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Hasard ou destin, la réponse n’est pas simple

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Sam 25 Juin - 12:10

Points : 300
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Occupation : Branleur
Axel Lefaucheux

Axel Lefaucheux
Oh put**n… L’atterrissage est rude ! Heureusement que j’suis pas grand parce que je suis comme plié en quatre de manière plus qu’improbable, à moitié noyé sous les cintres qui se sont détaché et qui m’englobent de leur odeur de vieux renfermé traité à la naphtaline. Ça brûle les narines ! Non mais sans rire, c’est vraiment horrible ! Du coup, vu comme j’me suis réceptionné, je me suis demandé un temps si je m’étais pas planté dans l’utilisation de l’armoire, mais maintenant que j’arrive un peu à me dégager, je crois juste que tout le monde a oublié la fonction seconde du meuble, ou du moins plus personne n’en a usage depuis longtemps. Au pire on s’en fout, parce que ça m’arrange bien : mes futures escapades passeront d’autant plus incognito. C’est qu’mémé Gariguette elle a genre des sens en plus qu’un humain normal, et c’est la première fois en quelques semaines que j’arrive à me soustraire réellement à son emprise de vieille sorcière là.

Je parviens j’sais pas trop comment à me sortir de tout le merdier textile que j’ai sur la gueule et j’ouvre la porte de l’armoire, mais ça marche pas. Enfin, elle s’entre-ouvre de quelques centimètres et après ça coince. Et là je balise à mort, parce que j’me vois pas poiroter des plombes sous les guenilles pleines de poussière jusqu’à ce que la vieille ait l’idée de me trouver là ou jusqu’à ce que je crève lentement dévoré par les mites. Alors je me jette sur la porte une fois, deux fois, trois fois, autant de fois que c’est nécessaire pour que les trucs qui bloquent de l’autre côté bougent suffisamment pour que je puisse passer par l’entrebâillement.

Et ça prend des plombes et j’ai mal à l’épaule bordel, mais au bout de loooooongues minutes enfin l’espace est assez grand pour que je puisse me faxer et passer dans la pièce où règne un désordre inqualifiable. Quand ma mère me dira que j’suis bordélique, j’lui montrerai une photo de l’endroit pour la calmer un peu ; y’en a de partout : des meubles anciens, des cartons qui débordent, des fringues, des journaux, des livres, encore des meubles et des cartons et des cartons… Le tout baigne dans une poussière crasse qui recouvre absolument tout d’une bonne couche bien épaisse. Dégueulasse. Vraiment, dégueulasse. Mais c’est pas si mal pour moi : à priori, personne ne vit ici depuis la préhistoire ou presque alors peu de risque qu’on me tombe dessus. J’risque juste que mes cheveux deviennent un repère pour araignées et de choper le tétanos sur tout ce que je touche mais bon… c’est le prix de la presque liberté.

Du coup, j’escalade les trucs et les machins vers la porte à l’autre bout de la pièce. J’ai des frissons chaque fois que j’suis obligé d’agripper un truc pour garder l’équilibre et que mes doigts se recouvrent de cette poussière épaisse et gluante. Arrghhllll… La prochaine fois, je prendrai des gants. Ou du gel hydro-alcoolique. Ou un lance-flamme. Bref, je débouche sur un grand couloir un peu moins bordélique – mais quand même bien occupé - qui dessert plusieurs autre portes et un grand escalier qui me fout grave les jetons, j’sais pas pourquoi. Est-ce que c’est parce que la lumière du jour – ah oui tiens, il fait jour ici – a du mal à passer et que de fait il est plongé dans des ténèbres flippantes ? Ou est-ce à cause du bourdonnement qui semble provenir de l’étage supérieur et qui résonne ? En tout cas, je décide de me rendre vers la porte la plus éloignée de lui, porte qui semble être la porte d’entrée de la maison d’ailleurs à bien y regarder.

