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Le feu sauvage de l'amour

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Mar 2 Avr - 16:09

★★★★
Points : 0
Messages : 1251
Age : 33
Habitation permanente : À Old Fyre, dans l’appartement qu’elle partage avec Tullio et Elana Cavaleri. Elle a aussi un appartement en Italie.
Occupation : Anciennement détective, maintenant chevalière à temps plein et maman.
Victoria Machiavel

Victoria Machiavel

- Vous êtes sérieux ?

Il était sérieux. Victoria, elle, était hilare.

Dans le bureau du capitaine, son corps coulait fluidement sur une chaise pompeuse en velours rouge.  Un poing pressé sur ses lèvres cachait un sourire à la fois incontrôlable et crispé, parce que la situation était aussi divertissante qu’inadmissible.

- Mais il n’acceptera jamais !

Il n’aura pas le choix. Victoria ne savait pas trop ce qu’ils avaient sur lui pour le tenir en laisse de la sorte… Mais ils avaient eu raison : Cy s’était présenté pour la mission, même si c’était avec l’air le plus grognon qu’elle ne lui ait jamais vu.

Ils étaient armés et équipés jusqu’aux dents, leurs bagages sur leurs dos alors qu’ils naviguaient ensemble un sentier sinueux. Leur objectif était un trafiquant de créatures magiques réputé pour son sens de la morale douteux et ses méthodes cruelles. Jusque-là, c’était dans leurs cordes : lui, un expert des excursions dans la nature sauvage, elle, une détective qui connaissait bien les réseaux surnaturels, et tous les deux habiles en combat de surcroit, étaient à priori une équipe de choc. Le problème, c’était qu’ils n’étaient pas en milieu hostile, pas dans la finesse ou l’adrénaline de l’infiltration ou de l’espionnage… Mais plutôt sur le point de déboucher sur un terrain de camping sécurisé, occupé par des civils et rempli d’activités à faire en couple. Ou en thérapie de couple, pour être plus exacte.

- C’est l’heure, chéri d’amour.

Dit-elle, son ton pétillant, avant d’attraper sa main. N’en déplaise à monsieur, ce geste faisait écho au sien, quand, quelques semaines plus tôt, il avait sans le vouloir déclenché un mouvement impétueux de rumeurs et d’idées fâcheuses dans la tête de leurs collègues et de leurs supérieurs. Victoria aimait bien Cy, elle le trouvait beau garçon et aimait suffisamment l’embêter pour s’attacher à lui… Mais certainement pas suffisamment pour qu’ils forment un couple. C'est toutefois ce qu'ils allaient prétendre être dans le cadre d'une thérapie de couple en forêt, jusqu'à complétion de leur mission, ou jusqu'à ce que la retraite ferme ses portes après trois semaines d’activités.

On oublie facilement que les ordures sont aussi des êtres humains avec des problèmes relationnels, et c'était justement le cas de leur cible, duquel le mari était prêt à demander le divorce à moins de voir des efforts et des améliorations fulgurantes au sein de leur couple. Ils suivraient ensemble cette thérapie afin de renouer leur relation, alors Victoria et Cy s'infiltraient pour s'approcher d'eux, découvrir les sombres secrets de leur antagoniste, ou au moins garder contact avec lui ou son mari pour la suite du dossier.

Le territoire était immense et s’étendait sur des kilomètres, mais se concentrait principalement sur le campement déboisé où s’érigeaient plusieurs petites cabanes pour que s’installent les couples. Une plus grande, où se trouvaient l’administration et une cuisine commune, trônait à l’horizon, tandis que plus près d’eux s’éparpillaient un grand foyer extérieur circulaire, des chaises, des canots, et autres. Évidemment, il y avait aussi des gens. Des couples pour la plupart, fraichement arrivés et en train de s’installer, ainsi que deux moniteurs qui les virent justement se pointer et qui les accueillirent avec de grands mouvements de bras enthousiastes.

Victoria leur sourit de loin et pressa le pas en entrainant son collègue avec elle.  
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Ven 5 Avr - 15:55

★★★★
Points : 50
Messages : 144
Cy Thorne

Cy Thorne
- Tu y vas.

Le ton de Matthias est sans appel. Son regard brun est froid, ses lèvres pincées en signe de désapprobation.

- Je refuse.

Il frappe du plat de la main sur l'accoudoir, chasse une mèche blonde qui glissait un peu trop devant ses yeux en soufflant sa désapprobation. Cairn montre les dents depuis son panier comme s'il comprenait ce qu'il se passait, comme s'il était un prolongement de son humain. Lui décide de l'ignorer, de se concentrer sur son père même si tout au fond, il a encore peur de lui. Il n'y a rien à faire. A chaque fois, il a l'impression d'avoir sept ans et de se faire gronder comme un enfant.

- Je refuse de jouer au petit couple avec Victoria, même pour une mission. Surtout pour une mission. C'est non.
- Ton avion part dans deux jours et tu y iras, parce que je te l’ordonne si le Capitaine ne mérite pas assez ton respect pour que tu daignes obéir.
- Je n'y vais pas.
- Cy.

La voix de son géniteur gronde, monte, enfle. La sienne en fait de même alors qu'il se lève brusquement du canapé.

- Père. Je t'ai dit. C'est non. Je ne suis même pas-
- Cy ? Pourquoi tu cries ?

Il ferme les yeux. Il a perdu, il le sait, il y a un air de triomphe sur les traits patriciens de Matthias maintenant que sa femme s'est mêlée de leur affaire. Il n’a même pas besoin de le voir pour savoir.
Il ne peut pas lui résister. Il ne peut même pas faire semblant.

- Il ne veut pas partir avec Victoria en mission.
- Vraiment ? Elle est pourtant adorable… Tu ne l'aimes pas ?
- Si. Si, qu'il soupire, vaincu. Je l'aime beaucoup et j'y irais. T'en fais pas, ma’. J'y irais.

Et il y a été. Avec un très beau pied d'Aster donné par sa mère pour celle qu'il va devoir prétendre aimer-mais-pas-assez-pour-éviter-le-camp dans son sac. Il est déjà las avant même de mettre les pieds dans l'aéroport. Il est au bout de sa vie lorsqu'il se présente pour le début de la mission.
Mais au moins il est là.

