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Lashing out

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Mer 26 Juin - 0:35

★★★★
Points : 0
Messages : 1251
Age : 33
Habitation permanente : À Old Fyre, dans l’appartement qu’elle partage avec Tullio et Elana Cavaleri. Elle a aussi un appartement en Italie.
Occupation : Anciennement détective, maintenant chevalière à temps plein et maman.
Victoria Machiavel

Victoria Machiavel
Victoria avance dans un tunnel d’où la lumière s’enfuie. Les murs en pierre naturelle sont étroits et les angles bruts s’illuminent sous sa lampe-torche en une infinité de petites formes chatoyantes qui pétillent tandis qu’elle progresse en amenant avec elle la lumière artificielle. Enfin, elle arrive à un embranchement qui s’incruste dans un couloir carré et lisse, en grès poli, parfois sablonneux et strié de lignes foncées qui sinuent dans l’obscurité, et parfois si bien raffiné que la lumière fuse en moirures pour éclairer son chemin.

Elle débouche enfin dans une antichambre, et, même à travers l’opacité ambiante, ici, les murs la regardent. Des yeux absurdes et figés dans la pierre la toisent avec plus de vivacité qu’ils ne le devraient. Ils sont inanimés, et pourtant … Et pourtant, alors qu’elle avance, elle ne peut réprimer ce frisson caractéristique au sentiment d’être observée par un prédateur.

Devant un nouvel embranchement, elle s’arrête et sort de son sac un petit cahier contenant photos et notes.

Lashing out  BWrFb9E

Where every student bears some lashes, hidden portents 'neath the ashes.
Où les pupilles font cligner leurs fouets, se cachent des symboles perdus sous la cendre.

Ce parchemin avait été décodé avec peine et misère par des chevaliers, et sans contexte. Quand les yeux de Victoria s’étaient posés dessus, un peu par hasard, l’émotion lui était montée dans la gorge et l’excitation s’était mis à chauffer dans son ventre. Plus tard, en rentrant chez elle, le sentiment était devenu un bouillon brulant de détermination. Son émoi n’avait pas été causé par la transcription elle-même, mais plutôt par l’association claire à faire avec des notes prises par Olivia. Et comme de fait, elle avait retrouvé, dans les affaires de sa mère, une copie du parchemin – non décodé –, mais aussi des indications géographiques et une date dont le QG n’avait pas connaissance.

C’était grâce à ces deux morceaux de puzzle qu’elle s’était retrouvée à Eayan Wall pendant le solstice afin de trouver un trésor dont elle ne savait rien, mais qui était certainement magique et inestimable. C’était un trésor qu’elle comptait ajouter à la collection, par ambition, mais surtout parce que c’était un projet qui semblait important pour Olivia. La seule raison pour laquelle ce n’était pas elle qui maraudait dans les ruines aujourd’hui, c’est parce qu’elle avait disparu avant la date précise qui limitait l’accès à l’artéfact. Sa mère avait d’ailleurs fait un peu de repérage au préalable, mais, fidèle à elle-même, ses notes étaient désordonnées, incomplètes et elles tiraient maintenant à leur fin. Grâce à celles-ci, Victoria avait quand même pu éviter plusieurs pièges, mais à partir de maintenant, elle avancerait à l’aveuglette.

Gauche, droite ? Droite.

