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Du sang dans l'écorce

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Lun 22 Juin - 5:09

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Lizbeth
Quel temps pourris il y avait aujourd'hui ! La pluie tombait à flot et le ciel était gris, sans promettre un éclaircissement pour le reste de la journée. Lizbeth se tenait la, assise par terre contre l'herbe, dépitée. Elle était allée se promener pour s'aérer un peu, mais la pluie lui était tombé soudainement dessus ! Elle n'avait pas prévus que les nuages tourneraient et qu'elle resterait ainsi bloqué sous un arbre à attendre que ça passe... Elle ne voulait pas être trempée et encore moins avoir les vêtements qui lui colleraient à la peau ! Déjà que le feuillage laissait quelques fois des grosses gouttes lui tomber sur le visage...
En soupirant, la jeune femme ramena ses jambes contre elle, les entourant de ses bras. La pluie n'était en somme pas désagréable, cela rafraîchissait l'air, mais elle aurait préféré se trouver à l'intérieur !

Mais dans ce doux son d'eau qui glissait sur les feuilles et tombaient contre la terre, Lizbeth entendit un bruit lourd et soudain. Comme si quelque chose d'imposant venait de s'écraser contre le sol. Ce son fit sursauter la jeune femme qui tourna la tête dans cette direction. Elle ne voyait d'abord rien. Que la pluie qui formait un rideau d'eau accompagnée d'une petite brume très légère. Comme si l'humidité au sol remontait vers le ciel.
Lizbeth se détacha de ses jambes, venant s'avancer légèrement sur le côté pour mieux observer, restant contre le sol. Elle plissa les yeux, croyant voir une forme sombre assez grande. Mais cela pouvait autant être un buisson qu'un tas de terre ou que sais-je. Mais cette chose bougea. Elle bougeait avec lenteur, comme si ça se traînait au sol.
Cela en donna des frissons à Lizbeth... Elle eût un petit mouvement de recul, son cœur se mettant alors à s'accélérer. Il y avait ce bruit aussi, comme un skrrrchhh skrrrchhh...

Les yeux de la jeune femme s'écarquillèrent lorsqu'elle vit que la forme bougeante devenait de plus en plus humanoïde, au fur et à mesure que ça se rapprochait d'elle ! Lizbeth recula à nouveau. Elle entrouvrit ses lèvres, sa respiration devenant saccadée. La chose arrivait finalement en dessous de l'arbre, n'étant alors plus sous la pluie. C'est à ce moment-là, que la jeune femme aperçu que ce qui l'avait effrayée, n'était autre qu'une Dryade ! Mais une dryade en piteux état ! Ses yeux s'écarquillèrent encore plus lorsqu'elle vit la créature lui tendre la main, désespérée... Elle venait de lever la tête, pleine de boue et mélangé à du sang séché au niveau bas du visage. Sa peau était de couleur verte et avait comme des ornements sur le corps marrons, comme si cela suivait ses veines. Des bouts d'écorces se trouvaient par-ci et là et elle avait des cheveux d'un vert foncé formant des dreadlocks. Il y avait dans sa tignasse comme des ornements argentés. Ses yeux.. Étaient magnifique même dans la terreur. D'un vert tout aussi profond, brillant...

« Aidez-m... »

La main de la dryade tomba alors sur le sol. Elle n'avait pas pus finir sa phrase que sa tête aussi se retrouva contre la terre et l'herbe.
Le silence. Lizbeth la regarda pendant quelques secondes, paniqués.
Que venait-il de se passer ? Il y avait une dryade, la, juste la ! Elle n'en avait jamais vu avant de ses propres yeux et encore moins une qui semblait être mourante ! La main tremblante, elle la posa contre l'épaule de la créature, venant la secouer très légèrement

« H-Hey.. ! »

Aucune réponse. Rien...
Il fallut alors une demi-seconde de plus à Lizbeth pour qu'elle percute. Elle ne POUVAIT pas la laisser la, agonisante contre le sol... Ce n'était juste pas possible ! Mais qu'allait-elle faire ? Elle n'y connaissait rien en médecine ou en herbe ou en quelque chose qui ferait que cette femme aille mieux !!
Paniqué, mais sur de vouloir apporter son aide, Lizbeth se rapprocha de la créature et mit un de ses bras sur ses épaules, pour pouvoir la porter. De sa main libre, elle tenait le corps lourd et presque sans vie de la dryade contre elle. Elle n'allait pas pouvoir marcher ni vite ni courir, mais il fallait intervenir !

La marche sous la pluie était épuisante... Lizbeth, vêtement trempés et collant, essayait de ne pas glisser et de ne pas lâcher la femme en détresse. Ce qui était quelque peu compliqués au vus des circonstances... Mais elle réussit à arriver au village d'Old Fyre ! Il n'y avait personne dans les rues au vue du temps... Du moins, il n'y avait personne au moment où elle y était.
Les forces commençaient à lui manquer, mais avec détermination, elle se dirigea vers le bâtiment le plus proche. Les chevaliers devaient sûrement pouvoir l'aider !
Et sans toquer ni attendre gentiment le consentement de quelqu'un, elle ouvrit la première porte qu'elle avait vu. Laissant alors la pluie rentrer sur le bas de la porte.

