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Quand les ombres escaladent les ruines

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Sam 8 Fév - 12:54

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Araya

Le jour s’était levé il y a peu sur le sanctuaire d’Old Fyre, en même temps que moi. Me lever si tôt ne me dérangeait pas, et je n’avais même pas eu besoin de brancher mon réveil. Je devais me préparer pour une expédition à l’intérieur du sanctuaire. Les scientifiques de la base voulaient récupérer des échantillons sur les ruines, sauf qu’ils étaient trop occupés – ou trop effrayés – pour se jeter dans le sanctuaire. Alors ils passaient par les personnes comme moi, rompus au combat et à l’exploration. Bien que les raisons m’agacent, je me faisais une joie de cette expédition. Cela me faisait une excuse en plus pour pouvoir m’amuser et en découvrir un peu plus sur Old Fyre. Un terrain m’intéressait particulièrement. Celui des ruines. En tant que terrain de jeu, on ne faisait pas mieux et la découverte de lieu historique avec ce quelque chose de fascinant et de mystérieux auquel je ne pouvais résister.

Je refermais mon sac, puis enfilais le casque de moto avant de grimper sur cette dernière. Une motocross. Un engin beaucoup plus pratique pour avancer dans la forêt et plus maniable qu’un quad. Je démarrais l’engin et partis sur les routes. Sous mon casque, un sourire étirait mes lèvres alors que bondissais par-dessus les bosses, empruntant des chemins déjà tracés, ou créant le mien. Je roulais jusqu’à l’endroit indiqué par les scientifiques, récupérant les différentes plantes et échantillons qu’ils désiraient examinés. Autant en terminer maintenant avec cette simple mission, puis terminée en m’amusant. Je pourrais peut-être étudiée de nouvelles créatures et m’entrainer tout autant, cela me passera l’inutilité de cette mission. Les sanctuaires n’étaient certes pas les plus accueillant, mais ils pouvaient apprendre à se battre plutôt que de compter sur les autres non ? Enfin, tant que cela avait son utilité.

Malgré mon empressement à terminer, je réalisais consciencieusement ma mission, prenant soin des récipients et les glissant dans les sacoches sur le côté de ma moto. Lorsque je terminais enfin, je repartis vers mon second objectif. Il ne me fallut d’ailleurs que quelques minutes pour le rejoindre. A la vitesse peu recommandable à laquelle j’allais, ce n’était pas si surprenant. Mais que serait la vie sans danger ? Je ralentis à mon arrivée dans les ruines, stoppant complètement le moteur. Je terminais en la dissimulant dans les fourrés, à un endroit qui me restait accessible, puis partis en exploration de la zone. Je restais discrète et prudente, mes pas ne produisant pas le moindre bruit, mon corps restant dans l’ombre. En théorie, je n’avais transgressé aucune loi et les créatures n’avaient pas de raisons de m’attaquer, mais j’étais trop prudente pour me baser seulement sur le traité. Je savais bien qu’une simple ronde ne suffirait pas, que cela pouvait changer très rapidement et qu’une créature pouvait arrivée dans mon périmètre, voilà pourquoi je ne baissais jamais ma garde. Et que j’étais toujours armée.

Je finis par m’arrêter au pied d’une construction à moitié effondrée. Elle n’était pas très haute – huit mètres tout au plus – mais pour un échauffement, cela ferait bien l’affaire. J’essuyais mes mains et mes pieds, puis je saisis les premières prises. Par défi, je ne prenais pas les prises les plus simples. Je ressentais un plaisir profond à me retrouver sur une paroi, défiant les lois de la gravité, avec pour seule compagnie moi et le vent. Avec pour seul soutien, mes propres capacités. Un faux pas et je pourrais mourir. Mon cœur restait pourtant calme, tout comme ma respiration, tandis que je sentais la contraction du moindre de mes muscles, chaque aspérité de la pierre sous mes doigts, le plaisir de mettre en jeu ma propre vie. Puis une dernière prise, un dernier effort, et je fus enfin arrivée en haut. Je m’avançais sur le toit, faisant un tour pour observer mon environnement. Mes yeux se fermèrent un instant alors que je prenais une profonde inspiration pour emplir mes poumons. Les rayons du soleil me touchèrent à ce moment, une légère brise chaude soulevant ma natte sombre. Un sourire satisfait étira mes lèvres, mes yeux se rouvrant pour se poser une nouvelle fois sur le paysage s’étirant devant moi. Quel nouveau défi  pourrais-je escalader ?
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Sam 15 Fév - 12:31

