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Châteaux de sable

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Sam 7 Nov - 10:43

Points : 0
Messages : 71
Habitation permanente : Living Mirage, Old Fyre, et entre les deux.
Occupation : Chercheur en tout.
Nour Alizadeh

Nour Alizadeh
Nour le fixe, longuement, avec toute sa fatigue, ses traits las et ses cernes qui creusent les paupières, les joues, les pommettes. Sans le sourire coutumier, sans la douceur du regard, sans la chaleur de la voix, il trahit pleinement l'usure précoce qui le gagne et le sèche sur pied comme un arbre flétri. Cinquante ans, et voilà qu'il en fait bien dix de plus, et cent de plus au fond de son cœur. Il semble vidé, tout à coup. Grisailles et cendres, et la souffrance au milieu qui perce comme un coup de sabre : la seule chose encore vive, là, c'est ça.

- Alors c'était vrai, lâche-il en regardant le sol, ses longs doigts entrelacés comme en prière. Olivia disait que Viviann était sur la piste de quelque chose, une chimère, qu'elle convoitait depuis longtemps. Sa baleine blanche à elle. C'est toi qui l'a attrapée, alors ?

Une pause, et il sourit, avec chagrin, et comme une ironie désespérée. Machinalement, il sort une cigarette qu'il n'allume pas : il la tourne et la retourne entre ses doigts, la porte à sa bouche, et on sent l'envie qui le tenaille, comme s'il fallait de la fumée et du feu pour étourdir l'essaim d'émotions qui bourdonne dans ses entrailles.

- Et c'est elle qui t'a bouffé, Avery, pas vrai ? Oh, azizam, qu'est-ce que ça a fait de toi ?

A travers les remous, il essaie de se rappeler, mais tout lui échappe : il n'y a que des bribes, des rumeurs, des plaisanteries échangées hors du regard acéré de la matriarche pour se moquer à demi de ces lubies qui prennent, dit-on, pas mal de chasseurs passés un certain âge. C'est qu'à courir après le saint Graal, on finit toujours par en trouver un qui comble nos désirs, et alors, alors il n'y a plus que cela qui compte.

Mais elle avait quel prix, sa quête ? Elle avait quel prix pour que son fils en revienne tant changé qu'il n'y avait plus de retour possible ? Un meurtrier, un menteur, quelque chose d'autre.

Quelque chose qui n'a pas changé de visage. Nour lève les yeux vers lui et le regarde, encore, encore, comme pour s'écorcher la rétine à l'âpreté du souvenir encore trop présent. Il sait, de toute sa science, de tout son long et patient savoir, ce que ça veut dire. Il peut citer bien des manières pour un humain de jouir d'une immortalité de cette sorte et aucune n'est enviable. Aucune ne va sans grands sacrifices, sans pacte, sans souillure, peut-être. Avery est mort, il n'est plus le même.

Il frémit, quand Ambrose attrape son bras, qu'il voit, de plus en plus proche, ce visage qui n'aurait pas du exister et qui se brouille et se dilue avec des larmes énormes sous les cils et les paupières. C'est beau, et c'est triste à la fois, de voir quelqu'un qui s'entête à ne pas vouloir pleurer. Cet élan, là, de fierté et de force, tout ce qu'il faut de courage, pour garder un semblant de contrôle et empêcher la pluie de tomber. C'est fou, il sait qu'il y a du sang sur ces mains, des mensonges plein cette bouche, et probablement bien des crimes derrière chaque objet autour d'eux mais qu'est-ce qu'il y peut ? Rien de ce qu'il voit n'inspire rien d'autre que ce vieil élan d'amour qui n'a jamais tari.

- Espèce d'imbécile,
marmonne Nour d'une voix cassée. Tu roules dans le pognon et la magie, mais ça t'a pas rendu plus sage.

Un instant, il a baissé les yeux. Les doigts pâles d'Ambrose sur sa peau brune, à lui, juste sur l'intérieur du bras, là où une poignée de mots en persan tracent un palimpseste inachevé. Et puis, dans un geste tout naturel, il agrippe le poignet et le tire à lui pour entourer l'homme de ses bras, dans cette étreinte sèche et osseuse qu'on apprend si vite à tolérer quand on le connaît un peu. C'est que Nour n'a jamais été bien épais, tout en tendons saillants, muscles encordés sur les os pointus sous la chair rare : mais exactement comme la sainte patiente aride des racines dépouillées, il en faut beaucoup pour lui faire lâcher prise. Il y a presque de la violence, de la brusquerie, dans cette accolade qu'il ponctue de quelques claques entre les omoplates, exactement comme il le ferait pour remettre les idées en place à un ami pris de boisson qui s'épancherait dans le vide.

