LIENS UTILES
Nouveau?
Code de vie
Contexte
FAQfadet
Groupes
Sanctuaires
Artéfacts
Bestiaire
Fonctions
Races jouables
Défis mensuels
Textos
Missions
Vedettes
Absences
Partenariat



Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €


Beware the dog Empty
Beware the dog Empty
Beware the dog Empty
Beware the dog Empty
Beware the dog Empty
Beware the dog Empty
Beware the dog Empty

Beware the dog

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Message Beware the dog Empty
Jeu 19 Mar - 10:04

Invité
avatar

Invité

Il y a quelques semaines, Victoria avait laissé échapper quelque chose. Ces mots étaient presque insignifiants, elle faisait passer cela pour une broutille, mais j’avais les yeux rivés sur elle à ce moment et je n’avais pu qu’apercevoir son corps tout entier se crisper. Ses poings s’étaient serrés, de colère et ses yeux s’étaient ternis en un mélange de terreur et de rage. Un vague problème de mauvaise gestion des ressources humaines, d’un manque de considération peut-être ? Assurément, il y avait autre chose qui se cachait derrière tout ça. J’avais rarement vu cette expression sur le visage de ma cousine. Et bien qu’on ne se soit retrouvé que récemment, il était clair qu’il y avait un truc louche dans cette histoire.

J’avais passé les semaines suivantes à mener mon enquête. Après tout, ces vieux bureaucrates grincheux avaient élu domicile sur mon île, il n’y avait pas de raison que je ne sois pas informée de ce qui s’y passait. Au vu de la réaction de Toria, j’avais des raisons de croire qu’il valait mieux que je sois au courant de cette histoire. Je suis tellement tenace que j’ai tenu bon, j’ai secoué quelques pommiers pour connaître le vrai du faux. J’ai même dû aller m’énerver un peu et taper du point sur la table dans le bureau du capitaine, mais je réussis finalement à mettre la main sur le dossier en question.

À la lecture des documents, mon sang ne fit qu’un tour. Nawar… Comment l’Ordre a pu couvrir les abominations qu’il a fait subir à Victoria ?! Je lui faisais confiance… Enfin, j’avais fait confiance à mon collègue turc, le gardien de Living Mirage quand il m’avait dit qu’il n’y avait que peu de danger de recueillir ce type atteint de lycanthropie. D’après lui, il était suffisamment fort pour gérer la bête et vivre en communauté ! Ça faisait des mois qu’il était sur le territoire d’Old Fyre, des mois qu’il avait attaqué ma cousine, comment savoir qu’il n’avait pas fait d’autre victime ?

Et le capitaine… Quel connard celui-là ! Un jour ou l’autre, il finira par le payer… Soit disant, il ne voulait pas que je sois impliquée dans cette affaire pour éviter un conflit d’intérêt. Mon cul oui ! C’est tellement facile de faire de la rétention d’information ! Et puis d’après lui, Victoria était un peu responsable de sa situation, elle avait séduit le photographe, preuve à l’appui et l’avait laisser entrer chez elle. À quel moment comprendront-ils que « Non », c’est « Non » ! Et qu’une femme à le droit de changer d’avis ! Mais calme toi Angie, chaque chose en son temps, tu es déjà sur le dossier du capitaine, tu finiras par obtenir ce que tu veux avec lui…

En ce qui concernait Vic, je devais la laisser en dehors de tout ça. Si elle ne m’en avait pas parlé, elle avait certainement ses raisons. Par contre, c’était de ma responsabilité de gérer les débordements de mes « invités » et ce Nawar ne perdait rien pour attendre. Il habitait à l’autre bout de la ville, il était encore tôt dans la matinée, peu de risque qu’il soit sorti. J’attrapais ma veste, mes clés et mon casque et me précipitais dans la rue pour grimper sur ma moto en direction de son appartement.

