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Sunflowers [Ollie]

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Dim 9 Jan - 11:03

★★★★
Points : 50
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Cy Thorne

Cy Thorne
Cette fois la demande est venue de sa mère.
Sur l’écran du téléphone de Cy elle avait l’air assise sur son tabouret dans la cuisine et brossait ses longs cheveux plus blancs que blonds d’un air pensif. Il l’avait parfaitement imaginée avec son téléphone posé en équilibre entre deux pommes de terre ou quelque chose comme ça, l’un des chiens allongé à ses pieds, Cairn assis en garde à l’autre bout de la pièce près de la porte.

- Cy, mon chéri.

Sa voix avait été tellement emplie d’amour que comme à chaque appel en visio, il n’avait eu qu’une envie : traverser le verre et les milliers de kilomètres entre eux pour venir s’asseoir près d’elle, épaule contre épaule, et profiter de toute l’affection que sa mère a pour lui. Et comme à chaque fois cette pulsion était irréalisable, alors il s’était contenté de hocher la tête.

- Ton père a entendu parler d’une jeune femme qui cherche à rassembler des informations sur toutes les plantes médicinales. Est-ce que tu pourrais l’aider ? Je ne peux pas partir l’accompagner, moi.

Tout ceci sentait bien sûr l’arnaque, mais il avait toujours été incapable de dire non à sa mère. Cy hocha donc de nouveau la tête pour accepter la tâche.

- Merci chéri.

La fin de l’appel n’avait été qu’un long exposé sur une espèce de petites fleurs magiques endémique à une île du Pacifique qui avait comme propriété de soigner les problèmes de vue d’origine magique. Johanna avait même fini par sortir l’un de ses propres livres de botanique pour lui montrer une illustration de ces fleurs.

Voilà donc la raison pour laquelle il est actuellement à l’ombre à l’extérieur d’un café à grommeler qu’il fait beaucoup trop chaud et qu’il veut rentrer chez lui : parce que Johanna Thorne et tout l’amour qu’elle a pour sa famille sont irrésistibles.
Ce n’est que pour elle qu’il accepte de risquer le coup de soleil à chaque instant. Ou qu’il daigne rester dehors à attendre d’être cuit à petit feu. Pourtant il a prévu le coup, il est en short et en t-shirt tellement léger qu’il est presque symbolique, mais rien n’y fait : monsieur Thorne est un enfant du froid qui n’est pas fait pour la survie près des plages paradisiaques.
S’il n’avait pas promis quoi que ce soit, il aurait dit adieu au sable blanc, à la piña colada devant lui, au ciel bleu sans nuages et il serait retourné se mettre au frais en Alaska. Ou tiens non, au Pôle Sud même. Pour bien garantir le froid.
Sauf qu’il a promis.
Alors il sirote une gorgée de son cocktail, il marmonne un truc incompréhensible, et il attend la jeune femme avec qui il doit partir à la chasse aux fleurs médicinales en espérant qu’elle parvienne à le trouver au milieu des touristes.
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Lun 17 Jan - 15:32

★★★★
Points : 50
Messages : 94
Age : 27
Habitation permanente : Old Fyre
Occupation : Médecin
Ollie Blue

