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Une porte sur le passé.

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Dim 9 Mai - 19:24

★★★★
Points : 50
Messages : 66
Habitation permanente : Coven de Saskia, Paris
Occupation : Artiste / thérapeute par l'art
Jihoon Kim

Jihoon Kim
Des canevas, des feuilles éparpillées au sol, des pots de peinture dans des positions risquées, des pinceaux qui glissaient un peu partout. Impossible de bouger dans cet atelier sans mettre le pied sur quelque chose de précieux par maladresse. Ce modeste studio était bien à l’image de la tête de l’artiste : bien peu ordonnée.

En plus du désordre, de la musique folklorique résonnait dans la pièce, s’échappait malicieusement par la fenêtre ouverte qui donnait sur le brouhaha parisien.  

Mais il créait, c’était l’important, peu importe le désordre qui régnait. Il avait du temps, il n’était pas en train de mener une thérapie. Il créait pour son propre et vain plaisir. Son cerveau contenait des milliers d’images de créatures féériques, bien rangées dans un coin introuvable pour le démon de l’oubli. Il peignait un ciel rose. Parfois, on disait que Jihoon voyait tout à travers des lunettes roses. C’était peut-être bien vrai, mais autrement, il ne s’en serait jamais sorti. Sur son ciel se superposait des fées en plein vol. Certaines sous forme de papillon de toutes les couleurs, d’autres dans leur splendeur naturelle. S’il avait à choisir sa créature préférée, ce serait bien les fées. Ces petits êtres collaborent toujours bien avec lui, en échange d’un peu de compliments ou de portraits qui venaient flatter leur égo.

Malheureusement, son élan créatif fut interrompu. Il sursauta en entendant quelqu’un pénétrer dans son modeste studio, faisant glisser le pinceau de ses mains. À combien de reprises aurait-il taché le plancher s’il n’avait pas pris soin de mettre une protection quelconque ? Saskia aurait probablement sa tête.

Il ramassa l’objet avant de lever les yeux vers l’inconnue. Une femme, à première vue, déguisée principalement de la couleur des lunettes à travers lesquelles il voyait la vie. Le coréen se racla la gorge et retira son tablier, l’accrochant à son endroit prévu, pour aller accueillir son invitée avec une façade plus présentable. Sous ce tablier taché et vieilli par les nombreux lavages, il portait une chemise noire légèrement trop grande pour son petit corps ainsi qu’un jean simple. Ses mains osseuses étaient tachées de peinture, si bien qu’on pourrait croire que lui et les particules d’acrylique ne faisaient qu’un.

S’avançant vers elle – tout en tentant d’éviter les nombreux objets qui jonchaient le sol - il lâcha d’un ton enjoué, mais curieux :

-Bonjour ! On ne m’avait pas dit que j’avais quelqu’un à l’horaire, aujourd’hui… Excusez-moi pour le désordre.

À son accent, on pouvait clairement remarquer que le français n’était pas sa langue maternelle. Afin de libérer un peu d’espace, il ramassa quelques babioles qui trainaient ici et là, libérant au moins le plancher jusqu’à un fauteuil libre, où l’être rose pourrait s’installer.

-Installez-vous. Je vous sers du thé ? demanda-t-il poliment en lui lançant un regard.
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Dim 9 Mai - 22:54

★★
Points : 50
Messages : 142
Habitation permanente : Elle est en cavale pour le moment
Occupation : Formation d'un réseau d'information, accumulation de ressources magiques pour se défendre contre ses agresseurs
Alea M. Lachance

Alea M. Lachance
Bien plus forte que l’odeur de l’acrylique, il y a des couleurs qui roulent sur sa langue. S’il y a aussi de la peinture, partout, qui forme des mosaïques chaotiques aux nuances arc-en-ciel, c’est seulement pour mieux manifester tout ce qu’Alea perçoit autrement qu’avec les yeux; à travers le brouillard de ses sens, il y a une profusion de rose et de violet, avec comme une brume sarcelle qui s’insinue en même temps que des rayons épars, chauds et lumineux. Ça lui remplit la bouche et le nez et elle inspire, profondément, en laissant trainer ses doigts couverts d’étincelles sur la facette lisse d’une géode ouverte.