« J'ai besoin d'aide !! Vite ! Quelqu'un ! »

Sa voix était désespérée. Elle était complètement trempée, avait froid et se tenait comme elle pouvait. La dryade glissait lentement contre le corps de la chevalière à cause de l'eau... Elle espérait de tout cœur être tombé sur une maison ou quelque part où il y aurait quelqu'un de compétent...
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Mer 24 Juin - 18:23

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Habitation permanente : Living Mirage, Old Fyre, et entre les deux.
Occupation : Chercheur en tout.
Nour Alizadeh

Nour Alizadeh
La porte d'entrée s'ouvre, poussée d'une épaule hâtive par quelqu'un qui a l'air fortement chargé : l'eau rentre et s'écoule, le battant claque, un corps tombe dans un curieux bruit mat qui claque sur la carrelage démodé du hall d'immeuble. Entre les boîtes aux lettres et les grandes glaces ambrées qui décorent toutes les entrées collectives, Nour se tait soudainement et reste là un instant, le temps que l'information remonte le long de ses synapses et fasse grésiller quelques neurones. Au bout du fil, dans le téléphone calé contre son épaule, une voix nasille quelque chose d'indistinct.

L'homme s'apprêtait à sortir, sans doute, mais toute entreprise de ce type se voit avortée par la présence d'une créature qui saigne sur le paillasson trempé. Il cligne des yeux, plusieurs fois, et puis rattrape son téléphone qui glisse.

- Je te rappelle plus tard, il y a... Une urgence. Khoda hafez.


Et puis il raccroche, glisse l'appareil dans sa poche et vient s'accroupir près du corps inanimé qu'il examine brièvement. Il relève les yeux sur l'autre femme, trempée, éperdue, et visiblement en panique, avant d'esquisser un sourire et un geste dans sa direction.

- Tout doux, tout doux, je vais vous aider. Je m'appelle Nour. On va monter la dame chez moi et je vais voir ce que je peux faire, d'accord ? Vous allez me raconter ce qui s'est passé, ensuite. ça vous va ?


Il braque un regard ferme et paisible sur la jeune femme. Le tout, c'est le sang froid et la confiance pour apaiser l'autre et ça, Nour y arrive à merveille. Il leur faut un peu d'efforts pour transporter la créature inanimée jusque dans le petit appartement encombré qui semble servir de logement au savant, et très vite, elle trouve une place douillette sur un vieux canapé hâtivement débarrassé d'une avalanche de livres et de papiers. Avec une célérité remarquable, une chaise libre, une tasse de café tiède et une serviette râpeuse trouvent leur place devant, sur et sous la jeune femme, le tout confié avec une autorité calme et bienveillante qui ne souffre aucun refus.

- Bon, et si vous me racontiez ce qui s'est passé, mh ? Lance-il en remontant ses lunettes sur son nez pour procéder à un examen attentif de la dryade.
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Jeu 25 Juin - 17:58

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Lizbeth était quelque peu rassurée de voir que la situation était bel et bien prise en main. La douceur de l'homme qui les avaient accueillis l'avait même surprise ! Agréablement bien sûr. Elle s'était sentie comme en sécurité et avait envie de lui faire confiance.

La jeune femme finit par s'asseoir au sol, en tailleur, tout en observant la dryade qui malgré son côté inanimé, respirait encore. Certes lentement, mais au moins il y avait encore un brin de vie en elle...
Lizbeth ramena ses cheveux trempés sur une de ses épaules, les tortillant sur eux-même.

« Merci pour tout... » Avait-elle commencé. Et avant de reprendre, elle prit une grande inspiration, pour finir de calmer son cœur qui battait encore beaucoup trop vite à son goût ! « Eh bien... J'étais allé me balader tranquillement non loin d'ici lorsque la pluie m'est tombée dessus ! Je me suis alors abritée sous un arbre en espérant que le temps changerait rapidement... Et... Et là, elle est apparue ! Enfin... Il y a eu un gros boum et la j'ai vu une forme bouger vers moi, rampant par terre et... Et... »

La jeune femme déglutit avec difficultés, papillonnant des yeux comme pour essayer de se remettre de ses émotions.

« Elle m'a demandé de l'aide et s'est évanouie dans la foulée... Je ne sais pas ce qu'elle a vécue ni même comment... Je n'étais pas sur les lieux à ce moment-là. »

Et tourna son regard vers Nour.

« Je ne pouvais pas la laisser là... Je veux l'aider. Mais je n'ai absolument aucune compétence pour la soigner ! »

Elle finit par regarder le sol, venant mettre ses mains contre ses chevilles. L'air tiède de la maison lui permettait de ne pas avoir trop froid, mais elle aurait bien voulus un bon bain bien chaud !

« Ah et... Je m'appelle Lizbeth. »

Elle vint par la suite se rapprocher de la créature, prenant alors une de ses mains pendante dans la sienne. Elle regarda alors le visage de la dryade remplie de boue et de sang humide.

« Tout va bien se passer... Accroches-toi. »

Par ce simple regard, elle vit qu'il n'y avait pas que la tête dans cet état : elle semblait avoir une blessure au niveau du ventre et à une des cuisses. Sur d'autres endroits, elle était recouverte de bleue et de trace noirâtre... De plus, ses veines ressortaient terriblement. Un bleu/violet sur sa peau verte... Elle en était définitivement sur, elle ne voulait pas l'abandonner !
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Sam 27 Juin - 17:49

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Habitation permanente : Living Mirage, Old Fyre, et entre les deux.
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Nour Alizadeh

Nour Alizadeh
Nour hausse un sourcil quand Lisbeth s'assied à côté de la chaise qu'il a débarrassée pour elle, mais ne paraît pas s'en formaliser, tant qu'elle ne s'égoutte pas trop sur le tapis et le reste du mobilier. Il prête une oreille attentive au babil saccadé de la jeune femme visiblement un peu retournée par l'évènement, ponctuant ses phrases de hochements de tête. Pendant qu'elle parle, il se penche sur la dryade inanimée -mais pas morte, Dieu merci- qui respire encore faiblement sur les coussins du canapé. De ses blessures coule un ichor pâle et doré qui ne lui suffit pas à identifier l'arbre dont elle est issue. Du bout de ses longs doigts minces, il soulève un peu de la chevelure et procède à un examen minutieux qui confirme ce que dit Lisbeth : des coups et des coupures marbrent certaines parties de son corps, comme si elle s'était battu. En soulevant ses mains et en inspectant ses ongles, Nour constate quelques ébréchures et de petites plaies qui se distinguent sur la texture granuleuse d'une peau-écorce ligneuse et fine comme du bois de tilleul.

