Vu sa réaction, il n’y avait plus aucun doute sur la réciprocité de nos désirs l’une pour l’autre. Un frisson parcouru l’ensemble de mon corps quand sa main se posa sur la mienne. Je m’attendais à ce que la peau de ses mains soit plus sèches et rugueuse, fatiguée par de longues sessions d’entraînement physique cependant, elle était étonnamment douce. En quelques secondes, Araya s’était rapprochée de moi, si près que je pouvais presque sentir son souffle sur mes épaules dénudées. Elle s’approcha encore pour me souffler une invitation au voyage au creux de l’oreille.

L’instant d’après, elle me volait un bref baiser d’une passion folle. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle soit aussi entreprenante, mais je n’étais pas vraiment du genre à faire le premier pas, donc j’appréciais beaucoup cette démarche. Ses lèvres avaient un goût sucré, un reste de grenadine certainement. J’éprouvais pour cette femme un désir tellement brûlant.

« Je loge dans une petite villa à deux pas d’ici, on y sera très vite si ça te va ? » Lui répondis-je très rapidement.

Alors que nous quittions le restaurant, je ne pus m’empêcher de la dévorer du regard : la courbe de ses hanches, la longueur de ses jambes, la rondeur de ses fesses. Je la saisit alors par la main pour la guider à travers les rues de la ville jusqu’à ce que nous arrivions à mon hôtel.

« Je te l’avais dit, nous n’étions qu’à quelques petites minutes de ma chambre d’hôtel, laisse moi le temps de récupérer ma clé auprès de ma logeuse et je serai toute à toi… »

Un petit crochet à la réception plus tard, nous nous dirigions enfin vers ma chambre, non sans mal. J’avais du mal à la lâcher, mes mains commençaient déjà à parcourir son corps, mes lèvres avait bien du mal à se détacher des siennes. Sur le chemin, nous sommes passées devant la piscine, l’hôtel était désert…

« On pourrait profiter du calme de l’hôtel pour une petite baignade qu’en penses-tu… ? » Lui susurrais-je tout en continuant de l’embrasser dans le cou.

Alors que je m’éloignais après mon baiser dès plus entreprenant et particulièrement rapide au vu de la situation, j’attendis sa réponse à ma proposition. Je savais que la précipitation dont je faisais preuve pouvait effrayer plus d’une personne, mais qui ne tente rien à rien ? Et je n’avais pas envie de perdre mon temps en palabre. Ou peut-être parce qu’elle avait évoqué qu’elle était psychologue – même simple étudiante – qui me poussait à faire ce geste. Fouiller dans ma tête, essayer de connaitre et de dévoiler toutes les maltraitances que j’avais pu subir dans ma vie, toutes les horreurs auxquelles j’avais assisté, ou que j’avais moi-même commises, ne me tentaient absolument pas.

« J’en serais ravis, avais-je répondu à sa proposition, heureuse de voir qu’elle acceptait ma demande. »

En quelques instants, nous étions sorties du bar et nous dirigions vers l’endroit où elle logeait. Elle nous guida à travers les rues et je l’attendis tranquillement, mon instinct reprenant le dessus quelques instants pour surveiller tout ce qui se trouvait autour de moi. Je ramenais mes yeux sur elle en souriant lorsque Moira revint et je ne pus m’empêcher de rire légèrement en sentant son impatience alors que ses lèvres et ses mains parcouraient mon corps. J’avouais ne pas être en reste, explorant ses courbes que ses vêtements dissimulaient encore. Pour le moment…

« Je n’ai rien contre un petit bain de minuit, ajoutais-je à son oreille, juste avant de venir lui mordiller le lobe. A moins que tu ne sois trop pressée pour ça… ajoutais-je en riant »

Je vins lui voler un autre baiser passionné, mes mains s’attardant sur ses hanches, remontant lentement pour tirer légèrement le haut de sa robe, frôlant sa poitrine au passage. Mes lèvres descendaient le long de son cou, alternant entre des baisers et mordiller cette peau au goût délicieux. Je continuais jusqu’à atteindre la naissance de sa poitrine. Bien que l’envie de retirer immédiatement ses vêtements – et de continuer mon chemin – me tiraillait , je préférais prendre plus de temps. Je me reculais, échappant à son étreinte sans mal. Je la regardais avec un sourire malicieux aux lèvres. Je me penchais pour retirer mes chaussures, puis lui tournais le dos. Mes mains vinrent détacher lentement mon short, le faisant glisser le long de mes cuisses lentement, laissant à Moira tout le loisir de découvrir mes formes. Je saisis mon haut pour le faire passer par-dessus ma tête, ayant désormais pour seule vêtement mes dessous. Je lançais un regard amusé par-dessus mon épaule, mes hanches roulant légèrement alors que mon pas fluide me menait au pied de la piscine. Sans attendre, je plongeais dans l’eau qui semblait bien fraiche par rapport à la chaleur du désir qui chauffait mon corps. Je sortis la tête de l’eau, plaquant mes cheveux sombres en arrière. Je me retournais pour venir poser mon regard brûlant sur Moira.

