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The stairs are dark and full of terror

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Jeu 21 Nov - 1:57

★★
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Habitation permanente : Chez Victoria
Occupation : /
Tullio Cavaleri

Tullio Cavaleri
Aujourd'hui, il était prévu que Tullio passe l'après-midi tout seul. Ça n'était pas la première fois qu'une telle chose arrivait, et ça ne le gênait pas outre mesure. D'ailleurs, ces derniers temps, avoir quelques heures à lui ou juste en présence de Toria qui faisait sa vie de son côté s'avérait plutôt agréable. S'il s'était plutôt rapidement adapté avec l'espèce de vie de famille qu'ils avaient depuis qu'Elana avait débarqué, un peu en force, on ne pouvait pas dire que ça soit toujours reposant.
Surtout pas après Anya.

C'était d'ailleurs à cause d'elle que le consultant était appuyé contre un mur, de l'autre côté de la rue, les yeux fixés sur son bâtiment. Il n'avait, en fait, pas envie de rentrer.
Non, ça n'était pas ça.
Rentrer, faire quelques pompes et prendre une douche avant de se vautrer dans le canapé avec quelque chose à boire sonnait vraiment comme une bonne idée.
Ce qu'il ne voulait pas, c'était de monter les escaliers en sentant son estomac se nouer un peu plus à chaque pas parce qu'il redoutait de croiser encore une fois la jeune femme ailée. Pourtant, ça faisait presque un mois que c'était arrivé, et tout autant de temps qu'il ne l'avait plus vue d'ailleurs.

En toute logique, il n'avait plus aucune raison de s'inquiéter d'une nouvelle embuscade.
Mais depuis quand Tullio était-il logique? Avec un soupir, il se décolla du mur avec lequel il menaçait de fusionner et commença à s'éloigner. J'ai quoi comme options du coup? J'ai pas hyper envie de retourner au bar…

Peut-être que Xander accepterait que je passe?
Après tout, le chevalier fait partie des rares personnes avec qui il se sent vraiment confortable, et ça fait un moment qu'ils ne se sont pas vus. Il ne perd rien à lui envoyer un texto.

"Hey, tu vas bien?"

Ok, je lui ai même pas posé la question que je me sens déjà coupable.

"Si t'es à OF, je peux passer? J'ai fini le boulot mais j'ai vraiment, vraiment pas envie de rentrer chez moi."

Quand la réponse arrive, Tullio est soulagé qu'elle soit positive et il se met en route immédiatement pour ne pas faire attendre son ami inutilement. Le trajet, quoique court puisque la partie réservée aux habitations de l'île n'est pas très grande, lui donne l'occasion de réfléchir à ce qu'il va dire pour se justifier, si Xander lui demande pourquoi. Le mieux serait sans doute une version édulcorée, pour ne pas l'ennuyer avec un problème qui, en fait, est déjà vieux et qu'il aurait dû surmonter depuis un moment.

"Salut."

Souffle le consultant, un peu gêné et un peu rouge, quand ils se trouvent enfin face-à-face.

"Désolé de m'incruster comme ça, j'espère que je dérange pas trop."

Rajoute-t-il en se passant une main dans les cheveux.
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Mer 18 Déc - 6:01

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Invité
Finalement, j’avais pas vraiment pu m’installer, quand j’avais mis les pieds à Old Fyre pour la première fois : à peine une semaine plus tard, j’étais en train de jouer les conseillers d’éducation. J’ai beau être bien content que toute cette merde soit terminée, je pouvais pas vraiment dire qu’être encore à moitié en formation et surtout entièrement immergé dans la “seconde vie de ma mère” soit une réelle partie de plaisir. Parce qu’elle était connue, et parce que je lui ressemblais - trop, pas assez, quelle importance - et que tout le monde y allait, une fois qu’ils savaient, de leur petite anecdote. Ils creusaient un peu plus le fossé que ma mère avait décidé de mettre entre nous, en pensant le combler. Pour tout dire, je pensais prendre un second chat et ne quitter mon appartement que lorsque j’avais une mission.

Puis, l’été me manquait : on pouvait pas vraiment dire qu’on en avait eu, et en rentrant, c’était l’hiver. J’aurais pu trouver une quantité infinie de sujets sur lesquels passer mon agacement, mais ça ne changeait pas grand chose à quoi que ce soit. J’allais demander à ce qu’on me colle ailleurs pour quelques temps, avec de préférence une grosse bestiole à chasser, une qu’on pourrait abattre, par exemple, histoire de pas avoir de prise de tête. En attendant, c’était sport et jeux vidéos, actuellement le second, avec Spike sur les genoux, en toute tranquilité. Jusqu’à une vibration. Y’avait grosso modo trois personnes qui m’envoyaient des sms, et j’avais généralement envie de répondre rapidement aux trois. Tullio, et ça me tira un sourire. Puis un froncement de sourcils face au contenu. Yep, et toi, tout va bien ? Bien sûr, je suis chez moi, tu es le bienvenu.

Ca me laissait le temps de passer quelque chose histoire de pas être juste en T-shirt informe de “j’ai fait du sport, pris une douche, remis mon pyjama pour traîner chez moi parce que je compte pas sortir, le frigo est suffisamment plein”, et le temps qu’il arrive, j’ai même passé un coup dans les cheveux relevés en chignon “si t’avais pas compris à mon T-shirt que je voulais pas sortir, les cheveux transmettent le même message”.

Tullio se retrouva bientôt à la porte, et je lui ouvris avec un sourire, Spike coincé sur l’épaule. Il avait l’air gêné, sans que je comprenne réellement pourquoi. Education, certainement. Je le laissai entrer sans aucun souci, ça aurait été stupide de lui dire de venir pour le laisser dehors.

“Salut Tull’. Non, t’inquiète, je faisais pas grand chose de mon aprem, de toute façon.”

C’était sûrement un peu tôt pour une bière, mais je pouvais jouer l’anglais et lui proposer un thé. Je ne savais pas réellement comment aborder son message, s’il avait envie de discuter de ça, et je le poussai dans la cuisine en lui passant le bras autour des épaules pour le guider, même s’il était plus grand que moi.