- L'heure peut aller se faire…

Son murmure passe à peine ses lèvres et, contraint et forcé, il serre ses doigts autour de la main de Victoria en faisant de son mieux pour sembler affectueux. Il sont en couple, il ne doit pas l'oublier. Quel que soit le niveau de son agacement, il ne peut pas faire capoter la mission par mauvaise humeur. Il joue donc le jeu. Sert un regard de chiot larmoyant à sa collègue.

- Je te suis, coeur.

Il a un peu envie de regurgiter le mot affectueux là. Même avec ses copines, même avec ses amis les plus proches, il n'en a jamais utilisé. Peu importe à quel point il apprécie la femme à ses côtés -dans l'absolu, il l'aime bien-, il a l'impression que tout le monde va lire sur sa tête qu'il ment.
Sauf que personne ne fait de remarque. Sauf que même les moniteurs qui s'agitent comme des idiots là bas ont l'air de gober le faux. Il est fichu. Totalement fichu. Il va falloir continuer avec le sucre et les surnoms et les marques d'amour alors qu’il a juste envie de s'enfuir.

- Bienvenue au camp !, claironne le type avec une impressionnante moustache. Vous êtes monsieur et madame… ?
- Machiavel-Thorne.

Parce qu'il se doute bien que Victoria lui arracherait les yeux s'il prétendait lui donner son nom, il s'évite un incident diplomatique. Monsieur grognon se permet même de venir coller leurs épaules en un mouvement pour se blottir contre elle. Pour le sourire par contre il faudra revenir.

- Machiavel-Thorne… Oui, oui, oui, je vois. Bungalow Tulipe !

Est-ce qu'il pourrait se suicider avec les armes dans son sac... ?

- Vous avez pour voisin ces charmants messieurs là-bas… Et la meilleure vue des environs. Vous êtes chanceux !

La chose qui se peint sur les lèvres de Cy peut à peine être qualifiée de grimace et certainement pas de sourire.

Et celle qui lui barre la face une fois le campement traversé jusqu'à la cabane putain de Tulipe est clairement une grimace de souffrance.

- Un seul lit. Bordel.

Il aurait dû s'en douter. Cette mission va être un enfer.
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Sam 6 Avr - 3:47

★★★★
Points : 0
Messages : 1251
Age : 33
Habitation permanente : À Old Fyre, dans l’appartement qu’elle partage avec Tullio et Elana Cavaleri. Elle a aussi un appartement en Italie.
Occupation : Anciennement détective, maintenant chevalière à temps plein et maman.
Victoria Machiavel

Victoria Machiavel
Victoria s’y connaissait juste assez en fleurs pour savoir que les tulipes avaient un lien avec l’amour, ce qui était comique, mais pas très surprenant vu l’endroit où ils étaient. Elle était même prête à jurer que toutes les fleurs assignées aux cabines devaient aller en ce sens.  

Devant les moniteurs, Cy s’étouffe presque dans son mauvais jeu d’acteur. Il n’avait aucunement l’air heureux malgré tous ses efforts pour paraitre autrement… Mais après tout, l’inverse serait d’autant plus étrange ; on ne fait pas de thérapie quand tout va bien. Victoria se dit que leur meilleure option serait d’utiliser ses humeurs pour justifier leur présence au camp. Elles avaient le mérite d’être authentiques, et donc, très crédibles.  

Victoria était l’antithèse de son partenaire. Même si la mission ne lui convenait pas tout à fait non plus, et même si elle n’allait pas forcément très bien depuis les funérailles de sa mère, elle rayonnait. Son regard pétillant coule vers les charmants messieurs, puis vers la petite cabine. Parfait. En se blottissant contre Cy, elle sourit sans avoir besoin de s’y forcer et remercie les animateurs d’une voix chaude et onctueuse .

Ils passent directement à côté du trafiquant et de son mari. Ils étaient sur le point de s’installer, ce que Victoria et Cy devaient faire également. Pas la peine de les aborder tout de suite, ce serait un peu trop direct et un peu trop suspect aux yeux de la cible paranoïaque. Ainsi, quand le mari les voit passer et que, par convention sociale, il esquisse une salutation joviale, Victoria y répond avec une expression polie, mais impersonnelle.

Même de proche, la cabine est minuscule. À l’intérieur, il n’y a qu’un lit, une commode et une causeuse. Cy se plaint de l’ameublement et Victoria ricane.

- Cy, il y a bien pire que partager mon lit. Glousse-t-elle doucement après avoir fermé la porte derrière eux. Elle dépose ses bagages et masse ses propres épaules endolories, s’étire ensuite sans pour autant parvenir à chasser la tension désagréable dans son cou.  

- … Est-ce que tu as lu le pamphlet ? Se risque-t-elle en le sortant de son sac. C’était, en somme, la carte de leurs aventures prochaines, et Victoria savait déjà que le chemin tracé ne plairait pas au blond. Au menu, cercle de discussion, activités sportives et coopératives, aussi bien que des activités plus intimes, comme des combats dans la boue, des techniques de massage, du yoga de couple et des cours de danse. Rien n’était prévu ce jour-là, par contre, en considérant que tous les participants arrivaient au compte goutte. Le soir, il y aurait juste des collations et un feu autour duquel faire connaissance. Leur mission commencerait véritablement à ce moment-là, mais ils avaient encore quelques heures devant eux.  
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Lun 22 Avr - 14:19

★★★★
Points : 50
Messages : 144
Cy Thorne

Cy Thorne
- Ouais. Je pourrais perdre une jambe.

Ce serait pire, de pas grand-chose. Et peut-être que sa réplique n'est pas aimable et que sa voix plus froide que les glaces dans la baie d'Anchorage est malvenue, mais il s'en fiche. Cy est d'une horrible humeur qui ne fait pas dans la subtilité.
S'il avait simplement été envoyé ici sans intervention paternelle, ce serait moins horrible. Il bouderait. Gentiment. C'est le discours de Matthias, son autorité de père de famille, son absence de compréhension pour son fils, qui aggravent le problème. Il ne veut pas être dans ce stupide camp et il y a été envoyé comme un môme de cinq ans que l'on fait monter se coucher après une crise de colère.
Si ça ce n'est pas du sel sur la plaie…

- Ou mes cordes vocales.

