*Hum… Mais dans quoi je me suis embarquée déjà ?*

Cheryl était là, parmi une foule de monde qu'elle ne connaissait pas, à essayer de s'intégrer.
Quand elle avait entendu parler de ce rassemblement bien sûr elle avait foncé. À peine arrivée, cela lui offrait une belle opportunité de faire des rencontres positives et de s'intégrer parmi les chevaliers. Il y a quelques jours à peine, si on l'avait convié à un événement quelconque, son meilleur espoir aurait été de se retrouver dans un karaoke avec quelques collègues de travail. Là … elle était sur un bateau à un bal masqué. Ça revêtait quand même un tout autre charme.

Alors qu'elle n'avait eu aucune difficulté à se trouver un loup noir satiné avec quelques strass mettant en valeur ses yeux dorés, elle ne savait pas trop quoi faire maintenant qu'elle était ici.
En fait elle ne connaissait et ne reconnaissait personne. Elle aurait pu être n'importe qui, tout comme ces gens pourraient être n'importe qui, et elle ne le saurait pas. Ça avait quelque chose d'excitant et d'un peu effrayant à la fois.

Elle s'était retrouvé dans un groupe par hasard et essayait de suivre la conversation avec beaucoup de mal car des interlocuteurs semblaient s'être reconnus entre eux et se lançaient des private jokes à la vitesse de l'éclair.

*Bon… Je peux aussi essayer de passer inaperçue toute la soirée…*

Enfin passer inaperçue… Bien sûr c'était sans compter sur cette petite robe noire en tulle et paillettes qui laissait une vue plongeante redoutable sur son décolleté et donc son tatouage, assez peu discret.

Alors qu'elle réfléchissait encore à la manière de s'intégrer sans avoir l'air d'un gros boulet, une jeune femme s'approche alors du groupe, son loup argenté et son noeud rouge, sa peau sombre et propose à qui veut d'aller danser.

“Bonsoir messieurs dames... Quelqu'un pour une petite danse ?”
Alors que les autres semblent décliner poliment, et se tourner sûrement un peu inconsciemment vers elle…
“- Hum bonsoir… Ce serait… Ce serait un plaisir.”, finit-elle par bredouiller.

*Hein ? Mais qu’est-ce-que je fais, là ?*

Et c’est ainsi que Cheryl se voit embarquée pour une valse. Elle connaît les pas de base, mais elle se laisse guider volontiers par celle qui une minute plus tôt avait proposé. Elle est si intimidée, mais essaie de ne rien montrer et de conserver un minimum de consistance.

La jeune femme ne peut s’empêcher de régulièrement croiser de manière plutôt intense le regard brillant de sa cavalière. Le contraste de ces pupilles claires perdues au milieu de l’étendue tannée et sauvage de son visage est tout simplement captivant.

Entre deux notes, l’inconnue se présente, puis lui retourne la question. Elle semble aimable, mais siiii sûre d’elle… Et Cheryl qui a plus peur de lui marcher sur les pieds qu’autre chose, par pure maladresse… La brune se ressaisit. C’est sa première soirée en public ici, pas le moment de flancher !

“- Euhm, eh bien enchantée, Malaury.”, commence-t-elle par dire maladroitement. “Moi, c’est Cheryl. Cheryl Coffey.”

Eh bien voilà, au moins les présentations sont faites. Selon les us et coutumes, il est plutôt évident de ne pas laisser courir des blancs dans une conversation avec un ou une inconnue. Aussi, la jeune recrue poursuit-elle :

“- Ne vous en faites pas, je m’ennuyais un peu à vrai dire. Et je n’osais pas entrer dans la discussion. Donc votre invitation est… Tombée à point nommé.”

