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Huis clos

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Dim 11 Nov - 22:15

★★★★
Points : 0
Messages : 1251
Age : 33
Habitation permanente : À Old Fyre, dans l’appartement qu’elle partage avec Tullio et Elana Cavaleri. Elle a aussi un appartement en Italie.
Occupation : Anciennement détective, maintenant chevalière à temps plein et maman.
Victoria Machiavel

Victoria Machiavel
Sur la table à café, il y avait des scones fraichement sortis du four, une théière et des petites tasses assorties. Le liquide trop chaud glissa bruyamment entre des lèvres pincées de surprise ; une brusque inspiration d’air ne parvint pas à tout refroidir, toutefois, malgré la brulure qui persistait au bout de sa langue, Victoria ne montra pas plus d’émoi. Elle reposa doucement la tasse délicate sur le sous-verre en bois avant de s’enfoncer confortablement dans la causeuse qu’elle partageait avec Tullio. Elle ressentait clairement le malaise qui régnait dans la salle sans trop s’en formaliser, demeurant solide et calme au milieu d’un champ de mines sur le point d’éclater en chaine. Contrairement à toutes les autres personnes présentes dans la pièce, elle avait eu le temps de se préparer mentalement, alors le ressac émotionnel et l’autan explosif ne l’ébranleraient pas.  

Il fallait dire que quand elle avait appris à Tullio qu’ils rentraient en Italie pour voir de la famille, il n’avait pas pu deviner qu’elle parlait de la sienne. C’était dans une nouvelle ville, une nouvelle maison, avec des membres en moins et des membres en plus, mais sa famille quand même.

En parallèle, il fallait aussi dire que lorsqu’elle avait contacté maman Cavaleri en lui disant vouloir la rencontrer pour parler de son fils, la dame n’avait pas pu deviner qu’elle allait littéralement l’amener avec elle. Il était plus grand et plus bleu, moins perdu peut-être, mais c’était bien lui et elle ne pourrait pas nier qu’elle le reconnaissait.

Malgré son air calme et son petit sourire serin, tout ceci demeurait indéniablement une action impulsive. L’idée de voir Tullio reprendre contact avec sa famille la narguait depuis la disparition de sa propre mère, et Victoria n’était pas du genre à se laisser torturer longtemps quand la solution était simple et accessible. Ainsi, en faisant appel à ses anciens contacts dans la Polizia di Stato, il lui avait fallu à peine quelques heures pour récupérer l’adresse et le numéro de téléphone familial. Après trois coups de fil , les vacances avaient été prises, le rendez-vous organisé et les billets d’avion achetés. Près de 20 heures de vol plus tard – car il était hors de question d’utiliser les ressources de l’ordre pour des affaires privées – ils se trouvaient finalement dans le salon maternel, en face de deux femmes familières de traits et de manières.

Maman Cavaleri avait déjà beaucoup pleuré dans l'embrasure de la porte et se remettait doucement de ses émotions après avoir servi collations et breuvages.
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Mar 13 Nov - 14:44

★★
Points : 50
Messages : 795
Habitation permanente : Chez Victoria
Occupation : /
Tullio Cavaleri

Tullio Cavaleri
Tullio était assis aux côtés de Toria, pratiquement plié en deux pour pouvoir poser ses coudes sur ses genoux. Heureusement que j'ai mis une chemise à manches longues putain. Il était, en fait, habillé pratiquement comme quand il allait travailler à l'Aquarium si ce n'était qu'il avait remplacé le pantalon de tissus par un jeans. Et il ne se serait jamais permis d'avoir l'air aussi maussade, sur la défensive s'il avait été de service.

Il se souvenait, comme si c'était hier, de ses dix-huit ans. Déjà sorti des antipsychotiques, pas encore tombé dans autre chose qu'un peu d'herbe de temps en temps, il s'était pourtant fait attraper par la police pour... Il ne savait plus pourquoi. Un peu stone, un peu effrayé, il avait donné son nom et son prénom sans réfléchir, et n'avait percuté que quelques jours plus tard.

A partir de là, il s'était surpris à rêver que ses parents allaient le retrouver. Il avait imaginé, encore et encore, cent fois, mille fois leurs retrouvailles. Ça aurait été comme dans les films, avec des embrassades et des larmes. Ses parents se seraient excusés de ne pas l'avoir cru, il aurait demandé pardon pour s'être enfui. Puis, ils seraient tous rentrés à la maison, leur vraie maison à côté des bois et il leur aurait montré les papillons qui n'en étaient pas. Ils auraient compris, et ils auraient été heureux.

Mais ils n'étaient jamais venus, et au fur et à mesure que les années passaient le trait qu'il avait tiré sur sa famille était toujours un peu plus épais.

Alors quand Toria lui avait annoncé qu'ils rentraient en Italie pour voir de la famille, il ne s'était même pas posé la question. C'était celle de la chevalière, forcément. Après tout elle venait de perdre sa mère, officiellement en tout cas et il n'avait, d'ailleurs, reconnu ni la ville ni la maison ce qui l'avait conforté dans son idée.

