Tullio le complimentait et Jihoon ne disait rien en retour, se contentant de rougir. Sa prochaine réaction, par contre, fut inattendue. En venant ici, Tullio aurait dû s’attendre à y rencontrer quelques êtres magiques. Le voilà qui faisait le surpris et en retour, le coréen n’était qu’amusé.
-Désolé, je pensais que l’Ordre t’aurait déjà averti, si tu cherchais bel et bien notre boutique… J’espère que ce n’est pas trop une mauvaise surprise.La sorcière surveilla les gestes du barman, qui cherchait activement le cristal dans sa poche. Jihoon ne percevait pas d’ire chez lui, mais il ne pouvait s’empêcher de se sentir coupable face à sa réaction. Dans sa bonté, le coréen ne voulait que l’aider… Peut-être en avait-il trop fait.
-Je voulais juste t’aider un peu, pardon! C'est de ma faute, après tout, dit-il avec une gaieté qui dissimulait sa culpabilité derrière un sourire et des yeux à demi fermés.
Mais la voix de Tullio était pleine de lénité et d’apaisement, alors le peintre laissa tomber toute culpabilité.
La suite le surprit. Tullio s’était considérablement rapproché et ses doigts se baladaient sur ses hanches encore couvertes.
-Oh ? s’exclama-t-il en levant le sourcil, intéressé.
Le visage de l’homme aux cheveux colorés s’approchait, l’attirant de plus en plus dans ses arantèles. Jihoon franchit les derniers millimètres les séparant, ses lèvres se posant sur les siennes dans un baiser généreux. Au creux de son ventre, des papillons prenaient leur envol et une chaleur remontait jusqu’à ses joues.
Le coréen posa ses mains sous l’italien callipyge pour le soulever, l’emportant hors de son atelier. Ici, la porte ne se verrouillait pas et il y avait trop de chances de se faire surprendre par Saskia. La porte de sa chambre fut franchise, puis fermée, et l’italien fut déposé soigneusement sur le lit, tandis que le corps de Jihoon se posait au-dessus du sien.
-C’est inattendu, commenta-t-il dans un souffle, alors qu’il s’abaissait lentement pour venir torturer le cou pâle de l’homme de ses lèvres, ses mains se glissant par le même coup le long de son torse dénudé.