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Dim 30 Aoû - 12:30

★★★★
Points : 0
Messages : 1251
Age : 33
Habitation permanente : À Old Fyre, dans l’appartement qu’elle partage avec Tullio et Elana Cavaleri. Elle a aussi un appartement en Italie.
Occupation : Anciennement détective, maintenant chevalière à temps plein et maman.
Victoria Machiavel

Victoria Machiavel
Quand Victoria a reçu un texto de la part d’Emanuel Magnussen, elle s’était attendue à ce que ce soit parce que son amant voulait la voir. À la place, il lui avait écrit pour lui demander d’assurer l’entrainement des recrues du groupe B tandis qu’il était en mission sur un autre continent. Victoria avait accepté, bien entendu, pour lui rendre service et parce qu’elle aurait été au dojo de toute façon… Malgré tout, c’est avec une certaine difficulté qu’elle se traîne hors de son lit ce matin-là, soupirant et tournant ensuite en rond dans sa cuisine avec sa tasse de café déjà vide entre les mains : c’est qu’il a y quand même quelque chose de frustrant dans le fait de croire recevoir un bootycall… Pour plutôt se retrouver à gérer un bootycamp.

Le soleil, dehors, coule sur sa peau en gouttelettes à travers l’ombre de la végétation qui brode la route vers le dojo : il fait chaud, il fait beau et le contraste avec New York – où elle passait le clair de son temps – était aussi énorme que son appréciation. Ça lui insuffle un peu de motivation et assez d’éveil pour qu’elle arrive, souriante et l’air énergique, devant ce groupe de recrues qui s’attendait manifestement à voir Emanuel plutôt qu’elle. Il y a de la confusion qui fuse : des murmures, des rumeurs et des questions, ainsi que quelques échos plaintifs de la part de ceux qui avaient déjà eu l’occasion de suivre son plan d’entrainement à elle par le passé.

Emanuel a été retenu en Europe, leur lance-t-elle avec un grand sourire mielleux qui s’acère jusqu’à découvrir ses dents, avant qu’elle ne poursuive avec l’écho – presque menaçant – de son amusement, et il m’a donné carte blanche pour assurer votre formation aujourd’hui!  

Son regard doré, affuté, parcourt les onze recrues tandis que sa mine enjouée ignore le découragement que manifestent certains ; ses yeux passent de visage en visage, ne ralentissant que l’instant d’un contact visuel assuré qui veut asseoir son rôle dans leurs esprits. Il y a un sourcillement, peut-être, quand ses prunelles se posent enfin sur Ollie, ainsi qu'un coup d’œil qui s’attarde un peu plus longtemps que nécessaire sur la jolie courbe de son cou et de sa mâchoire.    

On va commencer, débute-t-elle dans un grand claquement de mains, avec quelques exercices pour bien s’échauffer.

Les muscles pulsent, les cœurs s’activent et les souffles se font courts. Les plus actifs du lot finissent ruisselants et essoufflés, tandis que ceux à l’autre extrême contemplent, couchés au sol, le plafond comme s’ils pouvaient y relire leurs choix de vie. Si on lui dit qu’il est impossible d’apprendre à se battre dans cet état, elle dira que c’est, plus souvent qu’autre chose, dans ces circonstances que les combats au corps à corps les plus décisifs prennent place. C’est donc sans pitié que Victoria les somme de se mettre pair pour la suite de l’entrainement.

Le groupe est formé d’un nombre impair, souffle une rumeur qu’elle ignore d’un revers indolent de la main.

On dirait que quelqu’un aura l'énorme bonheur d’être en équipe avec moi, glousse-t-elle avec énergie, alors que se dilatent ses pupilles - assombrissant ses iris - sans en rendre l’éclat moins brûlant quand il se pose sur celle qu’elle invite du regard.    
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Mer 9 Déc - 20:08

★★★★
Points : 50
Messages : 94
Age : 27
Habitation permanente : Old Fyre
Occupation : Médecin
Ollie Blue

Ollie Blue
Ollie avait passé quelques séances d’entraînement avec Emmanuel, elles étaient intenses mais elles lui faisaient énormément de bien. Endorphines, douces endorphines. Et puis après l’épisode du Ferry, la jeune femme savait qu’il valait mieux pour elle d’apprendre les rudiments du combats, au vu de l’univers dans lequel elle évoluait. Alors ce matin-là, elle s’était traînée hors du lit, avait avalé plusieurs tasses de café en enfilant legging et tee-shirt avant de sortir de chez elle.

L’air dehors était un peu lourd, chargé d’humidité, mais elle aimait ça. L’ambiance ici la changeait tellement de Londres, c’était plus calme en un sens, plus agréable surtout. Même avec la séance de torture auto-imposée vers laquelle elle se dirigeait. Entre ça et sa relation épisodique avec Victoria, elle devait être maso, il n’y avait pas d’autre explication possible. S’arrachant à ses pensées, elle entra dans le dojo et salua quelqu’une des autres victimes volontaires. La rumeur la poussa à se retourner et, en lieu et place d’Emmanuel, se tenait Victoria, fièrement dressée face à eux, avec ce regard infernal qu’elle ne lui connaissait que trop bien. Et un frisson d’angoisse mêlée d’excitation parcouru son échine tandis que la coach du jour se présentait et instillait la peur en chacun d’eux d’un simple regard.

