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Araya Wexford

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Dim 26 Jan - 17:45

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Araya Wexford



La vie est un chemin qui se parcourt dans un seul sens. La reprendre à zéro est impossible. (Pierre Bottero)

Fiche signalétique

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Nom : Wexford
Prénom : Araya
Origines et nationalités : originaire de Grande-Bretagne, possède la double nationalité Française

Race : Humaine et charmeuse d'Ombres
Âge : 28 ans
Genre : Femme
Orientation : bisexuelle

Taille : 1 m 70
Couleur des cheveux : noir de jais
Couleur des yeux :  Bleu clair
Trait particulier : elle a une longue cicatrice dans le dos qui part de sa hanche droite jusqu'à son épaule gauche, et la trace d'une griffure sur sa cuisse droite

Dossier de l'ordre

Langues parlées : Anglais, français, russe, mandarin et elle apprend l'arabe.

Habiletés :

Combattante : Araya est surentrainée depuis sa naissance. Que ce soit le combat au corps à corps ou dans l’utilisation de diverses armes. Elle a toujours eu une préférence pour les armes blanches aux armes à feu, mais elle sait s’en servir
Bonne connaissance du monde magique et de ces créatures
Charmeuse d’Ombres : après avoir été reconnue par un démon, Araya a commencé à développer des pouvoirs liés à ce groupe.
Communiquer avec les créatures sombres : elle peut parler et comprendre les langues des
créatures sombres, allant des démons aux trolls. Pour une raison quelconque, cela inclut
également la langue des géants
Shade Walking : loin de la lumière vive, elle est capable de se fondre dans les ombres et de
devenir presque invisible aux yeux des autres
Immunité aux émotions induites par magie : Araya est immunisée contre toute manipulation magique des émotions, de la peur magique à la culpabilité de voler une corne de licorne

Qualités prédominantes :

Avenante : Aux premiers abords, elle semble être une personne d’un naturel enjoué, pleine de vie, à l’esprit aussi affuté que son corps. Elle aime parler et trouver dans son interlocuteur un allié ou un adversaire pour les joutes verbales et les jeux d’esprits qu’elle apprécie et remporte la plupart du temps.

Observatrice et discrète : souvent en retrait, Araya passe son temps à observer son environnement, les personnes avec qui elle parle. Peu de détails échappent à son attention. Elle sait passée inaperçu, même en pleine lumière

Impitoyable : Dès lors qu’elle s’est engagée dans une tâche, elle va jusqu’au bout, et peu se montrer sans état d’âme.

Fière : Elle montre une confiance en elle, et une certaine fierté, ce qui n’est pas toujours une vérité. Elle déteste montrer ses faiblesses, ou ses sentiments réels, créant en permanence un mur entre elle et les autres, et n’abaisse jamais réellement ses barrières même avec ses proches.

Libre : Pour Araya tout n’est que liberté. Liberté d’agir (ou pas), de penser (toujours) de parler (souvent), de tuer ou d’épargner…

Failles notables :

Solitaire : elle ne supporte jamais bien longtemps la présence d’autrui, préférant des nuits sous les étoiles plutôt qu’endiablé dans les boites de nuits. Elle aime pourtant être en bonne compagnie lorsque son humeur est adéquate.

Manipulatrice : depuis toujours, elle a appris à mentir, à dissimuler sa vraie nature et ses intentions. Un talent qu’elle n'hésite pas à utiliser pour se sortir de toute situation

Insaisissable : Araya est une nomade dans l’âme, toujours sur les routes. Elle n’aime pas créer d’attache durable qui pourrait la lier à un endroit. Elle ne s’estime liée, si ce n’est par le cœur, à personne, et choisit où placer son honneur. Quant au devoir il est trop entravant pour elle, mais lorsqu’elle se lance dans une mission, rien ne l’arrête. Elle préfère de loin choisir ses causes et ses combats sans d’autre obligation que celles dictées par… elle-même.

Sarcastique : Elle s’amuse à troubler les autres et à jouer avec eux en les déstabilisants par ses paroles et ses répliques cinglantes, souvent teinté par l’humour noir ou le cynisme. Ses piques ne se veulent jamais insultantes pour ceux qu’elle estime, mais ses ennemis ne peuvent espérer pareille indulgence.