Elle espérait avoir été convaincante, mais en même temps, c’était la vérité. En fait, elle était présentement dans cette phase dérangeante où elle avait peur que la moindre de ses paroles ne se retourne contre elle. Avait-elle l’air ingrat, quand elle disait qu’elle s’ennuyait avant qu’on ne lui propose de danser ? Peut-être que Malaury connaissait les gens qui étaient avec elles il y a quelques secondes, et peut-être qu’elle le prendrait mal d’entendre ça sur eux de la part d’une nouvelle… Et peut-être que…

Une foule de questions se pressaient entre les tempes de la brune. Peut-être oui, que ses paroles allaient se retourner contre elle… Mais bon... Que pouvait-elle y faire ? Ce sont les dures lois de l’acceptation au sein d’une communauté non ? Bien. Et maintenant que pouvait-elle dire pour relancer la conversation ? Une petite blague pour détendre l’atmosphère ? Ça ne paraissait pas vraiment être le bon timing. Une question ouverte… ? Cela lui permettrait d’en apprendre plus, la curiosité n’est jamais un vilain défaut, contrairement à ce que le dicton dit.

“- C’est la première fois que je participe à un bal de cette sorte, à vrai dire… Vous faites souvent ça, ici ?”

Oups… Comment ne pas passer pour une débutante, c’était fichu. Bon, au moins maintenant elle pouvait assumer clairement qui elle était.

Plus leurs pas semblaient se synchroniser, plus Cheryl commençait à se détendre, tout doucement. Alors qu’un instant plus tôt elle se méfiait de chaque petite note et de chaque petit mouvement, la présence énigmatique de Malaury l’apaisait maintenant un petit peu. Aussi, la nouvelle recrue commençait enfin à se détendre pour la première fois de la soirée.

Visiblement loin d’avoir froissé sa cavalière, celle-ci s’ouvrit un peu et exprima clairement le fond de sa pensée, d’une part sur cet évènement, d’autre part sur l’ordre de manière générale. Pendant tout ce temps, la jeune femme se laissa guider, virevolter ; leur duo fonctionnait relativement bien pour des personnes qui ne se connaissaient pas, et qui n’étaient sûrement pas des spécialistes en matière de danse.

Comme elle se laissait manipuler dans les gestes, elle se fit presque manipuler par les paroles et aurait bien pu croire à la prétendue régularité de ce genre d’évènements. Mais assez vite, elle comprit finalement que ce n’était pas si courant. Cheryl songea que c’était presque dommage. D’un autre côté, il aurait vraiment été étonnant que ça se déroule effectivement tous les 3 ou 4 mois. Vu l’amertume qui perçait dans la voix de Malaury, elle semblait un peu blasée de l’illogisme qu’il pouvait parfois y avoir dans la gestion de l’Ordre. Mais elle comprit facilement ce sentiment lorsqu’elle assimila que cette consœur baignait visiblement dans tout ça depuis toute petite.

*Ah… Mais oui… Ça paraît évident que certains couples doivent se former au sein même de cette organisation et que leur descendance est du coup directement au courant à propos de tout ça.*

Cela lui inspira un sentiment d’extrême admiration envers cette dame masquée. Connaître son destin dès la plus tendre enfance… Ça doit donner une drôle de perspective sur la vie, tout de même. Surtout quand on connaît le contexte très particulier dans lequel on va évoluer…

« — Ah ? » avança-t-elle simplement. À la fois parce qu’elle était prise d’une intense curiosité envers Malaury tout à coup, sachant cela, et à la fois parce qu’elle était surprise que cette dernière puisse elle aussi être curieuse par rapport à quelqu’un qui avait « un regard extérieur », à l’inverse. Elle se sentait un peu gauche, car « Ah ? », ce n’était pas vraiment une réponse. Elle compléta donc :

« — Euh, eh bien, je ne connaissais rien au monde magique en fait… Je suis loin d’avoir grandi là-dedans… Mais, un… Un kitsune s’est révélé à moi, à vrai dire, et euh… »

