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Bootycamp

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Mar 25 Mai - 23:56

★★★★
Points : 0
Messages : 1251
Age : 33
Habitation permanente : À Old Fyre, dans l’appartement qu’elle partage avec Tullio et Elana Cavaleri. Elle a aussi un appartement en Italie.
Occupation : Anciennement détective, maintenant chevalière à temps plein et maman.
Victoria Machiavel

Victoria Machiavel
Elle acquiesce, doucement, même si Ollie garde les yeux fermés et ne la voit pas faire. C’est que Victoria avait bien senti son malaise, un peu plus tôt, et si ça l’amusait dans le domaine privé, ce n’était pas quelque chose qu’elle cherchait à faire dans un contexte professionnel. Par ailleurs, même si la chevalière n'allait ni avoir le temps ni avoir l’occasion de souvent remplacer Emanuel dans un futur proche, avec de longues carrières devant elles et une obligation de maintien physique continu, il était plus que probable que les circonstances des deux femmes les amènent à nouveau à s’entraîner ensemble dans les années à venir.

Jusque là, la chevalière était d’accord. Pour le reste...

Ollie parle d’attachement et Victoria, en inspirant profondément, trouve dur de rester zen alors que ça pue les attentes embusquées. Ollie a raison de dire que l’engagement lui fait peur, même si elle ne le dirait jamais. C’est vrai que ça l’hérisse et la mets sur la défensive de devoir en discuter. Néanmoins, ce n'est pas ce qui la dérange, dans l’immédiat; ça participe peut-être à la tension globale qui crispe les limites de sa bonne foi, mais ce n’est pas ça qui perce et qui lacère la membrane de sa patience.

Victoria aussi, elle s’attache. Elle ne forge peut-être pas ces attentes traditionnelles et, certes, elle ne l’exprime sans doute pas assez, mais il y a ces personnes qu’elle considère comme siennes sans ressentir le besoin de leur demander quoi que ce soit et à qui elle se donne aussi à sa manière, sans réaliser qu’ils en veulent toujours, toujours plus.

Je pense que tu confonds mon respect et mon attention, prononce-t-elle enfin après un silence qui s’étire comme le fait sa posture alors qu’elle se replace sur le tapis de yoga.

As-tu déjà considéré l’option de… Je ne sais pas... M’envoyer un texto de ton côté? Ça pique, en dedans, et ça coupe quand ça sort avec un peu plus d’ironie qu’elle ne l’aurait voulu. Même si déjà elle regrette un peu son ton, elle sent l’infection qui s’installe dans la plaie. L’amour, l’attachement, c’était bien les sujets qui ne manquaient jamais de lui faire montrer les crocs, et dieu sait à quel point sa morsure pouvait être létale.

Non? Parce que tu... travaillais; étais préoccupée par tes partiels; en plein déménagement et toujours entre Londres et Old Fyre.

Elle parle lentement, détendue, avec ce calme froid, paisible comme l’hiver.

Tu dis que tu ne fonctionnes pas comme ça? Comment, ça? Et tu fonctionnes comment, alors? ... En attendant que l’autre prenne toute la charge mentale et toutes les responsabilités qui devraient être partagées?

Ses yeux: toujours fermés.

J’ai pris en considération que tu étais très occupée, et comme je l’étais encore plus...

Ils s’ouvrent, enfin, sans jamais défaillir malgré ce silence, là, plein d’une hésitation qui en dit long, mais sur laquelle elle ne s’attarde pas. La chevalière ne souligne pas non plus à Ollie qu’elle aurait peut-être compris si seulement elle avait pris la peine de lui demander ce qui se passait dans sa vie; Victoria aurait eu besoin de support, sans doute, mais c’aurait été injuste et paradoxal de lui reprocher quelque chose qu’elle ne pouvait même pas imaginer.

Je ne peux pas deviner ce que tu veux et ce dont tu as besoin. Et tu n’as aucun droit de me mettre sur le dos tout le blâme de tes insécurités et de tes insatisfactions. Les endosser, c’est la première chose que je ne ferai pas.

Pour le reste... On peut encore en discuter. Alors, dis-moi, toi: qu’est-ce que tu veux?

