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Eden

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Dim 23 Juil - 20:16

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DELAURE Eden



L'oiseau qui chante dans ma tête
Et me répète que je t'aime
Et me répète que tu m'aimes
L'oiseau au fastidieux refrain
Je le tuerai demain matin.







Fiche signalétique

Eden HIf9E5aEden BsI8tgSEden HIf9E5aEden BsI8tgS
 

Nom : Delaure
Prénom : Eden
Origines et nationalités : Chinoise et Anglaise

Race : Humain
Âge : 19
Genre : Masculin
Orientation : Peu lui importe

Taille : 1m82
Couleur des cheveux : Noir
Couleur des yeux : Noir
Traits particuliers : Deux traces de brûlure sur le poignet droit, une ur le gauche chacune de la taille d'une pièce. Une légère cicatrice sur le bas de son dos, sur son flanc gauche

Dossier de l'ordre

Langues parlées : Mandarin - Anglais - Quelques mots en japonais
Habiletés : HABILETÉS

Qualités prédominantes : UN - DEUX - TROIS - QUATRE
Failles notables : UN - DEUX - TROIS - QUATRE

Note particulière : NOTES PARTICULIÈRE

Historique




Je suis né par erreur, dans un village couvert d'un voile blanc où l'étendu ne s'arrête jamais. Je suis né comme un monstre, dans le sang et dans les larmes, portant sur ses épaules toute l'ignominie de mon existence. Mère me disait que le jour où je suis né le soleil ne s'est jamais levé et que les plaines blanches se sont teintes d'un noir cendre. Cette année-là les cultures ont été maigres, l'hiver entraînant derrière lui le sillon du deuil, de la maladie et la faim... Ou bien tout cela n'était que mensonge de ma mère. Père est resté à nos côtés jusqu'à mes sept ans. Je n'ai de lui que le souvenir d'une grande silhouette, la plus grande du village, et de ses deux yeux azur perçants. Il n'était pas comme les autres adultes avec son physique occidental. Parfois il me semble connaître sa voix, une voix douce et forte ou encore son parfum musqué... Ou bien tout cela n'était que mon imagination pour survivre au quotidien.
Père a disparu un jour et cette grande silhouette s'est confondu avec l'horizon enneigé. De cet étendu blanc il n'est jamais revenu. Je l'ai oublié ensuite, j'ai oublié qui il était réellement alors j'ai décidé de l'imaginer fort et grand, j'ai décidé de voir en lui un père parfait. Chaque soir j'attendais sur le pas de la porte son retour. Je m'étais persuadé qu'il était parti à la ville pour m'acheter des friandises et des jouets. Plus les jours s'écoulaient plus je l'imaginais revenir avec des sacs énormes et un grand sourire aux livres. Puis je l'imaginais revenir avec des cadeaux pour mère, enfin il nous emmènerait avec lui à la ville où mère, lui et moi vivront dans une grande maison. Ainsi par toutes les températures je ne cillais point et demeurais au pas de cette porte. Cela devait faire six mois quand ma mère a décidé qu'il était temps pour moi d'arrêter, après six mois de larmes incessantes et de lamentations de sa part.
Elle m'a donc emporté par le bras et je lui hurlé qu'il fallait attendre le retour de père, je lui ai hurlé que je souhaitais être le premier à lui ouvrir la porte. Elle ne m'a pas répondu et m'a tiré sans un mot. Je ne sais plus ce que j'ai dis ensuite, je ne m'en souviens plus réellement mais quelque chose a changé en elle à ce moment là. Elle m'a déposé à ses pieds et m'a regardé avec un regard nouveau voyant en moi mon père. C'est à ce moment-là sûrement qu'elle ne m'a plus considéré comme tout à fait son fils. J'ai senti contre ma joue tout le poids de sa haine contre cet homme étranger qui l'avait engrossé pour disparaître ensuite, j'ai sentie son dégoût pour cet homme qui avait apporté la honte sur sa famille. Ce fut la première et dernière fois qu'elle posa la main sur moi mais ce fut suffisant pour me faire ressentir tout cela.
Parfois il me semble encore sentir cette brûlure sur ma joue, marquant l'erreur de mon existence.

•••

Le village entier semblait avoir oublier la honte de ma mère et admirait cette institutrice qui éduquait seule son enfant, enfin c'est ce qui semblait lorsqu'il discutait avec elle. Les enfants eux répétaient ce qu'ils entendaient chez eux, ils répétaient les blâmes de leurs parents et m'insultaient de tout les noms. Étranger, paria, démon d'occident, ennemi à la nation. Dans notre pauvre village l'étranger était vivement critiqué et la patrie glorifiée. Je n'étais qu'un bâtard de ces deux mondes et les enfants me percevaient comme un monstre. Je n'étais pas comme eux, je n'étais donc pas normal. Généralement ce n'était que des mots mais par une nuit de froid terrible, l'un d'eux ma jeté une boule de neige au sein de laquelle se logeait une pierre. Celle-ci m'a heurté à l'épaule et m'a laissé un hématome.
Une fois rentrée j'ai couru chauffer de l'eau afin de me nettoyer, espérant que l'eau brûlante effacerait la tâche. Cependant cette pensée naïve n'a pas marché et mère est rentrée. Ne me voyant pas dans la minuscule chambre que nous partagions celle-ci est entrée dans la salle qui nous servait de salle d'eau. J'ai voulu me justifier mais je n'ai pas eu le temps. Celle-ci a pris ma bassine sans dire un mot pour revenir quelques minutes plus tard. Elle m'a aspergé d'eau réellement brûlante et frottait de toutes ses forces la trace que m'avait laissé le choc, espérant elle aussi pouvoir effacer cette partie de moi. Cependant la trace ne s'est pas effacée, elle est donc revenue avec de l'eau encore plus chaude et a frotté encore plus fort tandis que je hurlais de douleur mais la trace est restée, immuable.

•••

Wang est arrivé dans ma vie sans prévenir. Peut-être que les longues étendues blanches que je haïssais tant l'ont sorti de son sein, peut-être le monde l'a-t-il régurgité de ses abysses terrifiantes. Tant d'interrogation sans réponse. Il est apparu par un jour de fête au village. Les rues baignaient dans le rouge flamboyant, les chants abreuvaient mes oreilles et ma mère est arrivée : plus belle que jamais. Wang lui est arrivé, maigre et effilé, suivie de près par l'oncle de ma mère. Il était monstrueux avec sa peau pâle, ses côtes protubérantes et ses yeux glacials. Je ne me souviens pas réellement de la cérémonie. Lorsque je ferme les yeux pour y penser je ne me souviens que du rouge criard et des chansons traditionnelles. Ces souvenirs ne me semblent plus être les miens mais celle d'un enfant trop faible dorénavant disparu. Il n'a pas eu la chance de vivre et ne l'a appris que trop tard. Ce jour-là j'ai apprécie la fête mais lorsque je l'ai vu rentrer dans notre maison le rêve s'est vite déchanté. Une fois le soleil couché, le village déserté il a fallu dormir. Cependant je n'ai pas fermé les yeux cette nuit-là car j'avais beau vouloir faire taire ce bruit immonde je n'ai pas cillé. Ce soir-là j'ai cru naïvement qu'il faisait mal à ma mère mais c'était plus que ça. Il a fait une chose qu'aucun homme ne devrait faire, même marié. Même si ces souvenirs ne sont plus les miens, même si de la journée je ne me souviens que du rouge et des chants : mon esprit garde encore le souvenir distinct des cris de ma mère cette nuit là.


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