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Sam 16 Oct - 23:53

★★★★
Points : 0
Messages : 1251
Age : 33
Habitation permanente : À Old Fyre, dans l’appartement qu’elle partage avec Tullio et Elana Cavaleri. Elle a aussi un appartement en Italie.
Occupation : Anciennement détective, maintenant chevalière à temps plein et maman.
Victoria Machiavel

Victoria Machiavel
Victoria à peine sortie de l’aéroport, le souffle froid qui règne dans les rues de Copenhague remplit ses poumons et apaise l’angoisse qui brule dans sa poitrine depuis des jours déjà. C’est que dans cette ville qu’elle ne connait pas, loin de New York et d’Even, loin de l’Ordre, elle respire enfin un peu plus librement.

Emmitouflée sous plusieurs épaisseurs de vêtements douillets, elle arrive immanquablement à l’adresse que Cy lui avait indiquée avec les joues rougies par la fraicheur du printemps nordique. Ces yeux, quant à eux, sont remplis d’étincelles, vifs d’avoir absorbé sur son trajet toutes ces couleurs à la fois chaudement éclairées par les lueurs chaleureuses des lampadaires, et tamisées sous le voile d’un coucher de soleil qui venait pourtant tout juste de se lever.

J’aime cette ville, dit-elle en guise de salutation alors que la porte s’ouvre, sa voix onctueuse et pleine de cette affection qui aurait été plus propice à dire je t’aime toi.

Hi, reprend-elle ensuite, avec un petit sourire un peu triste, en trouvant vite ses avant-bras sur lesquels elle s'appuie et qu’elle vient serrer des mains avec la force d’une étreinte. De cette façon, elle demeure prudente dans cette distance qu’elle veut garder entre eux. Elle a envie de lui dérober un baiser, aussi, mais quand elle étire le cou après un moment d’hésitation, c’est juste contre sa joue que s’attardent ses lèvres.

J’ai abandonné ma mission, souffle-t-elle contre sa mâchoire avant de prendre un pas de recul pour ouvrir et enlever son manteau. En dessous, elle porte ce hoodie ample qu’il lui avait offert et qu’elle met sans cesse, ces temps-ci, autant pour son confort émotionnel que par praticité. C’est que sa silhouette s’y perd et que ça l’arrange bien d’ainsi pouvoir cacher sa forme changeante. C’est aussi pour ça qu’elle ne se fond pas tout contre lui malgré son envie de le faire : elle veut lui en parler calmement avant qu’il ne le remarque par lui-même. Si elle n’ose pas l’embrasser, par contre, c’est parce qu’elle anticipe quand même sa réaction. Ce serait malhonnête, a-t-elle l’impression. Leur relation amoureuse, toujours aussi ambiguë et toujours aussi fragile, n’y survivrait probablement pas. C’était peut-être donc mieux, pour l’instant, pense-t-elle, d’agir comme à cette époque où ils n’avaient été que des amis... Juste au cas où c’est ce qu’ils resteraient au terme de cette difficile conversation qu’elle n’était pas pressée de commencer, même si ça lui tourne déjà dans l’esprit et que ça roule déjà en silence sur sa langue.

...Où est Nàtt? Demande-t-elle plutôt après un vide, surprise de constater que la chienne ne soit pas venue l’accueillir avec toute son énergie habituelle.
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Dim 17 Oct - 12:30

★★★★
Points : 50
Messages : 144
Cy Thorne

Cy Thorne
Keli était passé, ce qui était toujours une bonne chose. Le terriblement discret bassiste de son groupe était un bon ami malgré leur différence d’âge -c’était ce qui arrivait quand on recrutait le petit frère d’un ami d’études supérieures- et il appréciait de pouvoir passer du temps à papoter tout en caressant des frettes. Habituellement il aurait fait ça avec Manu, mais le guitariste ne semblait pas en forme ces derniers temps. Il préférait lui laisser du temps pour lui-même.
Et Nàtt adorait Keli.
C’était son préféré de tous les membres du groupe si on excluait son propriétaire. Keli était l’amour de sa vie, celui à qui elle voulait raconter ses malheurs et voler autant de gratouilles que possible. Autant dire qu’en quelques heures, elle avait réussi à s’épuiser et à mettre à plat les deux humains au passage.

Ce qui explique la mollesse générale de Cy lorsqu’il ouvre la porte. Son pantalon en cuir et son t-shirt propre sont les seuls indices signalant qu’il a eu de la visite et qu’il ne sort pas juste du lit. Pour le reste, on se méprendrait.

- La ville, ou la vue ?, plaisante-t-il dans un sourire paresseux. Hey. Hi. Bonjour, Victoria.

