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Mer 26 Sep - 13:12

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Habitation permanente : À Old Fyre, dans l’appartement qu’elle partage avec Tullio et Elana Cavaleri. Elle a aussi un appartement en Italie.
Occupation : Anciennement détective, maintenant chevalière à temps plein et maman.
Victoria Machiavel

Victoria Machiavel

... Dans l'épisode précédent

Quand il s’érige au-dessus d’elle, Victoria reste droite et solide ; lorsqu’il la touche, elle se dresse encore plus, bombant la poitrine et relevant le cou pour mieux fondre au creux de sa paume. Dans sa main, il tenait une volupté malsaine : échos hurlants de murmures suaves et de sensations criantes. Dans son regard brulant, elle voyait comme des objets, le désir charnel et la répugnance pudique qui s’opposaient, comme eux, l’un contre l’autre. Elle discernait la répulsion qu’il s’inventait et l’attirance spontanée qui la dominait ; comme lui voulait la dominer, elle, pour se faire croire que ce n’était pas lui qui se dégoutait lui-même. Dans tous les cas, son opinion lui importait si peu : seule l’urgence qu’ils partageaient l’intéressait ; si elle ne le connaissait pas, elle reconnaissait trop bien ce manque qui la lancinait depuis le début de son service et qui le rongeait, lui, peut-être plus encore. Ainsi, son mépris ne la dérangeait pas, et de toute façon, son cœur n’était pas fait pour de paisibles amours, car ses passions étaient plus fécondes dans l’orage.  

Pendant ces quelques instants, elle se savait être tout ce qu’il voulait posséder. D’un haussement de sourcil moqueur, Victoria fit de son mieux pour lui exprimer qu’il la désirait plus qu’elle le désirait lui. Elle était convaincante, mais en vérité, elle aurait vendu son âme pour qu’au lieu de se rassoir sur le banc, il tombe à genoux contre son ventre et l’y embrasse jusqu’à combler l’appétit dévorant qu’elle lisait dans ses yeux.        

La distance entre son imagination et la réalité était presque douloureuse, mais l’euphorie trouva quand même un chemin dans chacune de ses veines. Elle aurait aimé continuer leur jeu sensuel, mais, hélas, elle devait partir. De toute façon, il y avait des limites à ce qu’ils pouvaient faire en public, aussi, monter sur ses cuisses pour émietter sa modestie, comme une tour qui succomberait sous les coups de bélier donnés par ses hanches, était malheureusement hors de question.  

Elle avait beaucoup de paperasse à remplir, mais l’ennui et le temps partirent en fumé, brulés par les idées incendiaires qui se rependaient dans tout son corps. Ensuite elle alla courir, prendre une douche froide, manger et prendre l’apéritif, mais peu importe ce qu’elle faisait et avec qui elle flirtait, les braisiers s’attisaient fatalement et n’en finissaient plus d’alimenter sa fièvre. Pour la consommer, elle aurait volontiers plongé dans les bras d’autres personnes, mais quand les opportunités coulent, elle regrette presque le mutisme de leur rencontre lascive.        
 
Le lendemain, elle devrait à nouveau s’entrainer au même endroit et à la même heure. Peut-être serait-il encore là et voudrait-il encore jouer ; cette fois, peut-être lui adresserait-elle la parole, ou peut-être – si elle n’avait pas encore à calmer la chaleur au creux de son ventre – ou s’il la ranimait – peut-être qu’elle le ramènerait chez elle.  

En attendant, il se faisait tard et elle rentrait finalement à la maison au terme de cette longue et chaude journée. La clé du 420 glissait difficilement dans la serrure et Victoria jura un peu en l’agitant dedans ; à défaut de ramener de la compagnie, elle avait hâte d’être seule avec son plaisir.

Finalement, la porte grince et sa demeure se dessine dans l’embrasure de la porte.      
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Mer 10 Oct - 12:07

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Nawar Nasri

Nawar Nasri
Stupide, stupide, stupide. Tel un tambour, ce mot raisonnait sans répit dans ma tête. J'avais été stupide de suivre mon instinct, stupide d'aller « chasser » au lieu de me concentrer sur mes recherches, stupide de m'être fait avoir par les yeux et la chair de cette étrangère, stupide d'avoir senti tout mon corps vibrer à tel point qu'il s'était enflammé sous les assauts de cette femme allumette. Mais elle m'avait laissé me consumer et je n'étais plus que cendres fébriles.

Stupide, stupide, stupide... C'était le mot d'ordre que brayaient les sirènes venues éteindre l'incendie.

En y repensant, c'est fou comme on se met parfois dans des états pitoyables pour trois fois rien. On sent son cœur devenir lourd d'avoir cogné trop fort, son ventre se nouer de crampes sous la violence des flammes qui l'ont ravagé et son esprit partir simplement en fumée. Et tout cela pour quoi ? Pour un regard, un geste, une odeur, un bout de peau effleuré. Rien que de très banal. Rien qu'une petite et minable étincelle anodine et insignifiante qui pourtant était parvenu à provoquer un formidable incendie... Non, à bien y réfléchir, elle n'était pas anodine... Elle n'était pas comme les autres. Cette femme soleil m'avait hypnotisé, et j'avais voulu volé vers elle tel Icare, oubliant que mes ailes pouvaient fondre et que la chute serait fatale.