- Vous êtes du coin ? Demande-il à Lisbeth, tout en remontant ses lunettes sur son nez. C'est qu'il va falloir la ramener à son arbre, sinon ça ne servira à rien de la soigner. Je peux appeler des collègues du sanctuaire en renfort, mais tant qu'à faire... Enfin, si vous êtes d'attaque, vous avez l'air un peu secouée. Buvez votre café, je m'occupe du reste.

Sa voix s'éloigne un peu quand il passe dans une autre pièce en cherchant quelque chose. On l'entend soulever des piles de livres, parce qu'il y en a partout dans ce petit appartement fonctionnel qui a l'air de servir de débarras local pour sa documentation, plus que de lieu de vie. L'ameublement générique, spartiate et usé, disparaît sous des empilements de dossiers obèses, de piles de cahiers et de toute sortes de supports d'écriture dans toutes sortes de langues. Le papier peint se décolle par endroits, jauni par la cigarette dont l'odeur froide imprègne l'environnement et se mêle à une vague senteur de café chaud, de poussière et de vieux papiers.

- Bon et maintenant qu'est-ce que j'ai fait de...


De la vaisselle s'entrechoque dans la cuisine, quelques jurons fusent et Nour réfléchit à voix haute dans sa langue maternelle pour se rappeler des proportions du remontant qu'il destine à la patiente. On l'entend compter quelque chose : c'est que le remontant de Pierrot nécessite un soupçon de doigté dans les proportions parce qu'il sait d'expérience que la seule chose qui le distingue de l'alcool à brûler, c'est le dosage. Fort heureusement, des années passées à préparer ce genre de cordials revigorants sur un coin de table de cuisine lui ont donné l'art et la manière de faire avec ce qu'il a sous la main.

- Avant de retourner galoper par la campagne, je vais lui donner un petit quelque chose en espérant que ça la réveille,
lance-il en revenant au salon avec un tout petit verre à la main. C'est un peu sommaire, mais espérons que ça suffira.

Il sourit tout en parlant, et en se disant que peut-être qu'elle en aurait bien besoin, la donzelle. Elle a l'air toute agitée, encore, et le vieux renard ne peut s'empêcher de s'en amuser un peu, parce qu'à la longue, plus rien ne l'étonne, pas même la perspective de nettoyer du sang de dryade sur ses coussins. Avec sa gestuelle patiente et précautionneuse, il s'approche de la blessée et lui ouvre délicatement la bouche pour y faire tomber quelques gouttes du mélange qui exhale une forte odeur d'eau de vie et de macérations végétales. Le parfum pique même un peu les narines et Nour garde le verre à hauteur du visage de la nymphe.

- Allez, lâche-il avec un claquement de bouche. Quelque chose de plus fort ?

Il s'éloigne à nouveau pour aller chercher ce qui a tout l'air d'une trousse de secours où un contenu tout à fait classique -bandages, alcool, pansements- voisine avec des choses beaucoup plus inhabituelles. Il en tire un flacon de verre fumé, presque vide, dont il prélève quelques gouttes précautionneuses qu'il verse dans son mélange nauséabond. Visiblement, Nour ne fait pas exceptions aux gens de son âge qui ont toujours de quoi parer aux blessures quotidiennes, et un petit peu plus : la trousse qu'il referme est usée, comme le reste, tachée de poussière et de ce qui a bien l'air d'être du sang soigneusement frotté et lavé. Tout a l'air d'avoir beaucoup servi, peut-être un peu trop.

- Espérons que la potion soit un peu plus efficace.


De nouveau, Nour verse un peu du liquide entre les lèvres de la créature tout en surveillant avec attention pour qu'elle ne s'étouffe pas.
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Jeu 2 Juil - 5:09

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Lizbeth regardait l'homme faire. Il semblait calme, sûr de lui et détendue. Ce qui rassurait un peu la jeune femme. Nour savait ce qu'il faisait et avait l'air de le faire bien.
Elle pris le café qui lui avait alors été destiné. Elle n'aimait pas énormément ça, mais pouvait en boire de temps en temps. Elle était plus du côté thé, mais pouvait apprécier la boisson caféiné lorsqu'elle était sucrée. Le meilleur pour elle, était que ce dernier soit au caramel... Mais elle pris le temps d'humer l'odeur qui émanait de la tasse. Il n'était pas brûlant ni chaud, mais la température tiède suffisait à réchauffer un minimum ses doigts qui étaient froids à cause de la pluie. Elle but une gorgée avant de lui répondre, pendant qu'il était en train de chercher un remède :

« J'habite ici à Old Fyre, mais je ne sais pas d'où vient la dryade... Je saurais revenir jusqu'à l'arbre où je l'ai trouvé mais... Ensuite, je ne sais pas. »

Elle but à nouveau du café, sentant le côté amer envahir sa bouche. Elle s'empêcha de faire une légère grimace, ne voulant pas que l'homme le prenne mal...
Elle l'entendait faire du boucan, parler à haute voix, revenir, essayer de faire avaler quelque chose à la dryade, repartir, revenir...
Lizbeth le suivait des yeux comme une élève regarderait son professeur lui montrer l'exemple à suivre. Mais la dernière boisson qu'il fit boire à la créature piqua les narines de la jeune femme, qui la, ne put s'empêcher de faire la grimace...

