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Marian Olczak

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Dim 12 Mai - 10:21

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MARIAN OLCZAK





OLCZAK Marian



Trop bouger, c'est épuisant.
To move is to live but I don't feel like it.

Fiche signalétique

Marian Olczak HIf9E5aMarian Olczak BsI8tgSMarian Olczak HIf9E5aMarian Olczak BsI8tgS
 

Nom : Olczak.
Prénom :Marian.
Origines et nationalités : Polonaises – kényanes..

Race : Humaine.
Âge :27 ans
Genre : Non.
Orientation : Cela importe si peu.

Taille : Un mètre soixante-cinq. Il est ce petit monsieur aux épaules carrées, à la taille mince.
Couleur des cheveux : Noirs. Il y apporte un soin particulier, se les coiffe au gré de ses idées.
Couleur des yeux : Plus clairs que ce que l'on voudrait.
Trait particulier : Il y a ce tatouage bleu, une fantaisie qu'il n'aime pas justifier, qui court de son épaule à sa hanche. Une fougère bleue, tout simplement. Il y a aussi cette cicatrice près de l'oeil, dont il explique la présence aux curieux en expliquant d'un ton morne qu'il a essayé de faire un sandwich de harpie, sans succès.

Dossier de l'ordre

Langues parlées : Anglais, rudiments de polonais et swahili qu'il conserve en silence, avec la préciosité d'un héritage maternel.
Habiletés :

Qualités prédominantes :Calme - Charmant - Avenant – Séducteur.
Failles notables :Distant - Moqueur - Cynique - Dépressif

Note particulière : Rien de particulier, il est après tout quelqu'un de très simple.

Historique






I. Nos germes.

T'as les mains refermées sur un galet blanc, et j'ai sept ans, sept ans quand, pour la première fois, je prends réellement conscience de cet état d'animalité grave que l'on appelle la responsabilité. Ce week-end, nous serons seuls, et je m'occuperai de toi, parce que nos parents sont occupés. Tu es minuscule, je ne suis pas beaucoup plus grand, et Nakia, Nakia, peut-être que papa ne rentrera pas souvent à la maison, mais ce n'est pas grave, je te promets, parce que je serai là, et tu n'auras pas besoin de te sentir seule. Je crois en cet élan d'aînesse, je veux appréhender ma position de naissance comme une possibilité de te prouver que tu n'auras pas tant à craindre les difficultés de la vie, puisque tu m'y auras vu passer avant.

J'ai conscience, j'ai sept ans et j'ai conscience, alors que tu relâches le galet et le regarde rouler, rouler, que la vie n'est pas parfaite. Notre père qui associe ses gènes polonaises à celles kenyennes de notre mère en est un exemple concret. À l'école, au milieu des conversations en swahili qui pépient autour de nous, on décèle fréquemment ces « bâtards » qui viennent affubler nos fronts, nos représentations aux yeux de nos camarades. On est métis, on est half, on n'est ni blanc, ni noir, on est les deux et un peu de rien, perdus entre la ligne. Mon enfance, la tienne aussi, peut-être, c'est cette appréhension à une culture qui pour nous, ne se partage pas. À deux sociétés qui ne nous englobe pas. On est des êtres d'entre-deux, un milieu incertain, et Nakia, je ne sais pas toi, mais je n'ai jamais vraiment réussi à me planter, à m'enraciner. Entre neige et sable, entre suprématie blanche et poussière sombre.

Il est un enfant aux yeux ouverts, à la bouche fermée. Les cheveux rasés aux tempes, les ongles coupés nets, il s'habille de ces vêtements riches qui le distinguent de ceux qu'ils côtoient à l'école. Il est calme, il est toujours calme, de cette nature silencieuse et distante, qui parfois, le pousse à se sentir forcer à s'exprimer lorsqu'on ne le comprend pas. Il n'aime pas parler, où à peine, et les adultes qui l'entourent appréhendent en lui ce caractère sage, retenu, qu'on ne parvient pas à exciter. Il sourit et s'amuse parfois, mais ça n'est jamais avec cet excès ingénu de l'innocence. Il se contrôle constamment, retient ses mouvements, dans cette minutie d'une esthétique que sa mère reconnaît parfois chez son père. Marian est doux, Marian est silencieux, les choses sont ainsi.



Je suis un arbre qui ne pousse nulle part.

Ce n'est pas compliqué d'être humain. Il s'agit de bouger, de manger, de grandir et de respirer. Notre vie est une succession de mouvements qui s'enchainent, qui nous portent jusqu'à la destination finale d'un repos bien mérité : on bouge trop. Mais être humain, ça n'est pas compliqué. J'ai du mal à ne pas comparer, tout simplement, mon existence à celle d'une plante, car une plante possède peu de choix, peu d'autonomie, si ce n'est celle de survivre. Et avoir pour simple autonomie le fait de survivre me paraît être une dynamique profondément complexe. Nous sommes habitués à choisir, pas la plante, et je sais, je sais que certains trouveraient cela idiot, mais je suis terrifié à l'idée d'être une plante, à l'idée de devoir devenir ce que je ne pourrais pas choisir d'être. Être une plante, c'est atteindre le paroxysme de l'existence, peut-être, car il n'y a plus que survivre, il n'y a que les processus basique et nécessaires , je- Heh.

