LIENS UTILES
Nouveau?
Code de vie
Contexte
FAQfadet
Groupes
Sanctuaires
Artéfacts
Bestiaire
Fonctions
Races jouables
Défis mensuels
Textos
Missions
Vedettes
Absences
Partenariat



Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €


L'odeur du café Empty
L'odeur du café Empty

L'odeur du café

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Message L'odeur du café Empty
Mar 31 Juil - 23:23

Invité
avatar

Varendra Yuren
¤ Tes élèves se moquent de tes entrées. Après tout, tu peux pas vraiment parler, à chaque fois tu fais que te viander. Mais même si tu fais des efforts, eux ne remarquent que tes entrées catastrophiques ou totalement ratées. Tu es vite exaspérée, mais après tout, c'est des jeunes, non ? ¤


Qui l'aurait cru. Lorsque Vara eut son ordre de mission en main, elle eut un léger bug. Est-ce que c'était une blague ? Elle, Prof ? Mais les instances supérieures voulaient qu'elle tue des élèves, en fait ! Non, mais sérieusement, Prof ? Euh, ils avaient fumé quoi lorsqu'ils ont décidé d'assigner les rôles ? "La même chose que toi quand tu dis tes blagues pourries". Ricanant dans sa barbe inexistante, Vara finit par plier son ordre de mission et se dirigea vers le bâtiment, le pas légèrement sautillant... Non, mais prof "Meuf ça va, reviens-en !". Un dernier relent d'hilarité dans les yeux, Vara reprit une façade sérieuse (ou du moins, essaya) en atteignant finalement les portes de la bâtisse. Jetant un regard autour d'elle, Vara mémorisa rapidement l'emplacement de chaque lieu extérieur avant de, finalement, poser un pied à l'intérieur de la bâtisse. Un courant d'air froid parcourut son dos et des frissons remontèrent de la plante de ses pieds jusqu'au sommet de sa tête, dressant ses cheveux droits dans les airs.

Ne le remarquant pas, Vara reprit sa route, le nez collé sur sa feuille de mission. Elle marmonna dans sa barbe en lisant les instructions indiquant les noms des élèves, leurs âges ainsi que le numéro de sa classe.

- 210...210...210...210... AHA, LA VOILÀ !

Sursautant en entendant sa voix résonner dans le couloir, Vara se passa la main dans les cheveux, stressée, pour se rendre compte que ceux-ci ressemblaient à une crête de cacatoès.

- C'pour ça les ricanements que j'entendais sur mon passage

Un grognement indigné lui échappa et, soufflant par le nez, elle finit par ouvrir la porte d'un coup sec. Sauf que celle-ci se referma devant le visage de Vara (encore heureux qu'elle avait pas trop avancée, sinon, c'est dans sa tronche qu'elle se serait refermée) "HAHAHA oh meuf, je t'adore toi !". Se frottant le visage de fatigue, Vara finit par se reprendre et ouvrit la porte tout doucement. Sauf que bon, rien n'arrive jamais normalement dans sa vie et Vara se prit les pieds dans le cadre de la porte. Tout ce que les élèves virent, ce fut un nuage de poussière se lever dans les airs, puis une toux sortie du nuage et une voix claire avec un accent russe retentit.

- Oh bon sang, c'te poussière a un goût de chiotte

Un grand éclat de rire parcourut les rangs de la classe. Se rendant compte qu'on l'avait entendue, Vara releva vite la tête avant de faire une grimace de dépit et se releva, époussetant ses habits. Se raclant la gorge, elle ramassa ses choses tombées par terre et se dirigea vers le bureau, se prenant tout de même les pieds dans un obstacle invisible sur le chemin.

- Bonjour. Alors je me présente, je suis Varendra Yuren et je serai votre professeur d'informatique cette année. Votre ancienne prof étant partie en congé maternité, c'est moi qui serai à votre charge durant son absence. Alors, commençons l'appel.

Tout le temps qu'elle fit l'avancée de sa liste de noms, Vara sentit un regard fixe sur elle, comme si on la regardait sans cligner des yeux. Elle bougea inconfortablement sur place avant de relever les yeux et de balayer rapidement la pièce. Puis, elle arrive au dernier nom

- Yur... Yeru... Yoru... OH BON SANG, MAIS C'EST QUOI C'TE PRÉNOM IMPRONONÇABLE ? T'ES PARENTS N’AURAIENT PAS PU T'APPELER ROBERT COMME TOUT L'MONDE ?