“Donc je propose, on fait des fondants, et… du thé ? J’ai un Oolong fancy qui est pas mauvais. ”

Je montrai le sachet en papier pour prouver mes dires. C’était marqué dessus : “Oolong Fancy”, j’inventais rien. Mais le nom m’avait fait marrer.

“Il s’est passé un truc avec Tori ? Ou ta soeur ? Si y’a un problème, tu peux rester dormir, on leur enverra juste un message pour pas qu’elles s’inquiètent.”
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Ven 27 Déc - 16:22

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Tullio Cavaleri

Tullio Cavaleri
Même si Xander lui avait dit qu'il pouvait venir, Tullio se sent tout de même rassuré quand il lui assure qu'il ne faisait pas grand-chose de son après-midi. Pour autant, ce n'est qu'une fois le bras amical autour de ses épaules qu'il se détend réellement. Lui ne sait pas trop quoi faire du sien, de bras, parce que le geste qui lui vient naturellement c'est de l'enrouler autour de la taille de son ami mais que c'était peut-être un peu trop… intime? Il ne savait pas trop comment justifier ça, alors qu'ils avaient déjà dormi ensemble et qu'ils s'étaient retrouvés coincés dans un placard beaucoup trop étroit.

"Ouais, volontiers."

Répond-il, sans pouvoir s'empêcher de rire un peu en voyant le chevalier brandir son Oolong Fancy. Il s'arrête néanmoins quand Xander essaye de supposer la raison qui le pousse à ne pas vouloir rentrer chez lui, et il s'empresse de secouer la tête.

"Nonononon, elles n'ont rien fait. Enfin, la présence d'Elana facilite pas forcément les choses, mais j'ai pas de problème avec elles, t'en fais pas. C'est juste… moins facile de parler de certaines choses avec une ado à la maison."

Bon, certes, lui-même n'était pas si loin du statut d'adolescent concernant certains points. Mais sa sœur avait eut une vie moins difficile que lui et il ne tenait pas à ce qu'elle apprenne trop de choses à son sujet.

"C'est… elle…"

Le consultant chercher ses mots, sans vraiment les trouver, parce qu'il ne sait pas par où commencer.

"L'histoire est un peu longue, elle est un peu vieille même si ça m'est revenu à la gueule récemment et… et je pense pas qu'on puisse faire quoique ce soit de plus de toute façon. Je m'en voudrais de gâcher ton après-midi avec mes emmerdes."

Finit-il par expliquer, haussant une épaule avant de se diriger vers la bouilloire pour mettre chauffer de l'eau pour l'Oolong Fancy. Qu'ils parlent plus en détail ou non de toute cette histoire, il a besoin de s'occuper les mains, d'autant qu'il ne sait pas à quel point il a envie d'en discuter ou non.

"Tu vas voir, je suis vachement plus doué en pâtisserie qu'en chimie."

Lance quand même Tullio, pour donner à Xander une chance de faire dévier la conversation vers des sujets plus triviaux.
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Jeu 16 Jan - 16:11

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Dans l’absolu, j’avais du mal à voir ce que ça pouvait faire, un(e) ado à la maison. J’avais été enfant unique et je n’avais pas spécialement gardé de réel contact avec les amis qui, déjà largement en âge de procréer, auraient pu pondre depuis assez longtemps pour fréquenter réellement cette tranche d’âge. Sauf si c’était tout le temps comme au lycée et, dans ce cas, je ne pouvais que vivement plaindre Tullio. Les gosses à cet âge là, bouffis de problèmes et de certitudes, la plaie, même si j’avais un peu de peine pour eux.

Je haussai un sourcil lorsqu’il m’expliqua que c’était “elle”, puis eut un charabia incompréhensible pour dire qu’il ne s’expliquerai pas, et je retins un soupir. J’hésitais entre accepter qu’il ne veuille pas en parler et insister pour voir si, au cas où, c’était juste l’inquiétude de me faire chier qui l’empêchait de parler…

“T’inquiètes pour ça, ça va.”

Est-ce que ça suffirait à le faire parler ? J’eus un sourire en coin lorsqu’il parla pâtisserie, et sortis le matériel nécessaire, en silence : farine, oeufs, chocolat, beurre, sucre. La recette était facile, il nous resterait même encore du thé lorsque ce serait prêt. Je récupérai un petit carnet qui avait vécu, de toute évidence, vu les traces séchées dessus et les pages gondolées qui gonflaient le carnet. Dans tous les cas, on pouvait mettre le four à chauffer, ça ne ferait de mal à personne…

“Cette recette te va ?”, demandai-je en ouvrant le saint ouvrage culinaire à la bonne page.

J’hésitai encore un peu en versant l’eau bouillante sur les feuilles de thé, attendant d’avoir mis le timer pour me tourner vers Tullio, croisant les bras sur mon torse, toujours mal à l’aise de me savoir maladroit pour ce genre de chose, ce qui n’améliorait rien.

“Tu sais… Ca ne me gêne pas si tu me parles “d’elle”. Même si c’est vieux, si ça te travaille ou qu’il y a un souci.. Je pourrai pas forcément aider, mais je peux au moins t’écouter.”

J’eus un sourire discret et récupèrai deux mugs déparayés, l’un aux couleurs des poufsouffles, l’autre avec un motif ridicule, des petites têtes de pampa et de tonberry en damier.

“Et dans tous les cas, tu es le bienvenu ici, sans raison particulière, ça me va. Pas d'obligation de parler non plus, on peut juste... Faire autre chose et laisser passer le temps.”
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Ven 17 Jan - 14:05

★★
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Tullio Cavaleri

Tullio Cavaleri
Xander lui assure que ça va, qu'il n'a pas à s'inquiéter et, l'espace d'un instant, ça ressemble presque à une invitation à tout lui raconter. Cela y ressemble d'autant plus que le silence commence à s'éterniser, interrompu seulement par le clapotis de la bouilloire et le bruit des ingrédients disposés un à un sur le plan de travail, mais il se contente de l'observer faire sans oser se lancer.

"Ça a l'air parfait, oui."

