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Dim 14 Fév - 23:09

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Clayton Baker

Clayton Baker
Les vacances sont une idée relative. Ce qu'elles signifient change d'une personne à une autre. Ce besoin très humain de se déconnecter de ses responsabilités, à 100%, n'est pas accessible à tous. Certains n'ont pas les moyens. D'autres n'ont pas le temps. D'autres n'ont pas la capacité. Peut être Booker avait-il pu se sentir au-dessus de ce besoin, il fut un temps, mais, après des années sous couverture à démanteler des réseaux de trafiquants et d'autres criminels en tous genres parfois (souvent) accidentellement, ce n'était pas le cas. Il allait revenir au bercail, mais, avant tout, il allait se ressourcer, pour son bien-être physique aussi bien que mental.

En tout cas c'est ce que la psychologue avait recommandé et il avait pleinement l'intention de l'écouter. Il était fatigué, et, passer quelques jours à utiliser son vrai nom et ne pas risquer sa peau sonnait plutôt plaisant. Il était allé visiter ses parents, quelques jours dans les landes, et prenait désormais un petit détour par la capitale anglaise avant de rentrer chez lui.

Londres... Il n'y avait pas mis souvent les pieds, mais c'était tout de même familier. L'endroit rêver pour jouer au touriste sans trop se casser la tête.

Ou enfin, c'est ce qu'il croyait.

La réalité était quelque peu différente. Ses opérations avaient, certes, été une série assez invraisemblable de succès. Très peu de choses c'était passées telles que prévues, les coûts avaient... quelque peu fait sauter le budget, pour ainsi dire. Ces vacances étaient la parfaite excuse pour repousser un peu le moment fatidique où il devrait rentrer au bercail, essuyer les reproches, recevoir que trop peu de gloire dont il ne voulait pas de toute façon, faire des requêtes plus ou moins raisonnables pour récupérer les nombreux objets enchantés hautement spécifiques dont il avait fait usage - est-ce que l'ordre avait toujours une ou deux sorcières à disposition? - assez librement, réaliser que beaucoup trop de gens étaient nouveaux, et bien tristement peu toujours familiers, et...

Les vacances, c'était bien. Il allait en profiter. Loin de son esprit les visages de ses victimes de circonstances, ses "amis" trahis aussi vite que conquis, tout ça c'était le métier... Une vie plus simple... Pas encore, enfin, il espérait. Mais une pause, oui. Le ciel pouvait lui tomber sur la tête qu'il prendrait pleinement son repos. Chemise noire. Jeans. Pas de manteau long. Pas d'arme dissimulée. Pas d'objets enchantés. Pas de bougie canalisatrice pour empêcher les détonations d'arme à feu. Rien. De. Tout. Ça. Une après-midi normale. Une journée de boutiques normale. Quelques pauses dans des cafés normales. Pas de flirt intéressé. Pas de flirt du tout même. Absolument jubilatoire. Merveilleux.

Le soleil n'était pas encore couché, mais presque quand il décida de rentrer à l'hôtel. Il n'avait pas acheté grand-chose au final. Une nouvelle montre, pas trop chère, mais suffisamment discrète, et à son goût, et une nouvelle paire de chaussures un peu habillées. La dernière avait connu une... déformation professionnelle. Littéralement.

Un bâillement. Une journée aucunement éreintante, et une fois complètement mondaine. Peut être irait-il paressait à la piscine de l'hôtel, ou, mieux encore, peut être prendrait-il directement une sieste dans sa chambre. Dans le lobby, un couple très agité semblait se plaindre à la réceptionniste qui semblait débordée et dépassée. Il songea à aller écouter ce qu'ils disaient, mais, non. Pas de ses affaires. Il n'était pas payé pour ça. D'ailleurs il n'avait même pas remarqué le couple. Ou la couleur des yeux. La marque des vêtements. Du sac de la femme. La carte de chambre qui dépassait de la poche arrière de l'homme. Non. Rien vu. Rien observé. Après tout, il ne travaillait pas.

Il décida d'aller boire un latte dans le café. Oui. Ça lui donnerait un peu d'énergie pour plus activement ne rien faire.

Une rumeur venait à ses oreilles, dans le brouhaha. Ils avaient mal dormi. Ils avaient eu un problème avec le miroir de la salle de bain. À la piscine. Dans le sauna. Oui. Tant pis pour eux après tout. Ça ne le regardait pas et donc il n'avait rien entendu, et rien essayé d'entendre. Il alla se mettre en file. Très peu de monde devant lui. Ça irait vite. Il scanna rapidement la pièce en ne faisant attention strictement à rien, car il ne cherchait rien.