C'pas intéressant. Je sais.
Je sais.

Les gens s'en foutent des plantes. Je m'en foutais aussi. Je n'ai jamais été plus passionné que ça par les fécules à feuilles larges, par les pistils, par les tiges courbées ou les tuteurs à accrocher. Je m'en foutais, je m'en foutais, mais j'ai toujours, toujours accepté que maman m'emmène avec elle à Ardhi Nne, et j'ai passé des heures à teinter mes rétines de ces formes et ces couleurs nourries par la photosynthèse.

J'y ai passé des heures, et ça a teinté le quotidien de mon enfance. De ces odeurs, de ces textures qui sont devenues naturelles, qui sont devenues rassurantes, sans que je ne m'en rendent vraiment compte. Les plantes, tu vois, elles sont devenues ces présences plus fortes, littéralement plus familière que mon propre père. Pas que je reproche quoique ce soit à papa. Je sais ce que c'est que d'avoir des devoirs, que d'avoir des missions, que de devoir être ailleurs, ici et là. Mais les plantes ne se cassaient pas, les plantes ne manquaient pas les anniversaires, les plantes étaient zen et j'étais zen avec elles quand il s'agissait de se rappeler de qui arroser, de comment les arroser, de comment en prendre soin.

Un arbre perdu au milieu de la forêt.

Puisqu'il ne réagit pas, jamais, aux interjections de violence que les enfants s'échangent, les autres commencent à le qualifier de retarder et de weird. Il ne s'en plaint pas, ça ne lui permet que de mieux tracer ses distances. Il ne le sait pas, ne le réalise peut-être pas vraiment, mais il est le premier à s'ostraciser. Dans son attitude faussement nonchalante, on devine pourtant un trouble, quelque chose qui rampe sous la surface, mais ça ne menace jamais d'exploser. C'est toujours-là, sombre, et caché sous sa peau, dans les profondeurs de son regard. Il effraie un peu, ce garçon est trop calme.

J'avais treize ans quand ils ont fait sauter mes dents parce que j'étais trop blanc pour eux.
Les yeux relevés vers le nez cassé de celui qui me regarde de haut, il saigne sur ma gueule et je lui souris, je lui souris, et je sais qu'il ne me tuera pas, je sais qu'il ne me brisera pas. Je suis comme cette plante asiatique, le bambou, et je ne brise pas, parce que je ploie, abruti, je ne brise pas, et mes  os craquent en des « pop » qui satisfont les hystéries animales de ces adolescents pauvres pour qui le salaire de mes parents est une raison véritable à ce prétexte raciale qu'ils essaient de me justifier. J'ai treize ans, les côtes fêlées, et en crachant une bulle qui vient irriguer sur les interstices de trottoir un sillon dans lequel je planterai leur rage. Je suis rentré de l'école comme d'habitude, en marchant en silence en comptant mes pas, à la manière de Phinéas, dans « Le tour du monde en 80 jours ». Et c'est peut-être pour ça, parce que je marche comme un blanc, parce que je me prends pour un blanc, parce que ma maison est trop large et que je suis nulle part, je suis ailleurs, entre les deux, comme les trèfles qui poussent entre les plis de trottoirs, je suis comme ça, c'est peut-être pour ça, bordel, qu'ils ont décidés que le prétexte valait la véritable raison.

Survivre est parfois plus compliqué que simplement avoir le choix.
Les ombres qui s'élèvent au dessus de moi sont devenues ces motifs d'effroi. Parfois, je me regarde dans la glace et je me dis que mon adolescence est le terreau de mes inquiétudes les plus adultes. Les ombres poussent, elles rampent, et tu peux pas t'en débarrasser : elles trouvent naissance dans les endroits sans lumières et dans les recoins de ta peur. Ces mecs-là, ils devaient faire à peine cinq centimètres de plus que moi, mais ça a été suffisant pour que, en relevant les yeux pour chercher leur regard -et puis le soleil, la compréhension, ma propre photosynthèse, tu vois ?-, je me heurte à cette différence traditionnelle entre le faible et le fort.

« Hey, Olchak. »

Crachotements haineux de mon nom, j'ai décidé de marcher, de bouger. J'ai été humain, quoi. Mauvaise réaction, ça les a fait m'attraper par l'épaule, m'immobiliser. Je n'ai jamais choisi d'être une plante, mais ils me l'ont imposés, alors j'ai attendu, j'ai patienté, sans vraiment comprendre, sans vraiment parler, et ça a eu lieu. Un coup dans le ventre, un coup dans le nez, ça va très vite, les humains sont constamment si pressés. J'ai treize ans, c'est presque une baston de rien du tout, mais c'est mon premier orage dans mon ciel radieux. C'est la première fois, tu sais, que je me confronte au fait que je suis mal planté, déraciné complètement.

