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Lun 23 Mar - 9:21

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Araya

Après tout ce temps passé à l’intérieur, à sourire et essayer de faire semblant d’être ici, j’avais ressenti le besoin de faire un break. Sortir dehors et prendre l’air me ferait le plus grand bien. Je m’étais dirigée vers le pont, cherchant un endroit où il ne semblait y avoir personne, délaissant la foule pour être enfin seule et tranquille. Je pris une profonde inspiration, l’air chargé d’iode marin venant chatouiller mes narines. Je fermais les yeux un instant, laissant le son des vagues apaiser un peu plus mon esprit déjà bien agité. De nombreuses idées venaient assaillir mon esprit depuis que le capitaine avait parlé des rumeurs sur l’Etoile du soir. L’Etoile… J’en avais vaguement entendu parlé avec les contacts que je m’étais fait au fil des années, mais de là à penser qu’ils seraient assez menaçant pour inquiéter ce capitaine aux allures de manchot avaient de quoi me faire réfléchir. Même après tout ce temps, je me sentais concernée par toutes ces histoires. Je ne me pensais pas loyale envers l’Etoile, surtout après toutes les souffrances que j’avais enduré pour celle-ci, mais que ferais-je si je rencontrais des membres que je connaissais infiltrer dans l’Ordre ? Ma loyauté n’allait qu’à moi-même et les rares personnes qui avaient passé ma barrière, mais cela ne m’empêchait pas de me poser nombres questions.

Perdue dans mes pensées, je n’avais pas remarqué tout de suite que je n’étais plus tout à fait seule sur le point. Un bruit de bois me fit sursauter et je me retournais vivement, ma main s’approchant instinctivement de ma cuisse, prête à soulever le tissu pour dévoiler mon couteau. Je n’étais pas assez folle pour venir désarmée dans ce genre de lieu. J’avais l’habitude de penser que mon corps était une arme au vu de mes capacités de combattantes, mais je me sentais nue si je sortais sans un couteau. Mes yeux avait cet éclat menaçant que je prenais lorsque j’étais sur le point d’attaquer. Heureusement, je réussis à retenir mon instinct, mon regard tombant sur un jeune homme aux cheveux et la barbe sombres qui semblait n’avoir rien de bien menaçant. Pour le moment en tout cas... Mon regard clair et vif, que j’essayais de faire paraitre plus amical, se planta dans les yeux si sombres de l’individu.

« Eh bien, vous m’avez surprise. Peu de gens y arrive. Mon ton était polie, bien que légèrement cassant et sur mes gardes. Je forçais mon corps à se relâcher pour paraitre moins… menaçante. J’étais perdue dans mes pensées, je ne pensais pas trouver quelqu'un d'autre ici. »

J’aurais dû pourtant savoir que je n’étais pas la seule à rechercher la solitude, ou simplement baisser ma garde. Mon père m’aurait frappé juste pour cet oubli. Me remémorer ceci me fit légèrement frissonner. Ou peut-être était-ce la légère brise qui se mit à souffler, soulevant mes cheveux sombres. Je saisis une mèche pour la mettre derrière mon oreille, mon regard toujours posé sur lui. Je me demandais ce qu’il allait faire après un accueil aussi… chaleureux.
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Ven 27 Mar - 11:46

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Nawar Nasri

Nawar Nasri
Nous étions entre chien et loup, ce moment où la lumière est plus noire qu’en pleine nuit, ce moment où toutes les ombres prennent possession des lieux sans qu’aucune lumière artificielle ne parvienne à les dissoudre. Je m’étais assis sur un transat du pont supérieur après avoir regardé pendant un moment le balais des invités rentrer et sortir de la salle de bal. Depuis là-haut, caché en quelque sorte, j’avais assisté à quelques éclats de rires, à des disputes ou des baisers. Comme tout bon voyeur, je leur volais des moments de vie qu’ils pensaient être les seuls à vivre. C’était un peu pathétique, aussi avais-je sorti mon téléphone pour me donner l’impression que je ne faisais pas qu’espionner et vivre par procuration.