Stupide, stupide, stupide... Tel un marteau qui ne s'arrêterait jamais, j'oyais ce mot sans qu'il me soit possible de l'ignorer.

Ma vie se résumerait-elle toujours à cela ? Allais-je éternellement devoir lutter à chaque instant pour garder le contrôle de moi-même ? Je me sentais vidé et incroyablement en colère, mais je ne savais plus qui blâmer... Peut-être avais-je provoqué tout cela ? Peut-être avais-je ressenti un besoin irrépressible de  m'échapper du dédale de ma vie pendant quelques instants, d'oublier les chaînes qui étaient les miennes et d'être un homme dans les yeux d'une femme. Un homme imparfait, plein de désir, d'ardeurs violentes, de contradictions et de drames aussi peut-être, mais juste un homme. Rien qu'un homme. Même si au fond de moi j'avais la nette impression que ce genre de situation ne se répéterait pas aussi souvent que je pouvais le craindre, j'abhorrais ma condition. C'était si injuste ! Et elle... ELLE... Elle avait tout fait pour attiser les flammes et, en bonne pyromane, avait pris son pied à mater l'incendie avant de disparaître une fois assurée que les dégâts seraient irréversibles.

Stupide, stupide, stupide...

Je suis resté ainsi un moment, tantôt m'agonissant moi-même, tantôt la blâmant elle. Je ne pouvais pas même accabler la Bête, car si je l'avais sentie pendant tout ce temps grouiller derrière, j'avais agit de moi-même. La Bête était restée bien sage et je crois que c'était cela, au fond, qui alimentait les braises de mon tourment.

Puis, après un long, très long moment, je me suis enfin levé de ce maudit banc, bien décidé à me changer les idées. Après tout, je n'allais pas passer ma journée à me morfondre dans un endroit si inconfortable ! Et ce n'était pas si évident, car l'odeur de cette satanée inconnue flottait encore dans l'air. Je m'en étais tant imprégné que j'aurai pu la suivre à la trace dans toute la ville si je l'avais souhaité. Et j'avoue que l'idée a traversé un instant mon esprit pas tout à fait équilibré. J'aurai pu l'observer pour la surprendre au moment où elle serait rendue le plus vulnérable et exiger d'elle ce qu'elle avait su me promettre de tout son corps, mais n'avait osé concrétiser, comme si je ne le méritais pas. Mais je n'étais pas suffisamment animal – lire salaud – pour avoir ce genre de comportement envers une femme, eût-elle été aussi perfide avec moi que cette inconnue.

Mais où se rendre lorsque chaque recoin de la ville peut receler l'objet d'un désir inassouvi ? Où peut-on s'enfuir et se cacher pour lécher ses plaies et redevenir un homme convenable en société ? J'ai tout d'abord pensé à aller m'enterrer dans mon antre, mais c'eut été sortir d'un tourment pour se plonger âme perdue dans un autre, ou peut-être pire encore : Hyli. Oh, je l'adorais, mais comment lui expliquer ce qu'il venait de se passer sans mourir de honte ? Comment lui décrire cette tourmente malsaine faite d'envies, de désirs et de dégoût sans m’écœurer moi-même encore davantage ? Certes, elle était compréhensive à bien des égards envers moi, sans doutes plus que je ne pouvais le mesurer mais je ne m'en sentais pas la force... C'était bien trop tôt. Tout cela, toute cette folie, je devais le garder pour moi, bien au fond, cachée. Il s'agissait de mon secret inavouable. Mon pêché qu'il me faudrait parvenir à excuser un jour avant de demander aux autres d'en faire autant.

J'ai donc marché en direction du port, espérant que l'air vivifiant de l'océan parvienne à me redonner un peu de baume au cœur. De tout temps, l'eau avait cette incroyable vertu de m'apaiser : après tout, on se sent ridiculement petit face à l'océan, et tous nos soucis deviennent plus légers à porter pour finalement prendre le large dès le premier coup de vent un peu violent. Les soucis amers se transforment en souvenirs que seule la mer peut accueillir sans juger. Arrivé sur le port, j'ai pris place sur le ponton vide, et j'ai regardé les vagues qui allaient et venaient sans se lasser, parfois tranquillement, parfois avec plus d'ardeur. J'ai laissé le flux et le reflux m'hypnotiser jusqu'à ne plus ressentir mon corps ni mon âme. Je ne me sentais même plus être humain, mais seulement une masse légère et incroyablement vivante. J'existais, tout simplement et sans conditions. Mais le temps avait décidé de me trahir...

Au loin, j'ai soudain entendu bruir une lourde rumeur : un orage se préparait à fondre sur l'île, et nul doutes qu'il allait déchaîner sa violence sur elle. D'épais nuages noirs vinrent bientôt obombrer le port, puis la ville toute entière, tandis que le vent se faisait plus virulent à chaque bourrasque. Mais pourquoi rentrer ? J'aimais le sentir siffler à mes oreilles. Il venait m'envelopper de son air chaud et réconfortant et j'avais l'impression étrange qu'il me murmurait des secrets dont lui seul avait connaissance. Pourquoi le quitter ? Dans notre intimité toute nouvelle, je me sentais presque comblé. De grosses gouttes commencèrent à tomber, me trempant presque entièrement avant que je me décide à bouger de mon emplacement idyllique. J'envoyai un texto rempli de smileys à ma chère colocataire l'informant que je rentrais d'ici peu. Il le fallait bien après tout, ou j'allais attraper une toute autre sorte de fièvre à rester ainsi sous la pluie battante.