Une fois sur place, je grimpais les escaliers en quatrième vitesse, m’arrêtant devant la porte pour vérifier le nom sur la boite aux lettres. Je frappai alors à la porte ; il fallait que je le confronte, je fulminais, ma mâchoire crispée me faisait presque mal. Il allait assurément passer un sale quart d’heure… J’avais empoigné la crosse de mon désert Eagle qui était accroché à ma ceinture, prête à le dégainer au moindre signe d’agressivité de sa part. Je ne voulais pas m’en servir, une part de moi savait que c’était la Bête qui était responsable de cette agression, mais je devais aussi lui faire comprendre que ça ne serait pas aussi facile avec moi qu’avec l’Ordre.

« Nawar, on a des choses à se dire… »

Revenir en haut Aller en bas
Message Beware the dog Empty
Sam 21 Mar - 6:05

Points : 0
Messages : 210
Age : 35
Habitation permanente : Old Fyre
Occupation : Photographe - Grand méchant loup
Nawar Nasri

Nawar Nasri
Une pause, enfin ! Une tasse de café bien corsé dans la main, je m’asseyais sur le canapé de l’appartement, lequel, après une séance de ménage intensive, n’était plus à considérer comme zone sinistré. Plus jamais je ne confierai la garde de Marjan à Hyli. Genre, plus jamais jamais jamais. Non pas qu’elles s’entendent mal, bien au contraire – je les surnommais à présent la Team Chaos -  mais ni l’une ni l’autre n’avait la moindre once de conscience domestique, et si après à peine trois jours notre petit appartement ressemblait à Bagdad, je n’osais même pas imaginer ce que donnerait une semaine ou plus.

Pour l’heure, Marjan était en train de construire un dinosaure en pièces détachés : nous avions décidé de le peindre – en rose et en vert – et de lui rajouter des ailes afin d’en faire un joli dragon « du printemps ». Elle se débrouillait bien et je couvais ses avancés d’un œil rempli d’admiration, et peut-être un peu humide aussi ; j’étais encore très ému de la voir auprès de moi. La BO de la Reine des Neiges passait en fond sonore, et ma fille chantait en yaourt sur les chansons qu’elle reconnaissait mais dont elle ne maîtrisait pas réellement la langue. Rien ne ressemblait autant à un mélange d’enfer et de paradis. J’ai fini d’avaler mon café brûlant, puis j’ai commencé à préparer les couleurs pour notre œuvre. Un camaïeu de couleur prit ainsi place sur la table basse tandis qu’elle achevait de reconstituer le reptile disparu.

C’est alors que se répercutèrent des coups sur la porte. Des coups portés un peu trop rapidement et un peu trop fort à mon goût pour être une visite de courtoisie ou une bonne nouvelle. Inquiet, je me levai aussi sec, intimant à Marjan de continuer sa première couche de peinture. Qui pouvait bien se rendre ici en cas de soucis ? Et pourquoi ne pas passer un coup de fil, ou envoyer un texto au préalable afin de vérifier que j’étais bien présent ? L’air grave, j’ai ouvert prestement pour découvrir le visage fermé de la gardienne du sanctuaire. Mon cœur rata un ou deux battement tandis que mon souffle s’était coupé. M’attendant à entendre une nouvelle vraiment grave je n’eus pas même le temps d’émettre un son qu’un « on a des choses à se dire… » venait de claquer sans autres forme de politesse.

C’est alors que je remarquai sa main posée sur la crosse d’un revolver à sa ceinture. Je déglutis, incapable d’assembler correctement mes pensées qui se percutaient à grande vitesse. A vrai dire, j’étais perdu entre le « mais qu’est-ce qu’il se passe ? » et le « qu’est-ce qu’il va me tomber dessus? ». Je parvins néanmoins à retrouver suffisamment un zeste de sang froid pour lui souffler, inquiet, voire terrifié :

« Qu.. Qu’est-ce qu’il se passe ? »

D’instinct, je fermai un peu plus la porte afin que Marjan, qui avait reprit à chanter, n’entende pas la suite de notre conversation. Cependant, je n’étais pas certain que la jeune femme accepte de rester ainsi sur le seuil, et si elle tentait de rentrer plus ou moins de force, je me voyais mal comment l’en empêcher.
Revenir en haut Aller en bas
Message Beware the dog Empty
Sam 21 Mar - 14:23

Invité
avatar

Invité

Lorsqu’il ouvrit la porte, j’aperçu une grande inquiétude dans le regard de Nawar. Il ne s’attendait certainement pas à ce qu’une personne débarque chez lui à l’improviste, encore moins à cette heure matinale. J’avais donc l’effet de surprise pour moi et je ne pouvais que m’en féliciter. J’avais l’avantage dans cette situation et je ne pouvais qu’espérer qu’il arriverait à contrôler ses émotions. Il ne fallait surtout pas que la Bête surgisse à cet instant.