Je me sens comme un arbre au milieu de rien.

Sur le trottoir, sous le soleil qui tape dur, -moins que les gars-, je laisse mon esprit s'évader, en me disant que j'aimerais un jour que les humains me regardent comme je regarde le reste de l'univers. Sans me soucier des couleurs, de la forme, avec cet espèce de désintérêt fasciné qui me permet de mieux appréhender les choses, qui me permet de mieux profiter. Je ne veux pas être une plante, je ne veux pas être une plante, mais je ne veux pas, je ne veux pas, seigneur, maman, je ne veux pas de la même vie de papa.

C'est la première fois, ce jour-là, avec ma bouche écorchée, mon nez pétée et ma paupière froissée, que je pleure comme un gamin, allongé sur un trottoir qui se tâche de mes couleurs, qui se tâche de ma douleur, que je pleure pour de vrai depuis longtemps. Les gosses de mon âge n'ont pas besoin de se concentrer sur les plantes pour se rappeler que leur père n'est pas là. Alors, bordel, papa, comme Stromae le chante, dis-moi, t'es où, papa ?

Lorsqu'on l'interroge sur son père, Marian n'exprime aucun ressentiment. Jamais, pas une seule fois il n'a posé la moindre critique. C'est avec une maturité impressionnante pour son âge qu'il reconnaît les besoins de l'Ordre et la priorité que celle-ci constitue dans un univers qu'il ne remet pas en question. Son père, Marian est en mesure de le présenter comme cette figure qu'il a tracé avec raison, dans un affect doux et compréhensif. Il ne le blâme pas de ne pas être souvent là, il ne le blâme pas de ne pas être en mesure d'apporter un cadre paternel. Il grandit avec cette demi-présence, et ne s'en plaint pas. Les adultes apprennent ainsi à ne pas s'en inquiéter ; car le garçon paraît en mesure de se gérer lui-même ; il est aussi la fierté de sa mère. Elle l'entraîne, régulièrement, au travers d'exploration végétales que tous salue comme l'ammendement équitable à ce caractère réfléchi que présente l'enfant. Il n'est pas bagarreur, il n'est pas fonceur, mais il est observateur et sous ses sourires polis, on devine une personnalité charmante que l'on voudrait associer à ces individus qui, sur le côté de vos vies, adoptent la place des êtres qui soutiennent, qui sont pratiques. Marian a l'air pratique.

Je me fous de cette vie aux couleurs surnaturelles. Je me fous du lait et des fées, je me fiche de cette normalité. Sur les dalles du sanctuaire, à treize, puis quatorze ans, puis quinze ans, je vois défiler les étés de ma vie, sur lesquels je grave le mot « absence » en espérant, de toutes mes forces, que Nakia ne sera pas perturbée. Je ne veux pas, ma petite chérie, que tu manques de quoi que ce soit, et pourtant, de partout, ils me répètent, comme des échos mal intentionnés, qu'une fille a besoin de son père, que des ados sont si facilement déséquilibrés. J'enfonce mes doigts dans la terre, sans rage, sans passion, simplement pour me déconcentrer, je les enfonce profondément, longtemps, jusqu'à ce que ça devienne ce réflexe familier, et pour oublier l'odeur du sang de ces tabassades régulières. C'est probablement ce qui me hante le plus. Mon père s'exclame, furieux, sur l'écran d'ordinateur, à chaque fois que ma mère vient à lui raconter l'inventaire de mes os disloqués, mais je souris, je souris, et Nakia, tu ne m'as jamais vu me mettre en colère. Je ne réplique pas, je ne rends pas les coups, je ploie, je ploie, je ne brise jamais.

C'est ce que je me dis, mais ce n'est pas vrai.

On ne s'interroge que rarement sur Marian, car tout semble déjà écrit. Il a le futur prometteur d'un Chevalier, comme sa sœur et comme son père. On le voit déjà, sur les routes, avec son carnet, à noter les informations, à combattre le crime surnaturel. On ne lui demande que rarement son avis, parce que le garçon, en plein développement, ne semble pas s'inquiéter à donner des réponses : c'est toujours avec un sourire poli qu'il semble confirmer ce que tout le monde pense déjà. Il sera un adulte pragmatique et ce sera un plaisir que de travailler à ses côtés.

