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Survol à l’étalage

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Lun 11 Jan - 1:41

★★
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S. Klaus Albrecht

S. Klaus Albrecht
La braise rougeoie et le tabac s’immisce profondément dans ses poumons, puis Klaus expire et la fumée grise et odorante s’infuse autour de lui en volutes éthérées.

C’est l’hiver, mais il fait chaud à Los Angeles ; après plusieurs jours de pluie, le soleil est enfin au rendez-vous, tout comme le sont les nombreux clients du Del Amo Fashion Center qui circulent avec insouciance sur la place extérieure. Surplombée par une mezzanine, celle-ci est ronde, avec une fontaine bordée de cocotiers qui se dressent en cercle et qui découpent dans l’eau en bas, entre leurs palmes vertes, des formes lumineuses aux couleurs aquarelles.

Appuyé sur la balustrade en haut, le regard de Klaus s’y plonge et caresse la surface chatoyante, à travers une nouvelle exhalation de fumée, alors qu’il guette, du coin de l’œil et l’air de rien, l’arrivée de sa cible. L'ordre de mission officiel de l’Aube : appréhender et relocaliser un kobold sournois qui dévalise à répétition les magasins du centre commercial. Ajoutons à cela la tâche officieuse d’approcher la créature pour lui proposer du travail au nom de l’Étoile. C’est, qu’après tout, ceux-ci ont souvent collaboré avec la Société par le passé. Pour l’avoir observé dans les derniers jours, néanmoins, Klaus n’a pas l’intention de faire cela… C’est qu’il a compris comment sa cible arrive à se cacher et à entreposer son butin : il a en sa possession un objet rare, un sac à main, muni d’un enchantement extra dimensionnel qui lui permet de mettre des objets – et d’entrer lui-même tout entier – sans jamais manquer d’espace.  

Sans être un expert, Klaus sait que cet objet enchanté est d’une valeur inestimable – sans parler de tout ce que la créature a pu mettre à l’intérieur au cours des années – et puisqu’il est le seul à être au courant de son existence, eh bien, il a l’intention de se l’approprier. Il ne sait pas encore s’il le vendra ou le gardera pour lui-même, mais il se dit qu’il décidera une fois qu’il aura eu la chance de l’étudier de près.  

Aux yeux des gens ordinaires, c’est donc un petit bonhomme blond et nerveux qui se glisse, ni vu ni connu, dans la foule avec son sac en cuir rouge. Évidemment, Klaus qui a ajouté un petit quelque chose de magique à sa cigarette afin d’ouvrir son esprit au monde surnaturel, le voit pour ce qu’il est vraiment : une créature chauve, avec la peau verdâtre d’un crapaud. Il regarde anxieusement autour de lui avant de se glisser dans une boutique et le chevalier guette, patiemment, qu’il en ressorte pour le prendre en filature jusqu’à sa cachette ; afin d’éviter de causer une scène et de s’identifier comme un ennemi, il compte intervenir par surprise, à l’abri des yeux et des oreilles indiscrètes, là où le kobold irait se cacher après ses méfaits.

Soudain, il se tend. À travers les couleurs chaudes des baies vitrées, un éclat violet attire son attention et il jure entre ses dents. Les cheveux, la silhouette, la démarche… Pas de doute.

Eliza.

La jeune femme est plus près de la cible que lui ; en filature, elle rejoindrait la cachette en premier… Si elle ne se fait pas remarquer par le kobold d’abord. Dans les deux cas, Klaus n’est pas du tout content de la situation. Un souffle alarmé se coince à travers sa gorge quand il voit, de sa perspective surélevée, le kobold à l’intérieur de la boutique qui regarde suspicieusement la jeune femme immobile à travers la vitrine. Avec la mâchoire crispée, il descend l’escalier à grands pas maladroits, dépassant la créature craintive qui pointe prudemment le nez hors du magasin, de sorte à venir enserrer la jeune femme dans une grande accolade.

J’espère que tu ne m’as pas attendu trop longtemps, Amour. Tu m’as tellement manqué.