Mais il avait reconnu sa mère.

Plus vieille que dans ses souvenirs, elle avait pleuré conformément à ce dont il avait rêvé, formaté par les histoires touchantes que les réalisateurs de films se plaisaient à raconter. Lui, en revanche, n'avait pas versé une larme.

Il s'était longtemps bercé de l'idée qu'il serait content de la revoir, ou à défaut que ça ne lui ferait rien, mais ça n'avait été qu'une illusion et aujourd'hui il se confrontait à la réalité dans tout ce qu'elle pouvait avoir de cruel. Il lui en voulait parce que, même après toutes ces années, il se sentait comme un enfant abandonné. Il ne pouvait pas s'empêcher d'être en colère, de se sentir blessé alors qu'il pensait tout ça derrière lui depuis longtemps. Mais ce n'était pas ce qui le dérangeait le plus.

Ce qui le dérangeait le plus c'était cette jeune inconnue qui se tenait à côté de sa mère, laquelle venait de finir de servir le thé pour accompagner les scones. Il ne toucha pas à sa tasse, pas encore, parce qu'il se souvenait s'être brûlé plus d'une fois à l'époque où rien ne réussissait à capter son attention.
La cerise sur le gâteau, c'est qu'il ne pouvait nier un certain degré de ressemblance entre les deux femmes.

"D'abord t'es qui, toi?"

Finit par demander Tullio à la petite brune, agacé par la question qui parasitait toutes les autres auxquelles il pensait. La délicatesse n'avait jamais été son fort, et elle l'était d'autant moins qu'il était suprêmement mal à l'aise. Il fallait qu'il note, quelque part, qu'il devrait en toucher deux mots à la chevalière. Quand ils seraient seuls et qu'il pourrait crier.

"Et ensuite où est… Camillo?"

Il avait failli l'appeler papà parce que ça restait, malgré tout, le premier mot qui lui venait quand il pensait à son père mais cela signifiait s'adresser à sa mère en l'appelant mamma et il ne s'en sentait pas capable.
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Mer 14 Nov - 1:42

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Elana Cavaleri
Je regardais tour à tour les deux inconnus installés en face de moi en silence-

Enfin presque inconnu… pensais-je en regardant le jeune homme.

-ainsi que ma mère, dont les yeux étaient encore gonflés et rougis par les larmes, et dont les mains, entourant la tasse de liquide brûlant, tremblaient. Je n'avais pas encore touché à la mienne, n'osant pas faire le moindre geste, et n'ayant de toute façon, pas l'envie de boire ou de manger quoi que ce soit, avec l'ambiance qui régnait dans la pièce.
La jeune femme, la copine  ?, au côté de celui qui semblait être mon frère était cependant sereine et ne semblait pas le moins du monde affectée par la situation.

J'attendais que quelqu'un parle ou explique au moins comment on était venu à cette réunion de famille improvisée en jouant avec mes doigts lorsque mon frère , c'est étrange d'employer ces mots, prit la parole :

"D'abord t'es qui, toi ?
Et ensuite où est… Camillo ? "


Je mit un certain temps avant de comprendre que sa première question m'était adressé et me tendis en entendant la seconde. C'est vrai qu'Il  était encore là quand Tullio était à la maison. Je m'éclaircis la voix, tentant de montrer un semblant de confiance et de cacher mon malaise :

"Je m'appelle Elana… Elana Cavaleri. Et si tu es bien Tullio, alors je suis… ta petite sœur…"

Je me tournais vers maman pensant qu'elle allait prendre la parole pour répondre au sujet de notre géniteur, mais elle n'avait pas l'air de vouloir dire quoi que ce soit.

"Et au sujet de… papa. Drôle de nom pour un inconnu.  Il est parti quasiment immédiatement après ma naissance si ce n'est durant la grossesse..
Mais toi… qu'est ce que tu fais ici ? Et qui est-elle ?"
Demandais-je en pointant la jeune femme a ses côtés de mon menton "C'est ta copine ?"
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Jeu 15 Nov - 17:25

★★★★
Points : 0
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Habitation permanente : À Old Fyre, dans l’appartement qu’elle partage avec Tullio et Elana Cavaleri. Elle a aussi un appartement en Italie.
Occupation : Anciennement détective, maintenant chevalière à temps plein et maman.
Victoria Machiavel

Victoria Machiavel
Tullio n’était pas content, c’était le moins qu’on puisse dire. Victoria pouvait sentir la froideur qui se dégageait de lui comme une carapace austère ; ses foudres conductrices pétillaient presque sur sa peau, menaçant d’électrocuter qui oserait ne serait-ce que le frôler. C’est vrai qu’elle aurait pu l’avertir, mais elle se doutait qu’il aurait juste opiniâtré, renâclé et geint avant de se laisser entrainer, non sans continuer de se plaindre. De cette façon-ci, au moins, il n’avait pas pu se trouver d’excuse et se désister. Par contre, elle était si habituée à ce qu’il se repose sur elle dans les situations difficiles que la distance creusée entre eux était d’autant plus lourde dans sa poitrine que libératrice. Libératrice, oui, parce qu’elle avait depuis longtemps dépassé ses limites personnelles dans le domaine du maternage à son égard. Peut-être qu’en affrontant la sienne, la vraie, celle à la base de tous ses problèmes, il pourrait finalement passer à autre chose à son tour.