Vers 20h45, j’entendis des pas dans l’escalier et je vis une jeune femme en émerger, silencieuse. Elle ne semblait pas m’avoir vu et de là où j’étais, elle me donnait l’impression d’avoir envie d’être seule. Je remis mon masque – que j’avais ôté - et décidai de quitter l’endroit afin de lui laisser sa tranquillité lorsqu’un détail me stoppa net : je connaissais cette femme. Ou du moins, la Bête l’avait côtoyé de suffisamment près pour avoir gardé en mémoire son odeur. Le souvenir épars de leur rencontre me fit aussitôt frissonner : cette femme était dangereuse, bien plus puissante qu’elle n’en avait l’air, et il s’était dégagé d’elle quelque chose de sauvage et d’insaisissable qui m’avait autant impressionné qu’effrayé alors. Aussi n’étais-je pas trop étonné de la trouver en train de chercher de la solitude dans cette soirée bondée, car je l’imaginais fort à l’aise en pleine bataille dans un festin d’intestins et de sang, mais pas dans une salle de bal où la politesse et l’élégance étaient de mise.

Faisant fi des mises en garde du loup en moi, je décidai de m’approcher d’elle à pas de loup. Si j’avais pu constaté combien il ne valait mieux pas être son adversaire, et puisque j’avais déjà pu expérimenté cette position délicate, j’étais vraiment curieux de la découvrir dans un contexte neutre, voire amical, et ainsi confirmer les quelques préjugés que j’avais d’elle.

Sa réaction vive me surprit totalement et vint confirmer mes premières impressions : elle était effectivement très dangereuse. Un véritable diable en tulle sombre… J’eus un moment de recul, avant de constater qu’elle avait stoppé son geste. A la lumière des loupiotes qui s’étaient allumées sur le pont, je saisi l’intensité de son regard glacé plonger dans le mien, et j’eus peur un instant d’avoir été découvert. Mais comment aurait-elle pu deviner le loup sous le loup ? Je me ressaisi rapidement, essayant de trouver contenance, alors qu’elle me confirmait que je l’avais bel et bien tirée de ses pensées.

« Croyez bien que ce n’était pas mon intention. Au contraire, je m’approchais pour me faire voir et ne pas passer pour un vulgaire voyeur qui reste dans la pénombre. » J’eus un petit sourire mesquin en repensant aux heures que j’avais passées à justement espionner les chevaliers. Douce douce ironie… « Je devrais vous laisser vous perdre à nouveaux dans vos pensées. Après tout, j’imagine que tout comme moi si vous êtes montée sur ce pont c’était pour vous éloigner de la petite sauterie d’en bas ».

Mais je n’avais pas réellement envie de la laisser seule. Par curiosité d’une part, et puis, par plaisir un peu malsain aussi, car je la connaissais sans qu’elle le soupçonne, et cela avait quelque chose d’excitant. Comme une revanche.
« Il y règne une atmosphère vraiment particulière, vous ne trouvez pas ? »
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Ven 27 Mar - 16:02

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Prendre l’air m’avait fait un bien fou. J’avais pu poser mes pensées, calmer cette furieuse envie de m’enfuir de ce bateau. Sachant que nous étions en pleine mer, cela risquait d’être difficile. Pourtant, cela ne m’avait pas suffi pour me permettre à nouveau de plonger dans cette foutue soirée. Et si je terminais le reste de la nuit ici ? Ce ne serait pas plus mal. Tous ces sourires, ces rires… Comme s’ils pensaient la moitié des choses qu’ils pensaient, de véritables lèches-bottes pour un trop grand nombre à mon goût. Au moins, mon rôle de consultante me permettait d’être bien plus libre sur ma parole. Enfin, être chevalière ne m’aurait pas empêchée de sortir également ce que je pensais à ce capitaine si je lui tombais dessus.

Enfin bon… Alors que j’avais cru que ma solitude m’était acquise, l’interruption par un homme me surpris plus que de mesures. J’avais encore les yeux sur lui, une main posée sur la rambarde, l’autre très proche de ma cuisse armée, prête à l’attaquer. A quoi est-ce que je pensais ? A ce qu’il me saute dessus ? Il n’y avait aucune raison pour qu’il le fasse… Décidément, cette histoire d’Etoile du Soir me pesait plus que je ne le pensais. De trop profonds souvenirs me raccrochaient à cette société, souvenirs que j’aurais aimé oublier.

Je n’avais pas raté le léger mouvement de recul du jeune homme face à ma réaction et mon regard. Rien de plus surprenant au vu de la menace que je devais dégager. Pendant un instant, je me surpris à regretter de ne pas avoir utiliser mon pouvoir pour disparaitre dans les ombres, mais il était trop tard pour cela. Malgré ma réaction, l’inconnu ne fit pas demi-tour et sembla même s’avancer légèrement, son visage un peu plus éclairé par les quelques lumières sur le pont. Plus d’un aurait été décourager par mon comportement, mais il semblait avoir visiblement quelque chose en tête. J’étais sur le qui-vive, loin d’avoir apprécié la façon dont je m’étais laissée surprendre.