Répond Tullio, quand il est interrogé sur la recette, avant même de l'avoir vraiment regardée. Il y a du chocolat dedans, alors ça ne peut pas être mauvais de toute façon, et l'état du carnet lui en dit suffisamment. Les pages gondolées, aux bords adoucis par le passage des doigts, portent encore les traces de précédentes utilisations et même si ce n'est qu'un carnet de recettes, il a l'impression d'avoir quelque chose de précieux entre les mains. Il se demande, un instant, si ce carnet lui vient de sa famille ou s'il est purement personnel. S'il y a, entre deux listes d'ingrédients, des souvenirs de bataille de farine et de fouet qu'on lèche, comme dans les publicités. Ce qui est certain, en revanche, c'est que les recettes à l'intérieur ont été testées et approuvées, plus d'une fois, et ça lui suffit.

Le consultant relève les yeux vers son ami, le "tu sais" le mettant un peu sur la défensive avant qu'il ne se détende en entendant la suite. Cette fois-ci l'invitation est claire et il ne peut pas s'empêcher de sourire, un peu, parce que le chevalier lui a déjà dit que ce genre de choses n'est pas son fort et pourtant… et pourtant il essaye, et le rassure sur le fait qu'il n'est pas obligé de parler, et même si toute l'histoire avec Anya le pousse à se demander si c'est vraiment raisonnable d'essayer d'avoir des amis, c'est tellement agréable de savoir qu'il y a quelqu'un sur qui il peut compter, prêt à l'écouter ou à le distraire, apparemment sans rien demander en retour, qu'il ne se rend pas tout de suite compte qu'il a refermé ses doigts sur le biceps de Xander qu'il presse doucement l'espace d'un instant, comme un remerciement silencieux, avant de le relâcher et de poser le carnet dans l'intention de commencer à mesurer les ingrédients.

"Je l'ai connue ici, à Old Fyre. Ça faisait pas six mois que j'étais arrivé, et je commençais à peine à vraiment remonter la pente après que Toria m'aie sorti de la rue. Au départ j'étais juste supposé lui apporter des courses, parce qu'elle vivait à l'écart, mais… elle était au fond, vraiment. Le regard vide et tout, et… et je sais pas, elle m'a fait penser à moi, quand j'étais p'tit et sous médocs, et que juste je regardais les gens s'agiter devant moi en étant juste… vide."

C'est peut-être trop d'informations d'un coup, trop de détails qui n'auraient pas de sens, pas sans plus d'explications, mais maintenant qu'il était lancé Tullio ne pouvait pas s'arrêter là.

"Alors j'ai fait comme Toria a fait avec moi, j'lui ai pris la main et j'l'ai tirée hors du trou où elle était, puis je lui ai botté le cul pour la faire avancer jusqu'à ce qu'elle marche toute seule."

Explique-t-il avec un léger rire, même si ça ne s'est pas vraiment passé comme ça, ses méthodes sont un peu plus douces que celles de la chevalière. Il fallait dire qu'Anya avait sans doute été plus facile à remettre dans le droit chemin que lui. Il avait été si fier de la jeune femme, du chemin qu'elle avait parcouru. Et maintenant…

"On est devenus amis. J'pense que ça a pas mal aidé, que je la regarde comme si c'était juste… une meuf. J'veux dire, j'comprends les chevaliers. C'est sûr que j'ai l'habitude de voir des trucs chelous, genre, tout le temps, vu que j'ai pas besoin de prendre du lait ni rien. Mais merde, c'est des chevaliers, j'pensais pas qu'il suffirait d'une paire d'ailes pour leur faire oublier que c'était juste une fille! Enfin… Ça a duré quoi? Un an, à peu près? Un peu plus, j'pense."

Le consultant sent son estomac se nouer, et il grimace légèrement, le paquet de farine toujours fermé entre ses mains. Il arrive à la partie difficile, aussi bien à entendre qu'à articuler.

"Un soir, elle m'a invité à dîner pour son anniversaire. Et c'était une amie, et j'peux pas dire que j'en ai beaucoup, alors évidemment j'ai dit oui. J'lui ai acheté un cadeau et, genre, j'étais content pour elle, content d'avoir un truc sympa de prévu, alors j'ai un peu plus bu que d'habitude au boulot. Quand j'suis finalement arrivé chez elle, j'étais déjà à moitié bourré, et quand elle m'a fait un cocktail j'ai pas dit non parce que eh, c'était son anniversaire et tant que j'marchais j'voyais pas le problème."

Et c'était là que tout avait dérapé, qu'il n'avait même pas été capable de faire preuve d'un minimum de bon sens et de simplement partir, sans demander son avis à Anya.

"Quand j'l'ai goûté, j'me suis dit qu'il y avait un truc dedans que je reconnaissais pas. Alors que genre, j'suis barman, tu me fais goûter un truc les yeux fermés et je peux te dire ce que tu as mis dedans. Mais j'avais déjà bu, et c'était une amie, alors j'me suis dit que ça devait être un sirop ou une épice. J'veux dire, c'était pas aberrant. Mais je… après un demi verre, je LOUCHAIS sur elle alors que ça m'était jamais arrivé. Sur personne, surtout pas sur elle parce que je la vois pas comme ça. Et je voulais pas le faire, mais j'arrêtais pas et c'était trop bizarre alors je lui ai dit que j'allais devoir partir tôt, parce que j'avais trop bu avant de venir et…"

Tullio relâche le paquet de farine, qui reste légèrement plié en son centre, parce qu'il a commencé à serrer les doigts dessus. Il s'oblige à poser ses mains bien à plat sur le plan de travail, pour pouvoir les presser contre, parce que c'est plus facile de raconter comme ça.

"Elle s'est approchée, sous prétexte de vérifier si j'avais de la fièvre, elle m'a retiré ma chemise et s’est assise sur mes genoux. Je lui ai dit que je devais rentrer, je lui ai demandé de se lever et elle… elle s’est déshabillée, et m’a embrassé, et je me contrôlais plus. Je lui ai dit qu’on pouvait pas faire ça, mais j’ai pas… j’ai pas réussi à la repousser. J’avais envie de hurler, de la mordre mais c’était… c’était comme si j’étais prisonnier à l’intérieur de mon propre corps. J’ai juste pu la laisser avoir ce qu’elle voulait, en attendant que ça passe."

