LIENS UTILES
|
| | |
|
Mer 15 Mai - 16:34 | |
| ★ Points : 0 Messages : 235 Age : 54 Habitation permanente : Appartement au coeur d'Albuquerque qu'il fréquente peu. Occupation : Contrebandier éclectique d'artefacts magiques | Treasure Hunter | Fabriquant d'artefacts magiques | Moitié technonulle de SEE
Ambrose Meriwether | NEVER HAVE I EVER
Licked my hallucinations' toes ?
HEARTBEAT NINE. -
Les pieds contre la terre, le nez tourné vers le soleil, la sensation de tanguer.
Comme un appel qu'il ne se targuait jamais trop d'écouter, Ambrose trouvait toujours un moyen de regagner l'Afrique le temps d'un séjour. Cette fois, son errance, après l'avoir porté dans la ville de Dodoma le temps d'une transaction, l'avait mené jusque dans les environs plus modestes du village de Mulala. Il s'agissait d'une localité touristique située sur les pentes du mont Meru. Il avait élu, sur un coup de tête, l'endroit comme étant son domicile temporaire, accompagnant les femmes les plus souriantes dans leurs besognes quotidiennes, apprenant la cuisine traditionnelle et solidifiant ses bases de swahili en entamant le plus de conversations possibles avec la population locale. Il s'était posé là, acceptant l'hospitalité réservée aux touristes, avec l'intention toute honnête de s'adonner à l'une de ses grandes passions, probablement la moins avare de toutes ; l'étude des langues. Pas de boulot, pas de sorcellerie, pas de technologie, juste lui, la chaleur, le soleil, les mots.
La liberté.
Tantôt la liberté se traduisait par l'étude du swahili dans des classes réservés aux adolescents. À d'autres moments, elle se traduisait par sa bouteille d'inifinirhum et un taux d'alcoolémie trop élevé pour être sain.
Il fixait le vague, le soleil lui chauffait le crâne. Il était à peine passé quatorze heure.
Quelque part dans l'herbe, des insectes s'accouplaient. Et un mec aux cheveux bleus s'imposait à son champ de vision. Il s'agissait d'une apparition saugrenue, absurde dans sa familiarité. Le goulot de l'infinirhum appuyé sur ses lèvres, ses yeux plissés, il laissait échappé une expiration confuse.
" Tu...llio... ? "
L'individu ressemblait en tout point au lacquet que Victoria gardait attaché à ses basques, celui, qui lorsque Ambrose avait été contraint de lui porter attention, avait la fâcheuse habitude de moisir sur toute les surface planes avec lesquelles il entrait en contact. Là où le rhum brouillait ses perceptions, Ambrose était persuadé que, même sobre, il n'aurait pas été en mesure de trouver une explication raisonnable à la présence du garçon au beau milieu de la Tanzanie.
Peut-être qu'il hallucinait. Peut-être que le soleil lui avait trop chauffé la tête.
Il s'esclaffa.
" T'as vraiment l'air d'un Tullio. "
|
| |
|
Jeu 16 Mai - 7:27 | |
| ★★ Points : 50 Messages : 795 Habitation permanente : Chez Victoria Occupation : /
Tullio Cavaleri | Plus jamais il n'accepterait une mission en Afrique. JA-MAIS. Déjà, Tullio n'avait toujours pas compris comment un sanctuaire avait pu se retrouver pratiquement sans personne pouvant parler aux créatures magiques. Est-ce que ça n'était pas un peu la base? D'autant que Ardhi Nne n'avait pas l'air d'être un petit sanctuaire. Mais soit, admettons que tout le monde soit malade, ou blessé, ou en déplacement. Après tout, les coups de pas de bol, ça arrivait. Mais bordel les coups de soleil! Tullio n'avait, évidemment, absolument pas pensé au fait qu'avec son teint de lavabo il lui faudrait de la crème solaire. Il avait suffit d'une journée en extérieur pour qu'il soit rouge vif. On aurait pu croire que l'Australie l'aurait habitué mais la vérité c'était qu'il passait pratiquement tout son temps à l'intérieur. Le pire était passé maintenant, à grands renforts de crème à l'aloe et il n'en conservait qu'un léger hâle qui, s'il en croyait son épaule droite, ne durerait que jusqu'à ce que la peau parte en lambeaux. Tant pis. Au moins il pouvait dissimuler sa peau bronzée striée de bandes plus claires sous un t-shirt. Et dieu merci, sa figure était toujours rose mais elle, au moins, ne pelait pas. Une fois sa mission terminée à Ardhi Nne, il avait fallut s'organiser pour le retour et, là encore, tout était fait pour le dissuader de revenir un jour puisqu'il devait encore passer 48 heures sur place. Deux jours. Autant dire qu'il avait rapidement cherché une solution, n'importe quoi, pour ne pas passer ce temps supplémentaire dans le sanctuaire lui-même. Des fois qu'ils lui trouvent autre chose à faire dans l'intervalle. Et cette solution, ça avait été le village de Mulala où, on le lui avait assuré, il n'aurait aucune difficulté à trouver un endroit pour passer deux nuits. Et effectivement, l'hospitalité locale n'avait pas été vantée à la légère. Bien qu'ayant refusé de laisser son sac à dos sur place, vieille habitude, il avait un endroit où dormir et attendre qu'on puisse l'acheminer vers l'Australie. Ne lui restait plus qu'à passer le temps et, une fois son écran solaire en place, il avait décidé de promener un peu. Enfin ça, c'était jusqu'à ce que quelqu'un prononce son nom. Surpris, il se tourna en direction de la voix, et se retrouva face au type avec qui lui et Toria avaient cohabité un temps. "Et toi t'as l'air d'un Ambrose bien bourré."
