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Sam 9 Fév - 8:57

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Je savais qu’il n’aurait pas les couilles de venir. C’était bien pour ça que j’avais laissé tomber mon numéro de chambre, par défi, tout en me sachant plutôt tranquille. Tullio, de ce qu’il avait dit, s’était présenté en m’entendant râler sur les cocktails préparés par le bar de l’hôtel. Il m’avait seriné alors que je sirotais avec soulagement un vrai alcool pas dilué avec n’importe quoi.

On avait discuté un peu, j’avais fini par me laisser convaincre qu’il pouvait potentiellement me faire accepter des cocktails, alors que ce n’était pas ma tasse de thé - ni même mon shooter de rhum - et qu’il pouvait, pour ça, passer me voir “quand il voulait” tant que j’étais là.

A mon sens, ça avait suffi à le dissuader. Il ne viendrait pas, et je pouvais me prélasser tranquillement sur le lit, Spike sur le ventre, à regarder une série quelconque les doigts perdus dans ses poils. Son ronronnement régulier me plongeait dans une certaine torpeur, accentuée par la fadeur de la série. Mais j’avais posé mon ordinateur trop loin pour l’atteindre en tendant le bras, et la masse chaude vibrant discrètement m’empêchait de rassembler assez d’énergie pour réellement bouger.

C’était un vendredi soir, je n’avais qu’à me détendre sans réfléchir au lendemain, attendre que le lycée rouvre pour continuer le “travail” que j’y faisais. Je m’endormais tranquillement, songeant que j’aurais dû retirer le pantalon pour être plus à l’aise mais rencontrant la même flemme que pour le reste. Les enfants pouvaient vraiment être épuisants…

Les coups frappés à ma porte me firent violemment sursauter. Ce qui n’aurait pas été si traumatisant si Spike n’avait pas enfoncé ses griffes dans mon ventre pour fuir à toutes pattes dans l’armoire, grand courageux qu’il était, me laissant plusieurs marques rouges. Je jurai, me redressai pour assommer à moitié ma barre d’espace d’un mouvement sec de la main, fermer l’ordinateur et me mettre sur les pieds pour aller voir. Armé, de préférence, mais ça… Ce n’était jamais très loin, de toute façon.

J’entr’ouvris la porte avant tout, juste un peu, avant de me détendre - et grogner intérieurement - en reconnaissant la personne en face de moi. Seule, mais bien chargée, et je refermai la porte à moitié en grommelant un “attends” péremptoire, de manière à dégager la chaînette qui empêchait partiellement d’entrer et planquer rapidement le couteau dans un tiroir.

J’étais torse et pieds nus, les cheveux détachés tombant sur les épaules, et la chambre était plongée dans la pénombre. Sans compter les griffures sur le ventre…

“Je pensais pas que tu viendrais. Entre.”, annonçai-je sans ambages, brute de décoffrage.  “Viens, laisse moi le temps de … Désinfecter ça et passer un truc.”

Je m’assurai que la porte soit bien refermée et passai dans la salle de bains. Rapidement, celle-ci était devenue mon antre à potions, mais je n’oubliais pas la base : alcool, compresse, problème réglé. J’enfilai un T-shirt à l’effigie d’un vieux groupe de métal, abandonnai l’idée de récupérer mon chat prostré dans le fond de l’armoire et me penchai sur le mini-frigo pour récupérer un paquet de chips et des cacahuètes. Pas qu’elles aient besoin d’être là, mais le bruissement du papier froissé plaisait beaucoup à mon chat. Et dans une si petite pièce, tout devenait rapidement un jouet.

“Fais comme chez toi. La semaine s’est bien passée ?”

Quand même… Autant ne pas oublier les règles basiques de politesse.
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Mar 19 Fév - 11:32

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Tullio Cavaleri

Tullio Cavaleri
Le bar de l'hôtel était, peu à peu, devenu l'endroit que Tullio fréquentait le plus après l'école. Il connaissait mal la ville, n'avait pas forcément envie de mieux la connaître, et se sentait seul dans sa chambre. Du coup siroter un verre, pas forcément alcoolisé à chaque fois, semblait être une option acceptable.

Et c'était comme ça qu'un soir il avait entendu un grand gaillard aux cheveux blanc râler sur les cocktails du bar. Et évidemment en tant que barman il n'avait pas pu laisser passer ça. Alors il s'était présenté et s'était mis en tête d'expliquer à cet inconnu que oui, les cocktails du bar étaient infâmes mais que non, tout les cocktails n'étaient pas comme ça.
Que c'était juste le gars qu'ils avaient foutu derrière le comptoir qui était incompétent.
Qu'il pouvait lui en faire goûter des vrais, et lui faire apprécier même s'il prétendait aimer exclusivement l'alcool pur.

Le gars lui avait donné son numéro de chambre, alors il s'était fait un devoir de le retenir. Le lendemain après les cours, il s'était dirigé dans un supermarché pour faire le plein de matériel : quelques sirops de base, plusieurs alcools, un sac de glaçon, un shaker miraculeusement trouvé entre un cendrier et un plat à gratin, plus quelques autres trucs.

C'est donc ainsi que vendredi soir, Tullio se retrouva à frapper à la porte de Xander. Il haussa un sourcil en entendant un juron, avant de faire un signe à l'homme quand il entrouvrit la porte.

"Euh… ouais, bien sûr, t'inquiète."