La mère – Julia– aussi était une boule d’émotions contradictoires, présentement silencieuse, mais en danger d’exploser. Victoria la toisait posément, la jugeant avec le menton relevé et un regard aiguisé. Elle ne pouvait s’empêcher de la comparer à Olivia et, bien entendu, les observations qui en découlaient n’étaient pas très flatteuses pour Julia. Elle devait le sentir, car elle n’osait pas croiser son regard, pas plus que celui de Tullio. Ça ne l’empêchait pas de le regarder sans cesse, avec un mélange d’adoration, de douleur et de curiosité. Beaucoup trop de mots et de questions semblaient se bousculer au bout de ses lèvres : elle ne savait pas quoi dire, ce que Toria comprenait, car à sa place elle ne saurait pas où commencer non plus.

Il fallait dire qu’il y avait plusieurs éléphants dans la pièce : sa disparition, son état psychologique, ce qu’il était devenu, leur relation. C’est finalement la petite sœur qui adressa ce dernier point en répondant à son frère.

- Elle est capable de répondre pour elle-même. Dit-elle, sa voix tranchante et juste un peu trop froide pour bien seoir avec son sourire amusé. Pourtant, amusée, elle l’était bel et bien : la jeune fille était exactement comme Tullio. Elle avait des traits plus fins, bien sûr, sans parler de son jeune âge et de son manque d’expériences bouleversantes, mais elle possédait les mêmes expressions curieuses et contrariées, ainsi qu’une similaire façon de s’exprimer qui rendaient la comparaison incontournable. De son point de vue, c’était assez adorable, et d’autant plus comique en considérant le nombre de fois où elle avait pu imaginer Tullio en femme et les possibilités qui en découlaient.

Elle sourit un peu plus et ses pupilles se resserrent. Tandis qu’elle laissait ses iris ambrés couler sur la jeune fille, Victoria reprit la parole après un vague gloussement.

- Mon nom est Victoria et j’étais policière ici en Italie lorsque j’ai rencontré ton frère. Il était mon contact de rue dans une affaire de stupéfiants. Et en ce moment, nous travaillons tous les deux avec la Police internationale à l’étranger – sur des affaires dont nous n’avons pas la liberté de discuter. Bien entendu, parler de l’ordre, des fées et de la magie était encore hors de question à ce point-ci. Interpol était une couverture classique qui passait toujours assez bien.

- Donc nous sommes amis, collègues et colocataires. Éclaircit-elle. Bien sur, ils étaient plus que ça, pas amoureux comme elle l'avait supposé, mais encore plus proches sous certains égards.

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Sam 17 Nov - 5:28

★★
Points : 50
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Habitation permanente : Chez Victoria
Occupation : /
Tullio Cavaleri

Tullio Cavaleri
Quand la jeune femme, qui se présenta comme étant Elana, lui donna son nom de famille Tullio fronça les sourcils. Il hocha la tête pour confirmer que c'était bien lui puis se redressa et ouvrit la bouche pour rétorquer que non, il n'avait pas de sœur. Mais ses mâchoires claquèrent dans le vide, sans qu'il ait émit un bruit et il reprit sa position recourbée tandis qu'elle poursuivait.

Son père était parti.
Et il avait une sœur.

Il laissa Toria répondre aux questions qui avaient suivi, après tout c'était elle qui était concernée et puis il avait autre chose à penser. Des souvenirs à rassembler, dont certains qui avaient soudain l'air d'avoir plus de sens. Les cris au milieu de la nuit. L'impression persistante qu'il y avait quelque chose de différent, sans réussir à déterminer quoi ou à m'y intéresser. Avec le temps les souvenirs s'étaient embrouillés. Difficile de faire la différence entre la réalité, les choses que j'avais pu imaginer et ce que j'avais vu et que personne d'autre ne pouvait voir.

La chevalière s'était aussi chargée de la question pour le moins épineuse de leur travail, ce qui était à la fois un soulagement et une frustration parce qu'au moins il n'aurait pas à y répondre mais que ça excluait toute la partie supernaturelle.

"Puisque Toria évoque la police."

Commença Tullio, se tournant vers sa mère pour la fixer. Il s'apprêtait à crever l'un des nombreux abcès qu'il avait patiemment ignorés en espérant qu'ils s'en iraient d'eux-même.

"Quand les flics t'appellent par ton prénom sans avoir eut b'soin de t'parler, ça veut dire qu'une chose. Qu'ils ont un dossier sur toi."

Continua-t-il, pressant ses talons contre le sol pour s'empêcher d'agiter ses jambes, à la fois à cause de la nervosité et de la colère qui montait.

"J'devais pas être difficile à r'trouver pour eux. Alors pourquoi toi, tu m'as jamais r'trouvé?"