Elle s’arrêta un instant, le temps d’insérer un pas chassé et de réfléchir à la suite. Devait-elle en parler ? Ou était-ce censé rester secret ? Qu’est-ce que ça impliquait au juste, de voir un kitsune… ? C.C. avait cru comprendre que c’était quelque chose qui était très rare, visiblement. Découvrir un kitsune… Pouvoir l’approcher, lui parler… Pire encore : que cette créature veuille reprendre contact par la suite. C’est tout ça qui avait fait qu’elle était là aujourd’hui. Elle n’était pas du tout responsable de cette suite d’action pourtant. Tout ce qu’elle avait fait, c’était suivre son instinct… Visiblement pour eux, c’était suffisant pour justifier sa présence parmi les chevaliers aujourd’hui. Aux yeux de Cheryl, elle n'avait rien à faire ici.

« — Eh bien… Je suis vétérinaire, à la base et… Et c’est tout. Je travaillais avec des renards, au Japon. Si j’avais su que ça allait… Débloquer ce type d’évolution de carrière. Ahah ! », dit-elle en ricanant un peu jaune. Elle cachait sous couvert de l’humour son malaise par rapport à ce tout récent tournant de sa vie.

C’était si nouveau… Elle n’avait pas encore vraiment fait le point sur tout ça. Elle n’en revenait pas, en fait. Est-ce que ça serait plus simple, dans quelque temps ? Peut-être… Peut-être pas. En tout cas, pour l’instant, c’était très flou et inconfortable…

Ne pas répondre aux appels de sa mère. Ni à ceux de son frère. Ni à ceux de ses anciens collègues japonais. Leur faire juste des messages assez évasifs pour qu’ils ne se posent pas trop de questions. Se sentir étrangère, un peu partout. Regarder le monde autrement, comme si chaque recoin pouvait cacher une créature inconnue, un petit bout de magie inattendu. Trouver ça à la fois étrange, bizarre et… terriblement excitant. Rester soi-même, quand on n’est plus trop sûre de qui l’on est…

Voilà ce qu’expérimentait quotidiennement Cheryl, ces derniers jours. Mais bon, elle ne pouvait pas dire tout ça à Mal', là, tout de suite. Ça aurait été comme dire haut et fort « je ne me sens pas super à ma place là » ou « j’ai un peu l’impression que l’univers m’a joué un tour ».

Remarque, ça aurait été vrai… Mais elle n’avait pas envie de passer pour une victime. Elle n’avait pas envie de subir. Elle voulait vivre pleinement cette expérience si… particulière.

Alors qu’elle était toujours dans ses pensées, elle s’aperçut qu’elle n’était sûrement pas d’une très bonne compagnie. Elle relança donc la discussion, car elle était toujours aussi interrogative face à l’historique de Malaury.

« — Alors, toi, tu as grandi en sachant tout ça… Ça devait être quelque chose. Toute ta famille fait partie de l’Ordre, alors ? Vous êtes tous chevaliers, ou bien… ? »

Oups, ça faisait peut-être beaucoup de questions d’un coup.

Autant Cheryl l’avait inondée de questions, autant elle se prit un peu le retour de flammes en termes de réponses. Malaury exposa son point de vue, complet, honnête, transparent sur sa situation et sur l’Ordre. Elle n’y alla pas avec le dos de la cuillère, allant de « c’est pas si bien que ça » et terminant par « faire des tests de consanguinité ».

*Ah oui… Tout de même !*

Même si C.C. ne la connaissait pas, et qu’elles étaient masquées, la jeune femme n’eut aucun mal à ressentir un brin de rancœur venant des paroles de Malaury. En même temps, elle pouvait comprendre quelque part. Leurs points de vue étaient sûrement un peu inversés. Cheryl venait d’arriver, elle découvrait non seulement l’existence de créatures magiques, mais au-delà de ça d’ordres secrets qui se livraient bataille. Dans la tête de l’ancienne vétérinaire, cela résonnait avec des contes de fées. Dans la tête de Malaury, qui baignait dedans depuis toujours, cela pouvait revêtir des allures presque sectaires…

Elle relativisa. Même si elle était bien incapable de se faire un avis sur tout ça, parce que c’était beaucoup trop d’émotions contradictoires à chaud… Elle sentait que c’était important de prendre en compte l’avis de Malaury.