La séance de torture commença par une série d’échauffements qui se rapprochait plus d’un entraînement HIIT, durant laquelle ils tombèrent successivement comme des mouches, à l’exception des plus endurants. Ollie s’interrompit de temps en temps pour gérer l’un ou l’autre malaise, ce qui lui permit de conserver suffisamment d’énergie pour presque parvenir au bout de l’enfer. Presque. Elle se retrouva assise sur le tapis de sol, la tête entre les jambes, à tenter de récupérer son souffle tant bien que mal, tandis que la voix de Toria leur intimait de se relever et de continuer.

Quand elle eut achevé la première partie du supplice, elle leur ordonna de se mettre par paire et, constatant sous les remarques inquiètes des autres l’impossibilité de la chose, annonça à la cantonade que l’un d’entre eux devrait travailler avec elle. Olivia n’avait pas besoin de lever les yeux pour comprendre que c’était elle qui était désignée pour servir d’objet de torture au démon qui les avait pris en otage. Résignée mais pas vaincue, elle s’approcha de Toria en se promettant intérieurement de ne pas se laisser faire.

- Je suppose que tu vas te servir de moi pour continuer de les terroriser jusqu’à ce que tu en aie marre ?

Elle lui glissa cette phrase presque en chuchotant, tandis qu’elle se plaçait un pas derrière elle, attendant la suite des instructions. Elle savait que sa seule arme contre Vic’ serait la séduction, elle était prête à en jouer autant que nécessaire dans l’espoir probablement vain de la déconcentrer. Alors, quand sa prof initia la première technique de combat, qui impliquait évidemment qu’elles se rapprochent un peu plus, elle en profita et chuchota doucement :

- Tu étais très belle avec ta robe bleue sur le bateau, je t’aurais bien kidnappée si la situation n’avait pas tourné au vinaigre. J’aurai peut-être plus de chance aujourd’hui.
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Dim 20 Déc - 3:01

★★★★
Points : 0
Messages : 1251
Age : 33
Habitation permanente : À Old Fyre, dans l’appartement qu’elle partage avec Tullio et Elana Cavaleri. Elle a aussi un appartement en Italie.
Occupation : Anciennement détective, maintenant chevalière à temps plein et maman.
Victoria Machiavel

Victoria Machiavel
Il y a de la sueur et de la détresse, et cela ne manque pas de la faire sourire. Ils la remercieront un jour, peut-être, quand quelques secondes d’endurance cardiovasculaire additionnelles feront la différence entre la vie et la mort.

Je vais devoir échanger quelques mots avec votre entraineur, lance-t-elle en feignant – en peinant à dissimuler l’angle d’un sourire – un air désapprobateur, il est clairement beaucoup trop doux avec vous tous.

En attendant, ils doivent surtout apprendre la base de l’autodéfense, parce que courir n’est pas toujours une option.  

Je ne sais pas où vous en êtes dans votre formation, recommence-t-elle en tapant une grande fois des mains pour signifier qu’il était temps de commencer les choses sérieuses, mais on va profiter de l’absence d’Emanuel pour vous apprendre une prise avec laquelle il a lui-même du mal.

Une prise qu’il n’était jamais arrivé à déjouer, en occurrence, mais à laquelle il s’attend toujours de la part de Victoria, si bien qu’il avait appris à ne jamais lui laisser l’occasion de l’utiliser sur lui.  

Et je ne le lui dirai pas que je vous l’ai apprise, reprend-elle avant d’ajouter, avec un pétillement malicieux : celui ou celle qui arrivera à le surprendre avec cette technique se méritera mon appréciation éternelle.

Ça a le mérite d’en motiver au moins certains d’entre eux, mais surtout de l’amuser elle; c’est qu’elle donnerait cher pour voir la tête de son amant quand l’une de ses pupilles le mettrait au sol avec sa technique signature… En attendant, il y a une autre amante de laquelle se moquer, et avec la même prise de surcroît.

En avoir marre? Raillent ses sourcils qui se haussent avec insolence, jamais, complète l’esclaffement unique qui s’évacue tandis que son sourire en coin s’ouvre jusqu’à exposer ses dents. Ollie aurait dû être bien placée pour savoir, pourtant, que Victoria abordait le jeu de l’amour comme un combat et que tenter de la séduire ne pouvait qu’attiser son besoin pathologique de sortir gagnante.

Dans l’immédiat, plutôt que d’avoir Victoria comme partenaire d’entrainement, néanmoins, Ollie se retrouvait surtout à servir d’exemple pour démontrer la technique; ainsi, la chevalière commence par la guider afin de modéliser la prise, non sans effleurer, quand elle en trouve l’occasion – et d’un peu plus près que nécessaire – sa tempe pour répondre à sa provocation.

— Bel essai, mais conserve ton énergie, susurre-t-elle à son tour, avant d’ajouter tout en laisser trainer un presque-baiser sur l’angle discret de sa joue, je ne te laisserai crier victoire qu’en italien.  

C’est ainsi qu’il commence, le vrai duel, avec ses yeux qui se courbent comme ses genoux afin d’adopter une posture aussi souple qu’indolente  

— Donne tout ce que tu as, exige-t-elle, même si elle sait déjà qu’Ollie ne saurait faire autrement de toute façon, se vuoi urlare il mio nome più tardi.
Trad : Si tu veux crier mon nom plus tard.