À travers tout ce qui voile son regard lointain, Jihoon, Alea le voit avant même de vraiment lever les yeux sur lui : plus qu’elle ne le regarde, elle le respire et elle le goûte.

Attentivement.

Ainsi, le « huhum » qu’elle accorde en réponse à sa salutation et à ses excuses est magnanime, distrait, mais mélodieux à travers l’effort de sa concentration.

C’est qu’elle contemple, analyse, puis comprend.

Rencontrer Saskia, un peu plus tôt, avait déjà été une surprise et quand on lui avait mentionné la présence d’une autre sorcière, Alea ne s’était pas attendu à trouver une figure aussi familière que la sienne.  

Je veux bien, s’infuse sa voix vaporeuse.

En parallèle, tout doucement, elle prend place dans le fauteuil démesurément grand en comparaison à sa petite sature, en lissant soigneusement sa jupe de dentelle une fois bien assise.    

Comme un papillon maniéré, ses doigts paisibles effleurent sa main, là, quand il vient verser le thé.

Je suis rassurée, commence-t-elle.

Après avoir ainsi attiré son attention, les doigts, ils s’envolent avant de mieux se poser sur l'angle de sa mâchoire, la diriger - sans force aucune - vers elle pour apposer son regard contre le sien.

Et contente d’enfin te rencontrer, Jihoon.
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Mar 11 Mai - 20:12

★★★★
Points : 50
Messages : 66
Habitation permanente : Coven de Saskia, Paris
Occupation : Artiste / thérapeute par l'art
Jihoon Kim

Jihoon Kim
À sa réponse positive, le coréen alla chercher la théière qui avait été réchauffée il y a peu de temps. Dans deux tasses délicates de porcelaine aux motifs fleuris, il coula le liquide amer et verdâtre. Un thé noir, qui éveillerait bien leurs sens. Pendant qu’il les servait, elle effleurait sa main.

Rassurée. Pourquoi ? se demanda-t-il silencieusement.

Elle le goûtait et lui avait les oreilles qui sillaient. Un cri d’alarme qui lui disait qu’il ne se trouvait pas en présence d’un être ordinaire. De toute évidence, ils partageaient des capacités inhumaines tous les deux. Il le sentait, elle avait éveillé tout ses sens, sans même que ceux-ci soient éveillés par le liquide contenant de la théine.

Le coréen à l’apparence d'un jeune dans la vingtaine posa les tasses remplies sur la table devant eux, avant de s’installer à ses côtés, sur ce fauteuil qui semblait engloutir la petite sorcière par sa taille imposante. Poliment, Jihoon laissa une distance entre eux, même si elle se permettait déjà de le toucher. Il savait que les femmes craignaient les hommes – et avec raison, alors il préférait se montrer comme un allié respectueux. S’il en avait été autrement, il n’aurait jamais entré dans les rangs d’une sorcière comme Saskia. Entre ses doigts, Jihoon prit la tasse, tandis qu’il observait son invitée, attendant qu’elle prenne la parole en premier. Ce dernier se plaçait toujours d’abord dans une position accueillante d’écoute.

Mais c’est avec surprise qu’il reçut le toucher de cette inconnue sur sa mâchoire et qu’il entendit son prénom sortir de ses lèvres. Il soutint son regard de ses iris brillantes, puis se recula vivement et abandonna la tasse encore non touchée par ses lèvres sur la table. Mille questions traversaient son esprit déjà très hyperactif.

Sun ? Non, c’est impossible. Elle est morte, enterrée et elle ne lui ressemble pas du tout.
Impossible.
Impossible.


Son poing fermé se posa sur ses lèvres tandis qu’il faisait les cent pas dans l'atelier en désordre. On pouvait presque voir les rouages de son cerveau s’activer. Mais assez rapidement, il abandonna et revint s’assoir auprès de l’inconnue.

