LIENS UTILES
Nouveau?
Code de vie
Contexte
FAQfadet
Groupes
Sanctuaires
Artéfacts
Bestiaire
Fonctions
Races jouables
Défis mensuels
Textos
Missions
Vedettes
Absences
Partenariat



Le Deal du moment : -40%
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + ...
Voir le deal
29.99 €


Ça, qui exauce les souhaits. Empty
Ça, qui exauce les souhaits. Empty

Ça, qui exauce les souhaits.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Message Ça, qui exauce les souhaits. Empty
Sam 4 Avr - 20:38

Points : 0
Messages : 8
Rouky

Rouky
Ça, qui exauce les souhaits.



Be careful who you wish to.

Fiche signalétique

Ça, qui exauce les souhaits. Photof12Ça, qui exauce les souhaits. Photof13Ça, qui exauce les souhaits. Photof12Ça, qui exauce les souhaits. Photof13
 

Dénomination : Ça, qui exauce les souhaits.
Origines et nationalités : Dernière incarnation en septembre 1940, à Londres.

Race : Créature assimilée Génie.
Âge : -
Genre : -
Orientation : -

Taille : À la hauteur de vos désirs.
Couleur des cheveux : Comme la fumée d'un feu de bois.
Couleur des yeux :  Or et sang.
Trait particulier : -

Dossier de l'ordre

Langues parlées : Anglais, Italien, Ombre.
Habiletés :

Smoke & Mirrors : Ça se drape naturellement de mystère et de tentation. Brume, fumée, et autres substances vaporeuses l’accompagnent en toute circonstance, de même que des mirages de fortunes, des illusions théâtrales, clairement factices, totalement inoffensives ; ça n’est que de l’apparat.

Miracle : Ça exauce les souhaits. D’une façon ou d’une autre, souvent de manière arbitraire, surnaturelle et littérale ; parfois non. Ça a un coût, cependant, proportionnel au résultat.

Traits : Nihiliste – Trompeur – Tenu à sa parole / Doit dire la vérité – En nécessité d’attention – Panique à l’idée de disparaître / Obsession pour sa propre existence – Moralité aliène – Complexe de Dieu

Note particulière : La matérialité de son enveloppe physique est proportionnelle à la foi qu’on lui accorde.

Historique


« Ça existe ! »

C’est dans cette colère vociférée que je suis né. Ce sont ces mots, ce déni de votre réalité, qui m’accueillit ici-bas. S’en suivirent des sanglots, d’autres éclats de voix, le bruit sec d’une paume qui entrechoque un visage à peine plus grand.

« Il est temps que tu redescendes sur terre, t’as passé l’âge de croire à ces sottises !
...-prenez rien…
Lucy, on est en guerre ! Si tu crois que des fées vont nous sauver, il va falloir que tu grandisses petite sotte ! »

Une porte qui claque et la grande silhouette disparaît. J’étais là, simple trace de buée au carreau de la fenêtre. Dehors un clocher sonnait pour donner l’heure aux habitants. Les rues de Londres étaient désertes, il faisait nuit ; tout était calme et froid dehors. Pourtant devant moi, ce petit d’humain avait le visage rouge et humide, sa joue semblait le brûler et de ses yeux tombaient une pluie minuscule mais interminable. J’étais là, mais à ce moment, ce corps ne faisait pas attention à moi. Et pourtant.

« Je sais que vous êtes là, quelque part, que vous veillez sur moi. Vous avez sûrement beaucoup à faire en ce moment… Mais s’il-vous-plaît, je veux juste ne plus avoir mal, qu’on me protège… S’il-vous-plaît. »

L’enfant – j’ai compris bien plus tard que c’en était un – serrait un ours en peluche, comme s’il lui parlait. Cette chose inanimée, amas discipliné de tissus, ne pouvait pas l’entendre, encore moins l’aider. Moi si. Je ne savais pas exactement comment, à cette époque. C’est comme si je l’avais toujours fait. Comme vous, lorsque vous respirez. Je n’avais pas à y penser que déjà le destin avait fait un pas de côté. J’avais l’impression de le ressentir pour la première fois, après une éternité à le faire mécaniquement.

