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Boire et déboire

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Jeu 9 Juil - 18:30

Points : 0
Messages : 71
Habitation permanente : Living Mirage, Old Fyre, et entre les deux.
Occupation : Chercheur en tout.
Nour Alizadeh

Nour Alizadeh
Les lumières brillent, s'affolent, les voix tonnent et les verres s'entrechoquent. Le plancher glisse et craque, la musique emplit tout, il n'y a plus de vide, plus de calme, plus le moindre recoin qui n'est pas comblé par la rumeur de la fête. C'est comme ça que Nour l'aime, son monde : rempli de gens. Rempli de choses, de vacarme, d'alcool et de rires, et de grands éclats de joie quand il reconnaît une tête embusquée derrière un masque cocasse : c'est que ça arrive trop peu, trop rarement, et même si le discours a pu faire grincer des dents et rire jaune parmi la poignée de vétérans qui porte encore beau ses galons de survivant des crasses antérieures, on est bien trop content d'être là pour vraiment faire grise mine.

Depuis un moment déjà, Nour a papillonné d'un groupe à l'autre, parlant fort, parlant beaucoup, à grands renforts de claques dans les épaules et de toasts cérémonieux. Pas un instant sans croiser une connaissance, sans trinquer, et déjà le roulis qui tangue sous ses pieds n'a plus rien à voir avec la houle calme qui soulève l'étrave du navire à travers les vagues paisibles. Il a dansé un peu, avec ses grâces de vieillard encore vert et prompt à lever le genou aussi gaiement que le coude, avant de s'en retourner à ses sociabilités alcoolisées qui n'ont certainement pas fait fi des douceurs offertes de bonne grâce sur le pont du bateau.

L'alcool lui monte gentiment à la tête et il flotte un peu dans son brouillard de lumière et de paroles, autant que dans la veste de costume qu'il sort pour les grandes occasions, la même depuis trente ans et qu'il n'a jamais le temps d'user. Seule concession à l'élégance, pour tout dire, et il a déjà retroussé les manches sur ses avants bras noueux, parce qu'il ne semble pas pouvoir paraître autre chose que vaguement débraillé en toute circonstance. Voilà qu'il échoue de nouveau de l'autre côté du bar, projeté de connaissance en connaissance comme une boule de billard au trajet erratique.

Alors qu'on lui remplit diligemment son verre, il profite d'un instant de calme et remplit ses oreilles du brouhaha des conversations. Il ne peut s'empêcher de sourire tout seul, vieil idiot sentimental qu'il est, et de prendre un instant pour regarder la liqueur vermeille qui stagne au fond d'une coupe. La jeunesse rit et danse, il a entrevu Victoria et sa ribambelle, d'autres fêtards qui s'éclipsent dans un recoin plus paisible, tout est à sa place. Il garde son verre en main un instant, et s'indulge un instant, un tout petit instant pour adresser une pensée à ceux qui ne sont plus là : c'est ça, de vivre avec tout un cimetière au fond du coeur et même si les agapes ont déjà eu lieu en l'honneur des compagnons et des compagnes tombées, il y en a toujours qui ont droit à une attention spéciale de sa part.

Pierrot aurait détesté cette fête, il le sait. A travers les yeux à demi clos, Nour l'imagine, avec son mutisme taciturne et ses sourires rentrés. Il sait que Pierrot serait allé passer la soirée quelque part sur le pont, à la fraîche, là où il y a moins de bruit et de monde, et qu'il aurait gardé sa sobriété habituelle en fumant des cigarettes à la chaîne et en profitant de l'ambiance à sa façon, dans son coin.