Il secoua la tête, rompant le contact visuel un instant avant de reporter toute son attention sur la femme qui avait été sa mère.

"Dis moi, mama. Est-ce que tu m'as cherché? Ou est-ce que t'étais juste trop contente d'être débarrassée d'moi?"

Tullio n'avait jamais prévu de la laisser voir, de les laisser voir à quel point tout ce qui s'était passé avait pu le blesser, mais c'était trop tard.

"Mais j'comprends. Qui s'emmerderait avec un gamin qu'on croit fou quand on a pondu une p'tite merveille?"

Enfin, le jeune homme tendit la main pour attraper sa tasse, soulevant la porcelaine délicate. Les murs avaient changés, certains meubles aussi, mais pas le service à thé. Il se rappelait l'avoir eut sous les yeux pendant des heures et, quand il se décida à boire, c'était le même thé que dans son enfance.
Le même thé dont il avait bu des litres, en se brûlant la langue à chaque fois pour retourner jouer dans la forêt plus vite.
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Dim 18 Nov - 6:27

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Elana Cavaleri
Alors que j'attendais une réponse de Tullio, ce fut Victoria, sa collègue comme elle l'eut dit, qui me répondit, visiblement amusée. Je ne comprenais d'ailleurs pas son amusement mais n'osai pas poser la question. Il fallait dire qu'elle dégageait une certaine prestance qui m'intimidait au plus haut point. Mais mon regard dériva vite sur mon frère quand celui-ci prit la parole. Je ne l'aurais d'ailleurs pas imaginer dans la police, je ne pouvais pas vraiment l'imaginer tout court de toute façon, mais je le trouvais génial, il dégageait lui aussi quelque chose, même si c'était bien plus froid et dur. Il était de toute façon évident en le regardant qu'il n'était pas heureux d'être ici présent.

Cependant en entendant son discours, mon expression changea radicalement. C'est quoi cette histoire ?! Et comment ça une petite merveille ? Il se fout de moi, il m'a vu ou quoi ? J'ai une gueule de petite merveille ? Je me mis à rire sarcastiquement :

"Moi ? Une petite merveille ? Je dois plus être l'image d'un échec pour elle que d'une merveille ! Et vu comment elle a réagi en te voyant apparaître, je suis certaine qu'elle te regrette depuis qu'elle m'a…"

Puis je me retournai vers ma mère, toujours muette :  

"Et toi. C'est quoi cette histoire ? Comment ça tu t'en es débarrassée et tu l'as jamais cherchée alors que tu pouvais ?! Parle putain et arrête de regarder le vide ! Je …" je me tournai  vers Tullio "On veut des explications. Tu ne m'as jamais rien dit, maintenant tu n'as plus le choix !"

J'avais fini en hurlant presque, sans m'en rende compte. J'avais un peu honte de m'être emportée comme cela, surtout devant deux inconnus, mais j'en avais besoin, j'avais besoin de me défouler et de plus, il fallait que je sache, j'allais enfin connaitre ce que je veux savoir depuis tout ce temps.

Ce fut après plusieurs secondes qui me parurent interminables que maman brisa enfin le silence pesant qui c'était installé suite à ma tirade. Elle releva sa tête et osa enfin regarder Tullio. Ses yeux étaient toujours rougis et son visage laissait apercevoir les traînées de larmes qui s'étaient enfin taries. Ses bras tremblaient toujours, essayant tant bien que mal de garder la tasse dans ses mains, tout comme sa voix qui laissa entendre ses premiers mots :

"Je suis désolée… tellement désolée…" Les larmes s'étaient remises à couler de plus belle. "Je ne voulais pas… Mais je ne savais plus quoi faire, j'étais complètement dépassée ; le départ de ton père quand il a su que j'étais enceinte, le fait de devoir gérer seule deux enfants dont un qui était malade… Et quand tu es parti… je me suis dit que comme tu n'étais pas revenu c'était que tu avais trouvé mieux… Je suis désolée…"

Elle continuait de sangloter tandis que le silence s'était de nouveau abattu dans la pièce. Je ne savais que dire ou faire.
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Mar 20 Nov - 22:59

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Habitation permanente : À Old Fyre, dans l’appartement qu’elle partage avec Tullio et Elana Cavaleri. Elle a aussi un appartement en Italie.
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Victoria Machiavel

Victoria Machiavel
La voix de Tullio était acide ; son ton délibérément craché pour bruler et faire mal. Pour Victoria avec qui il était toujours tendre, toujours sur la pointe des pieds même en colère, c’était tout nouveau. Elle le regardait du coin de l’œil, l’oreille attentive jusqu’à ce qu’il éructe violemment de questions pour lesquelles il n’y avait tout simplement pas de bonnes réponses.

Des yeux doux, baissés et cachés sous ses cils, longaient le profil du jeune homme, fixant avec une petite touche de compassion sa mâchoire tendue de colère et d’émotions. Sans même qu’elle s’en rende compte, l’une de ses mains glissa entre eux, longeant sa hanche avant de trouver son bras qu’elle serra doucement pour le calmer autant qu’attirer son attention.