Bafouilla le jeune homme en se glissant dans la chambre d'hôtel, refermant derrière lui et laissant son hôte s'assurer qu'elle était verrouillée, parce qu'il savait que s'il se tournait il allait fixer les cicatrices de Xander et qu'il savait qu'il n'aurait pas apprécié qu'on fixe les siennes.

"Ouais ouais, ça va. Et toi? Les élèves sont pas trop chiants?"

Répondit Tullio, plissant les yeux en direction de l'armoire. Qu'est-ce que…? Il fit un pas en avant, se penchant pour mieux voir avant de sourire en apercevant le museau d'un chat.

"Heyyyy salut toi."

Adressa-t-il à l'animal, avant de se redresser pour aller déposer ses sacs de courses sur la première surface plane venu.

"Alors je sais pas ce que tu aimes, du coup j'ai pris des trucs un peu variés, y compris du sirop d'hibiscus si ça te fait pas peur."

Expliqua le barman, en déballant peu à peu ses achats.

"J'imagine que c'est mieux si on commence doucement?"
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Sam 2 Mar - 7:18

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Je laissai échapper un soupir à la question de Tullio.

“J’me suis retrouvé conseiller d’orientation, point positif j’en vois moins d’un coup, mais c’est assez...”

Cauchemardesque ? Déroutant ? J’avais du mal à me souvenir de ce que je pouvais rechercher dans un conseiller d’éducation, moi-même, à cet âge. Mon père m’avait toujours dit de ne pas trop écouter ce genre de conseils, de toute façon.

“.... Fatiguant. Mais ça va. Au moins, j’ai rien à préparer les weekends.”

Je ne savais pas si les autres chevaliers prenaient leur travail réellement à coeur. Si parce qu’ils connaissaient vaguement le domaine, ils faisaient de bons profs ou si en plus d’être inefficaces on pourrissait gaiement une génération de lycéens. Ce n’était pas mon problème, mais ce n’était pas… professionnel à mon sens.

J’eus un demi sourire en observant le plus jeune essayer de copiner avec Spike, Spike rentrer le nez dans sa cachette pour en ressortir quelques secondes plus tard et aller renifler les affaires du nouveau venu, puis le bas de pantalon dudit nouveau venu sur son territoire.

“Spike. Un gros peureux.”

Je récupérai mon chat d’un mouvement souple, lui embrassant le bout du museau pour le rassurer, les doigts perdus dans sa fourrure argentée. Il posa ses pattes avant sur mon épaule et je roulai des yeux en lui donnant l’impulsion au niveau du postérieur pour qu’il se sache autorisé à venir me plantouiller tendrement ses griffes dans les épaules en s’installant assis dessus. Crétin de chat qui aimait regarder les visiteurs de haut. Nul doute que dans dix minutes, il irait demander des câlins à Tullio comme si je n’existais plus.

“Hibiscus ? Pourquoi pas. Déjà testé la rose et la tulipe, mais… En confiserie uniquement. Le Lys aussi, mais seulement en potions.”

Tant qu’il ne me sortait pas quelque chose de toxique… “Mais si, cet extrait de Jonquille donnera une jolie couleur au cocktail !”. Je secouai brièvement la tête, chassant mon envie viscérale de rester prudent, seul, sur mes gardes. Nous étions entre collègues, et il n’avait pas l’air d’être un réel danger. Savoir qu’on devait s’ouvrir aux autres ne voulait pas dire que c’était facile. Au fond, je doutais que Tullio soit le perce-neige de mon “ouverture au monde fantastique de la franche camaraderie entre chevaliers”, mais ça valait peut-être le coup d’essayer quand même.

“Allez. Mais pas trop “doucement”, j’ai tendance à préférer quand c’est … pas trop sirupeux ?”

Je m’installai sur une des deux chaises de la chambre, après avoir ouvert un paquet de chips, et roulai des yeux en voyant Spike descendre de mes épaules pour renifler : chips, bouteilles, la main de Tullio à laquelle il se frotta brièvement.

“Pas trop dur d’être ici ? … Pas dans la chambre.”

Quoi que. Un gémissement provint de la chambre à côté, et je retins un soupir. Je n’avais pas du tout envie de savoir qui c’était, en général je me coupais de tout ça avec mon casque et de la musique, ou un film…

“Désolé. L’isolation n’est pas excellente. Un peu de musique ?”

J’étais prêt à passer une playlist consensuelle - qui n’aimait pas le rock des années 80 ? - sauf s’il préférait écouter les voisins se faire plaisir, et essayer de reconnaître les voix…
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Mar 12 Mar - 10:53

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Les moustaches du chat disparurent dans le placard, et Tullio tâcha de ne plus y prêter attention. Il finirait bien par sortir de sa cachette.

"Ouais, c'est sûr que prof ça doit être encore pire."

Acquiesce le serveur, après que l'autre lui ait expliqué qu'être conseiller d'orientation est fatigant. Vu comment être surveillant pouvait être épuisant, il ne doutait pas du fait que le reste des chevaliers devaient être en piteux état également.

Il termine de déballer ses ingrédients et de les aligner, non sans jeter un coup d'œil à Spike qui, après être venu lui renifler le pantalon, se juche sur les épaules de son maître.

"Va pour hibiscus alors."

Il rajoute un "Ça marche!" en hochant la tête quand Xander lui indique sa préférence pour les cocktails pas trop sirupeux. Sans déc', j'avais pas remarqué. Pas trop de sirop ni de sucre, donc, mais plutôt du soda ou de l'eau pétillante.
Donc. Infusion d'hibiscus un peu corsée, feuilles de menthe, un peu de sucre de canne et, surtout, du rhum. La recette demandait en théorie moins d'alcool que ça, mais bon. Vu le gabarit de Xander et ses préférences ça ne devrait pas poser de problèmes.