Voilà qui serait vraiment horrible.
L'idée de perdre son gagne-pain et sa passion le fait frissonner alors qu'il pose son sac au sol pour commencer à en sortir le contenu. L'Aster dans sa protection est le premier à voir l'air libre. Son arme et le holster qui va avec sont les seconds. Il s'arrête pour lever le museau sur Victoria lorsqu'elle lui parle de nouveau, les mains pleines de chaussettes. Noires. Tristes. Prévisibles.

- Non, j'ai rien lu.

Et le voilà qui se relève pour annexer un petit bout de leur armoire aussi commune que le lit, commencer à y mettre ses vêtements.
Ils sont sobres. Un instant, il s'est dit qu'il allait se pointer dans un look improbable. Qu'il allait ressortir les pantalons en cuir et les vestes à chaînes, qu'il pouvait encore rentrer dans ses bottes d'adolescent rebelle et que la mission méritait bien toute sa mauvaise volonté. Il n'aurait eu aucun mal à traverser le campement habillé comme un membre de mauvais groupe de death metal…
Mais non. Mais il s'est raisonné, a entassé ses plus sobres jeans et t-shirts sans trop de motifs -la seule exception étant un haut comportant le nom de son propre groupe, quand même-, rajouté là dessus un pull noir basique. Il va ressembler à monsieur tout le monde et ce sera très bien. Il y a même là dedans une chemise d’un très beau gris orageux que sa mère lui a fait embarquer. Pour qu’il puisse bien se présenter devant sa collègue.

- Ma mère l'a fait, rajoute-t-il tranquillement. Elle m'a parlé de course d'orientation et d'une nuit à la belle étoile.

Un soupir. Cy arrête son rangement pour enfin s'approcher de l’autre Chevalier, l'air vaguement curieux.

- Qu'est-ce qu'il y a d'autre ? Du kayak ? De la chasse à l’ours ? De la lutte dans la boue en maillot de bain ?

L’intonation de sa voix est graduellement plus moqueuse chaque proposition. Aucune ne lui semble acceptable.

- Un concours de chant en équipe ?

Là ils pourraient gagner. Il garde toutefois l’information pour lui et cesse de faire le petit malin pour retrouver sa résignation.

- Dis-moi à quelle sauce je vais être mangé ? S’il te plaît. Que je me prépare.
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Lun 13 Mai - 10:41

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Points : 0
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Habitation permanente : À Old Fyre, dans l’appartement qu’elle partage avec Tullio et Elana Cavaleri. Elle a aussi un appartement en Italie.
Occupation : Anciennement détective, maintenant chevalière à temps plein et maman.
Victoria Machiavel

Victoria Machiavel
Cy est grognon et pessimiste ; Victoria tourne les yeux et se moque doucement avec des souffles ricanés. En parallèle, pour éviter de se rompre le dos, elle hisse son sac sur le lit et entreprend de le vider également. Sur la couette se dispersent donc des armes, des artéfacts, une trousse de premier soin, une trousse de maquillage et une boite noire mystérieuse. Pas aussi mystérieuse, toutefois, que le bouquet de fleurs qu’elle aperçoit sortir de ses affaires à lui.

Elle lève brièvement les yeux dans sa direction, mais il s’affaire trop bien avec son rangement pour remarquer son interrogation silencieuse.  Quelques instants plus tard, alors qu’elle en est aux sous-vêtements, elle relève à nouveau la tête et réplique avec surprise – et avec les mains pleines de dentelle :

- Ta mère lit tes ordres de mission ?

Elle dit ça avec un sourcil levé, mais balaye rapidement son expression en se disant que, si elle le pouvait, Olivia aurait sans doute fait la même chose avec les siens pour la taquiner. Leur mission actuelle l’aurait d’ailleurs énormément amusée. Victoria pouvait presque entendre les éclats de rire et les gloussements de sa mère qui, malheureusement, n’existaient plus ailleurs que dans leurs similitudes aux siens. Soit, elle devine assez aisément que sa mère à lui n’était pas comme sa mère à elle.  Autrement, Cy ne serait pas...Cy. Le rôle de chevalier comme héritage familial non-demandé, par contre, ça collait bien avec le personnage.

- Pas de chasse à l’ours, mais oui pour la course d’orientation, le kayak et la boue. Il y aussi un spectacle de talent, alors oui pour le chant aussi, je suppose. Mais ça, ce sont toutes des activités ponctuelles. Il y a aussi les activités quotidiennes comme… les cercles de thérapie, la danse et… Le yoga de couple.

Elle regarde les vêtements dans l’armoire, puis elle regarde son sac, puis elle le regarde lui. Manifestement, il n’avait pas les pantalons souples nécessaires à cette dernière activité. Un sourire incontrôlable et mutin grimpe aux coins de ses joues alors qu’elle sort de son sac une pile de trois pantalons de yoga colorés, couverts de motifs fleuris. Elle les dépose au coin du lit, sans rien ajouter hormis un léger esclaffement étouffé.

- Et, bien entendu, il reste la partie où on doit se faire passer pour un couple. Il faudrait d'ailleurs qu’on s’entende sur les détails d’ici le cercle de discussion de demain.  

Sa gorge tremble de rire et ses joues sont crispées, alors elle prend des grandes inspirations pour retrouver son sérieux.

Bien vite, tous ses vêtements se retrouvent sur le lit, en piles soigneusement pliées, qu’elle entreprend d’aller déposer à côté de ses affaires dans l’armoire. Elle se faufile donc près de lui, le frôlant et le bousculant d’un petit coup de hanche sans le moindre remord, avant de lever ses yeux de biche.  

- Alors, dites-moi monsieur Thorne, comment nous sommes nous rencontrés et séduits ?

Ses cils papillonnent au-dessus de son sourire qui fleurit.  
   
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Dim 9 Juin - 12:35

★★★★
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Cy Thorne

Cy Thorne
- Ma mère fait comme bon lui semble. Elle s’en est jamais privé avec mon père.

