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Ronronnement fantôme # Nour

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Sam 28 Nov - 7:35

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Emanuel Magnussen

Emanuel Magnussen
La neige lui avait été toujours familière.

Lorsqu'il posait son pied dans cette structure si fragile, on pouvait entendre un crissement de botte.

L'homme remit son sac à dos confortablement sur son épaule puis soupira. Il fit quelques pas pour se diriger vers une gare qui avait l'air fermée.

De l'herbe poussait sur les rails qu'il suivait depuis maintenant une demie heure, eux-mêmes avaient rouillé, épargnés par le passage d'un quelconque train depuis maintenant des années. L'endroit était désert, le silence plongeait ce petit îlot de civilisation humaine dans une espèce d'empreinte quasiment irréelle.

Le pas du chevalier était prudent. Certains s'étaient fait avoir par moins que ça par spectres froids et autres créatures fascinantes. Se dégageant de la neige, il posa un premier pied sur le béton, arrivant sur la station déserte. Tout portait à croire que cette station était fermée depuis des années, et pourtant, d'après les témoignages, ce n'était pas le cas.

Mon voisin aurait vu des lumières fantômes dans la nuit. Avec la fatigue, il a d'abord pensé à une hallucination, un mauvais rêve, mais...On pensait devoir vous en avertir.

ou

Je suis allé faire ma promenade de minuit quand je l'ai vu. Je ne l'avais pas vu depuis des années et il avait l'apparence de ses premières années. Je le sais, je suis un fin collectionneur !

Emanuel Magnussen posa la main sur le panneau d'affichage de la gare. Certaines affiches partaient en lambeau, mais il était sûr d'avoir vu une publicité pour un médicament faisant blanchir les dents, les horaires des trains pour aller à la capitaine et quelques mots qui lui était compliqué de déchiffrer, étant donné son niveau en bulgare. Il fit bouger sa lampe poche vers un autre point, convaincu d'avoir entendu un léger bruit.

Rien. Juste le vent et la neige qui virevoltait. Il était seul. Le chevalier redressa son col et remit en place son écharpe contre sa bouche, sentant ses lèvres geler. La Lune était haute dans le ciel, éclairant la gare de manière très minimale. Il s'était ensuite dirigé vers la cabane du contrôleur, mais l'endroit semblait dénué d'indice. Tout était vide, vieillot, tombant en ruine. Il avait même temps de lire un dépliant qui était tombé en ruine dans ses mains.

C'est alors qu'un bruit parvint à ses oreilles. Au début, c'était très subtil jusqu'à devenir strident. Quelque chose de très reconnaissable par le boucan que ça faisait quand ça arrivait, par ces lumières denses qui aveuglaient jusqu'à s'arrêter, dans une fumée atroce pour l'époque et un bruit de freins stridents.

Même de nuit, sa silhouette était immense. Il était gigantesque, avec ses multiples wagons et les silhouettes grisâtres qui s'y déplaçaient. Une porte s'ouvrit en face de l'abri de la gare, Emanuel mit un pied devant l'autre, composa vite fait un message, puis s'y engouffrer.

L'Orient Express était là. Il était dedans. C'était comme à l'époque.
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Sam 5 Déc - 8:52

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Habitation permanente : Living Mirage, Old Fyre, et entre les deux.
Occupation : Chercheur en tout.
Nour Alizadeh

Nour Alizadeh
Nour était chafouin. D'abord, il y avait le froid : la neige lui avait collé au dos, au nez, aux semelles, et à force d'attendre pendant des heures, il s'était endormi dans l'abri délabré qui était autrefois une gare. La nuit glaciale avait refermé sur lui des doigts gourds qui avaient laissé dans ses os et ses articulations des torpeurs douloureuses qu'il avait fallu faire voler en éclats quand la lumière aveuglante et le bruit de la locomotive l'avaient réveillé.

Et pas de trace de son coéquipier ! Voilà qui commençait à merveille, vraiment. Nour n'avait pas réfléchi plus longtemps, et avait couru jusqu'au wagon le plus proche, quelque part en queue, traversant les paquets de brume épaisse comme des édredons qui coulaient de la cheminée écumante. Et puis, une fois à l'intérieur, son cerveau rattrape le retard sur le reste il respire, et il halète, et il se rappelle où il se trouve : dans un train qui ne devrait pas exister. Et pourtant, pourtant c'est là, cuirs, cuivres, bois cirés et même le contrôleur en uniforme impeccable, gants blancs et casquette à galons, qui se penche avec sollicitude pour s'enquérir de l'état du voyageur éreinté.

