Langues parlées : Anglais, Français, Grec espagnol et la langue sombre.
Habiletés : Bonne connaissance des créatures magiques. Doué en combat rapproché avec arme blanche.

Qualités prédominantes : Souriant- Discret - Observateur - Bienveillant
Failles notables : Sarcastique - Méfiant - Curieux- Têtue

Note particulière : Aucune

Et tout commença dans un rire…

Monsieur Wright était un de ces hommes qui aiment s'amuser. Il était toujours en train de raconter mille et une histoires fantastiques et hilarantes. On n'aurait jamais cru, en le voyant, qu'il occupait un poste aussi sérieux. Pourtant, il était policier. Un jeune policier britannique et fier de l'être, officiant dans sa ville natale de Londres. Un mélange courant et ordinaire au contraire de celle qui a été un temps Madame Wright.
Elle, elle était particulière. Madame Faure, de son nom de jeune fille, puis Madame Wright de son nom d'épouse, était une femme spéciale. Une de celles qui a toujours la tête dans les étoiles, pleine d'idées et de désirs, avec ce don de courir partout. Il fallait en vouloir pour la suivre ou la comprendre. Elle tenait ça de sa mère.
Elle ressemblait à s'y méprendre à un chaton qui aurait toujours vécu dehors : adorable, éprise de liberté et sauvage. C'était ce qu'il avait vu chez elle, quand ils s'étaient rencontrés. Elle était en voyage à Londres et, de ce jour, elle n'avait plus jamais quitté son esprit.
Il avait tout fait pour la conquérir, lui qui n'avait jamais quitté son pays avait même été jusqu'à traverser la Manche. C'est ainsi que le félin s'est laissé séduire par l'homme qui riait trop. Leur histoire d'amour était magnifique, et la panthère apprivoisée abandonna sa petite ville francilienne pour le grand Londres.
Chez les Wright tout va vite, très vite, le mariage eut lieu même pas un an après leur rencontre. Elle tomba enceinte peu de temps après le mariage puisque, près de 12 mois après leur lune de miel, le petit Zéphyr Wright vint au monde dans un hôpital londonien.
Un éclat de joie de plus dans leur vie, un rire cristallin qui se joignit aux leurs.

… Le rire pris de l'ampleur…

La famille Wright n'était pas ce qu'on pouvait qualifier de classique. La mère était toujours aussi excentrique et Monsieur Wright était toujours ce mélange étrange entre rigueur anglaise et fous rires. La grand-mère maternelle, d'origine française, était du même gabarit que sa fille. Elle était même plus excentrique encore, ayant décidé d'essentiellement parler le grec uniquement parce qu'elle avait toujours voulu vivre en Grèce. C'était déjà carrément étrange, et pourtant ça n'était pas le pire de ses agissements.
Les grands parents paternels, eux, étaient plus normaux avec leur flegme typiquement britannique. Flegme qui disparaissait au contact du petit Zéphyr pour laisser place à deux grands parents gâteaux complètement gagas de leur petit fils.
Même si elle était un peu étrange, ils formaient tous une famille heureuse.
Zéphyr était un enfant plein de vie et très curieux. Depuis ses trois ans, sa mère lui faisait l'école à la maison et déjà à l'époque il adorait les langues. Très tôt il appris l'anglais, le français et le grec. Jusqu'à ses sept ans il parla d'ailleurs un mélange des trois langues.
Il demanda à en apprendre au moins une de plus, choisissant l'espagnol pour son coté chantant.
L'enfant avait également une autre passion : son père, son héros. Il voulait être aussi valeureux et aussi bon combattant que lui. Sa mère n'aimait pas l'idée qu'il apprenne des sports de combat, mais Monsieur Wright était un excellent négociateur et parvint à la convaincre.
Dès l'âge de huit ans, Zéphyr commença à apprendre la boxe et le taekwondo. Il avait beau ne pas être aussi doué qu'en langues, il était tête et tenace, faisant tout pour progresser au mieux et rendre son père fier de lui.
Quand on est enfant, on veut tout faire pour ses parents. Tout pour les rendre fiers et souriants mais étrangement on est incapable de se rendre compte du moment où le bonheur se fissure. On reste sur son nuage, on y est heureux en pensant que rien ne peut nous atteindre jusqu'au jour où il se perce et où on dégringole. Sur ce point, Zéphyr n'est pas différent des autres enfants de son âge.

