffrer les dossiers d'un air songeur. Il aurait été évidemment un comble qu'il trouve que le jeune métalleux était suspect, surtout que lui-même s'habillait de la sorte pendant son temps libre. Cependant, cela n'en faisait pas une preuve quant à la culpabilité de l'autre homme.

Il s'était assis sur un canapé confortable, quoiqu'un peu poussiéreux, les sourcils toujours froncés comme s'il tentait de démêler cette enquête. Secouant la tête, Emanuel approuvait le fait qu'ils avaient définitivement trop peu d'informations.

« Je suis d'accord avec toi. Si ça se trouve, le tueur n'est même pas mentionné sur les profils des suspects. Max, je compte sur toi pour nous hacker les caméras de sécurité sur les lieux du crime. Rassemble le plus d'image possible, enfin autant que tu peux. »

C'était là l'un des qualités indispensables de son binôme, qui le rendait, dans ce monde moderne, le compagnon idéal. Il ne lui en voudrait pas de partir maintenant avec Victoria, au contraire, il aurait sûrement besoin de calme pour explorer tout ça tranquillement...

« Pas de problème, Max, tu l'auras ! », dit-il en tapotant l'épaule de son comparse avec un sourire.

L'homme hocha la tête, répondant évasivement comme s'il était déjà entré en apnée dans les méandres de l'ordinateur. Emanuel partit directement avec Victoria, sentant la faim commencer à annihiler ses sens. La main posée sur son épaule, il lui embrassa la joue tandis qu'ils arrivaient en bas de l'immeuble.

Rapidement, ils se retrouvèrent en bas de l'appartement. Il fut saisi par la vie qui animait ce quartier, et ses sens encore plus mis en appétit par les différentes odeurs de nourritures qui n'arrêtaient pas de surgir, soit de cette boulangerie à droite, soit de cette pizzéria.

Se rendre dans le marché proche de là où ils étaient était une très bonne idée. Le chevalier vérifia rapidement qu'il ait assez de liquide sur lui, puis hocha la tête, motivé pour acheter deux ou trois bricoles qu'ils pourraient manger en marchant.

Il était revenu, ce sourire. Maintenant qu'Alessio n'était plus là, avec ses piques et sa non-envie de collaborer qui lui donnait envie de crier, il se rappelait de la présence de Victoria et désirait en profiter. Les lémures étaient la seule tâche sombre au tableau et si restaurant, il ne comptait pas non plus en profiter trop longtemps pour s'attaquer à leur enquête le plus rapidement possible.

Les deux compères atteignirent rapidement le marché. En temps normal, Emanuel se rendait rarement à ce genre d'endroit : il avait en temps normal peu de temps pour fréquenter ce genre de lieu, très populaire, coincé comme il l'était entre les missions et l'entraînement. Les rares fois où il avait été amené à fréquenter ce genre d'endroit, c'était pour recueillir des témoignages.

Il y avait de bonnes odeurs d'épices et de nourritures. Les gens s’interpellaient, se saluaient et se parlaient tandis que les marchands hélaient les passants pour s'arrêter sur leurs stands. C'était là un lieu joyeux et animé. Nul doute que si les lémures passaient par là, ils auraient droit à une place remplit d'humains tout juste vivants, grommelant d'un air morne les souvenirs de leur vie passée.

Pris d'une envie de pizza, Emanuel acheta deux parts sur un petit stand, en tandis une à la belle.

« Elle sent trop bon...waou. Si tu as d'autres choses à me faire découvrir, n'hésite pas, après ce qu'il s'est passé, j'ai tellement faim que je pourrais engloutir un bœuf ! »

Il eut un petit rire.

« T'en penses quoi, de cette affaire ? La police nous cacherait encore quelque chose ? »

Il commençait à engloutir la part de pizza dans une expression quasiment extatique et se battait à moitié contre un filet de mozzarella qui, de toute évidence, refusant de se détacher de la base, s'étirant de toutes ses forces.
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Lun 27 Juil - 6:30

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Victoria Machiavel

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Ils sortent et elle glousse quand il l’embrasse par surprise, pressant sa pommette souriante contre son baiser, tournant ensuite la joue pour le lui rendre en coin, plus près à la frontière des lèvres, avant de s’enlacer à son coude pour se rendre bras dessus bras dessous jusqu’au marcher. À mesure où ils s’en approchent, les rues de plus en plus bondées – étroites entre les échoppes et les gens – l’oblige à le devancer, ce qu’elle fait en laissant coulisser ses phalanges sur son avant-bras jusqu’à ce que se trouvent leurs mains et s’entrelacent leurs doigts.    