Elle regarda la créature, s'attendant à une quelconque réaction de sa part... Elle attendit quelques secondes, mais toujours rien... La dryade respirait lentement, mais elle semblait rester au même état que précédemment... Lizbeth soupira légèrement, se demandant si on pouvait réellement la sauver, ou s'il était déjà trop tard...

« Je crois qu-... »

A peine avait-elle finis sa phrase, que la dryade échappa un son soudain, un cri qui venait du fin fond de sa gorge, suivi d'une grande inspiration bruyante. Son corps s'était cambré vers le haut d'un seul coup, laissant ses bras ballant sur le canapé. Elle venait d'ouvrir les yeux, écarquillés, qui fixaient le plafond. Lizbeth avait sursauté à ce cri si soudain et avait elle aussi échappé un léger son d'entre ses lèvres. Et évidemment, en sursautant, elle s'était renversé du café sur elle...

« Merde !!! » S'écria-t-elle en regardant ses vêtements trempés et pleins de cafés...

Elle avait écarquillé les yeux et sera les dents pour ne pas râler... Elle releva les yeux néanmoins vers la créature : son corps venait petit à petit se décambrer et laissa la créature respirer rapidement et bruyamment. Laissant son ventre monter et descendre.
Ses pupilles regardaient de droite à gauche rapidement, laissant supposer que la dryade ne savait pas du tout où elle se trouvait.
Elle tourna alors les yeux vers les deux personnes qui se trouvaient à côté d'elle. Elle sembla d'abord apeurée et regarda à tour de rôle l'homme et la jeune femme que laquelle elle s'arrêta :

« Vous... ! C'était vous... Sous l'arbre.. ! Vous m'avez aidée... »

Sa voix était douce, malgré les tremblements qui étaient dût à sa voix saccadée. Lizbeth qui tenait des bouts des doigts la tasse qui collait légèrement suite aux coulures du café, regarda la créature et essaye de lui sourire :

« Heu.. Oui.. Enfin... C'est plutôt Nour qu'il faut remercier ! C'est lui qui vous a réveillé ! Il vous a donné... Heu vous lui avez donné quoi d'ailleurs ? »

Malgré le fait qu'elle supportait très mal le fait d'être collante et mouillée, elle essayait de rester le plus calme possible...
La dryade se redressa légèrement, mais avec difficultés. Elle voulait s'asseoir mais n'arrivait qu'à s'accouder contre les coussins du canapé, ses jambes ne répondant apparemment pas vraiment. De sa main de libre, elle vint mettre ses doigts contre une de ses plaies, appuyant un peu dessus. Elle finit par diriger son regard vers l'homme qui se tenait à côté de Lizbeth.



[i]~ NB: Tu peux aussi jouer la dryade à ta guise :DD ~
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Ven 3 Juil - 18:54

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Nour Alizadeh

Nour Alizadeh
Nour considère un instant la jeune femme, et derrière le calme bienveillant du personnage, la sévérité perce, un petit peu. C'est qu'il faut être efficace, parfois, et il a beau avoir une infinie patience, lorsqu'il y a des vies en danger, cela s'évapore d'un rien face aux nécessités du moment.

- Vous êtes de l'ordre ?

Une pause, puis :

- Bon, vous m'avez pas l'air bien en forme et un peu à côté de vos pompes, je vais appeler des collègues, tranche-il avec sa franchise coutumière.

Il s'en retourne à la surveillance de la patience, sur qui la potion ne tarde pas à faire effet, cette fois. Le réveil est brutal, mais le savant a juste un geste de recul pour éviter le mouvement soudain du corps qui convulse violemment dans le canapé, et reste près d'elle.

- Tout doux, tout doux, vous êtes en sécurité.

Il jette à peine un regard à Lizbeth et se préoccupe beaucoup plus de l'état de la dryade qui reprend conscience, péniblement. Finalement, le petit mélange a fait son effet, et Nour se dit qu'il a peut-être eu la main lourde sur le dosage, mais au moins, c'est efficace à défaut d'être agréable. Elle émerge, s'affole un peu, et Nour lui laisse le temps de reprendre vraiment ses esprits ; la surprise est compréhensible, et l'effroi aussi sans doute. Au moins, elle reconnaît Lizbeth. Lorsqu'elle essaie de se redresser, il l'accompagne d'un geste plein de sollicitude, gardant la paume de sa main dans son dos pour la soutenir au cas où elle basculerait, et arrange derrière elle quelques coussins pour qu'elle puisse s'appuyer sans se fatiguer inutilement.

- Un remontant de mon cru et quelques gouttes d'une potion de soin. ça fait des miracles, la plupart du temps.

Il sourit calmement et lui laisse finir le verre qu'elle gobe en grimaçant.

- ça ne suffira pas à vous remettre complètement sur pied,
reprend-il. La demoiselle vous a ramenée jusqu'ici pour vous mettre en sécurité mais vous avez l'air d'avoir pris un sale coup. Vous vous souvenez de ce qui s'est passé là-bas ?