Ollie Blue
Olivia aimait la chaleur, sentir les rayons du soleil lui caresser la peau, le vent chargé d’iode et de grains de sable échappés de la plage, voir le monde à travers les verres teintés de ses lunettes de soleil et pouvoir porter des vêtements qui laissaient voir sa peau tatouée. C’était quelque chose qu’elle avait découvert à Old Fyre, et qu’elle appréciait un peu plus chaque jour, mais ici c’était encore différent. Cet endroit avait un goût de vacances, et lui donnait des envies de piña colada. Retourner à Londres serait dur, mais elle n’avait pas envie de gâcher son plaisir en pensant au temps morose, au brouillard ou à la pluie, ni aux pubs déserts, aux bancs de l’université ou aux connaissances déprimantes qu’elle s’était faite pendant ses études. Ils n’avaient jamais compris son manque d’enthousiasme face à une simple entorse de la cheville, alors qu’elle rêvait de points de sutures, de plaies profondes et infectées, ou d’empoisonnement par elle ne savait quelle créature absurde tout droit sortie du nouvel univers qu’elle avait intégré. Comment auraient-ils pu ? On l’aurait internée de force si elle avait ne fut-ce qu’évoqué la présence de goblins au sein de la capitale… Les londoniens sont si bornés ! Peut-être aurait-elle eu plus de chances à Inverness, mais le climat y était bien pire ! Non, décidément, la jeune femme était heureuse d’avoir déménagé et heureuse de s’être lancée à la recherche de ces étranges fleurs. Elle les avait découvert dans un vieux livre poussiéreux, un de ceux qui ne devaient pas être ouverts souvent, et leurs propriétés l’avait émerveillée. Il lui en fallait absolument. Mais l’endroit où elles poussaient n’était indiqué nulle part et après avoir fait plusieurs fois le tour de l’île, cet endroit n’était définitivement pas Old Fyre. A force de poser des questions, elle avait fini par rencontrer Johanna Torne qui lui avait assuré que son fils la mènerait aux plantes. Ollie avait fait sa valise, acheté un billet d’avion, et s’était envolée pour cette île touristique du Pacifique. Elle avait atterri ce matin, déposé ses affaires à l’hôtel, et explorait les lieux depuis lors tout en attendant l’heure de son rendez-vous. Les rues et ruelles étaient pleine de monde, des couples, des familles, des gens seuls, des marchands à la sauvette et des vendeurs de snacks ambulants. L’air était saturé des odeurs d’épices, les murs recouverts de couleurs vives et chatoyantes, les peaux bronzées luisaient au soleil, elle pouvait sentir la chaleur du sol sous ses pieds. La jeune femme aimait ce grand bazar, capharnaüm improbable et envoûtant, elle s’y sentait à l’aise.

S’extirpant de sa réflexion, elle regardait les touristes et les locaux évoluer autour d’elle : un père qui retenait son fils par la ceinture pour ne pas qu’il tombe par-dessus le garde-fou, une fillette qui faisait des bulles de savon, un vieillard qui peignait des caricatures contre quelques pièces, un jeune homme non loin qui jouait de la guitare pour la même raison, un couple enlacé qui se chuchotait probablement des mots doux, un autre, plus âgé, assis sur un banc et se tenant la main, elle s’amusait à surprendre les regards de certains sur ses jambes ou ses bras recouverts de pigments bleus, ocre et turquoise, et frissonnait quand une bourrasque d’air chaud faisait voler les pans de sa jupe. Elle portait une de ces jupes portefeuilles à volant d’un jaune tournesol intense, de celles qu’on peut trouver à l’aéroport ou dans les boutiques pour touristes du bord de mer, et une chemise blanche dont les manches étaient retroussées jusqu’aux coudes et simplement nouée sur l’avant. Les dessins qui couraient sur son dos, son buste, ses épaules, se voyaient en transparence mais elle s’en fichait complètement. Ses cheveux courts voletaient au gré des brises marines, une de ses mains tenait sa paire de baskets par les lacets, l’autre une cigarette. Tout ça lui donnait le sentiment d’être hors du temps, de l’espace. Elle aurait pu rester là pendant des heures entières, s’amusant simplement à observer ceux qui l’entouraient.

C’était la première fois qu’elle quittait le quartier général depuis son installation définitive, et elle comptait bien en profiter… Avec un peu de chance, son contact ne serait pas un vieux ronchon déplaisant ou rabat-joie ! Debout sur la jetée, elle observait la mer, les vagues, le ciel d’un azur éclatant et sans nuage, l’impression que cet endroit était seul au monde, coupé de tout, terre posée à l’aveuglette sur cette étendue d’eau infinie, sur laquelle un Dieu farceur aurait concentré le plus d’humains possibles. C’était paisible et excitant en même temps, elle avait envie de trouver un bar, de boire jusqu’à plus soif et de danser jusqu’à la fin de la nuit, de dormir à la belle étoile, de rencontrer des gens qu’elle ne verrait plus jamais et de rigoler à en avoir mal au ventre. Elle voulait se tenir debout sur la rambarde et plonger sans se poser de questions, voir les poissons, se laisser bercer par le ressac de l’océan. Cet homme avait intérêt à être de bonne compagnie, elle refusait de se laisser gâcher ce moment de joie pure. D’un autre côté, elle savait pertinemment qu’elle avait besoin de ces fleurs et qu’elle ne les trouverait pas sans lui. Elle soupira, se dit qu’il ne devait pas être si horrible que ça, et se baissa pour effleurer le bois du ponton juste pour être sûre. Et se mit enfin en route.