.............. Il croise un regard. Magnétisant. Nostalgique. D-... Des émotions auraient surgi en lui s’il s'y était attardé plus longtemps que les 9 secondes tout à fait accidentelles et complètement subtiles qu'il y avait passé. Il pensait à elle trop souvent ces temps-ci. La psy n'allait pas être contente. Lui non plus d'ailleurs.

Une fois son latte commandé, il s'assoit. Il le pose. Il prend un journal, et jette toutes les pages contenant quoi que ce soit ressemblant de près ou de loin à un fait divers, car ça ne l'intéressait absolument pas. Il lit distraitement sur la situation géopolitique d'un pays ou un autre. La vraie vie. Il s'apprête à prendre une gorgée de son caf-

Ah. Une vision... assez atroce. Répugnante même. Ah. Oui. Il comprenait. Probablement que... vu que...

Il recroise encore le regard inscrutable, quelques tables plus loin.

Non. Pas aujourd'hui.

L'air résolu, désinvolte, il boit son café. Comme si de rien était. Délicieux.

Il reprend son journal, et s'enfouit dedans à nouveau, cachant son visage.

Les vacances. Vacances. Vacances...
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Ven 12 Mar - 14:31

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Habitation permanente : Elle est en cavale pour le moment
Occupation : Formation d'un réseau d'information, accumulation de ressources magiques pour se défendre contre ses agresseurs
Alea M. Lachance

Alea M. Lachance
Dans la lumière naturelle du matin, ses phalanges sont couvertes d’étincelles. Sur la tasse de café, un ongle scintillant racle le relief régulier du carton isolant, puis les doigts s’attardent contre la texture granulée de la table et un crayon roule alors qu’elle le fait tourner d’un côté et de l’autre du bout de l’index.

Devant elle, il y a un livre ouvert parsemé d’une écriture manuscrite qui frise comme du ruban prêt à s’entortiller dans son esprit ; quant aux flèches adhésives, posées entre les paragraphes pour organiser sa lecture, elles ne sont guère plus que des escales colorées sur lesquelles son regard distrait s’égare.    

Alea a besoin de vacances.

Ça ne lui ressemble pas, pourtant, elle qui est plutôt un bourreau de travail. Bien des années s’étaient écoulées depuis qu’elle en avait pris sciemment, mais c’est qu’elle en avait eu un avant-gout, en quelque sorte, quand la présence d’un certain chevalier l’avait détournée de sa quête avec son sourire lumineux et ses bras plein de chaleur.

Ce n’est pas qu’il lui manque… Ou bien elle ne l’avouerait pas. Ce qu’elle assume, en revanche, c’est qu’elle voudrait bien retrouver ce sentiment de sécurité éprouvé en s’immisçant sous son armure, et en même temps, de liberté en prenant le large comme elle avait pu le faire dans l’étendue de ses yeux.  

À la place, si elle voyage, c’est loin d’être pour le plaisir : elle venait d’arriver à Londres et n’avait eu envie, dans sa chambre d’hôtel où il n’y avait pas de bureau à sa disposition, que de rester au lit. Or, il y avait encore des poursuivants à identifier et à neutraliser, ainsi que des ressources à repérer et à récupérer pour y parvenir. Mine de rien, c’est un vieil endroit et la magie avait su s’adapter à la vie urbaine : dans le couloir de son gît, elle avait croisé un changelin et, dehors, alors que l’aube pointait tout juste le bout de son nez, des feux-follets qui se mêlaient à la confusion des lumières de la ville.

Un peu plus tard, une fois assise et installée au café, Alea est quand même un tantinet surprise de voir que ce dernier phénomène ne se dissipe pas : en temps normal, les feux follets se manifestent surtout la nuit ou dans les recoins sombres. Il faut dire qu’en pleine clarté, leurs apparitions ont sont rarement efficaces...  

Qu’importe. Le surnaturel, après tout, ne sait rien faire de mieux que de défier les lois de la nature. Alea est bien placée pour le savoir.

Ses pensées sont tout autre part – vers la forêt noire et la cotte de mailles – quand s’infuse, soudainement, à travers les effluves du café, l’arôme épicé à la fois familier de la sorcellerie et étrangère en ce qu’elle ne ressemble en rien à sa propre magie. Ensemble, elles s’immiscent et se tressent au fil de son intérêt et guident ses yeux vers un homme qui attend sa commande.  D’abord, c’est sur sa poitrine que se porte son regard : là, tout près de son cœur, un point rouge, chaud, flamboyant, accroche immédiatement son attention. C’est seulement après qu’Alea observe avec curiosité l’homme un peu gris qui le porte, discrètement, bien enfoui dans ses vêtements ordinaires, comme une petite braise abrillée sous de la centre.  

