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Des mots lutins perdus entre livres et volumes

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Jeu 8 Avr - 12:06

Points : 0
Messages : 14
Age : 32
Habitation permanente : Paris 5e
Occupation : Archiviste
Aurelia Jacquemart

Aurelia Jacquemart

Glissant et trottinant entre les rayonnages immenses des archives de Old Fyre, Aurelia était devenue experte en l’art d’éviter les indésirables. De la pointe de ses ongles à la pulpe de ses doigts, elle caressait la tranche des épais grimoires, chacun sentant une odeur propre, allant de l’humidité à celle du bois fumé, à la plus délicieuse des odeurs aux plus méphitiques qui pouvaient exister. Tous avaient vécu leur temps, reflétant une image d’un passé révolu, trace d’une ancienne époque que la jeune femme avait été chargée de retranscrire en compagnie d’un individu aussi désirable qu’il pouvait être méprisable. Cela étant, elle avait au moins appris quelque chose : une personne pouvait être bien plus pénible que n’importe quel livre ici, même les pires d’entre eux.

C’était avec une naïveté innocente qu’elle s’était imaginé le premier jour voir naitre une amitié fraiche entre un ancien membre de l’Aube et sa propre personne… Son espoir avait été rapidement balayé par cet odieux personnage qu’était Klaus. Elle avait rarement rencontré quelqu’un d’aussi condescendant que lui tous cercles sociaux confondus. C’était l’angoisse au ventre qu’elle se rendait aux archives, depuis quelques jours déjà, à la rencontre de son binôme afin de faire état de comptes rendus sur les différentes familles composant l’Ordre. Si la tâche semblait ne pas être passionnante… elle l’était encore moins en sa compagnie.

Aurelia était en plus de l’art de disparaitre aux moments opportuns, étonnamment douée pour faire le café. Cette boisson semblait avoir un effet non négligeable sur celui qui partageait sa table et sa besogne : il semblait le rendre moins exécrable. La jeune femme nourrissait pourtant toujours un maigre rêve de pouvoir le rendre agréable à ses côtés afin d’en faire un partenaire de travail potable, malgré ses connaissances étendues et son expertise dont la jeune femme n’avait jamais douté. Si l’idée d’en faire un ami était réduit en miracle, peut être que la fin de leur longue charge allait rendre leur collaboration un peu plus plaisante.

C’était le pas lent et nerveux qu’elle revenait vers ce dos penché sur un tas de feuilles et d'encyclopédies, les sourcils qu’elle devinait froncés, pour changer. La main tenant deux hanses de tasses remplies de café, elle s’habillait d’un sourire forcé à l’approche de cette silhouette, posant l’une d'entre elles au centre des rares espaces vides composant le désordre qui décorait leur espace dédié. « Voilà du café. Alors, tu as réussi à résoudre le mystère du jour ? J’ai trouvé une information qui pourrait t’intéresser. Attend, je te trouve ça. » Elle allait vers une pile de photocopies, cherchant une page en particulier. « Ah, voilà. Tiens.  
J’ai vu qu’on y mentionnait la famille De Villiers, avec le prénom Antoine. Ca pourrait peut-être combler les trous.
»
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Lun 12 Avr - 16:27

★★
Points : 0
Messages : 19
S. Klaus Albrecht

S. Klaus Albrecht
Un soupire, puis son regard s’égare dans les jolis reflets de ses cheveux violets.

Je refuse de former une stagiaire, avait-il dit au lieutenant, ce à quoi ce dernier avait répondu que ça tombait bien, parce qu’Aurelia n’en était pas une. C’est pourtant l’impression qui s’est ancrée dans l’esprit de Klaus dès lors qu’il était devenu évident que la demoiselle ne savait rien de l’histoire surnaturelle au cœur de leur travail. Il n’était juste pas normal – absurde même – qu’un agent de terrain tel que lui en sache davantage que l’archiviste qu’elle prétendait être.

En gros, ils ont une liste d’artéfacts puissants qui, au tournant des années 1400, avaient été distribués entre les familles fondatrices de l’Ordre et la mission de retracer ceux-ci en produisant, au passage, un réseau d’arbres généalogiques qui avait plus à voir à un carrefour giratoire de consanguinité qu’à une forêt.