Il était blond, d’après ce qu’on lui avait dit, cheveux probablement attachés en queue de cheval, barbu et aux yeux bruns. Elle aurait dû lui demander de porter un signe distinctif, comme un gigantesque sombrero multicolore ou une pancarte comme celles qu’ont les chauffeurs dans les aéroports, histoire qu’il soit facile à reconnaître. Le bord de mer, comme les ruelles qui s’enfonçaient dans la ville, tout était noir de monde, vision grouillante de bras, de jambes et de tissus : le pire cauchemar d’un agoraphobe, Dieu merci, ce n’était pas son cas. Comment allait-elle faire pour le retrouver dans ce merdier ?! Soupirant à nouveau, elle s’engouffra dans une ruelle, téléphone en main, et suivait la route que lui indiquait le GPS de celui-ci. Ils avaient rendez-vous dans un bar au nom qu’elle n’arrivait pas à retenir, et elle espérait qu’il était déjà là. Quoique, prendre le temps de siroter un verre tranquillement en l’attendant, ça ne pouvait pas faire de mal. Ça lui permettrait de s’extirper de cette masse humanoïde dégoulinante, de souffler un peu, et ça serait à lui de galérer pour la retrouver. Quoique, avec sa collection d’encrages, il était difficile de la louper pour peu qu’on lui ait fait une description correcte de son physique. Cherche une fille aux cheveux blancs, et recouverte de bleu et de jaune, ça ne devrait pas être si difficile. A l’idée qu’elle avait gravé le sombrero géant dans sa peau, elle esquissa un sourire en coin. Elle tourna à droite après le pot de fleurs, à gauche et après la prochaine intersection, encore à droite, et finit par trouver l’établissement en question. La façade était couverte de crépi, ce qui lui donnait un air très local, les tables abritées par des parasols, et des ardoises trônaient ça et là pour suggérer des boisons ou des en-cas aux clients. Elle se planta devant l’entrée et balaya l’endroit du regard, jusqu’à le voir.

Pas si mal, se dit-elle en se dirigeant vers lui, vraiment pas mal. Elle s’assit face à lui, laissa tomber ses chaussures et son sac à dos avec un bruit sourd, avant de l’ouvrir et d’en sortir son paquet de cigarettes pour en allumer une. Elle se retourna pour demander au couple derrière eux si elle pouvait prendre le cendrier qui trônait entre leurs verres et, une fois installée, lui tendit la main.

- Salut, je suis Ollie.

Elle termina sa phrase par un sourire, glissa la cigarette entre ses lèvres, inspira une grande bouffée qu’elle recracha vers le ciel et héla un serveur pour lui demander cette fameuse piña coloda dont elle rêvait depuis des heure, avant de reporter son attention sur lui. Une barbe de trois jours, quelques mèches échappées de sa queue de cheval plaquées sur son cou par la transpiration, les épaules larges, des avants bras musclés, des mains qui avaient l’air de pouvoir fendre un mur, des yeux bruns que faisaient ressortir ses sourcils… Il était clairement à son goût elle aurait probablement essayé d’en faire son quatre heure avant, mais les relations ambigües avec les membres de l’Ordre c’était terminé, merci mais non. Elle était là pour bosser, elle pouvait choisir de s’embuer l’esprit cette nuit mais uniquement avec quelqu’un qu’elle ne verrait plus jamais ensuite. Cette technique avait fait ses preuves, il était temps pour elle de la réinstaurer.

- Tu m’attends depuis longtemps ?

Quelque chose dans son attitude donnait l’impression qu’il aurait vendu son âme au diable pour quitter cet endroit s’il l’avait pu, elle espérait que ce ne soit pas sa faute. Peut-être n’appréciait-il pas d’être tutoyé ? Elle espérait que non, sinon le séjour risquait d’être long. Olivia n’aimait pas vouvoyer les gens, ça mettait de la distance et c’était trop impersonnel à son goût. Elle réservait ce traitement à ses professeurs de fac et à sa patientèle, pour des raisons évidentes d’éthique et de professionnalisme. D’ailleurs maintenant qu’elle avait son diplôme soigneusement encadré dans son bureau et qu’elle méritait amplement son titre de docteure, il y avait fort à parier qu’elle tutoierait ses enseignants si elle était amenée à les rencontrer de nouveau. Peut-être s’était-elle trompée d’heure pour le rendez-vous, peut-être l’attendait-il depuis des plombes ? Si c’était le cas, elle se servirait de la foule comme excuse et il devrait s’en contenter. Peut-être n’aimait-il pas l’odeur du tabac qui se consumait lentement entre ses doigts ? Elle ferait alors un effort pour se limiter, mais ce serait alors au tour de son caractère de s’assombrir. Peut-être qu’il n’aimait tout simplement pas avoir chaud, c’était une possibilité aussi. Une possibilité absurde, mais bon. Vraiment… qui ne pouvait pas apprécier ce genre d’ambiance à part, justement, les vieux ronchons déplaisants et rabat-joie ?! Cet environnement la mettait dans un tel état d’euphorie que son cerveau refusait d’accepter qu’elle ne soit universelle. Ils étaient sur une île paradisiaque du Pacifique, à la recherche de fleurs magiques absolument magnifiques, sans date de retour précise. Pas de patients, pas de bibliothèque, pas de baby-sitting, pas d’entraînement au dojo, uniquement la mer, le soleil, la chaleur, le sable fin et la cuisine locale. Et si cela suffisait à son bonheur pour l’instant, tant mieux. Elle finirait par se lasser, bien sûr. Son cabinet, ses recherches et Viviann allaient lui manquer, mais elle refusait que quelqu’un assombrisse son bonheur à cet instant précis.