- Il y a une pâtisserie près d’ici qui fait les meilleurs cannolis du monde… Et juste à côté, un artisan qui fait des pâtes laminées fraiches... On pourrait en acheter pour les préparer chez moi ce soir ou demain.

Après des mois à manger ces occasionnelles pizzas surgelées, cette authentique pointe italienne qu’il lui offre alors qu’elle est affamée lui semble être la meilleure expérience gastronomique de tous les temps. Expressive dans ses appréciations comme elle l’était dans tout contexte – ce qu’Emanuel était fort bien placé pour savoir – elle gémit impunément sa satisfaction à chaque nouvelle bouchée et termine un peu trop vite de manger sans avoir l’impression d’avoir complètement comblé sa faim.  

- J’en pense que c’est une rediffusion de ma carrière de détective.

Il y a une douceur nostalgique dans sa voix, et si elle était déterminée à les aider autant que possible jusqu’à son retour obligé à New York, les dernières heures avaient quand même le mérite de lui confirmer qu’elle ne regrettait pas cette vie qu’elle avait quitté avant de rejoindre l’Ordre pour de bon.  Ainsi, sa réponse est évasive, mais devant les expressions de son amant, son rire pétille et la courbe de ses lèvres est tendre alors qu’elle balaie avec amusement les miettes qui s’étaient logées dans sa barbe.

- Les pistes concrètes sont assurément dans le dossier, continue-t-elle alors que sa main s’attarde sur sa joue et qu’elle ajoute, avec une touche d’irritation : mon géniteur fait bien cette partie de son travail au moins... Cela étant dit, ils ont peut-être des hypothèses et des théories qui ne sont pas consignées... Mais rien qu’on ne saura pas trouver nous-mêmes, et avec notre expertise spéciale comme avantage supplémentaire.

L’autre main, quant à elle, trouve sa place sur l’épaule qu’elle utilise comme appui : il est grand, en comparaison à elle, ainsi ses doigts s’enfoncent à la base de son cou tandis qu’elle se hisse sur la pointe des pieds pour venir poser un baiser non pas sur ses lèvres, mais juste en dessous, avant de murmurer contre son menton :

- Toi et Max avez laissé vos affaires dans un hôtel, j’imagine? On devrait aller les récupérer au passage, quelque chose dans son souffle, ainsi que dans le second baisser qui monte, cette fois, sur sa lèvre inférieure, n’a rien de professionnel, ce qui ne l’empêche pas continuer avec pragmatisme,  je peux vous laisser mon appartement comme base jusqu’à complétion de la mission et tu me rendras la clé la prochaine fois qu’on se verra… Ça évitera de futurs déplacements inutiles.
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Mar 11 Aoû - 6:41

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L'hôtel. Il était vrai qu'en pleine effervescence du marché, Emanuel avait totalement oublié l'hôtel. Il se frappa d'ailleurs le front, comme s'il était complètement idiot de ne pas y avoir pensé et...eut une petite grimace, fallait dire qu'ils avaient mis la chambre dans un état pas possible, entre les affaires qui traînaient de partout, un slip sale de Max qu'il avait refusé de ramasser dans la salle de bain et une carte de la ville accrochée aux murs.

Ceci dit, il était persuadé que cela ferait doucement rire Victoria.

Traînant les pieds, il s'arrêta quelques secondes devant un stand où une femme d'âge moyen vendait des fruits magnifiques. Il en paya quelques uns avant de rattraper Victoria en accélérant le pas.

« Des abricots, pioche ! », lui indiqua-t-il tout en lui tendant le sachet.

Il continua à marcher avec elle, flânant et s'arrêtant dès qu'un stand l'intéressait vraiment.

« Je fais confiance à Max pour défaire le nœud de piste que ton paternel nous a passé. De ce que j'ai pu voir, c'est quelqu'un d'assez doué et son intelligence m'étonne à chaque fois. On va directement à l'hôtel, on chopera tes cannolis au retour, ok ? Ca nous évitera de les écraser dans le sachet, je pense ! »

Sa main tapota l'épaule de Victoria avec un sourire, de toute façon, leurs pas se dirigeaient en direction de l'hôtel depuis un petit moment, maintenant et ils avaient quitté la zone du marché pour une rue presque aussi animée, aux multiples boutiques donnant pignon sur rue. L'endroit avait l'air d'enchanter Emanuel qui se montrait sociable au plus au point, curieux sur tout, autant sur les odeurs que sur les gens qui habitaient ici.

