Langues parlées :️ L'albanais, langue maternelle.
️ Les langues sombres, acquise en pactisant avec un démon.
️ Le turc, par sa grand-mère.
️ Anglais et russe, apprit lors de ces études.
️ Elle maitrise également la langue des signes albanaises et anglaises.
Mani avec aisance l'italien et le grec, pays voisins mais ne les parle pas couramment.
(
Elle envisage d'apprendre le chinois, langue devenu presque essentiel pour les métiers liés au commerce.)
Habiletés :⋄ Ambidextre et très douée de ces doigts elle apprends facilement les gestes manuelles, que ce soit de la mécanique ou du dessin.
Elle participe d'ailleurs a des concours (non officiel, organisé par des fans pour des fans) de tricks réalisés avec un voir deux couteaux papillons. Généralement elle se classe dans les cinq premiers.
⋄ Négociatrice hors-pair, elle en a d'ailleurs fait son métier dans le commerce a l'international (même si de base elle souhaitait travailler dans la négociation pour la police, elle n'a malheureusement pas réussi l'examen et n'a jamais réessayer - comme le permis de conduire).
⋄ Forte en mathématique.
⋄ En plus de pouvoir comprendre les langues obscures et d'être immunisée face aux divers formes de contrôle mental, elle est capable de voir dans un noir partiel ou total et de résister aux poisons.
Qualités prédominantes : Elle s'écoute beaucoup et se fait confiance - Analyse rapidement, capable de s'adapter " se modeler" comme elle le dit si bien, à divers situation - Méthodique et minutieuse - Ouverte d'esprit
- un sourire a croquer Failles notables : Incapable de prendre de simples décisions (
Ice tea ou
Coca ?) - Superstitieuse - Faible face aux beaux garçons. Eh oui, même si Cyan jouera le pokerface (ou du moins réussira a minimiser son envie de minauder comme une collégienne), elle fait partie de ces femmes sensibles au charme de bel apollon. A contrario elle jalouse les belles femmes (mais refuse de l'admettre). - Émotive et susceptible, elle est le genre de personne a se laisser consumer par une rancœur, se faire des films facilement.
Note particulière : Son téléphone est rempli de PDF sur divers façon de pratiquer les arts occultes.
Elle envisage de créer un
google traduction payant des langues obscures mais le projet n'est qu'au stade de concept.
- Nerys ! Nerys !Ce vieux perroquet n'avait toujours pas sorti ce prénom de son vocabulaire...
Cyan soupira en s'approchant du perchoir afin d'y changer l'eau, elle évita soigneusement les yeux du piaf de peur d'y voir se refléter quelques gouttelettes de l'âme de sa défunte sœur jumelle. Le volatile était dans la famille depuis longtemps mais il avait eu un coup de cœur pour Nerys et il lui arrivait, entre deux roucoulements de scander ce prénom...
Il y a dix-sept ans, elles en avaient seize et, bien que fusionnelles, elles ne se ressemblaient en rien. C'était un amour passionnel qui dérapé de façon explosive assez fréquemment pour des broutilles. Leur père était un militaire et leur mère une femme au foyer qui prenait grand soin de leur potager.
Leurs grands-mères avaient un look similaire à la casi totalité des vieilles femmes d'Albanie ; un foulard sur la tête, les dents fracassées remplacés par de l'or (dents qu'elles ont légués à Cyan il y a huit et quatre ans et qui, mine de rien, ont rapportés 2500 euros) ainsi que divers tatouages sur le visage. Concrètement elles se disaient croyantes en un Dieu unique mais se protégeaient non pas en suivant le commandement du Seigneur mais en respectant a la lettre les traditions régionales. Gamine, Cyan se souvient très bien des - pseudo - séances de voyances que ces grands-mères réalisés avec des ''professionnels'' ainsi que des recommandations, parfois loufoque tel que de ne jamais poser un sac parterre pour ne pas attirer la pauvreté (et vous auriez dû voir les scènes qu'elles faisaient si elles en voyaient un parterre !). Contrairement à sa jumelle, Cyan était très réceptive aux séances de spiritisme et vieilles traditions superstitieuses. Elle a passée la majeure partie de son enfance en leur compagnie, tandis que Nerys préférait de loin les randonnées et parties de football avec son père.