Elle se dit vaguement qu’Emanuel l’avait peut-être bien appelé pour un bootycall, finalement, seulement pas un où il serait présent… Malheureusement pour lui.
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Mar 22 Déc - 18:57

★★★★
Points : 50
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Age : 27
Habitation permanente : Old Fyre
Occupation : Médecin
Ollie Blue

Ollie Blue
Ollie frissonna à son contact, puis haussa un sourcil en entendant Victoria prononcer cette phrase en italien. Elle avait oublié à quel point ses intonations étaient sexy, suaves, enchanteresses quand elles se paraient de l’accent chantant de cette langue du sud. C’était une douce mélodie qui s’échappait de ses lèvres, une mélopée sensuelle qu’elle n’avait entendue que de rares fois ; la première fois quand elle ne savait pas encore qu’elles la parlaient toutes deux, la seconde en sublimant les râles de leurs ébats. Rien à voir avec les jeux de gorge gutturaux propres à l’anglais…

Toria lui donnait des frissons, sûre de son pouvoir d’attraction, mais elle devait se ressaisir ! Si tu veux crier mon nom plus tard ?! La coach d’un jour était tellement certaine de son sex appeal – qui certes agissait admirablement bien sur la nouvelle recrue, qu’il ne lui effleurait même pas l’esprit que sa victime puisse avoir quelqu’un d’autre dans sa vie. Ollie détestait cette assurance, tant elle aurait aimé avoir la même. Jamais elle n’était sûre de plaire, jamais elle n’avait l’assurance de sa beauté. Les conquêtes d’un soir qu’elle enchaînait après avoir passé la nuit à boire de la bière brune et amère dans des pubs sombres et enfumés servaient à la rassurer sur sa beauté, sa force d’attraction, bien que cette magie s’envolât systématiquement au petit matin, quand elle surprenait son visage chiffonné, barbouillé de fards, mascara ou rouge à lèvres dans le miroir de la salle de bain.

- Non sono libero più tardi, mi dispiace. (trad : je ne suis pas libre plus tard, désolée)

Cette phrase avait été dite comme si de rien n’était, tant il était hors de question de lui laisser croire qu’elle avait déjà gagné, même si c’était vrai, même si elle allait la mettre au tapis en moins de deux. Alors, défiant son regard, Olivia adopta elle aussi une posture souple, jambes pliées pour augmenter sa stabilité et muscles contractés pour plus de résistance. Elle avait encré son regard dans le sien, cherchant à anticiper ou du moins comprendre le moindre de ses mouvements.

Là où Victoria se comportait comme un chat, souple, agile, prête à bondir ; Ollie était tendue et, bien qu’elle tentât de la dissimuler, puisque comme face à une bête sauvage ou une situation médicale délicate elle s’autorisait la peur mais n’acceptait pas qu’on puisse la déceler en elle, une lueur d’inquiétude frappait ses prunelles. Elle avait le sentiment que l’italienne allait la manger crue, sans pitié et en s’en délectant. Elle était une proie bien trop facile, quel que soit le niveau de résistance qu’elle tenterait de lui opposer. Olivia n’avait aucune envie de se retrouver allongée sur le sol en moins de trente secondes, obligée dès lors de contempler le regard satisfait de son adversaire.

Les autres élèves les observaient, attendant que le maître attaque, et quand elle se décida enfin, leurs corps rentrèrent en contact dans un bruit mat de peau contre peau. La jeune femme sentait bien que Toria positionnait ses mains et ses jambes exactement où il le fallait pour la faire choir. Si elle n’avait pas été aussi attentive, elle serait même probablement tombée immédiatement. Son souffle à elle était rauque tandis que son adversaire donnait l’impression de ne pas fournir le moindre effort. Ceci étant dit, les mains de Toria glissaient sur sa peau brillante de sueur, avantage non calculé fournit par cet échauffement infernal prodigué quelques instants plus tôt. Alors elle était obligée d’enfoncer ses doigts plus profondément dans sa peau, ce qui arracha un râle à sa pauvre victime, entre la douleur et la réminiscence d’un plaisir lointain.

- Tu ne m’as pas déjà suffisamment marquée ?
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Mar 5 Jan - 2:38

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Points : 0
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Habitation permanente : À Old Fyre, dans l’appartement qu’elle partage avec Tullio et Elana Cavaleri. Elle a aussi un appartement en Italie.
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Victoria Machiavel

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Ollie est alerte, nerveuse, et Victoria l’observe avec l’amusement qu’on éprouve devant un chaton hérissé. Adorable, pense-t-elle en lui adressant ce clignement d’yeux attendri, lent et délibéré, qui fait doucement sourire ses paupières. L’angle de sa bouche, cependant, ne devient pas plus tendre; au contraire, il s’accentue jusqu’à ce que brillent ses dents dangereusement exposées, avec toute l’insolence moqueuse que la chevalière s’évertue à démontrer.

Dommage, balaie Victoria en susurrant, pleine d’une indolence qu’elle s’amuse à simuler.

L’exemple terminé, la vraie confrontation commence et la chevalière prend son temps. Elle tourne autour d’Ollie de laquelle elle est l’antithèse : là où l’autre femme est tendue et sur le qui-vive, elle se montre détendue et indolente. En bonne pédagogue, elle évalue l’étendue de ses réflexes avant d’inévitablement la happer dans la prise qu’elle n’applique qu’avec une force nécessaire. Elle n’est pas brusque, au moins pas assez pour lui faire mal, avec juste la bonne lenteur pour que son opposante – et les spectateurs – aient pleinement conscience de chacun des mouvements. C’est sans surprise que son élève tente de repousser les limites de ses circonstances, et tout aussi naturel que Victoria la maintienne – ses doigts s’enfonçant sans pitié dans la peau galbée – avant de mieux la guider dans la position de soumission recherchée par l’exercice.