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Jeu 17 Juin - 18:52

★★★★
Points : 50
Messages : 94
Age : 27
Habitation permanente : Old Fyre
Occupation : Médecin
Ollie Blue

Ollie Blue
Olivia ouvrit ses yeux en grand, d’un seul coup, et les plongea immédiatement dans ceux de Victoria. On pouvait probablement y lire la tristesse et la colère, contre Toria bien sûr, mais contre elle-même également. Elle ne pouvait pas nier que Victoria avait raison, et qu’elle l’avait laissée prendre les devants. Elle aussi aurait pu passer des appels, laisser des messages et tenter de la joindre. Mais c’était tellement compliqué, ça voulait dire prendre le risque de se faire rembarrer, d’avoir le sentiment de n’être pas assez bien, de trop en faire ou d’être de trop. Et Olivia n’aimait pas prendre ce risque. Elle n’aimait pas mettre son cœur dans la balance, et prendre le risque de le voir piétiné.

- Je pensais qu’il valait mieux ne pas t’appeler. Et si ton téléphone sonnait alors que tu es en mission ? Il est hors de question que je prenne le risque de te faire tuer !

Ollie était généralement douée pour les fausses excuses, mais même elle devait avouer que celle-ci était plus que foireuse. Jamais Toria n’y croirait et elle ne serait pas étonnée de la voir lever un sourcil. Elle s’était plantée en beauté. Et elle se serait tuée dans l’instant si elle n’avait pas la certitude que Victoria la ramènerait à la vie simplement pour se foutre de sa gueule. Et cette idée la fit vriller intérieurement. Elle avait déjà atteint l’Himalaya du ridicule, ça ne pouvait pas être pire. Alors autant dire les choses, non ? Non ! Non ? Peut-être… Olivia était perdue. Elle avait tellement de choses à dire, mais transformer les pensées en mots était beaucoup plus compliqué qu’il n’y paraissait.

Après une grande inspiration, elle se décida enfin à parler.

- Et si tu m’avais envoyé boulé ? Si je t’avais fait chier avec mes attentes ? Si tu avais mal interprété la quantité astronomique de messages que je suis capable d’envoyer à une personne ? Et si ça avait mal tourné ? Si, à force, tu étais là tout le temps ? Si j’en avais marre de toi ? Si on ne se supportais plus ? Si je n’arrivais pas à gérer ? Si je tombais amoureuse ?

Elle se rendait bien compte de la bombe qu’elle venait de lâcher, et avait une petite idée de l’effet que celle-ci risquait de produire chez Toria, mais elle était tout aussi consciente qu’elle ne pouvait pas ravaler ses paroles. Il était trop tard, beaucoup trop tard, et elle avait vraiment merdé cette fois-ci. Elle pouvait probablement dire adieu aux instants d’intimités sous la douche, aux regards langoureux et aux baisers volés. Elle pouvait oublier cette relation qui, de tout manière, avait surgi entre deux pintes et n’allait nulle part.

- Je suis désolée, je ne voulais pas dire ça… Enfin si, mais pas comme ça.

Et comme si ça ne suffisait pas, la voilà qui creusait encore plus profond. Olivia devait vraiment réétudier sa manière d’interagir avec les autres êtres humains, parce que là, elle touchait le fond. Comment était-il possible de passer ses journées à étudier et à comprendre le fonctionnement d’un humain, ainsi que toutes les manières de le guérir, sans pour autant être capable d’avoir ne fut-ce qu’une interaction sociale saine et sans conflit ?

Et puis merde ! Victoria avait le don de la mettre hors d’elle, complètement et totalement. Cette femme était l’incarnation même de ce que le monde avait de plus déstabilisant. Dire quelque chose de censé en sa présence relevait de l’exploit et une fois les barrières tombées, c’était carrément mission impossible. Olivia avait encore tellement de choses à lui dire, d’ailleurs, mais elle avait suffisamment merdé comme ça et s’obligea à se taire, de peur de faire fuir l’italienne définitivement.
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Sam 19 Juin - 19:32

★★★★
Points : 0
Messages : 1251
Age : 33
Habitation permanente : À Old Fyre, dans l’appartement qu’elle partage avec Tullio et Elana Cavaleri. Elle a aussi un appartement en Italie.
Occupation : Anciennement détective, maintenant chevalière à temps plein et maman.
Victoria Machiavel

Victoria Machiavel
Filtrés à travers l'ombre de la forêt tropicale, les rayons du soleil découpent dans un contre-jour subtil, teinté d'or et de vert, leurs silhouettes couronnées par ces petits cheveux fous qui s'irisent de lumière. 

