LIENS UTILES
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Dim 15 Mar - 14:36 | |
| Invité
Invité | Cheryl n’en revint pas quand Tullio lui proposa naturellement non seulement de l’accompagner, mais aussi potentiellement d’essayer d’étudier avec elle. Elle faillit en lâcher sa pinte. De justesse et maladroitement, elle se rattrapa et but une grande gorgée l’air de rien. - Oh !! Cool !, commença-t-elle par dire. Ça serait vraiment top de ta part de m’y accompagner !
Cela avait quelque chose de rassurant, car elle ne se sentait pas toute seule. C’est toujours rassurant de ne pas être toute seule dans un contexte qu’on ne connaît pas, non ? Peut-être qu’elle se reposait déjà trop sur lui… Elle pinça les lèvres à cette pensée. Il fallait qu’elle puisse gagner en autonomie, elle en était consciente. Mais pour l’instant la jeune femme se sentait terriblement vulnérable…
Bon ! Ce n’était pas le moment de broyer du noir. Il fallait accepter au moins ce que la vie lui présentait gentiment, et pour l’instant la vie lui présentait un jeune homme très sympathique, qui se proposait de l’aider. Comment refuser ?
- Je n’ai pas besoin d’une promesse, je pourrais peut-être aussi arriver à te réconcilier avec les livres. Sait-on jamais ?, lui répondit-elle finalement en souriant. Comment ça se fait que tu sois à ce point fâché d’étudier ? Une mauvaise expérience à l’école ?
Elle savait que ce n’était pas des sujets toujours simples à aborder. Après tout, qui n’avait jamais été harcelé à l’école ? Qui n’avait jamais déçu ses parents ou ses professeurs ? Qui n’avait jamais angoissé à l’approche d’examens ? Qui ne s’était jamais senti un peu à côté de la plaque, en dehors du monde, en déconnexion du reste de sa classe …? C’est un univers souvent ingrat qu’on a tôt fait d’oublier. Volontairement. Et tout simplement au delà des murs de l’école… Qui n’avait jamais rencontré de problèmes avec l’autorité, ou l’éducation prodiguée par les parents… ?
- Moi, j’aimais pas toujours mes collègues de classe. Mais j’ai toujours été curieuse. Je suis assez… Autodidacte. J’aime bien apprendre. Donc en soi, l’école j’aimais pas vraiment, en tous cas la mentalité des gens, c’était dur des fois. Mais je passais un temps considérable à la bibliothèque. Dès toute petite. Eh oui, vraiment !, dit-elle en se moquant un peu d’elle même.
Avec du recul, elle savait qu’on traitait souvent ce genre de filles de “petite intello”, ou encore de “cire-pompe des profs”. Mais bon ! Elle avait pour principe de s’assumer, et ça, elle l’avait eu très tôt dans sa vie. Et puis à quoi bon se raccrocher à des étiquettes ? Maintenant elle était vétérinaire, tatouée, ouverte d’esprit, et toujours aussi curieuse ! Cela n’allait sûrement pas changer de si tôt. Elle se fit la réflexion que souvent, quand on arrive à en savoir un peu plus sur le passé de quelqu’un, on comprend parfois mieux comment il est devenu ce qu’il est aujourd’hui, sans bien sûr en maîtriser toutes les facettes. Alors, elle espérait qu’ils allaient pouvoir échanger quelques anecdotes d’enfance. C’était peut-être un peu rapide, comme procédé… Mais bon, sa curiosité allait bien au delà des bouquins et rayonnages de bibliothèques, après tout... |
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Lun 16 Mar - 11:59 | |
| ★★ Points : 50 Messages : 795 Habitation permanente : Chez Victoria Occupation : /
Tullio Cavaleri | Quand Cheryl manque de lâcher sa bière, avant de manifester sa joie, Tullio regrette presque sa proposition. Parce qu'il a peur, bien sûr, de la décevoir. Comme il a toujours fini par décevoir tout le monde. Même Toria n'avait jamais l'air tout à fait contente, quand il avait l'impression de progresser. Puis, il est tiré de ses pensées quand elle lui demande comment il en est arrivé à être fâché avec les études, s'il a eu une mauvaise expérience à l'école. Il se tait, les lèvres pincées, cherchant à déterminer ce qu'il veut et ne veut pas dire, et c'est finalement la jeune femme qui prend la parole. Elle raconte qu'elle n'aimait pas ses camarades de classe mais qu'elle était curieuse, qu'elle n'aimait pas l'école à cause des gens mais passait beaucoup de temps à la bibliothèque. "Nooon? Vraiment? Je suis surpris."
Se moque-t-il, gentiment, parce qu'elle lui a tendu la perche et pour essayer de gagner un peu de temps. Mais le moment des explications arrive éventuellement et Tullio hausse une épaule, posant ses doigts autour de sa bière pour se forcer à se tenir tranquille. "J'ai… connu le monde magique très jeune, sauf que je vivais entouré de gens tout à fait normaux donc… j'étais pas très populaire. Après ça j'ai eu des ennuis de santé, et j'ai plus pu aller en cours."
C'était faux, à moitié, mais le consultant espère qu'ainsi elle ne lui poserait pas plus de questions à ce sujet. Elle supposerait sans doute qu'il avait eu une quelconque maladie plus ou moins grave, pas qu'il avait été déclaré fou. "Du coup j'ai décroché, et j'y suis jamais retourné."
Achève-t-il, alors qu'il hausse à nouveau une épaule. "Tu voudras faire ça quand?"