Elle déplaça ses cigarettes pour laisser de la place au verre qu’on posait devant elle, tendit un billet au serveur et lui dit gentiment de garder la monnaie. C’était un de ces grands verres à cocktail oblongs, une couche de jus d’ananas au fond et le mélange de rhum et coco par-dessus, décoré de tranches d’ananas. Une gorgée d’extase et une nouvelle bouffée de nicotine plus tard, elle se rencontra sur lui, le même sourire toujours aux lèvres.
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Dim 13 Mar - 13:44

★★★★
Points : 50
Messages : 144
Cy Thorne

Cy Thorne
Vivement, il lève les yeux de sa piña colada pour les braquer sur celle qui vient de s’installer juste devant lui. Les cheveux blancs, les tatouages visibles à travers la chemise blanche, le jaune violent de sa jupe : il absorbe tout en l’espace d’une seconde à peine. Puis il décide qu’elle n’est pas un danger. Voire qu’avec de la chance elle est la fille qu’il doit accompagner. Cy lâche donc un soupir inaudible et la tension dans ses épaules en même temps, et tend sa main pour serrer celle qu’on lui offre.

- Cy.

Ce n’est pas son genre de sourire au premier rencard alors elle devra se contenter d’un hochement de tête poli, Ollie-la-tatouée. Le temps qu’elle commande sa boisson et entame sa cigarette, monsieur Thorne fait de son mieux pour rajuster l’idée qu’il se faisait de la mission à la réalité : il avait imaginé quelqu’un de discret, un hibou de bibliothèque ou une personne éthérée comme sa mère, ce qui rendait l’apparition technicolor en face de lui un brin désorientante. Il lui fallait juste un peu de temps pour se faire à l’idée que marcher dans les rues se ferait avec la moitié des passants se retournant sur leur passage -si les regards des autres clients du bar était un signe de ce qui suivrait.

- Hm ?

Perdu qu’il était dans ses pensées, il manque de rater la question posée. Heureusement qu’il ne faut pas beaucoup de mots pour comprendre de quoi il en retourne.

- Non, non. Quelques minutes. Je sais qu’on dirait pas.

Une grimace exagérée sur le museau, il soulève une mèche de cheveux trempée de sueur de son front pour la remettre derrière son oreille où elle ne tient absolument pas et commence immédiatement à glisser de nouveau, pour bien l’agacer. C’est quoi le problème de cette journée, elle veut le faire passer pour un ronchon ?
Il l’est. Il le sait. Mais peut-être qu’une fille qui ne connaît pas n’a pas besoin de le savoir moins de cinq minutes après l’avoir rencontré.

- J’ai juste pas l’habitude.

Euphémisme de l’année. Ollie s’en rendra bien assez vite compte, dès qu’il faudra commencer à aller crapahuter hors de la ville. Cette simple perspective le démoralise tant qu’il décide de prolonger la pause cocktails et petits parasols en papier de la manière la plus intelligente qu’il trouve : en posant des questions.

- Du coup ma m… Johanna m’a dit que tu cherchais à rassembler des informations sur une plante du coin ? Est-ce que tu as déjà quelques informations dessus ? Parce que tout ce qu’elle m’a donné c’est une couleur et une propriété de soin, alors je compte un peu sur toi pour la botanique.