« Qu’est-ce qui se passe ? Tu n’as pas une idée de ce qui se passe ? Laisse moi entrer, ce n’est pas une discussion que l’on peut avoir sur le seuil d’une porte Nawar ! »

Alors que je m’avançais pour entrer, j’aperçu une petite fille jouer dans la pièce, derrière lui. Je me doutais qu’il s’agissait de sa fille, la seule survivante à leur attaque qui avait fait de lui la chose qu’il était aujourd’hui. Je ne voulais pas risquer de traumatiser la pauvre enfant qui n’avait rien demandé.

« Est-ce qu’on peut parler à l’écart de ta fille ? Sauf si tu veux qu’elle soit au courant pour Victoria, tu sais, la jolie petite brune aux cheveux bouclés que tu as agressé dans son propre appartement?! Et je n’accepterai aucun refus de ta part, c’est soit tu me laisses entrer et on en discute, soit je te raye sur-le-champs du registre et tu devras aller t’installer ailleurs ! »

Il fallait que j’aille droit au but, je ne pouvais pas laisser les choses trainer plus encore. Cette histoire traînait depuis bien trop longtemps. Il était resté impuni pour cet acte ignoble depuis des mois et c’en était fini. Je ne pouvais pas revenir en arrière, maintenant que j’étais là et que je l’avais confronté, il devrait répondre de ces actes.

Revenir en haut Aller en bas
Message Beware the dog Empty
Mer 1 Avr - 10:37

Points : 0
Messages : 210
Age : 35
Habitation permanente : Old Fyre
Occupation : Photographe - Grand méchant loup
Nawar Nasri

Nawar Nasri
Elle avait l’air hors d’elle et malgré le fait qu’elle affirme que je devais savoir ce qu’il se passait, non, définitivement non, je ne comprenais pas ce qui pouvait motiver un déplacement en personne de la gardienne du sanctuaire jusqu’à mon domicile. Je n’avais que peu remis les pieds au sanctuaire, moi ou mon double, depuis une rencontre peu amicale avec Araya, et quand bien même, ces escapades-là s’était avérées très tranquilles. Quelqu’un aurait-il prétendu l’inverse auprès de la gardienne ? Mais alors pourquoi ne pas simplement me convoquer ? Ça n’avait pas de sens et je redoutais vraiment le pire. Aussi étais-je complètement en accord avec elle : nous ne pouvions pas décemment tenir une conversation sensible sur le pas de la porte.

J’allais lui dire d’entrer lorsque Marjan me lança, enjouée, un « C’est quiiiii ??? » qui me fit perdre tous mes moyens. Je me sentais comme prisonnier d’un foutu casse-tête, coincé entre une innocence à préserver et une menace que je ne pouvais éluder. Gardant un œil nerveux sur la gardienne toujours aussi tendue.

- C’est Mme de Clairbois chérie… elle vient… voir si tu es bien installée ici, et te dire bonjour, lui répondis-je en turque, sur un ton que j’essayai de rendre au maximum serein.

A priori, la jeune femme n’aima pas cette petite aparté dans une langue qu’elle ne devait pas connaître car elle continua de plus belle après avoir jeté un œil par dessus mon épaule et finit par lâcher la réelle raison de cette visite intempestive : Victoria. Que.. Quoi ?! Mais dites-moi que c’est une blague ? Étais-je condamné à n’être jugé que par le prisme de cette histoire que je regrettais plus que tout ? Mais je n’avais pas le temps de m’en remettre car j’entendais déjà ma fille poser ses pinceaux et accourir pour venir saluer cette dame qu’elle ne connaissait que de réputation. Panique. Les yeux emplis d’urgence, j’ai supplié Angélica de se détendre, ou du moins, d’ôter sa main de la crosse de son pétoire.