C’est une fois au sol qu’elle daigne répondre contre sa mâchoire :  

Marquée? Moque-t-elle doucement, non sans glousser d’amusement, avant d’ajouter un coup bas: on sait toutes les deux que c’est moi qui ai gardé des cicatrices.

En effet, on pouvait encore voir sur son épaule exposée, à travers une constellation foncée de taches de rousseur, les traces pâles laissées par les points de suture qu’Ollie avait dû lui faire en urgence.  Victoria les mentionne avant tout pour le jeu de mots et la réplique, avec cette moue presque boudeuse qu’elle exagère sciemment quand elle se redresse, mais elle ne garde en vérité aucun ressentiment à ce sujet. Au contraire, elle ne pouvait être que reconnaissante des soins qui lui avaient peut-être sauvé la vie. Par ailleurs, son estime d’elle-même, inébranlable, ne saurait se fragiliser pour si peu, surtout quand on voit à quel point les cicatrices sont monnaie courante dans leur communauté.

Aussi plaisante soit l’idée de te garder au sol jusqu’à la fin de la séance, raille-t-elle en lui tendant ensuite une main pour l’aider à se relever, mon but aujourd’hui est quand même de t’apprendre quelque chose.

Quand elle attrape ses poignets, cette fois-ci, ce n’est donc pas pour l’amener dans une nouvelle contorsion surprise, mais pour guider ses mains sur son propre corps qui se fait, pour une fois, docile et malléable afin de lui laisser l’occasion de réussir l’ensemble de la technique.

Quand elle se relèverait – non pas sans une étincelle pleine de moquerie et de chaleur dans le regard – ce serait ensuite pour adopter une position défensive. Elle n’attaquerait plus, mais esquiverait au meilleur de ses capacités en ne comptant pas se laisser attraper; il serait surprenant qu’Ollie y arrive, mais elle n’avait pas besoin de le faire pour améliorer ses manœuvres offensives.
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Mer 6 Jan - 17:09

★★★★
Points : 50
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Habitation permanente : Old Fyre
Occupation : Médecin
Ollie Blue

Ollie Blue
Olivia grimaça devant la main tendue mais la saisit tout de même, n’ayant aucune envie de se relever seule avec la grâce d’un cachalot échoué sur la plage.

- C’est trop aimable, merci.

Elle siffla cette phrase entre ses lèvres, d’un ton empli d’irritation mal contenue. Elle savait parfaitement qu’elle n’avait aucune chance de l’emporter tant que son adversaire ne l’avait pas décidé, et ça ne l’enchantait pas. C’était toujours comme ça avec Victoria, dans toutes les situations. Petit à petit, la joie de se sentir distinguée d’une attention par la belle italienne laissait la place à une aigreur palpable qui commençait doucement à lui ronger les entrailles. La jeune femme s’en rendait à peine compte, en réalité, ne percevant en elle qu’un simple agacement, peut-être lié à ses hormones, peut-être lié à sa fatigue ; elle ne s’en formalisa pas plus que ça.

Une fois remise sur ses pieds, elle se laissa guider par la professeure dans les mouvements nécessaires à la réalisation du mouvement. Le corps de Victoria se fit docile, souple, mais l’anglaise ne s’y trompa pas : ce n’était pour elle qu’elle devenait si sage, mais bien pour les besoins de la démonstration. Et la flamme moqueuse allumée dans son regard lorsqu’elle l’aida à se relever, semblant lui dire « Tu penses que tu pourras le refaire, maintenant que je n’ai plus à me soumettre à la maniabilité requise par l’enseignement ? » Ollie n’avait jamais aimé qu’elle se joue ainsi d’elle, qu’elle la mette au défi, qu’elle lui fasse sentir à quel point elle lui était supérieure en tout, mais elle avait toujours accepté en silence, soucieuse de ne pas lui déplaire, de ne pas l’ennuyer, de ne plus la voir passer le pas de sa porte. De cela non plus, elle ne s’en apercevait pas : ces sentiments-là étaient encore trop profondément enfoncés en elle, une petite graine qui pousserait peut-être un jour en fonction de l’engrain qu’on lui donnerait.

Alors, sans même se rendre compte du cheminement insidieux de son inconscient, elle reprit la position offensive, cherchant la pleine conscience de son équilibre, des mouvements de l’adversaire devant elle et des possibilités qui s’offraient à elle pour tenter la prise qu’elle venait de lui enseigner. De longues secondes s’écoulèrent tandis qu’elle cherchait le bon angle d’attaque tout en sachant parfaitement que Victoria devait tous les connaître et avoir une parade pour chacun d’eux. Si elle voulait tenter quelque chose d’efficace, elle ne devait pas jouer selon les règles mais bien se montrer vicieuse. A la réponse que Toria lui avait faite plus tôt, elle n’avait pas manqué de poser son regard sur son travail de couture, qui, bien qu’encore rose, avait parfaitement cicatrisé et ne semblait pas sur la voie de lui laisser une balafre digne de la créature de Frankenstein. Au vu de la couleur des tissus et du grain de la peau, elle ne risquait pas de rouvrir la plaie, alors Olivia feinta pour mieux atteindre la trace rosâtre et y enfonça deux doigts. L’avantage de la chirurgie, surtout quand on a opéré qu’un seul patient dans sa vie, c’est de se souvenir de l’emplacement des nerfs, des muscles, et dans ce cas si c’était plutôt utile. Sans même avoir besoin de regarder, en gardant ses yeux ancrés dans ceux de l’italienne, elle appuya sur le nerf qui passait non loin et commença la série de mouvements distincts censés la mener droit au sol.
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Sam 9 Jan - 1:15