"Nan, ça va. C'est fatigant, évidemment, et puis j'apprécie pas plus que ça la compagnie des mômes mais j'suis surveillant alors ça pourrait être pire."

Explique Tullio, en finissant son mélange avant de le verser dans les verres, se figeant au premier gémissement qui leur parvint à travers la cloison.

"Euh… ouais, ouais, j'veux bien, j'tiens pas particulièrement à les écouter faire."

Accepta rapidement le barman, en ajoutant l'eau pétillante après quoi il poussa son verre vers Xander et utilisa sa main désormais libre pour caresser Spike qui s'était frotté contre sa main. Adorable boule de poils.

"Et j'tiens surtout pas à savoir si ça pourrait être Cy et Victoria, vu qu'apparemment déjà dans la cour de l'école ils vont se planquer derrière les arbres pour se rouler des pelles."

Tullio leva son verre vers le grand blond pour porter un toast, et goûta sa boisson.

"Bon, l'hibiscus c'est officiellement pas mon préféré mais ça va, c'pas mal. T'en penses quoi, toi? Pas trop sirupeux?"
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Jeu 14 Mar - 10:37

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Je grondai à l’encontre du couple à côté, avant de lancer la musique. J’avais songé à aller frapper, une ou deux fois, mais… Je fronçai le nez en désapprobation. Qu’ils fassent ce qu’ils veulent. Mais qu’ils le fassent plus silencieusement ! Une fois une playlist lancée, j’observai le plus jeune brièvement avant de soupirer. Imaginer Victoria avec un bellâtre n’était pas ce que je préférais, mais… Si elle était bien comme ça ? Cela dit. Je n’avais pas du tout envie de l’entendre.

“C’est pas la chambre de Tori, c’est déjà ça ? Enfin, elle fait ce qu’elle veut mais… On va éviter d’essayer de voir si on reconnaît sa voix, oui. Y’a un souci avec Thorne ?”

Ca avait l’air de le travailler. Pour quelques baisers échangés dans la cours de récré - oui, les lycéens en parlaient, parce que c’étaient des gosses et sûrement la chose la plus épique de leur trimestre - ça en devenait presque démesuré. Donc soit j’étais trop vieux pour tout ça, soit je n’étais pas au courant de quelque chose de négatif pour Tori...

Je trinquai avec Tullio, goutant prudemment… C’était sans rapport avec ce que servait le bar. Plutôt bon, même si ça avait l’aspect traître que je n’avais aucune idée de la quantité d’alcool que j’ingérais. Il suffisait que je suive un peu ce que le plus jeune préparais, et ça irait...

“Hum… On sent beaucoup l’hibiscus, mais ça va, ça donne pas l’impression de boire une tisane de Noël pour grand-mère. ”

Il passa à un suivant, puis encore quelques autres, plus ou moins à mon goût. J'avais l'impression qu'il ajustait progressivement ses préparations à mes retours, et ses gestes avaient quelque chose d’assez hypnotisants. Ses mains, surtout. Même la manière dont il découpait le citron, avec ce mouvement de poignet sec dénotant l’habitude, me laissait admiratif. J’avais perdu le compte, sûrement à cause du TGV qu'il m'avait proposé après que j'aie été rajouter des croquettes à Spike.

C'était sûrement pour ça que j’étais à moitié avachi sur la table haute qui nous servait de comptoir, à côté de lui pour le regarder faire. J’aurais dû m’inquiéter de ma tête légère, mais au fond, tant que je ne me levais pas brusquement, ça devrait aller ?

“T’as jamais pensé à apprendre à faire des potions ? C’est pas très différent de ce que tu fais. ”

C’était pas que pour faire la conversation, et je le remerciai lorsqu’il me tendit… je savais pas trop quoi, mais je doutais qu’il cherche à me droguer.  Je grognai contre moi-même, vaguement, trop alcoolisé pour m’en soucier plus que ça.

“J’pourrais t’apprendre les bases si tu veux. Bon, j’ai commencé en autodidacte, mais maintenant je me débrouille plutôt bien. T’aurais les bases assez vite, c’est… Quasiment la même chose que les cocktails. Par contre, faut pas tout mélanger, pas ce soir.”

Voilà. Comme ça, on était des adultes responsables et raisonnables, songeai-je en attendant avec impatience la nouvelle merveille alcoolisée que Tullio me proposerait.

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Mer 17 Avr - 17:07

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Tullio Cavaleri
"Nan, c'est juste… j'sais pas, il me r'vient pas."

Avait éludé Tullio, quand il fut questionné sur Thorne ce maudit conn-… parce qu'il était loin d'être assez bourré pour admettre qu'en fait il aurait voulu être à sa place et que c'était la seule raison pour laquelle il lui en voulait.

"Eh, si c'était pour qu'il se sente pas j'en aurais pas mis."

Plaisanta-t-il ensuite, quand Xander lui fit remarquer qu'on sentait beaucoup l'hibiscus. Il enchaîna sur un cocktail plus classique, puis un autre qui l'était moins, essayant d'ajuster ses propositions et les dosages au fur et à mesure.

Il avait beau commencer à sentir les effets de l'alcool, ça ne l'empêcha pas de découper son citron vert en quartiers d'un geste aussi rapide que d'habitude. Il avait encore un moment avant de devoir s'inquiéter pour ses doigts.

"Ah ouais?"

