LIENS UTILES
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Mar 20 Nov - 10:31 | |
| Invité
Invité | Le rendez-vous avec Danaé était décidé pour la fin des cours, de manière à ce qu’elle sache facilement où me trouver, le jour où ça l’arrangerait. Il lui suffirait de passer, tout simplement. J’étais curieux et, surtout, je savais qu’il fallait que je me montre un peu plus ouvert sur la faune qui peuplait l’ordre. Je restai songeur un instant en ouvrant mon pilulier et en récupérant une sphère blanchâtre. La photo d’Eileen et Olivia me narguait, me rappelait à quel point j’étais loin de la vérité de ma mère, à quel point je ne la connaissais pas. Peut-être ma vérité ne se rapprocherait jamais de la sienne. Pourtant, j’étais parfaitement incapable de retirer cette photo, comme si tout allait perdre son sens si je le faisais. Je laissai la pilule fondre dans ma bouche un moment, avant de terminer de la faire passer avec une gorgée du café venant de la salle des profs, laissai échapper une grimace - j’ignorais qui s’en était chargé cette fois, mais il était infect, ce café - avant de me replonger dans mes notes. Principalement des notes de visites d’élèves, et je regrettais de ne pas être formé à tout cela. Paradoxalement, je m’en foutais, je ne souhaitais pas devenir conseiller d’orientation ou vivre entouré de mini-humains, mais j’étais frustré de savoir que je ne faisais pas correctement les choses. L’idée de demander à l’ordre une formation adéquate me tira un sourire, et je la caressais un moment, jusqu’à ce qu’on frappe. Vu l’heure, comme les élèves étaient partis… Je ne fus pas réellement étonnée de voir Danaé en face de moi, et lui serrai la main avant de refermer sur elle. “Merci d’être venue. Tout se passe bien ?”Je l’enjoignis d’un geste à s’installer, balayai mon bureau du regard avant de récupérer une seconde tasse - propre, bien sûr - et ouvris le thermos qui me permettait de ne pas aller trop souvent à la rencontre de mes “collègues” en stockant du précieux liquide. “Il n’est pas bon, mais encore chaud ? Il vient de la salle des profs.”Si elle le souhaitait, je n’hésitai pas à lui en servir une tasse et m’installai à ma place, estimant que mon quota de sociabilisation était rempli avec mon vis à vis. “Si nous parlions directement de comment vous souhaiteriez agir ? Y a-t-il besoin de voir les cicatrices concernées ?”Si c’était nécessaire, après tout, je n’étais pas très pudique... |
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Mar 20 Nov - 11:25 | |
| ★ Points : 0 Messages : 82
Danaé | Je ne vis qu'un autre élève du reste de la journée, qui souffrait de mal de ventre. Je l'avais laissé se reposer une petite heure et, quand il s'était senti mieux, il avait pu retourner en classe. J'avais donc eut le temps de réfléchir à ce que je dirais à la direction et, surtout, comment. Mais ce serait pour le lendemain, quand j'aurais eut le temps de répéter mon texte. Pour le moment, j'étais devant le bureau de Xander et j'inspirais profondément avant de frapper. Je lui serrais la main, pour la seconde fois aujourd'hui, et je ne devais pas me sentir beaucoup moins intimidée que les élèves qui s'asseyaient sur la petite chaise devant son bureau où il me fit signe de m'installer. "Oui, très bien, ça ne diffère pas tellement de ce que je fais d'habitude. Et vous?"
Répondis-je, avant d'accepter le café. Je plissais effectivement le nez quand je le goutais et secouais légèrement la tête. Vraiment, la personne qui l'avait fait n'avait aucun talent. "Oh, euhm, non, pas tout de suite."
Fis-je à l'évocation de ses cicatrices. Je voulais d'abord qu'il ait tous les éléments. "Avant tout je dois vous dire quelque chose. Je…"
J'hésitais, toujours incertaine de la façon dont j'allais lui présenter les choses. Finalement, j'optais pour la solution directe parce que je ne voulais pas me perdre dans mes formulations. "Je ne suis pas humaine. Je suis une lamia, j'ai été sociabilisée par un chevalier et recueillie par l'Ordre. J'ai des pouvoirs de guérison, et c'est principalement sur eux, ainsi que sur des potions et des baumes, que je voudrais me reposer."
Expliquais-je, en triturant nerveusement l'ourlet de mon haut. J'enchainais rapidement, parce que si je m'arrêtais je ne savais pas si je réussirais à reprendre. "Dans la mesure du possible j'aimerais éviter d'avoir recours à une opération, parce que ça impliquerait une convalescence et ça n'est pas le but sinon j'imagine que vous auriez fait appel à un chirurgien si vos cicatrices vous gênaient plus qu'une opération."