Le consultant a la gorge nouée, et les yeux qui brûlent un peu, parce qu’il n’a toujours pas digéré ce qu’elle lui a fait.

"C’était il y a un an, à peu près, avant qu’on soit envoyés sur la mission au Canada. J’ai eu du mal à en parler à Toria, parce qu’on s’était engueulés, mais quand on a fini par en parler elle a dit qu'elle ferait c'qui fallait. Genre, je sais pas, elle a dû se plaindre à quelqu'un, au capitaine j'imagine."

Tullio s'écarte du plan de travail pour hausser les épaules et, rien qu'à penser à la fin il a envie de faire les cent pas dans la cuisine mais se retient, parce qu'il en a assez d'être affecté par toute cette histoire.

"Du coup j'ai fait ce que j'ai toujours fait : j'ai essayé de plus y penser, de juste tout foutre derrière moi et de l'oublier, sauf que c'est LONG, vraiment long d'oublier et qu'il y a genre un mois en rentrant du boulot je l'ai trouvée endormie devant ma porte, et qu'elle a essayé de s'expliquer."

Il serre les dents et, même si ça fait quatre longues semaines, la colère revient, presque aussi brûlante qu'au premier jour, accompagnée d'un goût de bile au fond de sa gorge.

"Elle m'a dit qu'elle était désolée, qu'elle pensait me faire plaisir, elle m'a juré de plus jamais essayé et m'a demandé de lui pardonner."

Ses mains tremblent, encore, alors il croise les bras pour pouvoir les caler contre lui, et un peu aussi parce qu'il a froid.

"Et le pire dans tout ça, c'est que c'qui m'fait le plus de mal c'est même pas d'avoir été violé, merde, c'est déprimant mais j'ai l'habitude putain, c'est que non seulement elle s'en tire avec une tape sur la main, juste deux pauv' cours de morale et un babysitter bordel, mais en plus c'était une amie et j'lui f'sais confiance, et j'pensais…"

Tullio a l'impression que ses doigts sont glacés, et sa gorge se noue au fur et à mesure que sa colère retombe pour laisser place à autre chose. Il aurait voulu porter un pull large, plutôt que sa chemise, pour pouvoir s'emmitoufler dedans.

"J'pensais que maintenant qu'j'étais plus dans la rue, les choses s'raient différentes. Que j'pourrais, un jour, trouver la bonne personne et démarrer quelque chose. Sauf qu'en fait y'a aucune raison qu'ça s'passe différemment, et d'toute façon j'arrive plus à y penser. Merde, avant même qu'elle se pointe devant chez moi j'ai eu une chance avec quelqu'un a qui j'peux faire complètement confiance et j'pouvais pas la saisir. J'aurais voulu mais j'pouvais pas, parce que rien que d'imaginer ses mains sur moi j'en ai des sueurs froides."

Sa voix râcle contre sa gorge, et ses yeux sont humides mais il refuse. Il refuse de pleurer encore alors que tant pis, c'est comme ça, et il faudra bien qu'il s'y fasse. Tout ça ne l'empêche pas de réaliser qu'il a parlé, beaucoup, et sans vraiment laisser le temps à Xander d'en placer une, tout ça pour s'étendre en long et en large sur ses malheurs, alors il s'efforce de lui adresser un sourire un peu crispé.

"Du coup voilà l'histoire de pourquoi je vais probablement finir comme une putain de vieille dame à chats."

La plaisanterie n'est pas drôle, parce que ce n'était pas comme s'il avait un jour envisagé sereinement de finir seul avec des chats, parce qu'il s'estimait mieux ainsi, mais au moins c'était une tentative d'alléger un peu l'atmosphère.

"J'suis désolé, au final j'ai raconté ma vie et j'ai rien pesé."

S'excuse Tullio, avec un léger rire sans joie et les joues teintées de honte, alors que ses yeux retombent sur le paquet de farine qu'il a martyrisé sans jamais l'ouvrir. Il aurait voulu se rouler en boule sous une couette, mais à défaut du chocolat ne lui fera pas de tort et il espère que le thé ne sera pas complètement froid.
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Mar 3 Mar - 15:03

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J’offris un sourire à Tullio lorsqu’il serra mon avant bras, sans insister plus : l’offre était posée, je n’allais pas lui en vouloir de la rejeter, et j’étais prêt à écouter si besoin. Je continuai à m’affairer dans la cuisine en attendant. Je ralentis lorsque mon cadet commença à parler. Quelques phrases à peine, et je sus que ça allait être bien plus intime, bien plus personnel que ce à quoi j’aurais pu m’attendre.

On remontait jusqu’à son passé, et j’avais l’impression de combler les trous d’un puzzle où il manquait des pièces. Je comprenais un peu mieux, cependant, la main-mise de Tori sur lui, leur relation. Bien que ça ne fusse pas le point principal, je me notais ça dans un coin, avec les informations qui construisaient cette relation si importante pour l’un et l’autre.

Il avait voulu rentre la pareille. Une réaction très humaine, un besoin de rendre à l’univers ce qu’il nous avait donné. Je ne pouvais pas l’en blâmer, bien au contraire, ça lui ressemblait comme réaction. Pourtant, en même temps, je cherchais tout ce qui pouvait me faire remonter jusqu’à cette “elle” qui lui avait fait du mal.

Je haussai les sourcils lorsqu’il ajouta qu’elle avait des ailes. J’essayais de lutter contre cette logique implacable qui me criait qu’une créature était forcément un danger. Je voulais y croire, Lorelei par exemple m’y aidait, mais là… Victoria, puis lui ? Comment pouvais-je donner une chance et croire dans les “si fantastiques, humanistes et geeeentilles doctrines de l’ordre, #cénoulégentils #lesautressontméchants” si à chaque fois on me prouvait qu’il ne fallait pas ?