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Victoria Machiavel

Victoria Machiavel
Alors qu’Ollie se relève, les yeux de Victoria s’attardent; il y a des perles humides qui brillent, là, sur l’épiderme tatoué de son cou. Elles coulent sur sa peau et le regard de Victoria en recrée l’itinéraire, à contrecourant, pour mieux monter le versant de sa mâchoire, la courbe de sa joue, et finalement plonger dans le vert de ses prunelles.

La première fois, Ollie n’avait eu aucune chance; la seconde, seulement parce que Victoria le lui avait bien accordé. Ceci était vrai, d’ailleurs, aussi bien pour l’entrainement que pour leur relation. La chevalière n’en a pas pleinement conscience, évidemment, au-delà du plaisir insouciant qu’elle ressent en répétant cette dynamique avec quelqu’un de réactif et capable de lui tenir tête. C’est qu’elle n’aime rien de plus que de susciter de l’émoi, et que rien ne l’attire autant, après une forte réaction, qu’une bonne répartie.    

C’est un plaisir, glousse-t-elle doucement. S’il y a de la frustration qui vient briser les traits harmonieux de l’autre femme, Victoria l’ignore sciemment en battant des paupières pour balayer ces signaux d’inconfort qu’Ollie envoie malgré elle, avec aussi peut-être quelques baisers papillon joueurs envoyés du bout des cils.

Leurs pas circulaires se suivent, s’enlacent et la chevalière esquive habilement les premières tentatives prudentes de son amante. Le coup à l’épaule est une surprise à laquelle elle ne s’attend pas, tout simplement parce que le point d’attaque, se dit-elle, n’est pas logique. Évidemment, la douleur débilitante qui court-circuite momentanément ses réflexes l’oblige à reconsidérer cette préconception en considérant qu’elle se retrouve rapidement entrainée dans sa propre prise, choquée, mais hilare. En effet, l’éclat de douleur, puis de surprise, se transforment dans sa gorge en un pétillement limpide, plein de sincérité.

Elle est impressionnée, vraiment, et égayée. Une fois au sol, cependant, il y a une ouverture maladroite qui lui permet – toujours en gloussant gaiement – de glisser son bras et d’ouvrir la main, là, sur sa gorge et d’y enfoncer le bout de ses doigts.

Apprendre les failles de ton adversaire afin de les utiliser à ton avantage, ronronne-t-elle, avec une certaine volupté qui s’infuse dans l’onctuosité de sa voix, je suis impressionnée.  

La main serre juste assez pour que les ongles raclent la peau : juste assez pour lui faire comprendre qu’elle pourrait serrer plus fort et lui faire mal, mais sans pourtant executer cette menace tactile.

Pour éviter que la situation ne se retourne contre toi une fois au sol, tu veux bloquer et prendre le contrôle de l’abdomen de ton opposant, explique-t-elle tandis que les doigts passent du cou à l’épaule, en rampant sur sa clavicule, puis le bras, pour enfin venir saisir le coude qu’elle tire d’un coup sec afin d’attirer la jaune femme contre elle. Son souffle, près de son front, est un murmure qui ajoute : tu veux y mettre tout ton poids et garder le plus possible tes bras et tes jambes près du sol.  
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Lun 11 Jan - 18:17

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Ollie Blue

Ollie Blue
Ollie était satisfaite de son coup bien que vicieux, et heureuse de voir que Victoria s’en réjouissait autant qu’elle. Après tout, quel mal y a-t-il à savourer une victoire méritée sur un professeur orgueilleux ? D’autant plus lorsque l’enseignant en question, plutôt que de rabrouer une technique mal faite pour se dédouaner de son échec, trouve la force de féliciter l’élève capable de le renverser. Bref, Olivia éprouvait une certaine fierté pour avoir réussi à mettre Toria à terre. Mais l’exaltation fit rapidement place à l’étonnement non dissimulé, tandis que la main de la belle italienne entoura sa gorge. Elle pouvait sentir ses yeux s’écarquiller alors que de longs doigts s’y posaient, appuyant nonchalamment sur ses cordes vocales ainsi que ses artères. La pression exercée n’était pas intense, juste suffisante pour faire comprendre à la jeune femme qu’il valait mieux pour elle accepter la défaite. Elle pouvait sentir les ongles de son adversaire s’enfoncer légèrement dans sa gorge, et la surprise laissa rapidement place à la colère de ne pas avoir envisagé ce cas de figure. La jeune anglaise se maudit intérieurement de s’être laissée emportée dans une célébration qui n’était pas méritée, pour le coup.

Toria lui adressa tout de même un compliment sur sa technique, sans pour autant défaire l’emprise qu’elle avait sur son cou. Ollie savait parfaitement qu’une part de Victoria appréciait de la contraindre ainsi, peut-être même aurait-elle apprécié de laisser sa main descendre le long de sa gorge, suivant le dessin des ornementations de sa peau. Mais elles n’étaient pas seules, et Olivia n’aurait jamais accepté que de tels signes de rapprochements dans le cadre d’un cours.