Dans le silence tendu, leurs regards s'affrontent. Son argument est puéril: c'est ridicule et, manifestement, Ollie s'en rend elle-même compte. Après être demeurée un moment muette, Victoria fait donc la seule chose qu'elle sache faire face à un tel malaise: elle pouffe de rire. Son esclaffement sonore brise la tension, mais ne dure pas longtemps. Par contre, il se prolonge dans ces lignes qui animent désormais ses joues et ses paupières courbées ; au détour d'un roulement d'yeux, un éclat moqueur s'embusque maintenant sous ses cils. 

— Je te rassure, glousse-t-elle avec plus de connivence que de malice, c'est pour ça que je n'amène pas mon téléphone quand une telle situation se présente.

Tout comme elle avait le défaut d'avoir du mal à rester sérieuse, Victoria avait la qualité de ne jamais rester fâchée très longtemps. Quant à Ollie, son argument, dans sa formulation, avait été très maladroit, mais il esquisse quand même les fondements d'une piste un peu plus solide. 

— En fait, ce n'est pas loin d'être la raison pour laquelle, dans la dernière année, je n'ai pas souvent eu l'occasion d'envoyer des messages à qui que ce soit, avoue-t-elle pour insinuer, à son tour, le semblant d'une explication, ce n'est pas la sonnerie, le problème, c'est juste que... Disons qu'il ne faudrait pas qu'on me vole mon téléphone personnel et qu'on retrace mes proches.

Tout le reste de ce qu'Ollie a à dire sort d'un coup dans un chaos de paroles; plein d'insécurités qui dessinent un portrait pour sa part des plus cohérents. Victoria est sérieuse à nouveau, mais aussi plus détendue et ça se voit dans sa posture. Droite et solide jusqu'ici, l'arche de son dos, maintenant, s'assouplit. 

— Eh bien je te l'aurais dit et tu aurais été fixée, propose-t-elle simplement, comme si ça avait été la chose la simple du monde, et vice et versa, je suppose. Pour ma part, je ne suis pas du genre à me taire quand une situation ne me satisfait pas. 

Il y a peut-être une pique d'humour, à la fin, mais pas dans ce qui vient ensuite.

— Du coup... Nous sommes d'accord qu'avoir donné des nouvelles n'aurait réglé aucune de ces insécurités-là? 

Communiquer, c'est dur. Victoria avait souvent l'impression qu'elle le faisait bien et de façon efficace, or cette conversation n'aurait pas lieu d'être si ça avait été entièrement vrai. Elle enchaîne donc, doucement, sur des mots qu'elle ne trouve pas agréables, pas naturels, mais qui lui semblent être les seuls bons à dire au tournant de cette conversation.  

— Il n'est pas trop tard pour négocier notre relation personnelle, si c'est ce que tu veux... Ou pour mettre des limites à notre relation professionnelle, si c'est ce que tu préfères. 

Un long soupire s'évade de sa poitrine, pas parce qu'elle est énervée, mais plutôt résignée à prendre la parole à nouveau, histoire de ne pas laisser à Ollie toute la responsabilité de la chose. 

— Je... Ne peux pas tomber amoureuse, avoue-t-elle prudemment en détournant les yeux, ou au moins, pas comme les autres le font. C'est compliqué. C'était un sujet sensible, ça, et surtout qui la faisait toujours se sentir vulnérable et un peu mélancolique. 