-Comment… me connaissez-vous ? Je n’ai pas utilisé ce prénom depuis des années… ça veut dire que… vous m’avez connu avant ou vous avez connu Sun.

Jihoon. Ce prénom abandonné lorsqu’il s’était isolé pour éviter de subir le même sort que son amoureuse. Cette inconnue était-elle une réponse à ses mille questions surgies après la disparition de son amoureuse ou un danger imminent ? Il n’en savait rien.

-Expliquez-moi, rajouta-t-il d’une voix plus douce et moins méfiante.
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Jeu 13 Mai - 4:45

★★
Points : 50
Messages : 142
Habitation permanente : Elle est en cavale pour le moment
Occupation : Formation d'un réseau d'information, accumulation de ressources magiques pour se défendre contre ses agresseurs
Alea M. Lachance

Alea M. Lachance
Jihoon est une confusion de politesse, de couleurs, de prudence et d’éclats. Son silence, il vibre avec la force d’une exclamation; ses pas rapides, ensuite, ne sont rien de moins qu’une réverbération des engrenages qui sautillent dans son esprit.  

Sa réaction ne choque pas Alea, a posteriori, mais se dissocie de cette familiarité qu’elle ressent, pour sa part, à la suite de la lecture des journaux de Sun. Ça ne la choque pas, mais elle ne sait pas trop quoi faire sinon que d’attendre passivement avec, peut-être, ce brin de mélancolie résignée qu'elle adopte toujours face aux situations avec lesquelles elle ne sait pas interagir.

À travers le reflet aqueux qui voile ses prunelles vertes, l’autre revient donc, éventuellement, et elle le contemple longuement. Quel joli lot de poupées ils forment, se dit-elle, avec leurs visages de porcelaine, figés à jamais dans une jeunesse illusoire malgré toutes les fissures irréparables cachées sous la dentelle. Sur ses lèvres, enfin, se rehausse un petit sourire triste et compréhensif tandis qu’elle laisse glisser son regard vers la tasse de thé qu’elle prend tout doucement et dont elle porte la chaleur à ses lèvres sans pour autant se risquer à y boire.

Je suis Alea, souffle-t-elle contre la céramique, mais je ne peux plus utiliser ce prénom non plus. Tu peux m’appeler Alice...

Un vrai nom contre un autre, pour commencer sur une base un peu plus égale, et avec l’invitation - dans le silence suspendu - qu’il lui partage son alias en échange du sien.

J’ai... Appris à connaitre Sun... D’une certaine manière. Et toi, à travers ses mots.

Sur ses lèvres, il y a la brulure du thé, ainsi que celle de beaucoup trop de choses à dire.

Je sais ce qui lui - vous - est arrivé.

Elle le sait, parce que ça lui est arrivé aussi. Elle ne l’explique pas avec des paroles, mais relève plutôt une manche pour montrer, sur son bras, l’encre qui avait été plantée dans son épiderme et qui formaient des corolles rose et turquoise. C’est joli, sauf que sous les fleuraisons, presque invisibles, sont enterrées les traces macabres d’un sortilège qui aurait dû la tuer. Il pourrait sentir les cicatrices, du bout des doigts, si d’aventure il les y glissait, mais pouvait assurément déjà gouter le relent de tombeau qui s'était mêlé à son essence, de manière permanente: celle des fleurs et de la mort.

J’ai pu récupérer certaines de vos possessions sur le marché noir, dont ses journaux... Parce que je traque ceux qui osent s'en prendre à nous.

Comme sous les fleurs il y a l'horreur; sous la douceur, la colère vindicative.
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Sam 15 Mai - 19:30

★★★★
Points : 50
Messages : 66
Habitation permanente : Coven de Saskia, Paris
Occupation : Artiste / thérapeute par l'art
Jihoon Kim

Jihoon Kim
« Je suis Alea. » Il répéta le prénom à plusieurs reprises dans son esprit, mais ce simple mot de quatre lettres ne voulait rien dire pour lui. Il ne la connaissait pas. Le fait qu’elle s’adressait à lui ainsi, comme un souvenir connu, était donc d’autant plus effrayant. Mais le coréen tenta de conserver son calme.