La voix est chaleureuse, l’accolade, avec un baiser sur la joue, est crédible, mais la main qui serre son bras est beaucoup trop ferme pour que leurs heureuses retrouvailles soient sincères.
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Mar 12 Jan - 16:21

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Eliza Nekkers

Eliza Nekkers
Depuis combien de temps Eliza attendait-elle, assise à cette foutue table ? Ce métier demandait probablement autant de patience que de punch, c’en était parfois ennuyeux. Mais elle ne se décourageait pas. Cela faisait au moins deux heures - si ce n’était plus - que la jeune femme était assise, avec le même verre de thé glacé. Ses yeux dorés scannaient la vaste place centrale du centre commercial. Elle y était depuis un moment, maintenant, et cela faisait deux semaines qu’elle faisait du repérage. Elle avait entendu plusieurs plaintes pour vol, et on l’avait engagée pour qu’elle mette son nez dans cette affaire, à titre personnel. Apparemment, le voleur avait réussi à piquer sans que personne ne le remarque un tableau - qui n’était même pas à vendre. Un tableau d’exposition, et le propriétaire était particulièrement remonté, et dans l’incompréhension.

Deux hypothèses étaient envisageables. Soit le voleur était vraiment bon, soit c’était un voleur qui avait une nature magique. Eliza penchait pour la seconde idée, mais pour en avoir le coeur net, elle avait dû faire ses propres recherches, sans attirer l’attention sur elle.

Et jusque là, elle s’en était plutôt bien tiré. Elle pensait avoir repéré le coupable, vu son apparence un kobold. Elle avait dû apprendre à reconnaître les déguisements humains des créatures, mais plus ça allait, plus elle se disait qu’elle devait vraiment prendre le temps d’enchanter une lunette, ou n’importe quoi d’autre histoire qu’elle puisse voir leur apparence réelle, ce serait bien moins prise de tête…

Et le temps qu’elle réfléchisse à tout ça, ses prunelles dorées se posèrent sur celui qu’elle cherchait. Cette fois, c’était la bonne. Elle n’était pas encore intervenue pour être sûre de son fonctionnement. Et jusque là, il apparaissait dans le centre tous les jours, à peu près vers la même heure. Elle était même à peu près sûre d’avoir trouvé l’endroit où il se cachait, dans une vieille maison abandonnée, à quelques kilomètres du centre. Probablement une maison à laquelle il était attaché. D’ailleurs, le sac qu’il transportait à chaque fois semblait avoir quelque chose de particulier, au vu de tout ce qu’il pouvait mettre dedans sans avoir à le traîner derrière lui ensuite…

Elle se leva, tranquillement, laissant un petit billet sur la table, coincé sous le verre, avant de partir tranquillement, son propre sac sur l’épaule, vêtue d’un short noir et d’une chemise assortie à ses cheveux. Elle avait pris le soin de ne pas mettre des talons, qui auraient pu l’handicaper dans le cas où elle aurait à courir. Mais si elle gérait bien son temps, elle l’attraperait sans même avoir besoin de courir.

Elle était tellement concentrée sur son objectif, qui avait d’ailleurs croisé son regard, qu’elle ne remarqua même pas son collègue occasionnel, un peu plus loin. Elle était focalisée, comme une lionne sur sa gazelle, dissimulée dans la foule comme dans des hautes herbes. Elle allait s’approcher un peu plus, jetant un oeil aux boutiques de temps à autres, pour se donner un air d’acheteuse. Mais le kobold semblait l’avoir remarquée. C’était mauvais.

Et soudain, dans son champ de vision, très proche, comme apparu, Klaus. Vite, comédie. Elle lui fit un grand sourire chaleureux, son bras entourant sa taille pour lui offrir une accolade, alors que ses dents étaient serrées. Qu’est-ce qu’il fichait ici ?

Oh, mais c’était évident. Ils avaient le même objectif.

« Mais où tu étais ? Je te cherchais… Je t’attendais plus, »répondit-elle en rapprochant un peu son visage du sien. Et tout en gardant son air jovial, prenant un regard un peu amoureux au vu du surnom qu’il lui avait donné, elle continua, d’une voix très basse, pour que seul lui l’entende : « Sérieusement, qu’est-ce que tu fous là ? »

Il allait tout faire rater, cette andouille.
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Sam 16 Jan - 5:17

★★
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S. Klaus Albrecht

S. Klaus Albrecht
Eliza est une explosion de violet et d’appréhension, de doré et ressentiment tandis qu'elle embusque le Kobold, souple dans sa démarche, avec la concentration qui brille dans ses yeux clairs et ses lueurs prédatrices que Klaus lui connait fort bien.