- Venant de toi, je suis flattée, répondit-elle d’une voix qui mélangeait satisfaction et agacement, sorte de sifflement rauque mais chaleureux.

Quand elle sentit la main de la jeune femme glisser le long de son épaule, elle se raidit instantanément prête à repousser d’éventuels assauts séducteurs. En l’espace d’une seconde, Toria s’empara de son coude et la plaqua contre elle. Olivia fut instantanément privée de toute liberté de mouvement tandis que son corps s’écrasait contre celui de son amante. Elle n’aimait pas cette trop grande proximité, sentant bien que les barrières professionnelles qu’elle tentait de s’imposer ne tiendraient pas longtemps si Victoria tentait la moindre manœuvre de rapprochement. Elle pouvait sentir son souffle caresser sa peau, son odeur, quelques cheveux qui venaient chatouiller son derme, la pression de sa main, sa poitrine qui se soulevait au rythme de ses respirations. Elle aurait voulu lâcher prise, s’enivrer du parfum de la jeune femme, caresser la soie de sa chevelure et y enfouir son visage, parcourir le moindre centimètre carré de son corps avec ses mains, ses doigts, ses lèvres, sa langue. Victoria la rendait complètement folle.

- J’y penserai, la prochaine fois. Promis, déclara-t-elle d’une voix qui n’avait plus rien de chaleureux et laissait plutôt transparaître une nervosité grandissante, un malaise qu’elle ne pourrait presque plus contenir.

Aussitôt la pression exercée sur les différentes parties de son corps se relâcha, aussitôt Olivia bondit sur ses pieds. Il était absolument hors de question qu’elle se laisse tenter plus longtemps
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Mar 26 Jan - 23:10

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Victoria Machiavel

Victoria Machiavel
La peau d’Ollie s’hérisse, son corps se tend et son souffle se coupe. Le combat s’achève ainsi dans une immobilité apparente, malgré le cœur de l’autre femme qui, lui, continue de se débattre en cognant avec assez de violence pour que Victoria en éprouve les grands coups.    

Elle est agitée, Victoria le sent et ne peut plus l’ignorer. Si la chevalière aime sciemment provoquer le malaise dans certaines circonstances, ça n’avait pas été son intention cette fois-ci. Pas de cette façon, au moins. C’est que l’affrontement aurait véritablement pu continuer sur les planchers : quand la chevalière l’a entrainée vers elle à l’instant, c’était avec toute l’intention de lui laisser garder le dessus et de lui enseigner quelques prises pour restreindre un adversaire une fois au sol. Il y avait assurément quelque chose de joueur, et même de voluptueux, mais pas… Comme ça. Ce n’est pas la réaction qu’elle espérait. Ollie est vraiment mal à l’aise, et maintenant, Victoria un peu aussi.

Je n’en doute absolument pas, souffle-t-elle alors que la jeune femme se relève, avant d’ajouter en se redressant à son tour, et ça voudra dire que j’aurai bien fait mon travail.

Après tout, il vaut mieux appendre ici sur les tatamis que plus tard entre les griffes d’un changelin.

Il y a une distance forcée, elle en sent la résistance et ne cherche pas à tester les limites : pas ici, pas dans un contexte d’enseignement.  Elle ne laisse pas non plus son propre embarras transparaitre, parce qu’elle sait que ce serait un cercle vicieux et contagieux ; dans les situations sociales, rien ne rend mal à l’aise une personne comme le malaise des autres. C’est pour ça qu’elle avait dit la dernière phrase avec une touche de chaleur, en simulant même un pétillement de fierté amusé.  C’est aussi pour ça qu’elle ajoute, avec un gloussement sincère et moqueur :

Et je compte sur toi pour piéger Emanuel avec cette technique dès que tu en auras l’occasion.

Pour le reste de l’entrainement, Victoria est sage et se montre professionnelle, d’autant plus quand elle se concentre sur les autres recrues. On ne pourrait pas dire qu’elle soit tendre pour autant, ainsi, c’est avec un soupir de soulagement collectif que les apprentis se dirigent aux douches aussitôt qu’elle annonce la fin de son cours, comme une brusque expiration qui laisse place au calme et au silence.

Quelques minutes plus tard, ils commencent à ressortir des vestiaires au compte-goutte, propres et frais. Victoria, elle, n’avait passé qu’un bref instant sous la douche avant de retourner, changée, sur les tatamis.  Les sweatpants et la camisole avaient été troqués pour un ensemble flexible et ajusté, plus propice à la pratique du yoga qu’elle comptait exercer pour l’heure à venir.

Ne soit pas trop dure avec toi-même, lance-t-elle à Ollie quand celle-ci émerge enfin, seule, avec une voix souple qui s’infuse avec douceur dans le vide, tu apprends vite et tu apprends bien.  