Il presse doucement contre le baiser sur sa joue, semblant ignorer la distance entre eux. C’est que si elle ne veut pas plus se rapprocher il ne va jamais la forcer : il est bien trop habitué à ses propres habitudes de girouette qui veut bien être touché et le jour d’après finalement non pour s’offusquer de si peu.

- Oh ? Rien de grave ?

Réflexe poli, il prend gentiment son manteau et s’écarte de l’encadrement de la porte pour la laisser entrer dans son appartement.
Grand, l’appartement. Lumineux. Plein de blanc, plein de bois, quelques portes fermées et une odeur sucrée dans l’air. Un bouquet de fleurs fraîches sur la table. Des lumières tamisées. Minimaliste mais confortable. Clairement pas une maison d’homme des bois.

- Son humain préféré de tous les temps est passé jouer cet après-midi, elle est en train de ronfler dans le bureau.

Il dépose le vêtement sur le dossier du canapé et se glisse dans la cuisine pour mettre à bouillir de l’eau. Une boîte de thés divers est posée sur un comptoir, bientôt accompagnée d’une presse française et d’un sachet de café si c’est la préférence de Victoria.

- A chaque fois qu’il vient elle se fatigue toute seule à se rouler par terre…

Un rire affectueux lui échappe, un petit éclat de la douceur qu’il cache sous ses abords grognons. Il n’a pas besoin de prétendre, pas avec Victoria.

- Si tu veux je peux aller la chercher. Thé ou café ? Ou juste de l’eau ? Ou peut-être que tu as faim ? Je peux bricoler quelque chose de meilleur que la bouffe de compagnie aérienne, qu’est-ce que tu en dis ?
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Lun 18 Oct - 11:25

★★★★
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Age : 33
Habitation permanente : À Old Fyre, dans l’appartement qu’elle partage avec Tullio et Elana Cavaleri. Elle a aussi un appartement en Italie.
Occupation : Anciennement détective, maintenant chevalière à temps plein et maman.
Victoria Machiavel

Victoria Machiavel
Victoria et son secret, Cy devant elle, et tous les deux debout dans une entrée avec suffisamment de sentiments embusqués pour risquer de tomber et de s’entortiller dans une complexité de pièges; voilà qui n’est pas sans similitude à ce qu’elle avait vécu, quelques jours plus tôt à peine, avec un autre musicien danois… Heureusement, si la prémisse est la même, le dénouement, lui, est bien différent. Même si c’est lui qui la laisse entrer chez lui, de bien des façons, c’est elle qui lui ouvre la porte pour le laisser entrer dans sa vie. Si c’est ce qu’il veut faire, bien entendu, ou plutôt si c’est ce qu’il voudra encore quand elle lui aura révélé sa situation.

Le paysage, le fait que ce soit loin d’Old Fyre... Et que tu y vives… Tout ça.

C’est d’un cliché, mais elle termine sa réponse avec ce pétillement malicieux qui voudrait enlever du sérieux à cette affirmation qui est pourtant une vérité des plus sincère.

Je t’expliquerai, promet-elle ensuite au sujet de la fin de sa mission, avec un petit rictus discret, plein de dérision, qui ne se perçoit que brièvement au coin d’une joue. Elle lui expliquera, oui, mais pas tout de suite. Pour le moment, elle entre puisqu’il s’écarte et elle regarde tout autour d’elle avec curiosité. Si ce n’est pas comme ça que Victoria aurait imaginé l’habitation de son ami, elle décide que ça lui sied bien et que ça comble adéquatement son portait mental.  

Elle a faim; elle a toujours faim ces temps-ci, alors elle acquiesce avec enthousiasme quand il lui parle de nourriture.

Non, non, qu’elle dorme si elle en a besoin, balaie-t-elle d’autre part à propos de Nàtt, tout en allant effleurer les pétales du bouquet et en humant au passage - avec une appréciation perceptible - son parfum auquel ses sens étaient particulièrement sensibles en ce moment, on aura le temps de passer du temps entre filles plus tard…

Ça l’intrigue un peu quand même, manifestement. Il y a un questionnement suspendu au sujet de cet humain préféré qui venait d’être mentionné. Parle-t-il d’Emanuel? Sans doute pas, mais c’est le seul ami proche qu’elle lui connait et c’est immanquable : maintenant, elle se demande ce dont Cy avait pu avoir vent le concernant, ou au moins s’il savait comment son ami se porte après leur semblant de rupture un peu brutale.

Un autre membre de ton groupe? Interroge-t-elle avec un intérêt poli, mais pas tout à fait désintéressé, tandis que ses doigts feuillettent les différents sachets de thé à sa disposition.