Sait-il seulement ce qu’il porte autour du cou? À voir comme il fuit son indiscrétion, Alea n’aurait pas de mal à croire qu’il a quelque chose à cacher.

Elle sourit – au moins intérieurement – en ramenant son regard vague et plein d’inattention vers ses livres. Ses sourcils se froncent, néanmoins, alors que s’immisce l’idée qu’il puisse être dangereux pour elle. Après tout, on était à sa poursuite. L’homme, il est discret, mais…

Une vision : Alea aurait presque sursauté si elle ne s’intéressait pas plutôt à sa réaction à lui. Les gens, autour, remuent inconfortablement, mais eux, leurs regards se croisent puis il retourne à son café comme si rien n’était arrivé.  

Il sait.

Lorsque la seconde illusion survient, plusieurs personnes se lèvent et quittent l’établissement. Il n’y a pas de hurlements, mais plutôt un criant silence tendu qui rend l’atmosphère lourde.

Ce sont encore des feux follets, réalise-t-elle alors que sa chaise grince contre le plancher parce qu’une troisième apparition qui fait fi du concept d’espace personnel la force à reculer. Outrée. Alea est outrée. As-tu vu cette insolence? Demande ses sourcils arqués quand elle se retourne à nouveau vers Clayton.
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Jeu 25 Mar - 16:36

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Clayton Baker

Clayton Baker
Dans ce genre de situation, il était important de choisir habilement sa marche à suivre. Mesurer ses options. Peser les pours. Les contres. Se rappeler ses objectifs, ses intentions, et oublier bien évidemment le plus possible sa propre nature car sa propre nature n'était que rarement d'habiles conseils.

Tout d'abord, il n'avait pas besoin d'intervenir.

Des feux follets, c'était généralement bénins. Il n'en avait pas particulièrement peur. Leur présence et fréquence était certes inhabituelle, mais rarement d'un réel danger pour qui que ça soit. À part causer de l'inconfort aux touristes, il n'y avait que très peu de risques.

Deuxièmement, il n'avait pas besoin d'intervenir.

Il était en vacances. L'Ordre ne l'avait pas envoyé là pour ça, ou même envoyé là tout court. Il était fatigué, avait travaillé très fort, compromis son intégrité physique a bien plus de reprises que ce que son contrat devrait indiqué. Il était là pour se détendre, et, comme sa thérapeute lui avait indiqué, se détendre, c'était vital, et pourrait éviter des situations dangereuses à l'avenir.

Troisièmement, il n'avait pas besoin d'intervenir.

L'inconnue inconfortable qui n'avait cessé de croiser son regard savait très clairement, elle aussi, ce qui se passait. Elle ne le cachait même pas non plus. Fort probablement, elle savait qu'il savait. Elle était beaucoup trop désinvolte pour être une nouvelle recrue de l'ordre, mais trop humaine pour- Oui. Il avait sa petite idée. Et il n'en voulait rien savoir. Il avait suffisamment donné dans ce domaine. Si ce n'était pas ça, ce n'était pas loin, mais seul le regard perçant  lui indiquait tout ce qu'il avait besoin de savoir.

De plus, il n'avait pas besoin d'intervenir.

Que ferait-il, de toute façon? La plupart de ses articles magiques étaient épuisés, et il n'avait personne à qui demander de réenchan-... Personne à qui il avait envie de demander de réenchanter les quelques outils habituels sans lesquels il opérait habituellement. Il y avait certes peu de chances que des armes à feu soient impliquées, mais c'était toujours rassurant d'avoir un anti combustible sur soi. Discret, efficace, un peu trop emcombrant dans le cas de la chandelle certes, mais tout de même plutôt pratique. Pourquoi devrait-il opérer à matériel réduit? Il pourrait contacter l'ordre, tout simplement. Définitivement.

Enfin, il n'avait pas envie d'intervenir.

Pas envie du tout même.

C'est donc avec grand désarrois et un profond soupir qu'il tira une chaise et s'asseya à la table de l'inconnue dans le café presque désert, face à elle, l'expression lasse et exaspérée. Il sirote encore son café.

"Bon. Quoi?"

De très, très mauvais conseil.
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Lun 31 Mai - 1:39

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Alea M. Lachance

Alea M. Lachance
Sous ses yeux, la lumière crépite avec insolence. On peut voir sur le reste du visage d’Alea, quelque part entre ses sourcils dressés et son menton qui s’enfonce dans le socle de son propre cou, l’étendue de son incrédibilité.