Elle n’a pas été envoyée par l’Ordre, se dit-il, autrement il aurait été mis au courant. C’est donc de son propre chef qu’elle était venue chasser la créature ; assurément, se dit-il, pour lui voler son précieux artéfact. C’est mauvais, pense-t-il encore, surtout quand on sait que jusqu’ici, la jeune femme s’était montrée fort douée pour arriver à ses fins à ses dépens à lui. Il n’avait personne d’autre à blâmer que lui-même, en vérité… et pourtant.

Malgré tout, il va vers elle aujourd’hui – certes dans un tout autre contexte – pour à nouveau la prendre dans ses bras, pour embrasser sa joue, pour sentir au passage le parfum sur sa tempe et se bruler les doigts, là, sur les petits cheveux délicats cachés derrière sa nuque quand il y glisse une main pour guider et mieux feindre ce long regard épris qu’ils échangent en guise de diversion.  

Pardonne-moi ma chérie, j’ai été retenu au travail, ment-il en la soulevant pour instant dans une étreinte pleine d’une apparente dévotion.

En parallèle, sa jambe trouve bon de lui jouer des tours pour la première fois aujourd’hui ; la douleur sortant de nulle part, soudainement, comme si son corps avait lâché un grotesque et brusque éclat de rire pour le narguer.

Tu es tellement belle, brandit-il tout haut, sans avoir besoin de simuler la sincérité sournoise qui se trouve une entrée dans sa voix et dans ses yeux sombres, ce n’est pas étonnant qu’on t’admire autant, vient-il ajouter contre sa machoire – l’explication sous-entendue – travestie en cette nuée amoureuse de chuchotements papillons.

Le kobold rassuré – ou du moins Klaus l’espère – s’engouffre à ce moment vers le corridor intérieur du centre.  

S’il se sent menacé, il va disparaitre avec son sac, changer de cachette et on ne le reverra pas pour des jours, voire des semaines.

Quand après un petit décalage, il ouvre la même porte d’entrée, avec une révérence pour l’inviter à le suivre à l’intérieur, le petit bonhomme est déjà en train de disparaitre au tournant du couloir.

Suivons-le, mais de loin… Quand il sera dans son sac, on l’enfermera à l’intérieur.
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Sam 23 Jan - 9:31

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Eliza Nekkers

Eliza Nekkers
Klaus avait ce truc pour que ses gestes soient doux, délicats, délicieux. Même son ton mielleux sonnait tellement vrai. Quel bon acteur. Si bon qu’Eliza s’y méprendrait presque. Mais Eliza, elle était un peu de la même trempe. Et Eliza, elle ne se laissait jamais avoir par de jolis minois. Pour une nuit, oui. Mais quand elle travaillait, jamais. Et elle savait que Klaus était assez fourbe pour lui piquer son Kobold.

Mais elle rentrait dans son jeu, faire une scène n’allait clairement pas l’avantager. Alors l’étreinte semblait réelle. Le baiser sur sa joue, la façon qu’elle avait de glousser amoureusement quand il la souleva. Elle avait entendu parler de sa mésaventure, mais il avait l’air d’aller bien. Assez bien pour pouvoir l’ennuyer dans son affaire.

Du coin de l’oeil, elle pouvait toujours voir celui qu’elle avait en ligne de mire, mais son regard n’était pas dirigé directement sur lui. Elle semblait sincèrement éprise de Klaus, qui s’était ainsi présenté à elle comme un cheveu sur la soupe. Bon, en même temps, les mains de cet homme étaient plaisantes, ce n’était pas Eliza qui allait dire le contraire, et elles éveillaient des souvenirs agréables, dans un coin de son esprit, qu’elle ne laissait pourtant pas éclore complètement. Parce que rien ne pouvait la détourner de son objectif. Objectif qui était entré dans le centre. Le sourire de la demoiselle s’évanouit un peu et son regard se fit moins badin, plus sérieux.

« Depuis quand t’es là-dessus ? »

La jeune femme poussa un léger soupir. Visiblement, ils n’avaient pas d’autre choix que de s’occuper de cette affaire ensemble. Mais elle n’allait certainement pas se laisser gruger par l’artiste qui était là, à lui tenir la porte tel un gentleman. Elle le dépassa en le remerciant, reprenant son air amoureux. Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour ce job. Son regard se posa brièvement sur la silhouette qui disparaissait et elle hocha la tête en lui attrapant la main pour enlasser leurs doigts. Il avait commencé, avec le couple d’amoureux. Et puis il n’allait pas lui échapper comme ça. Elle le savait plus expérimenté qu’elle malheureusement.