Et elle l’a toujours fait avec lui aussi. Pour un observateur extérieur un peu idiot, Matthias doit avoir l’air d’être l’alpha de leur famille : il est grand, il est puissant, il dégage cette aura de royauté qu’ont parfois les vieux baroudeurs, il est dominant… Et pourtant, sa femme en fait ce qu’elle veut. Elle l’entortille autour de son petit doigt absolument comme elle le veut et en fait de même avec son fils. D’un seul regard, elle peut les envoyer en position de soumission. D’un seul murmure, elle peut obtenir leur attention.
Joanna est la maîtresse invétérée de la famille Thorne. Son enfant s’y est fait depuis bien longtemps et la laisse faire ce qu’elle veut.
Là par exemple, il l’aurait laissé le convaincre de mettre des pantalons de yoga. Même ceux avec des motifs de fleurs que sort Victoria, avec son sourire malsain et son amusement mal placé. Il aurait mis ses fesses dedans sans rien dire, il aurait même laissé sa mère le prendre en photo, mais sa collègue n’est pas sa génitrice et il lui lève donc un majeur fort vulgaire au visage.

- Non. Hors de question.

Le doigt d’honneur redescend, Cy retourne à son rangement en lançant rageusement ses boxers -noirs et nuls- dans son tiroir.

- Je préfère encore y aller en sous-vêtements.

Ce ne sera pas la première fois qu’il se baladera à moitié nu devant des gens, après tout. Ni même la centième. Des dizaines de personnes ont déjà pu reluquer son pâle fessier, parfois dans des conditions ridicules, ce sera donc toujours moins humiliant que le moule-boule proposé par Machiavel. Qui porte bien son nom de famille.
Qui le porte doublement bien puisqu’elle le force à réfléchir à comment ils se sont “rencontrés” -avec beaucoup plus de guillemets que ça. Il n’est pas d’humeur à le faire, il ne l’est pas plus à recevoir ses hanches contre les siennes ou son regard de chiot larmoyant. Il s’éloigne donc d’un pas comme si le contact le brûlait.

- J’en sais rien moi… Comment tu veux que j’imagine ça ?

Nouveau lancer rageur de vêtements. Et puis il se penche pour attraper ce qui vient ensuite dans son sac, et il s’arrête une seconde en observant le tissus.
C’est un pull, noir bien entendu -toujours noir, ou gris-, mais c’est surtout un pull sur lequel se trouve un motif : une gueule de loup brodée en doré, babines retroussées, crocs découverts, qui décore presque tout le dos du hoodie. Le Consultant se permet de rigoler doucement en le voyant. Il a une idée qui tient plus de la blague pour ennuyer Victoria que de la chose sérieuse, alors il lui tend le vêtement.

- Tu étais fan de mon groupe et un jour tu es venue backstage avec les groupies. On a fait la fête ensemble. Fini ivres dans ma tente.

Vu le sourire moqueur de monsieur Thorne, tout cet enchaînement est parfaitement impossible et il ne s’attend pas à ce que l’idée soit acceptée. C’est une moquerie. Rien de plus.

- Et le reste a suivi.
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Dim 30 Juin - 4:15

★★★★
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Occupation : Anciennement détective, maintenant chevalière à temps plein et maman.
Victoria Machiavel

Victoria Machiavel

- C’est bon, je comprends. La mienne non plus, personne n’aurait pu l’arrêter. Répond-elle sans cérémonie. Avec un peu de recul, ce n’est finalement pas que sa mère lise ses ordres de mission qui la perturbe, mais plutôt le fait qu’il ne les lise pas lui-même de son côté. Aussi simple soit l’ordre de mission, elle ne pouvait pas s’imaginer aller travailler la tête baissée de la sorte. C’est, elle le suppose, ce pour quoi on lui a donné cette mission : malgré les apparences, elle était organisée, précise, fiable. Quant à Cy, il était… Victoria ne le sait pas, à vrai dire. On lui a dit qu’il est bon dans les milieux naturels hostiles, et bien qu’ils soient en forêt, on pouvait difficilement la qualifier de la sorte ; il est bon avec les chiens et les bêtes, sauf que Nàtt n’était pas avec eux ; il était … Un bel homme avec un mauvais caractère, soit l’accessoire parfait pour l’accompagner. Sois beau et tais-toi, sauf quand c’est pour le spectacle… Victoria pouvait entrevoir en quoi cela n’avait rien de motivant pour lui. Évidemment, leur duo avait dû être choisi en grande partie à cause des rumeurs qui circulaient à leur sujet – ce qui est entièrement de sa faute à lui, mais Victoria est gentille et ne le lui frottera pas trop sous le nez. Même en ayant juré devant le capitaine et les lieutenants que leur relation était uniquement formelle, leur affiliation demeure figée maintenant dans leurs esprits comme la chute d’une mauvaise blague qu’on ne peut s’empêcher de répéter à la moindre occasion.    

Le doigt de Cy se dresse devant son nez avec une splendeur phallique et Victoria le contemple avec un sourire en coin qui se tire jusque dans l’arche de son sourcil. Fuck you ; Fuck me ? Elle y répond sans hésiter par un clin d’œil évocateur pour lui signaler qu’elle était prête si lui était prêt. Est-ce que ça voulait dire qu’elle voulait que leur relation devienne autre chose que formelle ? Pas forcément. Jusqu’à présent, Cy n’avait démontré aucun intérêt dans ce sens et Victoria n’était pas du genre à patienter et à espérer l’impossible. En attendant, déchainer sur lui toutes les provocations auxquelles elle pouvait penser faisant du bien, d’autant plus que son désintérêt avait quelque chose de rassurant, de sécurisant et qui la rendait assez confortable pour ne pas s’inquiéter des nuits à venir. Globalement, le fait de partager son lit avec un collègue n’aurait pas été une perspective susceptible de l’alarmer avant que …

Retournons aux sous-vêtements. Tandis que Victoria place justement ses culottes dans la commode, il parle de sortir avec les siennes pour faire du yoga.

- Je préfèrerais te voir y aller en sous-vêtements aussi, juste pour la caméra… Mais je ne pense pas que le reste du camp soit d’accord. Ironise-t-elle, avant d’ajouter un : « Quoique... » tressé dans un rire limpide ; le fessier de monsieur Thorne est quand même pertinent, et, avec un peu de chance, leurs cibles seraient d’accord avec cette constatation.  