Un grand éclat de rire secoua une nouvelle fois les rangs de la classe. Gênée de son éclat, Vara se racla la gorge avant de grogner doucement et de dire rapidement

- Yerulwan

Sous le dernier présent, Vara plia la feuille et la rangea vite dans sa mallette. Puis, relevant la tête, elle présenta la première journée de cours.

- Alors aujourd'hui, nous n'allons pas faire de grandes manipulations informatiques. Vous n'avez peut-être pas tous le même niveau et, comme je ne sais pas ce que votre ancienne professeure vous avait fait étudiez, je vais vous remettre ce questionnaire que vous me remplirez et viendrez poser sur mon bureau à la sonnerie de la cloche. Des questions ?

Devant le silence de sa classe, Vara eut un sourire soulagé et distribua bien vite les copies. Les minutes passèrent, le silence étant seulement brisé par le raclement des crayons sur les feuilles de papier. Puis, un élève se leva et vint déposer sa feuille sur son bureau, la regarda directement dans les yeux avec un éclat étrange et il finit par se détourner, retournant s'assoir. Un frisson remontant son échine, Vara prit la feuille et la retourna. Inscrit en grosses lettres se trouvaient, sur celle-ci "Vous n'êtes pas la bienvenue ici. Veuillez quitter immédiatement cette école et nous rendre Mme. Patchinkov." Grommelant dans sa barde, elle allait pour le réprimander quand, finalement, la sonnerie de la pause sonna.

Les élèves se hâtèrent de déposer leur feuille et de sortir, tel un troupeau de chimpanzé. Soupirant, elle empila vite fait les copies avant de sortir de la salle de classe, la refermant à clé. Dépitée, elle choisit de se diriger vers la salle des profs. Après tout, peut-être que quelqu'un allait pouvoir partager son malheur. Ou peut-être trouverait-elle d'autres Chevaliers en missions. Épuisée, elle fit son chemin à pas lents, les épaules voutées. Juste avant d'entrer dans la salle, elle redressa la tête et les épaules et posa un sourire paisible sur son visage "Bien, ton masque est en place. À toi de jouer, Vara".

Tournant la poignée de porte, elle eut la surprise de voir qu'il n'y avait encore personne à l'intérieur. Grognant, elle se dirigea vers la cafetière, se servit un café bien corsé et alla s'installer sur une des chaises tout au fond, espérant que là, on la laisse tranquille. Pas qu'elle ne voulait parler à personne, mais en fait elle commençait à avoir un de ces mal de tête... et en partant ce matin, elle avait oublié son aspirine à la maison.
Revenir en haut Aller en bas
Message L'odeur du café Empty
Ven 3 Aoû - 0:16

★★★★
Points : 0
Messages : 1251
Age : 33
Habitation permanente : À Old Fyre, dans l’appartement qu’elle partage avec Tullio et Elana Cavaleri. Elle a aussi un appartement en Italie.
Occupation : Anciennement détective, maintenant chevalière à temps plein et maman.
Victoria Machiavel

Victoria Machiavel
Quand elle avait reçu son ordre de mission en aout, Victoria l’avait vaguement considéré avant de le mettre de côté. Ceci n’est pas très important, avait-elle pensé ; ce sera un jeu d’enfant, avait-elle naïvement conclut.  Dans le mois qui avait suivi, elle n’y avait même pas repensé, trop occupée par ce qu’elle considérait être de vraies priorités. Entre la jungle urbaine étouffante infestée de vermine magique et les libératrices vagues dénuées de nuances du sanctuaire marin, elle envisageait la rentrée scolaire, et donc le début de sa prochaine mission comme des vacances.

Elle n’avait jamais eu aussi tort de sa vie.