« L’eau est bonne et puis… j’ai encore quelques vêtements que tu peux me retirer… lui dis-je d’une voix sensuelle. »

Je m’approchais du milieu de la piscine et me redressais, l’eau ruisselante sur mon buste. Seule la lumière de la lune nous éclairait. Haute, ronde, donnant un aspect presque fantastique à cet endroit, à ce moment. Je ne serais presque pas surprise de voir des fées venir danser au bord de l’eau.

D’un seul coup, la température avait grimpé. Araya éveillait chacun de mes sens, je frissonnais à chacune de ses caresses, chacun des mots qu’elle me soufflait à l’oreille éveillé mes plus bas instinct, l’odeur qu’elle dégageait n’était rien comparé au goût de sa peau et pour conclure, la vue de son corps sublime qui se dévêtait devant moi était à couper le souffle. Je n’arrivais pas à la quitter du regard, la voir dans cette tenue me rendait folle. Elle ne portait rien d’autre que ses dessous qui mettaient en valeur sa peau bronzée, ses longues jambes, ses fesses rebondies et ses seins que son soutien-gorge contenait à peine.

J’étais très excitée et j’essayais de me contrôler, mais c’était bien trop dur. J’attrapai donc le bas de ma robe et la releva par-dessus ma tête pour me retrouver en culotte, puisque je ne portais rien d’autre sous ma tenue. Le tissu frottant sur la poitrine acheva de durcir mes tétons et après avoir enlevé mes chaussures, je plongeai à mon tour afin de retrouver ma prétendante.

« Tu as raison, elle est bonne… » Dis-je doucement en m’approchant d’elle.

Nous avions pied dans cette piscine, l’eau nous arrivant aux épaules. Je n’avais donc aucun mal à me mouvoir pour venir me coller contre elle. Je goûtai de nouveau à ses lèvres, elles étaient douces, voluptueuses et sucrées. Puis je mordillai sa lèvre inférieure. Je l’entendis gémir, ses doigts plongèrent dans mes cheveux alors que son autre main me griffait le dos. L’instant suivant, je caressai son ventre, ses côtes puis sa poitrine. J’entrepris alors de dégrafer son soutien-gorge. puis je pris l’un de ses seins en main, le pétrissais, le massais, titillais son téton pour le faire pointer encore plus. Mon genou se faufila entre ses jambes et je fis une légère pression contre son entrejambe.

« Ce n’était peut-être pas une si mauvaise idée de se baigner, j’ai tellement envie de te goûter, Araya… » Lui soufflai-je à l’oreille.

L’eau fraîche ne suffisait pas à calmer les ardeurs qui dévoraient mon corps. Je sentais que mon pouls, d’habitude si calme, accélérait petit à petit. Plus encore au fur et à mesure que le tissu de sa robe glissait de son corps pour dévoiler sa poitrine, son ventre, ses jambes. Je me mordillais la lèvre inférieure, mes yeux la dévorant du regard. Un contact lointain qui poussait à la débauche. Mon souffle s’était légèrement accéléré, alors que l’envie de l’avoir contre moi se faisait de plus en plus pressant. Une envie qui ne tarda pas à être satisfaite alors que Moira plongeait avec moi dans l’eau et me rejoignait.

« Il n’y a pas que l’eau qui est bonne… ajoutais-je en me collant à elle, mes mains saisissant ses hanches. Tu es délicieuse toi aussi. »

Hm… si délicieuse que je ne pouvais pas m’empêcher de revenir plaquer mes lèvres contre les siennes, mes mains glissant sur son dos, une autre dans ses cheveux. Je basculais ma tête en arrière, laissant échapper un discret gémissement de plaisir alors que sa main venait masser mon sein, que sa jambe venait appuyer sur mon point sensible. Je me mordis la lèvre, la chaleur de mon désir se concentrant dans mon bas ventre. C’était bon…

Je souris à ces mots, venant plaquer mes lèvres sur les siennes, glissant ma langue entre ses lèvres, venant chercher la sienne dans un baiser passionné.

« Et moi donc… dis-je dans un souffle rauque. »

Je vins saisir ses cuisses la soulevant pour que ses jambes s’enroulent autour de ma taille. Mes mains se refermèrent sur ses fesses, mes doigts s’enfonçant sans sa chair ferme. Désormais plus haute que moi, je fis glisser mes lèvres le long de son cou, jusqu’à atteindre sa poitrine. Lentement, ma langue en fit le tour, s’approchant de son aréole, flirtant avec son téton sans jamais le toucher. Jusqu’à ce que je vienne le prendre en bouche et le suçait fermement. J’alternais parfois avec un léger raclement de mes dents contre sa peau. Attentive à ses réactions, malgré la passion brûlante qui n’avait qu’une vie, me consumer, je prenais garde à ce qu’elle prenne autant de plaisir que j’en prenais à la goûter.

Je la fis glisser le long de mes hanches pour venir l’embrasser à nouveau et m’écartais un instant simplement pour reprendre mon souffle.

« J’adore cette eau, mais j’ai plus envie de te goûter… Entre deux phrases je l’embrassais encore. Je veux te goûter entièrement… Une de mes mains venait de frôler son intimité par-dessus le tissu. Et j’ai très envie d’aller dans ta chambre… »

Même si je n’avais rien contre le fait qu’on puisse profiter quelques minutes de ce moment aquatique si agréable. Rien contre le fait que Moira puisse encore me caresser ici…