II. Bourgeonnement.

Viennent mes quinze ans, et je ne supporte plus notre ville. Je ne supporte plus le contact, je ne supporte plus qu'on m'adresse la parole, et j'ai quinze ans quand j'enfonce, dans le ventre du garçon qui est venu m'insulter, un coutelas acheté pour vraiment pas si cher. J'ai quinze ans, et les yeux écarquillés, à considérer la fleur qui éclot sur son t-shirt stupidement blanc, comme un cliché, j'ai cette pensée stupide de « Bordel, tout sera plus facile si je n'étais pas né. »

La surprise est une catastrophe que personne n'attendait. On ne comprend pas, on s'exclame, on se met à blâmer le père absent et la mère toute seule. C'était évident qu'un garçon aussi silencieux que lui était étrange, tout le monde avait bien venir qu'il était weird ! Bien sûr, l'autre survit, parce que Marian n'a pas frappé pour tuer, il a frappé pour se défendre, et éventuellement, le scandale est étouffé, on se dit que c'est compréhensible, que ce garçon si doux, si gentil, il devait être arrivé à un point de saturation. Il est haut, ses épaules ont commencées à s'élargir, mais on veut continuer de voir en lui cet individu charmant, doux qu'il a gravé dans la perception de tous.

Personne n'envisage lui demander ce qu'il en pense. Personne ne le fait vraiment parler. Et Marian, silencieux, continue de sourire, calmement, quand on ne le salue plus dans la rue. Il ne s'efface pas, ne s'éloigne pas et ne baisse pas la tête. Il n'est pas très grand, mais pas assez petit pour avoir peur de lui-même. Il veut des choses, mais les gens ne comprennent pas, et personne, personne ne vient calmer son esprit outré.


J'enchaine les psys et les travaux d'intérêts généraux. Le type, ma victime, s'en sort très facilement, plus choqué que mis en danger, mais c'est un scandale, et il faut qu'on quitte la ville. Je me sens mal pour Nakia, pour ses amitiés, pour ses repères. Contrairement à moi, elle ne me donne pas tant l'impression d'être perdue au milieu de la forêt humaine ; mais je ne sais pas, je ne sais pas, peut-être que je me trompe.

Aux psychologues, je ne parle pas des esprits, de l'Ordre, de cette réalité qui prend de plus en plus de place. Je grandis, progressivement, mon corps croît et mon esprit s'enfonce sous terre, loin d'une lumière aveuglante que j'étiquette comme « réalité » et dans laquelle je dois m'enfoncer sur le terrain battu de mon père.

« Maman, je ne veux pas... »

J'hésite, je trébuche sur mes mots, j'ai les doigts parfumés de café. Notre nouvelle maison est payée avec cet argent comptant en provenance de l'organisation, et je sais, je sais à quel point je suis ingrat. Mais j'ai bientôt seize ans, et j'ai conscience que vivre, ça demande déjà trop d'efforts. Je ne veux pas bouger plus que nécessaire.

« Maman, je ne veux pas être chevalier. Est-ce que c'est mal ? »

Elle me regarde, et je ne me heurte pas à la déception ou à la colère. Elle a l'air surprise, simplement, et je crois, je crois que c'est la première fois que j'ai l'impression qu'elle me regarde comme je voudrais être regardé. Je ne suis ni blanc, ni noir, mais je sais, je sais ce que je ne veux pas être, maman, maman, elle me le fait comprendre, ce soir-là, je n'ai pas besoin de marcher sur les sentiers déjà battus, je n'ai pas besoin de répondre à des obligations, je n'ai pas besoin de chercher devant ou derrière moi ce que je suis. Je vais le créer, je vais le créer.


Marian est cet individu sans le moindre faux pli pour qui l'on excuse facilement les quelques déboires. Il n'est pas vraiment un fêtard, c'est plus un enthousiasme émerveillé dans le domaine de ses propres expériences. Pour sa mère, c'est une exploration de soi qu'elle couve des yeux, en s'assurant qu'il ne flanche pas. Il est, après tout, très à cheval sur la sécurité de sa petite sœur et veut absolument s'assurer qu'elle ne reproduit pas la même erreur que lui. Marian est un individu responsable, qui tient à ne pas laisser passer la moindre fausse carte. Ses seules réalisations lui apportent une joie incommensurable, et il se cache, toujours un peu honteux, lorsqu'il réalise que son appréciation est trop visible. Il a des expressions timides qui viennent toujours prendre le pas sur ses euphories, alors c'est difficile de savoir quand il faut l'encourager. Les ados de son âge l'approchent peu, c'est peut-être surtout lui qui ne se laisse pas dompter. C'est un garçon tranquille, qui ne veut pas déranger le monde, qui s'amuse seul avec son laboratoire et il recherche, tout le monde le sait, il recherche l'attention d'un parent trop souvent absent. Son père finit bien par le réaliser et essaie, de toutes ses forces, de répondre à ce manquement, à cette sensation que Marian n'arrive pas à s'accrocher à quoique ce soit. Marian est doux, et ne reproche pourtant rien.