L’être rose lui donna son nom d’emprunt. Alice, comme la petite fille qui visitait le pays des merveilles. Ce pseudo lui collait bien à la peau, son allure semblant tout droit sortie d’un conte de la sorte. Les fleurs qui décoraient son bras étaient aussi invitantes que le paysage du pays des merveilles, dont on ne voulait plus sortir pour éviter de faire face à la froideur de la réalité.

-On m’appelle Emrys, répondit-il.

Son nom d’emprunt d’origine galloise signifiait l’immortalité. Entre ces lettres, il retrouvait sa vie interminable, qu’il s’était imposée par amour. Quelle naïveté dont il avait fait preuve. Maintenant, il se retrouvait à vivre éternellement, sans son soleil.

Les doigts graciles du coréen vinrent prendre la tasse, dont la fumée s’échappait toujours. Il souffla doucement sur le liquide et prit une courte gorgée. Le thé brulait sa gorge, mais au moins, ses sens lui confirmaient qu’il n’était pas dans un rêve.

Comme une lectrice d’un roman, Alea avait donc découvert lui et Sun comme deux protagonistes d’une œuvre de fiction. Unis pour l’éternité, deux amoureux qui ne cherchaient que leur happy ending.

Les yeux en amande de l’Asiatique suivirent les gestes de la sorcière et le bout de ses doigts, avec la délicatesse d’un papillon, vinrent effleurer les marques orageuses de son passé. Le regard de l’homme était empli de bienveillance et de solidarité silencieuse. Si la dame était marquée ainsi, il ne pouvait qu’imaginer les horreurs subies par sa flamme.

Silencieusement, il prit sa tête décorée de cheveux couleur jais entre ses mains, tandis que quelques larmes perlaient le long de ses joues, pour venir mourir dans sa tasse de thé. Une culpabilité indomptable tordait ses entrailles. Il aurait dû la suivre et la protéger – ou il aurait dû mourir avec elle, simplement.

-J’aimerais pouvoir lire ses journaux, s’il vous plait. Il ne me reste rien d’elle. J’ai dû tout laisser derrière…

Sa voix craquait légèrement, suppliante.

Soudainement, l’homme se leva pour aller fouiller parmi ses toiles et tira un canevas qui avait été barbouillé d’un portrait représentant Sun. Il en avait peut-être fait des centaines comme ça, par peur d’oublier son visage. Il revint vers la fille tout droit tirée d’un conte et lui tendit la petite peinture.

-C’est elle, dit-il simplement.

Si Alea avait bel et bien lu ses mots intimes, il n'était qu'approprié de lui montrer le visage de celle qu'elle lisait.

Il essuya ses larmes de la manche de sa chemise et posa ses iris noirs sur le visage mystérieux de la dame en rose.

-Dites-moi comment je peux vous aider.

S’il devait passer l’éternité seul, autant utiliser ce temps pour venger sa bienaimée.
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Ven 16 Juil - 5:39

★★
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Alea M. Lachance

Alea M. Lachance
Lui donner son nom, c'est se rendre vulnérable. Il y a comme une odeur de risque, déjà, mais à quoi bon s’inquiéter du lendemain quand le danger goûte l’éternité ?

Emrys, prononce-t-elle à sa suite en allongeant la dernière syllabe, comme pour le garder un peu plus longtemps sur sa langue. Après tout, c'est puissant, un nom, même quand c'est ceux que l'ont choisi soi-même ; ça se savoure, peut-être même encore plus que ceux qui sont donnés par les autres du moment qu'ils sont portés comme une définition de ce que l'on est.

C'est joli, dit-elle, même si le ton veut plutôt dire tragique. C’est triste, Alea le sait et le sent. Toutefois, comme c’est souvent le cas face aux émotions des autres, elle ne sait pas trop comment réagir.

Le thé est bon, bien qu'encore très chaud. La sorcière le sirote quand Jihoon se lève une nouvelle fois. Elle a toujours la tasse chaude sous le nez quand il revient, ainsi elle n'effleure le portrait que des yeux.

