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Bone bottle

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Dim 28 Mai - 23:29

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Anya
Il pleuvait. Anya marchait le long d'un sentier en écoutant avec mélancolie l’eau qui était restituée à la terre. Même si elle n'était pas censée être là, elle savait que les sentiers étaient protégés par le traité et que, de toute façon, ils ne passaient pas à travers des zones dangereuses de la réserve. Autour d'elle, les créatures magiques se terraient, fuyant la pluie bienfaitrice, profitant de ce temps pluvieux pour s'imaginer plein d'histoires.

En ville, la journée était maussade : de celles où peu de gens osent sortir du confort de leur maison. Néanmoins, Anya en profitait au maximum grâce à la pluie chaude qui effaçait des rues les passants, et par le fait même, son anxiété sociale. Elle n'avait pas non plus de contraintes pour ouvrir ses ailes qui pouvaient être lavées par la pluie.

À la base, elle venait en ville pour aller trouver Arthuro, son rat de bibliothèque préféré, mais, une fois devant l'Aquiarium, ses ailes glacées la dissuadèrent vite de parcourir les trois kilomètres qui séparaient le bar du quartier général. Arrivée sous l’auvent de la terrasse, Anya secoua ses ailes avant d'entrer, évitant d'amener avec un bon litre d’eau à l'intérieur.

Une fois entrée, elle se dirigea vers le comptoir où elle s’assit non loin d'un jeune homme androgyne. Y portant peu d’attention, la demoiselle nota que la barman habituelle n’était pas de service aujourd'hui. Loin de s'en soucier, la gamine commanda un simple verre de lait pour se désaltérer. Bien que la chimère, grâce à ces cornes magiques, n’avait pas besoin de lait pour voir les créatures enchantées, le gout onctueux de ce dernier était tout de même plus agréable que ce qu'elle avait généralement à la maison.

Pourtant, ce n’est pas le verre de lait d’alpaga qu'elle avait commandé qui arriva devant elle, mais plutôt un pichet de bière... Normalement, on lui refusait tout alcool à cause de son âge, ce qu’Anya trouvait d'ailleurs bien dérisoire, puisqu'après tout, l'abondance et la complexité des produits qui lui avaient été injectés par le passé étaient bien pires, et que ce n’était donc certainement pas l’alcool qui lui ferait grand mal. Ce qu'elle se demandait surtout, c'était pourquoi aujourd’hui elle y avait soudainement droit, et surtout sans  même l’avoir demandé.
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Mer 28 Juin - 3:21

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Habitation permanente : Appartement au coeur d'Albuquerque qu'il fréquente peu.
Occupation : Contrebandier éclectique d'artefacts magiques | Treasure Hunter | Fabriquant d'artefacts magiques | Moitié technonulle de SEE
Ambrose Meriwether

Ambrose Meriwether
Bone Bottle
Rip them off your head, enjoy the numbness

HEARTBEAT ONE .




Il était rentré. Au comble d’un périple qui avait ajourné les trois semaines et qui l’avait contraint à arpenter les déserts du Soudan à la recherche d’une créature dont la nature avait été brodée de mystère jusqu’au moment où ils – ses partenaires et lui, dont un avait perdu sa vie en rechignant de baisser la tête lorsque la main du monstre s’était approchée – avaient aperçu les trois yeux, disposés à la manière d’un triangle sur le squelette de la créature. Un soubresaut, la pensée saugrenue que toutes ces légendes mésopotamiennes qui avaient gangrénées ses yeux se basaient sur de réels fondements, puis la pensée, à peine un brin plus cohérente, que ce monstre devait s’être échappé des confins de Living Mirage et finalement, la tête de son collègue qui laissait gicler son contenu contre ses yeux. Un triclop. Un triclop qui les avait dans sa ligne de mire.

La montre était restée à Old Fyre, glissée entre les lattes d’un sol qu’il espérait suffisant, et son cœur s’était affolé. Son autre collègue, chevalier vivant, peinturluré de lymphe et de sang, avait aboyé des mots qu’Ambrose n’avait pas su entendre. Ils avaient battu en retraite, ils s’en étaient sortis et avaient dû demander à ce qu’on envoie des renforts. Première mission, première catastrophe et pas  même un artefact niché entre les dunes pour rendre cela digne d’intérêt. Les – le – renforts étaient arrivés au bout d’un moment, trop longtemps, et les jours subséquents s’étaient résumés par une chasse à l’homme menée par – votre altesse et grandiloquence – le triclop.

L’horreur avait été mise hors d’état de nuire – pas tuée, non, quelque chose d’aussi rare représentait une denrée précieuse pour le monde – et avait été abandonné à Ardhi Nne. Bon débarras.