Fit le consultant, en poussant un nouveau verre vers son collègue. Il sourit à la proposition et hocha vivement la tête, tant pis si après ça tournait un peu. Il avait fini de jouer avec le couteau pour l'instant.

"Ouais, carrément! J'ai déjà eu l'occasion de toucher un peu aux émotions en bouteille et, genre, de voir un peu à quoi ressemblent certains ingrédients mais ça s'arrête là, j'm'y suis jamais mis et c'est vrai que ça m'tenterait bien un d'ces jours. Quand on aura moins bu."

Ricana Tullio, alors qu'il pianotait des doigts sur la table en réfléchissant à ce qu'il allait faire ensuite.

"D'ailleurs celui-là," commença-t-il en désignant leur verre actuel "s'appelle un zombie. Rhum blanc, rhum ambré, citron vert, jus d'ananas et de pamplemousse avec un trait de grenadine et de sirop de canne."

Et sur cette explication, il termina son cocktail pour se lancer dans le suivant. Quelque chose de plus léger.

"Allez, un ananas fizz. Un peu plus de soda et un peu moins d'alcool ça va pas nous tuer. Puis j'pense qu'il va falloir qu'on fasse le point sur où il faudrait qu'on s'arrête parce que j'sais pas toi, mais moi en général le soir même ça va et c'est le matin qui fait mal. C'qui m'empêche pas d'être bien parti pour continuer parce que j'suis assez con pour pas vouloir penser à demain matin."

Et d'ailleurs, il ne comptait pas tenir jusqu'à la fin de la soirée engoncé dans sa chemise comme il l'était actuellement. Déjà parce que ça n'était pas très confortable quoi qu'il arrive, et ensuite parce qu'à force de boire il commençait à avoir un peu chaud. Il commença donc par défaire les boutons de ses manches pour les remonter au-dessus de ses coudes, avant de s'autoriser un bouton de moins au niveau du col.

Le mouvement avait dû attirer l'attention de Spike, qui sauta sur la table et vint se frotter contre son avant-bras, enchaînant avec un coup de tête affectueux en plein sur le sternum.

"Bah alors? T'es si content que ça que je me déshabille?"

Lâcha Tullio avec un rire, en posant ses instruments pour retenir le chat loin de sa planche à découper et, tant qu'à faire, en profiter pour la gratouiller un peu.
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Mar 7 Mai - 9:25

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Les émotions en bouteille… C’était pas le genre de truc que j’aurais aimé voir dans les mains d’un barman, comme n’importe quelle potion en fait. Brièvement, mon regard se porta sur les différentes boissons. Avais-je été trop imprudent ? Etais-je dans un état différent par rapport à une “légère” ébriété ?

“Bien sûr, pas de potions avec l’alcool, pour apprendre. Et pas dans les cocktails non plus.”

Je hochai la tête à sa création, cherchant le rapport avec un zombie. J’aurais plutôt vu quelque chose de verdâtre avec du rouge, et des lychees qui flottent dedans comme des petits yeux. Ca reste sympa, le nom colle pas, à mon sens… Sauf si c’est une question d’état “après”, quand on en boit trop.

Les sourcils froncés, j’eus besoin d’un instant pour me rappeler de combien je pouvais boire encore. Si j’avais tenu le compte de ce que j’avais bu, ça aurait été plus simple, mais...

“Hnnn, suffira de boire de l’eau avant de dormir, histoire d’éviter d’avoir les neurones desséchés… ”

J’étais déjà sûrement bien plus imbibé que je ne l’aurais voulu, pour avoir une telle réflexion, mais tant pis. Je récupérai l’ananas fizz, trouvant effectivement plus le goût de la limonade que de l’alcool. Les plus vicieux, définitivement. J’eus un rire, proche d’un pouffement, lorsque Spike montra son appréciation à voir Tullio se déshabiller un peu.

“Il a pourtant l’habitude de voir des torses d’hommes !”

Oh. C’était pas trop comme ça que je l’imaginais, et je piquai un fard, pour accentuer un peu plus la gène, et détournai les yeux vers le bout de la queue de Spike, un main sur la nuque comme si ça pouvait rattraper quelque chose.

“Je veux dire, j’suis souvent au moins torse nu, pas… pas autre chose.”

J’étais sûr qu’en ouvrant la fenêtre je pouvais servir à guider les navires dans la brume, là, et je plongeai le nez dans le verre pour m’occuper la bouche, espérant juste que Tullio avait assez bu pour ne pas tiquer. J’avais toujours préféré rester bien planqué sur mon orientation. Mes parents n’avaient jamais rencontré que mes copines, pour éviter tout accrochage avec eux, et vu l’ambiance globale quand j’avais commencé à réaliser que je n’étais pas qu’hétéro, je ne m’étais jamais senti prêt à sauter le pas.

“Un shooter, pour faire passer le goût ? L’ananas fizz, c’était un peu trop doux… ”

Et pour changer de sujet. Autre chose, vite...

“Tu voudras commencer quand, pour les potions ? On peut voir demain, si on a dégrisé ?”
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Lun 13 Mai - 8:43

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"Naaaan, t'inquiète. Déjà c'pas mon matos donc ça quitte pas le bar. Puis même, j'sais les doser mais j'm'en sers pas. J'laisse ça à la patronne!"

Tullio ne peut s'empêcher de rire quand il vit le regard inquiet que son compagnon de beuverie lança à son verre. Il hoche la tête quand il lui parle de boire de l'eau avant de dormir, mais sait que ça n'empêchera sans doute pas grand-chose parce que ça fait un moment qu'ils n'ont plus touché à un verre d'eau. Ou de non-alcoolisé, en fait.
Tant pis.