Tu as du gingembre ou du citron? demande-t-elle tout de suite après, finalement, en repoussant gentiment la boite sans rien en tirer, je dois éviter la caféine. Sinon, juste de l’eau ce sera très bien, merci.
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Lun 1 Nov - 7:42

★★★★
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Cy Thorne

Cy Thorne
Va pour de la nourriture, alors. Sans traînasser inutilement, Cy plonge dans ses placards pour en sortir un paquet de pâtes et de quoi leur bricoler une sauce improvisée à base de tomates. Il ne lui reste plus qu’à commencer par mettre de l’eau à chauffer et il sera tranquille quelques minutes.

- Vous pourrez même partir courir sur les quais, s’amuse-t-il avec sa casserole en train de se remplir d’eau, ou juste faire une soirée canapé-film tranquilles.

Et lui ? Oh, il ira se réfugier dans le bureau et jouer de la musique pour laisser Victoria et son animal de compagnie se faire une soirée filles, décide-t-il tout seul. Peut-être même qu’il leur trouvera du vernis assorti, qu’il se dit en mettant la casserole sur le feu.

- Oui, oui. C’est Keli, le bassiste d’Amarok. Je sais pas s’il te dit quelque chose. Tout le monde a l’air d’oublier qu’il existe tout le temps, c’est super bizarre.

Ce n’est pas comme si le Keli en question était très visible sur scène, alors il vient piocher son téléphone dans ses poches et après deux secondes de concentration, il le tend à côté de la boîte à thés que parcourt Victoria histoire qu’elle le voie. Sur la dalle lumineuse s’affiche un jeune homme blond et très banal penché sur son instrument de musique, trop concentré pour voir qu’on le prend en photo. Un garçon qui n’a rien à voir avec Emanuel.

- Si tu veux je pourrais vous présenter, il habite en ville. Vous vous entendriez bien.

Ou en tout cas, c’est ce qu’il veut croire. Mais dans le fond qui ne s’entendrait pas avec Victoria ? Certainement pas un musicien doux comme un agneau, voilà le raisonnement d’un monsieur Thorne décidément très optimiste -et un brin aveugle aux indices quasi-imperceptibles sur l’état de son invitée.
Ce qui explique qu’il ne relève pas la privation de caféïne. Il se contente de se retourner pour ouvrir son frigo et en sortir un demi-citron dans sa petite boite de conservation très efficace.

- J’ai pas de gingembre, mais j’ai ça. Tu veux du sucre avec ?

Comme par magie, la boite à sucre rejoint le plan de travail. Et une tasse en verre transparent très simple. Et la tasse de Cy dans la foulée, un massif contenant en porcelaine fait à la main, peint de bleu-vert et décoré de plantes pressées contre la matière avant la cuisson par sa propre mère pendant sa période “poteries”. Avait succédé à cette lubie celle de peindre à l'aquarelle, ce qui expliquait plusieurs tableaux au murs, et le tricot auquel il devait plusieurs pulls très confortables -dont un avec un loup extrêmement kitsch qu’il adorait en secret.
Il se penche en avant pour venir chercher un sachet de thé dans la boîte, profitant le temps d’un instant imperceptible de l’odeur de Victoria. C’est qu’elle lui a manqué tout ce temps qu’ils ont passé éloignés l’un de l’autre et qu’il s’en rend quand même compte maintenant que sa présence occupe son appartement habituellement très calme.

- Le vol s’est bien passé ?

De l’eau chaude dans chaque tasse, et un parfum frais lorsqu’il plonge son sachet-infuseur dans la sienne.
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Mer 3 Nov - 12:20

★★★★
Points : 0
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Age : 33
Habitation permanente : À Old Fyre, dans l’appartement qu’elle partage avec Tullio et Elana Cavaleri. Elle a aussi un appartement en Italie.
Occupation : Anciennement détective, maintenant chevalière à temps plein et maman.
Victoria Machiavel

Victoria Machiavel
Une casserole, des tomates broyées, des pâtes; Cy est courageux, quand même, de sortir tout ça devant l’italienne qui est trop affamée et reconnaissante pour adresser l’initiative avec autre chose qu’un haussement de sourcils aussi curieux qu’amusé.

Je me souviens de son nom, dit-elle, pensive, de notre mission au camp…  

Comme pour appuyer les dires de son ami, Victoria n’avait pas gardé le moindre souvenir visuel de Keli, ni du concert auquel elle avait assisté ni de son intrusion dans les coulisses après celui-ci. Cela étant dit, elle pourrait difficilement décrire davantage les autres membres du groupe hormis, bien entendu, Emanuel et Cy lui-même.