Comme pour rendre hommage à son vieil ami tombé trop tôt, Nour s'extrait de la foule pour aller prendre l'air et se retrouve à l'extérieur, bagarrant un peu pour tirer une cigarette de sa veste et l'allumer d'une seule main en tenant son verre dans un équilibre précaire. Il s'échine un instant, tire quelques bouffées, et au moment où la flamme retombe, une secousse lui fait perdre l'équilibre et le fait valser à droite et à gauche comme un pantin désarticulé. Lui qui voulait prendre un moment de calme, voilà que ça secoue, et ça secoue bien. Il se rétablit de justesse, asperge ses chaussures de vin rouge et peste tout ce qu'il peut en pataugeant dans le moût qui colle sous ses semelles.

- Merde, lâche-il, le capitaine a levé le coude, lui aussi ?

Il se reprend, puis s'excuse auprès de la jeune femme qu'il a un peu bousculée au passage. Après un instant, il relève son masque et lui fait un chaleureux sourire, tout en s'accrochant encore là où il le peut, parce que la houle a l'air de forcir avec hargne le long de la coque.

- Voilà une tête inconnue, je ne crois pas avoir le plaisir de vous rencontrer.


Les politesses en restent là. Des soubresauts soulèvent encore le navire, on peste et on glapit ça et là dans quelques fracas de verre brisés, et puis soudain la lumière s'éteint. Nour a beau être tout en liesse et vaguement ivre, on ne tarit pas aussi aisément trente ans de réflexes bien rodés et le devoir se fraie encore un chemin à travers les vapeurs éthylique et la brume d'allégresse qui lui embue l'entendement. Le pressentiment d'un pépin se faufile, glacial.

- Ben voilà autre chose, commente-il avec un calme étonnant, alors que quelque part du côté de sa bouche, le point rougeoyant de sa cigarette grésille et s'éteint.
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Mar 14 Juil - 16:42

★★★★
Points : 50
Messages : 94
Age : 27
Habitation permanente : Old Fyre
Occupation : Médecin
Ollie Blue

Ollie Blue
Victoria était partie chercher des verres, et elle n’était jamais revenue, et si c’était le cas, Ollie s’était déjà éclipsée pour fumer. Visiblement, des fêtards appuyés contre le bar étaient parvenus à accaparer son attention et la lancer dans un de ces palabres que l’on ne souhaite interrompre pour rien au monde. Bien décidée à ne pas rester plantée là, à attendre un retour, pleine d’espoir et d’impatience, bref, ne voulant pas jouer les potiches, Olivia se dirigea vers la baie vitrée et retrouva le calme et l’air frais qu’elle avait quitté moins d’une heure plus tôt.

Elle en inspira une grande goulée, fermant les yeux, puis alla s’adosser au bastingage pour allumer une cigarette. Quoi de plus absurde que d’enfumer ses poumons alors que les embruns lui offrent une telle perfection oxygénée ? Elle se posa vaguement la question, décidant qu’elle s’en foutait royalement et inspirant une nouvelle bouffée.

Du coin de l’œil, elle vit apparaître un homme un peu débraillé, cheveux mi-longs en bataille, barbe dont il est impossible de dire si elle est ou non entretenue, mince, à la peau usée, les manches relevées sur des bras fins et noueux. Elle ne le connaissait pas, et en soit, elle se fichait un peu de savoir qui il était. Elle était perdue dans ses pensées, elle divaguait, tentant d’apercevoir Victoria à travers les fenêtres tout en se concentrant pour ne pas avoir l’air de la chercher. Il était hors de question que la fausse policière se rende compte de l’effet exact qu’elle produisait : Olivia n’était pas aveugle, elle voyait bien les regards carnassiers que la jeune femme lui adressait et elle comprenait parfaitement qu’elle n’attendait qu’un signe pour faire d’elle sa chose, ou quelque chose dans ce goût-là. Elle pouvait certes succomber, mais ne jamais baisser sa garde.

Il fallut que le bateau se mette à tanguer dangereusement pour qu’elle réussisse à s’extirper des méandres de ses réflexions. Perdant à moitié l’équilibre, elle manqua de se tordre méchamment la cheville mais se rattrapa de justesse. Trois secondes plus tard, et le cinquantenaire non loin d’elle, qui la bouscula en tanguant autant que le bateau, l’aurait faite tomber et se serait écroulé sur elle. Il pesta contre le capitaine de leur embarcation puis, reprenant contenance, s’excusa auprès d’elle.