"Hein?"

C'est la seule chose que le consultant réussit à prononcer quand Xander lâche, l'air de rien, que son chat a l'habitude de voir des torses d'hommes. Pendant un instant il se dit qu'il a dû mal entendre, mal comprendre, quelque chose, mais la couleur de l'homme ne laisse que peu de doutes sur la phrase qu'il vient de prononcer et, évidemment, Tullio se sent rougir à son tour.

"Ouais… ouais, j'ai vu! En… en arrivant t'étais, euhm, t'as dû… enfiler un haut."

Bafouille Tullio, en baissant les yeux sur Spyke qui ronronne en frottant ses joues contre ses mains, complètement indifférent à la gêne des deux humains.

"Shooters, ouais, c'est une bonne idée."

Acquiesce-t-il, frottant ses mains contre son pantalon pour se débarrasser de tout poil indésirable avant de les servir à raison de deux verres chacun, parce que pourquoi pas.

"Carrément! Le premier levé vérifie si l'autre est vivant? Ou alors on se définit une heure limite? J'demande parce que perso, avant 10h du matin ça risque d'être compliqué vu que je suis déjà… pas mal bourré."

Et ça le fait rire, en plus, cet imbécile qui se saisit d'un shooter et se l'envoie comme s'il n'avait pas déjà trop bu.

"Mais, genre, avec ta carrure j'suis sûr que tu vas être d'attaque avant moi. J'suis une crevette à côté."

Tullio penche la tête, et plisse les yeux alors qu'il réfléchit.

"En fait j'suis une crevette à côté d'à peu près tout le monde. Ça a rien d'étonnant, mais quand même. Déjà que personne me croit quand je dis que j'ai vingt sept ans."
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Mer 15 Mai - 18:30

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Oh, parfait, Tullio rebondit sur le sujet et je soupirai de soulagement. Bien, couverture gardées, les portes du placard restaient soigneusement fermées, comme il était plus raisonnable qu’elles le soient.

“Oui, c’est ça ! Encore pardon, je pensais pas recevoir de la visite.”

Et c’était ainsi qu’on évitait un incident qui aurait pu être terriblement gênant. Peut-être qu’il était temps de rebondir sur Spike. C’était toujours pratique, pour ça, les animaux, mais à la place, un shooter, et je sentis que j’avais définitivement déjà trop bu :

“Cul sec !”

Parce que pourquoi pas. Et je nous resservis la même chose, guilleret, pour profiter un peu plus du goût cette fois-ci. Mais je manquai d’avaler de travers et le fixai avec les yeux écarquillés. Il aurait pu demander avant de décider qu’il dormait ici, alors que sa chambre devait être dans le bâtiment. Et il avait l’air tellement naturel, quand il parlait de ça… Les jeunes, de nos jours, c’était plus aussi pudique qu’à mon âge. Heureusement cette fois, le fait de tousser pour libérer ma gorge et pouvoir respirer m’aida à dissimuler une quelconque gêne.

“O.. Oui, si tu veux, de toute façon, je sais pas quelle heure il est, autant… Continuer, puis qu’tu rentres pas dans ta chambre bourré comme t’es, les escaliers c’est super traître quand on a bu.”

Tullio enchaîna en flattant ma carrure, et je haussai les épaules, tendant la main pour lui attraper le biceps, puis palper vaguement le pectoral le plus proche, les sourcils froncés. Ma conclusion me fit hausser les épaules.

“J’suis vieux, on se remet moins vite, même si je tiens plus sur le coup. Puis on s’en fout que tu sois crevette ou pas, t’es bien comme ça, t’as pas spécialement besoin d’être plus musclé.”

Il n’y avait pas à dire, je préférais les shooters : ça pesait moins sur la vessie, et le goût de l’alcool était plus prononcé, de toute évidence.

“J’suis musclé parce qu’à 20 balais j’bossais dans le bâtiment, et j’ai arrêté à ton âge pour… Bah, j’avais quand même besoin d’être en bonne forme physique et pouvoir soulever du poids après. Ca m’a toujours pas mal vidé la tête de m’entraîner, puis comme j’ai eu les cheveux blancs rapidement, j’avais envie de compenser.”, expliquai-je, me livrant plus que je ne l’aurais pensé. Pas évident de blanchir précocement. “Toi, si t’en as pas besoin pour survivre - fin, je schm.. Sh.. caricature - tu peux rester une crevette choupette sans que ça gène, faut pas qu’tu te sentes mal parce que t’es pas trop musclé.”

Voilà. Ca suffisait, les gamins - jeunes adultes - ok, adultes - qui complexaient pour tout et rien, les pauvres !

Suivant un chemin de pensées propre à moi-même et raccrochant à autre chose, je sortis du frigo 2 bouteilles d’eau et lui en tendis une, prenant soin de vider la moitié de la mienne en plusieurs longues gorgées un peu maladroites, qui me tirèrent un rire aviné lorsque je réalisai que l’eau avait glissé sur ma gorge et humidifié mon haut. Celui-ci passa rapidement au dessus de ma tête pour atterrir sur une chaise. Adieu vêtement humide, bonjour les tatouages qu’il avait déjà dû apercevoir. Celui du flanc droit, celui des reins, un petit sous la clavicule, aussi…

“Ok, les trois shooters à la suite, c’était con. On s’pose sur le lit avec la bouteille et un film d’horreur ?”
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Ven 17 Mai - 15:24

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Xander lance un "cul sec" et Tullio, évidemment, suit le mouvement. Tant pis s'il a la tête qui tourne un peu quand il la renverse puis quand il la redresse, c'est comme ça que c'est le plus amusant. La gueule de bois du lendemain le sera moins, mais il sera temps d'y penser quand le soleil sera levé.