Il était rentré et quittait donc une besogne pour une autre, propulsé au cœur d’un sanctuaire chargé des échos d’apports mnésiques qu’il avait passé des décennies à éviter. Il était rentré, accueilli par une pluie chaude qui avait étalé la saleté le long de ses joues et de ses bras, laissant des ridules de clarté raturer sa peau sale. Il n’avait pas eu besoin de réfléchir plus de deux secondes avant de se diriger vers l’Aquarium.

Il s’était laisser choir contre le comptoir, ses  longues mèches souillées attachées contre sa nuque, et avait commandé une bière – simple, fraîche, comme Sandro qui riait – et se préparait mentalement à trinquer en la mémoire du défunt – bon travail, simplement pas assez bon pour vivre, bon repos –.

Il ne quitta pas le comptoir des yeux lorsqu’on se glissa à côté de lui, préoccupé par le téléphone qu’il attraperait dès que l’alcool aurait suffisamment enflé son sang de sottises et qu’il aurait tout le luxe d’injurier Sandro de par delà un océan – mauvaise idée, bordel t’es con, tu le serais un peu moins si tu me balançais mon oreiller préféré via la poste –. Ça évacuerait les saletés internes et lui permettrait de prendre une douche en paix.

On déposa sa commande devant lui et un contact suffit  à lui faire réaliser qu’on s’était trompé de commande. La poigne qu’il fallait exercer sur un verre différait complètement de celle qu’on devait exercer sur un pichet. Ambrose pinça les lèvres – elles goûtaient la poussière – étouffant un soupire, et entrouvrit les lèvres dans l’intention de laisser échapper une voix ferme, quoique fatiguée. Le fait de relever les yeux pour guetter le barman lui fit toutefois remarqué sa consommation en face d’une jeune fille qui n’avait assurément pas l’âge d’y avoir accès.

Quoique jeune fille était un drôle de mot à placarder sur la créature. Des ailes, des cornes, un entre-deux qui le laissait presque pantois. Les cornes lui paraissaient familières, semblables aux cornes qu’on arrachait aux shimbalayas pour en faire des lunettes magiques.

Un clignement de paupières. Voilà qui était . . . inusité.

Il poussa le verre de lait vers la gamine du bout des doigts, fixant ses curieux attributs tout du long, peu conscient de sa propre apparence, humecté de saleté et de stries, poussière et sang et restes d’horreur.

« Hey.  »


Spoiler:
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Dim 6 Aoû - 23:35

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Le liquide ambré se déversa dans l’oesophage de l’adolescente, laissant un gout acre dans son orifice buccal. Anya ne s’était pas posé de questions avant de porter le pichet a ses délicates lèvres, avant de, pour la première fois de sa vie, boire ce qui selon plusieurs théories avait créé la civilisation : l’alcool.

Un verre posé en sa direction attira son attention, et, tournant la tête, une odeur fauve la surprise. L'homme à côté d'elle avait gravement besoin d’une bonne douche pour ôter de son corps cette flagrance rance de sueur et de sang. Peu incommodée par ses émanations, la demoiselle repris une gorgée de sa consommation hasardeuse et détailla le pouilleux qui se trouvait a coté d’elle. Du sang sécher, les cheveux grisonnants de saleté, frapper par la pluie et le vent... Sa journée n’avait certaine pas finit avec un arc-en-ciel.

Bien que son état était loin d'être ce que la jeune fille avait vu de pire, elle trouvait inapproprié de ce présenter dans un tel accoutrement dans un lieu public. Regardant le verre de lait que l’homme venait de lui retourner, Anya se contenta de le repousser vers lui et de reprendre une fine gorgée de l’eau de feu.

Peu à peu, le liquide fit son effet, propulsant le sang de la cornue vers les extrémités se son corps, produisant un rougissement de ses joues ainsi qu’une sensation de chaleur et d’engourdissement. Loin de trouver cela désagréable, la Russe ne se gênait pas pour conserver le pichet.

Faisant pivoter son tabouret, Anya fit face au triste personnage, se demandant quelle réaction suivrait son refus silencieux, quelle exclamation inaudible aurait le trentenaire. Pour ajouter à l’ironie de la chose, la barmaid du moment ne semblait pas avoir remarqué, ou s'inquiéter de sa bévue, poursuivant son chemin à l’autre extrémité du comptoir pour discuter avec un client.

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Mar 23 Jan - 22:35

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Ambrose Meriwether

Ambrose Meriwether
Visiblement, ils avaient tous deux optés, en cette journée grise, pour une bonne dose d’apathie, le genre d’inertie émotive qui forgeait contre leurs visages des expressions neutres, quasi-vides. Là où celle d’Ambrose ne servait qu’à enfermer la fatigue et les relents d’adrénaline paniquée qui remontait toujours le long de ses doigts – il n’oublierait pas le faciès fissuré de Thomas, pas tant que sa lymphe et son sang rempliraient certains des pores de son visage –, il se demandait ce qui avait pu occasionner autant de désintérêt chez sa voisine de siège. Quoique la combinaison des termes ‘se’ et ‘demander’ dénotait une forme de curiosité à laquelle il n’arrivait pas entièrement à adhérer. Fatigue et lassitude étaient au menu, et l’alcool que cette créature lui dérobait promettait un sommeil noir qu’il prévoyait accueillir à bras ouverts.