Note particulière :

Sans être aussi envahissante qu’une véritable phobie, Araya est proche de la claustrophobie. Elle déteste être enfermée et sera particulièrement mal à l’aise dans des pièces trop petite.

Elle adore l’adrénaline. C’est pour cela qu’elle possède une moto qu’elle a modifié pour de meilleures sensations.

Araya fait souvent de l'escalade, préférant le faire sur une falaise ou u bâtiment plutôt que sur un mur artificiel. D'une part, car elle trouve cela ennuyeux, d'autre part, car elle préfère toujours le défi de le faire sans corde.


Historique

Facile ? Ma vie ne l’a jamais été, même lorsque j’étais enfant. Surtout lorsque j’étais enfant. Après tout, je n’ai gouté à la liberté que durant l’année de mes seize ans. Douce liberté que je n’abandonnerais jamais plus.

Voici mon histoire.

Elle commence avec mes parents. John et Marie. Tous deux fous l’un de l’autre. Tous deux avec des idéaux bien particuliers. Ils faisaient tous deux partis de l’Etoile du Soir. Ma mère adhérait à leurs idéaux. Mon père était plus extrême, mais gardait tout cela pour lui. Ils étaient riches, mais encore peu connu dans la Société. Une chose à laquelle ils souhaitaient tous deux remédier. C’est peut-être pour cela qu’ils choisirent de m’avoir, ou par amour. Je n’ai jamais vraiment su. Peut-être n’ai-je jamais cherché à comprendre.

A dire vrai, les dix premières années de ma vie ne furent pas aussi horrible que je peux le laisser penser. Ma mère était avec nous, nous préservait d’une certaine manière des idéaux de mon père. Certes, on m’entrainait régulièrement le soir et le week-end, ou encore m’apprenait diverses langues ou des choses sur les créatures, mais cela ressemblait plus à un jeu pour moi. J’allais à l’école, comme tout enfant, j’avais quelques amis, des histoires de cours de récréation. Malgré tout… je ne me sentais pas tout à fait à l’aise avec les autres enfants. Ils ignoraient ce que moi je savais. A huit ans, j’avais du grandir plus vite. Trop vite. J’avais toujours été plus mature que la moyenne, mais découvrir le monde des créatures fut un grand choc. Et une grande joie à la fois. Quel enfant ne serait pas émerveillé de découvrir que les Fées existent ? Cette découverte me rendait plus qu’euphorique et je n’avais eu de cesse de questionner mes parents sur ce monde. Jusqu’à ce que le monde devienne rapidement plus froid, mon apprentissage continuant sur des créatures plus sombres, plus effrayantes. Enfin, en théorie… Moi je les trouvais fascinantes. Tout type de créatures et je n’hésitais pas à m’en approcher. Ma curiosité était pleinement satisfaite par mes parents et, plus je grandissais, plus je dévorais des bouquins, et plus je m’aventurais dans la forêt, loin des sentiers battus. J’étais avide de découverte, n’écoutant pas le soi-disant danger que représentait les créatures. Mes petites escapades ne plaisaient pas à mon père, qui ne cessaient de me rappeler à l’ordre lorsque je rentrais. C’était ma mère qui prenait ma défense.

Cette forme de double vie, bien qu’un peu compliqué à gérer pour une jeune enfant, n’avait rien de trop horrible. Etrange vie, mais je n’étais pas malheureuse. Jusqu’à l’année de mes dix ans où tout changea. Au moment de la mort de ma mère.

Je suis assise auprès du feu, ma mère tenant entre ses mains les miennes, appliquant une pommade sur les ampoules causées par l’escalade. Je grimaçais légèrement, mais n’émis aucun son de douleur. L’escalade était un jeu pour moi, l’une de mes activités favorites. Avec l’exploration de la forêt et grimper dans les arbres. Ce qui était similaire au final. J’aimais beaucoup le camping aussi, exactement ce que nous faisions, bien que mes parents rajoutaient une difficulté supplémentaire : la survie. Grimper, trouver sa nourriture, marcher. Cela revenait à s’amuser pour moi. Je me sentais plus libre en pleine nature. Je me demandais si être seule ici me rendrait plus heureuse encore. Sans mon père, ma mère, l’instructeur qui nous accompagnait.