L’inconnu, quant à lui, semblait plus découragé qu’autre chose: tout dans sa manière de remuer; dans sa façon de trainer les pieds; dans sa posture une fois assis; dans le ton qu’il adopte quand il prend la parole, en témoigne.

De l’outrance face au feu follet, ses traits expriment maintenant seulement une curiosité non dissimulée. Celle-ci coule sur lui sans la moindre retenue. Envahissant, inquisiteur, son regard monte et descend sur lui tandis que se dessine enfin, sur son visage, l’esquisse d’un sourire amusé.

C’est fascinant, n’est-ce pas?

Dur à dire si elle parle des feux follets ou de lui.
Un peu des deux, sans doute.

Les mystères s’empilent, énonce-t-elle, plaisante. En parallèle, elle porte son café à ses lèvres, gracieusement, comme si elle avait tenu une tasse en porcelaine plutôt qu’une en carton.

Elle regarde autour d’eux, donc, puis elle regarde ses propres livres, puis elle le regarde à nouveau, lui.

C’est en essayant de résoudre les mystères qui ne nous regardent pas, enchaîne-t-elle tandis que ses yeux balaient ainsi la scène, qu’on disparaît en féerie.

Ce n’était pas une menace, mais elle réalise après coup que ça pouvait y ressembler. Avec un bref décalage, donc, elle sourit d’une manière qu’elle voudrait chaleureuse, légère, rose comme tout le reste de sa présentation physique. Plutôt qu’une tentative d’intimidation, c’était pour souligner qu’elle n’avait pas l’intention, pour sa part, de s’en mêler outre mesure, de la même façon qu’elle n’avait pas eu l’intention de l’aborder lui, à la base. Or, il était devant elle, maintenant, et il attisait son intérêt.

Derrière ses lèvres toutes roses, sa langue roule; elle goutte maintenant qu’elle est un peu plus près.

Mais vous y êtes déjà allé, en féerie, on dirait bien, commente-t-elle en pointant, d’une main délicate, la direction du bijou caché sous son vêtement.

À nouveau, à gauche, un feu se manifeste et détourne momentanément son attention. Manifestement pas choquée, Alea revient vers Booker l'instant suivant avec à peine un roulement d'yeux à l'égard de la tentative d'épouvante de l'entité.
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Lun 31 Mai - 16:14

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Clayton Baker

Clayton Baker
C'était frustrant. Si si frustrant. Le regard. La désinvolture, légèrement amusée. Les tournures de phrases. La poitrine se serrait un peu. Il avait beau se dire qu'il était passé par dessus elle, avait bel et bien tourné la page... Parfois même, il se surprenait à y croire. Et pourtant, encore aujourd'hui, la première petite allusion suffisait à la rechute. Peut-être lui fallait-il une addiction un peu plus saine, pour remplacer celle-ci. Peut-être l'alcool. Peut-être pire.

Ou alors des vacances.

Quelle bonne idée ça, des vacances. Une semaine de ressourcement. De bon repos. Pour oublier le stress, les angoisses, les sorcières, la magie. En vérité, il aurait dû y penser, se disait-il, poussant un profond soupir. Similaire. Elle était beaucoup trop similaire. Moins de poitrine par contre. Et moins de- Peut-être aussi fallait-il diriger son regard ailleurs.

"Fascinant c'est un mot. Agaçant aussi. Épuisant. Drainant. Ça aussi ce sont des mots."

Il l'observait, comme il savait si bien le faire depuis le temps. Les livres... l'imperturbabilité... La façon de s'exprimer... Il souhaitait plus que tout avoir eu tort. Mais il n'avait pas tort, n'est-ce pas? Il avait depuis longtemps perdu la naïveté qui lui permettait d'ignorer ses instincts. Il valait mieux, après tout, risquer d'avoir tort en les suivant que de les faire taire au mauvais moment.

Ça aussi, elle lui avait appris. Il aurait préféré, là, maintenant, arrêter les élans stupides de nostalgie déplacée.

Une sorcière donc. La coupable?

Il y songea sérieusement. Après tout, n'était-ce pas une trop grosse coïncidence? Ça ne sonnait pas un peu comme une menace? Non... Non... Les coïncidences, ça existait. Beaucoup trop même. Croire le contraire était une erreur. Le monde était si étrange que statistiquement c'était même très probable. En plus le sourire mécanique et délayé? Non. Non non non. Pas de malice ici. Un peu ridicule, certes, mais pas de malice. En plus...