Ce disant, Nour darde sur la dryade un regard attentif.
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Dim 5 Juil - 8:13

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La dryade restait dans un calme admirable suite à ce réveil brutal. Elle venait de boire le reste de l'antidote et se sentait en sécurité suite aux actes bienveillants de Nour qui faisait attention à chaque détail. Elle se ré installa plus confortablement, retrouvant peu à peu le contrôle de la totalité de son corps. Elle finit par s'asseoir en tailleur, posant son dos contre les coussins du canapé :

« ... Tout est si vague. La terre était douce et la nature était heureuse. La pluie allait arriver. Hm.. Oui. C'est ça... » Petit à petit, les souvenirs semblaient lui revenir. « Je m'occupais de l'arbre. Il avait une branche cassé. Mais au moment de m'y pencher... J'ai sentie un poids lourd sur l'arrière de mon crâne... Une douleur est alors apparût. Je me suis retournée et la, une forme... Noire et grande.. Un être humain ? Je- Je ne sais pas ce que c'était. Mais cette chose m'a frappée à nouveau. Je n'avais d'abord pas compris que cette... Chose m'attaquait. Il m'a frappé au visage et c'est alors que je me suis mise à courir pour aller me cacher. Mais il me suivait. J'ai alors décidé de me défendre. Je... Je ne me souviens plus trop. Mais je me suis battue. J'avais mal. La pluie s'était alors mise à tomber. La boue, l'eau, les coups... Je ne sais pas pourquoi, mais cette chose me voulait du mal ! Tout allait vite mais j'ai réussie à m'échapper de part les buissons que je connaissais. Cette personne ne pouvait pas me suivre par là ! Il me fallait de l'aide, quelqu'un. Et je suis tombée sur vous. »

Elle avait fini en montrant Lizbeth d'un geste léger de la main.

« Mais suite à ça, j'ai perdu connaissance. Trop de coup sûrement. Et puis me voilà ici, en votre compagnie »

Elle tourna la tête vers le guérisseur, en lui adressant un sourire bienveillant.

« Vous savez tout ce que je sais... Et vous ? Avez-vous vus quelque chose avant de m'avoir amené ici ? » Demanda-t-elle en direction de la jeune femme.

Cette dernière avait finis son café en écoutant le récit de la créature. Elle n'avait pas entendu une quelconque querelle lorsqu'elle avait été sous l'arbre. Peut-être tout cela c'était produit un peu plus loin ?
Elle finit par faire un non de la tête :

« Non. Juste vous »

La dryade soupira « Très bien... J'espère juste que cette personne, cette chose... Ne voulait pas s'en prendre aux arbres. Car si cela est le cas je- »

Soudainement, la dryade se mit à tousser à s'en faire sortir les poumons. Ses yeux s'écarquillaient et la créature vint mettre ses mains devant sa bouche. Du sang sortaient d'entre ses lèvres et venait se projeter sur ses doigts fins. Elle se arqua doucement en avant jusqu'à arrêter de tousser. Elle redressa doucement la tête et des larmes vinrent couler sur ses joues. Son corps trembla doucement et du sang coula cette fois sans qu'elle n'ai besoin de l'expulser.

Lizbeth, alarmée, se leva pour aller vers la dryade. Elle vint mettre une main sur son épaule et essaya de comprendre ce qu'il se passait. La créature, vint mettre une main sur la cuisse de la jeune femme, ne pouvant pas lever plus ses bras et la regarda dans les yeux. Son regard était inquiet, pleine de peine. A ce moment-là, Lizbeth ne voulait pas croire à ce qu'elle était en train de penser. Elle regarda alors Nour :

« Nous devons vite aller voir les arbres ! Je crains qu'il ne se passe quelque chose de grave... ! » Elle se tourna vers la créature « Avez-vous assez de force pour nous guider ??! »

Cette dernière ne trouva pas le courage de parler, mais fit un léger hochement de tête pour acquiescer.
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Mar 7 Juil - 16:02

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Nour Alizadeh

Nour Alizadeh
Nour reste silencieux, quand la dryade parle. Il garde le faisceau de ses yeux noirs braqué sur elle, il écoute, et comme souvent, il guette autant les mots que les silences, et tout ce qui s'y cache. Quand elle termine son récit, il se redresse et lâche un sifflement agacé et quelque chose qui, même dans une langue qu'ici personne ne parle, ne peut être compris autrement que quelques jurons bien salés. ça ressemble à des braconniers ou des trafiquants, ou quelque chose du genre : rien qui soit vraiment de bonne augure.

Il s'est détendu d'un rien en laissant les deux femmes parler et s'apprête à pianoter sur son téléphone pour appeler du renfort quand la créature se met à cracher du sang, maintenant. Ses yeux s'écarquillent légèrement et il siffle et tempête en se précipitant à nouveau vers elle.

- Sainte merde,
lâche-il. Gardez un œil sur elle. J'en ai pour une seconde.

Il s'écarte, le téléphone coincé contre son oreille, tandis qu'il se hâte de se saisir des choses qui pourraient être utiles en cas de mauvaise rencontre, comme un revolver glissé à portée de main. Sa voix hache un court résumé de la situation : tendu par l'urgence, mais méthodique, comme toujours, et il sonne l'alerte sans tarder. Un instant, il fixe Lizbeth du regard et elle peut sans doute entendre, assez distinctement :

- La petite Enclyr ? Oui, elle est avec moi, oui.
Un silence. Sûr ? Je ne suis pas certain que... Oui, bon, très bien.

Un geste sec, et le téléphone rejoint le reste de son fatras jeté à la va-vite dans la besace.

- J'ai prévenu les collègues. Il y a des chances qu'on soit là les premiers, on peut s'attendre à du grabuge. Prenez le sac et armez-vous, au cas où.

Il s'interrompt juste un instant, parce que la dryade pousse un gémissement à fendre l'âme, sans doute parce que la sienne est en train de s'ouvrir en deux. Nour la regarde sans aucune émotion visible sur sa longue face sévère : il calcule, il réfléchit, il pense, pas le temps pour les émotions, elles viendront plus tard. Les ordres qu'il donnent sont nets, secs, calmes toujours, et bien décidés.