« Et tu as vécu ici toute ton enfance ? Tu habitais près d'ici ou tu as déménagé après ? », et ce n'était qu'un florilège de questions parmi toutes celles qu'il posait. Au bout d'un bon quart d'heure de marche, ils parvinrent à l'hôtel où ils logeaient jusque là, Tyr la menait directement à la chambre qu'il avait partagée avec Max.

Ce n'était pas une de ces suites à la grandeur impressionnante, pour autant, on ne pouvait pas dire qu'il s'agissait d'une petite pièce. Il commença à ramasser ci et là les vêtements qui traînaient et les mettre dans les sacs de voyage, se demandant tout de même comment deux mecs seuls avaient pu se laisser tellement aller. Un peu rouge devant Victoria, il crut tout de même bon de se justifier.

« Les fringues de sport, si tu les ranges directement, ça pue. »

Excuse de merde, mais il le savait très bien, c'était le cas si elles étaient mouillées, là, c'était juste éparpillé partout. Emanuel eut un petit rire gêné, mais vint rapidement à bout de toutes les affaires. Une fois que ce fit fini, il se retourna à nouveau vers Victoria, les yeux brillants. Ce qui se passait là ne les regardait qu'eux.

« Tu sais à quoi je pense ? », demanda-t-il.

Il eut un doux rire.
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Mer 12 Aoû - 22:16

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Son sourire grandit coquettement tandis qu’elle regarde ses lèvres, s’approchant imperceptiblement de celles-ci, prête à se laisser embrasser, là, sur la place du marché, au lieu de quoi son amant se tape le front avec cette expressivité candide, presque enfantine, qu’elle était venue à lui connaitre et à apprécier chez lui.  Loin de vivre sa réaction comme un rejet, elle roule tout bonnement des yeux en s’accrochant à nouveau à son bras tandis qu’ils font leur chemin dans l’allée marchande, acquiesçant, riant et gloussant en le voyant s’émerveiller à tout et à rien, pointant à son tour quelques échoppes qu’elle était persuadée qu’il aimerait, et goûtant à ces fruits et à ces confiseries qu’elle se laissait offrir avec un plaisir assumé.    

Victoria réalise – après plusieurs minutes à marcher plaisamment de cette façon – quand Emanuel commence à questionner son enfance, qu’ils savaient dans les faits bien peu de choses l’un sur l’autre… Hormis bien entendu leurs compétences en contexte de travail… Et d’intimité. Ainsi, quelque chose dans leur petite escapade – même au cœur de cette mission des plus sérieuses – prend cet air de rendez-vous amoureux, et eux, de jeune couple enamouré en train d’apprendre à se connaitre.

Ça la refroidit un peu, peut-être… Elle, qui ne donne pas dans les relations sérieuses, a tendance à prendre peur dès que ses amants s’insinuent un peu trop à sa vie. Néanmoins, il l’interroge avec tellement de candeur, à la fois sincère dans son intérêt, et désintéressé dans son approche, qu’elle se convainc – bien qu’en se renfrognant un peu malgré elle, lâchant même son bras au passage – qu’il ne l’interrogeait pas dans le but d’être intrusif.

- Pendant l’année scolaire, je vivais dans la… résidence familiale… de mon géniteur. Qui n’est pas très loin d’ici, en effet, commence-t-elle en prenant soin d’exhiber une nonchalance contrôlée, de rester sur un ton conversationnel et de garder les yeux sur les trottoirs autour d'eux plutôt que sur lui, mais à la moindre occasion, je suivais ma mère où l’Ordre l’envoyait.

Même si l’étiquette l’exigerait, Victoria n’est pas certaine de vouloir lui renvoyer ses questions de sorte à garder un peu de distance entre eux, encore un peu plus longtemps. Heureusement, s’il s’en vexe, il ne le lui démontre en rien, restant trop pétillant et curieux à leurs alentours pour s’en formaliser outre mesure.    

L’Italienne se réchauffe à nouveau quand ils arrivent à l’hôtel et s’attendrit de le voir se confondre dans sa gêne, riant chaleureusement en le regardant papillonner dans la pièce pour ramasser le gros du désordre ; elle-même se contente de ranger tranquillement ce qui semble le moins personnel : la carte, le dossier de l’Ordre, les composantes d’ordinateur appartenant sans doute à Max, ce genre de choses.  

Elle est déjà assise sur le lit quand, enfin, avec un décalage certain, il se retourne vers elle avec cette étincelle à laquelle elle répond – le sourire léger et les cils lourds – avec ce clin d’œil de chat qu’il saura reconnaître comme propre à ses jeux de séduction.  

