“Désolé, mes parents m’ont refilé Marie pour l’après-midi. Pas trop le choix…”
La gamine, elle, est plutôt intéressée par la buée formée par sa respiration et le chien qui est à côté du blondinet. De ce qu’elle sait, les deux garçons se sont rencontrés à l’école. Ils ont déménagé il y a peu, ses parents ayant besoin d’être en ville pour le travail de leur mère. Une étude sur le long terme d’un phénomène magique, elle n’a pas tout compris. Leur père est souvent en mission. Elle accompagne Alcide - Loup-Alcide de son prénom complet - quand elle n’a pas cours.
“Mais alleeeeez on devait aller dans les bois mettre le feu à des pommes de pin c'est naze !
- ... Bah, on a qu'à la prendre et puis voilà. Marie, si tu dis quelque chose aux parents, je te couds les orteils entre eux.”
La menace tire un couinement à la gamine, qui se cache dans le pelage de Bill. N’empêche que, mettre le feu à des choses, c’est quand même vachement chouette, et que plus tard, elle aimerait bien avoir le droit aussi.
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Les cours, c’est chiant. Le lycée, quand on sait un peu ce qui existe “pour de vrai”, ça n’a pas grand intérêt. Alc fait comme leur père des allers-retours pour l’ordre et n’est pas souvent là, Cy est parti au Danemark. Puis au fond, à quoi ça sert de se focaliser sur les études ? Elle sera chevalière, comme toute sa famille, à ses 18 ans.
Les Thorne et les de Brunelle se voient de temps en temps, Mal a même demandé si elles pouvaient avoir un de leurs chiens, d’une quelconque portée. Par “vengeance”, elle l’a même appelé Cyalc, mais ça ne remplace pas l’un ou l’autre des garçons.
C’est Alcide qui change ça. Il revient exalté, il lui parle, il argue avec leur mère que Mal s’ennuie et ça lui fera du bien de s’entraîner un peu “pendant les vacances”, l’entraîne dans sa connerie. Elle commence à 16 ans à travailler vaguement pour l’étoile du soir, avec son frère. Il reste toujours flou sur comment il y est entré, mais catégorique sur une chose qu’ils se promettent. Il faut garder Cy à l’écart de tout ça, il est trop innocent, trop docile envers ses parents : il ne comprendrait pas.
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“Mais oui, M’man a signé le document, donc j’ai le droit, j’ai juste la trouille d’y aller seule, accompagne moi ! T’es jamais là, s’il te plait s’il te plait s’il te plaiiiiit !!”
Ok, comme elle était particulièrement occupée à travailler sur les effets du venin de Naga associé à Mal-ne-savait-plus-quoi sur certaines brûlures magiques, potentiellement, elle avait cru signer un truc pour une sortie scolaire. Mais Mal s’en fiche. Elle réussit à négocier ça avec son meilleur ami - crush d’ado ? - qu’il l’accompagne pour se faire percer.
Cy arrive avec des bonbons pour la rassurer et l’encourager. Il lui tient la main. Il n’a pas un regard, ne semble pas très intéressé quand elle lui propose de suivre l’évolution quand ça aura cicatrisé. Cas désespéré.
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Même sanctuaire que toute la famille, double jeu comme son frère. Bien plus intelligent d’être à l’intérieur de quelque chose pour le détruire. A quoi ça sert de parquer les créatures ? Marie-Malaury se voit plus comme une écolo qu’autre chose, à vouloir cesser de parquer des pauvres bestioles qui devraient cohabiter avec les humains - et tant pis pour les humains.
Mais en attendant, elle apprend, elle étudie, elle hésite un peu. Alc est-il dans le vrai ? Il est son seul lien avec l’Etoile pendant encore quelques mois, puis elle en rencontre d’autres, toujours très peu. Elle ne réalise pas à quel point son frère la couve pour la garder en sécurité. Ou simplement qu’il est prudent pour eux deux : quand le Sphinx tombe, ils ne sont pas inquiétés.
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Cyalc est mort depuis un moment, Mal continue à faire son travail de chevalière. Parfois, ses missions ratent quand elle estime que laisser une bestiole magique en liberté n’est pas vraiment
si dangereux que ça pour l’environnement. L’équilibre n’est pas en parquant les uns ou les autres, elle en est persuadée. Eloignée des préceptes de l’Etoile sans en être entièrement détachée, n’adhérant pas entièrement aux concepts de l’Ordre, elle continue à travailler comme chevalière, en attendant que l’Etoile reprenne de la vigueur…
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