Il s'enfonce dans les études, se noie dans les expériences. On ne peut pas lui reprocher d'être workaholic, c'est une bonne chose pour un individu comme lui. Sa sœur a les genoux égratignés quand lui continue d'arpenter les climats verts d'un sanctuaire que, par habitude, il entretient avec sa mère.


J'ai dix-sept ans et mes doigts courent sur l'argenterie.
Nakia ressemble à une poupée d'or et d'ébène. Les ongles rongés, les phalanges égratignées, je mélange mes idées, je mélange les saveurs, et papa, étrangement plus présent ces derniers temps, me félicite sur les potions inventées. Un de ses amis, qui travaille dans le département bio-chimique de l'observation surnaturelle, a même été impressionné par certains des sérums présentés, sur l'initiative de ma mère, à un rassemblement mensuel au QG, et ils parlent même de me faire intégrer une équipe de soutien, avec certains potion master. Ma mère tord les lèvres, appréhende un refus qui ne vient pas, et mon père, avec sa face de gamin, sait très bien que je suis intéressée. Cela fait quelques temps que je ne fais plus que ça, et c'est si agréable de se découvrir doué dans quelque chose que je ne veux pas cracher sur l’appellation « génie » que l'on est prêt à m'appliquer. Les potions sont amusantes, les couleurs et les saveurs me transcendent, et je récupère les compliments avec avarice, sans me lasser de présenter de nouvelles idées. Les yeux de mon père brille, ma mère est surprise et j'avance, j'avance sans hésiter vers ce chemin dans lequel j'ai décidé, tout seul, de m'engager. Ce n'est pas très compliqué, ce n'est pas imposé, je suis en mesure de faire mes propres choix et mon autonomie me ravit moi-même.

La grande maison de mes parents se charge des odeurs que je fais escalader sur l'échelle de mes impatiences. Dix huit, dix neuf, j'ai presque vingt ans, pas encore tout à fait, et mes collègues se disputent mes idées. Je suis presque arrogant, mais trop poli pour le montrer. Je suis noir et blanc, je suis gris, et je suis parfumé, odeur café et odeur opium, à me balancer, sur mes deux pieds, entre des identités que je crois choisir, que je crois maintenant complètement dominer.

La plupart des gens diraient que la fin d'adolescence de Marian ont été une période heureuse de sa vie. Le garçon, voyez-vous, ne posait absolument aucun problème à qui que ce soit. Et il était toujours si charmant, si doux et avenant.

III. Éclosion, défloraison.

La question de mon identité, entre père blanc et mère noire a toujours été quelque chose de lourd, venu s'accrocher à pleine griffes sous mon diaphragme. Longtemps, c'est quelque chose qui m'a empêché de correctement respirer. Longtemps, c'est ce qui m'a fait appréhender l'univers en me laissant sur le côté, silencieux et calme, zen comme le bambou asiatique qui ne brise pas, qui ne casse pas. J'ai toujours cru que je pouvais être fier de moi, parce que je ne cassais pas, parce que le simple accident du couteau dans le ventre, rapidement étouffé par les autorités avec l'argent de mon père et les menaces de ma mère, a toujours représenté pour moi une erreur. J'ai toujours cru, tu vois,  qu'au milieu des fleurs magiques et des sphinx éloignés, au milieu de mon équilibre entre Afrique pauvre et Pologne aristocratique, je finirais bien par me résigner. J'ai toujours cru que j'y trouverais mon compte, sans avoir vraiment à me forcer.

J'étais quelqu'un de las ; j'ai appris à le considérer.

Je n'ai jamais su ce que j'étais avant longtemps, avant de décider , rien qu'une fois, de lâcher prise, de cesser de me questionner. Les couleurs ont disparues, la responsabilité à l'égard de ma petite sœur aussi, mes angoisses à l'égard de ma mère et ma volonté de lui plaire, ce désir d'être le meilleur en potion aussi. Tout cela, tout cela a profondément disparu quand un soir, avant mes vingt ans, un ami, quelqu'un, me prend par la main, et y laisse au fond une pilulle colorée. J'ai dix-neuf, je n'ai jamais vraiment fêté quoique ce soit, alors je fais ce choix, et c'est le pire qui soit.

Les fleurs de ma tête explosent en des symphonies de texture. Du velours dans ma bouche, du manquement professionnel, et des rires partout sur le corps. J'ai dix-neuf, je suis éternel, et je bois, je mange, je fume, je suis libre, ce n'est rien que le temps d'une soirée, rien que le temps d'un instant de sobriété au milieu de mon univers de contradiction et d'identité malmenée. Ce soir-là, ce soir-là je ne suis personne, je suis tout le monde, et je me trouve, j'effleure la réalité.