Douleur….

Je m’étais éloignée, quelques instants à peine, quand j’entendis un hurlement de douleur provenant du camp. Je me redressais, sur le qui-vive. C’était le cri d’une femme. Le cri de ma mère. Un autre cri. Par ce simple cri, je me sentis parcourir par un courant d’énergie. Je me mis à courir vers la source de celui-ci. Vers le campement. A l’orée des flammes projetées par les flammes, je me figeais. Si jusqu’ici j’avais gardé un semblant de calme, cette vision me fit perdre pied. Mon souffle se bloqua, mon cerveau cessa de fonctionner tandis que la scène sous mes yeux se gravait dans mon esprit.

Sang…

Mon père était allongé au sol, une tâche de sang au niveau de la tête, sonné. Cette même couleur rouge sombre emplissait la bouche de ma mère, bloquait ses voies respiratoires. Rouge sombre qui coulait sur ses lèvres, venant les teinter de cette couleur hypnotisante. J’apercevais chaque détail. Son magnifique visage, tordu par la douleur, ses yeux brûlant de haine. Puis, comme si la caméra s’éloignait, je vis sa poitrine qui se soulevait avec difficulté et, enfin, les griffes enfoncées profondément dans son abdomen. Le choc saisit mon corps. J’étais incapable de faire le moindre geste, même respirer était impossible.

Peur…

« Araya… Cours… » Je crus entendre ces mots s’échapper de la bouche de ma mère, étouffés par la douleur, engloutis par le sang. La bête leva sa patte hideuse et ouvrit le thorax de ma mère jusqu’à sa gorge. Le sang gicla. Le corps s’effondra. Nouvelle décharge. Je tournai les talons et courus. Je courus le plus vite possible, mon cœur cognant si fort que j’avais l’impression qu’il risquait d’imploser. Mon esprit ne fonctionnait qu’à la peur et l’adrénaline, oubliant la logique, oubliant tout ce que j’avais appris. Je fuyais cette vision. Je fuyais cette chose. J’entendis les pas lourds de la bête me poursuivre, accompagnée de cette impression que son souffle fétide s’abimait sur ma nuque, que ses crocs étaient sur le point de se refermer sur ma gorge.

Horreur…

Je trébuchai sur quelque chose de mou. Les griffes tracèrent des lignes brûlantes sur ma cuisse, peu profonde, mais douloureuse, m’arrachant un cri. Je m’effondrai, le sang coulant à flot de ma blessure. La bête se dressa au-dessus de moi, sur ses pattes arrières, sa large gueule semblant afficher une forme de sourire sadique. Je cherchai à reculer, le sol ayant cet étrange texture, molle, poisseuse. Je baissai les yeux et vis le corps de l’instructeur. Mort. Le grognement menaçant me fit relever la tête vers la créature. Je cherchai à reculer, mon corps glissant dans cette marre poisseuse de sang. Ma main se referma sur un objet dur. Un pistolet ! Je le pointai devant moi et appuyai sur la détente. Le premier cou partit et se ficha dans le bras de la bête à la tête de loup. Il hurla de douleur et de colère, levant sa patte. Je tirai à nouveau, incapable de viser. La balle se ficha dans sa poitrine, trop loin de son cœur. J’appuyai à nouveau sur la détente. La balle ne partit pas. Le pistolet était enrayé. La bête s’apprêta à abattre son bras lorsque d’autres coups de feu résonnèrent. Plus puissant. Plusieurs dans la tête et dans la poitrine. La bête fut traversée de spasmes. Le sang gicla sur moi. Le lycanthrope s’effondra sur moi. Mort. Je me débâtis, étouffant sous le poids de la créature. La panique m’envahit alors que j’étouffais. Puis le poids se retira et je vis mon père apparaitre, un fusil en main, blessé, mais vivant.