- Je lui ai dit que vous veniez la saluer… Faites comme si, s’il vous plaît, et nous parlerons de… cette affaire, parvins-je à chuchoter à son oreille alors que je lui laissais la place pour entrer et venais refermer la porte derrière elle. Putain… Le lion était dans la fosse et je n’étais qu’un gladiateur à poil sans aucune chance de victoire. Mais je comptais bien assurer le spectacle pour les yeux de ma fille avant de finir entre les dents du prédateur.

Marjan, les mains déjà barbouillées de peinture – et merde – regardait d’un air perplexe la gardienne, l’étudiant de toute sa hauteur avant de lui dire timidement : « Goud molning ». Elle déporta son regard sur moi et me désarma :
- Elle a l’air jeune mes ses cheveux sont tout vieux !
- C’est pas très gentil ça Marjan, essayai-je de la fâcher. Qu’est-ce que je t’ai répété mille fois : on ne dit pas du mal sur l’apparence des gens. Et si tu retournais à ta peinture ma puce ? Je vais faire visiter l’appartement à Angelica.
- Je pourrais lui montrer ma chambre ?
- Euh… oui si elle a le temps. Allez file.

Marjan s’exécuta rapidement tandis que je jetais un regard inquiet à la gardienne. J’avais bien conscience que ce contre-temps n’allait faire qu’attiser sa colère évidente, mais tant pis ! J’allais pas effrayer ma fille juste pour me ménager moi. Le visage fermé et gardant le silence, je l’invitai à rejoindre la cuisine où je me resservi du café. Je lui en proposai également une tasse, perdu entre l’envie de m’aplatir comme une galette devant elle ou de lui balancer au visage le liquide encore chaud.

- On peut rester ici, elle ne parle pas anglais, elle ne comprendra rien. Pourquoi… je m’interrompis, cherchant soigneusement les mots que j’allais utiliser : pourquoi venir me reparler de cette histoire ? Et pourquoi ne pas m’avoir convoqué à votre bureau plutôt que de débouler ici ?

Même si mon ton était posé, on pouvait y déceler une réelle colère. Non pas d’être une nouvelle fois mis au banc des accusés pour cette putain de foutue faute, mais parce que cela se passait en présence de ma fille ! Elle n’y étais pour rien et je ne pouvais pas l’admettre, même venant d’une personne aussi éminente et respectable qu’Angélica de Clairbois.
Revenir en haut Aller en bas
Message Beware the dog Empty
Dim 5 Avr - 5:36

Invité
avatar

Invité

La petite qui jouait paisiblement dans le salon s’était levée, sûrement curieuse de ce qui se passait ici. Son père lui avait répondu dans une langue qui m’était totalement inconnue. Surement en turque. Au moment où il m’avait laissé entrer, il m’avait presque supplié de faire comme si j’étais venue saluer la petite Marjan. J’avais beau être très colère, je n’étais pas un monstre pour autant. Contrairement à lui d’ailleurs…

« Bien sûr, ta fille n’y est pour rien si tu es un animal… Pauvre enfant. » Répondis-je avec véhémence.

Marjan me salua avec un accent adorable qui réussit malgré moi à quelque peu à adoucir ma colère. Cette petite était pleine de vie et paraissait ne pas craindre son père. Je me demandais si elle avait la moindre idée du secret de son père. Même si ce n’était pas vraiment mon problème, ils vivaient dans mon sanctuaire et c’était mon devoir de veiller à la sécurité de tous. Y compris à celle de cette enfant.

S’ensuivit une discussion entre le père et sa fille dans leur langue maternelle. L’enfant me regardait bizarrement et son père semblait la gronder. Vu le regard qu’elle m’avait lancé, je pense que ça devait avoir un rapport avec moi. Avant qu’elle parte, je lui tirai la langue et lui fis un petit clin d’œil, pour la rassurer et l’amuser. Ma colère ressurgit en l’espace d’un instant quand Nawar se retourna vers moi. Il n’avait pas vu ce que je venais de faire et c’était tant mieux, je ne voulais pas qu’il remarque que cette petite bouille avait réussi à m’attendrir. Nous avions un gros souci à régler lui et moi.