Ils passèrent l’angle quelques secondes plus tard, et son regard chercha l’être avant qu’elle ne le repère, dans une boutique. C’était incroyable ce truc qu’il avait pour paraître comme invisible aux yeux des autres, inconnu dans la foule. Il arrivait à prendre ce qu’il voulait, chiper des objets aux passants qu’il dépassait. Elle en était presque admirative.

« Donc ce que je pensais est juste, y'a un truc avec le sac, » glissa-t-elle au jeune homme.
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Jeu 18 Fév - 14:05

★★
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S. Klaus Albrecht

S. Klaus Albrecht

Depuis plus longtemps que toi, susurre-t-il entre ses dents, même si, en vérité, Klaus n’en savait vraiment rien. Il y a une chose qui est manifeste, néanmoins, et c’est qu’il en connait davantage au sujet de leur cible et qu’il voudrait que ça reste ainsi… Mais il ne peut pas toujours avoir ce qu’il veut : un truc avec le sac, formule-t-elle justement, et ces cinq mots se lacèrent une voie dans son esprit. Momentanément, sa main sur la sienne se serre tout comme le fait sa mâchoire, tandis qu’en dedans, ça irrite et ça saigne, infusant d’une colère rouge les eaux de sa patience.

Idiot! Idiot! S’insulte-t-il, avant de rediriger vers Eliza sa frustration mentale, et avec des mots encore moins élogieux, sales, qu’il n’oserait jamais lui dire en pleine face.

Eliza est un problème. Elle l’avait toujours été, en ce qui le concerne, mais que pouvait-il faire, là, tout de suite, à part maudire la sentimentalité rose et maladive dont il était victime ? C’est qu’il sait très bien, Klaus, qu’il n’aurait eu aucun remords à se débarrasser de son encombrante présence si ce n’était pas de leur relation passée. Eh bien, il ne lui reste qu’à la maudire elle, évidemment ; Eliza, tous les charmes perfides de son sexe et l’influence que ceux-ci exercent immanquablement sur lui. C’est donc à peine s’il acquiesce à sa question, bien déterminé à ne plus dire un traitre mot duquel elle pourrait tirer avantage.

À travers la vitrine, on peut voir le kobold qui continue ses magouilles. Même sans voir sa forme surnaturelle, sa démarche est maladroite comme celle d’un canard et nerveuse comme celle d’un rongeur, et pourtant, pourtant, personne ne semble lui accorder la moindre attention. Il faut dire qu’on imagine mal ce petit bonhomme chétif être en mesure de cacher quoique ce soit dans ses vêtements légers, surtout pas des objets lourds et encombrants comme l’énorme poêlon qu’il glisse à l’instant dans le petit sac rouge. Ce dernier, qui en avale l’entièreté, manche et tout, le fait d’ailleurs sans prendre le moindre pli.

Son œuvre accomplie, il se retourne brusquement avec l’œil aiguisé, sans doute pour piéger leurs regards indiscrets, mais il n’en est rien : tout aussi vif que lui, Klaus s’était penché juste à temps vers Eliza, et quand il s'en relève, il y a du rose, là, qui perce à travers l’ébène étendue sur ses lèvres harmonieuses. D’un mouvement du pouce, Klaus essuie de son coté le noir qui était resté sur les siennes, avant de plonger son regard dur dans l’or de ses yeux.

Il est trop loin pour nous entendre, alors je suis en train de te murmurer des mots d’amour.

À travers ses instructions, sa voix est suave et s’infuse avec toute l’intention qu’il lui décrit, tandis que sur sa nuque, sa paume s’immisce sous la douceur de ses cheveux.

Et maintenant, je suis en train de te promettre tout ce que je te ferai ce soir, alors tu rougis et tu détournes les yeux juste assez longtemps pour voir dans quelle direction il essaye de filer.  
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Mer 24 Fév - 13:00

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Eliza Nekkers

Eliza Nekkers
Le regard brûlant d’Eliza ne quittait pas celui de Klaus. Oh non, ça ne pouvait pas faire plus longtemps qu’elle. En fait si, c’était possible, mais elle l’aurait vu, non ? Elle traînait là tous les jours afin de repérer les lieux et le kobold en question. Bon, cela dit, Klaus était plus expérimenté qu’elle. Et c’était injuste.