Elle prend doucement le vêtement qu’il lui tend et le regarde avec curiosité avant de se rappeler qu’il était, selon ses dires, bel et bien musicien.  Sur le pull, il y a un chien, un chien doré, doré et grognon. Elle sourit chaudement en remontant les yeux sur lui, amusée par a ressemblance symbolique entre le logo et l’homme.  Ensuite, il s’amuse en lui décrivant son plan et elle le laisse se moquer en l’observant avec des yeux brillants, affutés, tandis qu’en miroir au dessin sur le gilet serré entre ses griffes, ses dents apparaissent dans un sourire carnassier.  

- Attention à ce que tu demandes, Cy. Souffle-t-elle, son ton bas et riche. Je suis une bonne actrice et je suis tout à fait capable de jouer une bonne groupie, de me pendre à ton cou pendant deux semaines, et même de sortir nue sous ton pull tous les matins.  

Si elle le connaissait suffisamment, ce serait suffisant pour le faire changer d’idée.

- J’aime bien l’idée d’utiliser ton arrière-plan musical, par contre. En parallèle, on ne peut certainement pas utiliser mon arrière-plan militaire… Mais, si on reste dans la lancée artistique, on peut jouer sur le fait que j’ai fait plusieurs années de danse. On peut s’être rencontré par des contacts dans l’univers de la scène.

Ce serait également une couverture pour expliquer sa forme physique… Parce que quand ils devront effectuer des prouesses sportives ensemble – sans parler des vêtements ajustés qui ne cacheront pas beaucoup sa musculature – il deviendra évident pour toute personne présente que leurs capacités physiques étaient bien supérieures à la moyenne. Or, si cela passait bien le concernant, un double standard la rendrait, elle, un peu plus suspecte.  

- Pour que ce soit cohérent avec ta carrière, on serait ensemble depuis combien d'années ? Et où vivons-nous ? Enchaîne-t-elle.
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Sam 27 Juil - 11:26

★★★★
Points : 50
Messages : 144
Cy Thorne

Cy Thorne
La plaisanterie se retourne contre lui, mais Cy ne bat pas en retraite. Comme le fier Chevalier que son père aurait aimé qu’il soit, il tient sa position, affronte les yeux comme des lances de sa collègue avec le menton haut et une ombre de sourire aux lèvres. Il n’a pas peur, ni qu’elle se pende à son cou, ni qu’elle sorte nue. Ce serait Victoria elle-même qui s’embarrasserait dans ces situations, pas lui. Et dans le fond, l’avis des autres campeurs ? Il s’en fiche. Ce n’est pas eux qui comptent, il ne les reverra plus jamais après ces âneries, ils ne savent pas qui il est.
Au final tout ce qui l’ennuie -les leggings à fleurs, la comédie, les activités- le fait pour des raisons très personnelles, pas parce que le qu’en-dira-t’on le traumatise. C’est l’avantage d’avoir toujours été un garçon bizarre, d’avoir affronté toute sa vie sous les lumières plus ou moins dangereuses des projecteurs : il est certain que le reste du monde a un avis sur lui, qu’il n’est pas aimable, et il a depuis longtemps décidé de s’en moquer pour survivre.
Et puis franchement, pour se balader en pantalon en cuir devant des spectateurs, il ne faut pas avoir peur du jugement.

- Fais donc, murmure-t-il en levant les épaules. Je m’en fiche.

Alors qu’il s’attend à d’autres moqueries, elle finit par proposer un véritable plan. Monsieur Thorne cesse donc lui aussi d’être un idiot et devient sérieux. Carré, travailleur, il se penche sur l’idée comme il le ferait avec un véritable plan d’attaque et il commence à véritablement son travail. Puisqu’il n’a pas d’autre choix que d’être là, et même s’il ne va pas arrêter de faire la gueule, il peut au moins s’appliquer à faire ce qu’il faut pour ne pas être démasqué par leur cible.

- Danse classique, ou autre chose ?

Il s'assoit sur le lit pour mieux réfléchir, mettre bout à bout les dates, les personnes qu’il connaît.

- Il faudrait que ce soit après que je sois… Qu’on…

Tiens, comme c’est adorable ! Cy rougit, baisse les yeux sur le sol, et tente de se faire oublier un peu.

- Avant que le groupe perce vraiment. Qu’on soit connus.

Avouer qu’il a du succès dans sa carrière musicale l’ennuie. Face à une collègue, il ne se sent pas de s’enorgueillir, d’étaler sa réussite à son visage : c’est quelque chose de privé, ce groupe. Quelque chose qu’il essaie de garder éloigné de l’Ordre, à part pour la présence de Týr à la guitare, qu’il a du mal à ne pas vouloir défendre contre la tendance des Chevaliers à utiliser tout ce qu’ils peuvent. C’est son refuge. Ils ne l’auront pas.

- J’ai eu plus de contact avec d’autres artistes après ça. Donc choisis une date dans les sept dernières années et ce sera notre anniversaire de couple. On a qu’à avoir une maison pas loin d’ici et… Hm, mon appartement au Danemark ? Ou ça ferait trop riche ? Ce serait juste bizarre que j’habite ici alors de je tourne la moitié de l’année en Europe et que tout le groupe est là bas.

Il joue avec une mèche de ses cheveux pour essayer de trouver mieux que ça.

- Non, je sais… Et ce ne sera pas un mensonge. Pas totalement. Mes parents habitent pas trop loin, c’est pour ça qu’on vit dans le coin quand on n’est pas au travail ? Ce serait notre nid, propose-t-il en se retenant d’avoir l’air dégoûté à cette idée, c’est pour ça qu’on fait ce camp et pas un autre. Et qu’on sera si fort en course d’orientation.
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Mer 14 Aoû - 11:57

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Victoria Machiavel

Victoria Machiavel

Il s’en fiche et elle est tentée de tenir sa promesse, juste pour vérifier… Sauf qu’elle allait être occupée tous les jours au crépuscule, habillée, à faire son jogging matinal. Ce serait quand même un peu étrange de retourner se mettre en pyjama pour s’exhiber ensuite. De toute façon, pour satisfaire son côté exhibitionniste, il y avait à l’horaire un bain de minuit à l’occasion du solstice d’été où la nudité serait au rendez-vous… Et elle laisserait à un moniteur la joie de l’annoncer à sa non-douce et non-tendre moitié.