— C'est moche, mais c'est comme ça, souffle-t-elle en retrouvant son regard, et je ne peux ni m'imaginer prétendre le contraire, ni avoir une maison ou une petite famille avec qui que ce soit... Tout ce que je peux d'offrir, avec ou sans intimité, c'est mon amitié et mon affection sincère. Et plus de nouvelles, si tu en as besoin, ça peut s'arranger. Et pour mon respect, que tu as déjà, ben, tu peux m'expliquer comment mieux te le faire ressentir? 
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Dim 20 Juin - 17:31

★★★★
Points : 50
Messages : 94
Age : 27
Habitation permanente : Old Fyre
Occupation : Médecin
Ollie Blue

Ollie Blue
Ollie posa sur elle un regard curieux en l’entendant formuler son impossibilité de tomber amoureuse d’une manière conventionnelle. A vrai dire, c’était la première fois qu’elle entendait quelqu’un dire une telle chose. Pouvait-on seulement aimer différemment ? Si c’était bien le cas, combien de manières différentes d’aimer existait-il ? Bien sûr, la jeune femme avait entendu parler des quatre formes d’amours établies par les antiques : éros pour la passion érotique et purement charnelle, storgé qui est celui d’une amitié de longue durée, presque fraternel, plein de respect, de loyauté et de protection, philia qui ressemble au précédent mais en y ajoutant une dimension d’altruisme en faisant passer l’autre avant soi, et enfin agapé pour l’amour inconditionnel.

Il était certain que si un de ces amours existait entre elles, c’était le premier, ou un mélange entre deux, mais pas celui dont on parle en évoquant une relation de couple. Et ça allait très bien à Ollie, d’une certaine manière. Elle n’était pas prête à avoir ce genre de relation avec quelqu’un… Comment aurait elle pu l’envisager alors qu’elle avait visiblement beaucoup de choses à régler avec elle-même avant tout ? Si elle cherchait ce genre de choses, elle allait droit à la catastrophe.

- Mais je ne veux pas d’une jolie maison, ni d’enfants, d’ailleurs. Je ne veux pas prendre le risque de leurs transmettre mes gènes. Et je ne saurais pas comment gérer une maison et des enfants, j’ai pas eu d’exemple très efficace à ce niveau-là.

C’était douloureux à avouer, mais c’était la pure vérité. Olivia avait grandi dans une vieille caravane bordélique, et elle avait passé une grande partie de son enfance à gérer les crises de sa mère. Elle n’avait pas vraiment été élevée dans un monde parfait. Elle ne savait pas vraiment ce que c’était que d’avoir une famille équilibrée.

- Et je ne veux pas d’un couple. Je ne saurais pas comment gérer ça non plus, je ne l’ai jamais fait. Je couche avec quelqu’un, et pour l’oublier je couche avec quelqu’un d’autre. Tu dois être la seule personne que j’ai vu plus d’une fois. C’est… perturbant. Et inhabituel. Déstabilisant, en fait. Et tout ça se mélange avec tout le reste, du coup je suis perdue.

Elle prit une grande inspiration et se frotta les yeux, comme pour lisser ses pensées, prendre le temps de les organiser, de les formuler à l’avance.

- Je ne suis pas amoureuse de toi, enfin je ne pense pas. Pas de la manière dont les gens l’entendent, en tout cas. Simplement… tu as ce pouvoir magnétique. Si je sais que tu es dans une pièce, je suis irrémédiablement attirée vers toi, et c’est infernal. Ça me rend complètement dingue, tu n’imagines même pas ! D’un autre côté, je ne pense pas avoir besoin de mettre de barrières… Je crois que je dois juste comprendre. Comprendre ce qu’il se passe, comprendre pourquoi. Et je ne comprends pas. Alors, au milieu de tout ce brouillard, je suis incapable de prendre quoi que ce soit de manière rationnelle. Et le fait qu’à chaque fois que je te croise, on finisse par flirter, ça ne m’aide pas. Ça me donne simplement l’impression que je ne suis là que pour ça, que je représente uniquement ça à tes yeux. La partie rationnelle de moi est capable de comprendre que tu me présente à des gens, qu’on discute, et qu’on est attirées l’une par l’autre, sur le plan physique mais pas seulement. Mais cette partie-là, elle est écrasée par l’autre.

Ollie prit une inspiration, pour s’obliger de se taire. Elle sentait bien que si elle ne se forçait pas à s’arrêter, elle continuerait jusqu’à ne plus avoir de souffle du tout.