Je sors et je prends une graaaande inspiration ! Ça sent la mer. Oh my god fucking yeeeees ça sent la mer et c’est fucking bon ! Sérieux je reste planté comme un con pendant super longtemps le nez en l’air, juste histoire de me nettoyer des affreuses odeurs de renfermé qui se sont incrusté dans mes sinus.

La maison, à moitié cachée sous une végétation anarchique, a l’air d’être perchée sur une falaise ou un truc comme ça parce que le vent est plutôt généreux et chargé d’embruns et je galère à m’allumer ma clope.

Résumons donc : l’armoire fonctionne, et si le voyage se fait de manière instantané (ou presque hein, on va pas chipoter et se mettre des contraintes supplémentaires juste pour le plaisir de se compliquer la vie parce que vraiment ça sert à rien bordel ! Pourquoi tu t’énerves ?) l’autre armoire se trouve dans un endroit où il y a la mer - ou l’océan – et où il ne fait pas encore nuit… Ok, ça laisse… ouais beaucoup trop de possibilités en fait. Faut que j’sorte de ce parc végétal chaotique merdique si je veux en savoir un peu plus, parce que le téléphone n’a pas kiffé la téléportation magique et me donne des données contradictoires toutes les deux minutes. Fuck.

J’hallucine quand je vois à quel point la baraque est perdue au milieu du rien : seule et isolée sur une falaise verdoyante, et lorsque je suis à quelques centaines de mètres, la maison disparaît complètement, laissant à l’endroit où elle devrait se trouver une simple plaine. Bien joué mamie ! J’savais que t’étais une putain de Baba Yaga au fond. En tout cas, je prends en photo l’endroit d’où je venais – la maison quoi – afin de pouvoir la retrouver en sens inverse… Enfin, si l’enchantement me le permettait ! Et ça c’est pas sûr du tout en fait. Merde… Bon bon bon, j’y penserai plus tard, de toutes façon c’est pas là que j’vais changer quoi que ce soit au problème, si ? Alors je continues à marcher un peu le long de la côte. Y’a des gens en bas, des couples, des familles. Et y’a un type en haut, qui regarde la lumière du jour décliner sur les vagues. Ou alors qui pense à se jeter dans le vide, qu’est-ce que j’en sais au fond ? J’hésite un peu à m’approcher du coup, t’sais, s’il a des projets de solitude ou de grand plongeon j’m’en voudrais de l’empêcher tu vois, j’suis qui pour décider à la place des autres ? Y’a que des connards qui pensent qu’ils savent mieux que toi ce qui est bien pour toi, non ? Bref, j’en étais où ? Ah oui, le gars seultou : je me décide à aller vers lui quand même parce que j’veux savoir où je suis pour les prochaines fois - enfin, si prochaines fois il y a et que je ne suis pas bloqué ici, mais ce serait pas la pire des choses qui me serait arrivé, l’endroit est beau.

Bref, je m’avance et baragouine un truc en anglais du style « Hey mec, salut… Dis-moi, on est où exactement là ? J’me suis.. euh… éloigné de mon chemin je crois. Et même si c’est très beau ici, tu saurais par où est la civilisation ? » Maintenant j’espère qu’il me comprend assez pour me donner les informations basiques que je lui ai demandé. Sinon, on improvisera.
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Lun 27 Juin - 8:46

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Johan Valeyard

Johan Valeyard
Depuis combien de temps il était ici ? N’avait-il pas dit qu’il chercherait une solution pour ramener Joachim ? Johan soupira de plus belle, ne sachant pas par où commencer. Il avait tellement vagabondé, devenant presque un fantôme.

“Qui te dit que je suis mort ?”

Cette phrase envahissait son esprit. Il ne pouvait tout bonnement pas être en vie. Jamais son ami d’enfance ne l’aurait abandonné de la sorte. Joachim serait déjà apparu depuis longtemps avec son petit sourire amusé tout en balançant un “Alors Johan ? Je t’ai bien eu cette fois ! Tu aurais vu ta tête.”
À ce moment-là, Johan aurait, une fois de plus, froncé les sourcils avant de tourner les talons, mécontent de cette blague de mauvais goût. Enfin… Mécontent, certes, mais soulagé de pouvoir rentrer sain et sauf chez lui avec son ami.