Plusieurs minutes plus tard, elle arrive dans une impasse ; comme en politique, elle aurait dû choisir la gauche. Elle revient donc sur ses pas pour prendre l’autre allée, où l’attend évidemment un piège. La dalle qui s’enfonce dans le sol est un classique, un cliché rare, sauf qu’aucun indice n’aurait pu lui indiquer ou lui éviter son mauvais pas. Ainsi, après quelques longues secondes d’anticipation immobile, soudain, la poussière fuse et flotte comme des pixels flous et elle est soudainement l’héroïne d’un vieux jeu d’aventure. Un son mécanique, comme l’annonce d’une cinématique dramatique, l’avertit et elle se jette par terre juste à temps pour éviter une volée de lances archaïques projetées loin jusqu’à l’extrémité du couloir. Le mécanisme ronronne de plus en plus fort, comme si les ruines étaient contentes et jouaient avec elle. Une deuxième volée arrive, à son niveau, comme un coup de patte griffue bien placé. Une lance lui frôle le bras, une autre lui entaille le mollet, mais la majorité se plante autour d’elle. Les vagues suivantes progressent machinalement dans le couloir, mais ne l’atteignent pas.

La bonne nouvelle, c’est que ce genre de piège ne se déclenche généralement pas deux fois. La meilleure nouvelle, c’est qu’on ne protège pas un couloir de la sorte sans une bonne raison, et donc, elle peut supposer être sur la bonne voie.

Elle attend plusieurs minutes sans bouger, puis panse vaguement ses blessures pendant que le temple se rendort. Elle prend au passage une lance qu’elle utilise dorénavant comme perche pour tester la solidité des tuiles devant elle. Malheureusement, le prochain obstacle ne vient pas du sol ; il miaule et feule, s’avance et se hérisse. Il est plus haut et plus gros qu’elle, avec des dards et plusieurs yeux absurdes qui se plient et qui la lorgnent avec malveillance. Victoria dégaine son arme, mais recule, puis court en évitant les lignes droites. Heureusement, en revenant sur ses pas, elle sait qu’il n’y a plus de piège actif et que les lances qui se dressent comme des épines seront à son avantage.

Elle parvient à prendre de l’avance, mais avec la désagréable certitude que la bête prend son temps et se joue d’elle... Ce qui ne l’empêche pas de continuer sa course folle en jurant impunément.
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Mar 10 Mar - 17:38

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Age : 54
Habitation permanente : Appartement au coeur d'Albuquerque qu'il fréquente peu.
Occupation : Contrebandier éclectique d'artefacts magiques | Treasure Hunter | Fabriquant d'artefacts magiques | Moitié technonulle de SEE
Ambrose Meriwether

Ambrose Meriwether
RISING FROM THE ASHES

The many eyes of truth
Cast their glares upon us





HEARTBEAT ELEVEN.

-


Le temps est une contrainte, le temps est une manigance, convention sociale boueuse qui anime jusqu'aux esprit les plus fins, les plus puissants. Le temps est la raison pour laquelle il a passé les dernière semaines à errer en Afrique, attendant avec une patience houleuse, la venue du solstice. Les aiguilles d'une montre cliquetantes ont été ces tambourinements continus affairés à lui faire perdre la tête, si bien que, sa patience qui n'en a pas toujours l'augure, l'avait envoyé flirté avec les contours habituellement contrôlés de son alcoolisme. Déboires pour taire ce temps et ces cliquetis, pour taire les limites spatiales qui le narguaient.

L'avantage aux contraintes connues est, toutefois, la possibilité de s'y préparer, de les scénariser. Ses cheveux ont été tressés et enroulés en un chignon serré qui évite les prises de court et son sac de voyage, enchanté, comme la plupart des objets desquels il s'entoure, contient des rations et le matériel jugé nécessaire à sa survie et est connecté au coffre de son appartement d'Albuquerque. Il a donné pour instruction à Sandro de vérifier régulièrement le contenu du coffre, au cas où l'envoi d'un message d'urgence ou d'une requête particulière soit nécessaire. Le hacker a aussi pour ordre d'y ajouter des rations tous les trois jours. Après tout, cela fait un moment qu'il attend cette opportunité. Il ne compte pas y laissé sa peau, ni repartir les mains vides.

Sa lanterne brûle, une fois encore, de l'huile mélangée à de la cire d'ulmites enchantée par ses petits soins et éclaire d'une lumière vacillante les parois d'un lieu que la sécurité a depuis longtemps délaissée.  Des excursions préalables lui ont permis de se dresser un portrait rudimentaire de l'endroit, mais certains passages paraissent chercher à le dérouter, semblent différents.

