Langues parlées : Anglais - Arabe - Espagnol - Russe - Allemand
Habiletés : Sniper, Nelliel ne rate jamais sa cible avec une arme à feu et se débrouille avec une arme blanche. Ancienne soldat d'élite, elle est aussi habile au combat à main nue, maîtrisant plusieurs styles. De part sa formation, elle est capable de s'orienter n'importe où.  
Qualités prédominantes :Amicale - Ouverte - Généreuse - Déterminée
Failles notables :Entêté - Rancunière - Sensible - Rêveuse

Note particulière : Très agile, Nelliel à utilisé cet avantage pour développer des talents de grimpeuse. Elle est donc douée pour prendre de la hauteur.

" Peu importe ce que cela doit coûter !! Retrouvez là et ramenez là."

Dans le grand salon au plafond orné de moulures ostentatoires et encombré de meubles massifs en bois précieux, un homme est assit sur un large fauteuil Louis XVI. Un lourd verre de cristal rempli d'un bourdon de vingt ans âge à la main, les yeux fixant le feu crépitant dans l'âtre d'une cheminée en marbre, il semble trôner au milieu de ces sujets. Pourtant, il tourne le dos à une poignet d'hommes grands, massifs et tous vêtus d'un costume noir. Sobres mais élégants. Intimidants.

Le parfait cliché d'un mauvais film de mafia. Seulement, cette réalité n'a rien à voir avec un film. Si mauvais soit-il.

L'homme au moins aussi grand et massif que ceux à qui il s'adresse, semble d'un calme olympien. Son visage, aux traits ciselés, ne trahit aucune émotion. Pourtant dans son regard d'ambre, brûle une flamme que tous ceux à son service ont apprit à craindre. La flamme de la colère. Sa main serrée autour de son verre, faisant blanchir la jointures de ses doigts est le seule témoignage de la rage qui l'anime en cet instant.

Une semaine plus tôt, il était enfin débarrassé du fardeau que représentait son épouse. Il ne l'avait jamais vraiment aimé. Il n'avait jamais vraiment aimé personne. Toutes ces relations, même celles avec ces enfants, avaient un but. Un but précis : servir ces intérêts. Accroître sa fortune. Appuyer son pouvoir.
C'est ce à quoi avait servit sa femme. Elle était la fille d'un parrain de la pègre sévissant au Caire et l'alliance que lui avait permit leur union c'était révélée plutôt lucrative. De New-York, il avait pu accroître son influence au moyen-orient et étendre son activité au trafic d'armes. Seulement, cette alliance lui avait imposé la présence d'une femme un peu trop naïve, un peu trop encombrante. Il avait rapidement apprit comment la gérer et surtout, la faire taire, l'éloigner de ces affaires et ainsi, les préserver. Il avait suffit d'une carte bleu et d'un peu de poudre blanche.  De temps en temps, il la sortait. Un simple faire valoir. Sa beauté, outre son ascendance, était son seul atout. Du moins, c'était-il arrangé pour qu'il n'en soit pas autrement. Si elle avait eu un peu d'esprit et une once d'intelligence, il c'était arrangé pour rapidement les étouffer.  Il ne lui avait donc laissé que son physique comme seul avantage. Ca et son utérus. Quand elle lui avait enfin donné un fils, après deux fausses couches, il c'était détourné d'elle plus encore. Puis, trois ans plus tard, il avait eu besoin d'un autre enfant. Il lui fallait une fille et sa femme la lui avait donné. Dès que le sexe de l'enfant avait été confirmé, il c'était lancé dans de savants calculs. Sa fille n'était pas née qu'elle était déjà mariée.  C'est à peine s'il avait de l'affection pour elle. Il est fort à parier d'ailleurs que si elle avait du être un garçon, elle n'aurait pas vu le jour.  S'il avait prit lui même en main l'éducation de son fils, voyant en lui un successeur qu'il façonnerait à son image, il  avait délégué celle de sa fille. Bien sûre, son épouse n'était plus capable d'assurer correctement son instruction. Par bonheur, ou presque,  il avait une belle mère. Arrivée après la mort de son beau père, alors que son beau frère avait pris la tête du réseau du Caire, sa belle mère c'était donné pour mission de prendre soin de sa fille. Elle ne pouvait plus la sauver de son influence, mais elle pouvait au moins assurer le bien être de sa petite fille. Peut-être avait-elle pensé pouvoir la sauver elle ?

Cette naissance avait alors démontrée un nouvel intérêt : celui d'occuper cette maudite bonne femme à la langue bien pendue et au caractère bien trop affirmé pour qu'il puisse la supporter. Jamais elle n'avait su à quel point la naissance de sa petite fille avait été salvatrice pour elle. Ou peut-être que si ?