Lorsqu’elle négligea de répondre à son interpellation morne, le toisant brièvement avant de boire à même la consommation – bière – qu’elle n’avait pas commandée, il se contenta de hausser un sourcil, cillant tout juste assez pour qu’une vague perplexité vienne modifier ses traits. Elle avait repoussé le verre de lait vers lui, décidant clairement de profiter de la confusion du barman pour garder le pichet.  Le liquide blanc et non-alcoolisé resterait donc là, intouché, jusqu’à ce que le barman remarque son erreur.

Ambrose soupira, las, las, las. Il fut, encore une fois, tenté d’appeler Sandro, tenté de minauder contre les sonorités d’une présence qui manquait à son confort. Il ne le fit pas, se contenta de héler le barman pour commander une nouvelle consommation – du whisky, cette fois – et déposa ses coudes sur le comptoir. Il s’était promis un coma d’ici la fin de la soirée et il n’avait pas l’intention de laisser la jeune créature entraver ses plans. Boire. Rendre hommage au mort. Rentrer à l’appartement. Se laver. Boire encore. Puis dormir un sommeil sans rêve, idéalement.

Dormir, guérir, puis oublier, dans l’application d’un processus de deuil lui étant intimement familier.

Il jeta un regard à sa voisine, s’attardant, encore une fois, sur la courbe de ses cornes. Elle représentait un spécimen unique et, là où il se sentait peu enclin à entamer un dialogue, il n’avait aucune réserve à envisager récolter des informations à son sujet, ça et là, lors de d’autres occasions.

Après tout, comment était-il possible qu’un humanoïde possède des cornes identiques à celles arborées par les shimbalayas ? Bien sûr, les marchés noirs étaient détenteurs de toutes sortes d’expériences, mais il ne lui était que trop rarement arrivé d’avoir la possibilité de les contempler de près. Dans tous les cas, l’histoire derrière une telle apparence se devait assurément être bigarrés d’horreur et, possiblement, d’artefacts ou d’individus susceptibles d’en posséder.  

« Plus tard », se murmura-t-il pour lui-même.

Le barman déposa son whisky devant lui cette fois et Ambrose enroula des doigts autour du verre de sorte à ce qu’on ne puisse pas la lui dérober.
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Dim 10 Juin - 16:20

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Anya
Anya resta à regarder l’homme qui sentait la terre et le sang. Il ne sembla pas renfrogner face à la perquisition du liquide ambré, mais ne sembla pas emballer par la perspective du lait. Il préféra se commander une autre boisson alcoolisée, la protégeant de son bras. Pensait-il vraiment que la créature allait encore lui dérober son bien?

Anya accota son dos contre les bars, écartant ses ailes pour ne pas s’appuyer sur ses dernières. Elle regardait la foule qui discutait. Certaines personnes étaient affables, d’autres souriantes. Un contraste qui sauta aux yeux de la demoiselle.

Anya sentait bien le regard de son voisin sur elle, curiosité? Réprimande? Elle ne le savait pas. L’aillée ne désirait pas lui porter davantage attention. Elle sirota une fois de plus la bière de l’homme et fronça le nez sous le goût amer de la boisson. Clairement, l’adolescente n’était pas habituée à de tels liquides, malgré tout, elle continuait à boire.

Une mèche de cheveux blonds vient barrer le visage de la jeune femme. De sa main libre, Anya repoussa la mèche en arière de l'une de ses cornes, passant doucement cette dernière sur l'amas de kératine.

Elle repensa à Arthuro qui avait choisi de s’amputer de ses attributs pour reprendre une apparence humaine. Elle l’avait d’ailleurs aidé à scier les cornes qui ornaient jadis son crane. Les ailes, quant à elles, avaient été retirées de façon chirurgicale par l’un des médecins de l’ordre.

Anya n’avait pas désiré se départir de son passé. Elle ne voulait pas souffrir de nouveau. De plus, elle ne se sentait pas humaine, alors pourquoi vouloir leur ressembler? En fait, Anya se sentait à part de toute chose vivante, seul Arthuro aurait pu constituer un comparatif. Un monstre semblable à la femelle monstre. Un couple vendu à plusieurs centaines de millier d’euros, mais bien qu’il ne soit plus totalement humain, ils n’étaient pas non plus des créatures magiques. Des choses sans identité, des créatures difforme et inutile.
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