Elle sentit soudainement la main de son partenaire inopiné se serrer sur la sienne et elle fronça un peu les sourcils, sans essayer de s’en dégager. Elle ne pouvait définitivement pas faire de scène, là tout de suite ou de mouvements trop brusques. Elle devait faire semblant d’être folle amoureuse. Bon, heureusement que la majorité du temps, elle aimait bien Klaus. Sinon l’exercice aurait été vraiment difficile. Mais en l’occurrence, il y avait davantage de bénéfices à tirer que de désavantages, alors elle jouait le jeu, même s’il l’agaçait, à marcher sur ses plates-bandes.

Au moins, il n’était pas seulement une épine dans son pied, et elle pouvait profiter de son adresse et de son expérience. Alors qu’elle observait en direction de leur cible, fascinée par la capacité du sac - maintenant qu’elle savait où regarder - elle fut surprise par les lèvres de Klaus, auxquelles les siennes s’ajustèrent par réflexe, ses mains douces trouvant ses bras, puis ses épaules, glissant sur lui, retrouvant des habitudes qu’elle avait déjà eues.

Elle se doutait qu’il ne faisait pas ça spontanément parce qu’elle lui avait manqué. Et elle n’aimait pas du tout le fait qu’intérieurement, ça l’avait émoustillée comme une adolescente, elle qui ne se laissait d’habitude pas distraire pendant une affaire. Mais si on lui demandait, elle jouait la comédie. Et très bien.

Son regard s’ancra de nouveau dans celui de Klaus, tandis que la voix de ce dernier résonnait dans le corps de la demoiselle. Il était doué, l’andouille. Les mains de la jeune femme étaient toujours posées sur son torse, et elle laissait un doux sourire se dessiner sur ses lèvres, un petit gloussement amoureux s’échappant de ses lèvres, tandis qu’elle entendait ses premières paroles. Cela dit, le frisson qui la parcourut en sentant sa main dans sa nuque n’était pas volontaire.

Stop, Klaus.

Pourtant dans son attitude corporelle, Eliza ne montrait aucun signe de tension. Est-ce qu’elle voulait vraiment qu’il arrête de lui parler sur ce ton, de la toucher comme ça ? Oh, elle préférait qu’il s’arrête avant que ses idées ne divaguent trop. Elle obéit, pensant à ses mains sur elle, dans des endroits inappropriés, afin que ses joues prennent une couleur rosée, détournant le regard en mordillant sa lèvre, un sourire, un gloussement.

« Gauche, le couloir qui tourne, vers la sortie près de la petite boulangerie. »

Sa voix avait été légère, comme si elle lui avait dit quelque chose comme « ne me dis pas ça maintenant, enfin, c’est pas l’endroit… » alors que son ton voulait bien signifier l’inverse de ses paroles. Puis son regard se reporta sur lui.

« On y va ? » demanda-t-elle, sa main glissant dans la sienne.
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Dim 28 Mar - 2:19

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S. Klaus Albrecht

S. Klaus Albrecht
Il y a du rose qui monte au visage d’Eliza et du blanc qui se découvre sur celui de Klaus alors que son sourire se courbe d’arrogance. Trop facile, s’enorgueillit-il, et le relent de miel qui persiste sur ses lèvres à au moins le mérite d’adoucir un peu son humeur piquante. En parallèle, le frisson qui hérisse la peau tendue du cou de la jeune femme forme ces constellations qui orientent l’itinéraire de ses doigts, de sa nuque jusqu’à sa clavicule, et ses propres phalanges s’y attardent même quand il se détourne d’elle pour jeter un œil dans la direction qui venait de lui être indiquée.

On y va, acquiesce-t-il tout bas en serrant la main qu’elle avait glissée dans la sienne, avec ce ton qui d’ordinaire les guiderait davantage vers une chambre à coucher que vers la devanture d’une boulangerie. C’est bien là qu’ils se rendent, néanmoins, en faisant très attention de ne pas se faire voir. Klaus attrape, au passage – ni vu ni connu – un chapeau noir qu’il pose sur sa tête dans un mouvement fluide. Puis, juste au moment de sortir du centre commercial, il dérobe de la même façon un foulard sobre qu’il drape distraitement autour des épaules d’Eliza avant de passer ses phalanges dans ses cheveux violets pour lui intimer de le placer comme coiffure.