Je retins un soupir, m’occupai du thé que je laissai au final en théière, pour ne pas donner l’impression que je voulais le presser à terminer. Ou peut-être qu’il lui aurait fallu quelque chose de chaud à tenir dans les mains ? Est-ce qu’il y avait un mode d’emploi de ce qui était le mieux à faire, dans ces cas là ?

Il allait en venir aux faits. Ca se voyait dans la crispation de ses mains, et je proposai discrètement la mienne, paume vers le haut. Il n’avait pas besoin de se sentir oppressé dans un moment comme celui-ci. Et ça commençait mal. Elle avait profité de son ivresse ? Pire. Pire, parce qu’elle avait prévu son coup. Ca n’était pas un geste spontané - déjà impardonnable - mais quelque chose de réfléchi, prémédité, un acte volontaire.

Je la haissais, sans la connaître, sans lui trouver d’excuse, aussi purement et simplement que je pouvais haïr l’agresseur de Victoria. La main à moitié refermée sur celle de Tullio, je lui caressai le coup de poing en douceur, du bout d’un doigt, cherchant quoi dire qui ne soit pas dénué de sens. Jusqu’à ce qu’il s’écarte du plan de travail, et je laissai ma main retomber le long du corps.

C’était peut-être mieux, pour contrôler mes émotions. Je serrai le poings en apprenant que cette salope avait osé revenir le voir pour quémander son pardon et son amitié. Je me forçai à inspirer par le nez, très lentement, silencieusement.

Je devais aller voir le “capitaine”, même s’il n’en avait que le nom, et lui taper la tête contre son bureau si fort qu’il arrêterait peut-être un peu d’être aussi “mou” et laxiste, aussi je-m’en-foutiste face au bien-être des gens sous sa responsabilité. J’étais persuadé que ça serait jouissif, j’imaginais déjà la pulpe éclater contre le bureau et s’étaler, le sang, les cris, les chouinements.

Cela n’avançait à rien. La réelle action que je pouvais avoir, c’était là, maintenant, directement. Il serait toujours temps de demander ensuite s’il voulait que je casse des nez. J’espérais qu’il n’avait pas pardonné. Je supposais que non, comme il était ici, mais l’avait-il dit ? Lui avait-il donné ce qu’elle voulait, par peur, par besoin de fuir ? Je commençais à me sentir mal pour lui, à ressentir un mélange de peine, d’impuissance et d’injustice.

Je repoussai mes griefs contre le capitaine loin, très loin, pour me focaliser uniquement sur Tullio. Repousser la vague pointe de jalousie, brève de sale, lorsqu’il parla de “quelqu’un” avec qui il avait eu une chance. Ce n’était pas le moment, et je n’étais pas quelqu’un qui se berçait facilement d’illusions, pourtant. Il avait besoin d’un ami, là, rien d’autre, et c’était pour ça qu’il était venu me voir. Un vieil ami aigri qui vivait isolé avec son chat et du thé.

“On pourra finir vieux et aigris ensemble, si tu veux, je suis bien parti et j’ai déjà un chat sur la 12aine obligatoire pour ça.”, répondis-je à sa remarque sans réfléchir, avant de manquer de me facepalmer physiquement. Mentalement au moins, je n’y manquais pas.

Il venait de me dévoiler qu’il avait vécu dans la rue, qu’il avait connu des viols, qu’il voulait se reconstruire et que la trahison d’une “amie” avait bousillé tout ça, et moi…? J’étais nul, je sortais une plaisanterie. Je l’observai s’excuser et secouai négativement.

“Non. Ne t’excuse pas, Tull, c’est...” je cherchai mes mots, retirai mon hoodie sans manches pour lui poser sur les épaules, sourire maladroit aux lèvres. “... pas toi qui a merdé ? Ni avant, ni maintenant, et… je suis heureux que tu m’aies fait assez confiance pour me parler.”

Je n’osais pas l’attirer dans mes bras, mais lui frottai doucement les épaules, lui laissant le loisir de venir s’il le souhaitait.

“Tu n’es pas… ni bousillé, ni obligé de te presser, tu peux faire les choses à ton rythme. Et si tu as trouvé quelqu’un en qui tu as une pleine confiance, ça ne veut pas dire que tu es obligé de “passer à la casserole” pour lui ou elle, c’est… il y a de jolies relations sans ça, sans que personne n’ait rien à redire dessus. Prends le temps dont tu as besoin, personne n’a le droit de te presser là dessus...”

J’étais pas le mieux placé pour parler relations. Mais s’il avait besoin d’une épaule, ou d’une aide, pour se caser avec quelqu’un… Je pouvais. Vive l’autosabotage !

“Et pour… “Elle”. Je peux te proposer de la massacrer pour toi, mais je suis pas sûr que ça soit la bonne solution… Mais tu peux venir ici à chaque fois que tu en as besoin, et… Si tu veux être sûr de ne plus la croiser, peut-être qu’un de vous deux peut déménager ? Elle, de préférence, pour pas que tu fuies à cause d’elle… Ou je pourrais t’accompagner pour rentrer, de temps en temps.”

Je ne savais pas quoi faire d'autre. J'avais oublié le thé, les fondants, tout.
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Mer 4 Mar - 8:54

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Tullio Cavaleri

Tullio Cavaleri
Même si c'est bref, Tullio rit quand Xander lui propose de finir vieux et aigris ensemble. Toria lui manquerait sans doute, ne serais-ce que parce qu'il était habitué à leur cohabitation, mais c'était tentant comme idée. Eux deux, peinards, avec plein de petits Spike pour leur tenir de compagnie.

"Merci."

Murmure-t-il avec un mince sourire, quand son ami lui cède son pull sans manches. Ça ne le réchauffe pas vraiment, même s'il peut sentir la chaleur du vêtement et, au final, ce sont les mains du chevalier qui lui font retrouver un peu de chaleur. Il a l'impression d'entendre un peu le même discours qu'avec Toria, un peu plus poussé peut-être puisque cette fois-ci au moins il n'y a pas de crise de larmes pour les interrompre. Tant mieux.