Certes, tout ce qu’elle venait de déballer ne faisait pas avancer le débat, et ne répondait probablement pas aux questions que Toria venait de lui poser. Parce qu’en fait, la réponse à ces questions était claire et nette, mais qu’elle avait trop peur de la formuler à haute voix, parce qu’elle lui donnait l’impression d’être une petite fille apeurée et fragile. Et qu’elle ne voulait pas se montrer aussi vulnérable devant Victoria. Ce sentiment de ne pas avoir assez de respect, cette envie de contact… Ollie avait simplement besoin d’être rassurée. Exactement comme une enfant.
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Lun 5 Juil - 4:02

★★★★
Points : 0
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Age : 33
Habitation permanente : À Old Fyre, dans l’appartement qu’elle partage avec Tullio et Elana Cavaleri. Elle a aussi un appartement en Italie.
Occupation : Anciennement détective, maintenant chevalière à temps plein et maman.
Victoria Machiavel

Victoria Machiavel
Il y a de la curiosité qui brille à la surface des jolis yeux verts d'Ollie, mais Victoria préfère plonger dans son regard, en apnée, et rejoindre les profondeurs plus sombres des insécurités que la jeune femme verbalise ensuite. Ainsi, elle l'écoute jusqu'au bout sans jamais détourner son attention, attentive, plus posée et sérieuse qu'Ollie ne l'avait sans doute jamais vue. 

— J'en veux des enfants, vient-elle clarifier, juste pas... Ben, juste pas avec quelqu'un. Mais j'aime bien les grandes familles chaotiques, continue-t-elle doucement, c'était comme ça avec ma mère et Nour et les autres. Et, je veux dire, j'ai déjà Tullio, Elana, Marjan... 

Bref, je clarifie pour que tu comprennes que c'est souvent comme ça, dans l'Ordre: on s'adopte comme on peut et on fait des familles peu conventionnelles. C'est décousu et plein de trous, mais... Ça forme quand même un bon filet sur lequel on peu compter. Pour le reste...


Pour le reste, quoi? Ollie n'a pas besoin de lui dire qu'elle nageait en eaux troubles et qu'elle était à bout de souffle. Victoria le sait, un peu parce qu'elle et douée pour lire les gens, mais surtout et avant tout parce qu'elle était dans le même bateau. Ou plutôt dans le même naufrage, avec, cependant, l'habitude et beaucoup de souffle. Je ne suis pas amoureuse de toi, avait-elle assuré, et c'était là la meilleure bouée. Ça lui permet d'être franche, quitte à se rendre vulnérable, surtout qu'elle sait que c'est la meilleure chose à faire: tout comme le malaise inspire le malaise, la vulnérabilité inspire toujours l'autre à être plus confortable dans ses propres vulnérabilités. 

— Quant à ce que tu représentes pour moi... Je suis très attirée à toi aussi, évidemment, parce que tu as du caractère et que tu es jolie... mais aussi parce que tu as été la première personne avec qui j'ai couché après... Il y a une hésitation, quelques secondes à peine, mais pleines d'une infinité de choses qu'elle préfère quand même taire, plusieurs mois d'abstinence. Et la seule jusqu'à... Ce que je n'ai plus vraiment le choix, donc quelques semaines après le grand rassemblement. Pour moi, tu es...

Ce n'est pas quelque chose qu'elle avait jamais essayer de verbaliser, alors elle cherche un peu ses mots, mais sans tenter de les taire. 

— Sécuritaire.

Ce n'est pas exactement ça, mais c'est un début. 

— Tu m'as permis de guérir et d’outrepasser un blocage après un événement difficile et, pour ça, je suis et serai toujours reconnaissante et... Attachée, je suppose, même si les circonstances font que je ne peux pas souvent te le montrer. 
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Mer 7 Juil - 18:32

★★★★
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Age : 27
Habitation permanente : Old Fyre
Occupation : Médecin
Ollie Blue

Ollie Blue
Cette situation était absurde, totalement et complètement absurde. Elles étaient toutes les deux en proie à un dialogue de sourd, et depuis un bon moment visiblement. Depuis le début, en fait.
Evidemment que non, Toria ne faisait pas tout ce qu’elle pouvait pour la rendre dingue. Elle était simplement comme elle, un peu perdue, et tentant de trouver ce qui pouvait la soulager. Olivia se sentait tellement stupide de lui avoir fait ces reproches insensées, tout en restant consciente qu’elle avait besoin de verbaliser son ressenti.

