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To Meet a Vaporware.

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Sam 6 Juin - 14:03

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Rouky

Rouky
Ça part d’une planche en bois.

Vingt-trois centimètres ; coupés, percés, taillés à l’autre bout du monde. Et par milliers expédiés. Vendus en masse, un stock écoulé le long d’une toile gigantesque. Un réseau dense et complexe qui aboutit, là, dans une boutique. Esthétique, ésotérique ; un piège soigneusement travaillé. Bien plus que ce morceau de pin ; là, il devint porte-encens peint. Une sous-couche sobre et des symboles à la peinture dorée – n’ayant que ce qualificatif de luxueux.

Fini le temps des marbres, des piles de bronze et des fumées de cigares. L’autel du jour est couvert de pétales – des fleurs séchées –, quelques pierres colorées – aucune précieuse – et un bâton de poudres qu’on brûle au cœur de l’objet de toutes les attentions. Un misérable bout de bois ; sa nouvelle relique.

Ses ongles raclent en silence le bois noble de la charpente, ne laissant qu’une traînée de suie. Assis sur l’ossature des combles, il admire ses nouveaux fidèles en contrebas. Eux lui tournent le dos, fascinés par le ridicule de leur cérémonie, aveuglés par les espoirs qu’ils envoyaient brûler sur cette table. Demain ils seraient aimés, demain ils seraient en bonne santé. Ça soupire devant la banalité, ses lèvres de cendres se dissipent dans un nuage gris. Demain, ils seront crédules.

La naïveté, un venin qu’il se plaît à répandre ; à chaque dose, ils reviennent, plus nombreux, plus avides. Ce nectar savoureux qui demain lui donnera vie, fera battre son cœur de charbon et coupera ce cordon capiteux. Ce filet de fumée limité qui arrive à sa fin. La cérémonie se termine et les silhouettes débarrassent. Sous peu, elles quitteront le grenier poussiéreux – temple à sorcières toutes aussi miteuses.

Il profite de ses derniers instants pour embuer une fenêtre. De là, il a une vue imprenable sur Londres. Ses entrailles s’embrasent quand son regard s’arrête sur l’hôpital. Enfin, ses cendres reposent dans le petit cercueil verni.



Une sensation moite.

Un réveil pâteux ; comme la cendre qui s’amasse en petit tas, emportée par des traînées de gouttes. C’est désagréable. Un point rouge se détache dans l’atmosphère immaculée. La poudre incandescente, de retour. Ça se longe le long du bâtonnet, brûle et s’envole. Le filet grisâtre de retour, mais toujours l’impression d’étouffer – non, de se noyer. L’habitude des espaces secs ; il avait oublié. Alors il laisse l’encens se consumer, mourir et couler. Ça plonge à corps perdu, et renaît sans ses cendres.

Les choses sont floues – comme si un voile léger recouvrait ses sens. Ça se nimbe dans la vapeur et s’étend à tout son environnement. C’est étroit, c’est blanc. Beaucoup trop lumineux. Les poutres ont laissé place à du carrelage. Ça glisse de vasque en vasque, laissant des marques humides sur la porcelaine. À la recherche d’une ancre, le nuage brumeux inspecte ce qui lui passe à portée. D’abord cette planche suintante, son vaisseau d’origine, posée en équilibre précaire sur un lavabo. Maintenant tombée, elle se coince dans l’évacuation. Qu’importe. La brume s’est faufilée jusqu’à un autre objet – un amas de silicone, bleu et rose. Ça n’en comprend pas l’usage – pour changer.

Puis vient son salut. Dressé au milieu du plus grand réceptacle, baigné sous un torrent artificiel. La forme intangible l’enrobe, le jauge et se recule. De la chaire et du sang. De la peau et des poils. Un humain, vêtu d’eau. S’il lui était possible de sourire, Ça dévoilerait sans état d’âme ses intentions carnassières. Sa prédation peut reprendre.

De toutes les surfaces présentes, il trouve sa préférence. Un carré de verre protégeant une plaque métallique polie – aucun doute, un miroir. L’essaim de brume s’y écrase avec une violence silencieuse, projetant d’infinies gouttelettes de tout côté. La tempête passée, il ne resta qu’un message imprimé en négatif sur la glace :

Make a Wish.
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Mer 24 Juin - 23:06

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Sandro Valencia

Sandro Valencia

TO MEET A VAPORWAVE.
And how to (not) deal with it.