Ils suivent donc la créature. La boulangerie est déjà loin derrière eux et ils dépassent maintenant l’enseigne dorée d’un salon de beauté, puis le drapeau vert, blanc et rouge d’un restaurant italien. Ensuite il y a du bleu, puis à nouveau du rouge, puis du jaune, ainsi que des lumières colorées qui commencent à projeter leurs halos dans l’ombre orangée du soleil descendant.

Klaus a mal. D’abord, la douleur était venue de façon sporadique en petits éclairs vifs, mais rapides. Maintenant, elle était constante, comme un feu qui lui rongeait la jambe et la hanche, et qui menaçait de monter encore plus s’il ne prenait pas bientôt une pause pour se reposer.

Il aurait eu besoin de sa canne, là tout de suite… Mais en vérité, devant Eliza, il aurait hésité même s’il avait eu la chance de la faire apparaitre immédiatement. Par ailleurs, il n’aime pas du tout l’idée qu’elle remarque comme il boite déjà, et c’est bien pour cette raison qu’il la laisse marcher en avant de lui quand ils doivent emprunter la ruelle étroite où s’engouffre le kobold. Celui-ci s’arrête finalement en face d’un vieil édifice mal entretenu et, embusqués à l’angle de l’intersection, ils entendent plus qu’ils ne voient le petit bonhomme qui ouvre une fenêtre pour s’y faufiler sans la moindre grâce : il grogne et renâcle, geint et couine avant de tomber à la cave dans une plainte étouffée, puis, après quelques grommellements additionnels, enfin, le silence.

Ainsi, ils peuvent s’approcher – quoiqu’en faisant attention de bien rester de dehors du champ de vision offert par la vitre – pour écouter d’un peu plus près.

Je pense qu’il est déjà dans son sac, murmure-t-il tout bas en daignant contempler les circonstances étroites dans lesquelles ils devraient à leur tour s’immiscer. Elle, elle y arrivera peut-être, en fait, mais certainement pas lui qui était un peu plus imposant des épaules.

Tu descends, tu trouves le sac et tu t’assures de bien l’attacher, puis je t’aide à remontrer? Propose-t-il en désignant l’ouverture.
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Dim 18 Juil - 10:31

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Eliza Nekkers

Eliza Nekkers
Eliza continuait de jouer le jeu, comme de jeunes amoureux. Le foulard qu’il posa sur ses épaules ne la surprit même pas, et elle comprit, en sentant ses doigts dans ses cheveux, qu’il lui indiquait de le placer dans ses cheveux, comme lui avait mis un chapeau. Si elle savait une chose, c’était que les vols qui fonctionnaient le mieux étaient ceux qui étaient commis comme si les voleurs n’avaient rien pris. Un air naturel, comme si c’était leur chapeau et leur foulard.

Ils s’éloignaient plutôt rapidement du centre commercial, quittant les devantures colorées pour passer devant des immeubles et des maisons, quittant même les grandes rues pour des ruelles. Suivant toujours le kobold, Eliza n’avait pas lâché la main de Klaus, qui lui permettait de ne pas aller trop vite, comme elle aurait probablement fait. C’était certainement plus sûr d’agir comme son coéquipier improvisé, qui avait plus d’expérience, bien qu’elle était plutôt du genre à agir rapidement. Comme une blitzkrieg. rapidité, efficacité, surprise. Mais visiblement, la technique de Klaus semblait plus concluante. Elle ne pensait pas une seconde qu’il pouvait avoir un jambe douloureuse, et que c’était peut-être pour ça qu’ils n’allaient pas très vite non plus.

Finalement, ils se retrouvèrent face à une fenêtre. Une petite fenêtre. Qui ne semblait pas vouloir s’ouvrir davantage, d’ailleurs. Eliza avait essayé de pousser un peu sur la vitre, mais sa tentative était vaine. Elle se redressa pour faire face à Klaus, et hocha la tête. Au moins, il ne pourrait pas partir sans elle, juste avec le sac. Il valait mieux qu’elle y aille elle.

« Ca marche. »


De son propre sac, elle tira une chaîne et un petit cadenas - on ne savait jamais exactement à quoi s’attendre dans une affaire. Elle déposa d’ailleurs son sac sur le côté, près de la fenêtre, qui était très proche du sol. Elle prit une inspiration et ne perdit pas de temps avant de s’accroupir et de se débrouiller pour passer, se tortillant comme un serpent, se faufilant avec une agilité féline. Chaîne et cadenas dans la poche fermée, elle atterrit dans une chute contrôlée.