Ha là, il est là le sourire un peu moqueur, un peu désabusé de Cy, ce truc de côté de bouche qui découvre à peine ses dents mais illumine ses yeux comme aucun autre.
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Lun 14 Mar - 18:05

★★★★
Points : 50
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Age : 27
Habitation permanente : Old Fyre
Occupation : Médecin
Ollie Blue

Ollie Blue
Le malaise de son interlocuteur était perceptible, ce qui l’amusait immodérément. Dans d’autres circonstances, elle aurait volontairement cherché à le mettre mal à l’aise pour tester ses réactions, mais pas ici. Elle allait rester professionnelle. Alors elle inspira une nouvelle bouffée de nicotine et l’écouta parler, tout en tripotant une mèche de cheveux détrempée par la sueur qui ne voulait visiblement pas tenir en place. Et elle trouvait ça hilarant. Il était ronchon, mais c’était un ronchon drôle. Ça aurait pu être bien pire.

Elle hésita un instant à lui demander de quoi il n’avait pas l’habitude, mais se ravisa, et l’écouta continuer et elle avait bien fait. A la fin de sa question, il avait esquissé un sourire en coin particulièrement ravageur qui dévoilait un charme que peu soupçonneraient à le voir comme ça, entouré de foule et mal à l’aise. Ollie sourit à son tour, de son air malicieux de celle qui a l’habitude de ne pas toujours être prise au sérieux à cause de son apparence, et extirpa son grimoire de son sac à dos, pour l’ouvrir à la bonne page.

- Regarde, dit-elle en pointant une illustration, c’est celle-ci. Une érémophilas particulièrement compliquée à dénicher. Je cherche cette saloperie depuis plusieurs mois déjà, sans Johanna je pense que je ne l’aurais jamais trouvée. Elle est super utile ! Elle est utilisée depuis des siècles par les natifs et une étude a récemment démontré qu'elle pouvait permettre d'améliorer les résultats des chimiothérapies. J'ai aussi lu dans un grimoire qu'elle faisait des merveilles concernant certaines blessures magiques, mais sans plus d'informations... Si j'arrive à en trouver assez, je devrais pouvoir en ramener suffisamment à Old Fyre pour faire quelques tests et recherches. Et je redécouvrirai peut-être les vertus de cette beauté pour ce qui est de soigner votre belle équipe de casse-cous !

Elle se força à s’arrêter de parler, pour reprendre son souffle d’une part, pour éviter de ressembler à une folle furieuse de l’autre. Elle savait parfaitement à quoi elle ressemblait lorsqu’elle se mettait à parler médecine, expérimentations, recherches et découvertes. Ses mouvements devenaient plus amples, ses yeux pétillaient, sa voix s’élevait,… Elle avait l’air obsédée, et elle l’était assurément. Alors elle bu une gorgée de son cocktail puis joua avec le petit parasol en tirant une nouvelle fois sur la cigarette, histoire de se redonner une contenance. Elle n’aimait pas s’emporter de la sorte face à un inconnu, encore plus face à membre de l’Ordre dans lequel elle avait toujours l’impression de ne pas totalement être à la hauteur ou prise au sérieux. Mais après tout il la verrait probablement effectuer une danse de la joie impromptue au milieu d’un champ de fleurs. Elle n’allait pas être à ça près…Elle rit doucement à la simple idée d’elle, couverte de tatouages, avec ses vêtements larges et colorés, sautillant en exultant à la simple vue d’un parterre fleuri. Une hippie défoncée, voilà exactement ce qui venait de franchir son esprit.

Ne voulant pas s’épancher plus avant sur les grandes avancées de la médecine, elle adopta la même technique que lui et changea de sujet :

- Tu connais bien ce sanctuaire ? Je t’avoue que je ne suis jamais venue, mais c’est fantastique ! Presque plus agréable qu’Old Fyre, avec cette ville, la civilisation, les gens normaux, … J’ai hâte de tout découvrir là-bas ! Je suis certaine qu’on va s’éclater !

La jeune femme était enthousiaste, visiblement bien plus que son interlocuteur. Mais elle s’en rendait à peine compte tant son excitation était grande. C’étaient des vacances doublées d’une chasse au trésor : quoi de mieux ?
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Dim 8 Mai - 11:56

★★★★
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Cy Thorne

Cy Thorne
“Regarde” fait Ollie, alors il se penche sur le livre qu’elle vient de sortir et observe attentivement l’illustration pour noter chaque caractéristique de la plante, essayant de jouer aux devinettes avec les informations qui ne sont pas sur papier. Ce ne doit pas être grand, si elle est difficile à trouver. Elle doit demander pas mal de soleil. Pas sentir très fort. Ca va encore être mission stupidement compliquée, il le sent.