À la place, voilà que cela faisait peut-être deux ans ou plus qu’il était parti en mission pour ne jamais revenir. À la place, il n’était plus le même homme. À vrai dire, est-ce qu’il était encore un homme ? Johan n’en savait fichtrement rien. Il avait essayé de faire son deuil, sans succès. Il avait même menti à la femme de son ami par le biais de cette lettre. Il sortit une cigarette de son paquet, l’apporta à ses lèvres et l’alluma avant d’inhaler son énième dose de nicotine. Lui qui s'était juré d’arrêter avant leur départ, le voilà qui fumait presque sans cesse. Il se frotta le front de plus belle, une migraine l’envahissait et elle n’irait pas en s’arrangeant.

La lumière du jour déclinait, laissant place aux ténèbres. Bientôt, il irait se fondre parmi les ombres pour quitter la digue du Nord. C’était un de ces dons qu’il s'était découvert depuis l'accident, un don parmi tant d’autres qu’il se permettait de cacher aux yeux de tous. À l’abri de la lumière, il avait un don de déplacement bien plus rapide et sans être vu. C’était bien pratique pour trouver un logement inoccupé sans éveiller les soupçons.

Certes, il avait parfaitement les moyens de se payer tout le luxe d’une chambre avec une magnifique vue ainsi qu’un bon repas. Cela serait certainement plus aisé. Mais jusqu’à présent, Johan voulait être discret et éviter tout contact avec le monde autour de lui. Parfois, il se mêlait à la population. Juste un petit bain de foule où il restait tout de même assez inaperçu.

“Alors l’ami ? Que vas-tu faire ?”

Cette voix. Cette voix lui faisait mal à la poitrine. Il fronça les sourcils et se tourna vers cette voix. Cette fois-ci, ce n’était pas un crabe qui se faisait martyriser. C’était… Quelque chose. Une ombre difforme. Cette fois, il savait que ce n’était pas son esprit qui lui jouait des tours. Non, c’était un autre foutu pouvoir qu’il avait fini par acquérir. Et il fallait être honnête, il trouvait ce don aussi inutile que lassant. Il détourna le regard, ignorant la chose qui empruntait une voix bien trop familière.

“Comptes-tu m’ignorer encore longtemps ?
-Cesse de l’imiter !”

Johan se serrait la mâchoire et le poing. Cette odieuse créature osait copier la voix de Joachim. Il tira de nouveau sur sa cigarette avant de rajouter :

“Que nous soyons clairs, nous ne sommes pas amis. Je te tolère tout au plus. Alors si tu ne veux pas finir en charpie, je te conseille de changer ton timbre de voix. Tu me donnes mal à la tête à force de jouer à ça.”

L’ombre demeurait muette un temps avant de ricaner de plus belle. "Quelle saloperie” pensait Johan. La forme disgracieuse se mit alors en mouvement et se plaça devant le charmeur d’ombre.

“Vraiment ? Seulement mal à la tête ?”

Le ton était naturellement sarcastique et cela n’échappait pas à Johan qui le foudroyait du regard. L’ombre et lui était intimement lié. Johan ne savait comment l’expliquer, mais d’une façon où d’une autre, la chose savait ce qu’il ressentait et pouvait communiquer par la pensée avec Johan. Le Chevalier resta muet, fumant un peu plus sa cigarette. Il n’avait pas entendu que quelqu’un s’approchait de lui. Il était bien trop enfoui dans ses pensées en plus d’être persuadé de passer inaperçu.