C'est lui qui prend la dryade sur son dos, à califourchon comme une enfant. Elle est bien frêle, ce qui l'arrange, et il n'a pas grand mal à la porter alors qu'elle noue ses bras autour de son cou en grimaçant, la bouche encore barbouillé de sang. Et comme il n'y a pas de temps à perdre, Nour n'en dépense pas en politesse et enjoint Lizbeth de lui indiquer la direction et d'aller devant, au pas de course s'il le faut.
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Jeu 9 Juil - 3:07

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La panique était à son comble. Lizbeth observait la scène comme elle observait un film. Comme si cela ne pouvait pas arriver dans la vie réel. Tout s'enchaîner si rapidement. Ils n'avaient plus le droit à l'erreur. Plus maintenant. Il fallait agir et vite. La jeune femme gardait la dryade contre elle, la sentant commencer à perdre davantage ses forces... Nour aussi semblait s'activer grandement. Elle l'entendait plus qu'elle ne le voyait, en train de prendre des affaires en hâte et de mentionner son nom. Ce qui lui fit lever la tête dans sa direction. Elle ne chercha pas plus que ça à intervenir ni à savoir ce qui se disait mais, acquiesça simplement lorsqu'il lui résuma la situation sur les renforts qui venaient. Elle l'aida à mettre la dryade sur son dos.

Lizbeth s'était alors empressée de prendre le sac que lui avait indiqué Nour. Elle n'avait pas d'arme sur elle, juste ses poings si elle devait s'en servir... Elle espérait secrètement que non, que tout « rentrerait dans l'ordre »... Même si elle savait très bien que la, la situation était bien trop grave pour que ça ne soit qu'une simple infection d'un arbre. Il y avait quelqu'un ou un groupe qui avait un but. Et pas des plus rigolos apparemment...
La jeune femme se rua alors à l'entrée pour sortir du bâtiment. La pluie était malheureusement toujours là. Dense et froide. Le ciel était gris et menaçant. Un orage ? Non, pas de suite, mais peut-être dans quelques heures... Lizbeth rouspéta en voyant que le ciel ne s'était toujours pas dégagé. Si leur mission soudaine devait durer un moment, elle pouvait être sûr qu'elle attraperait un bon gros rhume. Mais il fallait s'occuper de cette créature ! Un rhume vaut bien la vie de cette dernière ! Et sans plus tarder, la jeune femme refit le chemin inverse qu'elle avait empreinté un peu avant. L'eau qui tombait du ciel ne tarda pas à tremper les sauveurs et la créature. A ce rythme la, Lizbeth ne sentait même plus l'eau qui coulait sur son visage comme si elle s'était habituée à celle-ci. De temps en temps elle tournait la tête en direction des deux autres derrière pour voir si tout allait bien et si le rythme était suivi ! Ils sortirent vite de la ville sans trop de difficultés jusqu'à arriver à la nature où la, le trajet fût beaucoup moins appréciable. La terre s'était ramollie et formait de la boue sur plusieurs endroits, laissant parfois Lizbeth glisser légèrement lorsqu'elle se hâtait trop sans regarder où elle marchait. Elle réussit finalement à retrouver le grand arbre sous lequel elle s'était installée bien avant. Elle alla se mettre dessous avec Nour et la dryade, montrant du doigt l'endroit par lequel la créature était apparue. Il y avait derrière en effet un buisson, comme elle l'avait décrit. Elle regarda alors la femme mourante lui demandant si elle pouvait leurs indiquers le chemin...
Heureusement, cette dernière était forte et gardait ses forces. Elle montra du doigt en levant faiblement sa main tremblante, un chemin à côté des buissons, qui était beaucoup plus praticable que de ramper au sol boueux et sûrement pleins d'insectes... Lizbeth se dirigea vers la direction, suivant les indications de la créature qu'elle tentait tant bien que mal de montrer.
Et au final le petit groupe tomba sur une petite clairière entouré d'arbres. En son centre existait un grand arbre qui dans d'autres circonstances aurait était magnifique. Grand, robuste, il semblait être là depuis des années. Un chêne ? Ou un gros arbre clair... ? Lizbeth n'y connaissait rien là-dedans mais elle pouvait être certaines que c'était le genre d'arbre à ne pas broncher en pleine tempête. La nature autour semblait ce faner. Des fleurs qui devaient sûrement embellir le tableau tombaient leurs tête vers le sol. La jeune femme se rua alors vers l'arbre pour le voir de plus prêt. Des traces de griffures, profondes et surtout grandes. De plus, es branches étaient cassées et certaines pendantes. La sève coulait du long des plaies que la chose avait sûrement fait il y a quelques heures... La jeune femme posa sa main contre l'arbre... Elle pouvait presque sentir comme des battements de cœurs qui devaient être les mêmes que la créature qu'ils tentaient de sauver. Les doigts de Lizbeth se serrèrent... Quel genre de cruautés oseraient faire ça ?!
Les dents serrées, elle allait se retourner quand une sorte de grognement soudain se fit entendre derrière elle. Les yeux écarquillés, elle tourna légèrement la tête et vi une forme sombre non loin de Nour et la dryade... A quelques mètres...

« Nour ! Derrière toi !!! » S'écria la jeune femme, terrorisé à l'idée que cette... Personne, chose, s'en prenne directement encore à la dryade...
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Sam 11 Juil - 11:20

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Nour Alizadeh

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La réaction de Lizbeth, ou plutôt l'absence de celle-ci, en dit long sur son inexpérience. Il voudrait bien dire deux mots à la personne qui l'a formée, tiens, parce que la bleusaille a beau avoir droit à toute l'indulgence du vieux renard, son amour du travail bien fait s'en trouve un peu écorné. Pire encore, il pressent que si elle n'arrive pas mieux à canaliser sa peur -pour une histoire banale, de surcroît, elle va au devant de catastrophes de grande ampleur, une fois sur le terrain.