Le consultant sourit à nouveau, son rire étouffé par l'émotion, quand Xander lui propose d'aller massacrer Anya pour lui. Ça aurait pu être tentant s'il n'était pas tellement focalisé sur l'idée de la savoir loin de lui et des gens qu'il aimait.
Depuis qu'il l'a sur les épaules, Tullio conserve ses doigts pressés sur les bords du pull pour les empêcher de trembler, et parce qu'il ne sait pas quoi faire de ses mains.

Quand la tirade de son ami s'achève, l'italien à de nouveau les yeux qui brûlent mais ce n'est plus pour les mêmes raisons, alors il se surprend lui-même, mais juste un peu, C'est Xander, putain et choisit de clore la distance entre eux pour se blottir contre le chevalier et refermer ses bras autour de lui.

"Merci."

Il répète, parce qu'il ne pourra sans doute jamais lui dire assez.

"Je l'ai pas revue depuis. J'pense pas la recroiser de si tôt, vu que le dernier truc que je lui ai dit avant de rentrer c'était que j'voulais pas qu'elle s'approche de chez moi ou de ma famille mais… chais pas, j'ai juste… trop de "et si" dans la tête."

Il aurait pu rajouter que maintenant en prime il s'inquiétait pour Elana, parce qu'il ne pouvait même pas lui parler de tout ça sans devoir l'enfermer pour l'empêcher d'aller à la recherche d'Anya. Sa sœur était une véritable brute quand elle s'y mettait.

"Bon par contre, on va avoir un problème."

Même si elle tremble un peu, le sourire de Tullio s'entend dans sa voix alors qu'il dégage à moitié une main pour venir essuyer une larme qui a débordé.

"Je sais pas comment on va loger confortablement 11 autres Spike, sans compter qu'il faudra sans doute se battre pour obtenir une place sur le canapé."

Il se doutait bien que ça n'était pas une vraie proposition mais il avait envie de s'y accrocher, au moins quelques minutes, parce qu'aussi irréaliste que ça puisse être, c'était une idée qui lui donnait envie de sourire plutôt que de s'arracher les cheveux.

"J'propose qu'on en discute avec une tasse de ton oolong fancy qui doit être mille fois trop infusé avec tout ce que j'ai causé."

Tullio finit par se redresser et se reculer un peu, quoiqu'une de ses mains continue de reposer contre le flanc de Xander, parce qu'il n'a pas vraiment envie de le lâcher mais qu'il faut bien qu'il se décide à un moment à un autre.
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Mar 10 Mar - 14:41

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Ses “merci” étouffés me rassurèrent, d’autant plus que le second s’accompagna d’un rapprochement. Je refermai mes bras sur lui, doucement, pour ne pas lui donner l’impression de l’enfermer - au possible en tout cas - et remontai une main pour lui caresser les cheveux, lentement, comme j’aurais pu le faire avec Spike lorsque celui-ci dormait contre moi.

Je n’étais pas sûr de pouvoir l’aider beaucoup plus que ça. Au fond, ça ne me gênait pas de rester comme ça, dans un sens il avait sa place, là, même s’il avait été très clair et que je n’étais, de toute évidence, pas dans le coup. Au moins, il me prouvait qu’il avait confiance en moi, et je devais tout faire pour m’en montrer digne. Je remontai la main jusqu’à sa tempe pour la caresser du pouce, pour lui faire relever la tête.

“C’est… Logique, dans un sens, et je n’ai pas de formule magique pour aider mais… S’il y a un “et si” qui se concrétise, appelle moi. Ou si simplement tu as peur, ou… Et je viens, aussi vite que possible. D’accord ? Même si c’est juste pour parler.”

Je n’étais pas tout le temps en mission, non plus. Je fronçai les sourcils à l’évocation du problème, prêt à proposer une solution si c’était dans mes moyens, et j’eus un rire franc en imaginant parfaitement le bordel que ce serait.

“On devra avoir un monospace pour transporter tout le monde, et un très grand canapé, ou alors il faudra accepter d’être par terre pour que les chats soient bien.”

J’ai encore l’ombre d’un sourire quand il s’écarte, et j’acquiesce, le laissant s’écarter avant de me détourner. Je vide la théière dans les tasses, les lui tend avant d’attraper la plaquette de chocolat, des petits beurres et du sucre. Tant pis pour le goût subtil du thé, ça n’en sera pas mauvais pour autant.

“Et dans le canapé. On sera à l’aise et… Je crois qu’il faudra que tu reviennes pour la pâtisserie. Terrible, hn ?”

Je lui indiquai le canapé du menton, dans l’autre pièce, et le suivis pour poser le goûter sur la table basse. Un crochet dans ma chambre, et je récupérai un plaid, attendant que Tullio s’asseoie pour lui mettre sur les genoux. Je m’installai dans un coin de canapé et ouvris les bras pour lui proposer de s’y installer, s’il le souhaitait. J’étais parfaitement prêt à reprendre mes caresses dans ses cheveux.

“Donc… il faudra un grand espace. Beaucoup d’arbres à chat. Une maison ? Avec un enclos sécurisé pour eux, et des trapes pour passer à l’intérieur facilement. De plein pied, parce qu’on sera vieux et du coup, les escaliers ça sera compliqué...”

Je savais que ça n’arriverait pas. Il trouverait quelqu’un de son âge, qui l’aiderait à passer à autre chose, qui le tirerait vers le haut, loin des traumatismes passés. Il serait heureux avec, peut-être qu’ils se marieraient et j’aurai l’air d’un gland dans un costume, si j’étais invité. Avec un peu de chance, il mettrait l’Ordre derrière lui pour vivre une vie normale - autant que possible - et c’était ce que je pouvais lui souhaiter de mieux.

En attendant… En attendant, il pouvait avoir tout mon soutien, je n’espérais rien. J’aurais même dû m’en vouloir de profiter un peu, alors que je n’avais pas les mêmes pensées que lui à l’esprit, mais… je n’y arrivais définitivement pas.
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Mer 11 Mar - 5:48

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Alors que Xander se tourne pour s'occuper du thé après avoir parlé de monospace et de très grand canapé, Tullio a presque l'impression de flotter pendant un instant. Il pouvait presque continuer à sentir la main apaisante dans ses cheveux, puis sur sa tempe. Il repense aussi à ce que son ami lui a dit, à savoir qu'il pouvait l'appeler, s'il avait bien compris, n'importe quand pour à peu près n'importe quoi.