Ce qui allait se produire allait encore plus lui donner mal au crâne. Une voix se fit entendre, la voix d’un jeune garçon qui tira Johan de ses songes. Il se disait que le monde s'était ligué contre lui aujourd’hui. Il n’adressa pas le moindre regard à son nouvel interlocuteur. Il voulait la paix. Qu’on le laisse réfléchir à sa prochaine destination. Il ignorait complètement que le destin avait certainement mis ce garçon sur son chemin pour une raison bien précise. D’ailleurs, l’ombre se mit à tambouriner de plus belle dans l’esprit de Johan :

“Allons allons, tu ne vois pas que ce p’tit est perdu ? Que dirait Joachim s'il voyait que tu refuse de l'aider ?”

Il se serait déjà chargé de répondre à ma place, pensait Johan. Mais il se contenta également d’ignorer la remarque. Il soupira de plus belle avant de tirer sur sa cigarette. Il répondit d’un ton lasse :

“En effet, c’est très beau ici. C’est encore plus beau quand on entend que le son des vagues. Mais bon… ”

La petite pique allait aussi bien à l’ombre qu’au garçon. Il se releva, s’étira avant de reprendre :

“Si on continue à longer la côte, il y a une petite station balnéaire non loin d’ici. Néanmoins, il va falloir se dépêcher. C’est marée haute et bientôt on va se retrouver coincer entre la mer et la falaise. Je vais t’y conduire, il ne faudrait pas que ta famille s’inquiète pour toi trop longtemps.”

Et dire que s’il était tout seul, il serait en ville d’un claquement de doigt… Johan n’adressait même pas un regard au jeune. Et pourtant, s’il avait daigné le faire, peut-être se serait-il rendu compte qu’il ne parlait pas à un étranger…
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Jeu 30 Juin - 10:33

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Axel Lefaucheux

Axel Lefaucheux
Bon, je le fais vraiment chier en fait, ça se voit, il ne me regarde même pas et soupire. Je suis comme une épine dans la paume de sa main. Comme une petite écorchure sur le palais. Comme un sale vers dans un fruit magnifique. Comme ce putain de légo qui traîne et sur lequel on marche pieds nu. Bref, comme un fléau vivant.

Je m’en veux un peu, mais pas longtemps parce qu’un truc dans ce qu’il dégage et dans sa voix me ramène quelques années en arrière sans que je parvienne à savoir trop pourquoi. Puis à mesure qu’il cause, maintenant qu’il se met debout et que je peux voir plus distinctement son visage - même s’il ne me jette toujours pas un seul regard l’enfoiré - je comprends mais... Da Fuck ?! Alors ni une ni deux, à peine a-t-il fini de parler que je lui attrape le bras pour le forcer à se tourner vers moi pour qu’il me voit (enfin) et le faire un peu cesser son jeu de mec mélancolique avec regard dans le lointain et toutes ces conneries. Franchement ça rime à quoi tout ça ? Les médailles du type le plus malheureux ça n’existe pas tu sais ; y’aurait trop de candidats en lice.

- Valeyard ?

C’est sorti tout seul. L’évidence même. Il a pas tout à fait la même allure - il a vieilli non ? Genre… beaucoup et mal, non ? - mais je suis sûr à cent pour cent que c’est lui. Même sans mes lunettes je suis sûr ! Oh bordel ! Mais il était pas mort ? J’croyais... Et pourquoi il est ici ? Comment ? Pourquoi ? Mais non, mais… Quoi ? Mais ?!! Quel est le fucking pourcentage de chance de tomber ainsi sur quelqu’un que l’on a connu autrefois ? Un mec qui en plus avait disparu des radars depuis je ne sais combien de temps ? Un sur un millions ? Un sur un milliard ? Un sur un millions de milliards ? C’est vraiment trop n’importe quoi et j’ai l’impression que ma cervelle dégouline par mes oreilles tellement c’est IN-SA-NE comme situation.

Ok ok, calme toi. Déjà gros tu lui lâches son bras et après tu respires. Fffffffff… Vooooiiiilllà. Cherche pas à comprendre c’est magique. Souviens-toi : « quand y’a trop de bordel, c’est toujours magique », règle n°6 du code d’@Axel R_La_faucheuse.