"T'étouffe pas, hein."

Lance-t-il quand l'autre tousse, se demandant vaguement s'il ne devrait pas faire quelque chose comme lui taper dans le dos ou un truc du genre.

"Ah ouaiiis, les escaliers c'est la mort, une fois j'étais tellement cuit que j'aurais dormi dans le hall de l'immeuble si un pote m'avait pas porté dans les escaliers parce que rien qu'en marchant mes jambes elles faisaient des trucs chelous alors j'aurais pas tenté."

Avoue le consultant, sans pouvoir s'empêcher de rire, quand le chevalier lui propose gentiment de dormir là à cause des escaliers. Il l'écoute lui raconter d'où lui viennent ses muscles, d'abord d'un travail dans le bâtiment puis des entraînements qu'il avait fait après.

"Moi j'les aime bien tes cheveux. En fait plus de muscles ça m'aurait clairement servi à une époque. Genre… j'aurais p'tet pu me défendre. Mais, well, j'étais un ado pas bien épais puis après j'ai vécu dans la rue, ça a pas aidé."

Confie-t-il à son tour, en haussant les épaules.

"J'me sens pas mal, c'est juste… Ça m'gênerait pas d'être un peu plus épais. Puis bon, j'ai p'tet pas un physique qui fait rêver mais en c'moment on peut pas dire que ça m'gêne. Alors crevette choupette ça m'va."

Tullio le remercie quand Xander lui tend une bouteille d'eau, et il en boit quelques gorgées avant de devoir s'arrêter parce qu'il rigole en voyant que son vis-à-vis a de l'eau qui lui dégouline le long du menton.

"Naaan, trois shots c'est pas con. C'qui est con, c'est d'en enchaîner trois alors qu'on est déjà bourrés."

Ses yeux se fixent sur le tatouage que le chevalier arbore sous la clavicule, qu'il a déjà entraperçu plus tôt, puis sur une partie de ce qui semble être un dragon.

"Ouais ça m'semble bien!"

Il a beau n'avoir aucune idée de s'il aime les films d'horreur ou non, mais ça n'empêche pas Tullio de retirer ses chaussures pour s'installer sur le lit, sa bouteille à la main, en attendant que son collègue lance le film de son choix.

Le premier jumpscare l'a littéralement fait bondir puis, petit à petit, il avait appris à les repérer et, quoiqu'il continue de se laisser surprendre et de sursauter à chaque fois, ça n'avait rien à voir avec celui du début. Au final, ce qui l'avait le plus effrayé, c'était l'ambiance du film plutôt que les monstres et autres créatures.
Ça, il avait l'habitude vu tout ce qu'il avait pu voir sans comprendre étant enfant.

"J'ai l'impression que l'air colle. Genre... poisseux."

Déclara Tullio, comprenne qui pourra, en se frottant les bras alors que les crédits défilaient.
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Ven 31 Mai - 5:44

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Je haussai les épaules au compliment sur mes cheveux trop blancs. Je m’y étais fait mais, plus jeune, je n’avais pas forcément bien vécu d’avoir déjà des cheveux de "vieux". Mais ça semblait tellement futile, par rapport à ce que Tullio me disait, là, que je repoussai la pensée avec le reste de ce genre de petits complexes que je pouvais avoir. Ado dans la rue, personne n’aurait dû avoir à vivre ça, point. J’aurais pas su comment lui dire, et je préférais garder le silence à la place, mais l’information était notée quelque part au fond du crâne. Peut-être n’avait-il pas envie de pitié, de toute façon. Et si l’alcool avait tendance à transformer mon débit de parole faible en faconde volubile, tout ce qu’il avait potentiellement vécu me donnait simplement envie de le rassurer, me faisait me taire sur le sujet, parce que je savais qu’à part être maladroit je ne ferais pas grand chose.

A la place, je préférais changer d’idée, nous changer les idées et trouver un bon film à regarder. Les films d’horreur avaient toujours eu un effet fascinant sur moi. Encore plus lorsqu’on savait la réalité, ce qui pouvait arriver “pour de vrai” et ce qui était de la fantaisie absurde. C’était peut-être mieux pour commencer, d’ailleurs, plus “soft” vu notre background commun. Il y avait quelque chose de rassurant à ce que les monstres soient des créatures bien identifiées et souvent mal mises en oeuvre, plutôt qu’un gentil voisin psychopathe qui aurait pu être, au final, n’importe qui. Des monstres contre lesquels nous étions formés, en somme.

Je me laissai guider dans mes souvenirs, rendu nostalgique par l’alcool et la qualité particulière du film des années 90. Mon premier, j’avais 14 ans, j’étais avec un groupe d’ados plus âgés, et j’avais terminé collé dans les bras d’une fille plus âgée qui avait rapidement réalisé que j’avais les pétoches. Même si j’essayais de jouer les gros durs, déjà, pour impressionner certainement… un an et demi plus tard, cette même fille devenait ma première copine. Mais, le temps que ça avait duré, c’était toujours dans ses bras que je me cachais à moitié pendant qu’on regardait ce genre de films, dont elle était friande.