J'arrivais sur tout près de mon immeuble lorsque la foudre tonna. Ce fut à ce moment précis que mon cœur se mit à cogner à tout rompre sans que j'en comprenne le sens immédiatement. Synchronisation parfaite. Je suis resté cloué sur place, incapable de bouger alors que tout en moi bouillonnait de manière invraisemblable. Si, c'était ça... Cette odeur. SON odeur. Elle est là, partout, jusqu'au seuil de chez moi... Comment ? Ce... Ce n'était pas possible. Je me suis précipité vers la porte comme un dératé, à la poursuite de cette trace plus que fugace. Elle était partout. Je sentis de nouveau la folie s'emparer de moi, le feu me monter et m'embraser, ma respiration devenir haletante jusqu'à l'étouffement. J'ai monté les marches. Je n'entendais plus qu'un bourdonnement aigu me vriller les oreilles, agrémenté par les tambours de mon cœur. Ce putain d'organe qui s'emballait sans en avoir le droit et se heurtait entre mes poumons essoufflés. Tout paraissait à la fois si clair et limpide alors que je passais à la vitesse de l'éclair entre les étages. Je me rapprochais, je le savais, je le sentais. Il y a une clé qui tourne, des mots qui fusent, une poignée qui s'abaisse, et mon cœur qui cogne et ma respiration qui déraille et ce sifflement terrible à mes oreilles. Puis j'y étais enfin. Pas de doute possible : une porte commençait à se fermer sur les effluves enivrantes de la belle pyromane.

Boom boom, boom boom, boom boom...

Je crois que j'ai intercalé mon pied dans l'embrasure pour que la porte ne se ferme pas. Je crois que d'une main, je l'ai ouverte. Elle était enfin face à moi. Je crois que c'est à cet instant que je n'ai plus rien maîtrisé. J'aurais tant voulu prendre mon temps pour effeuiller les pétales de cette fleur à la peau de ambrée, mais...

Un coup de tonnerre retentit.

Sans dire un mot, je me suis précipité sur elle. Je ne voulais pas lui laisser le temps de bouger ou de protester. J'ai enroulé une de mes mains dans son dos, et l'autre derrière sa nuque. Dans mon élan, je la poussais contre l'un des murs, renversant sur notre passage des babioles posées ça et là. Ma bouche a fondu sur elle et je l'embrassai de façon vraiment conséquente, avant de glisser petit à petit mes lèvres dans son cou. Sa gorge se tendait sous son souffle et j'avais furieusement envie de la mordre aussi fort que je le pouvais. Mes mains bougeaient seules, caressant à la fois sa folle chevelure et ses hanches généreuses. Je parsemai sa peau de baisers à peine effleurés, ne prenant pas la peine de respirer. Je me saoulais d'elle. Mon corps entier était ivre et ne me répondait plus : mon bassin se collait au sien, effectuant des pressions de plus en plus fortes contre ses cuisses chaudes. Ma main gauche passa sur ses fesses fermes, puis sous sa cuisse pour la soulever légèrement pour qu'elle vienne s'enrouler sur moi. Eut-elle protester que je ne l'aurai pas entendue, et au fond, j'espérais qu'elle réponde à ma violence avec ardeur : si seulement elle pouvait me maltraiter encore une fois, nos deux corps pourraient s'embraser dans des frottements torrides jusqu'à l'insomnie. Jusqu'au paradis.

Au sol, un énorme pénis rougeoyant, comme un présage, nous couvait de toute sa splendeur.
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Dim 2 Déc - 3:44

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Victoria Machiavel

Victoria Machiavel
Un petit cri aigu vibra dans sa gorge en écho au tonnerre qui roulait dehors.  

Les lèvres inconnues étaient chaudes et gonflées, généreuses en baisers brulants, mais avides de lui voler tout son souffle. Surprise, Victoria gémit à nouveau dans sa bouche avant de reconnaitre son ardeur, de s’abandonner et d’avaler la passion qu’il déversait dans la sienne comme du feu liquide. Ses baisers incendies coulaient dans son ventre, enflammaient tout son corps, menaçant de la changer en cendres et qu’elle s’émiette sous ses doigts. En même temps, elle flottait contre lui, ballottante et à court de souffle, nageant dans des sensations quasi aquatiques qui la submergeait et la noyaient presque. Ses bras glissèrent désespérément autour de ses épaules, pour se hisser et se maintenir, tout en commençant vaguement à se bercer contre lui.

C’est quand sa fougue coule dans son cou qu’elle respire enfin, à grosses goulées, reprenant son haleine et ses sens. Elle était échevelée et tremblante, affolée et excitée, barbouillée et confuse; pour autant qu’elle puisse dire, il était sorti de nulle part sinon de son fantasme. Ses pupilles dilatées et floues glissèrent sur la mâchoire qui creusait maintenant un chantier de plaisir au coin de son épaule. À partir de là, tout ce qu’elle comprenait – et qu’elle voulait comprendre – fut le poids des hanches qui s'enfonçaient entre les siennes et qui lui hurlaient dans les tripes la promesse d’une jouissance diluvienne.  

Il était fort, pensa-t-elle tandis qu’il la soulevait et la retenait comme si elle ne pesait rien. Et sauvage. Elle huma son appréciation près de sa tempe, heureuse, pour une fois, d’être entourée d’agents surentrainés.