- Je comprends, tu sais.


Il marmonne, quelque part contre son épaule.

- J'aurais juste voulu pouvoir te dire au revoir. Qu'on puisse tous faire notre deuil, nous aussi, et te laisser partir. J'avais besoin de comprendre.

La voix est douce, à nouveau. L'esprit s'accroche, après la noyade : il lutte encore pour garder le cap, la tête hors de l'eau, s'extraire du flot et du remous pour trouver le calme et les choses à faire, à dire, loin de l'agitation et du fracas. La voix est douce et le visage l'est aussi, malgré l'âge, malgré la peine, malgré tout : les yeux brillent encore, humides et rougis, mais ils ont l'éclat qui perce après l'orage, comme un lointain soleil qui plane par-delà les nuées. Nour s'écarte un peu, et garde un instant le visage d'Ambrose entre ses mains. Les paumes rudes, rêches, sont moelleuses comme de la paille de fer, mais elles ont leur propre douceur, elles aussi. Elles s'émoussent et s'érodent comme les vieilles pierres au fond des ruisseaux, et sur les traits intacts de ce vieil ami, elles tranchent comme l’écorce raide sur un feuillage printanier.

- Et maintenant, vieux frère, est-ce que tu me laissera tourner la page ?

C'est qu'il est résolu, Nour. Ses paroles, échappées un peu plus tôt d'un coeur qui ne pouvait se résoudre à l'inconsolable, se sont évanouies et dans sa bouche encore il y le même entêtement au goût de cendres, cette idée autour de laquelle l'esprit s'enroule, parce qu'elle est plus supportable que le reste, qu'elle est la seule chose encore raisonnable à faire. Dans les yeux graves, dans la noirceur lumineuse des pupilles qui reflètent chaque lueur, cela paraît encore : il n'y a pas de retour possible et tout l'amour d'un vieillard ne peut rien face aux années et aux poids de décisions déjà prises depuis longtemps. Tout ce qu'il peut faire encore, c'est pardonner les choses anciennes, tout clore, et tout laisser partir.

"Tu étais aimé", disent les yeux, profonds comme des gouffres, avec leur clarté d'encre fluide ; "et tu seras aimé encore, par d'autres que moi".
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Mer 20 Jan - 3:52

Points : 0
Messages : 235
Age : 55
Habitation permanente : Appartement au coeur d'Albuquerque qu'il fréquente peu.
Occupation : Contrebandier éclectique d'artefacts magiques | Treasure Hunter | Fabriquant d'artefacts magiques | Moitié technonulle de SEE
Ambrose Meriwether

Ambrose Meriwether


Ambrose patauge parmi les cendres qui s’amoncellent dans sa gorge et agrippe cette douceur qui semble soudainement prête à s’envoler. Il ne sait pas s’il veut la souffler aux quatre vents ou s’y accrocher, arracher les plumes jusqu’à ce que plus aucun envol ne soit possible. Il s’accroche à Nour comme un idiot.

L’étreinte est ce clou contre son cœur, qui perfore sa prestance et écartèle ses insécurités, qui le fait inspirer les contours d’une culpabilité qui deviendrait ce poids invivable sur son cœur s’il advenait à l’accepter, qui solidifierait le béton que l’émoi a coulé contre son plexus solaire. L’étreinte a le goût du deuil, de ces choses dont on ne réalise pas la valeur avant de croire pouvoir réellement les perdre. Ambrose ne supporte pas l’idée de perdre.

Il préfère partir, il préfère tout mettre à feu, tout mettre à sang, et réunir les brindilles incendiées qui persistent autour de lui pour se faire un nid de solitude ne permettant pas l’abandon, ne permettant pas la déception que Nour lui démontre. Il y a ce qu’il interprète comme de la pitié, ce trop-plein submergé qu’on lui tend et qui oscille entre l’insulte et la compréhension.

Il avait oublié, presque.