"...you folks don't do things for no reason."

Il sentait la migraine monter. Il était trop tard maintenant. Si c'était un piège, il était tombé dedans. Si c'était un hameçon, il avait mordu. Si c'était une autre métaphore, ça aussi, il n'était plus à ça près. Dès la première seconde où il avait décidé de plonger, il n'avait plus le choix que d'aller plus loin.

"Par contre est-ce que c'est dans le contrat ou quelque chose? L'obligation de parler en micro énigme un peu poétique? Ça a son charme et tout mais j'ai déjà donné."

Il se mit inconsciemment à serrer le médaillon dont elle avait parlé.

"Je suis trop vieux et trop fatigué pour les puzzles verbaux. Également, généralement pas assez intelligent pour suivre la cadence. J'aime bien éviter de me ridiculiser si c'est pas nécessaire."

Il se frottait les yeux, déja bien trop épuisé. Les sorcières. Quelle chance. Quelle. Chance. Il s'appuya sur la table, plongeant un peu plus son regard dans le sien, et retenant très fortement une grimace ou autre signe de faiblesse comme si ça changerait quelque chose.

"Je me doute que ce n'est pas vous, mais, pour éviter un vice de forme, faisons les choses proprement."

Il pointait du pouce la dernière apparition, coude posé sur la table, sans détourner les yeux.

"Vous ne me le diriez pas de toute façon mais donc - ce n'est pas vous, n'est-ce pas? Rien à voir? Parce que franchement ça m'arrangerait pas. On peut parler du reste après de toute façon ma journée est déjà ruinée je le sens."

Il allait lui falloir plus de café.
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Lun 12 Juil - 7:08

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Alea M. Lachance

Alea M. Lachance
Agacé, épuisé, drainé: ce sont des mots qui semblent bien le décrire. C'est pour ça qu'il les a dits, décide-t-elle finalement, comme si ça n'avait pas été une évidence. Pour quelqu'un qui lui reproche de parler en énigmes, pense-t-elle ensuite alors qu'un sourire sincère lui grimpe sur les joues, il s'exprime lui aussi en utilisant pas mal de détours.

Plein de mots, s'amuse-t-elle après un léger décalage, l'OED en compte près de 500.000 si vous voulez qu'on continue à en énumérer.

Alea également, elle est capable de communiquer son état d'esprit.
En reprenant les mêmes codes que lui, pourquoi pas. 

— Candeur, neutralité, détachement...

C'est fascinant, certes, mais la vérité est que la sorcière à d'autres préoccupations beaucoup plus urgentes que les feux follets... Sa présence à lui, par exemple, ou plutôt, son intention à son égard. Clairement, il y a quelque chose dans sa façon d'aborder les choses - faire les choses proprement, comme il avait dit - qui sous-entend une responsabilité et une intention d'agir vis-à-vis de la situation.

Vous êtes chevalier.

Ce n'est pas une question, mais une constatation.

Il se dit trop vieux, mais il doit avoir le même âge que son collègue Guillaume. Clairement pas le même tempérament, cela dit, mis à part cet air de loup solitaire et mal peigné qui ne manque jamais d'allumer chez elle quelques jolies lueurs. Dans tous les cas, il est beaucoup - beaucoup - plus jeune qu'elle, ce qu'Alea évite de souligner avec des mots, bien que ça l'amuse énormément, ce qu'elle ne cherche pas à cacher outre mesure quand elle soutient son regard en courbant des paupières. 

L'important revient avant tout au fait qu'il est potentiellement dangereux pour elle.
Mais qu'il reste à voir si la sorcière trouve que c'est une mauvaise chose.

Déjà, elle baisse la voix en feignant d'être prudente, soit un prétexte pour se pencher et lui susurrer une réponse claire comme il l'avait demandé.

Ce n'est pas moi, non, souffle-t-elle, tout miel contre sa joue pour tenter d'adoucir cette amertume qui lui collait à la peau, et je n'ai pas l'intention de m'en mêler... Même s'ils sont forts impolis.

Les créatures semblaient vouloir se mêler de leurs affaires, cela dit ; elles gravitent désormais surtout autour d'eux, quoique le plus souvent au coin de l'oeil, comme pour mieux les déconcentrer. 