« Je comprends et ma réaction était exagérée. J’avais affiché un sourire affable. Encore heureux que je n’ai pas sorti mon arme, ni lancée en sa direction. Je ne me serrais pas voulue pour autant… Faut dire que je ne suis pas spécialement adepte de ce genre de… soirée. Même si blague ou mascarade conviendrait mieux. »

Pourquoi lui avais-je répondu ainsi ? J’aurais pu lui confirmer qu’effectivement, j’avais envie d’être seule. Que, même s’il disait plus me ressembler que ressembler aux autres, je n’avais aucune envie de lui parler. Pourtant, son regard posé sur moi provoquait une étrange sensation en moi. Pas celle d’une femme en émoi devant un bel homme – bien qu’il n’était pas du tout désagréable à regarder –, mais tout autre chose. Une chose qui attisait ma curiosité d’une façon un peu trop tentante pour que j’ai envie d’y résister.

« A l’intérieur de cette salle ou entre nous ? Ma phrase avait cette ambiguïté que je ne tenais pas forcément à glisser et pourtant c’était mon ton naturel pour moi. Entre le joyeux discours du capitaine qui détruit des mois d’enquêtes, et moi qui vous lance un regard noir, il y a de quoi créer une atmosphère étrange. »

Etrange n’était pas forcément péjoratif dans ma bouche, mais cet inconnu n’en savait rien, alors comment allait-il réagir ? Je me tournais un peu plus, mon dos venant s’appuyer contre la rambarde, mes mains posées sur cette dernière, dans une position beaucoup plus ouverte qu’elle ne l’était jusqu’ici.

« Mais je suppose qu’entre solitaire, et puisque vous semblez d’humeur à faire la conversation, en tout cas il ne semblait pas vouloir partir, on peut se parler, cela passera le temps jusqu’à ce qu’on revienne sur la terre ferme. Ou qu’il se passe quelque chose… rajoutais-je pour moi-même. D’ailleurs, je me passerais bien du ‘’vous’’… Ca complique inutilement la conversation et je n’ai pas quitté ce bal pour ça. »

Après mes quelques mots, dont le ton hésitait entre le sarcasme et un côté plus amical, un léger sourire vint soulever le coin de mes lèvres. Sourire qui tranchait avec mon regard toujours aussi vif et dans l’analyse, ne lâchant aucun mouvement de l’homme. J’avais cette soudaine envie légèrement sournoise de le mettre mal à l’aise, de le laisser sur un fil à jouer l’équilibriste. Cette envie je la tenais de ce qu’il provoquait chez moi. J’ignorais pourquoi, mais cela me donnait envie de jouer.
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Dim 5 Avr - 12:48

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Nawar Nasri

Nawar Nasri
- A l’intérieur de cette salle ou entre nous ?

Je me sentis soudainement pâlir. Je compris quelques secondes plus tard que sa phrase n’avait pour but que de me déstabiliser, et elle y était parvenu superbement. À moins qu’elle ne soit simplement maladroite dans ses relations sociales. Je ne parvenais pas à le déterminer avec certitude, aussi je continuai mon numéro de personne civilisée avec autant d’assurance que je pouvais en puiser dans mes ressources.

- Je dirai que l’étrange est le quotidien de l’Ordre. Peut-être tellement que ça imprègne tout, jusqu’aux événements sensés être joyeux, tentai-je comme explication sans trop y croire. J’ai quelque fois assisté à ce genre d’évènements, dans le monde non magique j’entends, du côté professionnel et non côté invité, et je n’ai jamais ressenti autant de faux-semblant qu’ici.

L’allusion à mon double-jeu me fit sourire intérieurement. Décidément, cette femme me donnait envie de jouer. Peut-être ne devrai-je pas trop m’y frotter, car la dernière fois qu’une telle partie s’était déroulée entre une femme et moi, la fin avait été par trop tragique pour l’un et l’autre. Et compte tenu de l’animal que j’avais face à moi, je n’étais pas certain de gagner cette partie-là. Mais comment y résister ? Elle venait de s’appuyer à la rambarde, et la position ainsi prise ne laissait plus de doutes sur ses atouts physiques. Même sans sa veste de moto et ses couteaux dissimulés, elle avait tout du prédateur. Un prédateur se cachant sous les plus beaux atours. Un prédateur que j’avais étrangement envie de venir titiller. Mais pour l’heure, c’était elle qui gagnait car en quelques phrases, elle me désarma complètement. Ses mots disaient tout et son contraire, tantôt tranchants, tantôt doux et me laissaient dans un entre-deux inconfortable. Quelque part, je n’en attendais pas moins de la part de la combattante hors pair qui avait su me mettre une rouste monumentale.

