Langues parlées :  Anglais, français, Langue Haisla.
Habiletés : Survie en milieu naturel, grande expertise en Cryptozoologie, combat à l’arme blanche et tir à l’arc.

Qualités prédominantes : Doux - Romantique (voir même Fleur bleue) - Calme - Introspectif - Très bon sens de la communication - Loyal - Diplomate.
Failles notables : Têtu - Exigeant (Autant envers les autres qu’envers lui-même) - Bordélique - Curieux maladif - Naïf - Prêt à tout pour arriver à ses fins.

Note particulière : Quand il ressent de la colère, elle est toujours froide et bien organisée ; Il est allergique aux chats, mais s'en fout complètement et se met le nez dans leur poil à la moindre occasion quand même ; N'est pas très bon coiffeur, mais adore qu'on lui fasse des coiffures élaborées ;  Il aime les romans très clichés à l'eau de rose, d’ailleurs il pleure carrément en lisant lesdits romans.

Au yeux de sa mère, Elijah était le plus beau bébé au monde. Un beau petit gars de 53cm et 3k650. Une petite tête d’ange, avec déjà une chevelure incroyable. De longues bouclettes noires, pour un nourrisson d’à peine quelques heures, les mêmes que son père. Vera n’était qu’une jeune femme de 18 ans lorsqu’elle est tombée enceinte du petit Elijah. Brad, son petit-ami de l'époque, était le genre de Bad Boy qui fait craquer les filles, bottines et blousons en cuir, de long cheveux noirs, toujours dépeignés. Un fêtard, membre d’un groupe de rock amateur. Elle n’avait d’yeux que pour lui et lui aurait tout sacrifié pour cet homme. La naissance d’Elijah aurait dû être le début de leur conte de fée, mais ce fut le début du cauchemar pour la douce Vera. Concerts tous les week-end, alcool, cocaïne, infidélité et groupie dans son sillage. Le début de l’abus ne fut pas long à arriver. Abandonnée et déshéritée par ses parents, laissée seule dans un appartement miteux avec son petit garçon, l’histoire de Vera et d’Elijah aurait pu mieux commencé. Mais elle l’aimait, elle l'idolâtrait, tandis que lui la rabaissait, l’insultait, la frappait.



Elijah a maintenant 7 ans. Avec Vera, ils ont déménagé dans le nord de la province, proche de la réserve autochtone de la nation Haisla. Cela fait deux ans que Brad est décédé d’overdose. Elijah ne comprenait pas vraiment la situation, mais il ne voyait plus maman souffrir, et c’était déjà mieux. Papa ne pouvait plus leur faire de mal, ni à l’un, ni l’autre. Terminé les bleus et les plâtres, les visites à l’urgence. Terminé la peur et maman qui l’enfermait à clé dans sa chambre pour le protéger. Il n’y avait plus que lui et maman désormais, et ils allaient pouvoir commencer une nouvelle vie. Maman s’était fait offrir un nouvel emploi ici, par la sœur de l’une de ses amies de Vancouver. C’était tellement différent de la grande ville ici. Les enfants de sa nouvelle école ne lui ressemblaient pas, aucun n’était aussi blanc que lui, il parlait parfois dans une autre langue qui lui paraissait étrange. Adriel, l’un d’entre eux était vraiment proche d’Elijah, il allait souvent chez ce nouvel ami le soir après l’école alors que maman était encore au travail.
Depuis huit ans, Elijah et Vera vivaient au cœur de la réserve Haisla, créant des liens avec les autochtones. Adriel et Eli étaient plus proches que jamais, presque comme des frères. C’était une journée de printemps comme les autres, pourtant la perception du monde qu’avait Eli allait basculer à jamais. Il était parti avec un groupe d’amis du peuple Haisla vers Kemano River pour la pêche au oolichan. Elijah avait quinze ans maintenant, il était plus proche que jamais de ses amis autochtones. Ces derniers avaient décidé qu’il était temps de l’initier à certains secrets ancestraux, avec l’accord des chefs de clans. À maintes reprises, Elijah avait fait preuve de confiance et de loyauté, en aidant les aînés, mais aussi les plus jeunes, et en prenant la défense du peuple Haisla.
Alors qu’ils étaient sur le bord de la rivière, une partie de la bande d’amis installait le camp alors que d’autres préparaient les ravitaillements. Adriel quant à lui était en train de faire chauffer de l’eau pour une infusion de plantes.

« C’est quoi que tu fais chauffer comme ça? demanda Eli à son meilleur ami.
- Une infusion avec une sorte de plante rare qui ne pousse que dans cette montagne, c’est une tradition pour notre peuple d’en boire une tasse avant de commencer la pêche. »

Une fois le camp installé, les boissons avalées et les ventres pleins, les jeunes garçons partirent vers le centre de la rivière pour la pêche. C’est à ce moment que la vision d’Elijah commença à lui jouer des tours. Les libellules qui voletaient au-dessus de l’eau ressemblaient maintenant à de minuscules êtres humanoïdes dotées d’ailes. Il y en avait une dizaine qui se déplaçaient autour d’eux.