- Tullio… La police n’a pas le droit de révéler des informations sur toi sans ton consentement à moins que tu sois sur ton lit de mort ou coupable d’un crime aggravé... Bien sûr, tu aurais dû être avisé d’une telle requête… À condition que la communication soit efficace entre les départements et les dossiers, et aussi que l’agent responsable prenne la peine de s’assurer que ce soit fait.

Ce qu’elle tût, c’est qu’elle n’avait vu aucune trace de cela dans le dossier qu’elle avait pourtant étudié en long et en large avant de le prendre sous son aile. Sans oublier que, dans tous les cas, un détective privé aurait pu le retrouver assez facilement. Qui plus est, la petite sœur n’était au courant de rien et furieuse, et cela en disait long sur l’état des recherches dans les dernières années. Pour une quelconque raison, Victoria n’avait pas cru que ce serait le premier aspect à exploser et à faire mal, et on pouvait dire que ça ne commençait pas très bien les retrouvailles. Une grande vague de lassitude, ainsi qu’un brin d’appréhension l’envahie, installant un malaise qui ne fut lavé que par la colère qui lui succédèrent.

La pluie d’informations lui coulait dans le dos comme un froid frisson pour mieux tendre ses muscles et sa position. Elle fixait Julia avec un air d’incompréhension qui se muta en un sourire froncé et incrédule. Puis, entre les éclats d’émoi et les protestations des enfants, elle s’était dressée avant de prendre la parole d’une voix acérée.

- Mieux ? Répondit-elle, interloquée, avant qu’un petit rire nerveux ne franchisse ses lèvres. Vous ne pouvez pas être naïve à ce point. Ce que vous avez fait est non seulement irresponsable, mais criminel. Abandonné un mineur dont vous aviez la charge … Encore une fois, comme cela lui arrivait trop souvent ces derniers temps, ses pensées s’envolèrent vers Olivia et vers la maternité. L’inconfort dans son ventre grandissait comme la promesse de ne jamais perpétuer de telles horreurs avec ses propres enfants. Si la durée de prescription n’était pas déjà écoulée, Tullio pourrait littéralement vous poursuivre, poursuivit-elle, son ton progressivement plus fort à mesure où sa colère se construisait à travers ses paroles – une surprise pour elle-même, d’ailleurs. Et en vérité, il le pourrait encore en considérant son dossier médical de l’époque. Même si, en fait non, car pour votre information, il n’a jamais été malade. Les médications et les mesures que vous avez prises étaient complètement aberrantes. La schizophrénie ne peut ni être diagnostiquée ni correctement traitée chez un mineur en plein développement. J’imagine que vous n’avez jamais demandé une seconde opinion, ni vérifié la réputation de son psychiatre ? Sachez que ses méthodes étaient très controversées et ouvertement contestées.

Victoria avait fait ses recherches au préalable, bien entendu.

- Vous dites avoir été complétement dépassée, mais c’est vous qui l’avez rendu malade. Vous avez freiné son développement, vous l’avez rendu dépendant, puis vous l’avez laissé grandir la rue. Conclut-elle froidement avant de prendre une grande inspiration, secouant la tête pour chasser les injures supplémentaires qui voulaient désespérément se trouver une place à la fin de son monologue.
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Jeu 22 Nov - 16:02

★★
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Habitation permanente : Chez Victoria
Occupation : /
Tullio Cavaleri

Tullio Cavaleri
Les doigts de Tullio avaient automatiquement rejoints ceux de Toria quand ils s'étaient posés sur son bras, et son prénom lui fit tourner la tête vers elle pour la première fois depuis qu'il avait réalisé dans quel piège il était tombé. Elle lui expliqua que la police ne pouvait pas révéler où il s'était trouvé et il serra les dents, regrettant presque de s'être emporté.

Puis ce fut le tour d'Elana de s'énerver déblatérant sur le fait qu'elle n'était pas une merveille et sur les soi-disant regrets qu'aurait leur mère. Il avait envie de lui rétorquer qu'elle au moins n'était pas droguée à grand coup de médicaments sous ordonnance et que, rien que pour ça, elle n'avait pas à se plaindre. Mais au moins elle réclamait la vérité elle aussi alors il se tut, repoussant pour l'instant le fait que Julia n'avait jamais rien dit à sa fille au sujet de son aîné.

Il allait, enfin, avoir des réponses.

Il n'avait pas imaginé que la vérité serait plus douloureuse que l'ignorance. Il s'était figé, fixant sa mère en silence, sans même trouver la force de protester sur le fait qu'il fallait être stupide pour croire qu'à 17 ans, encore sous l'effet de ses antipsychotiques, il avait pu trouver mieux.

La chevalière le fit pour lui, et la surprise d'entendre parler de poursuite lui fit reporter son attention sur elle. Il grimaça légèrement à l'évocation de son dossier médical même si… quoi?!