… Avant qu'il ne cesse brutalement…

Les Wright ne devaient pas être faits pour rester ensemble. Ils se sont aimés, sincèrement, mais les années ont fait leur œuvre. Les disputes sont devenues monnaie courante dans la maison, et même le petit Zéphyr ne parvenait plus à les ignorer. Pourtant, il aurait aimé.
Au-delà des cauchemars, il y avait les sursauts quand Monsieur et Madame Wright se disputaient. La fin des cours à toute heure du jour, l'arrêt du jeu à n'importe quel moment de la soirée et les réveils au beau milieu de la nuit. Zéphyr n'avait l'esprit tranquille que lorsqu'il était hors de la maison, qu'il soit chez ses amis ou à ses cours de combat.
Et un jour, toute sa vie fut comme emportée par une tempête. Ses parents avaient divorcé alors qu'il n'était même pas conscient qu'ils avaient ce projet. Pire que tout, on l'avait privé de son père, de son héros, sans que personne ne lui demande son avis. Sa mère l'emmenait en France avec elle, parce que son père avait renoncé à son droit de garde.
Zéphyr leur en voulu à partir de ce moment-là. Tout ce qu'il voyait, c'était que ses parents l'avaient trahi. L'enfant autrefois joyeux s'éloigna de sa mère et ne vit plus jamais son père. L'homme avait choisi sa carrière plutôt que son fils. Fils qui se demanda pourquoi pendant longtemps. Qu'avait-il fait de mal pour que son père le rejette? Il n'obtiendra jamais la réponse, son père étant mort en service moins de deux ans après le divorce.
La frustration de ne jamais savoir était d'autant plus grande que sa mère refusait d'y répondre, et cela le poussa à se renfermer sur lui-même. Il passait sa vie dans ses livres scolaires ou à la salle de sport. Il apprit même une nouvelle discipline : l'escrime.
Se concentrer sur ses études lui permettait de ne pas s'effondrer, d'échapper aux excentricités de sa mère. Et puis, il était doué pour apprendre, particulièrement en littérature qu'elle soit française ou étrangère.

… Pour laisser place à l'enfant sérieux et aux mystères de grandma…

Zéphyr finit par quitter sa mère une fois ses dix-huit ans révolus avec pour objectif de ne jamais la revoir. Il tint parole à ce sujet. Il s'installa tout d'abord sur le campus de sa faculté de littérature, mais l'endroit le répugnait profondément. Il passa son permis avant ses dix-neuf ans et tenta de chercher un appartement, mais rien ne lui plaisait. C'est finalement sa grand-mère qui lui apporta la solution sous la forme d'une chambre chez elle en échange d'un peu d'argent pour participer aux courses et le responsabiliser. Malgré la distance entre la maison de sa grandma et la faculté, Zéphyr avait accepté sans hésiter et ainsi pu finir ses études sans encombre malgré son petit boulot et ses entraînements au combat ou à l'escrime.

Les problèmes commencèrent quand il eut plus de temps pour lui. Loin des études et avec un boulot encore à temps partiel, il passa plus de temps auprès de sa grand-mère et put se rendre compte de son comportement étrange. Il avait sincèrement essayé de passer outre, mais la curiosité avait pris le dessus. Alors il avait suivi la vieille femme dans l'un de ses aller-retour nocturnes puis était revenu le lendemain pendant qu'elle n'était pas sur la propriété. L'ancienne grange, encore en travaux pour devenir une maison, ne lui avait d'abord pas paru étrange ce qui ne l'avait pas empêché de fouiner. Il avait cherché, encore et encore, jusqu'à tomber sur un passage dissimulé qui menait à un sous-sol. Il l'emprunta et c'est là qu'il fit pour la première fois la rencontre de la collection de sa grand-mère. Une centaine de petites choses comme des rongeurs, des oiseaux, mais aussi de plus gros mammifères cohabitaient dans des cages et des vivariums. Zéphyr ne comprit pas pourquoi ils étaient là, mais il ne put s'empêcher de vouloir parcourir les couloirs. Il chercha donc de quoi allumer la lumière, et trouva rapidement, ainsi qu'un bocal de biscuits posé sur une table non loin de l'interrupteur. Il avait d'abord froncé les sourcils puis haussé les épaules, les excentricités de sa grand-mère ne l'étonnant plus. Il s'était même servi et, avec du recul, il aurait mieux fait de s'abstenir. Dans les cages se dressaient maintenant d'étranges créatures. Il se crut complètement dingue, ou drogué, alors sa seule réaction fut de fuir les lieux.