Malgré la formation qu’ils avaient reçue avant la mission et l’aide qu’ils recevaient en tout temps de pédagogues accompagnateurs, enseigner se révélait dur, horriblement dur. Et si elle saisissait l’intérêt d’être sous couverture, elle ne comprenait pourquoi elle devait se taper toute la paperasse, les parents – les foutus parents – et la correction ; à croire que l'ordre ne voulait pas qu'elle puisse mener son enquête, en fait. Et, concernant la correction, d'ailleurs, ce n’est pas comme si elle avait les compétences pour évaluer ces enfants de toute façon, d’autant plus qu’elle enseignait une langue seconde et qu’ils étaient tous aussi nuls les uns que les autres selon elle… Hormis, bien sûr, le petit francophone québécois qui était intarissable et dont, malheureusement, elle n’arrivait pas du tout à blairer l’accent.  

Les élèves étaient jeunes, turbulents, mais pas méchants. Les deux premières semaines avaient été plus agitées, mais elles avaient su les remettre au pas. En soi, Victoria se considérait comme une prof assez cool : elle leur parlait de sujets amusants, leur laissait du temps pour plaisanter, mais à condition qu’ils soient appliqués à la tâche quand elle le leur demandait. Quand ce n’était pas le cas, par contre, et qu’ils commençaient à l’irriter, elle laissait apercevoir une dureté que peu de gens lui connaissaient, enfouie au fond d’elle-même comme une marque indélébile laissée par sa propre éducation militaire.

Ainsi, aujourd’hui, elle enseigne les pronoms personnels et les verbes être et avoir, donne une liste de vocabulaire avec traductions, puis elle circule et écoute les petits massacrer sa langue maternelle en faisant toutes les erreurs possibles et imaginables. C’était d’autant plus décourageant qu’elle avait clairement, explicitement, survolé la majorité d’entre elles en prévention, au début du cours. Bien entendu, ils n’avaient pas écouté, ou rien retenu. Soit ils sont impolis, soit ils sont juste cons, tranche-t-elle mentalement pour faire taire la petite voix moqueuse qui lui susurrait des mots suaves au sujet de sa propre incompétence.

Entre les bureaux, les pas sont plus rapides que les secondes, et pas une minute n’avançait sans que l’horloge ne se reflète aux coins de ses yeux. Après la cloche, les petits prennent leur temps pour sortir et comme elle doit verrouiller dernière elle avant de pouvoir s’enfuir vers la salle des profs, elle sautille près de la porte et invite le petit québécois à la déranger en marchant plutôt que dans la classe. Quelques minutes plus tard, la porte du local des enseignants se ferme sur sa petite silhouette bruyante et Victoria échappe un soupire de même que ses affaires sur son bureau.
 
La cafetière est déjà chaude et les effluves infusés dans la pièce sont délicieux.

- Café. Huuum. Qui dois-je embrasser ?
Ronronna-t-elle dans le vide une fois une tasse remplie et son bureau sous les coudes. Évidemment, elle se doutait que c’était sa voisine d’en face, en diagonale, soit la seule personne à être présente à part elle-même. Comme elle siégeait à la place de Mme Patchinkov, Victoria se doutait que c’était une collègue chevalière venue la remplacer. Toutefois, elle ne l’avait jamais rencontré au sein de l’ordre et, comme personne ne semblait jamais pressé d’envoyer les mémos au sujet des renforts, elle n’oserait pas aborder le sujet directement avec elle. Just in case. Ainsi, Victoria l’observait avec un air décontracté, mais intéressé avant d’ajouter, mine de rien :

- Et puis, cette première journée de travail ?
Elle but une gorgée de café en essayant de ne pas chercher trop longtemps le gout manquant du rhum qu’elle y aurait assurément ajouté dans tout autre contexte.  

***

La jeune femme lui répond et elles parlent au lieu de travailler, flirtent même peut-être un peu dans les limites acceptées au travail. Il devient évident que Vara fait effectivement partie de l’ordre, donc pas moyen de l’interroger sur les événements surnaturels. Évidemment, elle fait le même constat à son sujet, alors les deux chevalières se retournent vers leurs bureaux pour travailler, avec au moins ce sentiment satisfaisant d'entretenir des relations harmonieuses entre collègues.
Revenir en haut Aller en bas

L'odeur du café

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Hidden Dawn, Rising Star :: Le monde :: L'Amérique du Nord :: River Stone High :: La salle des enseignant.Es-