Ça, ou il pourrait lire le pamphlet par lui-même comme un grand chevalier responsable.  

- Du ballet classique et du ballet jazz au niveau compétitif, répond-elle simplement, sans se retourner et sans spécifier qu’elle avait vraiment été passionnée par le second, mais qu’elle avait malgré tout priorisé le premier pour faire plaisir à la famille de son paternel. C’est que la noblesse italienne trouvait le jazz un peu trop vulgaire, et Dieu les a gardés de voir le tango, le baladi ou la danse contemporaine ; grand-mère Harpie en serait peut-être morte, ou en tout cas Victoria peut en rêver.

-Et j’ai pratiqué plusieurs autres styles en parallèle, pour le plaisir. Sa voix est basse, douce et infuse une finalité aux détails qu’elle donnerait pour le moment. Elle aurait pu poursuivre dans ce domaine et en faire sa carrière… Elle avait eu la forme, la discipline et le talent pour le faire, mais à la place elle avait bifurqué vers l’école militaire pour suivre les traces de son père, comme en espérant que ça le forcerait à tourner le regard vers elle. Aujourd’hui, ce n’est plus quelque chose qu’elle espérait… Au contraire, quand bien même il le ferait enfin, c’est elle qui lui avait fait dos et qui n’avait plus l’intention de se retourner. À la place, c’était l’ombre de sa mère qu’elle suivait désormais, comme pour rester un peu plus longtemps avec elle maintenant qu’elle n’était plus.  

Sur le lit, elle organise les brassières de sport qu’elle range finalement dans l’armoire avec sa ceinture de course texturée en nid d’abeille et les infameuses leggings colorées. Quand il parle de son groupe et de leur popularité, elle le toise, sa curiosité alimentée par son soudain silence.  Sa timidité l’amuse et Victoria se prend à le trouver mignon quand il rougit à la place de s’offusquer. Elle est intriguée, oui, mais l’ayant senti creuser un fossé dans la conversation, comme pour enterrer un sujet fragile, elle ne le presse pas pour des explications supplémentaires. À la place, ses cils papillonnent sagement au-dessus d’un air à la fois émoustillé et compréhensif.  

Il reste des choses à ranger, mais la jeune femme prend place à côté de lui, à une distance étonnement respectueuse.  

- J’ai aussi un appartement en Italie, en plus de celui au quartier général. On n’a pas besoin de les mentionner, mais je préfère dire qu’on vit en Europe la majorité du temps. À mon sens, ça se voit clairement dans nos manières et nos accents, en plus de ta carrière là-bas.  

Il y a un silence. Cy entortille ses cheveux et elle le contemple lassement en action. C’est la sècheresse créative, mais les informations qu’il lui offre s’installent doucement, germent et fleurissent. Ainsi bientôt, c’est la moisson et Victoria peut lui livrer le fruit de ses réflexions.

- On est ensemble depuis la fin de l’année 2015, donc depuis trois ans et demi… Trois ans, c’est la fin de l’idylle, le retour sur la terre ferme et c’est souvent une étape fatidique pour les couples, ajoute-t-elle, pour justifier son choix. Du coup, après trois ans de déplacements et d’amour qui résiste aux horaires de fou et à la distance, moi je veux me poser. Je pense mettre derrière moi les compétitions professionnelles, à ouvrir une école de danse et à fonder une famille. Toi tu ne comptes pas arrêter de sitôt, mais tu penses qu’on peut y arriver quand même.

J’ai des doutes….Et je t’aime assez pour ne pas te demander de choisir, alors je pense à rompre parce que j’ai peur que ça ne fonctionnera pas au bout de quelques années et je ne sais pas si j’ai la patience de refaire ma vie rendu là. Je t’en ai parlé et tu ne comprends pas. Tu doutes de mon amour et au lieu de travailler vers une solution, moi je dois te convaincre du contraire, te rassurer… Tu penses qu’on devrait juste laisser les choses évoluer naturellement et que si on s’aime, ça va fonctionner… Et ça tourne en rond comme ça.  


Feindre l’envie de se poser allait lui demander un petit effort, parce que c’était loin de sa réalité, mais elle s’en sentait capable, surtout en jouant la carte de l’horloge biologique et du désir de maternité qui était quand même un peu plus vrai pour elle.

- Au final, tes parents – qui vivent pas loin d’ici, parfait – nous ont proposé cette thérapie et je suis prête à l’essayer… Alors que toi, tu ne comprends toujours pas pourquoi c’est nécessaire, parce que notre couple va bien et que je m’inquiète juste trop pour rien.

Ses yeux dorés se posent sur les siens pour chercher son approbation ou pour l’inviter à proposer des modifications.  

- À part ça, j’ai besoin que tu m’assures quelque chose…Même si tu es loin d’être ravi d’être ici – et je n'aime pas ça non plus, sache-le... C'était loin d’être mon idée – il faut que je puisse compter sur toi… Évidemment, Toria se souvenait de la façon dont il s’était occupé d’elle quand elle s’était blessée à River Stone High et elle ne doutait pas vraiment de lui… Sauf sur un plan : Y compris pour me toucher sans donner l’impression de souffrir ou de faire un choc anaphylactique...
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Mer 21 Aoû - 12:30

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Cy Thorne

Cy Thorne
Sans mot dire, sans même daigner bouger un muscle, il prend note de ce que lui offre Victoria. Le ballet, classique et jazz. D’autres styles de danse. Si c’est vrai alors ça ne l’étonne pas, ce sont de bonnes activités pour maintenir une forme physique et tout le monde n’a pas eu le plaisir douteux de rejoindre les rangs des Chevaliers avant d’avoir vécu une vie plus normale. Il est possible que sa collègue aie eu le temps d’être tranquille, de vivre des passions, puis de se faire mettre le grappin dessus par l’Ordre.
Et oui, il est acide. Agacé comme pas permis par la société secrète dont il fait partie là, sur l’instant. Il redescendra à un moment.
Juste pas de suite.