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Nawar Nasri

Nawar Nasri
Étendue dans une vaste clairière, la Bête observait le déclin de la pleine lune tout en lui adressant ses remerciements les plus sincères. Elle n’avait jamais compris ni su pourquoi cet astre avantageait l’influence qu’elle avait sur son hôte, mais peu lui importait ; elle ne manquait jamais une occasion de s’en saisir, et cela lui procurait beaucoup de plaisir de voir l’humain se débattre et souffrir. Plus il luttait contre elle et plus elle avait envie de lui nuire, lui faisant payer au centuple son acharnement pathétique et vain. Parfois elle gagnait, parfois c’était lui, mais qu’elle qu’en soit l’issue, chaque bataille laissait une trace de cette vérité simple et brutale dans l’esprit de l’humain : Elle sera toujours là. Jusqu’à ce que la mort les sépare.

Ce soir de pleine lune s’était annoncée comme les dizaines qui lui avait précédés, et pourtant… quelque chose avait changé. L’humain avait capitulé presque sans combattre, mais à la seule condition qu’elle parte loin, très loin de la civilisation au cœur du sanctuaire. Au départ, cette victoire lui avait laissé un goût amère : à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire*, n’est-ce pas ? Fut un temps, elle se serait parjurée, faisant éclater toute sa sauvagerie dès l’instant où elle aurait retrouvée son corps. Mais pas ce soir. Car elle avait gagné en maturité depuis le début de son existence parasite, et elle avait compris que faire surgir sa violence à chaque fois qu’elle en avait la possibilité n’était pas toujours le choix le plus avisé. Elle en avait assez de se retrouver enchaînée – littéralement – par cet être méprisable dès qu’elle devenait pleinement elle-même et elle avait commencé à mettre en place une toute autre stratégie. Plus douce, plus subtile, plus malveillante.

Elle avait de grands projets pour elle-même, mais elle avait fini par admettre qu’elle ne pourrait y parvenir sans l’aide de son hôte, aussi minable soit-il. Cruelle vie que la sienne, réduite à celle d’un parasite. Mais plutôt que de se lamenter, elle comptait bien retourner cela à son avantage. Il était donc dans tout son intérêt de faire profil bas, pour mieux influencer l’humain et prendre son contrôle par la suite. Et lorsqu’il s’en apercevrait, il serait déjà trop tard… Cette seule perspective lui suffisait à contrôler ses instincts violents, du moins, suffisamment pour respecter son engagement auprès de lui. Aussi avait-elle profité sagement de cette nuit dans la forêt, petit lycanthrope errant au grès du hasard dans l’immensité sauvage du lieu.

Le soleil était levé depuis quelques temps lorsque la tranquillité de l’endroit fut brisé par un bruit tonitruant. Des nuées de volatiles ne cessaient de s’envoler à mesure que le moteur s’approchait, piquant au vif la curiosité du loup. Elle se leva prestement pour aller au devant de l’intrus, profitant de la densité de la végétation pour rester discrète. Elle parvint sans difficultés à rattraper l’imbécile juché sur une moto et commença à le suivre jusqu’à ce qu’il achève sa course quelques minutes plus tard. Ce n’est pas ma faute cette fois, quand je fuis la civilisation, c’est elle qui vient à moi, ironisa-t-elle à l’encontre de son hôte. Avec prudence, elle se mit à observer l’impétueux intrus se mettre à l’œuvre. Ou plutôt l’impétueuse. Encore mieux. Bien qu’elle ne comprenait pas exactement le but des gestes de l’humaine, elle n’en perdait pas une miette. Les humains étaient divertissants, toujours à chercher à comprendre ce monde qui n’était clairement pas le leur. Alors un plan commença à germer… Oh, rien de grave évidemment, promesse oblige, mais elle comptait bien s’amuser un peu avant de perdre sa forme physique actuelle. Un plan dont le génial résidait dans sa simplicité : elle allait donner de sérieuses sueurs froides à cette humaine inconséquente. Mais alors qu’elle allait se mettre à l’action, l’humaine était remontée prestement sur sa moto et repartait, probablement vers la ville.