- Je me sens conne, d’un coup. Je veux dire…

Elle ne savait même pas ce qu’elle voulait dire, c’était sorti tout seul, sans que la barrière de ses lèvres ne puisse s’appliquer.

- Je veux dire… que… j’aurais dû te parler de tout ça bien plus tôt. Ça nous aurait évité pleins d’emmerdes.

Elle venait d’énoncer une évidence, et elle se sentait encore plus bête. Si elle avait pu, elle se serait tapé la tête conte un tatami, ou alors elle se serait levée pour aller frapper de grands coups dans un sac qui pendait dans un coin de la pièce. Mais si elle agissait comme ça, il y avait de grandes chances pour que Toria cherche à approfondir la conversation et elle n’était pas certaine d’en avoir envie. Elle avait l’impression que Victoria la connaissait mieux que personne, et c’était probablement vrai. Elle savait pour ses antécédents familiaux et son enfance chaotique, ses études, ses peurs les plus profondes… La majorité des gens à qui elle parlait connaissaient soit la courbure de ses hanches, soit la façade d’humanité sereine qu’elle tentait de renvoyer. Toria, elle, avait une vue d’ensemble de toutes ces choses, et c’était déstabilisant, parce que d’une certaine manière, ça la mettait en danger. Elle s’était dévoilée, et bien que Victoria lui assure qu’elle la voyait comme quelqu’un de positif et de sécurisant, ça impliquait qu’elle pouvait appuyer là où ça fait mal, la blesser plus profondément que n’importe qui. Mais ça voulait aussi dire qu’elle pouvait la laisser entrer, la laisser devenir quelqu’un d’important. Elle venait tout juste de lui expliquer qu’elle avait trouvé une famille auprès des gens qui vivaient et travaillaient à Old Fyre, peut-être que ça pourrait être le cas pour elle aussi ? Peut-être pouvait elle se constituer une grande famille dysfonctionnelle elle aussi, et s’entourer de gens qui pourraient lui apporter du soutient, au lieu de continuer à vouloir à tout prix avancer toute seule. Peut-être que ça la soulagerait, que ça lui ferait du bien. Peut-être que ça ne serait pas si mal.

- Tu es la personne au monde qui me connaît le mieux, ça fait bizarre.

C’était aussi étrange à dire, mais c’était encore plus satisfaisant que le reste. Et ça la fit sourire.
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Lun 11 Oct - 2:18

★★★★
Points : 0
Messages : 1251
Age : 33
Habitation permanente : À Old Fyre, dans l’appartement qu’elle partage avec Tullio et Elana Cavaleri. Elle a aussi un appartement en Italie.
Occupation : Anciennement détective, maintenant chevalière à temps plein et maman.
Victoria Machiavel

Victoria Machiavel

Ses yeux roulent vers le plafond, un rictus en coin découvre ses dents et sa tête s’agite dans une confusion de oui et de non qui se fixe finalement à la négative : Ollie n’est pas conne. Maladroite, peut-être, mais pas conne et Victoria n’apprécie pas qu’elle s’injure de la sorte en sa présence.

Tu es trop dure sur toi-même, commente-t-elle tout doucement, non sans faire écho aux mêmes mots qu’elle lui avait dits, plus tôt, au sujet de sa performance physique. Ensuite, elle ajoute en se moquant quand même, quoique gentiment : mais oui, la communication, en général, ça fonctionne plutôt bien...

Elle est souriante, maintenant, avec un brin d’insolence gaillarde autant qu’avec un soupçon d’ironie. C’est qu’elle est mal placée pour dire quoi que ce soit au sujet de la communication tandis qu’elle sent justement le soulagement face au manque de curiosité d’Ollie quant à certaines choses qui venaient d’être dites : oui, ça l’arrange bien, dans l’immédiat, de ne pas avoir besoin de communiquer davantage.

La personne qui me connaît le mieux, enchaine son amie, affirmation devant laquelle ses sourcils se haussent, tout comme les éclats hilares de son rire léger qui résonnent sur les tatamis.

Sur cette pensée terrifiante...

Laisse-t-elle en suspens en se redressant, souple, pour enfin commencer les asanas qu’elles avaient négligées au profit de leur conversation.
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