Dans son dos, les mains avides de l’inconnu râpaient sa peau, comme si il avait voulu déchirer son dos, ouvrir sa poitrine et dévorer son cœur. Après avoir retrouvé ses moyens, ses propres mains étaient tout aussi affamées, presque vengeresses. Soudainement, ses membres tentaculaires se déversèrent sur lui comme les embranchements d’une rivière tumultueuse, ils se coulèrent des chemins sur sa chaire en passant par le bas de son dos, puis qui vinrent se fracasser contre les reliefs de ses muscles dorsaux. Ses hanches roulaient contre les siennes comme un ressac écumant et brutal tandis que, dans le val de ses omoplates, ses ongles s’érodèrent un lit dans sa peau. Sur la côte de son cou, c’était ses dents qui l'effritaient.  

Une main grimpa à la base de sa tête et ses doigts se refermèrent sur les cheveux courts pour les tirer avec force vers l’arrière. Son autre main encadra son cou pour aider à le repousser, pas pour l’éloigner vraiment, mais pour le tenir tandis qu’elle embrassait sa gorge découverte, souriait contre sa jugulaire et remontant à son oreille pour y souffler son désir fébrile. Ensuite elle feignit de baiser ses lèvres, seulement pour à peine les frôler en suivant ses mouvements erratiques; ses dents étaient brillantes entre ses lèvres tirées d’amusement, et son regard – qu’elle dépose sur le sien avec une tendresse déplacée — était joueur et pétillant comme celui d’une jeune fille enamourée.  

Elle glousse et l’embrasse profondément – une dernière fois – avant de rouler son front contre le sien, de se laisser glisser contre lui et de choir sur ses pieds. Agilement, elle enjambe son genou et se faufile sous son bras pour pouvoir détaler vers le salon. Dans sa course, un rire espiègle et désaltérant émerge d’entre ses lèvres et résonne derrière elle pour l’inviter à la rattraper.  
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Ven 31 Mai - 8:33

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Nawar Nasri

Nawar Nasri
L'orage grondait et l'on s'aimait dans l'ombre de sa fureur, balayés de profonds courants de jouissance et de désespoir mêlés. Il n'est pas de péril plus doux... Notre violente passion se déchaînait et nos corps, dans la tourmente, se fracassaient jusqu'à s'user. Qu'il était bon de se perdre dans la pluie de ses baiser, de se noyer dans le fleuve de ses caresses, de ne plus respirer que par le souffle erratique que l'autre voulait bien vous donner. Mais je ne parvenais pas à m'en contenter, boulimique de cette amour qu'elle me donnait sans mesure, il m'en fallait toujours plus, encore et encore... Plus que du désir, j'étais habité par un feu d'une ardeur si infernale que j'avais l'impression que même le déluge ne suffirait pas pour éteindre cette géhenne.

Soudainement, et avec une finesse incroyable, elle se déroba à mes bras et s'évanouit dans une autre pièce, ne laissant que la trace d'un rire mutin résonner dans ce lieux. Je me suis nourri de ce rire comme on s'abreuve à une source en plein désert. Puis, j'ai souri je crois bien, car le jeu auquel elle m'invitait me ravissait : « Attrape-moi si tu peux » me disait son rictus, « Chasse-la si tu l'oses » me criait mon instinct. De cette simple fuite s'était éveillé le prédateur en moi, prédateur à l'appétit sans limite qui ne souhaitait que traquer... et tuer. Mon corps entier vibrait à cette idée insultante – magnifique -, mais peu m'en importait. Elle était la proie que chaque homme désire en jour posséder, et elle était là pour moi. Elle était À Moi. Des éclairs zébraient le ciel et le grondement de l'orage ne faisait qu'alimenter la fournaise qui me consumait le ventre. En me délectant par avance de cette douce partie que j'allais gagner, je laissai échapper un grognement de plaisir et l'ai rejointe d'un pas assuré dans le piège qu'elle s'était choisi.

Elle trônait là, magnifique, piégée et pourtant insaisissable, du moins, en avait-elle vaguement l'air, car seul un canapé nous séparait. Tsss.... presque trop facile. Me vautrant dans la lenteur comme on savoure un amour interdit, j'avançai légèrement vers elle, puis j'ai ôté mon T-shirt, dévoilant un corps aux muscles tendus, arqués, prêts à claquer et bondir au moindre signe de faiblesse de ma proie. J'étais trempé et je pouvais sentir les perles fines couler le long de mon torse, épousant les creux et contournant les formes. Mais je sentais surtout sur ma peau la brûlure de ses yeux insolents. Comme il était beau et cruel ce regard ! J'avais l'impression d'y lire la moirure de tout les désirs de l'humanité. La fièvre me montait mais je ne bougeai toujours pas, la couvant d'un regard affamé. Oui, on peut dire que le jeu de nos deux regards rendait l'atmosphère chaude et électrique. Et la fièvre me montait.

Sans crier gare, je fis un pas de côté, mimant de vouloir l’attraper ou de la faire fuir pour la prendre au piège de mes bras. Mais, alerte, elle réagit au quart de tour et parvint sans difficulté à maintenir cette faible distance qui nous séparait, affichant toute sa victoire dans un sourire étincelant. Que j'avais envie de l'embrasser cette bouche rieuse ! La fièvre me montait. Et comme j'avais envie de serrer à nouveaux contre moi ce corps magnifique, de me perdre dans sa chevelure sauvage, de baiser sa peau ambrée, d'épouser sa  poitrine arrogante, de la punir de son insolence et enfin me fondre en elle. La lumière vacillait par moment, effaçant complètement ce monde qui, de toute évidence, n'était que vacuité puisqu'il n'était pas Victoria.

