Anya ne répondait pas, et Tullio finit par se pencher pour lui embrasser le front avant de se lever pour rejoindre la salle de bains. Il s'y rinça rapidement, savonnant un peu pour ne pas laisser de traces sur la serviette qu'il emprunta. Il n'avait pas vu de panière à linge sale alors il la plia et la posa bien à l'écart des autres. Ça lui semblait plus correct et lui donner une excuse pour ne pas avoir à retourner tout de suite auprès de la jeune femme.
Il revint dans la chambre avec un gant de toilette humide et une serviette propre, pour qu'elle puisse se débarbouiller rapidement même si elle ne souhaitait pas se lever et pour pouvoir éponger le gros des dégâts.
Le temps s'étira en de longues minutes inconfortables alors que Tullio se sentait obligé de rester, feignant l'affection, mais quelque chose avait changé. Ils n'étaient à l'aise ni l'un ni l'autre alors après un quart d'heure de comédie il finit par s'excuser en la remerciant encore une fois pour le dîner, se rhabilla et partit.
Sitôt rentré il fila à la salle de bains, jetant ses affaires dans leur panière pour se glisser sous une douche tellement chaude qu'il en avait les épaules rouges. Les yeux fermés et le front appuyé contre la paroi, il luttait contre ce qui ressemblait fortement à un début de crise de larmes.
Il ne devrait pas pleurer.
Après tout, il n'avait plus 17 ans.
Et, cette fois-ci, il n'avait pas eu mal. Pas physiquement en tout cas.
Alors pourquoi est-ce qu'il pleurait?