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Les gueules cassées du joyeux corbeau

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Sam 12 Aoû - 0:32

Points : 0
Messages : 138
Age : 32
Habitation permanente : Constamment sous le ciel.
Occupation : Fuir l'ennui avec acharnement.
Zakuro J. Fea

Zakuro J. Fea


Il inspire.
La nuit a chassé les relents des gazs trop nauséeux que l’alcool a cherché à enfoncer dans ses veines. Son sang noyé sous les bulles d’une lucidité qu’il s’acharne à conserver activement, Zakuro écoute les battements des accouphènes que son cerveau fait irradier du travers de ses tympans jusqu’aux cartilages enfouis de son état larvaire. Il va mieux. Il va assurément mieux. Il a besoin de continuer à respirer, mais assurément il va mieux. Il n’y a plus ce besoin dangereux d’aller enfoncer son corps sous l’eau pour recouvrer un semblant de logique. Son cerveau s’est lassé de l’absence de contrôle, et titubant, Zakuro avance. Il est comme un petit soldat de plomb hésitant, persévérant dans son élan à contrôler sa dynamique. Son corps n’est plus en mesure de le trahir maintenant que son esprit est de nouveau à ce statut d’allié à sa volonté. Sous les voiles de cette nuit trop fraîche, il exhale sa provocation à l’alcool. Il ne boira jamais assez pour perdre complètement le contrôle. Il a besoin de savoir, toujours, ce qu’il fait. Et porter un gamin aux cheveux bleus sur son dos consiste assurément en une situation dans laquelle il a besoin de savoir ce qu’il fait.

Zakuro étudie des yeux les possibilités d’abandonner cette dimension pour s’enfuir dans la réalité d’une apocalypse aux dévorés enfermés. Il cille et exhale la nuit qui lui glisse dans la gorge.

« Tu ne me vomis pas dans les cheveux. Sinon je te défonce ta race. Je te le promets. »

Il a récupéré le gamin sur son dos parce que Tullio s’est avéré devenir un jouet cassé. Incapable de marcher, incapable de ne pas trembler, Zakuro l’a soulevé de force, et sans lui demander vraiment son avis, par souci de commodité et par envie de vitesse plus que de politesse, a refermé les cuisses de l’enfant autour de ses lombaires.

« Je crois qu’on arrive au quartier où tu habites, non ? »

Il n’est pas certain d’avoir tout compris, l’autre ayant donné une adresse d’une certaine « Victoria ». Zakuro a simplement hoché la tête, et en emportant la bouteille, a forcé l’autre à le suivre. La suite n’a probablement été que temporaire. Zakuro a abandonné l’idée de se traîner un gosse exténué, et a fini par le soulever. Porter un humain ivre sur son dos est moins contraignant que de laisser un humain ivre marcher dans son ombre. Un sourire glisse sur sa face, et il envisage envoyer un message à Joshua, pour lui en faire la remarque.

Il parvient à l’immeuble indiqué, et lève le visage vers les escaliers qui se dressent. Il soupire. Ses mains se referment sur les cuisses du garçon, pour le maintenir, et il enfonce ses phalanges dans le gras.

« Tu me fais faire trop de sport, c’est moi qui vais dégueuler.»

Il se l’interdirait. Mais il y a encore trop de grammes d’alcool dans ses veines pour qu’il puisse faire cela aussi aisément que d’habitude. Zakuro fronce le nez, et commence à escalader. Il s’agit de grimper les étages pour aller ficher le garçon dans un lit où il sera en sécurité.

Il a l’impression d’être un St-Bernard, et l’idée le fait doucement rigoler.

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Mer 27 Sep - 7:51

★★
Points : 50
Messages : 795
Habitation permanente : Chez Victoria
Occupation : /
Tullio Cavaleri

Tullio Cavaleri
"Naaaaaan, t'as de trop beaux cheveux pour ça, promis je vomis pas!"

Jura Tullio, qui avait depuis longtemps dépassé le stade où il aurait pu avoir la nausée. Son estomac, tout comme la moitié de son système nerveux apparemment, était complètement anesthésié par l'effet de la dose massive d'alcool qu'il avait ingurgitée. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle il se trouvait actuellement sur le dos de Zak, celui-ci ayant fini par perdre patience à force de le voir tituber et s'emmêler les jambes sans parvenir à marcher droit sur plus de deux pas à la fois.