Les angles de Nour, os et rotules, sont des épines empoisonnées et Ambrose flanche, mord ses lèvres, mord ses joues, sans que cela ne suffisse à arrêter le flot de son émotivité. Il pense à Olivia, spectre qui hante trop de ses songes depuis l’annonce de sa disparition et la superpose à Nour, présent, vivant, fatigué, sûrement, d’être ce pilier abandonné dans la tempête du temps. L’odeur du tabac rampe dans ses narines et il serre la mâchoire, inspire, inspire à s’en étouffer. Il tremble d’immobilité, ses nerfs s’égosillant à le trahir. Il imagine les battements de son cœur – de la montre – résonner jusque contre celui de Nour. Ça claudique et ça tombe, ça s’emballe d’un émoi irrationnel. Les larmes coulent le long de ses joues, les claques dans son dos le secouent. Sa prétention de contrôle s’effrite pathétiquement dans l’attente d’être ravivée.

Une seconde, il a l’impression d’être rentré à la maison, d’avoir enfin trouvé ce bout de chemin, à la croisée de rien, d’avoir rendu matériel ce qu’il répand aux quatre coins du globe. Une seconde, les dialogues des minutes passées n’ont plus de sens ou d’emprise et ne persiste que l’odeur d’une familiarité étouffante rendue méconnue par les années. C’est ce qu’il cherchait, peut-être un peu. Ce que sa quête de tout ne pouvait lui apporter.

Mais une autre seconde passe.

Une seconde qui se perd dans le néant de sa compréhension faussée du temps, durant laquelle Nour tient son visage à la manière d’un écrin, le sable de ses paumes ébréchant un peu plus une contenance déjà chahutée. Une seconde qui se solde par une page que l’on attrape entre deux phalanges dans l’intention de la tourner.

Ambrose se sait avare et si le temps a émoussé certains des coins de sa fougue, il n’en demeure pas moins un homme impulsif, trop souvent immature, voilé dans une arrogance qu’il croit le faire paraître plus grand. Le désir qui le tenaille, cette envie d’être reconnu, d’être pardonné pour tous ses écarts,  d’être accepté, aimé, qui lutte, incandescente, contre la logique qui le somme d’accepter ce que Nour lui tend – de la poussière pour enterrer les vieux souvenirs, – dans l’intention d’assurer sa sécurité, bouillonne, culmine en une parole, un mot, en un élan d’impulsivité contradictoire à ses aléas précédents.

" So be it. ", chuchote-t-il, attrapant les mains de son vieil ami entre les siennes, en les serrant au point d’entraver la circulation sanguine. Sa poigne se veut contingente de colère et d’émoi, paradoxale dans son désir de heurter et son envie de garder.

I can’t agree to that, vocifère son cœur et pourtant les mots disent le contraire. Pour Sandro, pour la sécurité, pour la perpétuité.

Il a tellement redouté cet instant –  même en s’alambiquant dans une chasse au fantôme qui l’aurait confronté à un simulacre habillé des traits d’Olivia –, il a tellement redouté ce moment. Tous ses muscles se rebellent, tout son corps refuse. Ses nerfs flanchent et il se met à s’expliquer, à parler, car cela lui semble plus productif que de s’accrocher à Nour en larmoyant contre le relief de ses sentiments partagés. Il inspire et encaisse le coup à son égo, parce que faire face à Nour est presque comme faire face à Olivia et il ne peut pas.

Il ne peut pas, alors il inspire et tente de colmater les non-dits découlant de l’absence, d’une fuite longue de décennies. Ses mots sont d’abord un murmure, incertains, furieux, qui prennent en assurance.

" I did it, yes, I found the watch. It was guarded - kept really - by a byzantine entity of days lost. To get the watch, I had to parley and ... ", il soupire, malmenant sa tignasse d'une main sans que l’autre ne lâche celles de Nour. " Might as well get something out of it if the only other option was a slow and painful death. No wisdom needed there. I do not regret my choice. "

Il s’écarte sans parvenir à se résoudre à lâcher Nour et ses doigts froissent le parchemin d’une peau que le temps a malmenée avec une révérence belliqueuse. Il ne peut complètement effacer les vagues de suffisance qui débordent de sa contenance pour pallier à la crainte, à la vulnérabilité, mais tout vient trahir son incapacité à composer avec la suite des événements.

" I’m not going to go against your decision. I assume I took away enough of those already. "

Il cherche le regard de Nour, se badigeonne d’encre et s’enveloppe de l’odeur du tabac. Il a envie de hurler et les nerfs de sa mâchoire sautillent comme pour s’opposer à ses paroles.

My question still stands. How could I ever get you to accept the things I've become and the things I will continue to be ?  How to I prevent you from turning the page ?

I can’t let you give up on me again.