Ah oui, il a l’air… discret, constate-t-elle en se saisissant du téléphone pour agrandir l’image et la regarder de plus près. Comme par reflexe, son doigt balaie ensuite l’écran qui lui révèle une autre photo - potentiellement prise à peu près au même moment - qui représente Nàtt assise à côté d’une guitare. Victoria relève la tête, vivement, mais l’indiscrétion accidentelle n’ayant pas eu l’air de choquer Cy, elle se permet de se repencher sur l’écran avec un sourire tendre, puis sur la suivante sur laquelle il y a Johanna, puis sur l’autre après encore où on retrouve des girafes. Ensuite il y a des éléphants, puis une photo d’elle, puis des petites fleurs sauvages, puis Nàtt à nouveau, et Johanna encore, puis Matthias de profil, puis plusieurs photos d’une scène musicale. C’est finalement sur une image où l’on voit trois personnes que Victoria s’arrête.  

Felipe et …Jake? Suppose-t-elle. Bien que sa mémoire soit plutôt bonne pour les noms, elle n’aurait pas pu dire lequel était lequel et qui jouait de quel instrument. Quant à la troisième personne, il s’agissait d’Emanuel, mais Victoria ne dit rien à son sujet bien qu’elle en ait très envie.

Le téléphone de retour sur la table, son attention se pose sur la tasse dans laquelle elle presse le citron. Bien vite, les effluves du thé et du fruit combinées la font soupirer de bonheur - comme si elle se liquéfiait après avoir été trop longtemps raidie par la tension - et s’étendre à même le comptoir.

Le vol était chaotique, hume-t-elle paresseusement, sans spécifier comment elle avait surtout été nauséeuse tout au long du trajet.  

Avec les bras étirés et la tête lovée dans le creux de sa propre épaule, elle relève les yeux vers Cy, les paupières lourdes, mais sous lesquelles s’embusquent un sourire doux et plein d’adoration. Sans rien dire de plus, elle le regarde ainsi pour un moment duquel elle profite, qui s’étend, mais c’est aussi une étendue dans laquelle s’avance, progressivement – menacement - tout ce qu’elle cherche à lui dire.

Il faut qu’elle fasse preuve de diplomatie et qu’elle amène la situation en douceur, Victoria le sait. Néanmoins, toutes les formulations stratégiques auxquelles elle a déjà pensé s’entortillent maintenant dans son ventre, comme un mal de cœur qui vient en vagues, comme une nausée qui la fait se redresser et passer sa main sur son visage.

Je suis enceinte.

Même avec la paume pressée sur ses lèvres, les mots sournois avaient jailli, malgré elle, ponctués d’un rictus profond et presque inaudible dont il ne reste qu’un tremblement quand elle reprend prestement la parole.

C’est pour ça que j’ai mis fin à ma mission.
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Dim 7 Nov - 12:42

★★★★
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Cy Thorne

Cy Thorne
CLANG.

La bouilloire s’explose au sol, rebondit une, deux fois, s’immobilise.
Comme Cy.
Les mains ouvertes, figé en plein geste visant à remettre l’appareil électroménager sur son socle, il ressemble à une statue figée par une quelconque Méduse qui serait passée par là.
Pourtant son coeur bat dans sa cage thoracique, ses poumons s’emplissent et se vident, ses yeux clignent. Et c’est bien tout. Foudroyé là, il n’arrive pas à reprendre le contrôle le temps de traiter l’information. Ce sont de longues secondes, presque une minute qui passe dans une lenteur d’agonie, avant qu’il n’arrive à croasser quelque chose.

- Aaah.

Suivi d’un bruit fort.

- NIQUE, LA BOUILLOIRE.

Et le voici qui plonge près du sol pour récupérer l’objet, grommelant en y voyant une bosse bien marquée à l’endroit où elle a rencontré le sol. Il gagne du temps. Il le sait, elle le sait sans doute aussi, mais il ne peut rien faire de plus.
C’est une bonne nouvelle pourtant. Victoria lui avait déjà dit son désir d’enfant, après tout, et la volonté de ne pas forcément en avoir le père dans les jambes. Jusque là, son plan semble avoir plutôt réussi. C’est juste qu’il y a toutes les questions qui viennent avec la révélation, qui se transforment en tempête dans le crâne du musicien qui n’a pas d’autre choix que de faire ce qu’il fait : rien, et tâcher de trouver la fin du sac de noeud dans sa tête.

- Uuuuh…

Il se relève. Il ne la regarde pas; il va poser la bouilloire sur le comptoir, il va vérifier l’eau des pâtes. Des secondes gagnées. Il ne trouve toujours pas le bon bout. Il ne peut plus se taire. Ce serait impoli.

- Qui est le père ?

La question vient un peu abruptement, accompagnée dans l’instant qui suit d’un air désolé vissé aux lèvres fines de monsieur Thorne. Ce n’est pas sorti comme il le voulait. Il en est navré, vraiment.