La buée s’évapora de la fenêtre, l’humain tomba dans le sommeil. C’est là que mon premier souvenir s’arrête. Le lendemain, la ville fut bombardée. L’appartement fut frappé de plein fouet. Je me souviens vaguement avoir été là, l’espace d’un instant. Au milieu des cendres et de la poussière, entre les flammes et les débris. Je me souviens de ce lit intact, protégé par la conjonction improbable de vieilles poutres encore solides. Je me souviens qu’on a croisé nos regards. Je me souviens de ses yeux bleus, complètement figés. Je me souviens des miens, deux perles de verres dorées, dérobées à cet ours, désormais enseveli.




Son récit était accompagné de la mélodie des instruments médicaux qui l’entouraient. Un tintement régulier qui conférait à l’ambiance un caractère paradoxalement rassurant. Allongée dans son lit, son interlocutrice ne pouvait qu’à peine entre-ouvrir les yeux. Mais elle se satisfaisait du peu qu’elle pouvait voir, de cet étranger vêtu de noir, assis les jambes croisées à ses côtés. Elle ne voyait pas plus haut que ses lèvres, le reste de son visage lui paraissait flou, presque brumeux. Elle blâmait l’âge. Elle n’avait fait aucune remarque à propos de cette cigarette allumée – c’était pourtant clairement interdit. Elle en souriait même, c’est comme ça qu’elle se l’imaginait.

« Vous, les humains, avez une obsession fascinante pour déporter vos volontés à autrui. Que ce soit à vos proches, à des inconnus, à vos dieux ou même à ce que vous reléguez avec mépris au rang de superstition. Vous avez donné à ce que je représente de nombreuses formes, vous m’avez associé de nombreux mythes. Vous avez rejeté de nombreuses fois vos piètres excuses d’échecs sur moi, vous m’avez utilisé comme échappatoire, comme horizon inaccessible vous permettant de supporter votre banalité. J’ai été cette fontaine à Rome, par ces jours de fortes chaleurs, avec évaporation et écume comme seul apparat, d’une nudité de marbre lorsque je m’offrais à vous. Où contre un mince disque de métal vous vous mettiez à rêver monts et merveilles. Vous n’avez aucun sens de la mesure. »

Sa cigarette allait et venait entre ses doigts, jamais à ses lèvres. Qu’importe, tant qu’elle se consumait.

« Qu’importe, j’ai exaucé tout ce qui le valait. Pour rien. Ou si peu. Vous n’avez pas de reconnaissance. Chaque réalité que je refaçonnais, chaque coup de chance que je vous accordais finissait oublié – ou pire ! Vous vous l’attribuiez. »

La lumière clignota, laissant un instant les ténèbres envahir les lieux.

« Un jour, un touriste ambitieux changea les choses. C’était la première fois que je voyais quelqu’un se séparer d’un papier vert pour mes services. Cela brillait moins que mon tas d’or et de cuivre. Son souhait était abstrait, rien de ce que j’avais déjà rencontré. Il voulait une fortune, comme les autres, mais il voulait une fortune irréelle. Je revins avec lui sur sa terre natale, ce que vous appelez New York. »

Elle crut voir un sourire se dessiner sur ses lèvres exsangues.

« Ce fut une période enrichissante, si je peux me permettre. C’est là-bas que j’ai pris forme – vraiment forme. Vous m’avez donné une consistance, vous me vénériez, vous étiez à mes pieds. Je pouvais me promener parmi vous, je revêtais ce que vous appeliez un costume. J’avais un visage ; un visage complet ! Je n’avais qu’à cacher le haut de mon être enfumé sous un couvre-chef, avec quelques accessoires vous n’y voyiez que du feu. La seule chose que vous m’infligiez, c’était de devoir porter des gants, hélas seul moyen de voir ces extrémités. Pour vous, j’étais La Main Invisible. »

Elle devinait qu’il regardait présentement ses propres doigts, dont les ongles longs et noires ne passaient pas inaperçus. Ses phalanges craquèrent et l’histoire continua.