« Ben voyons! Il y avait quoi dans ta boisson Adri? Les libellules ressemblent à des fées! »

Le groupe de jeunes autochtones explosa de rire. A ce moment, une autre créature apparut sur le bord de la rivière, au loin. Les yeux d’Elijah s'agrandirent et sa mâchoire tomba. Une créature ressemblant à un centaure, mais en beaucoup plus grand s’arrêta et les regarda avant de leur lâcher un signe de main suivi d’un: «Bien le bonjour jeunes hommes!»

«C’est un alcentaure, ils sont souvent confondu avec les centaures» expliqua Adriel à son ami.

Devant son interrogation, les rires de ses amis reprirent de plus belle. Après une longue explication, Elijah comprit que les plantes que son ami avait fait infuser étaient responsables de ces visions. Pensant d’abord que c’était une sorte de drogue hallucinogène, il finit par accepter qu’il y avait tout un tas de choses différentes dans le monde. Darrius, l’alcentaure était très sociable et voyant l’étonnement dans le regard du jeune homme, il s’approcha pour discuter.


Après 8 longues années d'émerveillement, de recherches, de découvertes et de secrets, Elijah avait finalement trouvé sa vocation. Découvrir et répertorier les créatures magiques. Difficile de se spécialiser dans ce domaine quand personne ne vous croit, quand personne n’est capable de voir ou de comprendre ce qui est dissimulé au yeux des mortels. C’était grâce à sa patience, mais surtout à sa ténacité que le jeune homme en était arrivé là. En pleine étude dans la bibliothèque universitaire, le nez plongé dans les archives, à la recherche d’indice sur la présence de Windigo dans les forêts alentour, notamment dans le parc national d’Elk Island, il n’avait pas remarqué la présence d’un homme en étrange costume froissé qui l’observait depuis l’une des rangées de la bibliothèque. L’homme avait des cheveux noirs ondulés et un menton pointu. Un air assez étrange se dégageait de lui.

« Bonjour, Elijah Reed? chuchota l’homme qui semblait ne pas vouloir troubler la quiétude de la bibliothèque.
- Oui? A qui ai-je l’honneur? Répondit l’intéressé.
- Je me nomme Christopher Vogel et j’ai cru comprendre que tu t'intéresses de près au Windigo d’Elk Island?»

Elijah se figea, son regard partant des documents qu’il avait sous les yeux pour aller ensuite se poser sur l’homme en face de lui. Qui était cet homme et que lui voulait-il? Il se décida finalement de répondre à l’homme qui le dévisageait:

« En effet… Que puis-je faire pour vous?
- Ne me demande pas ce que tu peux faire pour moi, mais demande moi ce que je peux faire pour toi. J’ai discuté avec le professeur Greenwood, il m’a dit que tu étais son meilleur étudiant, continua l’étranger.
- Et qu’est ce que vous pouvez faire pour moi Mr Vogel?
- Bonne question jeune homme! Je travaille pour l’Étoile du Soir, une organisation qui étudie les créatures magiques.
- Les créatures magiques?! S’écrit alors le jeune Elijah, incrédule. Voyons, ce ne sont que des légendes.»

Lors de son initiation par le peuple Haisla, le jeune homme avait fait le serment de ne révéler l’existence de ces créatures à quiconque. Mais cet homme semblait en savoir beaucoup. Que pouvait bien être cette organisation et pourquoi l’avait-elle approcher?

« Après ma discussion avec notre bon vieux professeur Greenwood, j’ai fait quelques petites recherches à ton sujet. J’ai entre autres découvert que tu avais grandi en contact avec les Premières Nations, c’est bien ça?
- En effet… Où voulez-vous en venir?
- C’est un fait bien connu que ces peuples sont plus proches de la nature, et plus ouverts sur le monde qui les entoure que les visages pâles. Il y a des légendes qui circulent. J’ai aussi connaissance d’une horde d’alcentaure dans les chaînons Kitimat de Colombie Britannique… Peut-être les as-tu déjà rencontré? Ton professeur m’a dit que tu es originaire de cette région et que tu était très proche de la communauté autochtone.
- C’est bien là que j’ai grandi, oui. Et que voulez-vous dire par alcentaure, ajouta t-il, comme pour creuser et en savoir plus.
- Les alcentaures, les windigos, les fées, les dryades, les gobelins. Toutes ces créatures, invisibles aux yeux du commun des mortels, mais qui existent bel et bien et qui vivent parmi nous.  J’étais à la recherche du même Windigo que toi quand je suis tombé sur tes recherches. Que dirais-tu d’un contrat de recherche avec mon organisation, te permettant de les étudier de plus près?»