- Si tu veux me le dire. Sinon ce n’est pas grave. Uhm, c’est… C’est depuis combien de temps que tu le sais ? Félicitations ?

Le mot vient plus comme une question que comme une exclamation de joie, oui. Et le sourire qu’il force est bien pâle comparé à d’habitude, mais il ne faut pas trop en demander à Cy qui fait déjà de son mieux pour arriver à contenir tout ce qui continue de s’entortiller en lui. Il faudra se contenter de son énergie soufflée comme la flamme d’une bougie, de ses mots dits doucement mais sans émotions.

- Tu dois être contente… Ta fille aussi. Elle va pouvoir être grande soeur.
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Mar 9 Nov - 23:01

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Habitation permanente : À Old Fyre, dans l’appartement qu’elle partage avec Tullio et Elana Cavaleri. Elle a aussi un appartement en Italie.
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Victoria Machiavel

Victoria Machiavel
La bouilloire percute le sol et le son éclate avec autant de violence que l'abcès de son angoisse. Assurément, ce n'est pas comme ça qu'elle avait voulu lui annoncer la nouvelle, or, c'est comme ça que c'est sorti et maintenant il faut assumer et traiter la plaie.

Malgré son air dépité, la première question qui survient ne la dérange pas, mais elle n'a pas envie d'y répondre, ou du moins pas avec ce nom qu'elle n'a pas envie de prononcer - et qu'il n'a sans doute pas envie d'entendre lui non plus. Pour toute réponse, Victoria lui accorde donc, avec l'ombre d'une grimace en coin, juste un haussement de sourcil entendu.

J'ai eu la confirmation juste avant de te dire que je terminais ma mission, juste avant que tu partes avec ta famille, pour Nàtt... Et je ne voulais pas te l'annoncer par texto.

C'est froid, cette distance pleine de malaise poli qui s'installe entre eux. Comme à l'entrée d'un labyrinthe, Victoria s'y engage malgré tout quand elle se lève pour déambuler avec lui dans la cuisine, encore à l'aveuglette, encore un peu perdue, mais surtout consciente qu'il fallait commencer à avancer, dans une direction ou une autre, pour espérer se rendre quelque part. Ensemble, après tout, ils avaient toujours su se retrouver jusqu'ici.

Je pense qu'Elana tiendra plutôt le rôle d'une tantine que d'une grande sœur, réfléchit-elle sur un ton de conversation, vu comme c'est déjà une adulte indépendante...

L'eau s'agite à gros bouillon, maintenant, alors elle y verse au passage les pâtes que Cy avait sorties... Et parce qu'il ne s'était pas encore mis à la sauce et qu'il y a un poêlon à portée de main - et que Toria a besoin de gagner du temps, à son tour, pour se recomposer - elle se permet de faire chauffer celui-ci et d'y mettre les épices à sa disposition. Bien vite, elles libèrent leurs fragrances, puis la jeune femme les noie sous une fine couche de tomates broyées qui pourra bouillir à petit feu dans les minutes à venir.

Ainsi, les pâtes cuisent et la sauce mijote sagement, tandis que sa résolution, elle, est enfin à point. Victoria a assez tourné en rond et emprunte désormais la voie clairement tracée qui l'amène tout près de lui, assez près pour qu'elle puisse le toucher d'une main aussi prudente que décidée, et s'il la laisse faire, ensuite, pour enrouler ses bras autour de son flanc.

Le père, commence-t-elle, son ton d'un sérieux rare qui lui ressemble à peine, j'aurais voulu que ce soit toi.
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Dim 14 Nov - 12:39

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Cy Thorne

Cy Thorne
Il se dégage.
Ce n’est pas méchant mais très doucement, il se dégage de sous les doigts de Victoria qu’il éloigne délicatement, comme pour ne pas la blesser.
Il a besoin de distance. Il a besoin de s’appuyer au bord de l’évier et d’en contempler le fond, d’y cacher le haut-le-coeur qui le prend lorsqu'elle dit qu’elle aurait voulu qu’il soit le père.
Etrange réaction, n’est-ce pas ?
Il aurait cru qu’il se comporterait autrement. Qu’il renverrait les mots avec une blague sur le fait qu’il n’est pas le plus pratique pour faire un enfant. Qu’il ne dirait rien. Qu’il la féliciterait encore une fois pour noyer le poisson.
Pas qu’il aurait l’estomac qui se tord et se vrille comme un serpent de mer et l’impression que le sol va se dérober sous ses pieds.

- C’est.., croasse-t-il.