- Notre équipe de casse-cous, hein ?

L’expression le fait doucement rigoler tant elle est vraie. Il n’en faudra pas trop d’une plante mystérieuse aux propriétés incroyables pour garder en un seul morceau les membres les plus actifs de l’Ordre, en effet.
Pas lui, bien sûr. Cy Thorne était un modèle lorsqu’il s’agissait de ne pas se faire réduire en charpie -mais faisait preuve d’un grand talent pour les petits bobos. Elle soignait pas non plus les échardes dans le pouce, la plante miracle ?
En tout cas il ne peut pas dire que sa camarade de mission manque d’enthousiasme : elle a l’air de s’enflammer un peu lorsqu’elle décrit les vertus de leur objectif végétal… Avant de s’éteindre d’une gorgée d’alcool. Intéressante réaction.
La curiosité le prend. Il se demande si c’est de la timidité ou de la correction, si relancée sur un sujet proche Ollie se perd encore dans une tirade passionnée, s’il y a d’autres choses qui l’animent autant que les plantes. Il verra bien, ils ont au moins quelques jours devant eux avant de rentrer.
C’est donc bien parce qu’il sait qu’il y aura une occasion de satisfaire sa curiosité qu’il laisse passer le changement de sujet à peine discret.

- Non je le connais pas spécialement.

Et vu le regard dégoûté qu’il jette au ciel inhospitalier en répondant, la raison de cette méconnaissance est probablement liée au climat. Il ne comprend vraiment pas pourquoi la jeune femme trouve les lieux fantastiques, ni ce qu’elle apprécie à Old Fyre, et certainement pas pourquoi elle pense qu’ils vont s’amuser.

- D’habitude on m’envoie plutôt à la montagne…

Belle explication expéditive de son état semi-liquide. Et de leur différence de perception des lieux, puisqu’il constate avec dégoût que malgré la longueur de sa jupe Ollie ne semble pas souffrir de la chaleur.

- Mais je suis spécialiste en plantes, sourit-il ironiquement, alors me voici. De manière générale j’évite les sanctuaires et j’essaie de rester dans les villes normales. C’est pas ton cas ?

Ce n’est pas du jugement dans sa voix, c’est juste une grande perplexité… Et d’accord, un peu de jugement, parce que s’il a un poussin qui ne connaît pas le monde des vrais gens avec lui, peut-être qu’ils vont devoir partir crapahuter entre les arbres le plus vite possible.

- Ne me dis pas que c’est ta première sortie en ville hors de Old Fyre, s’il te plait…
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Lun 9 Mai - 21:38

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Age : 27
Habitation permanente : Old Fyre
Occupation : Médecin
Ollie Blue

Ollie Blue
En entendant sa réplique sur l’attitude aventureuse de ses confrères Chevaliers, Olivia esquissa un sourire. Ils agissaient dangereusement, obligation inhérente à leur métier, mais s’en offusquaient généralement quand quelqu’un évoquait ce point. A fortiori face à aux personnes destinées à les soigner et possédant donc le pouvoir de les mettre à l’arrêt forcé. Ô disgrâce, ô malheur, comment allons-nous désormais occuper nos journées ? Certains se plongeaient dans l’étude ou la paperasse en cours, d’autres tentaient par tous les moyens d’échapper à la sentence. Au fil du temps, elle apprendrait à déceler ceux qui risquaient de reprendre avant son feu vert. En attendant, elle se reposait sur les rouages de l’Ordre et priait intérieurement pour qu’ils attendent confirmation avant de renvoyer leurs effectifs sur le terrain.

Et cette remarque, non contente de lui arracher un sourire, permit également à la jeune femme de rassembler ses esprits et retrouver une certaine contenance. Ses gestes semblaient plus mesurés, sa main amena calmement sa cigarette à ses lèvres et elle en inspira une longue, très longue bouffée. Ses expérimentations, ses cataplasmes et autres concoctions lui procuraient une telle joie et induisaient un tel niveau d’excitation qu’elle se demandait parfois si elle aurait été réellement épanouie en devenant un médecin ordinaire, assise derrière son bureau, affairée à prescrire des médicaments dont elle n’avait pas d’autres connaissances que celles données par l’industrie pharmaceutique  ou occupée à recoudre le doigt d’un type bourré après un match de foot qui penserait plus à toucher son cul qu’à suivre ses indications médicales. Elle ferma les yeux un instant en pensant qu’elle avait décidément fait le bon choix en décidant de rallier l’Ordre, puis les rouvrit et concentra son attention sur lui.