Elle n’avait rien osé répondre pour le moment. Quand sa cavalière lui proposa d’aller boire un verre, elle acquiesça tout de même :

« — Avec plaisir ! »

Puis elles se dirigèrent vers le comptoir de la buvette. Elle demanda un cocktail assez léger. Elle s’appuya légèrement sur le rebord, et commença à faire tourner les glaçons dans son verre avec une touillette colorée.

« — En tout cas… Je suis contente que tu m’aies donné ton point de vue », annonça-t-elle avec un air pensif.

Un courant d’air frais vint lui caresser la nuque. Ses poils se hérissèrent, mais la sensation était agréable après s’être un peu fatiguée sur la piste de danse. Elle tendit son regard vers Malaury, et lui demanda si elle voulait sortir prendre l’air un instant.

« — J’en aurais bien besoin. Avec ce monde, et ce masque, j’avoue que je suis un peu en nage. Pas toi ? »

Peut-être pourraient-elles faire encore un peu plus connaissance en s’écartant un peu plus du brouhaha ambiant.

Son regard était toujours fuyant, comme souvent quand elle réfléchissait. Cheryl sentait qu’elle aurait sûrement besoin de plusieurs jours avant d’avaler tout ça.

Ce n’était pas si grave. Elle avait le temps. Mais Malaury avait raison. Si, pour elle, rester dans l’Ordre lui avait permis de rester près de ses proches, pour Cheryl c’était l’inverse. N’allait-elle pas le regretter ?

« — Je pense que je n’avais pas pris en compte le côté « entre nous », quand j’ai été recrutée. Autant, j’avais bien compris que cela allait m’éloigner drastiquement de mes parents et mes proches… ».

Elle repensa à sa mère. Bof… Pas si grave d’être loin. Plus les années passaient et moins elles s’entendaient. Ce qui l’embêtait plus, c’était de ne pas voir son frère. Mais ça, elle avait déjà fait ce sacrifice en décidant d’aller bosser au Japon.

« — Après, j’imagine qu’il y a des bons côtés. J’ai peu d’attaches pour l’instant dans la vie… Peut-être que je pourrais me faire des amis un peu plus… Fiables ici ? », demanda-t-elle à mi-voix.

C’était une vraie question. Enfin, elle doutait juste de l’aspect « fiabilité ». Une chose était sûre néanmoins après cette soirée : elle pouvait compter sur Malaury pour avoir un point de vue honnête, quoique tranché sur les choses. C’était déjà ça. Et ce n’était pas si courant, d’ailleurs. Alors, autant en profiter.

La lune éclairait très bien. Un rideau avait semblé s’abattre derrière elles une fois qu’elles s’étaient retrouvées dehors : c’était un tout autre monde. Du calme… Une brise fraîche…

Cheryl remplissait ses narines des odeurs salines de l’eau qui les entourait. C’était agréable. En général, dans ce genre de réception, c’était presque ses moments préférés. Elle appréciait la foule et le fait de pouvoir faire des rencontres, mais l’idée de pouvoir être dans une petite bulle, temporairement, c’était assez… unique. Et surtout dans le contraste, du coup.

Elle observa avec une pointe d’amusement Malaury profiter de cette nouvelle atmosphère elle aussi. Puis la jeune femme continue d’étayer leur discussion précédente, toujours avec ce franc-parler et cette sincérité. C.C. trouvait cela appréciable, voire attachant. En tout cas, elle était contente d’avoir accepté d’être la cavalière de Malaury.