Après cette histoire sanglante, ma vie devint plus rude, proche d’un enfer. Je ne cessais de culpabiliser pour la mort de ma mère, de me détester pour cette faiblesse qu’avait été la mienne. Mon père, lui, portait également sa colère et sa honte sur moi. Il devint plus stricte, plus violent également. Son ambition, qui était jusque-là contrôlée par ma mère et le principe de libéré les créatures, se transforma en haine contre ces dernières. Un besoin de domination constante, voire de les réduire à l’esclavage. De se servir de ces bêtes immondes pour accéder à la richesse et aux pouvoirs. Après tout, la plupart avait à peine plus d’intelligence qu’un simple animal. Ces nouveaux principes n’étaient pas tout à fait en accord avec l’Etoile du Soir, mais il savait être retord et son ambition sans borne le poussait à vouloir le contrôle de cette société. Il devint plus actif pour espérer se faire remarquer et poussa mon entrainement à son point de rupture. Il me poussait toujours plus loin, son regard ne cessant de m’accuser d’être trop faible, trop lâche. Et j’encaissais malgré tout. Je déchargeais ma colère et ma frustration dans mes fugues de plus en plus régulières, ainsi qu’à l’école. Malgré tout, je continuais à y aller. Tant que je conservais de bonnes notes, mon père ne me retirerait pas. Alors je faisais tout pour essayer de garder ma vie telle qu’elle l’était. Je fuguais régulièrement. Je pensais à m’enfuir, mais quelque chose me retenait chez moi. Peut-être cette culpabilité. Où l’idée de ne pas laisser mon père seul. Seul dans cette folie, dans cette soif de vengeance. Il restait mon père après tout, même s’il se servait de moi comme un outil plus que comme sa fille désormais.

Et j’étais seule face à tout cela. Je ne pouvais me confier à personne, La mort de ma mère était un regrettable accident. Les regards désolé, presque de pitiés, me poussaient à m’isoler de plus en plus des autres. Je continuais d’aller à l’école, mais avec moins d’entrain qu’avant. J’étais seule. Seule jusqu’à ce que je fasse la rencontre de ce garçon. Nolan. Je le rencontrais lors d’une soirée de mon père avec d’autres membres de l’Etoile du Soir. Nolan était un des enfant là-bas. Un orphelin, qu’on élevait dans une optique similaire à la mienne. Pour la première fois, je rencontrais quelqu’un comme moi. Quelqu’un à qui je pouvais me confier. Lui dut sentir la même chose, car rapidement, nous nous avons créé des liens d’amitiés. Nos familles se rapprochant petit à petit, elles commencèrent à nous entrainer ensemble, dans le but de nous mettre en compétition. Si je trouvais cela amusant, de pouvoir avoir un ami avec lequel m’entrainer, comme un jeu, Nolan était dans un aspect réellement compétitif, ambitieux. Moi, je cherchais surtout à me dépasser plus qu’à le vaincre. Il était plus fort que moi, mais je gagnais de temps à autre. Cela le vexait, car Nolan était fier, cherchant à être le plus fort, mais il revenait toujours vers moi. Il y avait également Swan. Une jeune fille à laquelle je m’attachais immédiatement, comme une petite sœur.

La mort de ma mère, notre amitié… Tout ceci s’était déroulé il y a cinq ans. Cinq après, nous étions toujours aussi proches. Même plus proche qu’avant, surtout avec Nolan. Lors d’une de nos tests en solitaire, nous avions fini par nous unir. Cela n’avait pas été des plus agréable, Nolan étant avide, ses gestes maladroits, brusques. Même encore maintenant, il l’était toujours. Pourtant ce n’est pas ce qui m’inquiétait le plus, car je sentais une forme de ténèbres en lui. S’insinuer plus en profondeur chaque fois que son père adoptif le rabaissait un peu plus. Il le comparait souvent à moi, pour le pousser plus loin. Nolan aimait cette compétition, moi elle me lassait. Je cherchais à me dépasser, non pas à le dépasser lui. Qu’importe. Ma vie prit un nouveau tournant. Une mission qu’avait donné l’Etoile du Soir à mon père et d’autres. Celle de rallier un Démon à notre cause ou le soumettre s’il résistait. Je ne comprenais pas vraiment l’intérêt de cette mission. Je n’avais aucune envie d’y aller, pourtant j’accompagnais quand même mon père et Nolan, désireuse de les protéger. Il y avait également une amie avec nous, que je voyais presque comme ma petite sœur tant nous nous étions rapprochés ces dernières années. Tous trois détestaient de plus en plus les créatures.