Il s’arrête de parler, ses paumes appuyées tellement fort sur la céramique qu’il la sent dans ses os, la nausée qui remonte et l’envie de rire incompréhensible qui le gagne.
Ca ne va pas. Il s’en rend bien compte. Ce n’est pas normal, n’est-ce pas, de mourir de peur pour si peu ? Pourtant c’est la seule chose qu’il ressent : de la terreur profonde, à s’en arracher les cheveux, à en hurler.
C’est trop. Les mots de Victoria, la pression derrière, le poids qu’elle a posé sur ses épaules qui ne sont pas si larges, c’est trop. Et une part de lui sait qu’elle ne l’a pas fait exprès, ou le pense en tout cas. Il lui a dit pour Amelia, oui…

Mais il ne lui a rien dit des plaies qu’elle a laissées derrière elle. De l’indifférence après la rupture, qui s’est lentement transformée en une appréhension, qui a grandi jusqu’à devenir une peur viscérale de retomber dans la même situation. Il ne lui a pas expliqué qu’il ne peut plus faire confiance, pas aussi vite. Qu’il lui faut du temps pour accepter d’être important. De compter.
Il aurait dû.

Parce que maintenant il a les yeux fixés sur la surface blanche de son évier et il a tellement peur qu’il n’arrive pas à parler sans faire un effort monumental.

- C’est peut-être un peu tôt pour ça, non ?

Sa voix lui semble étrangère. Il s’entend mais ne se sent pas parler, comme si ses cordes vocales ne lui appartenaient pas. Les mots crissent en sortant de ses lèvres, douloureux comme des éclats de verre.

- Je ne suis pas… Pratique pour ça, en plus. Pour faire des enfants.

La tentative d’humour tombe totalement à l’eau, son sourire se transformant en grimace avant même d’avoir réellement atteint sa bouche, puis en gémissement de souffrance qu’il ne parvient pas à exprimer.
Il voudrait tellement que ce soit plus simple. Qu’il puisse lui dire ce qui ne va pas.
Qu’il ne ressente plus rien. Ou qu’il ressente quelque chose qui ne soit pas terriblement tordu par une relation dont il devrait avoir guéri depuis longtemps.
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Mar 16 Nov - 17:09

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Habitation permanente : À Old Fyre, dans l’appartement qu’elle partage avec Tullio et Elana Cavaleri. Elle a aussi un appartement en Italie.
Occupation : Anciennement détective, maintenant chevalière à temps plein et maman.
Victoria Machiavel

Victoria Machiavel
C’est trop, elle comprend et elle n’insiste pas. Victoria le laisse donc se dégager, rétractant elle aussi ses mains qui s’entortillent maintenant contre sa propre gorge avec, au bout des doigts, encore comme une sensation de brulure de l’avoir touché - et d’avoir été repoussée. Incontrôlablement, ses cils papillonnent, mais elle comprend. Elle hoche même de la tête parce qu’elle encaisse comme une grande fille, quoique avec peut-être un peu trop d’empressement alors qu’elle cherche à dissiper l’émotion humide qui menace de lui déborder des yeux.

Ces neuf petits mots avaient été la manifestement d’une réflexion beaucoup plus vaste, qui avait occupé beaucoup de place en elle, et qui laisse maintenant un vide immense et asphyxiant dans sa poitrine.

C’est clairement trop tôt, oui, susurre-t-elle en reprenant ses mots, le son de sa voix devenant de plus en plus bas jusqu’à ce que la fin de sa phrase ne soit aspirée dans cette vacuité, en elle, où règne le silence.

Ils sont immobiles tous les deux, mais leur mutisme tremble avec toute la force d’une crise d’angoisse; le souffle saccadé de Cy, un reniflement discret de son côté à elle, le tout perdu dans le clapotement de la sauce tomate qui s’intensifie jusqu’à ce que Victoria n’aille la remuer.

Je... N’essayais pas de te demander d’assumer ce rôle, tente-t-elle de le rassurer, d’une toute petite voix, même si elle aurait peut-être souhaité qu’il en ait envie quand même. En quelque sorte. Pas à temps plein. Pas même à temps partiel, mais... Ce qu’elle aurait aimé, surtout, c’est que l’idée ne le révulse pas à ce point - qu’elle ne le révulse pas à ce point.

Victoria a peur, elle aussi. Prostrée devant le four, elle en tremblerait presque. Des enfants, elle en veut depuis longtemps, mais le contexte présent est un cauchemar épouvantable: elle est terrifiée à l’idée qu’Even découvre l’existence de leur progéniture et tente - au mieux - de s’insinuer en tant que père si personne d’autre n’occupe cette place, au moins en apparences. Cela dit, là tout de suite, elle est surtout terrifiée à l’idée de perdre Cy tout court.

Est-ce que... Un soubresaut, elle cherche son souffle, passe sa main sur son visage et balaie à nouveau des cils pour en chasser l’émotion.