Il se sentit soulagé, un court instant, que la vérité soit rétablie sur le fait qu'il n'avait jamais été fou, mais ce ne fut que pour rendre la suite plus difficile à entendre. Tullio s'était toujours raccroché à l'idée que, même si elle avait foiré les choses en beauté, sa mère avait fait de son mieux. Qu'elle avait essayé de le protéger contre ce qu'elle ne comprenait pas et qu'il n'avait pas pu lui expliquer.

Mais ce n'était qu'une autre illusion dont il s'était bercé.

"Attends, tu…"

Commença le jeune homme, se tournant vers sa mère, l'air aussi perdu que quand elle avait refusé de croire qu'il voyait des monstres qui le terrifiaient.

"Je croyais…"
Ses pensées se bousculaient tellement qu'il en perdait le fil de ses phrases. "Pendant toutes ces années j'ai cru que tu avais vraiment essayé."

Finit-il par articuler, souriant sans joie et secouant la tête. Il prit le temps d'inspirer deux fois avant de reprendre, défaisant les boutons qui ornaient les manches de sa chemise et se redressant pour les replier et les relever au fur et à mesure qu'il parlait.

"J'ai fini par y croire, tu sais Julia. Que j'étais fou. Parce que j'ai continué à voir des choses. Ça ne s'est pas arrêté avec les médicaments. Ça ne s'est pas arrêté avec l'alcool, ça ne s'est pas arrêté avec l'herbe."

Il termina de remonter ses manches jusque sur ses biceps, même si la pression du tissu roulé était désagréable, et tendit les bras pour exposer les cicatrices aux creux de ses coudes, en particulier à gauche. Elles étaient pratiquement toutes blanches maintenant, et se voyaient relativement peu sur sa peau claire, mais elles restaient bien visible pour peu qu'on y fasse un minimum attention.

"Avec l'héroïne non plus et si Victoria m'avait pas ramassé pour que je lui serve de contact je s'rais plus là. Ça fait moins de deux ans que j'la connais et elle en a fait plus pour moi que c'que t'a fait depuis qu't'as décidé qu'j'étais fou et de trouver un soi-disant médecin qui voulait bien l'confirmer."

Fit Tullio, avant de commencer à méthodiquement dérouler ses manches.

"Ton mieux ça a été 10 ans de rue et de drogues, avec tout c'que ça implique."

Il avait envie de partir. De les planter là, dans leur super petite vie et de tirer une croix dessus. De se remettre à faire comme s'il n'avait pas de famille, parce que c'était moins douloureux comme ça.
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Ven 23 Nov - 6:13

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Elana Cavaleri
Des que Victoria commença à parler, l'ambiance devint électrique et la chose ne s'améliora pas lors de la prise de parole de Tullio, au contraire ; leurs tons et leurs paroles, même s'ils ne m'étaient pas adressés, me clouèrent sur place. Et quand je vis les bras de mon frère, le cri d'effroi qui montait jusqu'à mes lèvres ne pu les franchir comme aucun autre son d'ailleurs.  Même si la personne en face de moi était plus un inconnu qu'un frère, je ne pouvais m'empêcher de ressentir de la compassion ? De la pitié ?  Je n'en savais rien mais j'imaginais bien que ces multiples traces blanches qui ornaient son bras n'étaient qu'une infime partie de son effroyable passé. En fait non, je ne peux pas m'imaginer, ce n'est juste pas possible d'imaginer ça. Je ne pouvais pas d'ailleurs pas m'empêcher de penser à ma mère. Certes je ne l'appréciais pas vraiment et ce n'était pas une mère parfaite, loin de là, mais je ne pensais pas qu'elle puisse faire subir une telle chose à son enfant. C'est tout bonnement monstrueux et inhumain.

Cependant, outre ce flot de pensées qui m'assaillaient, une autre question me brûlait l'esprit et les lèvres. Si comme il le dit, il n'était pas fou, et je le croyais sur parole, quelle sont ces "choses" qu'il voit ?
La curiosité l'emporta au cours d'un combat interne et dans le silence de la pièce, ce fut un murmure qui le brisa ainsi que la barrière que ma bouche formait jusqu’à présent :

"C'est quoi alors… qu'elles sont ces "choses" que tu vois ?"

De plus, de quoi parle-t'il quand il dit "et tout ce que cela implique" ? Qu'est ce qu'il dû subir durant toutes ces années et surtout à cause d'une seule personne. Je ne peut que ressentir que du dégoût pour la personne que je nomme maman depuis toutes ces années. Comment peut on faire subir ça à un enfant !
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Ven 21 Déc - 12:04

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Habitation permanente : À Old Fyre, dans l’appartement qu’elle partage avec Tullio et Elana Cavaleri. Elle a aussi un appartement en Italie.
Occupation : Anciennement détective, maintenant chevalière à temps plein et maman.
Victoria Machiavel

Victoria Machiavel
Elle avait repris sa place sur le canapé, les sourcils froncés et la mine accusatrice. Ses yeux étaient rivés sur la mère, mais ses reproches étaient partagées entre elles deux. L’émotion dans la voix de Tullio lui fendait le cœur et laissait place à une vague de culpabilité qu’elle balayait de son mieux en se disant que ce serait mieux pour lui, au long terme, d’apprendre cette vérité et de la confronter dès maintenant. Elle essayait de s’en convaincre en glissant son regard sur ses bras exposés, visualisant sans mal les lésions fraiches qu’elle avait elle-même pansées lorsqu’ils avaient commencé leur étrange collocation.  À nouveau, sa main glissa d’elle-même jusqu’à trouver son biceps brachial, pour le serrer doucement, mais avec toute l’intention d’un câlin à bras ouverts.  