C'est dans ce doute qu’apparaissait sa première erreur. Ce doute qui, aujourd'hui, provoquait sa colère. Bien sûre, sa belle mère avait finit par mourir et il n'avait rien avoir avec son décès. Seconde erreur ... Parce que, de son vivant, cette mégère avait empoissonné l'esprit de sa fille. Ces histoires de divinités protectrices, de guerriers héroïques et de valeurs chevaleresque qui ne voulaient plus rien dire au 20° siècle, avait corrompu l'intelligence de sa progéniture.  Il avait bien tenté de s'imposer, mais trop tard. Toutes les poupées du monde, les peluches, tous les parcs d'attractions, les fêtes foraines ou les goûter d'anniversaire n'y avait rien changés. Sa fille n’éprouvait ni affection et pire, aucun respect pour son père. Il ne parvenait pas à lui imposer sa volonté, rien ne pouvait la faire obéir. Alors, son épouse avait retrouvé un peu d'intérêt : elle était capable de contrôler sa fille, de l'empêcher de mettre en péril son empire. Quelques larmes et autant de suppliques suffisaient souvent à la faire céder. Pour sa mère, elle était prête à quelques concessions. Mais l'esprit de sa grand mère ne l'avait jamais vraiment quitté. Elle n'oublia jamais rien de ce que cette vieille sorcière lui avait enseigné. Des fadaises ! Mais des fadaises qui l'avaient influencé.

Seulement aujourd'hui, si sa grand mère avait disparue, sa mère en avait fait autant. Et sa fille était partie. Purement et simplement. Il avait bien tenté d'utiliser son fils pour l'amadouer, mais il les avait tenu éloigné l'un de l'autre trop longtemps. Sans compter qu'il avait fait de son fils un être aussi froid et calculateur que lui, incapable donc de s'attirer la sympathie de sa soeur. Après tout, ils ne se connaissaient pas.  Il avait trop tardé ... C'est quand sa femme était tombé malade qu'il avait réalisé qu'à sa mort, il n'aurait plus personne pour tenir leur fille en laisse.

Il payait à présent le prix de ses erreurs. Ce qui ne faisait qu'attiser sa rage. Il pouvait décider que sa belle mère était responsable. Il pouvait décider que son épouse était fautive. Mais, dans le fond, il savait qu'il était le seul coupable. Il savait comment mener ses affaires, mais sa famille, c'était différent. Il ne l'avait comprit que trop tard.

Sa fille avait déserté. Sa fille au physique aussi avantageux que celui de sa mère. Sa fille à l'éducation parfaite. Sa fille à l'esprit clairvoyant, certainement un peu trop ... Sa fille à l'intelligence surprenante ... Elle avait simplement disparue et avec elle, tous ces projets. Tout ce temps et cet argent envolés ... A quoi bon payer les meilleurs professeurs ? A quoi bon lui enseigner l'art des mots, la science des chiffres, la musiques des langues, si c'était pour qu'elle gâche tout ce savoir ? Ou du moins, le soustrait à ces projets. Lui qui la voyait déjà mariée, à 23 ans, elle lui aurait offert l'une des plus belle alliance criminelle qui soit. Mais, elle était partie ...

Sa fille absente, c'était non seulement ces plans qui tombaient à l'eau, mais aussi, son empire qui était mit en péril.
Elle en savait trop. Et il ne pouvait prendre le risque de la laisser lui échapper une nouvelle fois.

Il déplorait toute son influence, userait de tout son pouvoir, sacrifierait ces richesses, mais il la retrouverait. Il en allait de sa sécurité, de sa liberté mais aussi, de son honneur. Seul trait de caractère qu'il partageait avec sa fille.


" Tenir, il faut tenir !"

Depuis quelques semaines, es quelques mots étaient devenus leitmotiv de Nelliel. Depuis qu'elle avait fuit le domicile familiale, elle n'avait plus que cette idée en tête : Tenir. Pour assurer sa fuite. Pour assurer son avenir. Pourtant, elle avait rapidement comprit que les choses ne seraient pas si simples.

Pour commencer, il lui avait fallu changer d'identité. Ces nouveaux papiers, au nom de Nelliel - son deuxième prénom - Wilhelm - le nom de jeune fille de sa grand mère maternelle - lui avait coûté toutes ses économies. Celle qu'elle avait emprunté à son père, juste avant de lui fausser compagnie.
Elle avait alors dû improviser pour le reste. Elle qui n'avait jamais manqué de rien était tombé de haut. Malgré tout, elle avait atteint son but : traverser le pays, changer plusieurs fois d'Etat. Mettre le plus de distance possible entre elle et ce qu'elle ne voulait plus appeler sa famille.
Elle aurait voulu pouvoir prendre un avion ou même un bateau pour mettre un océan et pourquoi pas, un continent entre elle et eux, mais ses maigre finances ne le permettait pas. A défaut, elle avait opté pour le choix le plus inattendu possible. Elle c'était engagée. Dans l'armée, personne ne viendrait la chercher. Il fallait bien avouer qu'elle y voyait également un moyen de compenser tout le mal que pouvait faire son père. Peut-être espérait-elle être capable de rééquilibrer le karma de sa famille ?
Mais là encore, les choses ne seraient pas si simple.
Il lui faudrait faire ses preuves. Démontrer quelle avait sa place dans un milieu encore très masculin. En tant que recrue, elle n'avait pas la vie facile et ces manières n'aidait pas. Sa bonne éducation ne faisait aucun doute et attirait sur elle les railleries de ces collègues.

Les premiers mois, elle avait fait profil bas. Elle avait encaissé. Elle avait accepté la solitude. Elle y était habitué. Elle tenait bon, pour ne pas se faire remarquer, ne pas attirer l'attention et ainsi, risquer de compromettre son plan. Mais, plus les semaines, puis le mois passait, plus son caractère s'affirmait. Elle démontrait que sa bonne éducation n'était pas un handicap et lui permettait d'avoir tout le répondant nécessaire pour humilier ces détracteurs.