Suis-je encore la bienvenue chez toi? reprend-elle en retenant sa respiration et en regrettant immédiatement de l’avoir ainsi invité à décider que non.

Ses mains, occupées à transférer les pâtes alimentaires dans la sauce pour qu’elles y terminent leur cuisson, tremblent réellement maintenant.

Nous n’avons pas besoin d’en reparler, reprend-elle, sa voix calme, son visage beaucoup moins, mais rivé vers ce poêlon qui ne nécessite définitivement pas autant d’attention.

Ma grossesse ne te concerne pas, dans le fond, je ne t’imposerai pas plus de détails si ça te rend mal à l’aise...

C’est ironiquement en ayant le réflexe de fuir qu’elle ressent le plus le besoin viscéral qu’il - ou n’importe qui, à ce point-ci, vraiment - ne la prenne dans ses bras pour lui dire que tout allait bien se passer.
.
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Dim 21 Nov - 12:38

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Cy Thorne

Cy Thorne
Il voudrait fuir.
Ce n’est pas contre Victoria, toujours pas, jamais. Le besoin est là à lui tirer les tripes, à lui arracher la gorge, et il lui faut toute sa volonté pour ne pas bouger. Immobile avec ses mains sur ce rebord d’évier et non pas loin, au calme, seul. C’est un autre réflexe ça, encore une leçon cruelle apprise trop tôt : il se réfugie au fond des bois lorsqu’il a trop mal, comme une bête blessée.
Grandir au milieu des chiens et des bullies n’a pas fait beaucoup de bien.
Mais il tient bon, il s’accroche pour surmonter l’étourdissant besoin de battre en retraite. Ce serait injuste. Ca ne ferait aucun bien. Au milieu de son malaise qui ne cesse d’enfler, il se rend parfaitement compte de beaucoup de choses comme ce qu’il ne doit pas faire, et ce qu’il devrait dire pour tout arranger.
Ce serait simple. Il le sait. Ce serait “je serais là pour toi et ton enfant, mais il est trop tôt pour discuter de paternité et ta phrase m’a rappelé Amelia, c’est pour ça que j’ai peur.”. Et il en est totalement incapable. Tout ce qu’il peut faire, c’est articuler avec sa voix cassée des platitudes qui n’expliquent rien.

- C’est pas grave.

Sauf que ça l’est, sans vraiment l’être non plus. C’est difficile et nébuleux et il s’en veut tellement de l’effet que ça fait à Victoria. Il ne la voit pas mais il le sent, c’est une évidence : sa réaction la blesse. Qui ne prendrait pas mal son recul si soudain ? Et maintenant elle cherche ses mots comme si elle avait peur, et lui a envie de pleurer face à sa propre cruauté incontrôlée.
Sa main se tend.
Vers la poignée du robinet.
L’eau coule, il la passe sur son visage, dans son cou. Le froid le fait hoqueter, l’aide un peu à défaut de le réveiller totalement de son mauvais rêve.

- Tu l’es toujours.

L’eau se coupe. Il reste penché sur son évier quelques secondes de plus, les yeux fermés. Une mèche de cheveux goutte, plic-plic-plic contre la céramique.

- Tu es toujours la bienvenue chez moi et dans ma vie. Toi et… Ton enfant.

Ce n’est pas le leur. Peut-être qu’un jour, ça changera mais maintenant il ne peut pas faire mieux.

Il arrive à se retourner, finalement, pour offrir un regard désolé à Victoria -qu’importe si elle le voit, si elle lève la tête de la casserole, ce n’est pas tant pour elle que pour lui.

- Je suis vraiment heureux pour toi. Et si tu as besoin de quelque chose ou de quelqu’un, je serais là pour vous.

Ses yeux se ferment de nouveau, sa hanche se pose contre le plan de travail et ses bras s'enroulent autour de ses propres flancs comme un support un brin désespéré, le tissu de son t-shirt froissé sous ses doigts.

- Mais je ne peux pas être son…

Une grande inspiration douloureuse, qui le parcourt des pieds à la tête.

- Je suis désolé, Victoria. Désolé.
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Sam 4 Déc - 2:22

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Habitation permanente : À Old Fyre, dans l’appartement qu’elle partage avec Tullio et Elana Cavaleri. Elle a aussi un appartement en Italie.
Occupation : Anciennement détective, maintenant chevalière à temps plein et maman.
Victoria Machiavel

Victoria Machiavel
Il parle; elle respire. Dans un profond soupir soulagé, elle expire l'angoisse qui s’était engouffrée dans sa poitrine. Sur la poignée du poêlon, sa main est plus sure maintenant, même si ça tremble encore un peu en dedans.

C’est gentil, articule-t-elle avec un petit sourire poli, quoique distant.