Il attrape les tasses par réflexe, parce qu'on les lui tends, puis le consultant sourit à la mention du canapé, avant de rire à la plaisanterie.

"Terrible! Affreux! Mais comment vais-je survivre à une autre visite?"

Se lamente-t-il faussement alors qu'il se rend au salon et pose leurs thés sur la table basse avant de s'installer. Si ne pas faire les fondants était une garantie de pouvoir revenir, il était prêt à acheter toute la farine de l'île et à la balancer à la flotte.

"Oh, euh, merci."

Bredouille Tullio, quand il est sorti de ses pensées par un plaid posé sur ses genoux. Il n'a plus vraiment froid, à vrai dire il se sent nettement mieux depuis leur câlin au milieu de la cuisine, mais l'attention le touche alors il ne dit rien et s'emmitoufle. Et quand Xander lui ouvre ses bras, il n'hésite pas avant de s'y installer, un peu vautré, la tête appuyée contre l'épaule de son ami ce qui n'est pas sans lui rappeler la nuit où ils ont dormi ensemble.

Le fait que le chevalier continue de parler de leur futur de petits vieux à chats est une distraction bienvenue, parce que ça n'est pas le moment de rougir, et il peut pratiquement voir la scène.

"Plus qu'à prévoir un grand lit pour nous et les chats alors."

Croit-t-il penser avant de réaliser, trop tard, qu'il a parlé à voix haute. Il tourne légèrement la tête vers le chevalier, espérant que ses paroles sont restées suffisamment inintelligibles pour qu'il y ait un doute raisonnable, avant de réaliser que si Xander à le moindre doute au sujet de ce qu'il a entendu, le fait qu'il se sente rougir à toute allure ne pourra que confirmer que non, il n'a rien imaginé.

Alors Tullio fait la seule chose qui lui vient pour se tirer de cette situation gênante, et tente une diversion.

"C'est euh… une PS et une… Xbox? Que tu as?"

Bafouille-t-il, en désignant les deux consoles qui trônent près du téléviseur, juste en face d'eux. Il espérait que Xander accepte de faire comme s'il n'avait rien entendu, quoique sans se faire d'illusions. Depuis quand j'ai de la chance, hein? Bien sûr que maintenant il allait l'envoyer promener.
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Mer 11 Mar - 18:04

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Je sentis soudainement mes joues chauffer. Il ne devait pas penser… Il allait continuer à parler, sans avoir fait attention, mais non, Tullio leva les yeux et vu la couleur qu’il prit… C’était pas innocent.

J’étais sûrement un salaud. A penser à des choses que j’aurais dû ne pas avoir à l’esprit, avec tout ce qu’il m’avait avoué. C’était… pour gagner de la place et rien d’autre. Ou alors…

“Hn… Une PS3 et une Wii U, oui.”

Je tendis la main pour récupérer la mablette - Wii U - et la télécommande, lançant les deux rapidement. Un logo nintendo apparut, et je lui glissai la manette à écran dans les mains, reposant les miennes sur son ventre. Je jouais un jeu dangereux… Pas de fausses idées. Il ne semblait pas se débattre. J’avais l’impression d’avoir à nouveau 15 ans et la débrouillardise amoureuse qui allait avec. Et Tullio allait finir sourd, vu comme il était placé, parce que j’avais moi-même l’impression d’entendre mon coeur battre.

“Tiens, essaye de prendre un peu en main les contrôles sur celui-là. C’est Mario-Chat.”, expliquai-je avant de faire un vague correctif. “Enfin… je l’appelle comme ça parce qu’on peut avoir une tenue de chat assez ridicule… Quand tu seras plus à l’aise, je prendrai une manette aussi.”

Cette excuse moisie pour garder les mains sur lui. Ca n’avait pas l’air de le déranger… Peut-être que ce n’était pas “involontaire” ce qu’il avait dit, qu’il me tendait la perche. Peut-être qu’il me l’avait déjà tendue avant mais que j’étais trop obtus. Ca ne serait ni la première fois ni le seul domaine…

Je laissai passer quelques minutes, absolument pas concentré sur le jeu, à essayer de me décider. Ce dont il avait besoin, ce dont j’avais envie, comment concilier les deux. Je réalisai rapidement que je n’étais pas capable d’attendre sereinement.

“Tullio… il faudrait… je peux te demander quelque chose ?”

J’aurais dû mettre plus de warnings, peut-être. J’attendis d’avoir son attention - je n’avais pas été sadique au point de demander ça dans une phase complexe de plateforming, au moins - pour continuer.

“Quelle que soit ta réponse, ça ne changera rien à ce que j’ai dit avant.”, ouaiis ça n’allait absolument pas le faire flipper. Je posai une main sur sa joue, rassemblant mon courage. Allez, j’avais été dans des situations plus flippantes et risquées que ça. “Est-ce que je peux t’embrasser ?”

Il allait :
1/ me traiter de pervers
2/ se barrer
3/ envoyer Tori me casser la gueule.

Dans cet ordre là, et dans tous les cas, je l’aurais bien mérité.
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Jeu 12 Mar - 4:20

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Si Tullio n'avait pas été si occupé à essayer de savoir s'il était soulagé ou déçu que sa diversion ait fonctionné, il aurait certainement froncé les sourcils en apprenant que ce qu'il avait pris pour une Xbox était, en fait, une Wii U. L'instant d'après, une manette reposait entre ses mains et, surtout, les doigts de Xander reposaient contre son ventre. C'était à peine s'il osait respirer.

"Haha, ouais, je vois le costume en question. J'risque effectivement d'avoir besoin d'un coup de main parce que j'ai jamais joué aux jeux vidéos."