« J’apprécie vos choix de noms parfois. Lundi noir, c’est mon esthétique – je crois. Oh, non, ne vous méprenez pas, je ne m’en attribue pas le seul mérite – vous avez énormément travaillé à cette réalisation dantesque. J’ai simplement apporté mon aide à orienter le chaos, à canaliser l’incontrôlable. J’ai exaucé une poignée de vœux – des dizaines de vies fortunées et puissantes contre des milliers de sacrifiés. Les conditions étaient claires, votre volonté s’y est alignée – je n’ai même pas eu à… enjoliver. Sincèrement, vous m’avez impressionné. »

« Mais cela ne saurait suffire. Ça n’est pas qu’un concept... Ça n’est pas qu’un conte, n’est-ce pas ? »

La silhouette expira, de sa bouche sorti une fumée sombre qui semblait briller de milliers de paillettes dorées. La vieille femme sourit à son tour.

« Encore une fois, je n’ai pas eu la gloire que je méritais. C’est étrange à définir mais ça… m’écœure ? J’ai parfois l’impression que je fais ça depuis la nuit des temps, alors pourquoi ça m’a pris à ce moment ? J’ai vacillé, j’ai renié mon piédestal impersonnel pour chercher autre chose. Par fortune, vous humains avaient encore plus besoin de rêves à ce moment. Alors j’ai été vous chercher, un à un, vous ai offert mes talents. »

La mélodie clinique offrait maintenant quelques irrégularités, la patiente semblait frissonner légèrement. Un claquement de doigts fit tomber la cigarette au sol, mais la musique reprit joyeusement.

« Je pourrais sans doute m’attarder sur ça des heures durant dans d’autres circonstances, mais tout de suite, j’ai l’impression que mes souvenirs sont… vaporeux. Je n’ai jamais trouvé d’équilibre. Je vacillait entre vos désirs individuels, forts, primordiaux, mais trop dispersés, dépareillés et vos cultes modernes, grandioses quoiqu’immatériels. »

Sa posture changea, quittant sa chaise pour venir se pencher au chevet de sa seule spectatrice.

« Et aujourd’hui me revoilà, à conter ma vie pour qui le veux, dans un petit hôpital de banlieue.
Ce n’était pas ce que je t’ai demandé, tu le sais.
En effet, je le sais. »

Il y eu presque un silence à ce moment. Seuls les battements de cœur synthétiques résonnaient encore. Elle pouvait maintenant voir clairement son visage. Elle porta sa main le long de sa joue à la couleur cendre. Son contact était froid – glacial même. Au bord de ses yeux dorés elle remarquait quelque chose qui brillait sous les néons blancs. Sûrement de la poussière de fée.



« J’aimerais apprendre à te connaître, même si cela doit être la dernière fois qu’on se voit. »



Elle l’avait formulé clairement à son arrivée. Elle savait depuis le début ce qui allait se passer ; elle le connaissait. La réalisation le marqua.

« Je… Je crois que je souhaite exister, être plus que ça. Plus que Ça. »

Elle murmura un remerciement inaudible. Sa main retomba sur son torse dans un geste épuisé. Un bruit continu, comme une note tenue, s’initia.

« Bonne nuit, Lucy. »

Des lumières rouges se mettaient à clignoter erratiquement. Un appel à l’aide que personne n’entendrait car déjà tous s’affairait pour une autre sirène. L’alarme incendie s’était déclenchée – quelle coïncidence, personne ne pourra la sauver.

Alors que Ça sortait de la pièce, il sentait comme tout un morceau de son être partir – en fumée ?
Il cherchait ce qu’il avait à faire là.

L’instant suivant, il s’était évaporé.

Revenir en haut Aller en bas
Message Ça, qui exauce les souhaits. Empty
Sam 11 Avr - 16:02

Admin
Points : 0
Messages : 491
le narrateur

le narrateur
Il reste quelques petites choses à décider pour l'article du bestiaire, mais ce qu'on a convenu ensemble me convient pour le moment.

C'est Ça.
Revenir en haut Aller en bas

Ça, qui exauce les souhaits.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Hidden Dawn, Rising Star :: La paperasse :: Registre :: Présentations validées-