Seulement, même pendant la douche qu'il prit directement en rentrant, il ne pouvait s'enlever ces étranges bestioles de la tête. Il ne pouvait qu'avoir rêvé, non, halluciné plutôt, la seule explication plausible était que sa mère avait dû lui transmettre une pathologie mentale qui s'était finalement déclarée. Cela continua à le travailler longtemps après avoir fait la découverte du sous-sol, au point que près de six mois plus tard il finit par en parler à sa grand-mère. Elle entra dans une colère noire en apprenant qu'il y était entré, parlant de curiosité mal placée, de trésor mis en péril et d'autres dangers. Zéphyr resta pantois, sans savoir quoi penser, elle venait de lui confirmer qu'il n'avait pas rêvé même si elle ne l'avait pas formulé ainsi. C'était dur à avaler mais, une fois la nouvelle digérée, ce fut la curiosité qui l'emporta. Il ignora les mises en gardes de sa grand-mère parce qu'il voulait en apprendre plus sur ce qui se trouvait dans la grange. Il y découvrit d'ailleurs des notes, prises par sa grand-mère mais aussi par quelqu'un d'autre, peut-être celui ou celle qui la fournissait en créatures. Il retourna les étudier à chaque fois qu'elle était absente et, inévitablement, il finit par se faire prendre. Mais il estimait que ses découvertes valaient bien un long sermon et, maintenant qu'il savait beaucoup de choses, elle ne pouvait plus le protéger. Alors elle lui raconta ce qu'elle savait, partageant avec lui sa passion de collectionneuse de spécimens rares. Zéphyr n'était pas convaincu par certains aspects de cette passion, mais il la respectait trop que pour émettre une objection.

… Avant que tout ça ne soit remplacé par la cape et l'épée…

Sa grand-mère était heureuse d'avoir trouvé un héritier qui serait digne de poursuivre son œuvre. Elle voulait tout lui apprendre et l'emmenait partout avec elle. Son petit fils serait collectionneur, comme elle. Zéphyr n'en avait aucune envie mais se gardait bien de le lui dire, profitant de l'occasion pour la suivre et assouvir sa curiosité sur toutes ces créatures. Elle était toujours bavarde à ce sujet et il en apprit plus lors de leurs discussions qu'avec les quelques livres qu'elle possédait.
Il ignorait encore jusqu'où tout ça le mènerait.

La situation dégénéra, en quelque sort, quand sa grand-mère voulut à tout prix une espèce très rare qu'elle savait se trouver dans un sanctuaire en Europe. Son revendeur avait refusé mais elle insista, encore et encore, jusqu'à ce que l'homme finisse par jeter l'éponge et lui propose de l'emmener dans le sanctuaire pour qu'elle discute directement avec le gardien. Rajouter Zéphyr à l'expédition ne fut pas difficile pour la vieille dame, et elle voulait donner l'occasion à son petit-fils d'étancher sa curiosité vis-à-vis des sanctuaires.

Zéphyr n'avait imaginé que sa vie changerait en un seul voyage. Alors que sa grand-mère s'évertuait à obtenir ce qu'elle voulait, un homme lui avait proposé de faire un tour dans une zone sûre du sanctuaire. Ils s'étaient installés dans un arbre, sur un point d'observation. Ils s'étaient naturellement mis à discuter et, au fur et à mesure de la conversation, Zéphyr avait fini par piquer la curiosité de celui qui, il l'apprendrait plus tard, n'était rien de moins qu'un chevalier.