Il transpirait abondamment et semblait plutôt mal à l’aise dans cette foule bruyante et bigarrée. Sa remarque sur la montagne tendait à indiquer qu’il appréciait les pins, les cols, l’air frais et vivifiant, les grandes étendues sauvages et probablement inhospitalières. En ce qui concernait ce dernier point, ils auraient probablement de quoi faire. Restait désormais à savoir si ce bucheron bourru arriverait à s’acclimater à l’endroit. Quand elle l’entendit prononcer sa question, de l’appréhension dans la voix et une interrogation furtive dans les yeux, elle éclata d’un rire sonore et franc qui firent se retourner quelques clients autour d’eux. Elle ne les remarqua même pas, trop occupée à le fixer, une pointe de malice donnant un éclat si particulier à ses prunelles.
 
     -  Quelqu’un se ferait-il du soucis quant à mes chances de survies dans le vrai monde ?

Elle haussa un sourcil et laissa échapper un autre rire, plus doux et un peu mélancolique.

     - J’ai habité en Angleterre la majeure partie de ma vie. Une vieille caravane rouillée d’abord, dans un camping un peu glauque et pas très réjouissant. Les voisins se tapaient dessus et gueulaient quand ils picolaient un peu trop.

  Une pause lui permit de laisser le temps aux souvenirs, vagues et ternis, de traverser son esprit.

     - J’ai commencé mes études de médecine et j’ai pris un appartement à Londres après ça. J’aime la ville, les grands espaces, les gratte-ciels et les bruits des sirènes de police ou de pompier. J’aime l’agitation. J’aime cet endroit.

  Olivia ponctua sa phrase d’un geste de la main qui désignait la terrasse bondée, les murs bigarrés et les clients attablés.

     - J’ai rejoint l’Ordre il n’y a pas très longtemps, dans des circonstance particulières. Et j’ai décidé de m’installer à Old Fyre après mon diplôme. A force de vivre sur cette île, j’avais oublié à quel point je me sens à ma place dans une foule. Je fuyais ma caravane moisie en allant en ville. Je suppose que je les considère désormais comme des refuges. Elles m’apaisent, je m’y sens à ma place.

      Des gestes posés, une intonation calme, … une apparente sérénité dominait lorsqu’elle évoquait son passé anglais. Apparente seulement. La tension dans ses muscles et la soudaine raideur de sa posture trahissaient un inconfort lié à ces souvenirs. La cigarette coincée entre ses lèvres servait à maintenir la façade et les gens s’y laissaient généralement prendre. Il fallait espérer qu’il en irait de même pour lui, parce qu’elle n’avait aucunement l’intention de lui fournir d’explications plus détaillées.
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Dim 12 Juin - 5:21

★★★★
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Cy Thorne

Cy Thorne
Elle rigole et Cy se renfrogne, refermant ses bras sur son torse et son visage face à ce qu’il prend comme une moquerie à son encontre. Pourquoi est-ce si hilarant qu’il préfère s’assurer qu’il n’a pas encore un enfant de Sanctuaire dans les jambes, hein ? Elle n’en a jamais vu ? Ils sont tellement mal habitués au monde normal qu’ils se baladent partout en parlant tout haut de griffons et d’Erlkönig, sans aucun sens du commun. Ils n’ont jamais pris de métro. Ils n’ont jamais vu de voitures. Ils sont une épine dans son pied et franchement s’assurer qu’Ollie n’en est pas une est une précaution compréhensible.
Non mais.

- Quelqu’un se fait du soucis quand à qui il va accompagner, répond-t-il en ronchonnant.

Heureusement qu’elle le rassure. A défaut d’avoir la décence de souffrir de la chaleur autant que lui elle a celle d’avoir habité avec des gens normaux. Et de pas avoir dû profiter à fond de son enfance, de ce qu’elle en dit… Mais il ne va pas aller lui tapoter sur l’épaule pour lui offrir sa pitié, ce n’est pas dans le genre des Thorne.
Il se contente donc de la laisser parler, attentif à ses mots, à la tension en elle. Elle n’a pas l’air à l’aise, remarque le Consultant qui ne l’est jamais beaucoup.
Et il ne va pas lui demander pourquoi. Ce n’est toujours pas le genre des Thorne.

- Je vois.