Lorsque son compagnon de beuverie lui demanda s'ils arrivaient dans son quartier, le jeune homme dut plisser les yeux, fronçant les sourcils sous les efforts de concentration qu'il était obligé de déployer pour reconnaître les lieux malgré l'état de sa pauvre cervelle présentement confite à la vodka.

"Ouais, trop bien, on est presque arrivés!"

S'exclama-t-il dans un soudain élan de joie avant de retomber dans l'espèce de demi-sommeil qui le faisait se tenir tranquille.

"Si tu dégueules, faut que tu te tournes parce que comme ça tu risques pas de marcher dedans."

Répliqua Tullio, dans un éclair de logique, quoique qu'il lui faille bien 30 secondes supplémentaires avant de réaliser que si Zak avait la nausée, c'était parce qu'il se trouvait actuellement sur son dos.

"Attend, pose moi, juré les escaliers on dirait pas mais en fait c'est plus facile que la route quand t'es bourré, tu sais pourquoi? Parce qu'il y a la rambaaaaaaarde! Du coup j'peux m'accrocher, comme ça je me hisse à moitié et j'ai moins besoin de mes pieds. A quoi ça sert les pieds, hein? Franchement c'est nul, ça s'emmêle dès que t'en as besoin, faudrait vraiment faire quelque chose à ce sujet."

Lança-t-il, tandis qu'ils grimpaient les étages. Lorsqu'ils arrivèrent à destination, il gigota jusqu'à pouvoir retomber sur ses pieds et, perdant l'équilibre, il s'écrasa à moitié contre la porte de l'appartement qu'il occupait avec la chevalière.

"Toriaaaaaaaaaaaaa, j'ai oublié mes clefs! Mais je me suis fait un copain tu sais? Il est vachement cool, il m'a porté, il est trop gentil, en plus il m'a payé à boire! Et puis il est sympa, il m'a porté, tu sais que ça va vachement plus vite que de marcher? Je peux le garder, dis?"

Lança-t-il, beaucoup trop fort pour l'heure avancée, tandis qu'il tambourinait  à la porte sans interruption sans penser la moindre seconde que c'était peut-être une mauvaise idée.
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Sam 27 Jan - 17:33

★★★★
Points : 0
Messages : 1251
Age : 33
Habitation permanente : À Old Fyre, dans l’appartement qu’elle partage avec Tullio et Elana Cavaleri. Elle a aussi un appartement en Italie.
Occupation : Anciennement détective, maintenant chevalière à temps plein et maman.
Victoria Machiavel

Victoria Machiavel

Ivre de musique, elle écoutait pétiller son verre avec une paisible satisfaction.

Avoir pour passetemps l’exploration de cavernes lugubres ou l’éradication de monstres sanguinaires n’empêchaient certainement pas Victoria de se faire une soirée coquette à l’occasion. Dans la mesure où ses activités étaient souvent très dommageables sur le corps, c’était même un essentiel afin de garder une apparence socialement acceptable.

Elle voulait avant tout dompter ses cheveux. Pour ce faire, elle devait apaiser les gênes malgaches qui coulaient dans ses veines grâce à une mixture naturelle d’huiles d’hibiscus et de plantes diverses ; elle en avait déniché la recette chez un enchanteur, à l’âge adulte, soit beaucoup trop tard aux gouts de son adolescence révolue, qui à l’époque, n’avait voulu rien d’autre qu’une chevelure docile. Ainsi, ce jour-là, entourés sur des pailles de chiffon, ses cheveux étaient englués par ce produit miracle qui transformait en boucles approximatives ses cheveux naturellement trop crépus et trop emmêlés. Et comme elle devait garder cet arrangement pour près de deux heures, elle mobilisait son attente vers d’autres petits soins ; hydratation de la peau, soin du visage, manucure, etc. Vers la fin, elle pinçait, entre ses doigts fraichement vernis, une flute de vin remplie de rhum qu’elle sirotait comme un martini, ne la déposant que pour danser frénétiquement au rythme de la musique qui jouait à la radio.