- Va pour la simplicité, acquiesçai-je en soutenant son regard perçant. Bien que rien ne semble être simple avec toi… insinuai-je presque en murmure. Pour être digne des deux animaux en laisse que nous étions, je ne pouvais décemment pas lui « faire la conversation » de manière banale et plate. Je peux être direct ? Qui t’as imposé de venir à cette soirée ? Ne le prends pas mal, mais tu n’as pas l’air de quelqu’un que l’on peut obliger à faire quoi que ce soit facilement, alors je suis curieux. Aurais-tu quelque chose à te faire pardonner ou quelqu’un à impressionner ?

J’avais envie de me rapprocher d’elle, comme si le jeu qui se mettait en place m’incitait à plus de complicité, mais je me retins. Grand bien m’en avait pris, car une légère turbulence vint secouer le navire qui voguait jusque là paisiblement. Certes, ce petit tremblement n’avait pas vraiment déstabilisé mon équilibre, mais j’en venais à penser que la machine elle-même s’était animée pour m’inciter à plus de prudence à l’égard de ma partenaire. Je reportai néanmoins bien vite mon attention sur la brune, gardant à l’esprit qu’elle était loin d’être un agneau sans défenses.
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Mar 7 Avr - 15:32

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La distance qui nous séparait et la faible luminosité des lumières ne me permettaient pas de distinguer clairement les émotions que je faisais naitre chez cet inconnu. A quoi cela servait-il que je cherche à créer l’incertitude chez lui si je ne pouvais pas voir ses réactions ? J’eus pourtant l’impression que son assurance venait de chuter légèrement lorsqu’il me répondit. Cela suffit pour me faire sourire légèrement.

« L’étrange a plus de sens et d’intérêt que cette soirée, lui rétorquais-je, sans croire un instant qu’il pouvait trouver cette soirée joyeuse à un quelconque moment. J’ai moi aussi côtoyé ce genre de soirée de façon professionnel, je trouve qu’il n’y a pas plus de faux-semblants ici qu’ailleurs »

Des soirées souvent ennuyeuses à mourir, mais au moins mes clients payaient bien pour avoir mes services. De garde du corps, rien d’autre bien qu’on met déjà fait quelques propositions. Dans tous les cas, j’avouais qu’il attisait un peu plus ma curiosité. Il ne semblait pas aussi plats et ennuyeux que la plupart des chevaliers. J’avais beau être méfiante envers tous, il ne faisait qu’attiser ma curiosité. Il me donnait cette impression que si je m’approchais trop, je pourrais me brûler. Et j’adorais jouer avec le feu. Jusqu’à ce que je comprenne ce qui provoquait ce feu en moi et m’en désintéressée. Était-ce cette façon ambigüe et voilée de secrets et de faux-semblants – rendant la situation plutôt ironique – qu’il avait de me parler ? Ou bien la façon dont ses yeux sombres me fixaient ? Il me donnait l’impression qu’il voyait à travers mon déguisement de chair, mon sourire amusé. Comme s’il pouvait voir la prédatrice en moi et peut-être même les Ténèbres tapis en moi. J’aurais dû m’éloigner de cet homme, mais quelque chose me disait que, derrière sa belle allure, se dissimulait tout autant que derrière mes atouts.

L’homme soutenait mon regard, tandis qu’il acceptait ma proposition – si l’on voulait puisque j’aurais opté pour cette option sans son accord. Les mots qui suivirent – malgré ma difficulté à les entendre – me troublèrent légèrement. Une telle réflexion après seulement quelques échanges… ou bien était-ce une mauvaise interprétation de ma part… J’optais plutôt pour ma première pensée, plus en accord avec le trouble que je voulais faire naitre chez lui. Un léger tremblement saisit le navire. J’aurais dû m’en inquiéter, mais ce petit jeu m’amusait trop pour que je l’abandonne aussi vite. Ma première distraction intéressante de la soirée.