Achevais-je, mes yeux fixés sur lui, un peu essoufflée par ma longue tirade. J'avais un peu peur de sa réaction. Je n'aurais pas du, pourtant, après tout s'il faisait partie de l'ordre c'était que je ne craignais rien avec lui, d'autant que ça n'était pas comme si j'étais une créature qui se cachait parmi les humains. Ma présence était connue et acceptée. Et pourtant... |
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Mar 20 Nov - 18:49 | |
| Invité
Invité | J’avais grogné quelque chose sans importance en réponse aux politesses échangées, haussant un sourcil lorsque Danaé refusa de voir l’étendue des dégâts. J’ignorais sa manière de soigner, aussi préférais-je proposer. Je la laissai s’expliquer, estimant qu’ensuite, j’aurais les éléments pour me décider… Je me crispai à l’annonce qu’elle était une menace, mon regard se faisant un peu plus dur, brièvement. Les lamias étaient, à mon sens, comme à peu près tout. Bien tant que c’était loin des humains… Du moins, ça avait été ma ligne de conduite pendant dix ans. Si elle faisait partie de l’ordre, ce n’était pas une menace. Je le savais, dans l’absolu, il me fallait simplement réagir autrement qu’avec mes tripes. Je me forçai à prendre une gorgée de café, ramenant à mon esprit au présent. Ce n’était pas une ennemie, elle voulait m’aider, et.. Je n’avais pas réellement besoin d’aide, mais c’était une amélioration de mon quotidien. C’était peut-être ce qui rendait la chose plus facile à accepter : j’aurais pu m’en passer, je ne lui devrais ensuite rien de vital. “Je vois.”Je n’étais pas réellement décidé à lui confier quoi que ce soit de mon anatomie, surtout maintenant, mais ce n’était pas un non définitif, pas encore en tout cas. Et j’avais conscience malgré tout que s’ouvrir ainsi n’était pas si facile… Je pouvais en faire autant, au moins pour expliquer une partie de mes choix quand aux soins - ou non soins - que j’avais eu au cours de ces dernières années. “Je ne suis pas … un chevalier depuis longtemps.”, avouai-je sans détours, “Mais ça fait dix ans que je suis au contact de ce monde. J’étais chasseur avant, alors… Une opération et des jours d’immobilité, ce n’était pas vraiment un luxe que je pouvais me payer. Ce n’est… Plus vraiment gênant, mais je doute de supporter l’immobilité nécessaire.”Dans l’absolu, Spike ne s’en plaindrait, pas mais… Non. “Je n’ai jamais vu de non humain utiliser ses pouvoirs sans malice… Je sais ne pas encore avoir tout découvert, cependant. D’où tirerez-vous votre énergie pour agir ?”Elle ne voulait pas me faire payer, mais… Il y avait forcément un prix, non ? Je ne voulais pas me faire avoir… |
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Jeu 22 Nov - 14:29 | |
| ★ Points : 0 Messages : 82
Danaé | Oh. Son "Je vois." ne présageait rien de bon mais je n'ajoutais rien, le laissant digérer la nouvelle et les informations que je venais de lui confier. Après tout, si je lui avais tout raconté, c'était pour lui permettre de prendre sa décision en toute connaissance de cause. Je me tendis légèrement quand il m'avoua qu'il n'était pas chevalier depuis longtemps avant de serrer mes doigts sur l'ourlet de mon haut quand il me raconta qu'il connaissant le surnaturel depuis dix ans parce qu'il avait été chasseur. Par toutes les étoiles, je venais de dire à un chasseur que j'étais une cible. "De… de moi. Des plantes, aussi, des ingrédients des potions ou des baumes."
Répondis-je précipitamment, butant sur le premier mot. J'aurais voulu prendre une gorgée de café, dans l'espoir que la chaleur de la boisson me donnerait un peu de courage, mais ce serait lui montrer de manière beaucoup trop évidente que j'avais les doigts qui tremblaient. Je le fixais, figée sur ma chaise, ses paroles tournant dans mon esprit, se mêlant à mes souvenirs. La brûlure de l'endroit où la fléchette tranquillisante s'était fichée, les barreaux de ma cage… J'avais utilisé mes pouvoirs pour faire du mal à des humains. Mais ça n'était plus le cas depuis que Zéphyr m'avait apprivoisée. "Je vais vous laisser y réfléchir."
Fis-je en me levant lentement, sans gestes brusques. Je n'étais habituée à être dans la position de la proie. "J'ai conscience que c'est… plutôt déroutant, comme situation, et je comprendrais que vous refusiez. Ne vous sentez pas obligé de répondre tout de suite, si la mission devait se terminer avant je serais à Old Fyre, j'y suis hébergée. Merci pour le café."