Mais quand même, c’est tellement incongru que j’ai forcément mille questions à lui poser. Et même s’il a vaguement mentionné la possibilité de rester coincés sur ce bout de caillou je m’en contre-fiche : ma curiosité est bien plus forte que ma raison. Ça a toujours été. On ne se refait pas hein ?

- Mais qu’est-ce que tu fais là bordel ? Ça fait au moins mille ans que plus personne n’a de nouvelles. T’es un fantôme ? NON JE SAIS ! Tu fais genre tu ne me regardes pas depuis le début là mais c’est pour mieux me filer le train pour le compte de la vieille avoues ! Putain elle est trop forte...

Je m’énerve et me recule pour mieux le toiser l’air dégoutté, mais à bien y regarder il n’a vraiment pas l’air d’être en infiltration pour le compte de qui que ce soit. En fait, on dirait qu’il est encore plus paumé que moi. Ou qu’il a pris un truc… Un truc qui le fait bader. C’est pas rassurant du tout et ça m’inquiète vraiment.

- Pardon, j’suis qu’un p’tit con, comme tu sais… Tu… euh… tu vas bien ?

Oui bon c’est nul comme phrase mais je voudrai bien t’y voir toi dans cette situation. J’veux dire, t’es qui toi pour la ramener comme ça ? T’es ce genre de mec parfait qui trouve toujours le bon mot et la bonne phrase à la juste intonation ? Bah j’crois pas connard, t’es comme moi ; maladroit et débile avec autant de tact et de raffinement qu’un bulldozer dans une crèche alors viens pas crâner avec ta tronche d’appartement témoin pour me dire que je vaux rien, que j’suis qu’un pauv’ crevard qui fait tout de travers et qui blesse tout le monde parce que ça je le sais déjà, tu piges ? Maintenant dégage et va bien niquer tes morts et laisse-moi renouer comme je peux avec c’que j’ai avec mon ancien instructeur, OK ? Tu peux faire ça ? BON !

Focus sur Valeyard maintenant. Je suis vraiment trop anxieux de la manière dont il va réagir pour me permettre de m’éparpiller avec mes stupides démons...
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Mar 12 Juil - 7:30

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Johan Valeyard

Johan Valeyard
Pourquoi Johan se comportait-il de la sorte ? Il avait toujours eu cette manie de garder des distances avec les autres. Trop s’ouvrir c’était risquer d’éventuelles trahisons. On ne connaissait quelqu’un qu’au bout de toute une vie. Il n’y avait que Joachim qui avait réussi à passer au travers de sa carapace. Joachim et cette fille… A trois, ils formaient la bande parfaite et Johan avait un peu plus le sourire à cette période-là de sa vie.

Puis elle est partie faire sa vie. Johan retourna dans cette routine quotidienne qui était d’entraîner les jeunes, travailler et être mené dans le lit de certaines femmes avant de disparaître au petit matin. Le sourire était beaucoup moins présent sur ses lèvres mais Joachim gardait cette recette pour le taquiner, le faire réagir et parfois le faire légèrement sourire. A présent, ni cette femme, ni Joachim était présent à ses côtés. Et avec cette ombre qui épiait le moindre de ses gestes, il s’était encore plus fermé. Il n’en était pas spécialement malheureux ni heureux. C’était une vie qui aurait pu lui convenir s’il n’avait pas la possible mort de son ami sur la conscience. Voilà qui expliquait pourquoi il ne regardait pas ce garçon qui lui adressait la parole.

Mais alors qu’il s'apprêtait à partir vers la ville la plus proche, son interlocuteur l’attrapa par le bras. Un contact qu’il n’avait pas ressenti depuis bien trop longtemps. Aussi, il se retourna et écarquilla les yeux comme s’il s’apprêtait à commettre un meurtre. Johan n’aime pas qu’on le touche et l’impudent venait de commettre l’irréparable.

-Valeyard ?