Les mots sont gentils, oui, et elle ne doute pas de l’intention sincère qu’il y derrière ceux-ci, tout en sachant très bien qu’elle ne pourrait pas lui expliquer tout ce qui lui fait peur, - et de ce dont elle a besoin pour aller mieux - sans qu'il ne sente à nouveau cette pression qu'il ne saurait pas supporter.

— Tu n'as rien à te faire pardonner.

Ses lèvres se courbent une seconde fois, pleines de douceur, sans qu'on puisse vraiment appeler son expression un sourire. Pas l'un des siens, du moins. En elle, ça pique encore, mais ce n'est pas de sa faute à lui. Pas vraiment. C'est de la sienne: quelle idée, après tout, d'avoir voulu impliquer quelqu'un dans sa vie de cette façon.

— Le plan a toujours été que je sois mère monoparentale, rappelle Victoria - autant à lui qu'à elle-même - parce que c'est bel et bien ce dont elle lui avait parlé, quelques années plus tôt, même si c'était incidemment avant de vivre, d'une part, les circonstances qui sont maintenant les siennes, et d'autre part, de tomber amou-

— C'est prêt, annonce-t-elle en tournant à zéro le rond du four.

Les assiettes posées sur la table, Victoria ne se fait pas prier pour manger, sans pour autant le faire en silence. Déjà, elle mentionne comment elle a toujours faim depuis quelque temps, et comment les odeurs sont fortes, puis de plein d'autres petites choses insignifiantes qui n'ont rien à voir avec sa grossesse, mais qu'elle peut dire avec un rire au fond de la gorge pour infuser le vide d'un peu de chaleur et faire fondre la distance qui s'était formée entre eux. En parallèle, sur la table, timides, nerveux, ses phallanges papillonnent avec moins d'assurance que sa voix tandis qu'ils franchissent celle qui persiste. D'un petit doigt prudent, elle l'effleure à peine en cherchant, peut-être, à l'apprivoiser ou à l'inviter à le faire en retour.
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Dim 9 Jan - 11:11

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Cy Thorne

Cy Thorne
Bien sûr que si il a des choses à se faire pardonner. Le problème c’est que la liste est longue comme ses deux bras et qu’il ne peut rien faire pour la réduire, alors il se contente d’un demi-sourire amer et d’un hochement de tête comme réponses sécurisantes. Ils ne veulent rien dire, ses gestes, et pourtant il se cache derrière.

- C’est ce que tu m’avais dit.

Et ce n’est pas la place de Cy de juger ce mode de vie. Quand bien même la remarque de Victoria qui les a plongés dans ce drame à échelle réduite à sa cuisine aurait pu laisser entendre que…
Peut-être décide-t-il pour se protéger, que ça ne voulait rien dire. Qu’il ne peut pas savoir ce que signifiait cette petite phrase. Tout doucement, il retrouve l’emprise sur sa raison pour imposer au tourbillon de pensées incontrôlées un semblant de logique. Ce n’est pas encore l’ordre mental dont il a l’habitude mais c’est un peu mieux.

C’est suffisant pour qu’il se sente de parler en posant les assiettes pleines sur la table. Ses questions accompagnent les remarques de Toria sur son état, sa curiosité sincère bien perceptible dans sa voix. Il échange des petites choses de la vie de tous les jours contre les révélations sur les envies de grossesse, des anecdotes qui n’ont pas grand-chose d’important contre celles de son invitée.
La tension qui le parcourait plus tôt s’écoule lentement. Ses épaules retombent, ses doigts cessent de chercher de quoi s'agripper pour garder prise sur la réalité.
A la place ils se tendent lorsque ceux de Victoria viennent les chercher, réduisant la distance entre eux en une caresse légère mais chaleureuse qu’il ne rompt pas, laissant sa main au contact même après son geste affectueux.

- Est-ce que tu veux aller te promener ?

A l’instant où  il propose de sortir, il ressent de nouveau le besoin irrépressible de partir, prendre l’air, de ne pas rester dans cet appartement. Il n’a jamais su se vider l’esprit sans partir marcher quelques temps. Ca ne semble pas être aujourd'hui que les choses vont changer.
Il lui faudrait une cabane dans les arbres ici pour pouvoir s’y réfugier. A défaut de ça, il lui reste toujours les rues de Copenhague.

- Je peux aller chercher Nàtt et te montrer les quais, qu’est-ce que tu en dis ?

Il espère juste qu’ils ne croiseront pas sa voisine, si Victoria accepte sa proposition, parce qu’il risque de ne jamais cesser d’entendre parler d’elle sans ça… Il est prêt à prendre ce risque de toute façon, si ça veut dire qu’il peut aller se dégourdir les jambes et laisser dans l’appartement à disparaître ses mauvaises pensées.
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