Lorsque des coups impétueux tempêtèrent contre la porte, elle s’arrêta, interloquée. Elle baissa la musique pour mieux entendre le vacarme, seulement pour être éclaboussée par des éclats de mots humectés d’alcool. Les pailles dans ses cheveux claquèrent sur sa nuque tandis qu’elle se précipitait pour ouvrir la porte, provoquant au passage un déluge de ululements qui coulaient fort bien avec son expression horrifiée.

Devant elle, Tullio vacillait bruyamment dans l’embrasure de la porte.

- Mais ta gueule ! Lui dit-elle en guise de salutation, sur un ton pas beaucoup moins fort que le sien.

Derrière lui, un demi-géant, aussi grand en comparaison de Tullio que Tullio l’était à côté d’elle, se tenait droit comme un homme sobre, tout en irradiant autant d’effluves éthyliques, et vaguement putrides, que le premier. Elle lui adressa un hochement de tête tout en faisant mine de déposer sa flute de rhum sur le meuble d’entrée, seulement pour se raviser, la finir d’une traite, et enfin l’abandonner. Elle se tassa enfin au ras du mur pour laisser passer son colocataire sous son regard réprobateur… Le jeune homme lui avait promis d’arrêter les stupéfiants, et elle ne considérait pas que de boire jusqu’à oublier son nom soit bien mieux. Victoria buvait souvent aussi, mais … Il y a boire et Boire, justifia-t-elle intérieurement.

- T’as été malade ? Questionna-t-elle en reniflant l’odeur acide de l’indigestion diffusée auteur d’eux. En grimaçant, elle ajouta : « Tu connais le chemin vers la baignoire. » Si sa débauche pouvait lui faire prendre plus qu’un bain bimensuel, ça serait déjà ça.
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Mar 25 Sep - 14:50

Points : 0
Messages : 138
Age : 32
Habitation permanente : Constamment sous le ciel.
Occupation : Fuir l'ennui avec acharnement.
Zakuro J. Fea

Zakuro J. Fea
L'autre grimpe les marches comme d'autres se noieraient. Les yeux écarquillés, à considérer un spectacle qui flirte avec l'absurde, Zakuro appréhende chacun des pas de l'enfant-blanc, en se demandant pourquoi ce garçon a jamais eu le droit de poser sa bouche sur une bouteille d'alcool. Il pense à Subaru, il pense aux cheveux tricolores de son humain, et adhère à son esprit un amusement moqueur qui vient prendre la forme de ses idées. En tendant les doigts, pour venir accrocher ses phalanges au rebord des flancs de Tullio, Zakuro s'accorde, pour quelques instants, de confondre les silhouettes, en s'imaginant que Subaru puisse grimper, lui aussi, l'Everest d'un escalier. Peut-être lui enverra t-il un sms, en lui racontant, du bout des doigts, en s'imaginant l'embrasser, qu'il a récupéré, sur un continent étranger, un petit individu, avec de grands yeux bleus, et que ceux-ci sont venus lui faire tourner la tête, accompagné de deux verres venus aider la tâche. Il lui racontera, il laissera glisser ses doigts dans ses cheveux, et finira peut-être même par lui demander s'il a envie de partager, avec lui, une de ces liqueurs insupportables, celles qui laissaient sur la bouche de Subaru un goût d'un peu plus. Une envie d'avarice, et des baisers colorés.
Le Japon lui manque un peu.

Du bleu tâche ses prunelles, et Zakuro ne rattrape pas l'enfant-bleu quand celui-ci vient s'écraser contre la porte. Ce n'est pas par antagonisme : son esprit a simplement vacillé, Zakuro a manqué de s'écrouler. Contact contre impact : il observe, à la manière d'un faucon, le corps de l'autre qui s'est replié. Il voudrait lui parler d'Ijiwaru, car en cet instant, il s'imagine le mouvement de la bouche du nageur quand celui-ci apprendra qu'il a trop bu. Oh, bro, c'est mal bro, tu es ridicule, bro, et Zakuro sourit à la porte, en se demandant quel genre d'univers celle-ci abrite derrière. Il imagine les ridules de sa peau se plisser sous le sourire qu'il offre au dos de l'enfant, de Tullio, de cet être arrogant qui s'est approprié son attention, qui lui a donné envie, un peu trop, de se pencher sur ses pixels, et Zakuro soupire, en repoussant sur ses épaules, pour se forcer à recouvrer un équilibre qui, distant, tangue dans ses genoux, suinte hors de ses os. Il s'agit, considère t-il, en venant caresser le mur, pour imposer sa volonté plus que subir quoique ce soit, de retrouver un fil de conduite, et d'espérer, simplement, que l'autre ira bien. L'autre. Zakuro tend la main, pour aller le toucher, pour aller caresser ces cheveux bleus, ces mèches frissonnante.