On vient de commencer et, déjà, l’Ordre rendrait envieux les puristes de la monarchie européenne, avait-il moqué quelques jours plus tôt, quand ils avaient dû ajouter des cordelettes pour lier les différents tableaux parce que la tâche était devenue impossible à continuer avec seulement des traits. Évidemment, il avait dit ça en riant un peu jaune puisqu’il figurait, lui-même, à une place de choix dans leurs cartes conceptuelles.

Ce travail de bureau auquel on l’avait assigné depuis quelques semaines déjà, se répétait-il, n’est que temporaire. Au début, c’était pour l’occuper le temps de finir sa convalescence, mais maintenant… Maintenant, il pourrait retourner dans le feu de l’action si seulement sa présence ici n’était pas indispensable pour pallier l’incompétence d’Aurelia. Les RH ont beau prétendre que c’est pour sa santé à lui, il est manifeste que la jeune femme ne pourrait jamais terminer leur besogne toute seule et que c’est uniquement pour cela qu’on refuse de le réaffecter à des missions intéressantes.

C’est. De. Sa. Faute.

Un soupire, encore, de façon très audible pour qu’elle puisse l’entendre quand elle se lève et s’éloigne sans raison apparente. Il la suit même des yeux, avec cette grimace hautaine qui déforme le coin de sa joue et qu’on pourrait presque – presque – méprendre pour un sourire. Elle a au moins la décence d’être jolie à regarder, renâcle-t-il intérieurement en laissant, au passage, trainer son attention sur le versant de sa silhouette gracile.

Foncée, avec un relent de noisette, l’odeur du café s’infuse dans la pièce et Klaus réprime l’envie de demander poliment pour une tasse. Comme elle l’avait fait plusieurs fois dans les dernières semaines, il sait qu’Aurelia lui en amènera une dans tous les cas et il se félicite de grommeler un petit merci, même si c’est avec un sourire mielleux dans lequel s’englue le sous-entendu d’un ce n’est pas trop tôt.

De Villiers… c’est un nom dont on entend plus beaucoup parler dans la communauté surnaturelle, réfléchit-il après avoir longuement étudié la page qu’Aurelia lui avait tendue ensuite, en ce qui concerne l’Ordre, il me semble que leur lignée s’est éteinte quelque part au milieu du XIXe siècle…

Le café est trop chaud, ce qui n’empêche pas Klaus d’aller se bruler les lèvres dessus pour éviter d’avoir à féliciter Aurelia pour sa trouvaille.

Va savoir comment il l’a eu, mais selon ce rapport de mission, le chevalier Jean de Villiers aurait donc utilisé le tournetemps – dont il était propriétaire – en 1835, ce qui nous apprend que c’est sa famille qui l’aurait eu en dernier.

Sous ses doigts, des pages bruissent tandis qu’il fouille pensivement, puis on entend l’exaspération ancrée profondément dans son soupir exagéré.  

… Le dernier Antoine de Villiers est mort en 1827, ça ne colle pas à ce qu’on cherche.

Les bras croisés sur sa poitrine se resserrent : il boude, voilà. Il boude qui, ou quoi? Tout d’abord les livres qu’il lorgne d’un œil orageux, et Aurelia ensuite, manifestement, vu le dédain qu’on peut lire dans ses yeux quand il les lève enfin sur elle. Sauf que derrière la jeune femme, il y a le tableau avec un autre arbre généalogique bien fourni et un nom, là, qui perce sous l’angle de sa mâchoire délicate.  

Antoine de Clairbois, lit-il, cette fois, il y un certain enjouement presque chaleureux, fils d’Abélard et de Rose-Marie de Clairbois.

Avec tout le pétillement d’un gamin excité, il fouille, puis lui tend à son tour l’un des innombrables registres de généalogie qui les entouraient.

La dernière fille de Jean de Villiers se nommait Rose-Marie, donc c’est probablement cet Antoine – son fils – qui a hérité du tournetemps. Ensuite…

Ensuite il y a huit générations de de Clairbois et au moins autant d’opportunités pour que l’artéfact se soit perdu ailleurs.
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