Il m’indiqua la direction de la cuisine, m’expliquant qu’on pourrait y discuter, car sa fille ne comprenait pas l’anglais. Ensuite, il m’avait proposa un café.

« Tu ne crois pas que je suis assez énervée comme ça, Nawar ? » Le ton de ma voix était cynique et plein de sarcasmes.

La fillette avait réussi à m’attendrir l’espace d’un instant, mais je n’oubliais pas la raison de ma venue ici. Cet animal avait fait du mal à ma cousine. Je savais que Victoria était du genre à allumer les personnes qui lui plaisait, qu’elle avait une sexualité très libérée, mais contrairement aux enfoirés des ressources humaines et l’ordre et contrairement au Capitaine, je n’appréciai vraiment pas le « Victimblaming » dont ils avaient fait preuve dans cette affaire. Le consentement est une chose essentielle et ma cousine avait clairement fait comprendre qu’elle ne voulait pas aller plus loin, elle s’était débattue, mais cela n’avait pas empêché la bête qui sommeillait en lui de l’attaquer et de la faire souffrir. C’était inacceptable.

« Je viens seulement d’être informée de la situation Nawar. Il a fallu que je creuse pour en savoir plus, tu as de la chance, l’Ordre t’a couvert, mais ça se passera pas aussi bien avec moi. Je suis la gardienne de ce sanctuaire, ce qui signifie que la sécurité des habitants est de ma responsabilité. Je t’ai fait confiance et visiblement, c’était une erreur de ma part. »

J’essayer de garder mon sang-froid et cela me demandait un effort considérable. La fillette ne comprenait certes pas l’anglais, mais elle comprendrait vite que quelque chose clochait si elle m’entendait hurler contre son père. Je me dirigeai alors vers la fenêtre de la cuisine, que j’ouvrais en grand et sorti mon paquet de cigarettes. Marjan était suffisamment éloignée pour que je puisse fumer à la fenêtre sans qu’elle n’en soit incommodée.

« Ça ne te dérange pas bien sûr que je m’allume une clope, n’est-ce pas ? » Lancai-je à Nawar sans vraiment lui laisser le choix. Ma clope était déjà allumée de toute façon et s’il ne voulait pas un scandale devant sa fille, il valait mieux qu’il aille dans mon sens.

« Maintenant, j’aimerais que tu m’expliques ce qui s’est passé. Tu t’es comporté comme un véritable connard avec Victoria et j’aimerais comprendre comment un honnête père de famille en est arrivé à agresser physiquement une jeune femme qui n’avait rien demandé. »

Je voulais avoir sa version des faits. Je voulais savoir comment régler cette histoire. J’étais quelqu’un de sévère, de colérique, mais je restai une personne juste. La justice était essentielle pour moi.
Revenir en haut Aller en bas
Message Beware the dog Empty
Dim 5 Avr - 9:58

Points : 0
Messages : 210
Age : 35
Habitation permanente : Old Fyre
Occupation : Photographe - Grand méchant loup
Nawar Nasri

Nawar Nasri
Ok, elle ne répondait même pas à mes questions. Ok, elle refusait le moindre geste que je faisais pour lui être moins désagréable. Clairement, je partais déjà perdant. Je l’écoutais avec soin, le visage fermé et sérieux, essayant de dissimuler au maximum le fait qu’elle me contrariait au plus haut point. Était-ce ma faute si nous vivions au sein d’un Ordre archaïque qui préférait couvrir un crime plutôt que de se remettre en question ? Alors certes, à l’époque j’avais été reconnaissant et tellement soulagé de ne pas avoir subi une punition plus sévère ! Mais honnêtement, qui serait allé porter réclamation pour obtenir une sentence plus juste ? Après ma confrontation avec Victoria à l’école, j’y avais même songé, ne serait-ce que pour permettre à la chevalière d’avancer, mais aussi pour me couvrir de futures situations merdiques comme celle qui prenait place dans ma cuisine ! Mais j’avais renoncé, trop lâche, trop envieux de tourner la page et de laisser cette histoire pourrie au passé.