Cette rencontre ne fut pas leur dernière. Zéphyr le revit souvent après ça, ils appréciaient chacun la compagnie de l'autre. Et un jour, le sujet des Chevaliers de l'Aube fut abordé. Le libraire refusa dans un premier temps de le suivre dans ces histoires, ne s'estimant pas digne. Mais le chevalier était encore plus têtu que la grand-mère et, petit à petit, il finit par donner suffisamment confiance à Zéphyr en ses capacités. Il fut adoubé quelques temps plus tard, et il adorait son nouveau métier. Il avait enfin trouvé sa voie.

… Et que la douce enfant soit sauvée.

Zéphyr devint un bon chevalier. Ou, en tout cas, assez bon pour qu'on l'envoie en mission par-ci par-là. Son nouveau métier lui permit aussi d’apprendre une nouvelle langue en la compagnie du chevalier qui lui avait permis d’en être un aussi, la langue sombre. Une langue difficile et il mit bien longtemps à la parler correctement, un apprentissage et entrainement laborieux de plus de dix ans. Et il avait souvent pensé ne jamais y arriver, mais aujourd’hui il n’est pas si mauvais que ça.

Le reste du temps, il tenait une librairie qu'il avait finit par ouvrir avec un ami. Ce qu'il ne pouvait pas apporter en temps il l'avait apporté en capital, au contraire de son associé dont c'était l'emploi principal. Seulement, il arrivait parfois que les blessures qu'il récoltait en mission soient suffisamment graves pour l'immobiliser quelques temps. Il allait toujours chez sa grand-mère pendant ses convalescences, et la fois où se blessa sérieusement à la jambe ne fit pas exception. Après tout, elle lui devait bien ça puisqu'il fermait les yeux sur ses pratiques parfois douteuses envers sa collection, et ça lui permettait d'être au calme, en sécurité, et d'avoir des créatures pour s'occuper l'esprit.

D'ailleurs il n'aurait jamais cru que se blesser durant sa dernière mission lui donnerait la chance de rencontrer une Lamia. A peine arrivé chez sa grand-mère, elle avait tenu à lui montrer ses dernières acquisitions. Il se souvient s'être arrêté devant la créature boudeuse, même si la raison a été oubliée depuis. Peut-être son comportement qui l'avait amusé.

Les ennuis pour elle, et l'amusement pour lui commencèrent ainsi. Durant toute sa convalescence chez sa grandma, Zéphyr revint plusieurs fois voir la Lamia. Elle boudait souvent, mais il avait vite trouvé le truc pour retenir son attention et la rendre curieuse elle aussi : parler en langue sombre.

Elle mit un moment à répondre mais, au plus ils parlaient ensemble, au plus les choses changeaient. D'abord de manière imperceptible pour les yeux de Zéphyr, puis de plus en plus visiblement. Le premier changement qui le marqua fut le visage de la Lamia. Il aurait juré que son visage était plus dur quand il l'avait connue, mais il l'avait peut-être imaginé. Seulement, les jours qui suivirent, il tâcha de faire plus attention et remarqua d'autres détails : les crêtes semblaient moins prononcées, les griffes semblaient plus courtes, et tout un tas d'autres détails semblaient moins… moins Lamia. Il en parla à sa grand-mère qui s'intéressa à peine au sujet. Elle ne savait pas grand-chose sur cette espèce mais ne pensait pas qu'ils subissent un quelconque changement au cours de leur vie.

Zéphyr suivit d'abord l'avis de sa grand-mère mais au plus la Lamia changeait, au plus il devenait persuadé que quelque chose clochait. Et ça, ça l'intriguait. Alors quand il se rendit compte que les traits du visage de la créature changeaient eux aussi, Zéphyr cessa de faire l'autruche et commença à chercher. En vain, dans un premier temps, puisqu'effectivement sa grand-mère n'avait rien à ce sujet, puis il eut une illumination : le vendeur. Il y avait de bonnes chances qu'il en sache plus. Son intuition avait été la bonne, l'homme avait pu lui expliquer que les Lamia, en se sociabilisant, se transformaient physiquement jusqu'à ressembler à des jeunes femmes. C'était pour le moins inattendu et Zéphyr se serait bien passé de cette surprise.