Je recommençai l'opération de l'autre côté, et elle en fit de même pour mon plus grand plaisir : dès que j'approchai, elle reculai, et lorsque je reculai, elle approchait. Nous étions à nouveau embarqués dans un jeu de va et vient continu entre nos deux corps. C'était terriblement excitant. Mais je perdais patience, et plus je voyais ses muscles se tendre, sa poitrine se soulever, son sourire m'irradier, plus je sentais la fièvre me monter et m'absorber. J'avais l'impression que ce prélude magnifique était en train de me tuer. Alors, tel la foudre qui grondait toujours au dehors, j'ai bondi et l'ai attrapée pour la renverser au sol avec une certaine légèreté. Elle laissa échapper un cri.... du moins, je suppose ? Ô la fièvre encore ! Je l'ai plaquée, l'empêchant de trop remuer, et j'ai fondu sur elle, faisant ruisseler mes doigts sur tout son corps tendu, voluptueux, vulnérable, offert...

Ma bouche allait et venait sur son cou et sa poitrine tandis que mes doigts l’inondaient de caresses, véritable langage silencieux et avide dont la faconde ne saurait s'arrêter. Ici, ils lui disaient à quel point elle était belle, désirable, la luxure incarnée ; là, ils lui racontaient qu'ils pourraient l'aimer et lui procurer du plaisir jusqu'à la fin des temps si elle le leur demandait... Redoublant de hâblerie, ils n'en finissaient pas de lui écrire des poèmes et autres promesses obscènes sur  son corps qui ne pouvaient s'empêcher de vibrer à leur passage.... du moins, je suppose ? Je ne savais plus. Ô, cette fièvre ! J'avais envie que mes baisers se fassent dents et que mes doigts se fassent griffes, dictés par le désir oppressant de lui faire du mal. Et de la dévorer. Je la voulais. Je la voulais. Je La Voulais.

Rapidement, trop peut-être, je ne sais plus, mes mains glissèrent sous ses vêtements, prêtes à les lui arracher à la moindre seconde. Je la surplombais toujours de mon corps, la maintenant au sol, et la sentais se tortiller et vibrer. Mais aurait-elle essayé de se dégager que je ne l'aurais pas remarqué. Seul m'importait mon désir et mon appétit insatiable d'elle. Maintenant que je l'avais à ma merci, je comptais bien l'épuiser, qu'elle le veuille ou pas tout à fait. A l'extérieur, les éléments se déchaînaient, à l'intérieur, c'était le chaos qui régnait. Et j'étais son serviteur dévoué.

Je lui ai arraché plus qu'enlevé son pantalon. J'aurai voulu la prendre et la posséder tout de suite, brutalement, afin de lui faire payer toute l’impertinence de son existence. Je n'étais que feu anarchique. Avec tout aussi peu de délicatesse, je lui écartai les cuisses et vint poser ma tête entre elles. Je lui en embrassai l'intérieur, à l'endroit où la peau des femmes est aussi douce que les plumes d’un oiseau. Son sexe était chaud et humide contre mes joues, je pouvais le sentir à travers le fin tissu qui m'en séparait. Je continuai à la flatter, enivré par le parfum brûlant que cet endroit dégageait. Elle se gonflait et bougeait sous mon emprise, mais je n'avais plus moyen de faire véritablement attention à elle. Tout ce que je comprenait, c'était que ses cuisses m'étaient ouvertes, portes tutélaires d'un temple sacré que je m'apprêtais à profaner. Mais je savais que je n'aurais jamais assez d'une nuit pour satisfaire mon appétit. Ni même, jamais assez d'une vie...

Dans la nuit noire, les gouttes de pluie se suicidaient contre les fenêtres tandis que je recentrai ma tête : au travers du tissus, je plantai ma langue en elle, puis remontai légèrement pour chercher de mes dents le bouton qui me permettrai d'entrer.

Shazam comme on dit...


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Mar 23 Juil - 16:12

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Victoria Machiavel

Victoria Machiavel
→ [V] Le RP prend un tournant violent qui pourrait être choquant pour certains lecteurs. À lire avec précaution.

En passant devant le miroir entre le salon et l’entrée, elle ne se reconnait presque pas ; ses cheveux sont en bataille, ses lèvres sont gonflées et son corps est assoupli par la sensualité que Nawar, avec ses baisers et ses morsures, avait fait s’infiltrer dans ses veines. Le sourire qui flotte sur ses lèvres est libéré, naturel, beau, et si elle ne s’arrête pas pour s’admirer, pour se saluer comme une amie qu’on n’a pas vue depuis longtemps, elle se hâte de refaire connaissance avec cette version d’elle-même qui lui manquait depuis des mois.  Pour l’instant, il lui tarde de laisser l’autre la rencontrer et de se partager avec lui.