Répliqua-t-il avec un rire, quand l'autre déclara qu'il avait vraiment l'air d'un Tullio. "Comment ça va? Ça fait un moment qu'on s'est plus croisés, t'as dû pas mal vadrouiller j'imagine. J't'avoue que j'm'attendais pas à croiser quelqu'un que j'connais ici."
Et le consultant, sans la moindre gêne, décide de s'installer face à Ambrose et pose son sac au sol. "J'étais en mission à Ardhi Nne, ça s'est finit plus tôt que prévu alors j'ai deux jours à attendre le temps qu'ils… j'sais même pas, au fond. J'imagine qu'ils doivent me trouver des billets d'avion? Bref, j'ai terminé ce pour quoi j'étais venu et du coup j'ai foutu l'camp avant qu'ils me demandent autre chose." Achievement Unlocked ! Succès ! Tu as accompli un défi : Dédier un post au fait d’avoir un coup de soleil. Pour féliciter ton exploit, 10 points ont été crédités à ton profil et l'icône ci-dessus a été ajoutée à ton dossier ! |
| |
|
Ven 17 Mai - 23:00 | |
| ★ Points : 0 Messages : 235 Age : 54 Habitation permanente : Appartement au coeur d'Albuquerque qu'il fréquente peu. Occupation : Contrebandier éclectique d'artefacts magiques | Treasure Hunter | Fabriquant d'artefacts magiques | Moitié technonulle de SEE
Ambrose Meriwether |
Décompresser, de part et d'autre, n'avait jamais été un problème pour Ambrose. C'était un aspect de lui-même qu'il redécouvrait avec une candeur toute appréciative depuis qu'il avait quitté l'Ordre des chevaliers de l'Aube. Tout lui apparaissait tellement plus facile depuis que les seules contraintes dont il s'encombraient s'avéraient être celles qu'il se dictait lui-même. Les pelures d'oignons desquelles il s'était enrobé, les deux dernières années, avaient viciées sa perception de lui-même, si bien, que, maintenant qu'il en était libéré, il réalisait que l'Ordre ne l'avait pas seulement emmerdé. Non, l'Ordre l'avait changé, transformé, en quelque chose qu'il n'appréciait pas, en cette caricature douteuse de ce que Viviann, sa mère, aurait probablement voulu qu'il soit. Il se redécouvrait, maintenant, réinvestissait des habitudes, des pensées qui se collaient davantage à une version positive de lui-même.
Même l'alcool avait meilleur goût. Hédoniste à son comble, friand d'excès et de démesure.
Tullio était ce souvenir diffus. D'abord une hallucination chargée d'affects désagréables, ensuite l'effigie de possibilités en mesure de créer une brèche au cœur de son ennui. Repartir à zéro, en se jouant des apparences, en soufflant sur la vérité pour la balayer. Juste un peu.
La brûlure sucrée du rhum fond de sa gorge. Les perles de sueurs contre sa nuque. Et un sourire, doucereux, frétillant.
" Peut-être un peu. ", acquiesça-t-il à la pique que lui envoyait Tullio. " Bourré à demi. "
Pas encore assez, visiblement, s'il parvenait toujours à s'inscrire dans un mode de pensée qu'il pouvait qualifier de cohérent. Le garçon - quel âge avait-il déjà ? 30 ? L'âge de Sandro ? - s'installait près de lui, délaissant le fil de ses activités précédentes pour lui tenir compagnie. Ses propos laissaient sous-entendre que son départ de l'Ordre - comme un voleur dans la nuit, sans préavis, sans démission, juste un départ - n'avait pas été publiquement souligné.
Cela lui convenait très bien. Pas besoin de faire dans le dramatique. Balayer la vérité, la saupoudrer d'imaginaire, serait l'idéal.
" Je voyage beaucoup, oui. Je n'aime pas rester au même endroit trop longtemps. Le QG a... quelque chose d'étouffant. "
Il pencha la tête sur le côté, profitant de l'absurdité du moment pour observer le profil du jeune homme avec une attention qu'il ne lui avait jamais accordé auparavant. Tullio, pour les quelques facettes peu savoureuses qu'Ambrose lui connaissait, apparaissait être le genre d'individu qui pouvait, de temps à autre, pallier certaines de ses faiblesses avec son physique. Grand, un brin excentrique, barbouillé de tatouages et ... il ressemblait à un fichu minet.