« Si les choses étaient simples, elles en perdraient tout leur charme… lui répondis-je en murmure, réponse au sien, tandis que je penchais ma tête sur le côté, écartant mes cheveux et dévoilant ma nuque. »

Je me redressais, délaissant la rambarde pour faire quelques pas vers lui, souple et félin, mon regard ne le lâchant pas. Puisqu’il ne semblait pas vouloir approcher, alors je le ferais.

« Pourquoi me demander si je cherche à impressionner quelqu’un ? Aurais-tu peur de la compétition ? Le rire qui suivit ne laissait en rien deviner si ma question était séduction ou bien amusement. Peut-être un peu des deux ? J’aurais pu te répondre que je suis ici pour attirer l’attention, comme beaucoup ici, mais ma tenue ne serait pas assez provocante pour cela. Si je cherchais à me faire pardonner ou à impressionner quelqu’un je ne me serais pas échapper de cette soirée. Quant à m’obliger… Un couteau sous la gorge ne serait certainement pas suffisant pour m’imposer quoi que ce soit… Finis-je par répondre à sa question, avançant de plus en plus vers lui, m’arrêtant à une distance presque convenable. Finalement, toutes ces choses seraient peut-être moins décevant que la réalité. Je marquais une pause, mon regardant détaillant son visage que je voyais mieux maintenant que j’étais plus proche, bien qu’une partie me soit toujours inaccessible. Je suis rarement proche de l’Ordre alors je me tiens au courant des derniers changements. C’est fou comme les gens cherchent à impressionner par leur savoir et secret lorsqu’on les complimente. »

Il suffisait d’utiliser les bons mots. De sourire au bon moment. L’alcool aidait beaucoup également.

« Et toi alors ? Tu sembles préférer les grands espaces plutôt qu’être habillé comme un pingouin. Toi aussi tu t’obliges seul à venir à cette soirée aux allures de torture pour toi comme pour moi, ou bien quelqu’un t’aurait-il mit un couteau sur la gorge pour t’y emmener de force ? »

L’image de moi sortant mon couteau pour venir frôler sa chemise de la pointe de ma lame me traversa l’esprit. Pour appuyer la dangerosité de mes mots ou de ma personne. Ou bien accentuer cette complicité qui semblait être née entre nous bien trop rapidement. Je n’oubliais pourtant pas ce que me soufflait mon instinct à propos de lui. Ce fut d’ailleurs ce qui me fit répondre. Je ne pouvais pas simplement lui renvoyer les questions. C’était bien trop banale pour le jeu auquel nous jouions. Je plantais mon regard dans le sien, désireuse de lire en lui, de dévoiler ce qu’il cachait.

« En fait… Puisque tu as été direct, laisse-moi l’être à mon tour… Le son de ma voix presque doux, devint plus grave, provocant, presque menaçant malgré le léger sourire qui étirait mes lèvres. Qui es-tu ? Mon regard perçant, ma voix, même ma posture laissaient clairement sous-entendre que je n’attendais pas que son prénom. Tu ne me feras pas croire que tu n’as rien de particulier, rien qui ne te démarque des autres.  »

Pourquoi je nous sentais si semblable ? Tel deux prédateurs qui se chassaient l’un l’autre. Plus que deux prédateurs. Cette chose que mes ténèbres me soufflait sans que je n’en comprenne le message.

Puis une secousse plus importante vint secouer le bateau, à tel point que, juchée sur mes talons, je manquai de basculer sur le côté, me rattrapant par instinct au bras de l’inconnu. C’était trop important pour que je puisse encore mettre ça de côté désormais et considérer cela comme une simple secousse des machines. Un bateau de ce genre ne pouvait pas être secouer de la sorte, pas avec une mer aussi calme.
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Sam 18 Avr - 13:15

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Nawar Nasri

Nawar Nasri
Cette femme était une équilibriste née ! Elle éludait et déjouait mes questions avec une finesse diabolique, continuant de souffler le chaud et le froid dans ses paroles et son attitude. Avait-elle su saisir que je trouvais sa tenue parfaitement adaptée à la provocation, quoi qu’elle en dise, ou le fait que je n’étais pas étonné de la savoir nullement impressionnée par un couteau, fut-ce-t-il sous sa gorge ? La nuit et mon masque me permettaient de lisser les émotions contradictoires qui me parcouraient à chacune de ses affirmations provocantes, mais même ainsi protégé, j’avais l’impression que ses yeux perçants voyaient par delà les apparences.

La redoutable prédatrice réduisit habilement l’écart qui nous séparait. Définitivement, je trouvais cette robe suffisamment provocante. J’essayai de ne rien laisser paraître, me cramponnant à l’allure de gentleman que me conférait mon costume pour lui lancer une vérité revêtue de vantardise.