Dans le salon, Victoria se dresse donc fièrement quand il arrive et la regarde ; elle se sent déjà belle, mais les prunelles affamées de son partenaire l’élèvent encore davantage et font s’élargir son sourire. Sa poitrine se soulève avec légèreté autour de son cœur qui bat fort… Jusqu’à sauter un bond. Les yeux de Nawar ne la quittent jamais et, d’un certain angle, il commence à avoir des airs de prédateur. Soudain, son pouls s’anime pour mieux pomper cet instinct qui commence à lui murmurer qu’elle est en danger. Ainsi, quand Nawar fond sur elle, un frisson coule dans son dos en dissonance avec la vibration dans son ventre. Or, cette inquiétude est comme une goute glacée sur sa peau pour lui rappeler à quel point elle est brulante, qui la fait tressaillir en attisant avec violence cette chaleur qui lui hurlait de se laisser fondre pour qu’il puisse mieux nager en elle.

Ils continuent leur chasse pendant de longues secondes et chaque pas pleut froid sur son corps qui se chauffe de courir. En quelques instants à peine, elle est haletante, elle vibre et elle ne reconnait plus ses sens. Elle est engourdie et s’accroche à ce qu’elle voit à travers des yeux embués par la fièvre : foncé, musclé, désirable – et désiré –, son corps nu est couvert de marques qui commencent sur ses épaules et qui coulent jusqu’en bas de son torse pour enfin disparaitre dans l’ourlet de son pantalon. Victoria voudrait volontiers retracer toutes ces cicatrices avec ses doigts, puis avec sa langue, quitte à tomber sur ses genoux pour mieux l’apprécier dans son entièreté. Oui, vraiment, à ce moment précis, elle le trouvait à couper le souffle… Et c’est justement ce qu’il lui fait quand enfin il la heurte et la renverse au sol. Nawar l’embrasse et parcourt son corps comme un conquérant, avec ses paumes brulées et brulantes qui attisent chaque parcelle de peau, qui l’incendient et la laisse ravagée et incapable de respirer correctement au milieu de ses propres braises fuligineuses.

Des échos limpides s’échappent de sa gorge, alors même qu’elle feule et gémit sans vraiment s’entendre. En des mots trop peu cohérents peut-être, elle lui intime d’aller plus doucement, de ralentir. Ses mains l’agrippent et le repoussent, elle essaye de le faire chavirer, mais il est immuable. Autant qu’il est incendie, il aussi un déluge en train de la submerger complètement, et, cette fois, Victoria est plongée dans une étendue glacée d’émotions qui la saisissent brutalement. Tout son corps se crispe sous sa fougue féroce qui dévaste sa chair dont la sensibilité est exponentielle. Ainsi, elle a une main crispée dans ses cheveux, l’autre poussée contre son épaule et elle tente de contenir ses débordements, en vain. Il est fort et sa propre force se couche à la merci de sensations intenses, mais justement, un peu trop. Les vagues dans son ventre sont indéniablement constituées de plaisir charnel, mais elles sont agitées, avec un ressac violent qui malmène fortement la barque de son consentement. Quelque chose, dans l’orage, lui hurle qu’il n’arrêterait pas même si elle le lui demandait vraiment et cela commence à lui faire un peu peur. Elle se murmure, pour se rassurer, qu’elle ne veut pas qu’il s’arrête de toute façon. Du moins, pas complètement.  

Il descend sur son corps et elle respire enfin. Son souffle est court, bruyant, désespéré, mais les doigts serrés dans ses cheveux, qui avaient voulu repousser sa tête un instant plus tôt, se détendent soudain, puis se pressent un peu plus quand il trouve son chemin jusqu’entre ses cuisses. Elle avait imaginé sa barbe contre son aine et sa bouche sur son sexe plusieurs heures auparavant et cette image l’avait suivie toute la journée. Ainsi, pour quelques instants au moins, elle s’oublie dans la satisfaction intense et immédiate de ce fantasme réalisé.  Elle gémit et rit doucement, ronronne et halète tout en basculant ses hanches. Sa tête roule contre le sol, son dos s’arque, son ventre se crispe et ses cuisses tremblent sous ses attaques buccales. Le problème, en fin de compte, c’est qu’il ne devient pas plus tendre là où elle est le plus sensible. Même avec le tissu qui la protège un peu, bien vite, elle s’irrite et un inconfort audible se glisse dans ses gémissements étouffés.

À nouveau, elle lui demande de ralentir, puis d’arrêter.

Il ne s’arrête pas.

Après l’avoir repoussé sans succès, elle s’agite, bat des jambes, cognes avec ses genoux  s’extirpe et le frappe des pieds. Elle s’éloigne enfin juste assez pour le regarder avec furie. Assise dos au canapé, soudainement, c’est elle qui est frappée de stupeur. Les yeux qui la fixent sont dorés et ardents, avec des pupilles allongées, clairement anormales. Elle ne respire plus, se courbe et s’enfonce sans succès contre le tissu du meuble. En plus de ses yeux, ses traits semblent plus pointus, plus foncés, plus bestiaux. Ses mains, quant à elles, sont arquées et acérées, prêtes à la saisir si elle ose bouger le moindre muscle.  Les questions fusent dans son esprit, mais elle sait qu’il ne sert à rien de les lui poser, et elle sait aussi qu’elle n’a pas le temps d’y réfléchir. Ainsi, elle frappa à nouveau, en panique, plusieurs fois, sans précision alors qu’elle essaye de se dégager davantage, de se retourner, de ramper, sauf qu’il ne lui laisse pas beaucoup de jeu. Elle se déchaine et se débat de toutes ses forces, aveuglée dans sa panique, seulement pour finir face au dos canapé, à peine un mètre à côté de sa position précédente. Elle réalise, trop tard, s’être mise mettre dos à lui. Sans issue, elle essaye quand même d’attraper le tissu pour se hisser et se dresser sur ses pieds.