Les méthodes pour pénétrer l'endroit en accordance avec le solstice, il les connait par cœur, les rumine depuis si longtemps qu'elles ont été tatouées contre le relief de ses synapses. Pourtant, certains pièges, certaines alcôves, se dressent sur son passage, surprises auxquelles il ne s'attendait pas. Eayan Wall est ce golem vivant qui le nargue.

Au détour d'un couloir, vers lequel il jette un regard précautionneux, il doit rapidement s'avouer dépassé et amorcer une avancée à l'aveugle. Ses notes, celles de sa mère, celles des pieux ayant hululer leurs secrets à son oreille, ne lui servent plus à rien. Partagé entre la frustration d'avoir passé des mois à cavaler à la recherche d'informations pour rien et l'excitation fortuite associée à la découverte de l'inconnu, il s'engage dans l'espace restreint. Des yeux inertes le toisent, gravés dans la pierre, et  communiquent la vérité de sa présence au cerveau titanesque du golem que sont ces ruines. Il se sent épié, l'est assurément et cette certitude n'est qu'une huile qui sert à raviver les flammes de sa motivation.

Il avance jusqu'à en arriver à une fourchette séparée en trois directions distinctes, si l'on ignore l'endroit duquel il vient. Chacun des passage est adorné d'un cadre représentant des phases du cadran lunaire et il élève sa lanterne pour mieux pouvoir les observer. Dans son mouvement, il heurte quelque chose, probablement avec son pieds, et sent un mécanisme ancestral vrombir sous ses semelles. Des filaments de poussière viennent scinder sa vision et la flamme de sa lanterne tangue violemment, mais rien d'autre. Au bout de quelques minutes tendues, durant lesquelles ses muscles se sont raidis dans l'attente d'une catastrophe, il finit par accepter que le piège qu'il a libéré ne se manifestera pas à lui tant qu'il restera en place. Il expire, soulagé, ses poumons se vidant lentement.

Il expire une seconde trop tôt.

Des claquements lui parviennent,  gagnant rapidement en volume et se décuplant  contre les murs. Une nouvelle bouffée d'adrénaline le prend à la gorge et il tait un juron en se tapissant près du mur opposé à la cacophonie mouvante. Précautionneusement, il dégaine sa dague. Contre sa cuisse, sa lanterne est maintenant éteinte.

De l'un des couloirs lui ayant fait face apparait une forme effrénée, qu'il attrape pour interrompre sa course dans un mouvement plus maladroit qu'anticipé. Boucles folles, visage de tempête, il se heurte à un faciès familier qui fait tressauter son coeur douloureusement.

Oliv-

Victoria.

Il s'accorde une seconde hébétée pour contempler la chevalière, souvenir diffu égaré parmi ceux qu'il a laissé sur Old Fyre et ses lèvres s'entrouvrent sur une question qu'il n'a pas la possibilité de poser. Un grondement sourd vient interrompre le fil de ses pensées. Une bête approche et à en juger par la course à laquelle s'adonnait Victoria, il ne s'agit pas d'une créature qui vient en paix.

What the hell are you doing here ?

Il agrippe le bras de la chevalière et cherche à l'entrainer, au hasard, dans l'un des deux couloirs encore, pour le moment, inexploré.

Advienne que pourra.





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Mer 25 Mar - 20:36

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Habitation permanente : À Old Fyre, dans l’appartement qu’elle partage avec Tullio et Elana Cavaleri. Elle a aussi un appartement en Italie.
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Victoria Machiavel

Victoria Machiavel
Les feulements de la créature se taisent et le silence étouffé de ses pas contre la pierre est d’autant plus menaçant. Ce silence est un traitre par lequel Victoria, pense-t-elle alors, ne se laisse pas piéger ; elle court à en perdre haleine, haletante, se hâtant dans une cohue de souffles erratiques, tournant habilement dans les angles pour revenir vers le hall aux multiples allées.