Ce n'est que très tardivement que Cyan compris que ces parents ne c'était pas mariés par amour. Cela la choquait toujours car, même dans ses plus lointains souvenirs ils s'entendaient à merveille, tout autant que les deux grands-mères, qui étaient amies d'enfances et avaient fini par marier leurs enfants...
Souvent, elle repensait à ce jour où elle avait fait la rencontre de l'arbre-démoniaque.
Cyan était allée dans le fameux parc national de
Bredhi Hotovesoisine pour y choisir un arbre afin d'enterrer, au plus proche de ces racines : un objet bleu, neuf, vieux et emprunté mais également toutes ses craintes et angoisses en se mutilant, pleurant, hurlant, maudissant le ciel concernant la mort de sa jumelle. Elle avait choisi un arbre qui ressemblait beaucoup a un mancenillier puis creusa a mains nues, la terre mouillée étant plus facile a manipuler. Elle qui avait toujours détesté s'asseoir à même l'herbe, le sable ou ramasser les déchets présents dans l'évier, la voilà un vendredi treize octobre a ravager la terre du Seigneur, y ensevelir la tradition d'une jeune mariée - qui ne pourra jamais l'être - mais également forcer les racines d'un arbre a avaler son amertume, son mécontentement pour que le sol puisse le réexpédier aux Cieux. N'y chercher rien de logique dans les agissements d'une adolescente triste et affligée.
La créature magique prit cela pour un sacrifice et laissa ces spores atteindre la jeune adolescente endeuillée. Il aimait entendre les mauvaises paroles, surtout celles blasphématoires qui le chatouillait jusque dans sa sève. Calculateur et patient il ne dit mot a la jeune fille, se contentant de sonder son esprit et de laisser le temps la ramener à lui.
Sans le savoir, elle venait d'acquérir de nouvelles facultés. Avec le recule, c'est vrai qu'un frisson violent l'avait parcouru de haut en bas et qu'en relevant les yeux, elle ressentait quelque chose de changeait dans l'horizon mais également au fond d'elle,
comme si les racines de cet arbre avaient vraiment avalés son fardeau.
Ça se passa progressivement, au début elle perdait facilement la notion du temps
comme si elle était figée et que le temps continuait a s'écouler. Son horloge biologique était déréglée, ayant une faim d'ogre à l'heure du buffle. Ses règles avaient (et ont toujours) une texture épaisse, s'écoulant difficilement (et oui, c'est désagréable) en relâchant une odeur rappelant les fruits éventrés d'un ginkgo biloba. Elle avait l'impression que ses dents se déchaussées.
Ses rêves étaient calmes et longs, très long
comme si elle se trouvait dans le néant et à chaque réveil elle avait l'impression d'avoir subi ces quatre, cinq, six heures de sommeil. Ses veines étaient en feu puis se fut au tour de ses yeux, c'était une sensation douloureuse mais plus proche de la gêne que de la torture.
Les animaux la fuyait comme la peste, seul Bulut, le perroquet familial, toléré sa présence.
Puis, cette odeur de fruit pourri qui ne quittait pas ses narines !
Étant très forte pour spéculer, émettre des hypothèses, elle était vite arrivée a la conclusion de ne pas en parler aux membres de sa famille. Même si le ressenti était physique, la brunette sentait que ça papillonnait dans son être, que quelque chose allait naitre. Que c'était secret.
Elle parla seulement de ses problèmes d'yeux a ses parents qui de toute façon n'aurait pas mit plus de temps a s'en rendre compte. L'ophtalmo lui prescrit des gouttes (qu'elle remplacera trois ans plus tard par des gouttes magiques) et épilogua sur la sensationnelle réactivité de sa pupille et pleins d'autres termes qu'aucun Hoxha présent dans la pièce n'avaient assimilés ; le principal était que l'adolescente aille bien.
Bientôt, cela ferait un an que Cyan était parti enterrer son deuil à
Bredhi Hotovesoisine. Elle savait que tout était parti de là mais, étant plus prévoyante que curieuse la jeune fille avait décidée d'évoluer en autodidacte. La majorité des créatures qu'elle souhaitait approcher la fuyait.
