La petite enfant sauvage hurlait comme un loup à la pleine lune et lui pleurait comme une madeleine, un trop plein d’émotions, un trop plein de deuil. Comme si elle avait été là, quelques secondes, avant de disparaitre. Pour l’espace d’un instant, il avait senti l’étreinte de son Soleil, la chaleur de ses membres non refroidis par la mort.
-La dryade ? demanda-t-il d’abord, confus.
Ses yeux de biche s’ouvraient très grand dans une mine qui témoignait de cette confusion.
Puis, il comprit. Elle pensait vraiment qu’il était amoureux d’elle ? Lui, cet homme qui transpirait des couleurs pastel. Disons que depuis… Elle, c’était plutôt avec des hommes qu’il dansait. C’était assez clair pour lui que ses désirs n’étaient que colorés de l’arc-en-ciel.
Oui, Megan était à côté de la plaque complètement. Mais en la voyant sautiller et s’agiter comme une enfant devant des sucreries, la sorcière ne put s’empêcher de ressentir un certain attendrissement au niveau du cœur.
-C’est très gentil, Meg, mais je dois avouer que les dryades ne sont pas trop mon genre ! Le plus grand euphémisme de la Terre, peut-être. S’il avait à choisir, il préférait les satyres aux dryades.
-Ni les histoires d’amour, d’ailleurs… Enfin, plus maintenant. L’Asiatique se gratta la nuque, mal à l’aise, avant de prendre la main qu’on lui tendait pour se relever. Dans sa sacoche, il glissa les deux trésors laissés par l’être ensorcelant. La bouteille remplie d’énergie émanait une chaleur étonnante, qu’il sentait même contre sa cuisse, à travers le tissu épais du sac.
À sa demande, il acquiesça. Ensemble, ils partirent à travers de la végétation dense du sanctuaire en quête d’un dénouement rempli de caféine et de petits gâteaux aussi colorés que la jeune fille.
La mission avait été accomplie avec succès et Jihoon en était sorti avec une amie en plus.
- FIN DE LA PUBLICATION -