Autour d’elle, les murs ne sont plus que de vagues striations linéaires qui s’enfuient plus vite qu’elle pourrait espérer le faire. À ses trousses, il y a toujours la bête et Victoria réalise enfin qu’à moins de trouver un plan concret au plus vite, elle ne ferait que retarder l’échéance d’une mort certaine. Malheureusement, à part se retourner et l’affronter au corps à corps, rien ne lui vient en tête… Elle se dit vaguement qu’il serait mieux qu’elle le fasse maintenant plutôt qu’une fois complètement à bout de forces ; déjà elle s’essouffle, mais elle n’est pas prête. Juste à y pense, l’horreur lui coule dans les veines comme le long frisson dans son dos, comme l’appréhension dans son ventre et comme les larmes – de poussière et de regret – dans ses yeux.

Cette panique ne lui ressemble pas. Elle essaye de se raisonner, mais le sentiment est irraisonnable. Elle continue de courir même quand elle veut s’arrêter, comme si sa volonté elle-même s’enfuyait dans un puissant mécanisme de survie. Cette peur surnaturelle qui la possède – dégagée, sans doute, par la créature prédatrice – la transforme en proie dans cette chasse perdue d’avance.  Plus elle comprend ce qui lui arrive, plus elle perd le contrôle, plus elle panique et plus elle désespère.  

Elle allait mourir ; cette certitude la rattrape avec le même tranchant glacé que les griffes qui ne tarderait pas à la rejoindre également. Elle allait mourir et elle courrait directement vers la faucheuse qui l’attendait au détour d’un couloir pour la saisir dans ses bras sombres.

Dans une inspiration bruyante, Victoria sort de sa transe et ses yeux effarés se lèvent sur cette vision fantomatique et improbable qu’est Ambrose. L’hébètement de ce dernier s’oppose à son air effarouché alors qu’elle le repousse, sans pour autant lâcher ce bras avec lequel il l’avait interceptée et qu’elle serrait d’une main, quoiqu’à bout portant, comme une bouée de sauvetage. Pas le temps de comprendre ce qu’il pouvait bien faire ici : il la tire et elle le suit. Dans la poigne de son ancien collègue, elle trouve une force qu’elle avait perdu et elle reprend sa course avec une vigueur nouvelle. La situation est encore critique, surtout que l’arrêt forcé qui lui a fait perdre le peu d’avance qu’elle avait pu maintenir jusqu’ici, mais, au moins, sa pensé est désormais plus claire.  

-Où allons-nous ? Murmure-t-elle tout bas, toujours à bout de souffle, en considérant lentement cette fourche traversée à toute allure qu’elle ne reconnaissait pas.

La réponse vient d’elle-même quand ils débouchent dans une grande pièce circulaire qui n’a pas d’issus hormis celle qui venait de les expectorer. De cette gorge de pierre résonnent les borborygmes imminents de la bête affamée. Cette fois, c’est Victoria qui entraine Ambrose sur la gauche, contre le mur adjacent à l’embrasure dangereuse d’où le félin émerge à son tour. Dans son élan, il les dépasse, freinant finalement au centre de la pièce.

Like a cute little boss battle cutscene. Just. Fucking. Perfect.

Malgré la course effrénée, Victoria n’avait jamais rangé la machette qu’elle lève enfin en position offensive, comme sa mère le lui avait appris.

- J’espère que ta dague est aussi magique qu’elle en a l’air.

Souffle-t-elle à Ambrose devant lequel elle se positionne, face à la bête.  
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Lun 18 Mai - 20:11

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Ambrose Meriwether

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La peau de Victoria, pressée contre la sienne au niveau de la paume représente cette ancre qu'il tire de toutes ses forces vers l'inconnu, affrontant la pénombre labyrinthique d'Eayan Wall. Des questions chevrotantes, non-pertinentes vue leur présente cavale, explosent contre ses tempes en une logorrhée qui le ramène toujours à Olivia.