Frustrée, la Bête se mit elle-même en route vers sa fin, lorsqu’elle entendit le moteur s’éteindre à nouveau. Un sourire carnassier révéla une rangée de dents parfaitement blanches et aiguisées. Aussi vite qu’elle le pouvait, elle rejoignit l’endroit où la motarde avait cru bon de s’arrêter une nouvelle fois – pour son malheur.

Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle reconnu les ruines immémoriales qui émergeaient avec arrogance de la végétation. Et quelle ironie succulente. Elle avait déjà parcouru ces ruines il y avait longtemps. Cela avait été un moment incroyablement plaisant, même si elle avait dû se montrer discrète à cause du danger qui menaçait alors le groupe de chevaliers en mission. Allait-elle retrouver des restes de corps ou, à défaut, quelques traces de sang* ? L’image était alléchante, mais elle se trouvait ici dans un tout autre but aujourd’hui. Elle pourrait toujours revenir une autre fois assouvir sa curiosité morbide...

Rapidement elle retrouva du regard l’imprudente qui était en train d’escalader une façade à moitié effondrée. De plus en plus intéressant… Elle suivit sa progression avec attention, nourrissant le souhait à peine caché de la voir rater une prise et chuter. Mais la femme semblait expérimentée et elle parvint habilement au sommet. Tant pis, passons au plan B. Toujours tapie dans la forêt, la Bête poussa un hurlement sauvage et morbide. Puis, comme pour y répondre, elle en lâcha un deuxième, puis un troisième. Que vas-tu faire maintenant que tu te crois cernée lamentable humaine ?


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Dim 16 Fév - 7:09

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Mon visage, à l’expression sereine, portait mon regard vers le lointain, tandis que je me perdais dans les contemplations du paysage face à moi. Un paysage sauvage, empli de défis et de danger. Le genre d’endroit dont je ne pouvais pas me passer. A dire vrai, je trouvais en tout temps et en tout lieu une certaine beauté. Dans le désert le plus aride ou dans une ville aux immeubles gigantesques, tout provoquait chez moi une certaine fascination. Malgré tout, j’avais mes préférences. Les paysages trop plats finissaient inexorablement par m’ennuyer et me laissaient sur ma faim. Trop prévisibles, trop plats. Ce n’était pas dans ce genre de lieu que je pourrais vivre. Qu’importe, de toute façon je n’avais aucune envie de m’établir quelque part. Peut-être était-ce pour cela que je me sentais si décalée par rapport aux autres êtres peuplant ce monde. La plupart, si ce n’est presque tous, recherchaient la sécurité d’une maison, d’un territoire. Les créatures n’y faisaient d’ailleurs pas exception. Qu’importe leur nature magique, elles restaient des animaux comme les autres, tout comme les humains. C’était peut-être pour cela, finalement, que je n’arrivais pas à tisser des liens avec quiconque. J’étais trop éloignée de leurs idées. Bien souvent j’avais cette impression de me rapprocher un peu trop des créatures sombres par des aspects que personne ne soupçonnait chez moi…

Je fus sortie de mes pensées lorsque j’entendis des hurlements. Mon regard, qui jusqu’ici était perdu dans le vide, reprit sa force habituelle. Si j’avais baissé un instant ma garde, je me réveillais immédiatement. Je connaissais suffisamment bien ce type de hurlement pour savoir à quelle créature il correspondait. Des Lycanthropes… Je pris une inspiration, restant parfaitement calme. Les hurlements étaient plutôt proche. Combien était-il ? Trois ne signifiaient pas qu’ils étaient plusieurs et la réverbération du cri sur les bâtiments m’empêchaient de clairement distinguer leur position. Le premier semblait pourtant venir devant moi. Heureusement, je connaissais le comportement des loups – les non-magique et les magiques –, j’en avais déjà chassé plus d’un. Le seul contre lequel je n’avais pas gagné, c’était celui qui avait tué ma mère. Qu’importe, ce n’était pas le moment de raviver de vieux souvenirs douloureux. Je devais savoir combien ils étaient, où ils se trouvaient, et ce qu’ils me voulaient. Mes armes étaient dissimulées sur moi, je paraissais sans défense. Je pouvais être douée en escalade, mais une faible en combat n’est-ce pas ? Les loups n’étaient pas bêtes, mais tellement arrogant… Je me servais de cette arrogance pour gagner.