— À moins qu'on me demande gentillement mon aide, après avoir momentanément égaré son attention en direction d'une apparition survenue tout porche d'eux, les derniers mots, presque mutins, s'infusent tandis qu'elle revient pour encore mieux happer son regard.
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Ven 6 Aoû - 17:27

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Clayton Baker

Clayton Baker
Il tapotait rapidement du pied, de l'index, et des dents. Il était pensif, mais agacé. Surtout agacé, mais pensif aussi. Comme il l'avait prédit, la situation était devenue délicate très rapidement, et sa position encore plus. Quelle solution avait-il? Quels objectifs devait-il avoir? Quels objectifs VOULAIT-il avoir? Aucun. Il ne voulait pas d'objectif. Il voulait être tranquille. Tran. Quille. Mais non. Voyons. Et puis quoi encore? Il ne fallait pas abuser. Sa thérapeute peut-être lui dirait-elle que si il se trouvait régulièrement dans ce genre de situations c'est peut-être parce qu'il les cherchait inconsciemment.

Il lui répondrait alors donc que si elle pouvait fermer sa gueule peut-être ça serait bien, aussi.

"Neutrality and self interest are 2 very different things."

Il vocifèrait entre ses dents, plus à son attention qu'à celle de son interlocutrice. Les sorcières - et pas que d'ailleurs, la plupart des créatures - adoraient parler de neutre. Neutre, ça impliquait qu'on ne pose pas de problèmes.  Neutre, ça voulait dire que lui n'avait rien de particulier à faire. Neutre, c'était très, très bien.

Personne. N'est. Jamais. Neutre.

Il la croyait sur parole, pour les feux. C'était trop stupide, trop peu raffiné, et elle ne se laisserait pas agacée elle-même par son propre plan. Elle ne suggèrerait pas non plus d'aider à le résoudre. De son côté, il ne voulait pas vraiment de son aide. Il ne voulait même pas DU TOUT de son aide. D'où le problème. Il avait confirmé en partie son identité. Elle avait confirmé la sienne,

"Oui bravo je suis chevalier. Le ciel est bleu aussi d'ailleurs. Merde."

Il claque de la langue, encore plus agacé. Les sorcières étaient malines. Il n'avait strictement rien à gagner à agir surpris ou se lancer dans une joute verbale qu'il ne gagnerait pas. Cacher des choses c'était inutile. Il n'avait pas de couverture à protéger et rien de bien grave à apprendre à quelqu'un suffisament au courant pour le déterminer. Il savait qu'elle était sorcière. Elle savait qu'il était chevalier. Peut-être même savait-elle qu'il aimait le golf. Avec un peu de chance elle ne saurait pas qu'il n'avait pas de talent pour par contre. Il s'égarait peut-être un peu dans ses pensées. Tout ça pour dire, il n'y avait jamais de quoi être surpris, dans ce métier. La surprise, c'était pour les gosses et, fort malheureusement, il n'en avait plus le luxe.

Il frappa des deux mains sur la table, s'enfonçant dans sa chaise. Il avait atteint une conclusion. Pas une très brillante conclusion, mais il n'avait pas toute la journée. Il se repencha vers l'avant, sortant un stylo de sa poche et se mettant à furieusement gribouiller sur une serviette de table.

"Est-ce que j'ai besoin de votre aide? Peut-être. Peut-être pas. Est-ce que j'en veux? Absolument pas. Par contre, ce dont je n'ai ABSOLUMENT pas besoin, c'est de plus de problèmes. Et je suis chevalier ce qui rend le tout très très chiant. Donc."

Il finit d'écrire et poussa la serviette vers elle.

"D'une part, je ne veux absolument pas avoir affaire avec vous. D'autre part, si vous partez, et causez d'autres soucis ailleurs, ça m'arrange vraiment mais alors vraiment pas. J'ai ni l'ambition, ni l'envie, ni quoi que ça soit d'autre de vous forcer à faire quoi que ça soit parce que, ça aussi, c'est chiant. Alors, ce que je propose: voilà une liste de choses que j'ai besoin d'enchanter pour le futur de toute façon. Vue que j'aime pas parler à votre... type... ça m'évite de parler à une autre plus tard. Nommez un prix, moi je fais une facture informelle aux patrons, les patrons râlent parce que c'est trop cher, ils payent quand même parce qu'ils payent toujours, tout le monde est content, sauf moi, et on sort gagnant. Quoique les patrons non plus sortent pas contents. Dans l'absolu même vous je sais pas si ça vous fait particulièrement plaisir. DONC."

Il n'était pas essouflé, mais il s'arrêta comme pour reprendre sa respiration. Pourquoi il faisait ce genre de merde? Bonne question. Il aimait sûrement juste un peu trop le théâtre. Autre endroit où il préfèrerait être la maintenant d'ailleurs.