Elle voit, dans la vitrine à l’autre bout du salon, un objet magique qui serait capable de paralyser son agresseur, mais le foutu canapé est encore devant elle, comme un obstacle infranchissable, alors que l’homme-bête est toujours derrière elle et prêt à l’attraper à nouveau.    
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Mar 27 Aoû - 13:18

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Nawar Nasri

Nawar Nasri
Victoria, Victoria, Victoria... Je me perdais dans la sombre chaleur de son parfum de reine, je me consumais au dessus de son Vésuve. Elle s'agitait, tremblait et grondait sous moi, comme proche de l'explosion, et je ne demandais qu'à être aspiré dans son cratère carnivore. Sa voix coulait sans que je puisse en comprendre les mots. Elle n'était qu'échos lointains, maelström de sons déformés et évanescents qui s'enroulaient en dédales obscurs pour finalement disparaître dans l'infini. Comme si nous avions besoin de parler... Je n'avais jamais été aussi perdu et lucide à la fois ; et je savais exactement ce que j'avais à faire. Je resserrai mon étreinte, et elle remua avec plus de vigueur. Je crois qu'elle commençait à comprendre ce qui lui arrivait. Trop tard...

Il n'a suffit que d'un instant pour qu'elle me glisse de nouveau entre les doigts, m'assénant quelques coup de pieds presque insignifiants. Je la laissai reculer, stupéfait et séduit par cette nouvelle pulsion de vie qui lui permettait de retarder son échéance. Ou plutôt sa déchéance. Sentant mon visage et mon corps meurtris de sa veine colère, j'avais terriblement envie de lui rendre ses coups, de la mordre et qu'elle en garde les traces. Lui laisser ma marque... pour qu'elle comprenne. Qu'elle comprenne qu'elle était à moi. Elle devait le comprendre ! J'ai croisé ses yeux et puis... Et puis...

Ô ! Merveille des merveilles ! Son regard, il... ô comme c'était bon ! Il n'y avait plus de désir, plus de luxure, ils avaient été dévorés par une peur avide. Enfin, enfin, ENFIN !!! J'étais au bord de l'explosion. Elle gardait le silence, lèvres définitivement scellées, mais tout en elle me traitait de salaud ou pire... Plaisir ultime. Alors, pourquoi devrait-on s'arrêter là ? Parce qu'elle me l'a demandé ? Parce que le jeu n'est plus drôle que pour moi ? Parce qu'elle n'assume pas les conséquences de son comportement indécent ? Certainement pas ! Elle sera à moi ! D'une main, j’essuyai une perle de sang qui s'échappait d'une entaille à la lèvre – provoquée probablement par mes dents trop (?) effilées – et je me préparai à l'emprisonner de nouveau.

La belle captive, intuitive, en profita pour faire de nouveau pleuvoir les coups et tenter de se dégager davantage de mon emprise sans y parvenir vraiment. Après tout, que pouvait-elle contre moi ? Je lui était en tout points si supérieur. Lorsqu'elle pensait parvenir à ses fins, je resserrai mon étreinte et la ramenai à moi, pour lui laisser de nouveau la possibilité de ramper de quelques pitoyables centimètres avant de l'en priver encore et encore. J'aimai voir la panique dans ses yeux, ses muscles tendus à l'extrême, l'odeur de la peur transpirer de tous ses pores, la lueur d'espoir s'éteindre peu à peu à chaque fois qu'elle se faisait reprendre, à chaque fois qu'elle sentait qu'elle ne pourrait pas s'en tirer. Désolé ma belle, il n'y a pas d'ascenseur au fond de ce précipice.

Elle rampait comme la chienne qu'elle était, frappant, râlant, criant, haletant, sans se douter que cela excitait mon âme prédatrice. Je la laissai enfin se mettre sur ses pieds, juste quelques secondes, avant de l'imiter pour la capturer plus férocement, tout en maîtrise, tout en calcul. Un bras en travers de la poitrine, l'autre à l'arrière de son crâne, je l'obligeai son cou à se tordre tandis que mon bassin la pressait contre le dossier du canapé. Mon menton vint se lover contre sa peau tendue, je pouvais presque voir les pulsations affolées de son cœur sur le bleu sombre de sa jugulaire. « Tu ne pensais pas t'en tirer j'espère » lui ai-je susurré – mais en quelle langue ? Assurément, celle des cannibales – avant de la mordiller jusqu'à l'en faire saigner*. Délicieuse...

Nous étions deux danseurs enlacés dont les corps écorchés s'immolaient en riant. Mais ma partenaire accumulait les faux pas et les rythmes loupés. De nouveau, elle tenta de se débattre, et en un geste vif, elle me décocha un coup de coude vraiment mal placé. Si sa résistance avait pu me séduire, là, elle commençait réellement à m'agacer. Alors sans maîtrise et sans ménagement, je répliquai à mon tour. Une lutte presque équitable s'engagea, mêlant jambes, mains et griffes telle une autre Guernica. Puis, d'une gifle enfin, elle vola par dessus le dossier pour se retrouver sur l'assise moelleuse du meuble.