- Talents multiples. D’accord.

La flemme de complimenter l’emporte, il ne le fait donc pas. Il faudra se contenter du factuel.

- Le groupe s'appelle Amarok. Nàtt et Shado viennent parfois sur scène pour faire le show... C’est du black metal que je chante. Danois. Je fais de la folk à la maison quand je veux sortir ma guitare. Et j’imagine que je devrais te faire un topo rapide sur les musiciens... Le bassiste s’appelle Keli, le batteur Jake, les guitaristes Emanuel et Felipe. On a tous des noms de scène mais je ne les utilise pas ailleurs qu’au travail. Ils passent souvent chez moi alors tu as déjà dû parler avec eux.

Avec ça, elle devrait avoir de quoi faire. Il fait simplement attention à ne pas montrer à quel point ses camarades de scène sont importants pour lui, à quel point il aime ça, et Cy est certain que tout se passera bien. La voix sans émotion et le détachement mensonger sont des choses qu’il sait très bien faire. Pas difficile à apprendre lorsqu’on a un père comme le sien.
Pas plus difficile d’être calme pour écouter attentivement leur couverture, même si cette capacité lui vient de son ancien rang de Chevalier plutôt qu’autre chose. En bon professionnel qu’il daigne être, il laisse la femme s’installer près de lui et dérouler ses mots, hochant simplement la tête lorsque quelque chose lui semble plus pertinent.

Il peut jouer tout ça. Ce sera comme une reddite d’avant, de quelque chose qu’il a déjà vécu, juste autrement. Il sait parfaitement comment faire celui qui ne comprend pas le besoin d’arrêter les tournées, qui pense que ça ne posera pas de problèmes pour la création d’une famille parce qu’il l’a été. Parce que c’est aussi comme ça que fonctionnent les Thorne.
Matthias en mission, Joanna à la maison et dans sa boutique.
Leur fils est revenu de ces positions depuis… Plus de dix ans maintenant, non ? Il en avait vingt-trois, il était stupide. Elle en avait vingt-cinq, elle était moins bête. Ca n’avait pas été assez long pour lui arracher totalement le coeur, juste assez pour lui donner de quoi écrire un album entier et pour le faire réfléchir un peu au fait que lorsqu’il aurait trouvé la bonne personne, il cesserait de parcourir le monde.

- Je suis le cliché du musicien adolescent ? Ca me va. Ca sera facile. Je te dis tout le temps que ça ira et que ça marchera parce que mon batteur est marié, lui, et que son mari ne lui dit rien et qu’ils sont toujours ensemble depuis tout ce temps. Je peux même avoir peur que tu sois jalouse et que tu veuilles m’enfermer, si ça semble plus réaliste.

Ses épaules se haussent, mais les yeux du Consultant sont très sérieux, eux. Il n’a rien de vraiment désinvolte. Que de la gueule, et dans le fond, tout au fond, un sérieux et une loyauté qui assurent des missions réussies.

- Mais je veux des enfants. Parce que je suis le cliché de l’homme qui veut le beurre et l’argent du beurre avec ça, rajoute-t-il seulement avec quelque chose qui peut ressembler à un rire de gorge.

Un rire qui s’étouffe assez vite. A la dernière remarque en fait, qui le calme comme s’il avait sucé un citron.
Il sait. Il a parfaitement conscience qu’il doit agir comme un imbécile amoureux plutôt que comme un collègue, ce qui ne rend pas le jeu d’acteur plus facile. Aussi jolie que soit Victoria, il ne ressent rien pour elle. Il n’a pas envie de retomber dans cette habitude malsaine qui est de faire semblant de désirer quelqu’un juste parce qu’il le devrait. Il pensait avoir mis ça derrière lui.
Mais Cy se penche vers elle. Dépose doucement sa main dans le cou de l’autre Chevalier, lui laissant toute la latitude pour s’éloigner si elle le souhaite. Et avec une parfaite imitation de sincérité, avec un amour aussi absolu qu’il est faux, il effleure sa joue de ses lèvres comme le ferait un amant habitué à l’exercice.

Il se dégoûte. Il a envie de détruire quelque chose, peu importe quoi, de s’énerver, de laisser éclater les sentiments négatifs qui lui remontent dans l’esprit.

Il s’éloigne juste pour reprendre sa place.

- Ce sera sans sentiments, mais ça devrait faire l’affaire. Qu’est-ce que tu en dis ?
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Ven 11 Oct - 12:15

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Habitation permanente : À Old Fyre, dans l’appartement qu’elle partage avec Tullio et Elana Cavaleri. Elle a aussi un appartement en Italie.
Occupation : Anciennement détective, maintenant chevalière à temps plein et maman.
Victoria Machiavel

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Un éclat étonné surgit dans son regard pour allumer l’intérêt qui continue d’y briller tandis que Cy parle de son groupe. Jamais Victoria n’aurait deviné qu’il était spécialisé dans le Black Metal, mais, après un petit coup d’œil latéral sur lui, elle constate qu’elle n’est pas vraiment surprise, quoique peut-être davantage appréciative. Comme quoi, Monsieur Thorne se révélait moins ennuyant que pouvaient le laissait supposer les sous-vêtements soigneusement empilés dans l’armoire.

Elle l’écoute, répétant en silence les noms qu’il disait avant de les énumérer à son tour, dans l’ordre dans lesquels elle avait retenu les trois premiers.

- Keli, Felipe, Jake et…

Quant à celui qui manquait, elle s’en souvenait très bien aussi. Si elle hésite, c’est parce qu’elle analyse les informations et forme timidement des liens.  

- Et Emanuel…

Dit-elle finalement, avec un nom de famille au bout des lèvres. Magnussen. En portant le même prénom, en étant Danois et guitariste et en ayant au moins un lien assuré avec l’Ordre, le troisième chevalier dont il était question pouvait très certainement être dans le même groupe de musique que Cy.

Victoria sort donc son téléphone pendant qu’il parle, toujours attentive, les yeux sautant plusieurs fois entre lui et l’écran alors qu’elle fait défiler des photos récentes.  

- Le beurre, l’argent du beurre, et forcément, le cul de la crémière pour pondre les mômes.