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Mer 20 Jan - 11:25

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Nour Alizadeh

Nour Alizadeh
- Tu ne peux pas, répond Nour, tout doucement, avec sa franchise toute calme, toute triste, toute simple. Tu sais que tu ne peux pas. Je suis bien trop têtu pour ça.

A travers le brouillard du chagrin qui pèse si lourd, une lueur danse, l'espièglerie naturelle du vieil homme refait surface et crève, comme une étincelle, la surface moribonde. Si Ambrose a bonne mémoire, il le sait, oui, qu'il est aussi facile de lui faire changer d'avis que de refouler la marée. Il va avec la même patience, lente, qui grignote les châteaux de sable, sans jamais s'arrêter, jusqu'à ce que tout soit accompli.

Nour est calme, maintenant. Serein, comme le sont ceux qui font ce qu'il faut, et pour tout dire, il ne s'est pas senti ainsi depuis longtemps : une vieille énigme vient de se clore, et c'est un soulagement, vraiment, même après tout ce que ça signifie pour lui, pour Olivia, pour eux tous.

- J'ai besoin de temps, mon vieux, j'ai besoin de temps, beaucoup de temps. J'ai un deuil à faire, tu sais, malgré tout, des vieilles blessures que je peux panser, maintenant. J'en ai besoin, et je le ferais, quoi qu'il arrive.

Il parle, et sa voix a retrouvé toute sa mélodie habituelle, roule les syllabes dans le creuset de sa langue natale pour en colorer les sons. Elle est grave encore, plus grave qu'avant, plus rocailleuse, aussi. La sécheresse souriante a fait son nid jusque dans sa gorge pour n'y laisser que des rocailles goudronnées, mais même là, même là il y a encore de la douceur qui érode les aspérités de l'âge.

- Tout ça m'a blessé, moi aussi. J'ai des choses à régler avec toute cette histoire.

Et toujours, la lumière se fait en-dedans, comme la flamme d'une bougie derrière les carreaux d'une lanterne. Il serre une dernière fois les doigts d'Ambrose dans les siens et puis avec son entêtement inflexible et très doux, il récupère l'usage de ses mains. La barbe gratte un son de sable sous les cals et la corne, quand il en lisse les boucles poivre et sel.

- Cela étant, -et il sourit avec une chaleur sincère- tu l'as dit toi-même, tu as changé, tu es devenu quelqu'un d'autre, voire même quelque chose d'autre, et toutes ces choses. Peut-être qu'on peut commencer par parler de tout ça, veux-tu ? Et si tu me présentais qui est Ambrose ? Ton récit m'intrigue, tu sais combien je suis un fieffé curieux et tu m'en a dit bien trop pour que je te laisse en paix, maintenant.

Une pause, et il tire à lui un tabouret où il s'assied en repliant ses longues jambes de criquet l'une sur l'autre. De nouveau, il tire sa cigarette éteinte de là où il l'avait glissée, quelque part dans la masse chevelue au-dessus de son oreille, et la glisse à ses lèvres, sans l'allumer.

- On peut commencer par là,
reprend-il d'un ton léger. Rattraper le temps perdu, avant d'aller rattraper la piste d'Olivia. Avec du café, peut-être ?

L'espoir dans sa voix est palpable, parce qu'il se dit qu'avec tout ce fatras magique de grand luxe, ça serait bien le diable qu'on n'y trouve même pas une machine à café digne de ce nom au milieu des babioles et du saint frusquin de trafiquant. Tout n'a pas à être si sombre, se dit enfin quelque chose, au fond de lui. Quoi que soit devenu Ambrose, tout n'a pas à être tout noir ou tout blanc, et même s'il y a des deuils à faire, des tranquillités à trouver dans l'abandon d'anciennes certitudes, la nuance a cela de salvateur qu'elle permet de conserver, au moins un peu, de vieux amis.

Ses paupières se plissent légèrement quand il l'observe, avec une malice contenue, une attente polie qui cherche, comme toujours, à respecter ses limites. Tout naturellement, Nour retrouve la précaution patiente qu'il observe avec certains ; son calme et sa franchise cherchent à faire front contre l'agitation qui perce, à respecter la dignité qu'Ambrose tente de garder à travers les émois, à rassurer, aussi. Ouvrir cet espace, grand comme le creux de ses mains qui reposent en coupe sur ses genoux croisés, où le calme du vieil homme semble pouvoir protéger l'autre de toutes les menaces du monde.
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