Je me sentais lâche, de fuir comme ça devant lui, et je ne manquais pas de me le reprocher pendant que je rangeais ma chaise avec soin avant de me tourner vers la porte, résolue à sortir avant qu'il ne change d'avis et décide qu'une non humaine avait plus sa place six pieds sous terre que dans une école remplie d'enfants terrifiés. |
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Ven 30 Nov - 5:41 | |
| Invité
Invité | Je regardai la créature face à moi se décomposer, avoir peur. De moi. C’était profondément stupide, de nous deux, c’était elle le danger. De ce que je connaissais des Lamias, de la cicatrice profonde que j’avais gardé dans la cuisse en affrontant une de ses cousines un peu “énervée”, elle était de toute façon plus puissante que moi, même sous ce déguisement d’humain. Que si elle perdait le contrôle, c’étaient ceux que nous devions “protéger” qui en pâtiraient. De nous deux, le monstre, c’était elle. Et pourtant elle fuyait, quand bien même je lui disais que j’étais un “chevalier” à présent, un “gentil”... Gentil mon cul. Elle s’attendait à ce que j’oublie son passé, sa nature, mais elle n’était pas prête du tout à faire de même. Hypocrite. Injuste. Si tous réagissaient ainsi, j’étais bon pour disparaître dans la nature et reprendre un travail où, au moins, j’étais apprécié pour ce que je faisais, et jugé sur mes résultats. Si c’était cette réaction à chaque fois, c’était certain que je ne serais jamais à ma place, alors qu’un danger ambulant, lui… Pourquoi avais-je accepté d’essayer ? N’avais-je vraiment pas eu le choix ? Je l’observai toujours, le regard un peu plus froid à chaque fois qu’elle trahissait sa peur et son rejet de moi. J’aurais dû m’en douter. Jamais d’honnêteté, se dévoiler. J’aurais dû la laisser partir, mais, l’instant d’après, mon poing s’abattit sur la porte, lui bloquant la sortie pour l’instant. “Vous avez peur. Parce que j’ai été honnête ? Pour mon passé ?Et vous, quelle différence ?”Est-ce qu’elle comprenait au moins que nous étions dans une position miroir, à part qu’elle était plus dangereuse, plus puissante, et que potentiellement, elle avait plus de sang sur les mains ? Moi, au moins, je n’avais jamais tué d’humain... “Laissez tomber. Je ne vous ferai pas travailler avec un “bourreau”, ou toute autre connerie que vous pouvez imaginer sur moi. Et je ne me laisserai pas toucher par quelqu’un qui estime que je suis un danger pour lui… Qui sait, vous pourriez estimer que c’est plus simple de m’handicaper définitivement, pour votre petite sécurité.”Je me forçai à desserrer le poing, m’écarter. Au final, chevalier ou chasseur, il n’y avait aucune différence, je ne pourrais compter que sur moi-même. C’était plus sûr, moins blessant, moins décevant. Je me forçai également à la regarder, sans amabilité ni animosité, comme elle était face à moi. Effrayée. Autant éviter de me donner une raison de me battre contre une lamia transformée en poussant un peu plus, quand bien même j’étais parfaitement dans mon bon droit. “Je vous remercie d’être passée, ce fut… Très instructif.”Principalement sur l’Ordre, au final. |
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Ven 30 Nov - 9:35 | |
| ★ Points : 0 Messages : 82
Danaé | Je sursautais, laissant une exclamation de surprise m'échapper, quand l'un des poings de Xander percuta violemment la porte, me coupant la route. Je n'avais pas vu le geste venir et la surprise et la crainte se mêlaient pour faire battre mon cœur à toute vitesse. J'aurais pu le repousser, pourtant. Ouvrir la porte malgré tout, lui casser le bras s'il le fallait. Je m'en savais physiquement capable, mais l'idée même de lui faire du mal alors qu'il n'avait rien fait, si ce n'était me surprendre, était suffisante pour me donner la nausée. Je levais les yeux vers lui quand il me demanda pourquoi j'avais peur, et en quoi c'était différence pour moi. La réponse était évidente, parce qu'il était humain et que je ne l'étais pas. Ils pouvaient être bons ou mauvais, sans que rien ne permette d'en avoir ne serais-ce qu'une vague idée. Ils pouvaient passer de l'un à l'autre, sans effort, alors que j'étais paralysée à l'idée même d'agresser un chevalier. Je fronçais les sourcils quand, après m'avoir dit de laisser tomber, il se permit de supposer ce que je pensais et, surtout, sur ce que je lui ferais. "J'ai beaucoup plus à craindre de vous que vous n'avez à craindre de moi."