C'est discordant.

La salle dans laquelle ils débouchent, un cercle rudimentaire sans autre issue que celle de leur provenance, est ce guet-append dans lequel ils s'enferment. Ambrose persiffle - pour la millième fois au moins - contre sa chance moisie. Victoria l'entraine vers la gauche et il la suit, docile, dépassé, fourmillant déjà pour une solution qui ne vient pas. Il sent le poids magique de la peur, de la panique, tirailler ses nerfs et ses doigts se crispent contre le pommeau de sa dague. Bien entendu que l'essence même de la bête chercherait à masquer sa volonté, ce serait trop facile autrement. Bien entendu que les éléments perturbateurs s'enchaînent sans qu'il n'ait l'opportunité de les inventorier.

Bien entendu, improvisation it shall be.

Le fauve magique, s'arrête dans un nuage de poussière au centre de la salle, un trop plein de dents et de paupières pour accompagner le râle qu'il lance dans leur direction. Ambrose regrette, sans surprise, son manque de prédispositions à considérer un affront physique comme une possibilité à la plupart de ses excursions à teneur magique. Il s'agit assurément d'une part de sa méthode qui mériterait d'être revisitée  considérant le nombre de blessures catastrophiques qui ont tiraillé son corps dans la dernière année.

Who am I kidding ?

Victoria parle et ses mots sont cet amas de syllabes n'ayant pas immédiatement de sens. Il lui jette un regard, sans considérer répondre, martelant de ses pensées la certitude idiote, trop émotionnelle, qu'il ne peut la laisser être tuée. La remarque qui, dans de meilleures circonstances, aurait pu déboucher sur des railleries amusées a toutefois l'avantage de le ramener pleinement dans le présent. Victoria adopte une position offensive et Ambrose l'imite en fléchissant les genoux pour mieux pouvoir bondir.

Ses yeux dardent autour de la pièce. Décidément, ils n'ont pas soixante-dix options.

Pendant que Victoria guette le fauve, machette relevée, Ambrose se jette sur la droite pour mettre de la distance entre eux, misant sur le fait que, avec un peu de chance, la bête ne possède pas la capacité de se dédoubler et qu'ils pourront se relayer la tâche de la distraire pour mieux pouvoir l'attaquer.

De sa position à l'opposée de Victoria, de l'autre côté de la créature, il gronde des paroles sommaires dans une langue d'ombre commune, espérant que son intention parvienne à atteindre la créature. Il la somme, appuyant sa domination magique, puisant dans les sensations que Tiamat a su faire fourmiller dans ses nerfs, de se soumettre, de débarrasser le plancher, de s'éloigner.

La créature se ploie sous les paroles feulées et, pendant une poignée de secondes, Ambrose croit  que ses mots seuls suffiront à les sortir du pétrin dans lequel ils se trouvent. La chose renâcle, piétine momentanément le limon poussiéreux s'étendant sous ses pattes et grogne. On dirait, à défaut de mieux, un chat qu'on a réprimandé et qui s'apprête à rechigner d'obéir.

Ambrose mord sa joue, frustré, et se raidit en l'attente d'un affront. Sa dague est cette protection insuffisante qu'il pare.

Il espère que Victoria ne profitera pas de sa diversion pour fuir.





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Jeu 28 Mai - 23:53

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Victoria Machiavel

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Dans sa bouche, leur course effrénée goûte le grès et le sable. Ces textures sèches et granuleuses lui restent à travers la gorge et celle-ci scande à l’outrance quand Victoria déglutit lentement en contemplant la grotesque créature irisée devant eux. Malgré l’envie qui la tiraille, la chevalière ne songe même pas à sortir sa bouteille d’eau de son sac, car aussi désagréable puisse être la soif, son envie de boire une gorgée d’eau n’arrivait pas à la cheville de celle que la créature semblait entretenir pour leur sang.