Résolue, elle alla donc le treize octobre allumé un encens près des racines de l'arbre. C'était une journée banale et en balayant des yeux le paysage, elle constatait toujours tristement ces papillons se transformant en fée, les murmures portaient par le vent puis ces humains qui continuaient leur route sans avoir la chance, comme elle, de pouvoir être "touché" par cette grâce, qui embellirait les Hommes faibles et étaient capables de sévir les pervers. Triste monde qu'elle était heureuse d'avoir quitté.
En faisant ces recherches elle c'était naturellement tournée vers les mythes mais également les religions, un passage de la Bible, l'Ézéchiel 8:3, l'avait beaucoup marqué car il était très similaire à son ressenti a son lien entre elle et l'arbre :
Il étendit une forme de main, et me saisit par les cheveux de la tête. L'esprit m'enleva entre la terre et le ciel, et me transporta, dans des visions divines, à Jérusalem, à l'entrée de la porte intérieure, du côté du septentrion, où était l'idole de la jalousie, qui excite la jalousie de l'Eternel.
En déglutissant, elle posa les genoux à terre et alluma l'encens confectionnait par ses soins.
Comme si elle était face a Bulut, Cyan était mal à l'aise face a l'arbre qui lui rappelait sa bessonne.
Un crapaud coassa.
Il était assez facile de reconnaitre ceux ayant l'aptitude de voir la même réalité qu'elle. Cyan les abordait sans sourciller, la majorité feignait l'ignorance ; en découvrant les sectes et les sanctuaires elle comprit pourquoi... Le concept n'avait rien de nouveau, les religions et sociétés secrètes du monde contemporain avait les mêmes fondements, cela ne l'étonna même pas que l'humain mette son grain de sel ici aussi.
Étant assez indépendante de base, elle avait du mal a accorder du crédit facilement au rassemblement d'humains se considérant a bonne école, comme dit l'expression. Elle visita son premier sanctuaire sous l'invitation et l'escorte de chevaliers. Ils avaient besoin de son aide pour comprendre une créature de l'ombre situé en Italie ; créature qui finit au sanctuaire de Fort-Loin.
Elle qui de base n'avait jamais aimée le concept des zoos... Les arguments comme la préservation d'espèce ou offrir des lieux viables n'étaient pas recevables de son point de vue.
La sélection naturelle était son credo.
Et la voilà donc, la trentaine, membre officielle de l'étoile du soir depuis peu. Il fallait reconnaître qu'elle en avait apprit plus en quelque mois au sein de l'ordre plutôt qu'en dix-sept ans d'autonomie.
En buvant bruyamment une petite bouteille d'eau pétillante, elle regardait à travers le hublot ses derniers instant au Congo. Cyan aimait son métier car cela lui permettait de voyager à travers le globe mais également de se renouveler quotidiennement, pour vous donner un exemple : un avocat ne défendra pas un prévenu accusé de vol de la même manière qu'un violeur. Et bien elle ne négocié pas la mise en marché ainsi que le prix d'un médicament de la même façon qu'un jean de marque ou un tampon hygiénique.
Cyan avait un train de vie similaire aux Voyageurs, sauf que sa seul maison était une valise à roulette de vêtement, Bulut dans l'autre main, un sac à dos contenant un parapluie, ses trois pairs de sandales d'été du moment (car elle se lassait vite) ainsi que ses documents puis un sac à bandoulière pour les papiers du quotidien, la CB, son téléphone et chargeur.
Elle élisait domicile dans des hôtels et trouvait cela fort plaisant : on lui faisait son ménage, le repas, la lessive.
Après deux BTS obtenus en langues étrangères et négociation, elle passa le concours de la fonction publique. Son plan était tout tracé : à vingt-cinq ans elle finissait ses études en, à vingt-six elle devenait policière municipal puis à trente ans, elle pourrait postuler pour être
négociatrice dans les unités spécialisésGros flop dont elle eut du mal a se remettre.
Cyan donna sa démission sans hésiter, elle avait déjà prévu son plan B en cas d'échec et distribuer des amendes n'en faisait pas parti.
Ni une ni deux, elle fit ses valises (sans omettre d'emporter un peu de terre de l'arbre-démoniaque dissimuler à l'intérieur de ses bracelets épais et de style oriental) et s'envola pour l'Angleterre.