- Il n’y a pas de soucis. On a tous bu un verre, et avec de tels mouvements, même une personne sobre ne pourrait tenir sur ses jambes…

Elle chercha à voir ce qui avait pu causer tant de roulis, mais mis à part les lumières du bateau, il lui était impossible de distinguer quoi que ce soit et elle était dans l’incapacité totale de percevoir l’état de la mer. Mais l’agitation ne cessa pas pour autant, et elle s’accrochait autant à sa nouvelle rencontre qu’aux garde-fous.

- Non, nous ne nous sommes jamais rencontrés. Olivia, enchantée.

Elle n’eut pas le temps d’espérer une réponse que l’oscillation du vaisseau repris de plus belle, l’obligeant à raffermir ses prises. Elle pouvait entendre le fracas des verres brisés et des cris à l’intérieur, où un véritable carnage devait avoir eu lieu : entre les invitées perchées sur des chaussures aux talons plus que casse-gueule, les robes trop longues qui entravaient les mouvements et les morceaux de verres cassés répandus sur le sol, les coups échangés alors que l’on cherche à s’accrocher à quelque chose, Olivia pensait déjà aux premiers soins qu’elle irait prodiguer une fois que tout cela se serait calmé. Et elle savait parfaitement qu’au vu du monde présent, les trousses de secours dispersées un peu partout ne suffiraient pas. Et que tout ces gens, normalement de preux chevaliers combattants des créatures qu’elle aurait pensé sorties de son imagination quelques mois auparavant risquaient forts de voir leurs capacités sur le champ de bataille largement diminuées. Et cette pensée lui faisait froid dans le dos.

Quand les sources de lumières se coupèrent simultanément, un silence glacial inonda ses oreilles. Plus personne ne parlait, la musique avait cessé son voyage dans les airs, on ne voyait pas à plus de deux mètres devant soi. Et ça ne présageait rien de bon. Le bateau ne cessa pas de tanguer pour autant alors, histoire de préserver ses fonctions et tout en priant pour que rien ne se soit éclaté sur le sol glissant du pont, Ollie se laissa tomber et, voulant d’abord simplement ôter ses escarpins, elle décida plutôt d’en casser les talons. Une chaussure plus ou moins plate sera beaucoup plus praticable dans ces circonstances que des escarpins. Une fois cette opération délicate effectuée, elle se redressa et, dans le noir complet, s’adressa à l’homme à côté d’elle, dont le calme olympien la rassurait à peu près autant qu’il l’inquiétait. Il avait cette même voix qu’elle entendait prendre à l’hôpital, lorsqu’un cas particulièrement inquiétant se présentait. Et ça n’augurait rien de bon, rien du tout. Cherchant l’apaisement, elle demanda tout de même :

- Ce n’est peut-être qu’une panne générale ? Des générateurs de secours devraient prendre le relais…

Et, aussitôt, ses instincts reprirent le dessus :

- Vous ne vous êtes pas blessé ? Tout va bien ?

La jeune femme l’espérait presque, car soigner quelqu’un dans de telles conditions lui demanderait tellement d’ingéniosité et de concentration que cela éloignerait les inquiétudes qui se formaient dans son esprit.
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Mer 15 Juil - 15:59

Points : 0
Messages : 71
Habitation permanente : Living Mirage, Old Fyre, et entre les deux.
Occupation : Chercheur en tout.
Nour Alizadeh

Nour Alizadeh
Pour toute réponse, c'est d'abord un claquement de langue, sec, péremptoire, qui manifeste bien assez clairement la désapprobation de Nour devant la situation.

- Mh, pas sûr. Il y a toujours des lumières de secours en cas de panne, et ça serait quand même sacrément pas pratique que tous les générateurs soient tombés en panne en même temps. Pour le moment, c'est une vraie purée de poix et je ne vois strictement rien à l'intérieur, même pas les issues de secours.