Nous étions une petite équipe de huit dans la forêt de Taïga en Russie. Nous savions où trouver notre cible. Nous nous étions préparés. Le démon se trouvait dans un château, à l’écart des populations. L’entrée dans le château se fit sans encombre, la suite… Le Démon avait sous sa coupe quelques Gobelins qui tuèrent deux des nôtres, blessèrent un autre, mais cela ne nous arrêta pas dans notre mission. Arrivée face au Démon, le dégout et la crainte prit certains d’entre nous. Le supérieur de la mission s’avança vers le Démon, cherchant à le convaincre de rejoindre l’Etoile du Soir. Le Démon partit dans un éclat de rire, juste avant d’arracher la tête de l’homme d’un seul coup de griffes. Au quart de tour, nous nous jetâmes sur le Démon, sauf moi. Quelque chose n’allait pas. Je le sentais au plus profond de moi, sans pouvoir me l’expliquer. Je dus pourtant réagir lorsque le Démon se jeta sur moi. Je ne faisais que me défendre. Cette façon de se battre… m’était familière. Les attaques du Démon se firent plus redoutables et je dus me défendre. Je brisais sa garde et enfonçais profondément ma lame dans son cœur. Au même moment, l’air sembla se flouter légèrement et la créature se changea en Swan. L’étonnement se lisait sur son visage, comme sur le mien. Elle s’effondra au sol se vidant de son sang, alors que ma lame restait dans ma main. Je regardais le corps de ma sœur, figée par le choc. Que s’était-il passé ? Est-ce que je venais vraiment de… Des cris me sortirent de mes pensées. Je me retournais, reprenant ma garde, me rappelant mes enseignements. Et je vis l’horreur qui se déroulait. Nous étions en train de nous entretuer, tandis que le Démon était tranquille assis sur son siège, ricanant de cette illusion qu’il nous avait lancé. J’avais brisé l’illusion sans savoir pourquoi et le Démon ne semblait pas avoir remarqué. Je ne sais comment, je gardais mon sang-froid. Je me glissais dans les ombres, aussi discrète que possible et me jetais sur lui. La créature se retourna, parant mon coup et je pus me délecter de la surprise que je pus lire sur son visage. Il me repoussa en me regardant.

« Impressionnant, une humaine qui s’est sortie de mon illusion ? Laisse-toi emporter par la haine désormais, ce ne sera que plus amusant… » Je serrais mon arme, prenant une profonde inspiration. Je devais rester calme, parfaitement calme. Ne pas penser à Swan que je venais de tuer… Garder un esprit aussi solide que possible, pour ne pas qu’il s’infiltre à nouveau dans ma tête. Je sortis mes pistolets tirant sur lui. Le Démon fut troublé dans son illusion, ce qui sorti le reste de notre unité. Où ce qu’il en restait du moins. Il ne restait plus que Nolan et moi. Le jeune homme, comprenant la situation, explosa de colère et se jeta sur le Démon. Ce dernier l’envoya valser d’un seul coup de griffes. « Tu es faible ! » J’en profitais pour lui tirer à nouveau dessus, profitant de cet avantage. Mes chargeurs vides, je les lâchais pour attaquer directement le Démon. J’avais peu de chances, mais certaines de mes balles l’avaient touchées. Peut-être que je pourrais le tuer… Notre échange fut bref, mais d’une intensité qui me fit trembler jusqu’au tréfond de mes os. Le Démon finit par me désarmer, me saisissant par la gorge, me soulevant du sol. « Toi par contre, tu es douée… Tu n’as rien à voir avec eux… » Un sourire étira ses lèvres. « Tu m’as offert un combat intéressant petite humaine. Ce serait dommage de tuer une si jeune pousse. Rien que pour cela, je vais t’accorder quelque chose. » Ma vision devenait floue. Je ne pouvais pas parler. Je sentis un courant me traverser, une douleur également et je perdis conscience.