Des pérégrinations récentes d'Ambrose, est-ce qu'il a particulièrement veiller à tout ce qui, en conséquences, venait s'amasser dans leur appartements ? À t-il cherché à s'intéresser à chacun des artefacts, -lesquels, des reliefs vibrants ou cotonneux, dangereux et menaçants, devenaient ces formes plus ou moins colorées sur lesquelles s'étalaient des préventions ou des menaces. L'a t-il fait ? Pas vraiment. Il n'y touche pas, ne les regarde que du coin de l'oeil, et ce sont ces objets que l'on qualifierait assurément de douteux dans le choix décoratif de ce qu'ils peuvent représenter au travers de ce décor familier. Sandro n'y fait pas vraiment attention, il ne les détaille rien qu'un instant, pour déterminer si ce pénis en rubis vaut le sourire, pour considérer si cette lampe poisseuse a des tâches qui lui font penser à un visage.

Il n'y fait pas vraiment attention. Seulement lorsqu'il s'agit d'intéresser untel ou untel. Seulement lorsqu'il s'agit de prétendre, au téléphone ou derrière l'écran, que Michael H. Guernison a absolument besoin, oui monsieur, de cet artefact incroyablement rare. Mais le reste du temps, ce sont des formes obscures auquel il ne touche pas vraiment : ni avec les yeux, ni avec les mains.

Sandro a froid, épouvantablement froid, ce jour-là.

Les serveurs sifflotent des mélodies binaires auxquelles il a interrompu les activités principales, prétendant par un pilote automatique avoir le luxe d'un peu de liberté, et en se vautrant dans ses rêves de manger de la crème glacée, pilée, il se déshabille, en glissant sous le regard vide d'Hershel. Ambrose n'est pas là, l'appartement est calme, et Sandro n'a pas mangé. Il s'agit, pour l'heure, de trouver de la motivation à se préparer quelque chose. Il envisage des œufs, ceux sur lesquels il reste des traces de face dessinées au marqueur, et tandis qu'il allume l'eau de la douche, son estomac commence à gargouiller.

« Fuck... »

Il a faim, il a réellement faim, et sa flemme est une ennemie qui se manifeste comme un animal trop lourd, posé sur ses épaules. Un animal au flegme indécent, ce genre de prédateur mou qui se fait les griffes sur sa cervelle. Il soupire, avec l'eau trop chaude qui lui coule dessus. Les mèches dans les yeux, avec les mains pressées contre le crâne, il profite, il profite, d'une chaleur qui vient ruisseler sur son dos, sur sa nuque, se glisse sur ses épaules et fait fumer l'air en élevant les odeurs d'un encens qu'il a allumé il y a quelques temps. C'était avant de travailler, avant qu'il n'attrape froid, avant qu'il n'ait faim. Son estomac râle, ça le fait gronder, il frissonne sous l'eau, en activant plus encore l'eau chaude. Fuck off, fuck off, il est gelé.

Lorsqu'il sort de l'eau, lorsqu'il s'arrache à la douche, il est déjà frémissant. Le choc thermique, entre l'air trop froid, -pas vraiment, mais il est probablement malade-, et sa peau rougie sont ces émulsions inconfortables, qui le font trainer des pieds jusqu'au lavabo. Il tend les mains, inconscient de ce qui se passe, inconscient que ça arrive, et récupère sa brosse à dent, en serrant les cuisses, en serrant son bras libre sur sa poitrine, avec l'eau qui lui dégouline. Il a oublié sa serviette, il est un peu de mauvaise humeur, et il se lave les dents, avec une application minutieuse, quand en relevant les yeux, son attention se pose, pour la première fois, sur le miroir.

Make a wish.

Il s'abaisse, et crache dans le lavabo.

« Damn ... »

Relève les yeux, un peu de salive mousseuse et de dentifrice dans le coin des lèvres, le corps toujours aussi frissonnant. « C'est quoi cette connerie » est l'une de ses premières pensées. Les yeux plissés, absolument incertain, il fixe le miroir un instant, avant de fouiller des yeux le reste de la salle de bain. Le dildo est toujours là, très normal, les visages n'ont pas bougés, et sa serviette est invisible, probablement toujours déposée dans le coin du salon où il l'a abandonné la veille.