Il a les yeux en amande, des cils gigantesques, et je m'accroche à ses cornes, je m'accroche à son corps, pendant qu'il soulève mes reins, pendant qu'il halète sur ma peau. Je n'ai jamais baisé et c'est bon, c'est dur, c'est chaud, mes muscles sont crispés, les gens ne le voient pas, je n'existe plus, nous nous sommes écartés dans le sous-bois et il me fait hoqueter sur ses cuisses, mon jeans abaissé. Le pénis entre ses mains ne me semble plus être le mien et sa langue est fourchue, sa langue est trop longue et s'enfonce sérieusement là où elle ne devrait pas. Je pleure, je ris, il enfonce sur ma peau des sillons de douleur, de sensations que je n'ai jamais éprouvé, et je ne sais pas, maman, je le veux juste plus profondément en moi. Il m'a dit qu'il était une fille, je ne l'ai jamais cru, mais je l'ai quand même suivi, et il mord fort dans ma jugulaire, ça s'enfonce dans mon crâne et j'orgasme sur l'écoulement de sa salive dans le tracé de mon cou. Des brindilles dans mes cheveux, des feuilles sous mes doigts, et je suis la forêt, je suis la terre, et il est le feu, il est le feu, et je brûle, seigneur je brûle.

Je lui demande d'arrêter et je ne m'entends pas, il ne m'écoute pas.

Quand on me retrouve, j'ai le corps ouvert, l'anus en gruyère, et les doigts violets de froid. J'ai survécu, comme un animal qui patiente la mort, et que les prédateurs ignorent. J'ai survécu, et des heures durant, j'ai fixé le ciel en me demandant pourquoi j'étais né si c'était pour ne jamais comprendre ce que j'étais destiné à devenir, à comment exister. On me retrouve et j'ai du sang dans les cheveux. Je demande à ce qu'on ne prévienne pas mes parents, qu'on ne le dise pas à mon père, je ne veux pas voir ma mère, mais l'hôpital, les gens, les obligations, le nom, et l'enquête, tout se remet à bouger, trop vite, partout, dans tous les sens.

Je veux disparaître.

On prévient toujours les enfants, même les plus idiots, de ne pas suivre les inconnus. C'est de la faute à Marian que d'avoir voulu jouer avec ce qui était dangereux. Son père est furieux, et inquiet, mais surtout furieux, et il y a cette idée, terrifiante, que le garçon ne puisse pas être en mesure d'apporter une descendance. Les grands-parents polonais sont méprisants, la société est écrasante et Marian se tait, jusqu'au fond de son lit d'hôpital, parce que pour la première fois, alors qu'on lui demande de parler, de s'exprimer, ça n'est pas pour dire la vérité. Les gens veulent entendre ce qu'ils veulent, et ça ne sert à rien que Marian explique qu'il aime aussi les filles. Parce que l'ambiguité, la possibilité d'un autre possible vient supplanter le fait qu'il ait été blessé. On se fiche de son coeur, on se fiche de son corps, on veut qu'il redevienne le petit garçon serviable qui souriait tranquillement. Mais Marian ne sourit plus, Marian ne fait que pleurer, à l'intérieur, sans que personne le voit, et personne n'appréhende ce rapport suicidaire qu'il entretient à cette volonté de ne plus jamais s'ouvrir à qui que ce soit. On lui a dit, on a lui a répété, que c'était de sa faute. Les démons, ils sont partout, cachés, et c'est à nous de savoir les combattre, c'est à nous de savoir les repousser. Marian arrête de pleurer, Marian arrête de croire qu'il va se trouver un but, et fait simplement continuer à bouger, à survivre, parce que c'est ce en quoi il est doué.

La honte, on me la colle au front lorsqu'on se met maintenant à me regarder. Je ne sais plus qui je suis, je ne sais plus quel âge j'ai. Je ne suis plus ce que je fais. J'abandonne la mixologie, je ne retourne plus au QG. Ils m'ont surnommés, certains n'ont pas compris et ont trouvés cela amusant.

Je ne veux plus rien savoir. Je ne veux plus parler. Je lisse mes émotions en les laissant s'exprimer, en ne corrigeant pas, ça ne sert à rien, et je m'éloigne, je m'éloigne toujours plus. Eventuellement, le point de culmination, c'est quand maman se fait faucher par une voiture. J'aurais du lui demander, à elle, qui je suis, mais je ne sais pas, je ne sais pas, et assis devant une tombe qu'on vient de refermer, j'attends que Nakia s'en aille pour me relever à mon tour. Papa a les yeux rougis, les années ont tracées sur sa peau ces filaments dans lesquels j'accroche mes propres inquiétudes, et j'espère de tout mon coeur que je ne lui ressemble pas. Je suis cet idiot paradoxal qui ne sait pas, qui n'a jamais su ce qu'il voulait vraiment, et mes vingt trois approchent. Nakia sait ce qu'elle veut, elle veut faire comme lui, mais moi je ne sais pas, j'ai réenfoncé mes doigts dans la terre, comme maman me l'a appris, pour ne pas oublier ; pour entretenir cette sensation de familiarité à l'égard des plantes.