Rétorquais-je finalement, quand il me remercia d'être passée. "Vous ne savez manifestement pas grand-chose sur les lamias. Il n'y a que deux possibilités, être sauvage ou vivre en société. Oui, j'ai tué des humains. Pas par plaisir, pas pour m'amuser. Je l'ai fait pour me protéger ou pour me nourrir. Dans les deux cas, pour survivre. Et vous me condamnez pour ça? Combien d'humains tuent des membres de leur propre espèce, parfois même des enfants, leurs propres petits! Tout ça parce que ça les amuse? Ou parce qu'ils étaient en colère?"
J'étais furieuse contre lui. M'énerver contre lui était évidemment la pire décision que j'aie prise de toute ma vie, mais je ne pouvais pas m'en empêcher. "Et vous, combien de créatures avez vous tuées? Je parie quand vous voulez que j'ai plus du double de votre âge, et moitié moins de meurtres à mon actif."
Continuais-je en pressant un doigt accusateur contre son torse. "Nous n'étions pas bien différents, chasseur, du temps où j'étais une créature d'ombre. On a fait des morts, chacun du côté de l'autre. Mais j'ai changé. J'ai changé et cela se voit, sinon vous seriez face à un serpent et je ne pourrais pas vous répondre. La question est, est-ce que vous, vous avez changé?"
J'imprimais une pression un peu plus forte sur mon doigt avant de le relâcher, le foudroyant du regard. J'avais tâché de ne pas mettre plus de force que ce qu'un humain pourrait faire. "Ma proposition tient toujours. Libre à vous de refuser ou d'accepter, sous conditions si ça vous amuse. Mais si ça vous contrarie tellement d'être soigné par une lamia, faites attention en mission. Parce que si vous êtes blessé, vous aurez de bonnes chances de finir entre mes mains."
Clairement, je n'avais plus aucune envie de le soigner. Peut-être plus tard, quand la colère retomberait. Ça ne m'empêcherait pas de le faire s'il le demandait, même si j'en doutais maintenant, mais ce ne serait pas de gaité de cœur. Maintenant, j'attendais de voir ce qu'il avait à répondre. |
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Jeu 27 Déc - 16:11 | |
| Invité
Invité | Mon regard parlait pour moi lorsqu’elle m’acusa d’être la plus grande menace pour l’autre. C’était faux. C’était une insulte à mon rang de chevalier, et quand bien même, avant… J’éliminais des nuisances, tout simplement. Je faisais mon job, celui pour lequel ma mère m’avait aiguillé… Du moins j’en avais été persuadé. Elle confirma son assassinat, se trouvant des excuses. Vu que j’en avais fait mon métier, pour porter la mémoire de ma mère, pensait-elle que c’était pour m’amuser ? “Les… nuisances n’ont qu’à rester dans les sanctuaires. Sinon, c’est normal qu’on les traite comme ce qu’elles sont : des dangers pour l’homme. Je ne regrette aucune des traque que j’ai dû faire. Je n’étais pas un braconnier, miss, j’étais quelqu’un qui virait des villes des créatures qui n’avaient rien à y faire.”, grondai-je, piqué qu’elle me compare à un assassin - elle, les “autres”... “Et je ne cautionne pas plus les comportements des “hommes”... Mais je suppose que je perd mon temps, vous vous cherchez des excuses pour vous sentir bien la nuit, grand bien vous fasse.”J’aurais pu lui expliquer, essayer de lui faire comprendre, mais… C’était ce que j’avais essayé au début, et elle n’avait pas compris. Alors tant pis. Je n’avais plus envie. “Et quand bien même je vous affirmerais que oui, est-ce que ça vous convaincrait ?”Je n’avais que faire d’elle, de son mépris et sa peur. “Je me suis toujours débrouillé seul. Je ne vois pas pourquoi ça aurait à changer.”, grondai-je en réponse à sa proposition, attendant qu’elle s’en aille enfin pour retourner à mon bureau. Je reniflai avec mépris, énergé d’être… Déçu de cet entretien ? Pourtant au fond, j’avais l’habitude de me débrouiller dans l’aide de personne. J’avais simplement cru que j’intégrais autre chose qu’un ensemble de règles absurdes, que j’intégrais… Un groupe. Si je devais mentir sur mon passé pour me faire accepter, je ne voyais pas l’intérêt de faire l’effort. Ce ne serait jamais vraiment moi. Haussant les épaules, je terminai ma tasse et me levai. Je donnais à l’ordre le temps de cette mission pour me convaincre. Sinon… J’aviserais à ce moment là comment me sortir de leurs griffes. |
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