Pour le moment, mieux valait que je garde une position haute. Cela m’avantageait bien plus et j’avais déjà repéré les bâtiments autour de moi. Je savais comment m’enfuir et quelques planques que je pourrais utiliser.

« Lycanthropes, lançais-je d’une voix claire en anglais. Si je vous ai interrompu lors d’une chasse ou franchie votre territoire, je n’en avais pas l’intention. Pardonnez mon inconscience et restons en-là. Il n’y a pas lieu d’être à faire valoir le traité. »

Ah… Faire valoir ce fameux traité… La plupart des créatures, même sombres, le respectaient, plus encore quand on leur rappelait ce qu’elles risquaient si elles dérobaient aux règles, mais des exceptions existaient toujours. Des exceptions comme moi, après tout, utiliser le traité… C’était une bonne blague, surtout de ma part. Le genre de règles que je ne suivais que lorsqu’elles m’arrangeaient. En l’occurrence, c’était plutôt le cas, et pourtant, je n’avais aucune intention de les suivre. Pas que je comptais tuer ce – ces ? – loup, je n’étais pas du genre à souhaiter la vengeance, particulièrement parce que le lycan était déjà mort. Disons seulement que s’ils exprimaient encore l’envie de me chasser, tenter de leur échapper ne servirait pas à grand-chose. Je n’aurais certainement pas le temps d’atteindre ma moto et de démarrer pour m’enfuir, à moins de les blesser suffisamment pour m’enfuir. M’enfuir ? Ce hurlement avait pourtant réveiller quelque chose en moi, cette chose profonde que les humains ne pouvaient pas comprendre. Si j’étais devenue une proie, j’étais aussi une chasseuse, et cette chasse réveillait l’instinct des plus primitifs d’une certaine soif de danger et…

Je repoussais cette pensée et me concentrais sur ce qui se passait. Je décidais de me déplacer, m’approchant du bord et sautant sur le toit d’un bâtiment un peu plus bas. Mon saut me fit descendre d’un bon mètre. J’encaissais le choc facilement et me redressais, continuant de me déplacer, essayant de repérer les lycanthropes.

« Et si on discutait pour avoir un terrain d’entente ? Des gens vont venir me chercher si je ne reviens pas. »

Bon, clairement je n’avais pas grand-chose à offrir et je n’avais pas l’intention de leur laisser un bout de ma viande pour les satisfaire. J’avais déjà donné au fil des années, cicatrices à l’appuies. Quant aux personnes qui viendraient me chercher… Soit, ce serait certainement le cas, mais je n’étais pas sûr que cela effraie grandement les créatures. Enfin, si quelqu’un mourrait, le crime se devait d’être éclairé, qui sait, peut-être retrouverait-il un certain bon sens

Je descendis sur un autre bâtiment, sans pour autant courir, ne montrant pas de véritables signes de paniques. Je faisais pourtant en sorte de dévoiler quelques signes, comme trébucher ou serrer et desserrer les poings, jetant de nombreux regards tout autour de moi. Je voulais continuer de laisser croire en une certaine inexpérience, même si le dernier point me servait tout autant à jouer l’inquiétude qu’à me permettre de repérer les loups. Si le coup du traité ne fonctionnait pas, je devais jouer sur d’autres tableaux.
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Lun 9 Mar - 9:18

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Nawar Nasri

Nawar Nasri
Contre toutes attentes, l’humaine n’avait pas sursauté autant qu’elle l’aurait souhaité en entendant ses hurlements. C’était un peu décevant pour la Bête, elle qui s’était rêvé inspirer un peu plus de terreur dans ce lieu pacifié, presque ennuyant. Mais le comportement apparemment serein de la femme venait aussi lui confirmer qu’elle avait affaire à quelqu’un ayant l’expérience de situations dangereuses ou violentes, et elle ne pouvait que s’en réjouir. Après tout, effrayer des petites biches farouches, cela n’avait rien d’un exploit dont on pouvait se vanter.