Ce simple nom le ramenait doucement à la réalité. Il regarda un peu plus le garçon et écarquilla légèrement les yeux. Merde… Sur toute cette étendue qu’est la planète, il fallait qu’il tombe sur Axel en plein Nord de la France. Il avait envie de dire quelque chose, mais quoi ? Son regard restait fermé, devinant aisément ce que devait penser son élève. Johan avait changé oui. Il s'était légèrement coupé les cheveux en plus de se les teindre, il avait une pierre sur le front et son regard avait encore plus noirci avec le temps. En ce moment même, il le regardait avec une certaine froideur. “Lâche-moi” qu’il pensait dans un coin de sa tête.

“Cela semble devenir amusant”, fit l’ombre d’un rire moqueur.

Johan avait envie de lui dire de la fermer. Mais il ne fallait absolument pas qu’on découvre qu’il n’était plus un homme à part entière. Il ne daigna même pas adresser un regard dans la direction de la chose. Il fixait simplement Axel, cherchant quoi lui dire. "Ça fait longtemps, Axel.” Non, inutile de gaspiller des mots pour ça. “Hey, comment ça va depuis le temps ?” Trop entreprenant, c’était pas le genre de l’homme. Il avait envie de soupirer de plus belle face à la situation. Toutefois, il se retenait pour ne pas froisser le garçonnet. “Lâche-moi.” C’est ça qu’il voulait dire. “J’ai horreur qu’on me touche sans mon autorisation.” c’était une possibilité aussi.

Comme si l’apprenti l’avait attendu, il dégagea sa main du bras du charmeur d’ombre. Ce n’est pas pour autant que Valeyard trouvait encore les mots. Ce fut donc Axel qui rompit le silence à sa manière.

Qu’est-ce qu’il foutait là ? Longue histoire et en soi, ça ne le regardait pas. Est-ce un fantôme ? Il n’était pas mort mais ne se sentait pas vivant non plus. Et puis il haussa le ton, l’accusant d’être là pour le compte de Léonie Lafarge. Grotesque, cela fit froncer les sourcils de Johan. Il serrait presque sa mâchoire pour ne pas lâcher un quelconque propos déplacé. Pas qu’il n’aimait pas sa grand-mère, ils avaient toujours eu une entente cordiale. Mais de là à travailler pour elle dans le simple but de ramener un gamin ayant la bougeotte. Très peu pour lui. Surtout dans cette situation tellement difficile pour Johan. Lui qui avait mal au crâne avant qu’Axel n’arrive… Ca empirait au fur et à mesure qu’il parlait. Après avoir souhaité qu’il le lâche, il voulait à présent qu’il se taise.

Axel recule et le toise du regard. On y sent tout le dégoût qu’il ressent à l’égard de son maître. Cela fait hausser d’un sourcil Johan. C’est vrai que ce n’était pas le fort d’Axel: être discipliné. Alors que Johan s’en plaignait déjà à cette époque où il l’entrainait, Joachim l’aimait bien. Et c’est vrai que c’était un bon petit. Du moins, quand il réfléchit un peu plus. Il lui fallait juste du temps pour se rendre compte de sa connerie:

- Pardon, j’suis qu’un p’tit con, comme tu sais… Tu… euh… tu vas bien ?

Un p’tit con ? Pour sûr ! Le charmeur d’ombre se garda tout de même cette remarque pour lui. Autre chose allait le tourmenter: est-ce qu’il allait bien ? C’était une question à laquelle Johan ne savait pas répondre honnêtement. Il soupira enfin, fermant les yeux quelques secondes pour se les frotter. Fatiguant. Attachant mais tellement fatiguant. Il n’avait jamais autant échangé depuis cet accident et ça empirait vraiment son mal de crâne.

“Pour ta gouverne, si cela faisait vraiment mille ans que j’avais disparu, tu serais mort et enterré et je serai vraiment un fantôme à ce moment-là. Ensuite non je ne suis pas pour le compte de ta grand-mère et tu lui dois un minimum de respect quand même. Elle est forte mais, comme toi et tous les autres, elle ignore tout de ce que je suis… Devenu.”