C'est inconfortable, l'empathie.

— Je ne les ai pas avec moi, mais ça pourra être arrangé, oui.

Quand même bien elle saurait quoi dire de plus, sa gorge est déjà nouée par ces émotions qui remontent des profondeurs de son être. Tout cet amour que Jihoon porte à son soleil, Alea l’avait éprouvé aussi, mais pour une ombre qui toujours la suit sans jamais pour autant marcher à ses côtés... Et puis il y a quelqu'un d'autre maintenant, mais il est loin et ils n'avaient même pas pu se dire au revoir à cause de ses circonstances compliquées qui sont les leurs. C'est terrible pour elle que d'avoir passé des dizaines d'années en paix, mais horriblement seule, et maintenant de devoir fuir l'amour en même temps que le danger.

Ça l'enrage: on ne devinerait pas à quel point il y a de la colère, là, sous toute la délicatesse qu'Alea projette. Elle est bien vive, pourtant, comme une braise qui rougeoie sous des cendres toutes blanches.

C'est simple: nous les détruisons tous.

C'est plus facile à dire qu'à faire, mais sa voix s'infuse, toute douce et toute calme, remplie de l'assurance de quelqu'un qui avait déjà mené et gagné de telles guerres.

Nous allons avoir besoin de beaucoup de magie et d'autres alliés, mais nous avons le temps.

J'existais bien avant eux... Et nous serons là bien après.


Nous. Il y a de l’insistance sur ce mot-là, tout comme dans sa façon de venir presser ses doigts sur le revers de la main.
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Dim 1 Aoû - 14:49

★★★★
Points : 50
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Habitation permanente : Coven de Saskia, Paris
Occupation : Artiste / thérapeute par l'art
Jihoon Kim

Jihoon Kim
Le nom était joli, oui, mais Alea avait raison de penser que tout ceci était tragique. Jihoon était le personnage principal de sa propre tragédie grecque, sans intervention divine. Et le voilà déjà parti sur le chant de guerre. Les chapitres de mélancolie s’étaient alignés avant celui-ci avant qu’il ne trouve enfin son alliée.

– Merci, je l’ai choisi moi-même !  dit-il en référence à son nom.

À ce moment, drôlement, il souriait comme un enfant devant un étalage de bonbons.

Le jeune sorcier passait les émotions comme on dévorait les pages d’un livre : rapidement, impulsivement. Il était instable et à ce moment précis, il ne savait pas comment réagir entre la joie et la tristesse. La joie de pouvoir enfin – peut-être – faire quelque chose pour empêcher qu’on ne touche à d’autres sorciers et la tristesse de savoir qu’il n’a pu rien faire d’autre auparavant pour sauver Sun : soleil, sa déesse.

L’empathie, chez l’être rose, ne semblait pas venir facilement. Sur ce point, ils étaient tout le contraire. Comme une fleur ouverte, Jihoon aspirait et emmagasinait les émotions des femmes qui passaient ici. Leurs histoires, leurs blessures ouvertes, il gardait tout pour les panser et les purifier plus tard à l’aide d’un cristal quelconque.

Finalement, l’immortel s’était calmé : il avait enfin posé ses fesses sur le fauteuil où Alice au pays des merveilles était installée. Si elle était Alice, lui était le lapin qui courait toujours après le temps.

– J’apprécierais beaucoup, merci.

Il voulait simplement pouvoir admirer la calligraphie de Sun et relire leurs aventures à travers ces vieilles pages qui s’étaient retrouvées au marché noir.

« Nous les détruisons tous. » Elle disait ça avec le plus grand calme et la plus grande détermination. Il ne pensait jamais voir autant de conviction dans un si petit corps. Dans un geste trahissant son tempérament doux, elle touchait sa main. Jihoon vint la serrer avec délicatesse, comme pour sceller leur alliance.

– Je vais m’entrainer à partir de maintenant et je ferai mon possible pour devenir plus fort !

La vérité était qu’il en avait toujours tant à apprendre.
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