Elle se rapprocha des ruines, suffisamment pour entendre la chevalière lui adresser quelques mots en langue humaine. La Bête n’avait pas une profonde connaissance de cette idiome, bien que son hôte l’utilisait régulièrement avec ceux qu’il côtoyait, mais elle pu saisir l’essentiel du message : d’un, la femme se pensait en présence de plusieurs créatures, ce qui était assurément un bon point, et de deux, elle invoquait un peu trop rapidement le traité. Assurément, le jeu prenait la bonne tournure.

Évidemment, elle respecterait ce fichu traité, ne serait-ce que pour éviter à l’humain d’avoir des ennuis en cascade, ce qui l’empêcherait elle de mener ses plans comme elle l’entendait. Mais ça, la chevalière perchée sur ses ruines n’était pas obligée de le savoir. Ah, plus si perchée que cela en fait, car elle se déplaçait à présent, redescendant de plusieurs mètres, mais restant suffisamment en hauteur pour que la Bête ait tout le loisir de l’admirer se mouvoir. Le soleil inondait la brune dont les mouvements lents, mais plutôt avisés, venaient dessiner un théâtre d’ombres sur les ruines antiques. Situation idyllique s’il en était, et on ne pouvait plus caricaturale : aux chevaliers la lumière et aux créatures les ombres. Et cela lui convenait à merveille.

La créature sournoise ne pu réprimer un soupir dédaigneux lorsque la chevalière s’adressa à nouveau à elle(s), puis elle se mura dans un silence qui se voulait bavard : il était hors de question de parlementer avec cette femme. D’autant plus que si elle comprenait un peu ce langage là – ineglich, c’est ça ? - elle était fort incapable de s’exprimer avec, faute d’occasions ou fautes d’envie. Car après tout, pourquoi se rabaisser à parler une langue humaine ?

Son silence semblait avoir déstabilisé la chevalière, car si celle-ci se remit à descendre l’édifice, ses gestes étaient moins précis, voire parfois maladroits. Serait-ce du stress que je sens là ? Parfait. Profitant du fait qu’elle soit affairée à ne pas faire une chute mortelle, le loup se précipita en direction des ruines, quittant un instant la couverture de la végétation pour se fondre dans les recoins des bâtiments à moitié écroulés. Aussi rapide fut-elle, il y avait des risques que l’humaine l’ait vu, et à dire vrai, elle espérait un peu que cela soit le cas. Tout l’art de l’effroi était là : ne dévoiler presque rien pour suggérer le pire…

Enfin, la brune se retrouva au sol, et la Bête se tapissait à quelques mètres à peine derrière elle, dans la pénombre. Il était temps pour elle de lancer l’offensive ; tout d’abord un grognement, juste comme ça, pour le plaisir, puis une belle tirade dans la seule langue qui vaille la peine d’être parlée, celle des ombres évidemment.

« Pauvre petite fille esseulée, tu parles beaucoup, mais ça ne suffit pas à camoufler ta peur. Et tu as raison d’avoir peur. Et tu voudrais négocier avec nous ? Mais quelle outrecuidance ! Comme si nous allions parlementer avec une sous-créature. Ah, les humains, les humains... toujours à se ramener avec leur morale ! Vous essayez vainement de vous hisser en haut de la pyramide en protégeant les faibles, sans vous rendre compte que c’est vous qui êtes faibles. Faibles et pathétiques. »

Jamais il ne lui serait venu à l’esprit que la jeune femme puisse la comprendre, cette tirade était avant tout pour elle, comme une autre pièce de son puzzle malsain.
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Lun 16 Mar - 9:08

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Araya

Mes pas continuaient de m’entrainer un peu plus loin, mon regard passant d’un endroit à un autre, de façon qui pourrait sembler archaïque et paniqué, mais qui avait comme principal objectif de me renseigner sur mon environnement et sur mes objectifs. J’avais beau parler de créature au pluriel, je n’étais pas certaine de leur nombre. Et cette situation provoquait chez moi une profonde excitation. Je pouvais sentir l’adrénaline commencer à faire battre un peu plus vite mon cœur et accélérer légèrement ma respiration. Si je n’avais pas eu un certain contrôle sur ses paramètres, je serais certainement entrée en hyperventilation. Fort heureusement pour moi, j’étais suffisamment entrainée pour ne pas me laisser dépasser par tout ce qui courait dans mes veines et dans mon esprit. Pour le moment, je devais me concentrer sur mes cibles et comprendre l’intention de ces créatures. Seraient-elles assez arrogantes pour enfreindre le traité ? Je ne serais presque pas surprise, mais c’était très risqué. Quel pouvait être le but de tout ceci dans ce cas ?