Demande Tullio, un peu soudainement, parce qu'il veut détourner le sujet sur quelque chose de plus agréable et qui lui rappelle moins de mauvais souvenirs. Il ne veut pas se rappeler du regard des autres enfants, du regard de sa propre mère, du diagnostique erroné, maintenant il le savait, qui était tombé. De tout ce que ça avait enclenché même si, au final, ça l'avait amené jusqu'ici. "Je peux te montrer la bibliothèque aujourd'hui, si tu veux, mais pas étudier, je bosse plus tard dans l'aprèm."
Explique-t-il, un peu parce que c'est vrai, un peu pour se donner le temps de se faire à l'idée. |
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Mer 18 Mar - 17:34 | |
| Invité
Invité | Tullio se moqua un peu d’elle, gentiment, mais cela ne dura pas. La jeune femme comprit qu’elle avait peut être touché un point sensible. Il lui expliqua alors une partie de son enfance : le fait d’avoir dû vivre avec ce “don” qui n’en a pas toujours été un. Il était passé pour un marginal, un original, sûrement “l’enfant pas-comme-les-autres”. Oui, forcément… Elle n’y avait pas pensé et se sentait un peu bête maintenant. Tullio évoqua aussi des problèmes de santé. Bon, décidément, elle avait maintenant l’impression d’avoir les deux pieds dans le plat. Elle avait bien sentit qu’il était un peu plus tendu, aussi elle n’insista pas pour avoir plus de détails. Elle ne voulait pas en plus d’avoir l’air de celle qui titille une plaie ouverte.
La Il hausse les épaules, il parle normalement. Il change cependant rapidement de sujet et lui demande quand est-ce-qu’elle veut y aller.
Au moins avait-elle réussi à le motiver à se rendre à la bibliothèque avec elle. C’était déjà très gentil de sa part, elle aurait été égoïste d’en demander plus, et après tout pour elle l’objectif était surtout de se lier d’amitié avec lui.
Elle ne savait pas trop et ne souhaitait pas bouleverser de trop ses plans. *Tu fais encore ta bécassine, on te propose quelque chose, alors vas-y.*
Elle avait parfois l’impression que sa propre petite voix intérieure était contre elle. C’est parce qu’elle était un peu gênée de profiter de la générosité de quelqu’un. Mais quand une personne offre son aide, ce n’est généralement pas par intérêt ou par cruauté… Donc il n’y a a priori aucune raison de refuser spontanément.
”- Oh ! Tu penses qu’on aurait le temps, juste avant que tu attaques ? Désolée, ça va te faire cavaler non ? Si tu veux on peut y aller plus tard, quand tu seras dispo, ça me dérange pas d’attendre encore un peu …”, finit-elle par dire. Ce n’est ni un oui ni un non. En fait elle vient simplement de retourner le choix vers lui… C’est assez pathétique, mais elle est du genre à ne pas prendre de décisions pour les autres. En tous cas, c’est quelque chose qu’elle a du mal à faire. D’ailleurs, c’est peut-être un des défauts qui pêche le plus chez elle, dans sa vie professionnelle entre autres. Tout le temps hésiter, ou avoir besoin de l’aval d’autrui…
*Bon, arrête de réfléchir sur toi-même, tu sais très bien que ça ne mène nulle part.* s’entend-elle penser.
Au fond d’elle, elle préférerait sûrement avoir un peu plus de temps pour pouvoir étudier. Mais en même temps, une première visite pourrait lui permettre de se donner une idée, et lui laisser le temps de réfléchir à ce par quoi commencer non ?
“- On peut peut-être juste faire un tour vite fait, pour le moment…”, glisse-t-elle entre ses réflexions intérieures.
Elle avait l’air songeur, mais elle était quand même contente. A l’intérieur, la simple idée de ce programme la faisait pétiller d’une petite joie réconfortante.
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Ven 20 Mar - 9:33 | |
| ★★ Points : 50 Messages : 795 Habitation permanente : Chez Victoria Occupation : /
Tullio Cavaleri | Tullio ne peut pas s'empêcher de sourire quand Cheryl lui demande s'il aura le temps avant de commencer à travailler, avant de s'excuser et de se rétracter en lui proposant d'y aller plus tard, quand il serait disponible. Puis, elle semble revenir une nouvelle fois sur son idée en lui proposant de faire un tour vite fait. "Tu te prends beaucoup la tête pour pas grand-chose, tu sais?"
S'amuse-t-il gentiment, alors qu'il vérifie le niveau de sa bière. Il n'en reste pas grand-chose, s'il ne fait pas exprès de traîner, ils pourront y aller bientôt, si la jeune femme en est au même point que lui. "On peut faire un tour vite fait, je suis pas si pressé. Comme ça je te montre la bibliothèque, on se repère déjà un peu dans les rayons et on décide de quand on s'y retrouve?"
Propose le consultant, avant de dissimuler un sourire soulagé en sortant son téléphone. Au moins, il arrivait à saisir ce qu'elle voulait. "A moins que tu comptes sur les entraînements avec Toria pour qu'on s'organise, ça pourrait peut-être pratique d'échanger nos numéros?"
Suggère Tullio, alors qu'il ouvre la fiche d'un nouveau contact. Il écoute, attentivement, quand Cheryl lui dicte son numéro, puis le répète pour s'assurer qu'il n'a pas fait de faute. Il s'apprête à lui envoyer un message quand elle demande à ce qu'il fasse de même, et le consultant s'exécute volontiers. "Je paye et on y va, si tu veux qu'on ait le temps de visiter un peu."
Annonce-t-il doucement, une fois qu'il a terminé sa bière et qu'il voit que la demoiselle a aussi fini, ou presque. Il ramène sa bouteille au comptoir, par réflexe, et règle leurs consommations avant de faire signe à la demoiselle de passer devant lui quand il revient à sa hauteur. |
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