Tullio bouge et le bout des doigts de Zakuro effleurent l'air, sans parvenir à le saisir.

Ah. Dommage.

Ses phalanges se referment, il ramène sa main. Des qu'en-dira t-on à la volée, qui filent dans son esprit, tandis que l'humain considère la porte, en vient à chercher à la défoncer. Ses babillements frappent contre ses synapses, mais Zakuro a du mal à y apporter un sens. Pendant quelques secondes, la sémantique de l'autre est un alphabet inconnu ; le japonais de son quotidien a englué, langue enfoncée, cuisses serrées, les baisements de ses propriétés à communiquer. Il s'imagine niquer son propre cerveau : enfoncer son pénis dans son lobe frontal pour y accorder un sens, pour y éprouver le retors d'une mécanique comprise.

L'autre a parlé de le garder, et son érection mentale devient une crise de larme. Zakuro cille, en réfutant, doucement. Il ne peut pas rester. Il imagine Joshua et ses expressions amusées, s'il venait, cependant, à kidnapper l'autre, à le faire sortir de son sac. Regarde, toi ; j'ai un nouvel humain.

Zakuro soupire.

« Je ne peux pas ... »

Il doit partir. La porte s'ouvre et il se heurte, dans la considération sans intéraction, à une humaine à la peau sombre. Il la salue doucement, avec ce mouvement timide ; et ses boucles roulent près de ses clavicules, tandis qu'il abaisse les yeux jusqu'aux cheveux bleus.

« Je vous le rend. »

Il s'amuse presque à croire, qu'éventuellement, il finira par retrouver l'autre, dans une réalité alternée. Il suffirait, pour cela, que l'autre se souvienne de lui. Il faudrait qu'il ait été une empreinte suffisamment marquée dans la psychée du garçon pour pouvoir, peut-être un jour, être amené à le retrouver. Zakuro lui sourit, sans que l'autre, à lui offrir son dos, ne puisse le voir. C'est un au revoir.

En tendant la main, à balayer ses doutes, Zakuro le saisit à la nuque et replie son bras. Le mouvement est fort, peut-être un peu trop : il y a ce désir violent d'une tendresse que Zakuro aime rechercher. Alors il adoucie ses doigts, et tournoie dans ses yeux des univers en propension. Il veut que l'autre le regarde sourire. D'un peu plus près, avec autre chose que les yeux. Ses mains se referment sur son visage, le lui soulève, et il enfonce ses ongles dans le bleu trop sombre des tempes, pour mieux pouvoir considérer celui de ses yeux.

Après tout, ce garçon, a les yeux bleus.

Il plie ses bras, tord sa conscience et s'assure que Tullio ne s'enfuie pas. C'est un au revoir arrivé rapidement, subitement, et Zakuro n'aime pas être oublié. Il s'est penché, l'a peut-être piégé, aurait du demander, mais il vient, d'abord avec ses yeux, apposer un contact, qu'il achève avec ses lèvres. La respiration de l'autre a un goût de malt, et sa langue devient cette surface aux idées salées sur laquelle Zakuro vient déposer des mots qu'il ne prononce pas. En le serrant, avec cette implacabilité d'une envie trop lourde, les doigts contre sa nuque, il presse puis lèche, dans ces mouvements répétés, mille autres fois, avec un peu de salive, un peu d'orgueil et beaucoup d'affection. Leurs commissures ensemble, puis les dents qui se claquent ; Zakuro vient mordre, et il le suce. Il l'embrasse, et son pouce vient chercher sa mâchoire, pour une caresse désincarnée ; pour une tendresse que Zakuro ne peut soustraire. C'est un instant volé, un éclat de réalité, où il parvient, sous la fumée de ses pensées, à alterner entre humide et solide : sa langue jouant ce rôle d'un catalyseur entre son cerveau et son coeur. Il se force à rester concentré. Sa bouche contre celle de Tullio, à respirer un oxygène qu'il vole à l'autre, les secondes deviennent dizaine, et il finit par mordre, pour aller chercher un sang qu'il veut voir perler. Le baiser est achevé, et Zakuro recule, en l'abandonnant, les bras ouverts, pour le laisser tomber, lui et ses jolies couleurs, sur une réalité qui ne lui appartient pas.