- Je n’ai pas peur de la compétition. Je suis, pour ainsi dire, hors concours. Disqualifié d’office aurait été plus juste, ma nature me condamnant à me contenter de flirts sans futurs ou, plus souvent, de moi-même.

- Alors comme ça on est friande des petits secrets pas toujours bien propres de ses collègues ? Ce n’est pas très joli ça, lui reprochai-je sur un ton faussement outré, voire complice. J’avais bien conscience qu’en m’avouant cela, elle me faisait clairement comprendre qu’elle faisait de même avec moi : me flatter pour connaître mon secret. M’amadouer pour m’encourager à mieux me dévoiler. Aussi, lorsqu’elle me demanda à son tour la raison de ma présence, je décidai de jouer carte sur table… Mais pas celle qu’elle aurait souhaité. Car une partie de moi était bien différente de l’homme qui s’ennuyait à crever sur le pont, une partie de moi avait toujours aimé le beau, le superficiel et l’illusion, et c’était cette partie-là du Nawar d’avant qui n’avait pas réfléchi avant de venir sur le ferry. Mais ma tentative pour renouer avec le Nawar d’autrefois tombait à l’eau, ou plutôt, s’était faite étouffée par l’atmosphère oppressante de la réalité.

- Détrompes-toi, j’adore être habillé en pingouin et personne ne m’a menacé pour que je vienne. J’en connais même quelques uns qui l’auraient fait pour que je ne vienne pas. Cependant… il est clair que j’aurai préféré que cela se passe sur la terre ferme et non confiné comme nous le sommes. J’aime pouvoir m’échapper en toutes circonstances…

Avait-elle été déçue par ma réponse, ou y avait-elle au contraire décelé ce qu’elle souhaitait ? Je ne pouvais l’affirmer, mais son ton était devenu plus dur, plus sérieux. Cela signifiait-il que l’échauffement était terminé et que la partie entrait dans une autre phase ? Sa question me fit cet effet, et là où jusqu’ici je m’amusais à distiller des vérités maquillées de mensonges, et inversement, j’entrevoyais avec difficulté comment m’en sortir cette fois-ci. Elle était bien trop perspicace et tout mon corps m’appelait à la prudence. Mais…

- Pourquoi devrai-je être particulier ? Je n’ai pas droit d’être banal comme les moutons d’en bas ? Qui crois-tu que je sois ? Un loup dans la bergerie ? Non non, je ne...

Une autre secousse m’interrompit, faisant basculer ma redoutable partenaire de jeu qui, par réflexe, se cramponna à mon bras afin de ne pas tomber. Oh, Reste avec moi ! Par réflexe également, je l’avais retenue de mon autre bras par la taille pendant quelques secondes, le temps qu’elle retrouve son équilibre et avais automatiquement relâché mon étreinte. Je n’étais clairement pas prêt à me retrouver de nouveau en contact avec elle, même sous mes traits d’homme normal.

Le vrombissement se fit plus fort et continue. Putain mais qu’est-ce qu’ils foutaient en cabine ? Le personnel avait picolé ou quoi ? Les petites lumières qui éclairaient le ponts s’éteignirent subitement et des cris de panique s’échappèrent de l’étage inférieur. Je me précipitai rapidement vers la balustrade et constatai qu’en bas non plus il n’y avait plus de lumière. Ce devait être ce noir soudain qui avait provoqué les cris… Du moins, je l’espérai, même si j’imaginai difficilement une foule composée de gens redoutables au combat s’alarmer pour une simple panne de courant. L’air plus sérieux que jamais, je regardai la chevalière qui m’accompagnait. Sa silhouette se découpait à peine dans l’obscurité de cette nuit privée d’étoiles.

- J’ai pas souvenir qu’ils aient annoncé une surprise au programme.

Je ne savais pas trop quoi faire car à vrai dire j’étais encore persuadé que la panne d’électricité serait passagère et que bientôt tout reviendrait à la normale. Puis j’ai pensé à tous ceux que j’appréciais et qui se trouvaient probablement encore en bas… Si quelque chose leur arrivait, je ne me le pardonnerai pas.

Ne prêtant pas trop d’attention à la brune, j’ai rapidement fait mes poches pour prendre mon portable que je mis en mode torche. Quoiqu’elle décide de faire, moi j’étais prêt pour descendre et voir ce qu’il se passait.

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