- Huuuum… Commence-t-elle pensivement, simulant de ne pas savoir ce qu’il voulait dire, que tu as oublié quelque chose? Non… Disant cela, elle s’étend vaguement sur le lit en restant appuyée sur un coude.

-Huuuum… que… mon appartement sera beaucoup plus propre que cette pièce à la fin de la mission? Toujours pas, d’accord… Cette fois, elle s’étire avec l’assurance d’un chat langoureux, s’étendant davantage sur le lit et repoussant toute prétention au bout de ses doigts courbés d’aise.  

- Que… Ouvrant la bouche dans une grande inspiration surprise, elle feint finalement d’avoir une illumination soudaine en relevant les yeux sur lui, que Max aurait bien besoin d’au moins une heure de plus pour travailler en paix?

La courbe de ses lèvres se perd tandis qu’elle en vient à mordre sa lippe, mais la forme tendre subsiste dans l’angle doux de ses yeux souriants qui l’invite à la rejoindre.    
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Sam 15 Aoû - 12:02

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Emanuel Magnussen

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L'homme eut un petit sourire en coin, coquin et malin. Un regard assuré autour d'eux lui permis une nouvelle fois de se rassurer : c'était bon, il n'y avait aucun employé de l'hôtel coincé dans la salle de bain.

Enfin, combien même, si vous connaissiez Emanuel, vous deviez savoir que ce n'était pas vraiment le genre de choses qui le dérangeait, qu'il était même plutôt du genre à se gausser du regard des autres.

L'homme aux plus beaux cheveux de tout l'hémisphère nord se déplaça jusqu'aux fenêtres pour en tirer les rideaux avant de regarder celle qui remplissait ses nuits de songes si agréable avec un sourire aux lèvres.

Difficile à dire ce que Tyr ressentait exactement pour Victoria. Si il était quelque chose de plus ou moins assumé qu'ils n'étaient pas vraiment ensemble, il aurait pu dire qu'il ressentait de l'amour pour elle, quelque chose de fort qui l'aurait poussé à se sacrifier si elle avait été en danger, ce genre de scène qu'on ne voit que dans les films d'action, bien cliché, mais qui lui aurait tout à fait convenu. Pour autant, il ne murmurait pas ces petits mots doux à son cou, ils n'envisageaient pas une vie ensemble, ni un futur. Sans doute avait-il compris un peu pourquoi en voyant son paternel, pour le moment, Tyr se montrait juste patient : après tout, n'était-ce pas un peu trop tôt ?

Alors qu'il la dévorait du regard, son sourire s'élargissait. Il mit un genou sur le lit, leurs lèvres se réunissant enfin après tant de temps de séparation, ses cheveux nuit allant lui chatouiller les joues.

Il rit.

Un rire tout à fait naturel, joyeux de la retrouver enfin. Leurs métiers respectifs faisaient qu'ils pouvaient passer des semaines sans se voir, le tout avec une certaine inquiétude que l'un ou l'autre tombât sur une mission particulièrement costaud. Pour ce dernière point, pensa Emanuel tandis qu'il lui caressait la joue, il n'avait pas à se plaindre. Il faisait particulièrement confiance en Victoria pour revenir en vie des missions les plus délicates.

« Cette petite pause en pleine mission est si agréable. J'apprécierai qu'il en soit de même plus souvent. », lui chuchota-t-il, la voix empreinte de désir, d'amour ?

Le bruit de la rue n'existait plus, il y avait bien eu des bruits de klaxons, ceux des ambulances ou des pompiers qui l'avaient réveillé au cours de la nuit dernière, plus maintenant. La chambre était étonnamment silencieuse, comme s'il était si concentré sur elle qu'il avait du mal à faire attention à l'environnement immédiat.

Il n'en fallut pas beaucoup plus à Emanuel pour commencer à embrasser sa partenaire avec passion. Ils n'étaient pas vraiment ensemble, mais en ce moment, personne ne pouvait rien y faire. Dans ce genre de situation, on ne pensait au futur, au passé, on vivait juste le moment, de la manière la plus intense possible. Ses mains commencèrent à se glisser sous son haut, lui à se faire plus entreprenant, tellement plus entreprenant. Il était si prêt qu'il entendait sa poitrine battre et il s'amusait de l'entendre cogner de plus en plus vite.

L'embrassant de plus belle, il lui fit un clin d’œil complice, puis commença à descendre sur sa peau, sur son corps magnifique pour le gratifier de mille baisers.

Les trois petits mots résonnaient dans ses lèvres, dans ses yeux qui avaient moult étoiles.
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