"Vu que je dois pas vous lâcher des yeux, vous venez avec moi, vous enchantez mes 2 3 conneries, de mon côté je règle ce problème d'ici ce soir parce que je suis quelqu'un de très chanceux et je suis sûr de ne rencontrer aucune complication, on vous paye, c'est cool, on rentre tous chez nous, et voilà! Si vous n'aimez pas l'idée, c'est convenable aussi mais."

Autre pause.

"Je sais me montrer tout aussi agaçant qu'agacé, alors n'empirez pas nos deux journées."
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Mar 17 Aoû - 1:04

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Alea M. Lachance

Alea M. Lachance
Ses jolis yeux clignent, cils papillonnants, comme pour mieux balayer les résidus irritants de sa mauvaise humeur. Il est manifeste, déjà, que ses petits jeux de charme ne fonctionneront pas sur lui: cet homme n’aime pas les sorcières et ça se sent. Il ne les déteste pas assez pour les persécuter, mais assez pour s’en méfier... Et probablement avec raison. Alea se demande, quand même, en laissant ses yeux vagabonder vers ce collier à son cou, ce qui a bien pu lui arriver. 

— Tout ceci est dans mes cordes, décide-t-elle quelques instants plus tard, après avoir longuement contemplé la liste qu’il lui avait tendue, et je peux même faire beaucoup, beaucoup mieux que ça.

Il avait donc rencontré d’autres sorcières avant elle, mais il n’en avait probablement jamais employées qui soient aussi anciennes qu’elle, ou aussi magiques dans leur essence... Il y a d’ailleurs un petit quelque chose dans sa façon d’avoir dit la dernière phrase qui le sous-entend. La modestie n’est certes pas sa caractérisque la plus proéminente, mais il n’y a même pas de vantardise dans son élocution: c'est juste un fait qu'elle venait de le poser ouvertement sur la table.

— Sauf que je ne suis pas intéressée par l'argent.

L'argent, c'est bien, c'est utile, sauf qu'elle en a déjà. Alea avait une très, très longue vie derrière elle après tout.

— C’est compliqué, la sorcellerie, dit-elle, factuelle, vous savez sans doute que la plupart des sorcières ne sont pas magiques elles-mêmes, j’imagine? L’énergie magique qu’on utilise pour nos enchantements doit toujours venir d’une source extérieure.

Alea l’était, elle, en quelque sorte, sauf que ça ne l'aidait malheureusement pas parce qu'il lui était impossible de puiser en elle-même.

— C'est de ça dont j'ai besoin, pour votre liste et pour moi-même.

Elle en a besoin, pas par gourmandise, mais pour se défendre.

Alea ne sait pas si l'Ordre est seulement au courant de la situation; Guillaume, déjà, n'avait pas eu l'air particulièrement aux faits. Et il est temps que ça change.

— C'est une époque dangereuse, vous savez? Quelqu'un s'en prend aux sorcières, partout, et elles tombent comme des mouches.

Elles, sans la compter elle-même. Jamais.

— Je suis prête à faire tout ceci sans rien demander en retour, relance-t-elle enfin, en entrelaçant ses doigts ensemble sous son menton, sauf les ressources nécessaires... Et la protection de l'Ordre.

Elle sourit, mielleuse, avec un petit quelque chose de presque timide, de presque gêné, mais pas vraiment.

— Je suis sincèrement désolée pour la complication.
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Ven 10 Sep - 21:40

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Clayton Baker

Clayton Baker
Il l'écoute parler, les mains jointes sous son menton, regardant résolument la table, tapant rapidement mais pas nerveusement du pied. Il ne la regarde pas, elle, mais il l'écoute. Ce genre de personne, avait-il appris, ne gaspillait pas usuellement ses mots, mais savait fort bien faire usage d'artifices, de distractions. Un regard par ci, un coup de séduction par là... C'était sans importance. Les mots, eux, importaient. Les mots étaient précis. Les lapsus révélateurs ou inexistants. Il faisait attention, il buvait ses paroles sans affections, sans fascinations, mais avec l'oreille aiguisée d'un professionel. Intérieurement, il était déçu, mais les dés étaient jetés. Une fois sa décision prise il était fort inutile de le regretter, et il fallait d'une part, atteindre ses objectifs, d'autre part, en tirer le maximum de bénéfice et le moindre coût pour lui et pour l'Ordre, et de tiers part, minimiser au maximum les dommages collatéraux.

Il était pauvrement équipé. Il n'était pas prêt - du tout même - à entreprendre un projet plus dangereux. Cependant, gèrer des situations impossibles avec peu de moyens, c'était sa marque de commerce. On ne vivait pas aussi vieux en faisant son métier et à côtoyer les gens qu'il côtoyait sinon.