Pas impressionné, franchement exaspéré par son estomac qui gargouille, Sandro lève la main.
Efface le message. What about no. Wtf.

« No way. You, make a wish, you stupid mirror. »

Il décide qu'il a envie de se faire des œufs. Très normaux, très bons, très juteux, loin de la salle de bain. Des oeufs chauds, cuits.

« Oh yes, damn... »

Sifflote joyeusement devant le miroir, en veillant désormais à nettoyer précautionneusement sa brosse à dent.
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Sam 11 Juil - 18:02

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Rouky

Rouky
Something’s… Off.

L’eau n’était plus. Elle avait pris la fuite par un vaste réseau de tubes de plastique et de métal, emportant avec elle ce puits de chaleur et de vapeur. Surtout de vapeur. L’air de la pièce devenait plus clair, et chaque seconde, l’aération sanitaire dissipait un peu plus la matérialité de son enveloppe. Ce qu’il restait se concentrait sur les surfaces, dans cette couche fine et moite troublant la vue, attendant inévitablement de repartir dans l’air pour redevenir invisible – inexistante.

Comme pour l’exécuter au plus vite, un tas d’articulations, de chaire et d’os, vint porter un coup fatal, débarrassant d’un geste brouillon toute une partie de sa présence sur le verre. Mais la véritable gifle frappa l’instant d’après.

« No way. »

Des images précises lui revinrent en mémoire, par flash violents et colorés. Une gigantesque patte écailleuse. Tout un tissage de reflets verts et noirs, accentué de griffe pointues qui se frayaient un chemin dans une pelote d’entrailles d’un rouge vif. De ce tas de liens ficelés, Ça en comprit la douleur. De la tapisserie d’un dragon éventrant un saint, il s’en rappela un concept. Un jugement pour cette phrase insolente.

Blasphème.

« You, make a wish, you stupid mirror. »

Sur ces mots, les dernières traces vaporeuses se mêlèrent en osmose à l’air ambiant. Avec ça, s’évanouirent les dernières sensations de son lien physique – alors, Ça ne sentit que le néant.



Quand il rouvrit les yeux… Non. Ce n’étaient pas ses yeux. Il avait bien la perception visuelle de stimuli lumineux. Sa présence lui paraissait pourtant familière, étendue, effleurant les surfaces – non, définitivement non. Alors qu’il pouvait observer l’humain au cœur de la pièce, il n’en tirait qu’une succession d’image plane. Il saisissait avec une précision surprenante le moindre de ses gestes. Il se voyait utiliser ses mains pour décortiquer avec technicité un outil quelconque. Il y avait quelque chose d’irréel dans cette impression d’être ; une sensation factice, comme celle qu’il se plaît à invoqu– Ohh, voilà.

Ça gisait dans son reflet – il était désormais ce stupide miroir.

« I will if you ask me to. »

Il n’avait pas oublié l’affront, ce refus immédiat – irrationnel. Mais l’heure n’était pas à la rancœur, il saurait effacer l’hostilité comme il venait à l’instant de le faire avec l’humain. Du moins son reflet. S’il souhaitait vraiment ne pas réfléchir à son offre, alors c’était de son devoir de lui rendre la pareille.

En lieu et place, Ça serait là, dans une incarnation virtuelle étrange. En face de l’homme nu, il lui renvoyait une image d’une sculpture absurde. Sa peau blanche paraissait faite de savon liquide, parfaitement immaculée, dont chaque geste faisait naître un lot de ride en surface qui coulait tout le long de ses membres avant de reprendre leur plat calme. À mesure qu’on se reprochait de sa tête, la texture semblait se durcir, jusqu’à gagner en granularité, et finir par des craquelures. À la place de ses yeux absents, de la mousse et des bulles se faisaient l’office d’animer son visage de statue. Ses lèvres figées, comme deux traits fins de dentifrice, n’avaient pas à s’articuler pour laisser entendre sa voix.

« Is that really what you wish for ? »

Le haut de son crâne était complètement ouvert ; les bords morcelés s’émiettaient sans fin. Et au milieu de cette coquille flottait une forme visqueuse, une bulle aux couleurs vives – un jaune d’œuf.
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