Sans attendre, il commença à marcher. Il savait qu’Axel finirait par le suivre. C’était ça où passer sa nuit sur ce rocher tout seul. Il avait beau parler sans réfléchir, il n’était pas assez bête pour comprendre cela.

“Je… Vais bien. Et toi ? Que fais-tu ici ? Tu ne devrais pas être là.”

Changer vite de sujet avant qu’Axel ne lui pose trop de questions sur son départ avec Joachim. Pas de question sur Joachim, c’est ce que Valeyard chercherait dans un premier temps à éviter.
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Sam 16 Juil - 8:00

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Axel Lefaucheux

Axel Lefaucheux
Je m’allume une clope en laissant mon ancien instructeur me remettre gentiment à ma place. Il a toujours été comme ça de ce que je me souviens, du moins avec moi. Peu importe ce qu’il a glandé de sa life ces dernières années, pour moi c’est comme s’il n’avait pas changé d’un millimètre. Par contre moi j’ai changé – enfin, je ne suis plus un enfant - et je ne vais pas me priver de le lui montrer.

- J’te signale que je suis majeur maintenant, alors j’ai le droit d’être où je veux… Mais, hrrrr… ouais, je ne suis pas exactement à l’endroit où je devrais être. En fait, je ne sais même pas à quel endroit on est, mon tel n’a pas aimé le voyage express, du coup il déconne à plein régime.

Je me rends compte que c’est un peu flou tout ça et qu’il doit rien piger au fond, mais je suis sur ma lancée alors je continue sur ma lancée. J’suis comme une voiture sans freins, y’a que les murs qui m’arrêtent.

- On la voit pas d’ici, mais il y a une immense baraque un peu plus loin sur la falaise – probablement une des multiples maisons de la famille Lafarge - avec accès direct vers Old Fyre, lui dis-je en pointant l’endroit d’où j’étais arrivé. Euh, en soi je ne sais pas si on peut retourner vers Old Fyre… Mais c’est pas comme si c’était la première fois que les RH seraient obligés de venir me chercher à travers le monde par la peau des fesses, lui lance-je dans un petit ricanement en repensant à ce Lancelot qu’ils m’avaient envoyé pour me ramener depuis Berlin lors de ma « grande évasion ».

- Du coup, on va en ville ou on se tente une soirée version Conjuring dans une vieille maison abandonnée qui fait flipper ? Ça vaut pas Fort-Loin mais...

Je me rends compte trop tard que je l’inclus fatalement dans mes propres plans. Mais ça va hein, il est grand et il a suffisamment de caractère pour me dire d’aller me faire voir si jamais il avait des trucs de déjà prévus. Mais vu comme il était l’air dans le vague quand je lui suis tombé dessus, je doute qu’il ait eu de grands projets pour la soirée. Peut-être errer dans les cryptes des cimetières avec un air mélancolique comme un putain de gothique ? De toutes façons s’il refuse je saurai trouver les arguments pour l’embarquer : c’est pas tous les jours qu’on retrouve un de ses anciens élèves – un des moins doués en plus – au milieu de nulle part et ça, ça ne se laisse pas passer.

Personnellement, les deux propositions me paraissent envisageables : aller vers la civilisation était mon idée d’origine, mais me rapprocher de la maison et ainsi être potentiellement plus proche de mon moyen de transport ne pouvait pas me déplaire non plus, parce qu’il ne faudrait pas longtemps à la vieille pour calculer que je ne suis plus dans mon plumard, alors moins longtemps je serai porté disparu, et moins longtemps durera ma sentence (en théorie, mais la vieille gariguette est moins peau de vache qu’elle en a l’air). Et puis j’avais toujours aimé les histoires de fantôme. Mais, pour être honnête, je crois que je serai plus rassuré s’il venait avec moi là-bas… Ou n’importe où en fait, je ne veux juste pas rester seul.
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Hasard ou destin, la réponse n’est pas simple

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