Avec patience, désormais, il établissait donc un profil clair. Elle ne gaspillait pas de mots. Son caractère indiquait une tendance à la clareté plutôt qu'au mensonge. Hautaine? Mot fort, mais pas loin. Ce n'est pas qu'elle ne voulait pas mentir, c'est qu'elle n'en ressentait pas le besoin. Elle le prenait d'assez haut pour ne pas avoir à le tromper, c'était son estimation. Omission? Peut-être. Manipulation? Assurément.

Confiance en ses propres capacités. Certain degré d'expérience, donc. Les jeunes sorcières ont plus d'hésitation, ou alors manifestent leur arrogance différement. Elle a plus de calme que d'hubris. Sa haute estimation de ses pouvoirs, est donc, à son sens, factuelle et évidente. Probablement plus agée que les apparences.

Pas motivée par l'argent. Cohérent avec le reste du tableau. Sentiment d'être au-dessus des affaires humaines. Très commun, rien de surprenant là. Une sorcière n'avait que rarement besoin de jouer par les règles de la société, surtout si elle était assez puissante. L'appât avait cependant marché - sûrement volontairement de sa part - et il obtiendrait donc une idée plus claire de ses motivations.

La thèse où elle serait coupable était désormais entièrement écartée, car briserait complètement la cohérence du portrait et des actions.

Qualification de cible potentielle éliminée. Requalification en source ou consultante pour l'instant.

Il tape, tape, tape du pied.

Choix des mots intéressants. Phrase vague, à vertue parallèle informative et interrogative. Elle test. Elle veut savoir ce que je sais, et donc ce que l'Ordre sait. Mensonge peu probable. S'exclue du groupe "Sorcière". Stylistique? Cryptique? Autre motivation? Dur à dur. Important à confirmer.

You know Clay, our kind, we never waste words. Have you been listening to me? Clearly? Have you-

Non. Mauvais. Sans importance. Inapproprié. Non professionnel. Mauvais. Mauvais. Mauvais. On recalibre. Tout de suite. Penser à elle ne servait à rien. S'inquiéter pour elle ne servait à rien. Les sorcières étaient en danger? Suivre sa trace ne l'avait mener qu'à des cadavres, toujours plus de cadavres, et certainement pas le sien. L'aider? La protéger? Quelle notion arrogante. Si il avait les compétences pour lui être utile, ils n'en seraient jamais arriver là, aujourd'hui. Et-

AHEM. AHEM. AHEM.

Bla. Bla. Bla. Protections de l'Ordre. Ressources. Les ressources il pourrait les obtenir. La protection de l'Ordre? Étrange. Incohérence. Affirmation incompatible avec le reste du profil. Le menace est donc suffisante pour, malgré sa confiance, la pousser sinon pas à la crainte mais au moins aux actes. C'était intéressant. Utile. Dangereux à ignorer donc, par delà l'incident actuel.

Son pied arrête de battre. Son rythme cardiaque ralentit. Il lève les yeux vers elle, plus aiguisés cette fois, tournant la langue dans sa bouche en calculant la marche à suivre. Le protocole ne s'appliquait pas ici. Il devait agir selon ses instincts. Il n'était pas d'humeur très joviale envers ses instincts, mais ils le servaient typiquement bien.

Il hoche la tête.

"OK."

Il sort son téléphone de sa poche, le pose sur la table. Il ouvre une conversation préalablement purgée. Il tape.

"Code L.P."

Il attend. Un peu. Encore un peu. Il fait signe de main à son interlocutrice d'attendre un peu, laissant son écran dans son angle de vue, hochant la tête un peu, pour la rassurer elle, pour se rassurer lui. Une réponse est tapée, se fait attendre un peu plus. C'est long. Merde. C'est long.

"AGAIN? AGAAAAAIN? YOU'RE ON VACATION!!! DO YOU KNOW WHAT THAT MEANS? VACATION!!!! WHY? WHYYYY? DID YOU MEET A PRETTY GIRL AGAIN? JESUS FUCKING CHRIST BOOKER."

Il est perplexe. Attend un peu plus longtemps. Un autre message suit, cette fois plus rapide.

"Request Approved. I hope you get sunburns."

What sunburns am I getting in London exactly?

Il se racle la gorge.

"It's uh... Been approved. You have the Order's protection. I will be acting as their proxy now and as much as it makes me cringe to say it, I will hereby keep you from any and all harm until we reach HQ so please laugh now so we can carry on."

Il soupire, et réajuste son col.

"Your room or mine?"

Code Lost Puppy. He really didn't do it that much. Did he?
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