C'est étrange à quel point on arrive à sortir la tête de la bassine de vin quand on est confronté à quelque chose qui peut représenter un danger immédiat. Nour a toujours eu tendance à lever le coude quand il en a l'occasion, mais les nécessités de la survie depuis trente ans lui ont aussi enseigné à se dégriser aussi vite que possible, quitte à marauder dans un état grisâtre de semi-ivresse glaciale quand il faut soudain passer de l'humeur festive à celle de la vigilance la plus cruciale.

- Pas d'inquiétude,
répond-il ensuite. Je n'ai pas vraiment le pied marin mais il en faut beaucoup pour me faire lâcher prise.

Et de fait, alors que la houle se calme, il relâche doucement sa main qui s'est instinctivement crispée sur le bastingage, puis fouille ses poches à l'aveuglette pour trouver son briquet. La flamme toute petiote et frêle n'éclaire pas grand chose, à vrai dire, comme si les ténèbres ont soudain une opacité supplémentaire qui ne doit rien à l'absolue noirceur des eaux nocturnes : les étoiles semblent loin, si loin, et elles brillent encore si faiblement avant le lever de la lune.

- Tout va bien de votre côté ?
S'enquiert-il en protégeant la flamme de son briquet de la paume de sa main.

Tout en parlant, la lueur dansante projette des ombres insondables sur les traits de son visage qui prend soudain vingt ans de plus. On voit distinctement le regard chercher à percer les ténèbres, et la méfiance qui s'accumule avec une bonne dose de vigilance.
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Dim 2 Aoû - 20:36

★★★★
Points : 50
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Age : 27
Habitation permanente : Old Fyre
Occupation : Médecin
Ollie Blue

Ollie Blue
Elle pouvait sentir la tension dans sa voix, et ça ne la rassurait pas vraiment. La jeune femme devait se rendre à l’évidence : il ne s’agissait pas d’un simple problème électrique. Sa première pensée fut qu’elle ne savait pas se battre, la seconde que l’homme à côté d’elle semblait passablement éméché avant que le bateau ne se mette à tanguer. Et soudain, elle aurait souhaité ne jamais quitter Victoria, qui lui semblait indestructible.

Il alluma un briquet, la flamme vacillante n’éclairant pas grand-chose d’autre que son visage, aux trait soudainement plus tirés mais au regard beaucoup plus vif. Cet éclat rasséréna quelque peu la jeune femme, mais pas assez pour qu’elle recouvre entièrement son calme. Alors, comme elle le faisait à chaque fois qu’elle se trouvait dans une situation compliquée, elle l’analysa.

La probabilité qu’une panne soit la cause de ce bordel monstrueux était à écarter, c’était donc probablement d’origine criminelle. Impossible de voir quoi que ce soit à l’intérieur, elle ne pouvait aider personne sans y voir plus loin que le bout de ses chaussures. Elle ne savait pas se battre, il lui restait à espérer que cet homme pourrait pallier ce manque criant de compétences. Olivia inspira longuement face à cette évaluation qui était plutôt déplaisante, voire carrément pessimiste.

- Oui, tout va bien. Dites-moi, heu… Monsieur, vous savez vous battre ? Parce qu’à ce niveau là je crains d’être un boulet plus qu’autre chose.

Elle se rendit compte qu’elle venait complètement de se dévaloriser et que s’il était intelligent, il la laisserait là. Elle le ralentirait et serait un élément à surveiller dans une situation déjà compliquée à gérer. Olivia tenta de rattraper la situation comme elle le pouvait, remerciant intérieurement la faiblesse de l’éclairage naturel qui empêchait l’autre de voir son désarroi.

- Mais sinon je suis très douée en garrots et en sutures. Donc je ne suis pas complètement un poids non plus… En espérant que je n’aie pas besoin de vous soigner évidemment !