Tullio n’était certainement pas le premier toxicomane à se retrouver menotté à son bureau, mais il fut le dernier ; parce qu’il était spécial. Parce qu’elle l’aimait bien, mais surtout parce qu’il pouvait voir les créatures magiques et que ce don lui avait causé une grande injustice. Elle oubliait, la plupart du temps, qu’il était touché par les fées. Ils n’en parlaient pas beaucoup et il n’utilisait pas ses capacités aussi souvent que l’ordre le voudrait. C’était toujours un choc de l’entendre s’adresser à une créature sans même s’en rendre compte, ou de réaliser qu’il pouvait lire des inscriptions indéchiffrables comme si elles étaient écrites en italien.    

Elle ferme les yeux quelques instants et expire les émotions qui s’enroulaient dans sa gorge. Ensuite, la sœur parle et Victoria pose sur elle un regard lourd, lent, mais perçant et doré. Elle la contemple avec une certaine paresse, et aucune surprise. Elle espérait que le sujet reste sous la table, mais elle y était préparée, aussi elle glisse son autre main dans sa poche, fouillant sans presse jusqu’à ce que ses doigts se referment sur une sphère ornée.  

Elle étendit sa paume, les doigts écartés et l’objet au centre. Il était en ivoire et niellée de dessins mystérieux qui s’animèrent quand elle commença bouger sa main. Ses mouvements étaient circulaires, la paume toujours vers le haut tandis qu’elle montait et descendait en spirales. Après trois ou quatre aller-retour, on aurait dit que la sphère commençait à léviter à quelques millimètres de sa peau ;  après plusieurs autres, cette impression se confirma tandis que l’objet prenait de la hauteur et que les dessins vivants se coloraient timidement. Enfin, quand elle retira brusquement sa main, l’objet resta suspendu dans les airs, tournant paisiblement à sur lui-même en chatoyant légèrement. Il était hypnotisant, apaisant et semblait aspirer tous les sons de la pièce.

- Ceci est ma spécialité. Commença-t-elle doucement, sa voix comme une caresse à la surface du silence. Les objets …Spéciaux, surnaturels… Magiques. Elle laissa ses mots s’infuser dans l’air, avant de continuer d’un ton beaucoup plus didactique : « Celui-ci, par exemple, empêchera toute personne extérieure d’entendre notre conversation ; et toute personne intérieure de la répéter. »   Ou du moins, c’est ce qu’elle en avait compris en lisant les notes désorganisées d’Olivia.    

- C’est une expertise familiale, enseignée de mères en filles. Beaucoup d’études et beaucoup de recherche, voyez-vous.

Elle prend une gorgée de son thé à peine refroidie avant d’entrer dans le vif du sujet.  

- Tullio, lui, a une affinité avec des créatures magiques. Enfin, c’est un sujet d’étude comme un autre, qui demande habituellement des années d’études sur le terrain et des interactions avec les différentes espèces. Et laissez-moi pour dire que la plupart d’entre elles n’aiment pas beaucoup les humains, et surtout pas les adultes… Mais certaines fées apprécient les enfants. Surtout les enfants sages et sensibles qui leur donnent de l’attention, qui les font se sentir admirées, choyées, aimées… Pour autant que je puisse comprendre, l’une d’entre elles lui a donné le seul cadeau ayant de la valeur à ses yeux : la capacité de la voir et de l’admirer sans le voile qui rend la plupart des humains aveugles à ses semblables… Sans leur laisser le temps réagir et d’exploser en les nombreuses réactions et questions qui bouillonnaient dans leurs yeux, Victoria reprit,  donc, pour récapituler, votre fils était un enfant tellement pur et aimable qu’il a reçu un don qu’il était incapable de comprendre, mais qui n’aurait pas dû lui causer de problème en soi … Et vous avez fait en sorte que cela transforme sa vie en cauchemar. Jusqu’à ce que je le trouve et que je réalise ce qu’il était, manifestement. On appelle ça être touché par les fées ; c’est très, très, très rare, surtout pour quelqu’un qui n’a pas grandi dans le milieu comme moi, et même encore. Et ça lui accorde un statut privilégié au sein de notre communauté.

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Jeu 27 Déc - 10:06

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Tullio Cavaleri

Tullio Cavaleri
Tullio, lui, n'était pas préparé à la question pourtant légitime de sa sœur. Pourquoi l'aurait-il été? Il n'avait pas su que c'était sa famille qu'il verrait avant que la porte ne s'ouvre et qu'il soit trop tard.
Quand bien même il aurait été au courant, il n'aurait probablement pas imaginé avoir à s'expliquer sur ce point. Il se serait fait des films, encore, se serait raconté une jolie petite histoire qui se serait écrasée dès les premières minutes.