La bête était telle que Victoria n’en avait jamais vu : son corps vaguement félin était couvert de piques acérés qui couraient sur un exosquelette aux reflets rigides. Alors que sa gueule pointue se dessinait sur un crâne allongé et dépourvu d’orbites, des dizaines d’appareils oculaires qui constellaient son corps les lorgnaient donc de toutes les directions en même temps. Ses paupières, jusqu'ici désynchronisées, se plissent toutes d’une seule vague quand Ambrose s’adresse à elle dans une langue dont Victoria ne connait rien, mais qu’elle identifie – elle pense – comme étant une langue magique. Cette impression se voit confirmée par la posture de la créature qui se cambre d’une compréhension indifférente, puis dans une opposition agressive : si Ambrose avait su lui communiquer quelque chose – elle se demandait bien quoi, d’ailleurs – la créature n’était tout simplement pas d’accord.

- Attaque d’abord, drague ensuite ! lance-t-elle à son compagnon de malchance, traduisant cette expression que sa mère aurait dit en italien plutôt qu’en anglais. Un léger rire aurait normalement accompagné ses paroles, mais déjà, elle sent sa mâchoire se serrer sous l’influence de la peur artificielle dégagée par la chose. Son effet est léger, au moins, définitivement pas la pire qu’elle avait ressentie… Déjà, la chevalière demeurait capable de mouvements et de pensées cohérentes là où normalement elle aurait eu besoin de consommer du courage liquide pour être fonctionnelle. Elle se dit, vaguement, qu’il devait s’agir de cette variété spécifique de peur artificielle qui peut – comme celle dégagée par les dragons – être influencée par l’état d’esprit de la personne affectée. Ainsi, même si son premier instinct est de fuir, elle trouve beaucoup plus facile de se transformer en héroïne maintenant qu’elle avait quelqu’un à sauver.

Ambrose, de son côté, avait l’air décidé, mais sa position trahissait son manque d’expérience en combat… En vérité, les armes blanches n’étaient pas sa spécialité à elle non plus, mais la lame dans sa main gauche allonge au moins sa position défensive, alors que, tout en se déplaçant prudemment, machette devant elle, Victoria dégaine l’arme à feu qui reposait jusqu’alors dans son holster. Son Beretta 92 est muni de 15 balles qu’elle comptait bien loger dans les yeux fragiles de la monstruosité ; s’il s’avère difficile de distraire une bête capable de voir dans toutes les directions en même temps, le fait de voir venir les coups ne lui permet pas de les éviter des deux côtés, surtout quand elle essaye d’éviter les coups de lame avant les coups de pistolet dont elle ne connaissait manifestement pas les dangers.

L’atteindre avec son arme à feu s’avère surprenamment facile.

La surprise d’une victoire si rapide, toutefois, ne vient pas seule.

Dans leurs oreilles, les détonations rapides explosent douloureusement, de même que les rugissements dantesques qui précèdent le sifflement effroyable de la chaire qui se rompt sous la force des projectiles que la créature vengeresse éjecte autour d’elle en ultimes représailles.

Des jurons douloureux s’étouffent dans sa gorge, coincés comme les dards enfoncés dans son flanc et dans sa cuisse gauche.

- Ambrose ! S’exclame-t-elle péniblement, pour l'alerter autant que pour questionner son état, tout en fouillant à l'aveugle dans son sac pour trouver les injecteurs d’antipoison – sensés couvrir au moins les affections les plus courantes – et s'en enfoncer un dans le quadriceps, juste au cas, tout en commençant à retirer les dards, trop petits pour causer de graves hémorragies, mais sensiblement couverts de petits crochets qui les rendaient particulièrement lancinants à retirer.
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