Cette dernière lui explique : comme il serait compliqué pour le monde de tout révéler, mais plus facile pour les familles… qu’il est possible de créer de très belles amitiés ici, mais également de faire des rencontres moins sympathiques… Puis elle déclare que, ne connaissant pas grand-chose de la vie de Cheryl, elle ne peut pas vraiment savoir ce qu’elle entend par fiable.

C’est vrai… Cheryl n’en avait pas beaucoup dit sur elle-même. C’est peut-être parce qu’elle la trouvait particulièrement insipide, maintenant. Parfois, quand prend un tournant dans son évolution personnelle, on dispose d’un nouveau recul qui nous fait tout voir d’un autre point de vue.

« - Hmmm… Mon passé n’est pas très intéressant. Mais je peux t’en dire plus, si tu veux. », dit-elle alors, les yeux tournés dans le noir de la nuit.

Après tout, elle était aussi là pour se faire des amis. Ou en tout cas… Essayer. Et puis, que risquait-elle ? Elle glissa les doigts dans ses cheveux qui étaient assez en bataille malgré tous les soins qu’elle avait pu y apporter dans l’espoir que cela n’arrive pas. C’était surtout un moyen pour elle de se détendre.

« — Je viens des states. Dans l’Ohio, plus exactement, mais c’est pas trépidant… j’ai eu une vie assez simple. En fait, je suis partie travailler au Japon parce que je crois que j’avais besoin de renouveau, haha. » annonça-t-elle alors.

Puis, en ricanant franchement, elle ajouta :

« — Si j’avais su que cela finirait comme ça ! Bon au moins je ne peux pas me plaindre, j’ai bel et bien changé d’air ! »

Elle avait tout et rien dit. OK, sa vie d’avant lui paraissait fade… Mais en fait, au plus profond, elle avait la sensation que ça faisait longtemps qu’elle ressentait ça. Elle pouvait s’en rendre compte désormais. Peut-être que toute cette « aventure » qui se présentait à elle, c’était ce qu’elle avait attendu, pendant tout ce temps. C’était peut-être lié à son optimisme légendaire, mais c’est ce qu’elle aimait se dire.

« - Je dirais que… je n’ai jamais eu beaucoup d’amis… mes liens avec ma famille sont… tristement peu intéressants. À part pour mon frère. Mais en gros voilà… et puis, au Japon, j'ai rencontré des gens bien, mais tout est si… superficiel parfois… »

Bien sûr, elle n’avait pas été embauchée pour faire copain-copain, elle en était bien consciente. C’est sur, elle avait un peu l’air d’un doux agneau sûrement aux yeux de quelqu’un qui a toujours vécu dans cette ambiance. Des choses… Tellement plus grandes, qu’elle pouvait à peine imaginer à ce jour, allait à coup sûr la submerger. Cela pouvait paraître naïf comme réflexion, que de se concentrer sur le fait d’être bien intégré ou non. Mais il ne fallait pas se mentir, c’était aussi une de ses attentes face à cette nouvelle vie.

« — Enfin, ce que je veux dire c’est… Bonne ou mauvaise relation, ça sera toujours plus vrai, je pense. Du moins, j’ai cette intuition. Après tout, vu l’importance des secrets qui sont partagés ici… »

Oui. Elle avait eu cette conviction récemment. Il vaut parfois mieux une relation bien réelle, profonde et sincère, quitte à ce qu’elle fasse souffrir, qu’une relation plate et qui reste en surface.

« — Pour les missions… Non, je viens tout juste d’arriver… Je ne sais même pas si je serais prête à partir, je ne connais encore vraiment rien des créatures, et je ne sais pas me défendre. », déclara-t-elle, un peu intimidée d’avouer ainsi ses faiblesses. Elle poursuivit néanmoins : « — Je ne sais pas trop si mes compétences, en tant que vétérinaire, pourraient être utile au sanctuaire ? »

Elle se posait sincèrement la question. Mais elle était assez déterminée à ne pas tourner en rond, c’était sûr.