Alors que je continuais de déblatérer quelques phrases, j’aperçus un mouvement rapide du coin de l’œil. Le Loup était sorti un instant de sa cachette pour passer d’une ombre à une autre. En voilà une… Je retins un sourire et continuais mes déplacements quelque peu désordonnés, continuant ma descente. Je n’avais vu qu’un seul loup. Etait-ce un simple rabatteur ou bien un loup solitaire ? Pendant un instant, je me surpris à avoir une pensée désolé pour cet animal solitaire qui cherchait le plus souvent à vivre en meute. Est-ce que cela le pesait ou était-ce douloureux ? Cette solitude de ne jamais pouvoir quelqu’un de ressemblant, qui pouvait comprendre notre ressentit ? Oui, pendant un instant, j’eus de la pitié pour lui… Et pour moi. Je chassais rapidement ces pensées de mon esprit et me concentrais sur ce que j’essayais de faire actuellement.

Mon dernier bond me conduit au pied des ruines. Je me redressais, une main proche de mes armes. La créature n’avait répondu à aucune de mes paroles – peut-être par manque de compréhension, ou parce qu’elle n’en avait aucune envie –, mais j’avais pu suivre ses mouvements une fois repérés. Je savais où elle se situait et j’étais prête à réagir. Je n’avais pas choisi cet endroit au hasard, ce dernier me permettant quelques multiples planques et points de fuite, tout comme des points d’ombres. Si cette créature préférait l’ombre à la lumière, moi j’étais capable de devenir invisible dans cette ombre. A se demander d’où venait la légende du Croquemitaine…

Soudainement, la voix de la créature retentit derrière moi. D’abord grognement, qui me fit me retourner soudainement vers ce point, laissant encore quelques instants quelques signes de peur, laissant une de mes mains caché derrière mon dos. Puis des mots furent exprimées dans la langue des ombres. Celle que je maitrisais à la perfection depuis treize ans désormais. Mon mouvement fit tomber quelques mèches devant mes yeux, la tête légèrement baissée. Des nuages vinrent dissimulés le soleil, plongeant doucement mon visage dans une ombre légère. Un sourire vint étirer mes lèvres, tandis que je relevais la tête vers lui, l’éclat de mes yeux ayant totalement changé, tout comme mon comportement. Le semblant de peur venait de s’évanouir, remplacé par une lueur froide, sauvage, avec cette pointe de dangerosité. Cette créature en rirait certainement, mais cela ne me faisait ni chaud ni froid. D’ailleurs, je resserrais légèrement ma main sur mon arme à feu, la gardant dissimulée sous ma veste pour le moment. Il avait ses griffes, j’avais les miennes. Je la gardais pointée vers le bas, pour ne pas paraitre plus agressive, mais je restais sur mes gardes. J’avais cette impression que les ombres environnantes m’englobaient, me soutenaient, comme si elles allaient de pair avec mon humeur.

« J’ai déjà entendu plus effrayant comme discours, lui dis-je, mon ton parfaitement calme, légèrement amusé par la situation, m’exprimant dans la langue des ombres. Et je me demande lequel de nous deux est le plus esseulé et pathétique ? Un loup sans meute qui se croit effrayant ou moi qui n’a certainement pas peur de quelques hurlements et de paroles aussi plates et vides qu’un mauvais méchant dans les histoires. »

A dire vrai, je ne faisais que supposer qu’il n’avait pas de meute, mais je me fiais à mon instinct. De mon point de vu en hauteur, je n’avais vu aucun mouvement mise à part les siens. Je jouais avec le feu, mais n’était-ce pas ça qui faisait battre mon cœur ?
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