Après ce jour, je devins une charmeuse d’ombres et une culpabilité plus grande grandissait en moi. Je n’avais pu protéger ma mère. J’avais tué Swan…  Telle ma petite sœur… Je me mis à haïr mes pouvoirs, tout comme ce Démon qui me les avait offert. Après ce jour, Nolan et moi devenions plus éloignés. J’avais l’impression que quelque chose s’était brisé en lui. Comme si son échec – et mes nouveaux pouvoirs – venait enfoncer un pieu, renforçait son sentiment d’être inférieur. Pire encore avec son père qui se détournait de lui. Nolan changeait, et je ne pouvais rien y faire. Et je me retrouvais à nouveau seule.

Une année passa. J’apprenais à contrôler mes pouvoirs et Nolan partait de plus en plus en mission. Cela devenait une forme de quotidien. Jusqu’à ce que ce quotidien change, du tout au tout. La nouvelle de la chute de l’Etoile du Soir se répandit comme une trainée de poudre, une chose que mon père ne pouvait accepter. Il m’entraina dans une de ces histoires suicidaires, rejoignant un groupe pour en apprendre plus. Ce fut un piège. Mon père s’était fait quelques ennemis à cause de son ambition dévorante, et cela n’avait pas échappé à d’autres. Dont l’un d’eux, particulièrement cher à mon cœur. Nolan… Le voir parmi eux me brisa le cœur. Son ambition dévorante l’avait mené sur un terrain glissant duquel il ne pouvait revenir. Il savait que je cherchais la liberté. Il me proposa de le suivre, tandis qu’il jetait mon père dans une fosse à gobelin. Ce dernier fut mis en charpie. Je refusais. Cette soif, ce besoin de richesse, de pouvoir… Je ne voulais pas ça. S’en suivit un affrontement, Nolan contre moi et une autre femme. Je perdis, mon amant tranchant profondément mon dos. A ce moment, la dernière phrase qu’il m’avait dit, avant la chute de l’Etoile, me revint en mémoire. Je crois que je t’aime. Il ne m’avait même pas regardé dans les yeux à ce moment…

J’aurais dû mourir, cependant, des hommes s’interposèrent. Des Chevaliers de l’Aube. Ils me sauvèrent la vie, tandis que Nolan s’enfuyait. Ils m’emmenèrent à l’hôpital pour me soigner, tout ceci plutôt flou dans mon esprit, l’inconscience me frappant. L’un d’entre eux prit particulièrement soin de moi. Ils choisirent de m’emmener dans un Sanctuaire, lieu leur permettant de m’avoir à l’œil tout en me questionnant. Je choisis de ne pas leur cacher la vérité. Je n’étais qu’une victime après tout ? Ils finirent par me croire et choisirent de veiller sur moi. Je n’avais que seize ans après tout.

Quelques années et je finis par partir. J’avais choisi, non pas de me mettre totalement sous l’emprise des chevaliers, mais d’être une simple consultante pour eux. Après tout ce que j’avais vécu, je ne pouvais pas me soumettre. Pas une nouvelle fois. Mon seul désir était de voyager à travers le monde. De découvrir, de combler ma soif de liberté. Car tout ce qui me restait, c’était cette soif. J’avais besoin de vivre ma vie, d’être enfin maitresse de mes décisions. Plus personne ne déciderait pour moi. Je ne laisserais personne me faire autant de mal qu’avait pu le faire Nolan. Cette trahison était toujours bien présente, gravé à même ma peau. Je ne m’empêchais pourtant pas quelques relations, me permettant même d’aimer de nouveau un homme, ou qui s’en rapprochait. Un homme qui avait gagné mon respect et qui me laissait ma liberté. Un homme qui mourut peu après lors de cette mission où nous nous étions connus. Où nous nous étions aimés. Encore un autre…

Pourtant, malgré la douleur des pertes, je continue sur ma voie, me délectant de cette liberté, profitant de chaque instant.

Sans maison, sans attache.

Libre.


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