« Bye bye, Tullio. O daiji ni kudasai. »

La seconde d'après, il est ailleurs.
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Mar 23 Oct - 3:38

★★
Points : 50
Messages : 795
Habitation permanente : Chez Victoria
Occupation : /
Tullio Cavaleri

Tullio Cavaleri
Zakuro marmonne quelques choses mais les paroles ne s'impriment pas dans l'esprit de Tullio. La porte contre laquelle il frappait en criant joyeusement finit par s'ouvrir et il manqua de trébucher, n'évitant la chute qu'en se rattrapant au mur. Les bigoudis de la chevalière, bien plus que les paroles qu'elle lui lança, réussirent à le réduire au silence parce qu'il ne pouvait pas s'empêcher de la fixer, les sourcils froncés de perplexité, en se demandant ce qu'elle avait fait à ses cheveux.

Avant qu'il n'ait put dire quoique ce soit, il sent la main qui se referme sur sa nuque mais se laisse tout de même surprendre quand Zakuro le fait se retourner et se rapprocher d'un seul geste. La situation a soudain un arrière-goût familier qui le fait se crisper sous les doigts autoritaires et qui fait battre son cœur comme s'il avait couru. C'est encore, toujours, un visage masculin qui le surplombe mais pourtant ça n'a rien à voir. Ce visage-là est amical et le contact sur sa nuque s'adoucit alors il se détend, sourit et laisse son cœur s'apaiser.

L'apaisement prend fin quand les mains entourent son visage, parce que le geste le trouble un peu plus à chaque fois. Il faudra, un jour, qu'il lui demande pourquoi. Le jeune homme songe à lui demander maintenant, parce qu'il ne s'en souviendra peut-être plus la prochaine fois, mais leurs visages sont tout à coup si proches qu'il ne pense plus.

Et soudain, Zakuro l'embrasse.

Tullio se tend et ses mains volent jusqu'aux côtes de l'homme en face de lui, s'agrippant à son vêtement, froissant le tissu entre ses doigts tremblants mais il ne cherche pas à reculer. Une part de lui songe, un instant, à le repousser mais la langue de l'autre glisse contre la sienne et personne ne m'a jamais fait ça alors il s'abandonne et laisse sa nuque peser contre la main qui le tient. Il s'enhardit jusqu'à répondre avec la maladresse d'un premier baiser, sans craindre les morsures qui se perdent entre eux, pas même quand un goût de fer éclate dans sa bouche.

Et tout aussi soudainement qu'il a commencé, Zakuro cesse de l'embrasser.

Le vêtement auquel il s'accrochait glisse entre ses doigts, et ses bras retombent mollement le long de ses flancs tandis que l'autre recule et prononce des mots dont il ne comprend pas la moitié.

"Bye bye Zak!"

Répond-il un peu trop fort et avec un temps de retard, parce que l'homme n'est déjà plus dans son champ de vision. Il espère juste qu'il a entendu. Il sursaute et se tourne vers Toria quand celle-ci lui parle à nouveau, vacillant et n'évitant la chute que parce qu'il a la présence d'esprit de poser une main sur le mur pour se stabiliser.

"Euh… ouais. Ouais, j'y vais."

Tullio a un peu la tête qui tourne, plus seulement à cause de l'alcool, et son équilibre précaire le fait se déplacer au ralenti mais cette fois-ci il n'essaye pas d'argumenter pour échapper au passage à la salle de bains, il n'essaye pas de trouver d'autres choses à faire avant, comme boire un verre d'eau, pour repousser l'échéance.

Il a beaucoup trop de choses à penser que pour ne serais-ce qu'imaginer se rebeller à cet instant.
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