Ricane-t-elle. En parallèle, elle retrouve la photo qu’elle cherchait et la montre au consultant afin de confirmer son hypothèse. C’est une selfie, avec elle à gauche et Emanuel à droite. Ils ont tout deux les yeux courbés et le sourire aux lèvres, hilares, parce que derrière eux, il y a l’effigie grotesque, gonflée et flottante, d’un certain politicien orange dans une position fort compromettante. Ils l’avaient croisé pendant leur dernière mission ensemble, et, même si cela remontait à plus d’un an, il n’avait pas beaucoup changé. Toria et Emanuel n’étaient pas vraiment des amis proches – ils ne se connaissaient juste pas assez pour ça – mais ils avaient fait quelques missions ensemble et s’entendaient merveilleusement bien. Si leurs supérieurs avaient eu une once de bon sens, c’est probablement avec lui qu’ils l’auraient envoyée plutôt qu’avec Cy. Le blond était compétent, mais Emanuel et Victoria avaient juste beaucoup plus de chimie.

C’est ce qu’elle pense, dans tous les cas, jusqu’à ce que son collègue l’embrasse doucement sur la joue et lui prouve qu’il pouvait quand même être convainquant… Pour la tendresse au moins. Assurément, le brun aurait quand même été moins misérable pendant les diverses activités, mais Cy allait survivre. Après tout, rien ne serait jamais pire que l’année passée à River Stone High, se dit-elle avec espoir.

- C’est parfait, commence-t-elle, et juste au cas où le doute te rend mal à l’aise, le manque de sentiment est réciproque. Finit-elle avec un clin d’œil affectueux et complice qui aurait pu remettre en doute son affirmation.

Pas longtemps après cela, on toque doucement à leur porte. Elle se fige et regarde Cy un instant avant de se lever et d’aller ouvrir : il s’agit d’un animateur qui annonce joyeusement – sa voix excitée s’impose dans l’ambiance de connivence qu’ils avaient maintenue avec leurs paroles prononcées à voix basses – que tous les couples sont maintenant arrivés. Évidemment, ils ont besoin d’un peu de temps pour s’installer, mais la soirée sociale pourrait commencer un peu plus tôt que prévu, dans une heure environ.    

Victoria feint d’être enchantée et referme la porte après des aurevoirs mielleux.
Elle se dirige ensuite vers la boite noire qui était demeurée sur le lit et l’ouvre, exposant un moniteur et... Un sachet avec des perles miniatures ? Se penchant vers Cy comme si elle s’apprêtait à lui rendre son bisou, elle vient murmurer à son oreille.

- Maintenant, il reste juste à déterminer comment on installe les micros chez nos voisins.
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Dim 16 Fév - 15:13

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Cy Thorne

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Les fesses de la crémière, c’est ça, il souffle sèchement. C’est le noeud du problème. La seule chose de la liste dont il se fiche, celle qu’il doit prétendre apprécier, que ses parents veulent qu’il aille chercher -chez Victoria, peut-être. Qu’il va devoir poursuivre avec enthousiasme tout le long de leur mission, s’il veut garder leur couverture intacte.
Il ricane lui aussi, sec, sans amusement aucun. Il a juste envie de partir courir dans les bois avec sa chienne et personne d’autre, de hurler jusqu’à en perdre la voix, de laisser éclater la bulle étouffante de mal-être qui l’entoure.
Au lieu de ça, il doit observer la photo de ses collègues en haussant un sourcil. Ils vont bien ensemble, Emanuel et elle. Ils aurait dû jouer aux petits amoureux tous les deux, la supercherie aurait été bien plus crédible et ils auraient ébloui l’intégralité du camp d’un seul battement de cils coordonné, c’est ce qu’il se dit.
Mais ce n’est pas la pensée la plus importante de Cy. Il ne peut simplement pas s’empêcher de se dire que son espace personnel, son groupe, est beaucoup trop proche de l’Ordre. Que la présence de Týr est une erreur, peut-être. Qu’un jour le Capitaine -ou pire, son père- viendra mettre son nez dans son affaire. Il ne peut pas laisser ça arriver. Il faut qu’il se méfie bien plus, qu’il recommence à ne jamais rien en dire, et qu’il fasse comprendre à un moment à Victoria qu’elle doit tenir sa langue.

Ce n’est malheureusement pas le problème le plus immédiat. Il y a plus important, plus urgent, comme rassurer son binôme sur sa capacité à faire semblant.
Ou sérieusement songer à se lancer dans un glacier pour faire passer le dégoût de lui-même.

- C’est pas le doute qui me rend mal à l’aise...

La réponse est aussi sincère que, dans le fond, malpolie. Il s’en fiche. Il ne peut pas trouver la moindre once de gentillesse en lui en cet instant, ni pour lui-même, ni pour Victoria… Ni pour l’organisateur de leur petit camp pour idiots en couple lorsqu’il vient toquer à la porte. Il se contente de le regarder avec l’air le plus neutre qu’il parvienne à trouver.
Intérieurement, il en est à se demander si prendre une douche froide suffirait, s’il pourra trouver cinq minutes seul pour le faire. Si les bains qui sont probablement stupidement publics ne risqueront pas de l’enfoncer au lieu de l’aider. Il pourrait peut-être prétexter une soudaine fatigue pour s’enfuir en courant ? Ce serait pour son bien et…

- Hhh !?

Ses pensées sont interrompues et il sursaute même de voir l’autre Chevalier si proche de lui tant il ne l’a pas sentie approcher. Il a même l’air presque effrayé, un instant à peine, avant que le sentiment se transforme en simple surprise, puis en plat intérêt professionnel.

- Il faudrait les faire sortir de chez eux.

Un sourire un peu pâle, un peu moqueur lui vient.

- Te voir dans mes t-shirts et rien d’autre ne marchera pas avec eux pour faire distraction, hein ? Mais… Je peux leur proposer d’aller courir. Pour faire connaissance. Prétexter que je veux être entre gars ou je sais pas, quelque chose comme ça. C’est ce que disent les types qui sont en crise avec leurs femmes, non ? S’il faut je prétexte l’allergie au coton et je vire le haut pour les motiver. Je m’en fous.
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