Tranquillement, pensant que ce coup-ci aurait suffit à la sonner, je déboutonnai mon pantalon pour en sortir mon arme. J'allais enfin avoir ce que je méritais depuis que cette garce avait joué avec moi dans ce dojo. J'allais enfin pouvoir combler le besoin le plus élémentaire des hommes auquel je n'avais plus pu goûter depuis cette sombre nuit de juin. Et s'il n'y avait que la loi du plus fort pour m'y mener, alors qu'il en soit ainsi. Je n'avais plus rien à perdre et j'en voulais pour ma fin. Doucement, mais avec l'arrogance de celui qui gagne toujours à la fin, je me suis avancé vers elle. J'en voulais pour ma faim.


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Dim 7 Juin - 21:11

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Victoria Machiavel

Victoria Machiavel
Les yeux du fauve sont dorés, avec l’éclat d’une soif écarlate, et l’appétit qu’elle peut y lire prend soudainement une dimension nouvelle et cauchemardesque.  Dans un sourire aberrant, les lèvres de Nawar montent sur ses joues comme la peur dans le ventre de Victoria face aux canines pointues et allongées qui semblaient appeler son sang. Celui-ci pompait justement dans ses veines en accéléré, comme si dans un morbide appel du vide, il était pressé de sortir et de couler.

Les neuf mots qu’il prononce avec une douceur illégale, avec une chaleur déplacée, viennent lui glacer le sang et la figer sur place.

Ses dents percent son cou avec la même violence que son cri dans le vide. Le désespoir roule dans sa poitrine tandis qu’elle adjure autant qu’elle repousse, autant qu’elle frappe et autant qu’elle fuit. La gifle la fait taire, mais cause aussi tout un fracas entre le canapé qui crisse, la table qui grince et les deux qui bougent sous l’impact. Son bras, qui heurte justement le coin de la table basse est foudroyé par une douleur aigüe, mais cette collision a au moins le mérite de ralentir sa chute. Ainsi, son dos roule, mais sa tête ne heurte pas le sol avec la violence prescrite par son agresseur. En revanche, sur sa joue et son cou fusent des jets pourpres : Victoria saigne, non seulement à cause de sa morsure, mais aussi là où ses griffes affûtées ont ponctué sa gifle.  

Elle voit, qui approche vers elle, son assaillant en train de se dénuder, et à travers le brouillard de sa panique, il y a un éclat limpide – hyperlucide – qui lui insuffle qu’il ne reste que quelques instants pour réagir avant qu’il ne soit trop tard. L’adrénaline coule dans ses veines plus vite que la peur et, avant même de paniquer de ne pas savoir quoi faire, animée d’un instinct dont elle est témoin plus qu’autre chose, elle roule sous la table de verre avant qu’il ne puisse l’attraper. Enchaînant des roulades jusqu’à ce qu’à rencontrer l’ilot central qui connectait le salon et la cuisine, elle balance finalement sur ses pieds dans un mouvement, heureusement, imprimé dans ses muscles.    

Il fonce vers elle, et elle vers ses vitrines. Il la rattrape et mord son épaule. La piégeant entre son corps et la bibliothèque murale. L’artéfact dont elle a besoin est juste hors de portée. Ce qui est à sa disposition, toutefois, est une poignée qu’elle tire violemment pour frapper son flanc ; le panneau de verre explose sur son dos. Alors qu’elle passe son bras à l’intérieur du meuble, les éclats lacèrent sa peau, mais elle parvient à attraper le chandelier le plus proche qui – absolument pas magique – devient massue. Leur sang coule. Il recule. Son visage lupin est méconnaissable. Il est agressif ; il est agression. Elle frappe à nouveau. Enfin, elle arrive à reculer sur la longueur du mur-musée, à ouvrir un nouveau panneau entre eux et à attraper la statuette japonaise d’un tanuki qu’elle pose sur son épaule alors qu’il l’encadre à nouveau de sa stature imposante et pointue.  

Le visage de la bête est immobilisé, gueule ouverte, mâchoire distendue et dents brillantes ; les muscles grotesques son arquées, bandés, tout comme l’est son sexe découvert… Après plusieurs secondes d’immobilité complète, le dos de Victoria s’écrase contre la surface froide derrière elle et elle glisse finalement jusqu’au sol.  

Se contorsionnant pour l’outrepasser, elle se relève enfin, jambes tremblantes, pour appeler… Quelqu’un. Qui ? Son lieutenant, elle suppose.  
Il ne répond pas.

Malgré son immobilité complète, Victoria frappe Nawar d’un pied ferme.
Plusieurs fois.

Elle appelle ensuite les ressources humaines.
Elles ne répondent pas non plus.

De la chambre de Tullio, elle vole un paquet de cigarettes.

Elle appelle, à nouveau, son lieutenant. Plusieurs fois.
Quand il répond enfin, sa voix est énervée et bourrue, mais celle de Victoria est calme et glacée.

On vient la rejoindre en presse alors qu'elle est encore presque nue, une serviette blanche où fleurissent des effusions de rouge serrées sur les épaules.

Quand elle revient chez elle, quelques heures plus tard, après avoir été examinée et soignée, quelqu’un s’est chargé de ramasser le verre et de laver les planchers. Quelques jours plus tard, les vitrines ont déjà été remplacées, et Victoria attend de nouveaux meubles pour le salon.

Plusieurs nuits passent avant qu’elle n’arrive à dormir plus de quelques minutes à la fois.
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