Il était trois heures du matin Angelica était allongée sur son lit ; les jambes enroulés autour d'un oreiller, ses bras ballants derrière sa tête quelques mèches de cheveux c'était enroulés autour de ses bras. Au creux de ses oreilles se trouvait des écouteurs (il n'y avait que le gauche qui avait survécu au changement de position lors de son sommeil, le droit s'étant logé au creux de son cou) qui hurlaient du
Cult To Follow, sa bouche était grande ouverte et faisait résonner ses ronflements : elle était tombée comme une masse en rentrant chez elle vers vingt-une heure du soir, elle n'avait même pas prit la peine de manger.
Aujourd'hui, elle avait dû se rendre à l'autre bout de la ville pour régler un problème de
pluk n'ayant pas reçu sa quantité de sucre par ses maîtres (car oui, il se trouvait que la plupart des habitants d'OldFyre se complaisait à avoir cette vermine en animal de compagnie.) il avait décidé de saccager la demeure, en commençant par la cuisine, lorsqu'Angelica avait franchit le seuil de la maison le
pluk s'attaquait au salon.
Intérieurement elle pensait que c'était bien fait pour eux, d'avoir cru qu'ils pourraient domestiqués cette chose et lorsqu'elle fit face au couple - leurs yeux étaient exorbités de part le chaos qu'avait été capable de faire leur petit
Prince en moins de quarante-cinq minutes - elle affichait son habituelle sourire espiègle et jugeur en arquant les sourcils de méprit, elle leur avait dit de sortir de la maison, de la laisser gérer ce problème de gros rat farouche qui ne devrait pas prendre plus de trente minutes.
Trois heures. Trois longues et pénibles heures. Au bout d'un moment elle c'était même résigné à sortir son pistolet (un
magnum desert eagle chromé d'une couleur
rose dragée/dorée - en hommage à son premier pistolet à bille d'une couleur similaire.) mais pour quoi faire ? Cet enfoiré de
Prince se déplaçait beaucoup trop rapidement et ne faiblissait pas. À contre cœur elle c'était résolu à céder au caprice du
pluk en allant lui chercher du sucre...
Au final elle ne pu rentrer chez elle qu'au coucher du soleil.
Tout ça pour un putain de pluk pensait-elle en shootant dans des gravas, ses mains enfuis dans les larges poches de son pantalon élastique à la coupe coréenne, ses oreilles transperçaient par du
Scorpion, du
Régina Spektor et sa bouche charnue, mais boudeuse, accompagnée d'une blonde. Si elle était si maussade c'était aussi dû au fait qu'elle aurait pu (et du) commencer par donner du sucre à la bestiole mais elle préférait dompter, combattre : bien qu'avec la plupart des créatures, tous ces plans finissaient caducs, elle devait se résoudre au précepte enseigné ou aux exigences des bestioles pour que l'histoire se termine.
Elle habitait avec ses parents, sa maison était plutôt confortable pour une simple famille de trois personnes : il y avait même une chambre d'amie - mais qui n'avait jamais était aménagé, la pièce demeurait vide depuis leur arrivé à OldFyre. La maison aussi d'ailleurs, le nécessaire avait seulement été installé, pour le reste les de Clairbois n'avaient eu de cesse de repousser l'échéance.
Léo de Clairbois ne remettait plus que rarement les pieds au domicile familiale, surtout depuis qu'Angelica avait été élue gardienne du sanctuaire car c'était un homme qui n'aimait pas voir le même paysage (les mêmes personnes aussi sûrement, se disait Angelica) et quant à la génitrice, elle préférait les travails nocturnes, contrairement à Angelica qui ne pouvait se passer de dormir.
Sa chambre était situé juste au-dessus de la cuisine et bien que son iPod crachait du rock, ses yeux c'étaient ouverts instinctivement en entendant trois lumières du rez-de-chaussée s'allumer (la pression sur le bouton faisait sortir un "
tilt" qui s'entendait parfaitement lorsque la maison était silencieuse).
Sur le coup elle n'avait pas bougeait, dégageant simplement son écouteur restant.
D'un coup, un léger grincement, celui du tabouret de bar - elle en était sûre -, qui n'avait pas duré plus de trois secondes se fit entendre.
Elle c'était redressée, s'étirant le dos en joignant ses mains au-dessus de son crâne, Angelica avait juré avant de regarder au-dessus de son lit, il y avait son katana, au manche en cuir d'une couleur
bleue turquin, imitant les écailles des reptiles, à la lame aiguisait chaque jour par Angelica avec son cœur. Finalement elle c'était résignée à sortir son
magnum -cachait sous son matelas, cela lui demanderait moins d'efforts. Déjà qu'elle devait descendre jusqu'à sa cuisine ! - au passage elle s'alluma une cigarette, le paquet traînait sur le sol.
Vêtue d'un simple boxer en dentelle noir et d'un débardeur de la même couleur, Angelica n'enfila même pas ses pantoufles, elle sifflotait l'air de
marche funèbre en descendant les marches velus (de part un tapis épais) de son escaliers, le
Desert Eagle dans la main gauche, pointant vers le sol.
Lorsque ces yeux aperçurent le dos de son invité surprise; la posture, les cheveux et surtout les mousses au chocolat elle reconnut d'instinct qui avait osé s'infiltrer chez elle. Déposant simplement l'arme sur la commode situé à l'angle extérieur de la cuisine, elle pénétra la pièce en se saississant à son tour d'une cuillère, d'un tabouret et d'une mousse au chocolat (elle du étendre un peu le bras pour en attraper une)
Elle balança son mégot dans son évier en visant grâce à la technique du "claquage de doigt".
-
Tu tombes bien j'avais faim. Sa voix était grave et enrouée, après tout cela faisait seulement cinq minutes qu'elle était réveillé. Elle était sûre que ces yeux devaient être exorbitaient et que ces vaisseaux sanguins apparaissaient clairement.
Une seule mousse au chocolat ne suffira pas à te faire pardonner pour m'avoir réveillé en pleine nuit Victoria. Son ton avait une pointe de sarcasme. Elle sortit son paquet de cigarette, qu'elle avait logeait entre sa cuisse et sa culotte, et en proposa une à sa cousine.
Qu'est-ce qui t'amène dis-moi ?