Nour, qui n'a rien laissé au hasard, s'empresse de délivrer son billet, déniché après une douzaine de coups de fils chez des antiquaires parisiens, et soigneusement répliqué pour faire plus vrai que nature. On lui propose une boisson chaude, on échange des platitudes sur la météo, et avant même d'avoir fini de sortir du brouillard, Nour est installé dans un fauteuil profond comme un oreiller de plumes et une tasse de chocolat chaud agrémenté d'un fond de crème de whisky fume devant lui. Le rythme paisible du train a repris, tout se balance, en rythme, les verreries et les lustres, les dorures, les lumières douces et rondes qui luisent en reflets gras sur les revêtements précieux. C'est qu'il ferait bon se rendormir, maintenant. Le wagon, calme, fait un cocon qui voyage, file à travers la plaine roumaine enfouie sous la neige. Le contraste de température lui fait courir des picotement dans les doigts et dans les orteils, mais déjà l'humidité de la neige accrochée de toutes parts n'est plus qu'un souvenir.

Finalement, il est bien aise d'avoir si bien préparé son voyage qu'il a pensé même jusqu'à prévoir des vêtements assez adéquats pour passer inaperçu dans un wagon Art Déco. Et quand on lui propose un cendrier et des allumettes, il se dit que finalement, le bon temps avait du bon.

La cigarette au coin de la bouche et du chocolat dans la moustache, Nour lutte un moment contre le sommeil et attend que personne ne le regarde pour vérifier son téléphone, qui lui répond une fin de non recevoir en refusant obstinément de capter le moindre réseau, ou même d'afficher autre chose qu'une vague grisaille clignotante.

Allons bon. C'est un indice peu réjouissant, mais un indice quand même. Et le train a l'air bien réel, autant que ses occupants : la poigne solide du contrôleur était bien concrète, tout à l'heure, et lorsqu'il fait sonner sa cuillère contre sa tasse, l'ensemble rend le son clair et satisfaisant de l'argent contre de la bonne porcelaine. Mais c'est un mystère qu'il n'est pas venu élucider seul, alors pour commencer, autant se mettre en quête de son compagnon de route. Son pardessus sur le bras, chapeau de travers sur des boucles poivre et sel bien gominées, Nour fait aisément illusion et même son teint basané ne fait guère exception parmi les passagers où il reconnaît quelques minutes turques et méditerranéennes. Derrière lui, un petit nuage de fumée de tabac s'attarde alors qu'il traverse la lumière tamisée des wagons. Ce faisant, il chercher à se rappeler de la figure de son collègue : il est sûr de l'avoir croisé, mais la fatigue pesante semble mettre des bâtons dans les roues de sa proverbiale mémoire.

Baste. Il le reconnaîtra bien quand il le verra, non ?
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Lun 28 Déc - 15:47

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Emanuel Magnussen

Emanuel Magnussen
Il y avait dans ces wagons comme un air d'ancien temps. Les conversations avaient des accents des reliques du passé, les meubles et les vêtements de ceux qu'il croisait également. Certains le gratifiaient d'ailleurs de quelques regards incrédules, comme s'ils doutaient, comme s'ils ne comprenaient pas son sens de la mode. Il surprit des messes basses à son sujet, puis eut un sourire charmeur à l'égard d'un homme en costume du dimanche qui semblait l'avoir repéré. Fallait dire qu'il détonnait, avec ses vêtements chauds, même si un imperméable de la sorte transcendait les âges, son piercing devait sembler éventuellement bizarre. Décalé.

L'ambiance était étrange. Il régnait une confusion du début du siècle dernier, comme dans un de ces romans d'Agatha Christie. C'était très étrange, si frustrant car il ne parvenait pas à mettre le doigt sur ce qui avait pu causer ça, comme fantôme ou spectre nostalgique. Pensif, Emanuel Magnussen se décida à parcourir le train à la recherche d'un indice. Au moins aller voir qui conduisait ce train fantôme pourrait être une idée.