Au moins Toria avait l'air d'être de son côté.
Même si vu le coup de pute qu'elle venait de lui faire, c'était bien la moindre des choses.

Il l'observa fouiller dans sa poche, saisissant l'occasion de ne pas avoir à bafouiller une explication qui serait au mieux confuse, au pire compromettante. L'objet lui fit hausser un sourcil, parce qu'il ne le reconnaissait pas. Mais aurait-il pu reconnaître quoique ce soit? Non, sans doute pas. Il faudrait qu'il s'y mette sérieusement un de ces jours.

Un petit "Oh." lui échappa quand la chevalière expliqua la fonction de l'objet, et il sentit son cœur se serrer un peu pour elle quand fut évoqué le fait que son savoir lui venait de sa propre mère. Est-ce que c'était pour ça qu'elle l'avait forcé à revoir Julia? Parce qu'Olivia n'était plus là? Il n'en savait rien, et ça n'était pas le moment.
Pas qu'il oserait plus tard.

Tullio l'écouta décrire ce qu'il était, réalisant qu'il n'avait jamais réellement cherché à savoir. Il se souvenait, vaguement, d'explications qu'elle avait dû lui donner au début mais à l'époque c'était loin de l'intéresser.
La question du pourquoi ne l'avait pas effleuré jusque là. Pour lui les fées avaient été ses amies, même s'il en avait appris un peu plus sur elles depuis, et ne s'était jamais demandé ce qui avait fait qu'il avait eut droit à ce don là où beaucoup d'autres enfants n'avaient jamais vu que des papillons.

… ça avait quelque chose de terriblement amusant d'entendre Toria parler de pureté le concernant, et il dut se mordre la langue pour ne pas sourire.

"C'est pas toujours drôle. Ça l'est rarement, en fait. Mais avec eux j'suis pas juste un fou bon à rien. J'suis utile, et t'imagines même pas à quel point ça a pu me bouffer avant de me retrouver avec eux."

Rajouta Tullio, quand la chevalière eut terminé son explication.
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Jeu 27 Déc - 12:18

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Elana Cavaleri
A la vue de l'objet que Victoria sorti de sa poche, je me demandais ce qu'elle pouvait bien faire, je fus vite émerveillée et je ne pus contenir ma surprise quand je vis l'objet se mettre à flotter en l'air devant nos yeux. Est-ce que c'était vrai ou était-elle en train de faire un tour ? Ça n'avait pas l'air mais je ne voyais pas comment elle aurait pu faire léviter cette sphère comme cela, surtout qu'elle paraissait assez lourde tout de même.

Bien que l'idée que cet objet soit magique me paraisse farfelue et improbable, et que dans d'autres circonstances, je serais en train de rire comme je l'ai rarement fait, la situation me fait garder mon sérieux et je ne peux, malgré mes quelques connaissances du collèges en sciences, remettre en question l'hypothèse que ce que Victoria raconte soit vrai. Pourquoi mentirait-elle ? Cela ne lui apporterait rien d'autant plus que vu l'ambiance et la situation présente, il serait malvenu de s'amuser à faire un tour de passe-passe ou de mentir.

Ce fut donc sur cet esprit plutôt enclin à croire ce qu'elle disait, que je me concentrais sur son récit et explication sur cet étrange objet et le fameux don ou particularité de Tullio. Cela paraissait étonnant à croire mais expliquait ce qu'il voyait et le fait qu'il n'était pas fou pour autant.

D'autant plus que l'idée que des créatures telles que les fées ou autres êtres tout droit sortis de contes de fées soient réels ne me dérangeait pas du tout et, au contraire, me plaisait bien. Et même si l'histoire de mon frère ne donnait pas envie de vivre quelques choses de similaire, cet univers m'attirait inexorablement et je ne souhaitais alors qu'une chose, les suivre dans leur monde si loin de cette banale réalité qui était la mienne et qui me donnait envie de gerber.

"Emmène-moi, j'aimerais voir ces fameuses fées et créatures, pourrais-tu m'y emmener ?"

Fronçant les sourcils et se levant, maman passa son regard noir de moi aux deux personnes en face d'elle.
"Tu n'y penses tout de même pas ?! Tu veux vraiment partir avec deux inconnus pour aller voir des créatures qui n'existent même pas ? Je ne te pensais pas aussi sotte et irresponsable ! " Puis en se tournant vers Victoria. " Et vous ! Qu'est ce que vous essayez de faire croire avec ce tour de passe-passe ridicule ? J'ai vu des magiciens qui faisaient plus impressionnant que vous. Que croyez vous faire ? Vous faites partie d'une secte et vous avez réussi à y emmener Tullio ? Vous ne prendrez pas ma fille. Elle ne partira pas d'ici pour suivre vos histoires ridicules et folles !
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