La gardienne était visiblement très touchée par cette histoire. Je ne pouvais que souligner avec respect l’engagement qu’elle mettait à préserver chaque habitant ou créature de son sanctuaire, mais ses manières me répugnaient. Et comme pour venir appuyer mon écœurement, elle s’alluma une cigarette, me demandant après coup si cela me dérangeait. Ma protestation ne sembla même pas être arrivée jusqu’à ses tympans et j’en fronçai d’autant plus les sourcils. Définitivement elle n’espérait pas une confrontation mais un jugement unilatéral, sans que je puisse avoir mon mot à dire. Et même si elle semblait vouloir connaître ma version des faits, je doutais qu’elle m’écouterait réellement parler. Et puis, j’étais persuadé qu’elle connaissait les moindres détails de cette histoire sur le bout des doigts et les avait ressassés jusqu’à son arrivée. Pffff… Déjà perdant...

- Dois-je comprendre que le rapport sur cet incident vous parait incomplet ? lui répondis-je froidement. Je compris tout de suite que ce n’étais pas le genre de réponse qu’elle souhaitait entendre. J’étais vraiment con ! Je n’étais clairement pas en position pour l’énerver davantage. En évitant soigneusement son regard, plongeant mes yeux dans le café noir, j’enchaînais donc rapidement.

- Vous devez bien connaître les créatures magiques, vu votre position. Alors vous savez combien ma condition peut s’avérer parfois incontrôlable. Mais soyez persuadée que je n’ai jamais eu l’intention de lui faire du mal… finis-je par lui dire, les yeux dans les yeux. Je savais qu’elle ne se contenterait pas de cette réponse, mais elle devait comprendre qu’une grande partie des choses avaient eu lieu en dehors de ma volonté. Je n’étais pas ce genre d’homme !

Les volutes de fumées s’échappaient de sa bouche pour disparaître par la fenêtre ouverte. Si j’avais surtout fumé des cigarettes « magiques » lors de ma jeunesse, j’aurai tué, là tout de suite, pour lui en emprunter une, simplement pour pouvoir me calmer les nerfs et me donner un peu contenance. Mais le courage me manqua.

- Quand je vivais à Living Mirage, j’ai appris à découvrir et à comprendre cette condition qui est la mienne. J’ai beaucoup appris de moi. J’ai beaucoup appris sur le loup… Et j’ai travaillé sans cesse, une fois la stupeur et la douleur passées, pour continuer à vivre. J’ai appris à reconnaître les signes d’une transformation, j’ai appris à les limiter un peu, j’ai appris comment me contraindre efficacement pour ne pas mettre en danger les personnes qui m’entouraient…

Elle savait évidemment déjà tout cela. Ces sujets avaient déjà été abordés lorsqu’il avait été question de mon arrivée sur Old Fyre. Mais j’estimais qu’il était de bon ton de le lui rappeler avant d’entrer dans le vif de mes explications. Ou peut-être essayais-je de gagner un peu de temps. Je finis ma tasse et la posai dans l’évier, continuant d’une voix plate l’énumération des faits qui m’avaient fatalement conduit à attaquer la chevalière. Je lui tournai le dos, incapable d’affronter son regard.

- Mais je n’avais pas anticipé… Je… Je crois que je n’avais pas voulu penser au fait que le sexe pouvait être un problème.

Avait-elle besoin que j’entre davantage dans les détails de ma misère sexuelle ? Étais-je réellement obligé de lui expliquer que je n’avais pas pu consommer le moindre échange physique depuis que j’étais contaminé ? Devais-je lui dire au débotté combien ma main directrice était devenue mon amie la plus indispensable ? Avais-je vraiment besoin de dire combien j’avais voulu croire, stupidement, que cette partie de ma vie ne serait pas impactée par la présence du loup une fois parmi les humains ?

Je fis couler un peu d’eau dans le fond de ma tasse et la tendis à la gardienne afin qu’elle y dépose sa cigarette une fois celle-ci finie. Mes mains devenaient incroyablement moites et ma gorge se serrait à mesure que le vif du sujet approchait… Allez, courage...
Revenir en haut Aller en bas
Message Beware the dog Empty


Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas

Beware the dog

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Hidden Dawn, Rising Star :: Le monde :: Old Fyre :: La ville :: Les habitations-