Mais enfin. Toute pétrifiée d'horreur qu'elle soit, elle a encore assez de présence d'esprit pour écouter Nour et faire ce qu'il dit. C'est elle qui ouvre la marche, sous une pluie drue qui, dès qu'ils ont quitté les maisons et la route, transforme les abords en gadoue collante où les semelles s'enfoncent un peu. Il faut néanmoins bien plus qu'un petit orage printanier pour troubler Nour qui a ralenti le pas, les sens aux aguets, en suivant les indications de la dryade et de Lizbeth. Il s'enfoncent dans les taillis, jusqu'à l'arbre au centre de la clairière.

- Reste à dis...


Lizbeth se précipite sans réfléchir et Nour étouffe la fin de sa phrase dans un juron. Il siffle entre ses dents avec irritation, et, avec un luxe de précautions, laisse la dryade glisser à terre sous l'abri des buissons qui forment le contour de la trouée d'arbres. Il laisse sa coéquipière improvisée faire le tour du tronc blessé et s'accroupit prestement en tendant l'oreille, éprouvant à peine une pincée de culpabilité à l'idée que finalement, son imprudence en fait un appât idéal pour lever leur gibier. De là où il se trouve, il voit les profondes entailles qui ont percé l'écorce et entamé l'aubier luisant de sève dans la lumière grise et uniforme ; l'ichor a coulé des plaies ouvertes, dont la forme lui paraît familière. Des traces fraîches s'enfoncent ça et là dans les parterres de pervenches, vers un sillage large qu'une masse a percée à travers les halliers. Leur coupable ne doit pas être loin, ça semble tout frais.

Et celui-ci ne tarde pas à se manifester, au moment où la dryade enfonce ses doigts dans la terre pour y puiser un peu plus de vitalité. Nour lui intime le silence d'un geste, et prie, très fort, pour que Lizbeth ait le bon sens de se cacher. Il se redresse un tout petit peu pour essayer de surprendre la créature qu'il a entendue bouger à quelque distance, et grimace : le cri d'alerte de la jeune femme le trahit aussitôt. La bête est encore sous l'ombre des arbres, mais il distingue aisément le contour de la silhouette. Une odeur animale, lourde et capiteuse, plane comme dans le voisinage d'un bouc et il entend le souffle, profond, sourd, qui renifle sa présence et grogne avec hostilité. Planté sur deux pattes puissantes, la créature superpose le torse velu, bedonnant et massif d'un homme au bas d'un corps qui ressemble à celui d'un cerf aux sabots fendus. La tête, elle, c'est la hure entière d'un sanglier dont les soies anormalement saillantes jaillissent devant le rostre du nez comme des défenses encore maculées de sève et de bois. Les bras énormes et les mains grosses comme des battoirs font rouler les contours sculpturaux d'une musculature brute, parsemée par un duvet brun. Sur les épaules larges comme une barrique, l'encolure au poil dru forme comme une crinière dont les mèches bouclent sous l'effet de la pluie.

L'instant d'après, tout va très vite. La bête se braque vers Nour et incline son énorme tête, ébranle toute la clairière du fracas de ses sabots, et l'homme surgit des buissons comme un diable de sa boîte pour lui lancer ce qui a l'air d'être une bombe à eau dans un ballon de baudruche. Le projectile éclate sur les bois et projette un liquide sombre qui éclabousse de toutes parts, s'accroche et colle au pelage, aux yeux, à la bouche de la créature qui poursuit sa course. En hâte, Nour arrache la dryade de l'endroit où elle s'est recroquevillée, et s'écarte pour la garder à couvert et éviter la trajectoire de la bête dont les mugissements de rage continuent à se faire entendre en redoublant de frustration. Elle passe près d'eux en secouant les broussaille, les fougères leur fouettent le visage, mais ils évitent la charge qui se perd à quelques mètres de là.

Nour se permet un soupir de soulagement, et espère que la potion fera effet avant qu'ils ne se fassent piétiner tous les deux.
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Sam 11 Juil - 14:35

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Tout allait vite. La pluie, la boue... Les morceaux d'écorces qui volaient au vent... Lizbeth avait presque vue ce qu'il se passait au ralentie malgré le temps qui filait. La bête, si grande et impressionnante... La jeune femme écarquilla les yeux et regarda alors Nour qui venait d'agir. Alors qu'il s'occupait de lui jeter du liquide, Lizbeth s'empressa de se mettre derrière l'arbre et fouilla le sac qu'elle avait jusqu'alors gardé avec elle. Elle priait pour qu'il y ait quelque chose qui puisse l'être utile ! Elle essayait d'y voir clair malgré l'eau qui coulait à flot... Elle finit par sortir de la besace une sorte de lance-pierre dans lequel on pouvait y mettre non des pierres, mais des sortes de billes hypodermiques. Des petites boules rondes transparentes qui éclatait lors d'un choc trop violent. Lorsque ces dernières explosaient au contact, elle libérait un produit tranquillisant qui s'accrochait là où le liquide atterrissait. Ce qui était pour le coup, fort pratique dans leur situation actuelle !

Lizbeth entendait tout le grabuge que pouvait faire cette grosse créature et n'attendit pas une seconde de plus. Elle prit une bille, lâcha le sac sans grande délicatesse et sortie de derrière l'arbre pour voir que la créature était en train de charger. Elle ne voyait pas où se trouvait Nour et la dryade et s'inquiéta... Et si cette chose était en train de se ruer sur eux ? Elle ne les avait pas vus ni se cacher ni rien... Alors, avant toute chose, elle pris une pierre qui se trouvait à ses pieds et la lança sur les épaules de l'homme bestial qui venait de finir sa charge :

« HEY ! Viens par là !! » Grommela-t-elle, la voix légèrement rouée.