Sur un bout de verre. On ne peut pas tout prévoir.

Elle retint un râle de douleur, et repéra rapidement le sac, malgré la brûlure du verre qui irradiait dans sa paume. Eliza murmura un juron dans sa langue natale après avoir retiré ce qui la gênait dans sa main. Elle faisait le moins de bruit possible et agit rapidement pour que le kobold n’ait pas le temps de sortir. Sa main valide attrapa fermement le sac pour qu’il ne puisse pas s’ouvrir et elle l’entoura avec la chaîne, qui passait entre les anses, le maintenant serré, tandis que le cadenas venait se fermer sur la fermeture éclair. Une fois satisfaite, elle rangea les clés dans sa chaussure - étrange mais plus sûre qu’une poche, avec les doigts baladeurs et voleurs de Klaus.

Le sac était décoré de son sang, et elle revint rapidement vers la fenêtre. Le sac était étonnamment léger, et elle jeta un regard circulaire à la pièce. Elle remarqua, dissimulé dans le bazar cassé de la maison abandonnée, des objets qui avaient été volés. Cela devait être, d’une façon ou d’une autre, sa caverne aux merveilles.

« C’est bon, j’ai. Aide-moi à remonter. »


Elle plaça le sac sur son épaule et sauta pour atteindre le rebord de la fenêtre et espérer se hisser malgré sa main endolorie.
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Sam 21 Aoû - 0:56

★★
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S. Klaus Albrecht

S. Klaus Albrecht
Il l'entend quand elle tombe et geint.

Ça va?

Eliza ne répond pas, trop occupée en bas, et il ne cherche pas à vérifier qu'elle va bien outre mesure: il a trop mal, lui aussi, pour vraiment s'inquiéter. De son côté, il ne pousse pas un seul gémissement malgré que ce sont maintenant des déchirures éclatantes qui semblent lui lacérer les nerfs à vif. Il ne fait donc pas un bruit, mais les yeux de la jeune femme étant loin, Klaus se permet au moins de chanceler en basculant tout son poids vers l'autre jambe, balançant doucement celle désormais levée pour un instant de délicieux répit. Du pied, il trace ainsi quelques cercles dans le vide, bousculant pensivement au passage un gros caillou qui traine là.

Bien joué, accorde-t-il alors qu'il reprend sa position initiale, en oubliant clairement de sourire.

Il essaye de l'aider à remonter, mais Eliza avait à peine réussi à passer de justesse pour entrer, et de la même façon qu'il n'avait pu lui-même descendre à cause de la largeur de ses épaules, il serait maintenant tout bonnement impossible pour elle de remonter avec le sac ainsi attaché à son dos. C'est évident et ça bloque comme de raison, si bien qu'elle se retrouve à nouveau sur ses pieds après une brève tentative inutile.

Allez, passe le sac en premier, ce sera plus facile, lance-t-il alors même qu'il en attrape l'anse à travers la fenêtre avant de le tirer et de la passer à sa propre épaule.

Il lui tend à nouveau la main, ensuite, saisissant celle-ci avec révérence, sauf qu'au lieu de l'aider à se hisser, c'est lui qui se penche vers la fenêtre.

Eliza...

Son nom franchit ses lèvres quand il les pose, vibrantes, sur le dessus de la main tenue. 

— À bientôt, j'espère, embrasse-t-il contre sa peau, dans d'autres circonstances.

Il referme à moitié la fenêtre après l'avoir relâchée, juste assez et assez longtemps pour pousser du pied, à l'extrémité de la fente coulissante, la roche d'un peu plus tôt de sorte que la fenêtre ne puisse plus s'ouvrir complètement et qu'en sortir devienne - quoique pas impossible - encore plus ardu. Ça lui laisse un peu de latitude pour filer d'un pas plus prudent qu'il ne le voudrait, pour disparaitre dans la foule, puis dans une bouche de métro. Il avait laissé une voiture au centre commercial, mais qu'importe: le transport en commun n'avait rien d'alléchant, mais il lui permettrait de retrouver son hôtel pour y inspecter en paix le sac cadenassé et gérer le kobold détenu à l'intérieur.
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