Elijah était sur ses gardes, comment cet homme pouvait-il en savoir autant? Mais en même temps… Il était curieux. Être contacté directement à l’université, sur conseil de l’un de ses professeurs, par une organisation qui lui permettrait d’avoir un contact direct avec sa passion… C’était très alléchant.

«Je te laisse la journée pour y réfléchir, je t’attendrais au lac Astotin à 22h ce soir. »



Sa dernière mission avait été longue et éprouvante. Il avait pourtant l’habitude depuis tout ce temps. Mais la fatigue et les contrariétés avaient empiré les choses cette fois-ci. De retour depuis quelques heures déjà, Elijah avait suivi son rituel habituel: Un bon repas au restaurant en bas de l’appartement, puis un verre de vin avec un bon roman pendant qu’il se relaxait dans son bain. Comme à son habitude, il avait déniché un roman Harlequin qu’il allait dévorer en une seule soirée.
En sortant de son bain, il enroula simplement une serviette autour de sa taille. Il avait toujours le nez plongé dans son roman, le tenant d’une seule main, son verre de vin dans l’autre. Alors qu’il se dirigeait vers sa chambre à coucher pour s’écraser sur son lit, il remarqua une présence sur son divan. Il essuya le plus discrètement possible la larme qui lui coulait sur la joue, avant de réaliser qui était l’homme qui le dévisageait.

« Salut… Souffla l’intru.
- Je vais me changer, grogna Elijah
- Ce n’est pas nécessaire…
- Si. Je ne veux pas de distraction. Puis il faut qu’on parle.»

Elijah se dirigea vers sa chambre, enfila un boxer et un pantalon de jogging, avec un sweat à capuche. Il ne voulait pas s’apprêter, pas ce soir. Avec Rajan Desae, l’homme qui se trouvait dans son salon, ils avaient une relation très passionnelle. Mais ce soir-là, Elijah voulait garder la tête froide. Il ne voulait pas se laisser embarquer par son attirance et l’alchimie qu’il y avait entre eux. C’était assez, il espérait qu’ils auraient enfin l’aboutissement que méritait cette conversation depuis plusieurs années déjà. Il ne supportait plus d’être un secret, d’être la raison qui poussait son amant à mentir. Il l’aimait, il était même fou de lui, mais la situation commençait à devenir pesante. Elijah, grand romantique et fleur bleu rêvait d’une histoire d’amour qui se terminait comme dans les livres qu’il lisait… Il voulait pouvoir vivre son amour au grand jour, mais hélas, son compagnon ne semblait pas prêt à sortir du placard.

[...]

«Je ne peux pas croire que ça ce soit encore passé comme ça...» Encore une fois, la discussion avait échappé à son contrôle, devant les yeux doux de Rajan, il avait fini par craquer. La tension entre les deux hommes était telle qu’il n’arrivait jamais à y résister.

Au petit matin, Elijah s'était réveillé seul dans son lit. Seuls les draps froissés et les deux verres de vin posés sur la table de chevet gardaient la trace des événements de la veille. Son amant était parti, au première lueur du jour, sûrement ravagé par la culpabilité de laisser encore une fois la situation telle qu’elle était. « Jamais il ne serait capable de prendre une décision » se désola Eli.



Alors qu’il venait juste de s’installer au bar, il se tourna vers le jeune serveur de l’Aquarium.

« Tullio, j’aimerai un Gin Tonic s’il te plaît. Ah et puis non, sers-moi ce que tu veux, ce que tu boirais. Et sers toi en un verre  aussi! »

Elijah avait pris ses marques au QG, Déjà 12 ans que l'Étoile du soir a été réduite au silence. Son allégeance était plus envers les personnes qu’il avait autour de lui et envers son métier qu’envers une organisation en particulier. Le mouvement était en train de se reformer au sein de l’ordre des chevaliers de l’aube, mais il ne voulait pas s'impliquer plus que nécessaire. En tant que vétéran de l’Étoile, il faisait toujours partie de ses membres, mais son implication était à la hauteur de son attachement à l’idéologie. Le vent nouveau qui portait l’organisation ne pouvait pas faire de mal toutefois. Peut-être que de créer un équilibre entre le monde des mortels et celui des créatures magiques serait une bonne chose en réalité. Mais Elijah était bien trop occupé par ses missions et ses recherches pour vraiment prendre le temps de réfléchir à la question.

Cela faisait déjà quelques semaines qu’il avait rompu avec Rajan. La décision avait été difficile, et une part de lui ne cesserait sûrement  jamais de l’aimer, mais il en avait assez de faire passer son amour et sa relation avant son bien-être personnel. Il avait décidé de se choisir . Rajan ne serait sûrement jamais prêt à assumer leur histoire, et il avait passé l’âge de rester dans l’ombre. Il voulait une belle histoire d’amour, comme dans les romans qu’il chérissait. Ce n’est peut-être pas ce que lui réservait le beau Tullio, mais sa curiosité avait été piquée et son intérêt grandissant à vu d’oeil. Puis il fallait bien l’admettre, le jeune homme était vraiment très charmant…