La créature se retourna alors après avoir sentie le contact soudain et avoir entendu la jeune femme beugler ainsi. Mais il semblait... Ne plus voir. La créature agissait comme si elle était soudainement devenue aveugle, regardant de droite à gauche. Mais le son qu'avait produit la chevalière avait suffit pour qu'il sache dans quelle direction aller et il se mit finalement à la fixer ! Il se mit à rugir de plus belle et à la charger à son tour. Ainsi, Lizbeth se sentait un peu mieux si elle pouvait dire... Cette chose s'en prenait maintenant à elle et plus à Nour et la dryade... Mais il fallait qu'elle agisse et vite ! Elle arma son lance-pierre, tandis un bras sur deux et régla sa respiration. Elle inspira, souffla et s'ancra dans le sol avec ses pieds qui glissèrent légèrement dans la boue pour bouger le moins possible et effectuer un tir réussi. La créature se mit à courir et Lizbeth lâcha d'un coup sec la bille qui vint fendre l'air avec rapidité. La bille heurta en plein milieu la tête de sanglier qui grogna au contact soudain. Cette bête ne s'arrêta pas pour autant ! Elle continua de courir et Lizbeth écarquilla les yeux... Elle se souvenait qu'il fallait quelques secondes pour que le produit agisse, mais tout de même, là elle n'avait pas le temps ! Elle fit un, deux pas en arrière, son cœur commençant à battre beaucoup plus rapidement. Et c'est au dernier moment, que la créature eût ses yeux qui virèrent vers le ciel soudainement, ses bras jusqu'alors prêt à agir devinrent moue et ses jambes lâchèrent... La bête tomba au sol dans un son lourd et éclaboussa la jeune chevalière de boue qui était à quelques centimètres de lui... Cette dernière sentit la pression redescendre et observa alors la créature qui gisait maintenant à ses pieds. Endormie. Pour au moins 1 bonne heure...

Lizbeth cligna des yeux à plusieurs reprises, se disant qu'elle avait été bien naïve de croire que le produit allait agir rapidement... Mais la chance ayant été de son côté, elle avait finit par s'en sortir. Elle finit par relever son regard, espérant voir son collègue et la dryade.
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Sam 11 Juil - 16:03

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Nour Alizadeh

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De nouveau, Nour ferme les yeux, grimace, et soupire quand il entend Lizbeth attirer l'attention de la créature. Pourvu qu'elle ne tente rien de stupidement héroïque. Pourvu qu'elle soit prudente. Pourvu, pourvu... Mais le coup d'éclat porte ses fruits et en se risquant par dessus les ombrelles des fougères, il la voit sortir l'anesthésiant de son sac pour viser la tête de la créature qui s'effondre sans tarder. L'effet est brutal, si bien qu'il prend mentalement note d'aller personnellement apporter des chocolats à la personne qui lui a fourni cette substance dont il vient de constater l'efficacité flagrante.

- Lizbeth, écartez-vous,
lance-il d'un ton ferme. Restez prudente.

Il en faut bien plus pour rassurer Nour, qui, du haut de son expérience de vieux routard, vire parfois à une paranoïa qui lui a sauvé la mise plus d'une fois. Et de fait, il s'approche tout doucement de la créature qui n'a pas totalement perdu connaissance. Elle remue encore, grogne et gronde faiblement : dans sa course, elle a basculé sur le côté mais la léthargie qui la gagne l'empêche de se relever. Les yeux sont encore ouverts, et ils roulent dans leurs orbites avec furie, et peut-être aussi un peu d'effroi.

- La dose n'est pas suffisante pour l'endormir immédiatement, mais c'est quand même un joli coup.


Le compliment reste mi-figue mi-raisin, alors qu'il darde un regard sévère sur la jeune femme. La leçon doit attendre, toutefois, et Nour s'empresse de se saisir du sac pour en sortir une bonne longueur de cette corde que les chevaliers utilisent souvent pour immobiliser les créatures rétives, et entraver les pattes et les poings de l'homme-sanglier.

- Oui, oui, je sais, mais tu l'as bien mérité,
marmonne Nour quand le gibier proteste et gronde faiblement.

Puis, une fois qu'il est certain que la chose est neutralisée pour au moins un moment, il s'en retourne pour aider la dryade à se relever et la soutenir jusqu'à son arbre contre laquelle il l'adosse. Elle se laisse tomber entre les racines, recroqueville ses pieds pour enfoncer ses orteils dans l'herbe drue, puis, tout doucement, se fond dans l'écorce pour disparaître progressivement de leur vue. Son visage se dessine encore dans les nœuds du bois et esquisse un sourire douloureux, mais paisible.

Nour fait le tour de l'arbre pour mieux l'examiner, et siffle faiblement entre ses dents quand il constate les dégâts.

- On attend les autres, et on ouvre l’œil, lâche-il. Elle va mettre du temps à s'en remettre et je préfère rester dans les parages jusqu'à ce que les autres arrivent. En attendant...

Il termine de faire le tour de l'arbre et se plante devant Lizbeth, les bras croisés.

- Je ne sais pas si c'est la première fois que vous êtes jetée dans le feu de l'action de la sorte, mais il va falloir apprendre quelques règles élémentaires de prudence, pour la prochaine fois. Vous avez pris des risques inconsidérés, et vous avez de la chance qu'on soit en sécurité dans le sanctuaire. Sur le terrain, ce genre d'erreurs peut coûter cher, non seulement à vous, mais aussi aux chevaliers qui seront avec vous.


Le ton est calme, parce qu'il semble que même les circonstances n'arrivent qu'à peine à entamer la sérénité du vieux sage : il n'est pas en colère mais s'exprime avec cette franchise qui le caractérise. Et c'est la même franchise qui le conduit à émousser sa sévérité d'un sourire assorti d'un hochement de tête.

- Pour autant, c'était bien joué, notre amie vous doit une fière chandelle.
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