Des années plus tard, les films avaient cessé cet effet pourtant si agréable. La vraie horreur, c’était un loup-garou qui boulotait tranquillement quelqu’un, le sentiment qu’on allait jamais s’en sortir… La vraie horreur était beaucoup moins glamour, elle puait la peur et le désespoir, et celle des films me manquait beaucoup.

Finalement, après qu’un groupe d’adolescents tardifs joués par des trentenaires bien tassés aient refermé les portes de la Géhenne pour sauver le monde et tué quelques monstres au passage, avec quelques scènes de courses-poursuites délicieusement flippantes pour compenser la vacuité du scénario, le générique de fin apparut.

La remarque de Tullio me tira un sourire en coin, et je secouai la tête. Oups, mauvaise idée, la pièce était super motivée pour bouger comme pas permis.

“Eh, fais gaffe, c’est p’tet un plot.. Poltergeis...guest… un esprit frappeur qui trouve que deux mecs bourrés dans une chambre, c’est totalement honteux par rapport au standing qu’il veut pour l’hôtel qu’il a construit sur un cimetière indien dans les années 20. Du coup, il hante les chambres des gens qui ont plus de 2g dans le sang, et...”

Une preuve que l’alcool coulait encore dans mon sang, j’aurais pu continuer cette hâblerie pendant encore un moment. Peut-être parce qu’au milieu du film on avait fini la bouteille, que c’était de l’alcool pur et que ma bouteille d’eau n’allait jamais suffire pour compenser tout ça.

Rien à faire, je ne m’étais pas senti aussi “jeune” et détendu depuis… Dix ans, au moins ? Ce fut le poids de Spike sur mon estomac qui me fit taire, me tirant un gémissement à la place. Très bien, chat, message reçu.

“Fin, je suppose que tant que tu commence pas à voir des moirures dans la pièce, on est plutôt tranquilles. Mais tu as raison, il fait chaud. Et moite. Mais j’ai la flemme de reprendre une douche...Tu peu y aller si tu veux, j’te passerai un change.”

Ca serait plus confortable pour la nuit, de toute façon. Je me levai pour lui filer au moins un T-shirt, comptant bien dormir en caleçon pour ma part, mais dus me rattraper avec un rire d’ivrogne tellement le sol était devenu traître. J’attendis un instant la stabilisation, inspirai, estimai que mon estomac ne m’intimait pas d’aller le vider de suite et récupérai un T-shirt avec un nom de groupe de métal dessus - je ne le portais plus pour sortir, les lavages ayant abîmé le dessin, mais j’appréciais vraiment leurs musiques, et je l’avais gardé pour dormir, le rendant tout souple et affiné à force de lavage et portages, un peu décoloré, même, par endroits - pour lui tendre.

“Tiens. Appelle si y’a un souci, moi… J’vais aller vider tout ça et dormir.”

Le bonheur d’avoir une chambre assez grande pour que les toilettes et la salle de bains soient séparées était sans nom, et j’ignorais si j’avais été un petit veinard sur la distribution ou si c’était pour tout le monde pareil. Dans tous les cas, je ressortis quelques instants après pour me laver les mains, zapper le lavage de dents qui attendrait bien le lendemain matin, prendre encore de l’eau… Et tout ça sans en foutre partout. J’avais donné tout ce que j’avais encore pour ça, et me laissai tomber sur le lit dans grâce aucune.

Je relevai le nez de mon oreiller un instant après, pour virer l’ordi du pied du lit, le pantalon en tas à côté, et me glisser sous les couvertures. Vaguement, il faisait bien trop chaud. Juste un coin sur le torse, en me mettant assez au bord du lit pour laisser la place à Tullio. L’alcool m’avait rendu câlin, à une époque. J’aurais pu l’attraper et juste apprécier d’avoir un corps contre le mien, sans chercher plus, ça faisait longtemps. Trop pour que ça redevienne naturel, même enivré, certainement. Peut-être étais-je condamné à être une vieille dame à chats, sans le côté dame. En fait, c’était déjà énorme de dormir à côté de quelqu’un, sans stresser, d’accepter d’être vulnérable avec un autre qui pourrait être une menace. Même si c’était juste une crevette choupette qui avait la force digne de son animal représentatif.

Mais, et lui ?

La pensée me fit me redresser sur un coude, inquiet, et je pris une inspiration hasardeuse. Je voulais pas être vu comme un danger ou un prédateur à ce niveau là. C’était rabaissant, salissant, c’était pas comme ça qu’un humain devait se conduire avec un autre, encore plus envers un p’tit bout de chou qui avait pas dû vivre des trucs super roses tous les jours.

“Tull ? Tu… prends pas ça bizarrement, hein ? C’est pas… Je veux pas… J’te… C’est juste dormir, promis, je pensais pas à… Je veux pas que ça te stresse ou quoi que ce soit, c’pour le côté pratique et c’est tout, promis !”

C’était sûrement con de préciser, peut-être même super louche ? J’avais perdu l’habitude, en m’enfermant sur moi-même, et là, pour une fois, c’était un inconvénient évident. Usuellement, je repoussais les autres, j’étais pas détendu avec, et tout allait bien. Là, avec ce qu’on s’était mis, j’étais strictement incapable d’être tendu ou sur mes gardes, et j’avais l’impression d’être un malamute dans une couveuse à oeufs. Quoi que, avec les poils, ça aurait fait trop chaud. Je commençais à être incapable d’aligner deux pensées cohérentes, et j’attrapai Spike malgré son grondouillement roulai pour enfoncer mon visage dans ses poils. Dans un sens, il avait l’habitude, je dormais souvent contre lui pour éviter les cauchemars. Rien que savoir qu’il était sur le lit avec moi m’aidait à différencier un retour d’une mission éprouvante de la sécurité de chez moi.