Eventuellement, la guérison passe par là. Le chagrin ne disparaît pas, mais ça s'étouffe, progressivement, et je me figure sa silhouette, son odeur, elle vient caresser mes cheveux lorsque je pleure, tout seul, dans la serre de notre grande maison. Je réalise à quel point j'étais attaché à elle à partir du moment où elle n'est plus là pour être ce repère raisonnable, facile et accessible. Elle n'est plus-là et papa est toujours absent. Mais je ne suis plus un enfant, je ne suis plus un enfant.

Le temps glisse doucement et l'on retrouve le Marian que tout le monde aimait tant. Il est joli et propre sur lui, mais il est serviable et assez travailleur pour que personne ne pense à l'envisager comme un individu frivole. Ses écarts de jeunesse, on les lui pardonne, parce que son sourire est doux, exactement comme ses attitudes maniérées.

Je crains les pénétrations, je favorise les vagins. Les femmes sont moins terrifiantes, je me remets d'aplomb, et puis je reprend un type, j'en embrasse un autre ; ma sexualité est une floralie qui se teinte des couleurs de l'espoir. Je crois, j'y crois, ça avance, progressivement, le démon est dans le passé. Eventuellement, Marie, elle a mon âge, me fait remarquer que nous nous côtoyons depuis plusieurs mois, et c'est une première pour moi : je réalise que je me suis engagé dans une relation sérieuse. Elle parle de peut-être officialiser la chose, elle parle de peut-être se fiancer, et je ne sais pas, Marie, je ne sais pas, mais elle est douce, elle est charmante, et j'adore la voir, elle me fait un peu penser à Nakia, -c'est malsain de penser comme ça, bordel-, et j'hésite, mais je n'ai pas vraiment de raison de dire non. Alors on essaie, on se met vraiment ensemble, les semaines s'enchainent plus lentement que les mois qu'on a déjà consummés, et elle commence bien à remarquer que quelque chose ne marche pas avec moi. Moi aussi, j'ai remarqué, moi aussi je me pose des questions, mais en silence, avec si peu de motivation. Elle me coincre, les doigts dans le terreau, un jour d'orage, et me demande de choisir sérieusement. Son parfum est un mélange de rose et de lavande et je lui dis, en relevant les yeux, avec cette sensation de lassitude lourde, en regardant sa face ovale, humaine, que je ne suis pas amoureux d'elle. Elle encaisse le coup en silence, je me souviens de son battement de cil, à peine perceptible, et de la petite moue qu'elle a fait. Elle hoche la tête, et c'est important, c'est important parce que Marie a toujours été ce quelque chose de nécessaire durant les dernières années de ma vie, parce qu'elle m'a fait délimiter, pour moi-même, la différence entre les nuances de mes idées. Entre noir et blanc, entre bien et mal, entre abstrait et réalité. Elle a été le cadre normé dans lequel j'ai fini par réalisé que je ne pouvais pas m'implanter.

« Est-ce que tu pourrais essayer de me tuer ? Essayer de me déchirer, en deux ? »

Elle m'a regardé, horrifiée, et c'est probablement ce qui l'a fait partir.

Moi, je suis un arbre déraciné, un peu flasque et mou, qui attend que l'on couse mon corps, mon âme. Je suis perdu au fond de moi-même, tu sais ? Je suis perdu depuis longtemps, et ce soir d'avant mes vingt ans est un coup de glas dans cette sensation d'engluement. J'ai vécu, à ce moment-là, une sensation de flottaison ; un manque de contrôle, de responsabilité, une absence de choix et d'autonomie, je me suis simplement mis à flotter, et ça m'a plu, seigneur, maman, ça m'a plu.

Je n'aime plus les cadres. J'ai vingt-trois ans et mon cerveau s'enfonce encore plus bas, tout au fond d'une jardinerie organisée pour mes idées ; un potager mental qui ressemble à un cimetière vivace. Je baise des démons et mon corps perd progressivement le rythme de mon esprit. Je voudrais être une plante et bouger m'épuise. J'ai vingt-quatre ans.

Personne ne le réalise, personne ne voit ça venir, et la dépression est une boucle dans laquelle Marian a noué ses doigts, son corps, sa voix, et son coeur. Ça s'enfonce en lui comme un engrais qui vient nourrir ses insécurités. Il ne sait plus ce qu'il est -l'a t-il jamais su ?-, il ne sait plus où il en est, mais ce n'est pas grave, car tout le monde a l'impression de le connaître, tout le monde est en mesure de le guider, de lui dire ce qu'il doit faire et de le contrôler. À vingt quatre ans, à vingt cinq ans, Marian est cette poupée que la société traite très doucement, en le faisant balader d'un devoir à un autre, avec cette certitude obligée qu'il aime cela, qu'il adore rendre service. Et Marian ne se plaint pas, ne se plaint jamais, son sourire ne frémit même pas. Il est un être résigné, et ça y est, il est marqué.