Elle est assise en lotus sur un tapis lilas nouvellement déroulé, avec les yeux fermés. Devant elle, il y en a un autre, bleu, placé là comme une invitation subtile.  
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Mer 27 Jan - 7:31

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Ollie Blue

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Après une dernière phrase pleine d’humour, semblait-il, Victoria se montra parfaitement professionnelle et la laissa respirer en se concentrant sur les autres binômes. Olivia se focalisa sur une longue série d’étirements afin de dénouer ses muscles tellement tendus qu’ils auraient pu servir de corde de guitare. Elle allait se faire mal si elle ne prenait pas le temps de les détendre avant de continuer. Et puis, elle ne voulait pas perdre le peu de souplesse qu’elle avait, alors autant en prendre soin. Les étirements furent longs mais bénéfique et, désormais dépourvue d’un binôme, elle se concentra sur des exercices qu’elle pouvait faire seule et décida de travailler sa posture de boxe. Elle avait suffisamment entendu Emmanuel répéter que c’était important, que ça leur permettait d’avoir plus de puissance, de précision et de capacités de défense en cas de contre-attaque.

Elle répéta ses mouvements jusqu’à ce que leur professeure décide de la fin de la leçon et alla, avec les autres, se doucher et se changer. La douche sembla éternelle, mais elle fut bénéfique. Elle se concentra sur chaque muscle, les massant, les étirant sous l’eau chaude qui lui faisait un bien fou. Quand elle sortit enfin du vestiaire, vêtue de son legging et d’un tee-shirt ample et court, elle découvrit qu’elle était désormais seule avec Victoria. Si cette dernière ne lui avait pas adressé la parole, elle serait partie sans dire un mot.

- Je n’ai pas vraiment le choix. Tu savais qu’il y avait des gobelins à Londres ? Parfois ils sortent la nuit, je les croise quand je rentre tard de la bibliothèque.

Et c’était vrai, elle en avait déjà vu quelque fois avec comme seule arme de défense une bombe au poivre qui ne lui était probablement d’aucune utilité dans ce genre de situations. Une partie d’elle-même tenait évidemment Toria responsable de ces nouveaux dangers auxquels elle faisait face. Une autre partie aurait aimé qu’elle vienne la chercher à ladite bibliothèque, lui glisse une série de baisers dans le cou et la raccompagne chez elle pour une nuit d’étude non orthodoxe de l’anatomie. C’est cette ambivalence atroce que la jeune femme tentait de gérer tant bien que mal.

Il y avait un autre tapis devant celui de Victoria, bleu, confortable. Sur un coup de tête, elle alla s’y asseoir en imitant la position du lotus de l’italienne et ferma les yeux. Elle inspira longuement, expira tout autant et les rouvrit, ressentant un début d’apaisement.

- Tu me mets dans une position vraiment délicate, et j’ai l’impression que tu ne t’en rends pas compte.

En réalité, Victoria était la seule de ses conquêtes qu’elle voyait encore. L’habitude voulait qu’elle séduise quelqu’un, passe la nuit avec et le vire éventuelle de son appartement après le petit-déjeuner si la personne semblait s’éterniser. Et quand elle en avait le temps, elle sortait et ramenait quelqu’un d’autre, pour mieux oublier celui ou celle qui avait précédé. Elle ne les voyait plus jamais, ne les contactait pas, ne leur proposait pas de se revoir. Toria était apparue un soir et avait mis du sable dans la mécanique bien huilée destinée à la protéger de l’attachement et des relations. Et Ollie ne savait pas gérer la situation. Si elle avait bu un verre, elle voulait que Toria l’emmène loin de la foule, si elle était sobre, elle voulait la tenir éloignée d’elle. Si elle était de bonne humeur elle voulait la séduire, si elle était inconfortable, elle voulait la repousser. Ce n’était pas une situation tenable sur le long terme.

Mais le lui dire avec sincérité lui faisait du bien.
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Jeu 4 Mar - 16:58

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Victoria Machiavel

Victoria Machiavel
À travers le silence nouveau qui règne dans la salle d’entrainement, la présence d’Ollie n’est guère plus qu’une rumeur alors que ses pas, sur les tatamis, sont des murmures que l’étoffe de son vêtement répète, tout bas, par infimes bruissements.  

Bien sûr que je le sais, dit Victoria dans un souffle mélodieux, plein d’aise, qui s’écho en notes limpides. En parallèle, elle ouvre un œil, rapidement, juste le temps d’apercevoir Ollie se pencher pour prendre place en face d’elle : une fois son amante assise, celle-ci ne verrait de différent sur ses traits paisibles qu’un sourire en coin, léger, mais rempli d’insolence satisfaite.  

Ils étaient là avant que tu ne puisses les voir, enchaine-t-elle doucement avec cette voix onctueuse et propice à la méditation, et ils n’interagiront pas plus avec toi qu’avant… À moins que tu ne les interpelles. Le fait de les voir te permet, en fait, de mieux les éviter.

Sa respiration est lente et contrôlée; sa posture, solide et immuable, si bien que les prochains mots d’Ollie l’effleurent à peine. Ils la chatouillent, quand même, et lui arrachent finalement un rictus silencieux et amusé, quoiqu’un brin inconfortable.

Je te mets dans une position délicate, répète-t-elle pensivement, avec ce claquement de langue et cette inflexion réfléchie qui témoigne de son irritation grandissante.

Ollie a raison : Victoria ne s’en rend pas compte, c’est bien vrai, peu importe que ce « s'en » est... Et là, tout d’un coup, ça commence à sentir le non-dit refoulé et l’émotion. Il faut dire que son attachement s’épanouit dans l’ambiguïté et que les attentes des autres ont tendance, comme des rayons solaires trop vifs, à lui faire plisser et détourner les yeux. Soudainement, cependant, elle perçoit bien le fourmillement engourdissant qui fait que quelque chose, en dedans, remue pour chasser le malaise envahissant.