Avoue Tullio, après avoir rit à la mention de Mario-Chat. Il essaye, ensuite, de se concentrer sur le jeu. Ça n'a rien d'évident, compte tenu de la situation, d'autant qu'il n'est pas très doué pour calculer ses trajectoires et se trompe parfois dans les commandes. C'est, après tout, la première fois qu'il joue. Il vient d'arriver dans une zone plus calme quand le chevalier l'appelle, et il lui jette un coup d'œil à la mention de son nom avant de se figer au début de la phrase. Quoique rapidement corrigée, elle lui fait penser au fameux "il faut qu'on parle" tant redouté de tous, alors hoche la tête avant de poser la mablette sur la table basse et de pivoter un peu pour ne pas avoir à se tordre le cou.

Xander a l'air atrocement sérieux, et le fait qu'il annonce que peu importe sa réponse ça ne changeait rien n'aide pas le consultant à moins redouter la question qui va suivre. Il va lui demander, évidemment, s'il le laisse indifférent ou quelque chose du genre. Tullio sera obligé de répondre que non, et ça ne changera rien, jusqu'à ce que la porte se referme derrière lui. A partir de là, il y aura moins de sms, et plus de prétextes pour ne pas se voir.
Il a presque envie de chasser la main qui se pose sur sa joue, pour en finir le plus vite possible mais, égoïstement, il préfère pencher la tête pour accentuer le contact.

Quand la question tombe finalement, le consultant ne réagit pas tout de suite. Il fixe le chevalier un peu trop longtemps, parce qu'il n'ose y croire, parce qu'il est surpris, parce qu'il est heureux, parce qu'il ne comprend pas, parce qu'il attend le "poisson d'avril!" même si la date ne s'y prête pas.

Xander veut l'embrasser.

Tullio réalise, assez brutalement, que ses quelques secondes de vertige doivent paraître une éternité à son ami. Alors il ouvre la bouche pour répondre quelque chose, n'importe quoi, mais trop de paroles se bousculent dans sa tête et rien ne sort, pas même le simple "oui" qui suffirait pourtant.

Xander est là, au bout de ses doigts, à vouloir l'embrasser, et lui n'est pas foutu de dire oui parce qu'il a l'impression que son cœur va exploser, parce que ça fait des semaines, des mois, qu'il essaye de ne pas y penser.

Alors le consultant fait la seule chose qui lui passe par la tête et s'avance pour l'embrasser. C'est son deuxième baiser, et le premier qu'il initie. C'est une petite chose chaste et brève, juste sa bouche pressée contre celle du chevalier le temps d'un battement de cils, dans laquelle Tullio déverse plus de sentiments que dans n'importe quels mots.

"Tu peux."

Murmure-t-il tout de même, pour la forme, alors qu'un début de sourire incrédule commence à étirer ses joues brûlantes. Il ne comprend toujours pas comment une telle chose est possible, mais il n'a pas envie d'y réfléchir pour l'instant. Ça n'était pas le moment.

"Tu aurais pu dans le placard de la classe de chimie."

Confie Tullio, parce que maintenant ça ne sert plus à rien d'essayer de nier que l'idée l'a effleuré pour la première fois peu après qu'il se soit réveillé la tête sur l'épaule de Xander.
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Dim 22 Mar - 16:21

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La question le choquait. Ca se voyait, dans son immobilité, et il allait s’écarter, partir. Parce que je n’étais pas quelqu’un de “safe” pour lui, parce qu’il aurait toujours le doute à mes côtés et qu’il avait peur. Je choisissais le pire moment pour ça, j’aurais dû me taire, garder ça pour moi, rester comme d’habitude, silencieux sur les sujets qui étaient plutôt intimes. Et plus les secondes passaient, plus j’avais envie de pouvoir revenir dans le temps pour ne jamais avoir prononcé ça, mais je n’avais rien sous la main. Une potion d’oubli peut-être ?

J’en étais encore à paniquer mentalement lorsqu’il se décida à bouger, pour déposer un baiser délicat contre mes lèvres. Un contact, léger, mais très clair. J’avais l’impression qu’il faisait passer énormément juste avec ce frôlement, et je profitai de l’électrisation lente que cela provoquait en moi. Son aveu me tira un sourire que je devinais bête, et j’acquiesçai lentement.

“J’en avais déjà envie...”

J’avais l’impression de sonner mièvre, même si c’était vrai. Alors… Autant arrêter de parler ? Je le guidai lentement, approchant nos visage en lui laissant tout le temps de se reculer. J’espérais sincèrement qu’il ne le ferait pas, mais que s’il en ressentait le besoin il ose le faire. Il ne s’éloigna pas, et nos lèvres se touchèrent encore et cette fois, je profitai de ma permission fraîchement acquise pour accentuer le contact, l’embrasser, lentement, en prenant tout mon temps pour ne pas l’effrayer, ne pas avoir l’air d’une grosse brute qui ne pensait qu’à elle.

Je mis un moment à me décider à entr’ouvrir les lèvres, l’invitant à prendre l’initiative. Je n’étais pas spécifiquement “à cheval” sur qui devait faire quoi ou la virilité que cela signifiait. J’avais envie de l’embrasser, qu’il m’embrasse, qu’on se rapproche… Ma main restée sur sa joue se déplaça sur sa nuque, ses épaules, et l’autre sur sa taille pour le tirer sur mes genoux.

Je pensais pouvoir rester comme ça longtemps, jusqu’à ce qu’il faille impérativement bouger, mais progressivement je ne pouvais qu’avouer qu’à rester comme ça, à s’embrasser encore et encore, ça allait devenir flagrant que mon cadet me faisait de l’effet.

“Ah… Attends...”

Je pris une inspiration, cherchant un peu à me calmer, et lui offris un sourire maladroit. Je songeais brièvement à l’image de gros dalleux en manque que je pourrais facilement donner si je choisissais mal mes mots. Je n’y pouvais rien - enfin, maintenant en tout cas, c’était un peu tard pour y pouvoir quelque chose - si je m’étais beaucoup isolé ces dernières années.

“Ca va ? On… Va pas trop vite ?”

Il ne me devait rien, je voulais qu’il le comprenne. Et s’il me filait la trique, comme ça risquait d’arriver si on continuait comme ça… Ca ne regardait que moi, je n’allais pas faire peser ça sur ses épaules...
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