Le chevalier continua sa marche. Par miracle, il évita le contrôleur, se cachant derrière un siège, puis continua sa route. Ce qui était curieux, c'était que tout semblait si crédible. Il avait touché l'épaule d'une femme, juste pour vérifier, ne l'avait pas traversée. Ses sourcils avaient continué à se froncer en constatant ce fait, et pensif, il avait porté son pouce à ses lèvres dans le but de réfléchir en paix.

Il devait trouver plus de faits, plus d'indices. Son étrange marche à travers le train devrait l'entraîner vers la locomotive, mais s'il n'y avait rien du tout à cet endroit, il devrait réfléchir à d'autres théories. Regardant vers l'extérieur, on ne voyait que l'intérieur du train se reflétant sur les vitres, chose qui était parfaitement normale, mais sacrément embêtante. Il tenta d'interroger plusieurs personnes, sur son trajet. La première était visiblement un négociant en tissus qui n'avait l'air de savoir rien d'autre que son trajet. Pire, il eut l'air de le prendre pour un fou. Emanuel mit quelques mètres entre eux avant de poser ses questions à quelqu'un d'autre. Ce drôle d'homme, par exemple, qui avait une cigarette coincée entre les lèvres. Depuis quand étaient-ils tous morts ? C'était fort étonnant, tout de même, de voir autant de spectres réunis au même endroit ? À moins que ce ne soit de réelles illusions, créées par le train.

« Excusez-moi ? Pourriez-vous me dire où vous êtes monté ? », il n'avait pas encore vérifié si les souvenirs des passagers du train semblaient vraiment réel ou s'ils n'étaient que des passagers. Pour plus de crédibilité, il sortit une feuille d'un journal qu'il avait ramassé sur le chemin. « Vous avez entendu ? Il paraît qu'on a arrêté un célèbre voleur ? L'affaire a fait grand bruit à Londres, il aurait tenté de voler le collier de la reine ! »

Bon, c'était un essai un peu pitoyable, mais il ne se voyait pas demander à ce type son métier de but en blanc.
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Ven 15 Jan - 13:02

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Nour Alizadeh

Nour Alizadeh
Nour lève les yeux quand on s'adresse à lui, et ils s'arrêtent aussitôt sur le jeune homme qui l'interpelle. Un autre passager égaré, visiblement, et qui n'a pas tout à fait mis le même soin à se fondre dans le décor. En guettant un peu mieux les réactions des gens tout autour, il se rend vite compte que ça n'est pas si grave. La plupart ne semblent même pas le voir, discutent entre eux, regardent l'extérieur noyé dans l'obscurité, s'absorbent dans diverses activités étrangement répétitives.

- Je suis monté après Varna, à Velingrad, répond-il obligeamment, avant de loucher sur le journal qu'il agite en annonçant la nouvelle. Tiens donc, faites-moi voir ? Je n'ai pas réussi à mettre la main sur les dernières nouvelles depuis Dieu sait quand.

Il rajuste ses lunettes en déchiffrant un titre, et sourit.

- Une affaire digne d'un feuilleton, assurément.


Il se concentre un instant sur quelques lignes, réfléchit tout en lisant. Quelque chose ne concorde pas, comme si les évènements relatés étaient flous, approximatifs, et, pour tout dire, un peu romanesques. Il manque des choses, et les dates semblent incertaines : Nour cherche des indices sur d'autres pages, et c'est comme si les choses s'agençaient pour devenir conformes à ce qu'il attend. Comme dans ces rêves, où on ne peut rêver de ce qu'on ne connaît pas, et où la mémoire comble ce qu'elle peut, comme elle peut. Voilà que les choses semblent un peu moins réelles, tout à coup, et ça l'intrigue bien plus que ça ne pourrait l'inquiéter. Un silence passe, et avec un air un rien contrit, il relève la tête sur le jeune homme.

- Oh, pardonnez, je me suis laissé emporter par la curiosité.

Il lui tend son journal replié, puis l'observe avec intérêt.

- Vous allez jusqu'à Londres, comme ça ? Non, attendez, vous n'avez pas l'accent, mais je n'arrive pas tout à fait à le remettre. Je l'ai sur le bout de la langue, pourtant, monsieur... ?