Elle respire donc profondément, encore, en remplissant bien ses poumons avant de mieux les vider et d’étouffer, peut-être, tout ce qui voudrait tout simplement fuir.  

N’étant pas capable de lire dans ton esprit, moque-t-elle, je t’invite à m’expliquer clairement le fond de ta pensée.

Contrairement au sourire que laisse entendre sa voix, advenant qu’Ollie ouvre les yeux, ce serait pour se faire happer par l’ambre embusqué de son regard qui la toise, fixement, sans amusement aucun.  
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Ven 19 Mar - 17:40

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Ollie gardait les yeux clos, obstinément. Elle savait bien que voir ceux de Victoria l’empêcherait de réfléchir posément, de dire ce qu’elle avait à dire. Elle savait également qu’elle n’avait qu’une seule chance de se faire entendre, Toria ne se mettrait probablement plus jamais dans cette position. Alors elle devait s’assurer de dire tout ce qu’elle avait à dire.

Elle prit une grande inspiration.

- Pour commencer, j’apprécierais que tu ne me choisisses pas comme binôme la prochaine fois que tu fais un remplacement.

Ses yeux étaient toujours fermés, sous ses paupières des lueurs fugitives apparaissaient ça et là, tantôt grises, tantôt bleues, tantôt roses. Privée de sa vision, elle pouvait entendre le moindre bruissement des vêtements de son interlocutrice comme des siens, percevoir la profondeur de ses respirations et les frissons qui parcouraient son échine à cause de la lourdeur du regard que la belle italienne posait sur elle. Elle pouvait la sentir scruter la moindre parcelle de peau qui n’était pas couverte par ses vêtements, observer minutieusement ses tatouages, les lignes de son visages, les courbes de son corps. C’était comme un faisceau de chaleur qui se baladait, centimètre par centimètre, agréable autant que perturbant.

- Ensuite, j’ai besoin de poser mes limites. Tu as clairement peur de l’engagement, ça tombe bien, moi aussi. Ce n’est pas pour autant que je ne m’attache pas.

C’était la première fois qu’elle énonçait cette vérité à voix haute, et c’était tellement étrange. Elle savait à quel point c’était vrai au moment même où elle le dit, et elle remercia intérieurement Toria de continuer de la fermer et de la laisser terminer de dire ce qu’elle voulait exprimer. C’était si difficile d’enfin poser des mots sur ce qu’elle ressentait. Enfin non, mais si. Elle savait que chaque phrase prononcée la libérait d’un poids qui pesait sur ses épaules, sa poitrine, sa tête ; et qu’elle se sentirait bien plus légère par la suite. Pour autant, ce n’était pas un exercice facile, il avait même plutôt tendance à lui demander un self-control rarement vu.

- Et je ne compte pas te demander quelque engagement. Ce serait complètement stupide de ma part, étant donné que je savais où je mettais les pieds dès le début. Pour autant j’ai besoin de respect. Je sais que tu es persuadée de m’accorder le respect que tu me dois, mais ce n’est pas le cas… Ou alors tu penses vraiment que je n’en mérite pas tant, et dans ce cas je préfère carrément ne plus te côtoyer dans l’intimité.

Elle savait que si cette mesure devait être prise, elle allait être difficile à tenir, ce serait sûrement un arrachement pour elle. Mais elle devait se protéger de l’effet voire de l’emprise que Victoria pouvait exercer sur elle. La période où elle la cherchait du regard dès qu’elle entrait dans une pièce et minaudait ridiculement dans l’espoir d’attirer son attention devait être révolue, et le plus tôt serait le mieux.

- Tu n’as pas fait attention et tu m’as embarquée ici. Je reconnais cependant que ce lieu est paradisiaque et vos savoirs sont absolument incroyables. Pour autant tu m’as laissé géré tes erreurs avec l’Ordre, puis tu t’es repointée chez moi avec une omoplate en vrac. Aucune nouvelle entre ces deux évènements. Et ça continue. Je n’ai pas de nouvelles de toi, jamais. Sauf quand tu te souviens de mon existence et que tu te dis que t’oublier entre mes cuisses et mes bras le temps d’une nuit serait agréable, ou que l’on se rencontre à l’improviste. Je ne suis pas un objet de détente ; je ne suis pas à la disposition de tes appétits, aussi tentant cela puisse-être, et surtout, ce n’est pas parce que tu fonctionnes comme ça que je fonctionne comme ça. Et ça serait pas mal que le prenne en compte. Ou que tu me dises que tu ne le feras pas, histoire que je sache à quoi m’attendre et que je prenne mes dispositions.

Elle avait fini sa tirade, et l’appréhension s’empara d’elle. Elle n’avait aucune idée de la réaction qu’aurait la belle italienne, et elle devait bien s’avouer que ça l’angoissait un peu et que, malgré ses belles affirmations, elle n’avait aucune envie de couper les ponts. Victoria était une des seules personnes qu’elle avait laissé à ce point rentrer dans sa vie, et autant Ollie avait une peur chronique de l’attachement, autant elle l’avait créée de toute pièce pour lutter contre sa peur de l’abandon qui était encore plus forte. Et maintenant qu’elle s’était attachée à Toria, elle était terrorifiée à l’idée qu’elle s’en aille.

Après une grande inspiration, elle ouvrit les yeux et ancra ses prunelles dans celles de la femme en face d’elle.
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