Et quoi, c’est tout ? Oui. Il comprend maintenant que sa partenaire de mission n’est pas un des gamins de l’Ordre, qu’elle apprécie le monde normal, et qu’elle n’aura aucun problème à parler à qui que ce soit. C’est tout ce qu’il voulait savoir. La cerise sur le gâteau c’est son enrôlement récent, selon les dires d’Ollie, qui lui fait espérer qu’elle ne sera pas l’un des pantins hystériques des Chevaliers comme son père.
Au bout d’un moment de silence confortable, il décide d’offrir un tout petit bout de lui-même en échange de la sincérité de la jeune femme.

- Je suis fils, petit-fils, arrière… De Chevalier moi. J’ai grandi au milieu des choses bizarres mais j’ai été en école publique en même temps. C’est pour ça que je me méfie des gens comme moi mais qui ont grandi à Old Fyre ou dans n’importe quel Sanctuaire. Je sais ce que ça peut faire.

Revoici son sourire en coin, le truc qui se moque de tout, de l’Ordre, de lui-même, du monde.

- Je suis content que tu ne fasses pas partie de ces personnes.

Sincèrement. Et il se détend lentement en disant ça.

- On va faire une bonne équipe.

C’est vrai qu’ils ne sont pas là pour planter des pâquerettes et boire des mojito, et qu’il serait temps qu’ils se mettent à chercher la plante miraculeuse qui est la mission d’Ollie. Cy fait donc mine de se lever, abandonnant sa piña colada à moitié bue sur la table, humant l’air chargé d’odeur de crème solaire et de sol chaud.

- Est-ce que tu as tout ton matériel ? Prête à randonner ?
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Ven 19 Aoû - 15:57

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Ollie Blue

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Elle l’écoute parler de son arbre généalogique, attrapa la bribe d’enfance qu’il laisse échapper pour la caler dans un coin de son cerveau, et répond à son sourire par un autre. Elle prend sa remarque comme un compliment. Puis la seconde aussi. Après tout, il valait mieux se satisfaire de ce qu’il lui donnait vu qu’il semblait avare en mots comme en explications. Ils semblaient très différents et l’étaient sûrement. Avec un peu de chance, ces divergences leurs permettraient effectivement de former un duo efficace. Et sinon… Eh bien elle devrait se débrouiller avec ce qu’il ferait.

L’homme en face d’elle a l’air plus détendu, mais rassuré et confiant aussi. C’est la première fois qu’elle part en mission mais elle est heureuse de vivre cette aventure avec quelqu’un qui a l’air de savoir ce qu’il fait. Il valait mieux que l’un d’eux sache quoi éviter et comment réagir en cas d’ennui. Elle pourrait peut-être le sauver de l’ingestion d’une plante toxique, et probablement le soigner en cas de besoin. Alors elle se cale au fond de son siège et reprend une gorgée de son délicieux cocktail. Les fruits exotiques, la chaleur de l’alcool qui se diffuse lentement dans son corps… au risque de se répéter, tout ça sentait bon les vacances.

Aussi, quand il lui demanda si elle était prête à partir, elle aurait pu s’étouffer avec la tranche d’ananas qui flottait dans son verre. Ses yeux s’ouvrirent en grand tandis qu’elle le fixait, pleine d’incompréhension.

- Quoi ? Maintenant ?

Elle tenta de se remémorer les infos qu’on lui avait données sur le lieu de leur petite expédition et parvint à la conclusion qu’elle n’avait aucune idée d’où se trouvaient les fleurs et qu’à sa connaissance, lui non plus. On ne lui avait probablement pas menti, et au vu de sa tolérance peu élevée à l’environnement, il n’était certainement pas arrivé plus tôt pour faire ses recherches.

- Mais je pensais que tu ne savais pas exactement où chercher, qu’il y avait encore des recherches à faire et qu’on attendrait demain ! Il va peut-être faire nuit le temps qu’on arrive là-bas! Tu veux qu’on crapahute de nuit ?! On ne sait même pas où aller !

Autant la ville était un refuge, autant une randonnée de nuit dans une nature inconnue lui filait des frissons d’angoisse. Pourquoi les plantes magiques ne pouvaient-elles pas pousser sur le sommet de buildings, hein ? Elle se laissa tomber plus profondément encore dans sa chaise, les bras ballants et l’air renfrogné. Adieu les vacances, et bienvenue le travail. C’était injuste. Ou plutôt c’était la vraie vie et le boulot qui la rattrapait. Et elle n’aimait pas trop ça, maintenant qu’elle avait goûté à l’insouciance d’une journée de congé.
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