Un rire nerveux s’échappa sournoisement de ses lèvres et elle eut envie de se coller deux baffes. Elle devait impérativement rester calme, céder à la panique était absolument hors de question. Elle voulait être urgentiste ? Parfait, c’était un test grandeur nature de ce qui l’attendait, elle devait gérer la situation avec maîtrise de soi, réflexion et assurance. Elle tenta de fixer son attention sur quelque chose, de se concentrer sur un objectif précis, ça l’aiderait à faire face. Alors elle se tourna vers l’homme à côté d’elle et prit la parole avec une voix plus confiante :

- Si effectivement on fait face à un gros problème, on va avoir besoin d’aide. Et de tous les chevaliers qui se trouvent là-dedans, déclara-t-elle en désignant les baies vitrées. Il me faut une lampe torche ou une source de lumière suffisamment puissante pour que je puisse entrer et aider les personnes qui ont besoin de soin.
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Mer 5 Aoû - 12:03

Points : 0
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Habitation permanente : Living Mirage, Old Fyre, et entre les deux.
Occupation : Chercheur en tout.
Nour Alizadeh

Nour Alizadeh
- Nour, complète machinalement le savant quand Olivia s'adresse de nouveau à lui avec une hésitation perceptible. Je n'ai malheureusement pas prévu de m'équiper correctement, mais si besoin, n'ayez crainte, il y a bien assez de chevaliers aguerris sur ce navire pour savoir se battre. A vous entendre, c'est la première situation de crise à laquelle vous êtes confrontée, mais il vaut mieux tard que jamais, mh ?

En comptait ceux qui sont suffisamment ivres et les autres, bien entendu. Il se tait un moment, ignore volontairement le propos bien peu flatteur de la doctoresse à son propre égard, et braque sur elle le regard perçant de ses vieux yeux très noirs.

- Très bien, on a toujours besoin de quelqu'un qui sait retaper deux ou trois blessés éventuels. On va aller faire le tour du pont pour voir si on a besoin de vous quelque part, ça vous va ? Gardez votre téléphone à portée de main, on ne sait jamais.

Nour fouille ses propres poches pour trouver le sien, qui n'est guère plus qu'une vieille brique vieille de quinze ans qui éclaire à peu près autant qu'une luciole anémique et découpe juste un petit carré verdâtre entre ses mains. Il se hâte d'écrire quelques messages pour s'assurer que tout va bien : à Victoria, bien évidemment, bien qu'il se doute qu'elle soit déjà assez sollicitée par ses camarades, et à quelques autres de ses collègues de confiance à qui il demande un état de la situation à l'endroit où ils se trouvent.

- Peut-être qu'on devrait rester à l'extérieur,
lance Nour en guettant l'absolue obscurité qui gît derrière les vitres. Il a l'air de faire étrangement noir là dedans, j'aime pas ça. Ici aussi, vous voyez ?

Il rallume son briquet qui vire et danse dans la brise marine, mais ne fait guère plus qu'un halo faiblard.

- C'est pas normal, ça. Vous allez avoir un mal fou à faire votre travail si vous n'y voyez rien du tout. Restons prudents, d'accord ?
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Jeu 13 Aoû - 16:19

★★★★
Points : 50
Messages : 94
Age : 27
Habitation permanente : Old Fyre
Occupation : Médecin
Ollie Blue

Ollie Blue
Elle enregistra le nom du chevalier, et acquiesça à sa remarque :

- Oui, c’est la première fois. De cette ampleur, du moins. Mais ça va aller maintenant, il fallait juste que je m’y fasse. On m’avait promis un paradis, pas une attaque surprise.

Elle tenait fermement son téléphone en main, la lampe torche allumée ne l’aidait pas beaucoup pour autant. Cette obscurité enveloppante lui rappelait le smog de Londres, un brouillard si épais et si nocif qu’il vous glace le sang, vous bloque presque la respiration et s’insinue partout où il le peut. C’était la chose qui se rapprochait le plus de la purée de pois autour d’eux, qui semblait même impacter la circulation de la lumière. D’une certaine manière, cette analogie lui faisait du bien : elle n’était pas sur un bateau perdu quelque part près d’une île magique en Océanie mais sur une embarcation voguant sur la Tamise en plein épisode météorologique.