Ses sourcils épais se soulèvent de concert quand il laisse sa phrase en suspens, l'air intrigué et un sourire chaleureux qui lui étire en travers sa longue face burinée. Bien sûr, les choses auraient été autrement plus simples si son téléphone avait fonctionné correctement, mais en l'absence de toute technologie récente, il préférait se montrer prudent. On avait signalé des disparitions sur le parcours du train, et il pouvait tout à fait n'être qu'un quidam égaré.
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Mar 23 Mar - 6:19

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Emanuel Magnussen

Emanuel Magnussen

HJ : déso du retard, je réponds enfin ! è_é

Il y avait tous les signaux pour que ce train soit réel. Les grincements des roues et le vacarme que faisaient les vieilles locomotives à vapeur était là, de même que cette légère odeur de charbon de bois qui remplissaient les narines. Si la créature était vivante, là, toute entière, il faudrait penser avec mécanisme à ce qu'ils avaient déjà vu, éliminer les beautés potentielles pour n'en choisir qu'une.

D'ailleurs, le charbon avait-il vraiment cette odeur ? C'était comme si on avait tenté de l'imiter, comme un résidu de souvenir dans nos mémoires, quelque chose qui sentait le charbon mais auquel il manquait quelque chose.

Car il y avait trop d'éléments dans ce mirage pour qu'il ne soit pas magnifique, des roues de ce train fantôme qui roulaient vraiment, aux voyageurs qui semblaient vraiment vivants, avec un passé qui était sans doute ancré dans chacun d'entre eux. Il n'était pas un très grand joueur, mais à un moment, il lui sembla être dans un de ces jeux vidéo si curieux, en pleine mission.

Reviendrait-il seulement ?

C'était sans doute la première fois où il se trouvait dans un phénomène aussi grand, aussi inexpliqué. Que le train soit lui-même la créature ou qu'elle ait été matérialisée par quelque chose, il devait y avoir une explication à ce phénomène, restait à savoir laquelle avait qu'elle se termine et.

Il y aurait-il un « et » ? Lui-même serait-il emporté par l'illusion, le mirage, lorsqu'elle se terminerait, si jamais elle le faisait ? À cette idée, il se sentait légèrement triste et nostalgique, comme de ne pas avoir réussi à atteindre son but, ou peut-être aurait-il dû faire comme il lui plaisait depuis le début ? Une vie paisible faite d'amour au milieu des créatures, fées et aux phénomènes qu'il aimait tant ?

Un peu perdu, il releva le regard vers l'homme auquel il parlait. Il ne savait pas s'il l'avait précédemment noté, mais son allure était familière. Cela confortait l'hypothèse comme quoi les pauvres hères voyageant dans ce train étaient de pauvres âmes qui y étaient montés à un moment où un autre. Que certains devaient être donc beaucoup plus vieux, mais...pourquoi le journal ? Pourquoi cette information précise, à ce moment-là ? Devrait-il s'inquiéter de l'époque auprès d'une majorité de personnes se trouvant ici ou...Non.

« Danois. A Londres ? Oui, sûrement...ça semble être une destination idéale. », élude-t-il, cherchant toujours où il avait pu voir un des traits de cet étrange homme. Il récupéra le journal, peu attentif au bout de papier et regardant plutôt autour de lui, scrutant si un élément était simplement différent des autres.

Sans doute.

Quelque part.

Bien caché.

Tout ne pouvait pas être parfait, si ?

C'était comme une espèce de tension dans l'air, comme lorsqu'on se préparait à un combat, c'était juste que la menace était invisible, discrète, étrange. Ce n'en était pas pour autant laid, au contraire, c'était beau, une merveille de la nature, magnifique et il aurait voulu passer des heures dans ce train, s'il avait pu avoir la certitude d'en sortir en vie.

« Et...vous avez pu descendre, lors d'une escale ? », il devait faire attention à ses mots, il était censé être un voyageur lambda, si ce n'étaient ses vêtements qui criaient franchement. « Vous ne trouvez pas que l'atmosphère est étrange, ici ? Tendue ? »

Étrange.

« Vous allez trouver ma question curieuse, mais...quelle année était-ce, quand vous êtes monté à bord de ce train ? »

Il devait savoir, collecter des informations. Quand il saurait, il poserait sans doute les mêmes questions à un autre passager, puis encore un autre avant d'en venir aux conclusions.  
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