J'ai vingt cinq ans et sur mon œil, on colle un pansement, en m'assurant que ça n'est pas passé loin. Je le sais, étrangement : je l'ai senti passé. La harpie est maintenant en supervision des Chevaliers, mais cette folle a détruit une pinière entière à Ardhi Nne, et je contemple, de mon œil encore intact, les dégâts occasionnés par les bottes des Chevaliers. Je ne sais pas quoi faire, je ne sais plus quoi faire, je me sens tomber, je le sais, et personne ne me voit chuter. Quelqu'un me demande si je vais bien, et je souris doucement, en assurant que je n'ai pas mal. De manière générale, c'est assurément faux, mais je suis habitué à mentir, je suis habitué à cette chute-libre qui commence à durer depuis suffisament longtemps pour que la collision finale me paraisse fatale. J'attends le point, j'attends le moment.

Quelqu'un me propose quelque chose d'absurde.

« Marian, ils cherchent quelqu'un, à l'Aquarium ? Ça ne te dirait pas d'essayer de revenir au QG ? Tu y verrais plus ta sœur. »

Nakia, ma chérie, les galets roulent tout au fond de ma tête. Je n'ai rien à perdre, n'est-ce pas ? Rien à craindre. Alors je m'habille, je me prépare, avec mon coeur et mon corps, et c'est souriant, calme et peu impressionné que j'affronte la femme qui me fait face. Elle est brune, elle est cinglante, et j'attends qu'elle se calme, parce que je n'ai pas de temps à perdre avec ses éclats de fureur. Ma mère, tu sais, ma mère était probablement la seule femme qui m'ait vraiment impressionnée lorsqu'il s'agissait de se faire engueuler. Je la regarde, cette Lillian Stingray, et je la trouve presque jolie, dans sa contrariété maladive. Je suis calme, je suis toujours calme, après tout. Les démons, ça n'existe que dans le passé, et j'ai ce curieux élan de satisfaction à l'idée de pouvoir contrôler la soirée des gens en leur préparant des verres, en les faisant s'amuser. Je suis le spectacteur impassible d'une pièce qui, de toutes façons, s'est toujours joué sans moi. Je ne suis pas un arbre, je ne suis pas un arbre, je suis humain, et mes idées ont cessé de me tourmenter. Je crois.

Marian Olczak, en vu de son caractère immensément impeccable, de cette absence de réactivité à l'égard de la fureur d'une patronne qu'il apprend à côtoyer avec son sourire devenu moqueur, devient employé barman à l'Aquarium. Les poissons le fascinent, la clientèle aussi. Il s'habille bien, toujours, et il est rare qu'on ne le voie finalement pas occupé derrière son comptoir. À la manière d'une roue bien agencée dans un mécanisme qui lui a toujours échappé, il paraît avoir enfin trouvé sa place dans l'univers. Il y a des détails qui viennent ciseler cette nouvelle notion d'appartenance. Ses yeux portent, fréquemment, sur le profil de la femme qui le paie. Ce n'est pas de l'attirance, ce n'est pas de la jalousie. C'est une perception infaillible au travers de quelqu'un qui se porte souvent absent, qui n'est pas là, et qui le laisse seul, diriger son comptoir. Une sorte de réminescence, quelque chose qui étrangement, fait que si on lui demande, Marian répond en toute honnêteté qu'il aime vraiment bien Lillian Stingray. Pas qu'ils aient tant de liens tous les deux, mais il l'apprécie suffisament pour continuer à travailler au bar, malgré les cris, malgré les colères impromptues et malgré les absences. Il est habitué à ce genre de caractères, ça lui convient très bien.

Depuis peu, il y a aussi l'autre employé. Un garçon aux cheveux bleus qui, Marian a été surpris de l'apprendre, est plus vieux que lui, parce qu'on ne dirait pas, on ne dirait vraiment pas. Il s'amuse à lui sourire, rien que pour le voir rougir, et Nakia, parfois, Nakia passe, et c'est pour Marian un rayon de soleil nécessaire. La vie commence à changer, tout doucement, et l'immobilité tranquille se pare d'un vêtement dynamique que Marian apprend à appréhender. Dans l'endroit où il dort, au QG, sa chambre est chargée de plantes en pots.

Némo, son chat, veille en silence à ses attentions toutes particulières, celles qu'il apporte uniquement dans le secret de son intimité. Marian aime les plantes, et l'humanité, et ça ne se voit pas, il ne le montre pas.

Silencieux et souriant, un peu moqueur, il est cet homme qui ne se saisit pas lui-même.
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Dim 12 Mai - 11:21

Admin
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le narrateur

le narrateur
C'est si beau. Les métaphores filées avec les plantes, notamment, ont tout pour me séduire.

La façon dont est adapté le prédéfinis est juste magnifique.

Fiche validée.
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Marian Olczak

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