- Je n’en sais rien… Ne pas y aller pourrait s’apparenter à de la mise en danger de la vie d’autrui. Mais on ne sait pas ce qu’il se passe là-dedans et il est fort probable que je ne sois d’aucune utilité à cause de cette fichue visibilité.

Elle marqua une pause le temps de réellement comprendre la portée de ce qu’elle venait de dire et puis, soudainement, elle prit conscience que le silence s’était fait à l’instant même de la panne, ou quoi que ce fut, et qu’il continuait depuis. Alors soit les gens dans la salle s’étaient tous mis à chuchoter, soit cette noirceur bouffait les sons autant que les photons. Un frisson lui parcourut l’échine à cette pensée.

- J’ai l’impression qu’entrer là-dedans est la pire chose à faire. Ce silence et cette brume ne me disent rien qui vaille… Et je suppose qu’il y a d’autres chevalier à l’extérieur, qu’on finira bien par trouver. En plus je veux avoir le plus de trousses de secours possibles avant d’essayer d’aider… Sans matériel mon champ d’action sera trop limité.

Elle désigna les baies vitrées un court instant, puis amorça sa marche vers l’escalier qui se trouvait à leur gauche.

- En général le plus grand nombre de trousses sont disposées près des canots de sauvetage. Je pense que c’est là qu’il faut aller.

Il n’était peut-être pas d’accord avec elle, mais tant qu’ils ne devaient pas se battre, c’était d’elle dont on avait probablement le plus besoin et elle devait s’équiper, c’était essentiel plus que nécessaire.
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Dim 23 Aoû - 17:05

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Habitation permanente : Living Mirage, Old Fyre, et entre les deux.
Occupation : Chercheur en tout.
Nour Alizadeh

Nour Alizadeh
Nour grimace, sans trop savoir si son expression est réellement perceptible par la jeune femme, parce qu'elle n'a vraiment rien de rassurant.

- C'est rare d'avoir l'un sans l'autre, marmonne-il en se rappelant de toutes les fois où les choses paradisiaques ont tourné au franc cauchemar.

Il écoute attentivement ce qu'elle a à dire, tout en haussant les épaules avec un sourire.

- Ce sont des chevaliers et des chevaleresses expérimentés, pour la plupart, là dedans. La bleusaille s'y fera bientôt du même et les collègues savent réagir quand il le faut mais je vous l'accorde : il faut se tenir prêt s'il y a des blessés ou des gens à secourir.


Une pause, puis il sourit encore.

- Content que vous ne soyez pas très encline à vous aventurer dans ce brouillard, ça ne me disait rien qui vaille, non plus. Allons chercher les trousses de secours, ça vaudra mieux, et pendant ce temps je vais prévenir les camarades de venir nous trouver si besoin.

L'exercice est plutôt malaisé, à cheminer sur le pont, presque à tâtons, sans pouvoir vraiment se fier à autre chose qu'à son ouïe et au toucher. Ils bousculent deux ou trois personnes, Nour se prend les pieds dans un cordage, mais ils atteignent les canots sans trop tarder.

- Dès que vous avez trouvé votre matériel, docteur, je veux pouvoir vérifier que les canots sont bien encore tous en état,
lance Nour, qui laisse parler sa méfiance naturelle et ses réflexes de vieux renard.

Si on cherche à décapiter l'Ordre, après tout, quoi de mieux que de tous les réunir dans un même bateau sans moyen de s'en sauver ? La magie déborde, ici, mais tous n'ont pas sur eux les objets, sorts et potions qui font marcher sur l'eau ou respirer dessous, et les pertes seraient énormes, en cas de naufrage. Alors, bon, better safe than sorry, comme on dit.
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