Néanmoins, il n'eut pas vraiment d'autre choix que de l'accepter. Les changements continuèrent en s'accélérant, jusqu'au jour où Zéphyr fut obligé d'admettre qu'il avait en face de lui une jeune femme et non plus une Lamia. Il fit aussitôt demi-tour pour aller lui chercher un drap pour qu'elle se couvre. Si la grand-mère était fascinée et heureuse du changement qui s'était opéré, elle ne prit aucune disposition par rapport au nouveau corps de celle qui était maintenant une jeune femme. Cela n'aurait pas dû surprendre Zéphyr, elle avait toujours été ainsi avec ses créatures qui n'étaient rien de plus que de magnifiques objets ayant besoin d'un point d'eau et de nourriture ainsi que, parfois, d'un peu de chauffage. Mais cette fois-ci il était choqué, en colère même, et la première dispute au sujet de la Lamia éclata entre Zéphyr et sa grandma. Ce ne fut pas la dernière.

Etant celui qui avait provoqué le changement, Zéphyr se sentit obligé d'endosser un nouveau rôle auprès de la créature, tâchant de l'aider au mieux tant qu'il serait là. Il lui acheta notamment quelques vêtements, dont notamment des robes qu'elle pourrait enfiler facilement même si elle n'était pas encore à l'aise sur ses jambes. Il essayait aussi de répondre au mieux à ses questions, même si elle lui posait parfois de sacrées colles.

La convalescence de Zéphyr finit par arriver à son terme. Il était presque guéri et, à ce titre, il était temps qu'il retourne dans l'un des endroits qu'il appelait chez lui. Il l'annonça à sa grand-mère, puis à Danaé. Il ignorait pourquoi exactement, mais il n'avait pas voulu partir sans lui dire au revoir. Il aurait dû s'abstenir et filer comme un voleur, parce que Danaé n'avait pas l'intention de le laisser partir sans elle. Elle le supplia de l'emmener avec lui puis le menaça de se tuer. Il aurait dû refuser, ça aurait été plus simple, mais il se serait senti responsable s'il lui était arrivé quelque chose. Alors il alla voir sa grand-mère et déclencha une nouvelle dispute en la menaçant sa collection. Il jura de lui faire confisquer la totalité de ses créatures s'il ne pouvait pas partir avec la Lamia. Grandma se sentit obligée d'accepter mais, suite à ça, elle ne voulut plus parler à Zéphyr. Lui s'en fichait. Il avait aidé Danaé à sortir de là et il savait qu'avec lui, il ne lui arriverait rien. Ou, du moins, il essayait de s'en convaincre.

Il choisit de l'emmener à Old Fyre. C'était là qu'il passait le plus de temps et, en tant que chevalier, il ne pouvait pas laisser une créature en liberté même si elle paraissait inoffensive. De plus, ça avait l'avantage d'être suffisamment loin de la vieille folle pour qu'elle ne puisse plus jamais lui remettre la main dessus. La fin de sa guérison prit encore trois semaines, et ce fut l'occasion de vivre de bons moments. De moins bons, aussi, et même quelques moments gênants. Ces trois semaines suffirent à lui apprendre un grec plus moderne, et suffisamment de notions d'anglais pour qu'elle puisse se débrouiller. Il ne fit évidemment pas de miracles et n'eut pas le temps de lui enseigner absolument tout ce qu'elle devait savoir des langues ou sur elle-même mais c'était déjà un bon début. Une fois sa convalescence terminée il repartit en mission, revenant souvent la voir et lui apprenant chaque fois un peu plus de choses. Cependant il y avait certains apprentissages dont il se serait bien passé, comme les menstruations par exemple. Mais il était l'humain le plus proche d'elle, alors il n'aurait pas pu y échapper. Et puis, cette vie lui plaisait. Il aimait s'occuper d'elle comme il se serait occupé d'une sœur.