“J’ai l’impression de sonner horriblement mal quand je dis ça, j’suis désolé, ça empire peut-être. J’peux appeler quelqu’un pour qu’il t’escorte, si tu préfères, j’veux juste que tu te sente à l’aise...”

Ca aurait été bien, et que j’évite d’avoir, le lendemain, l’impression d’avoir été tellement maladroit que j’avais tout fait foirer. Quoi que, ça ne serait pas la première fois, certainement pas la dernière.
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Sam 1 Juin - 17:35

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Tullio Cavaleri

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Xander se moque, suggérant que ça pourrait être un esprit frappeur, et Tullio a bien du mal à ne pas pouffer au fur et à mesure qu'il développe sa théorie, tant et si bien qu'il est à deux doigts de s'étouffer quand Spike interrompt le flot de paroles en se jetant fort peu élégamment sur le ventre de son propriétaire.

"Ouais, j'veux bien, ouais. Ça te laissera le temps de chercher après une bible qu'à défaut de l'exorciser on le fasse crever une deuxième fois à cause de l'ennui, ce fantôme."

C'est son tour de se moquer gentiment alors qu'il se lève pour suivre son collègue, tendant les bras le temps que la pièce se stabilise pour ne pas avoir besoin de se rattraper comme lui.

"Merci, c'gentil."

Le t-shirt est doux entre ses doigts, et sa démarche incertaine n'empêche pas Tullio de s'éclipser dans la salle de bains. L'eau fraîche est un soulagement pour sa peau moite, ainsi que son début de migraine. Finir la bouteille d'alcool, pas d'eau, même s'il l'avait vidée aussi, pendant le film n'était peut-être pas une si bonne idée que ça.
Il se savonne rapidement avec un gel douche trouvé là, le dos appuyé contre le mur carrelé parce que la pièce a tendance à tourner quand il ne le fait pas. Se sécher est forcément un peu compliqué mais il finit par y parvenir et enfile son boxer puis le t-shirt un peu large pour lui mais terriblement confortable.
Quand le consultant croise son reflet dans la glace, son regard se porte immédiatement sur l'intérieur de ses coudes parce que, malgré la buée, il peut voir ses cicatrices. Est-ce que Xander les verrait? Quoique pâles, elles restaient aisément discernables. Est-ce qu'il comprendrait de quoi il s'agit? Ses doigts frottent les marques sur son bras gauche, pour les faire disparaître peut-être, mais il ne réussit qu'à faire rougir la peau et à les rendre plus évidentes encore. Il ne lui restait plus qu'à croiser les doigts.

Tullio sort, son pantalon dans une main, ses chaussures dans l'autre, et il marque un temps d'arrêt en constatant que son camarade de beuverie lui a fait une place dans le lit. Et qu'il a l'air nu. Sachant que tout à l'heure, il avait probablement avoué ne pas être hétéro. Et qu'il l'a appelé crevette [s]choupette[/s].

Il se sent pâlir, un peu, mais inspire profondément et se concentre sur le fait qu'il faut qu'il pose son pantalon quelque part, pendant que Xander lui demande de ne pas prendre ça bizarrement. Que c'est juste pour dormir, qu'il ne pensait pas à mal et qu'il ne veut pas que ça le stresse. Trop tard, évidemment, mais Tullio ne le dit pas parce qu'il aimerait autant que l'autre ne le sache pas si ça ne se voit pas dans la façon qu'il se tient. J'suis sûr que ça se voit putain.

Tout se tient, au fond, à une seule question : est-ce qu'il fait confiance à Xander? … Oui. Ou, en tout cas, il veut lui faire confiance. Et la dernière fois que j'ai fait confiance à quelqu'un, on peut pas dire que ça se soit bien passé. Le souvenir lui donne plus la nausée que tout l'alcool qu'il a ingurgité et, malgré la chaleur de la pièce il se sent glacé. Si le chevalier le voulait, il n'aurait sans doute aucun mal à le maîtriser et…
Il lui propose d'appeler quelqu'un.
Pour qu'on le raccompagne à sa chambre.
Pour qu'il ne se sente pas mal à l'aise.

"Ça sonnait horriblement mal, j'te l'confirme."

Lance Tullio, les doigts pressés contre ses paupières parce que ce n'est pas le moment d'avoir les yeux humides, alors qu'il combat un rire nerveux qui lui secoue les épaules. Merde, ça suffit, il va croire que je me moque!

"Mais c'est… Tu…"

Comment est-ce qu'un quasi étranger pouvait se montrer plus gentil, plus prévenant, que celle qui était supposée être l'une de ses plus proches amies?

"Merci."

Finit-il par dire parce qu'il ne sait pas quoi dire d'autre sans en dire trop et qu'il ne peut pas, ne veut pas raconter ça maintenant. Ce serait ridicule de lui raconter alors qu'il n'a même pas encore envisagé d'en parler à Toria.

"Merci."

Répète Tullio quand il décide de s'allonger aux côtés de Xander. C'est… étrange de se retrouver dans le même lit que quelqu'un qui n'est pas Toria. Encore que même là on ne pouvait pas dire qu'ils avaient vraiment dormi ensemble.

"J'dirais pas qu'ça m'stresse mais… j'ai pas l'habitude. Ça s'est genre... jamais trop bien passé. Ce genre de choses."

Avoue le consultant, en passant une main dans ses cheveux.
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