Un minet, bordel.
" Quoique je partage ta surprise. Je ne m'attendais pas à retrouver quelqu'un ici. ". Il gesticula vaguement, en un mouvement trop ample, manquant de précision, aux alentours. Les herbes qui brodaient l'arbre près duquel il s'était installé tanguèrent sous une brise bouillante. " Certainement pas toi. De mon souvenir, tu étais scotché aux basques de Victoria. Depuis quand fais-tu des missions ? "
Il ne fut pas en mesure de masquer la pointe de moquerie incrédule qui vint humecter ses paroles. Après, il envisageait sans trop de problèmes l'utilité qu'un individu touché par la bénédiction de créatures lumineuses pouvait avoir pour l'Ordre. C'était davantage le fait que le gamin - tous des gamins, mais pas tous des minets, non - soit seul qui le démangeait. Il s'agissait d'une recette qui lui parassait porteuse de catastrophe.
Oh well. Qui était-il pour critiquer le fonctionnement d'une organisation en mesure de protéger l'un des plus grands secrets du monde ?
" Je n'ai jamais compris pourquoi l'Ordre n'utilise pas de sortilège d'espace-partagé pour relier des points de voyages dont ils ont la législation entre eux. Ce serait tellement plus... simple. Moins long, moins encombrant. Moins long. "
Non. Sans blague qui était-il pour critiquer quoique ce soit.
" Pas envie de trouver un sorcier pour faire le sale boulot, je suppose. Qui accepterait. "
Il ricana, ses doigts se crispant autour de sa bouteille le temps d'une longue goulée.
" Bourré au trois-quarts. "
Ses yeux gris clairs cherchèrent le bleu de ceux de Tullio. Il lui tendit l'Infinirhum.
" Tiens. "
|
| |
|
Mar 21 Mai - 3:27 | |
| ★★ Points : 50 Messages : 795 Habitation permanente : Chez Victoria Occupation : /
Tullio Cavaleri | Tullio ricane quand Ambrose lui concède une demie ébriété, avant d'hocher la tête quand il lui confie que le QG l'étouffe et qu'il n'aime pas rester trop longtemps au même endroit. C'est quelque chose qu'il peut comprendre, parce que lui-même a déjà étouffé là où il se trouvait. "Aaaah ouais, c'est vrai." J'étais pas dans un état brillant… "Well, Victoria me traînait en mission de temps à autre alors par la force des choses j'suis passé consultant. Faut dire qu'en étant touché par les fées c'est pas évident de pas aider du tout, alors tant qu'à faire comme ça j'peux un peu plus choisir ce que je fais."La pointe de moquerie ne lui échappe pas, mais il n'en tient pas compte. Lui aussi se serait sans doute moqué. "J'ai un job maintenant, d'ailleurs. A l'Aquarium, j'suis principalement serveur mais j'sais tenir le bar. Du coup j'passe plus mes journées sur le canapé comme quand on était chez toi."
Tullio fixe son collègue, un peu surpris, quand il lui parle de sortilèges d'espace partagé. "Oh putain, t'es entrain de me dire qu'on pourrait éviter de se farcir plus de 20 heures de vol? Et qu'ils le font pas? Mais… je comprends pas. Genre… c'est si dur que ça de trouver un sorcier qui sache le faire? Nan parce que franchement, avec tout ce que ça leur ferait économiser en billets d'avion ils auraient de quoi le payer."
Il rit à nouveau quand Ambrose confie être à un quart seulement d'être bourré. Ça n'a rien d'étonnant, vu la chaleur qu'il fait et la façon dont il boit. Mais hey, j'ai pas de conseils à donner là-dessus."Merci."
Commencer à picoler à même pas 3 heures de l'après-midi est une mauvaise idée. Mais ça n'empêche pas Tullio de se saisir de la bouteille qu'on lui tend et de s'envoyer une belle rasade. "Ah ouais! C'est du bon."
Lâche-t-il, appréciateur, en rendant le rhum à son propriétaire. L'alcool dépose sa brûlure au creux de la gorge du consultant et se love dans son estomac. "Tu sais que des fois je rêve encore de ton foutu hibou? La première fois qu'on est entrés dans l'appart' j'étais archi bourré et Toria devait m'aider à marcher. On a eu tellement peur qu'elle m'a lâché et que je me suis écrasé par terre. J'osais plus me relever."
Confie Tullio, en pouffant au souvenir. L'animal avait eut droit plus d'une fois à un "ouais, c'est ça, hou hou à toi aussi" ou un "hou hou toi-même!" selon son humeur et son degré de migraine. "Je pourrais même pas compter le nombre de fois où j'ai sursauté quand il s'est mis à hurler."
Il avait presque envie de revenir sur le sujet précédent et de lui demander ce qu'il faisait là, si c'était pour une mission ou des vacances, mais comme Ambrose n'a pas pris la peine de développer c'est que ça ne le regarde sans doute pas. "T'étais déjà venu ici?"
C'était déjà mieux comme question. Pas très intéressant à priori, mais moins inquisiteur. |
| |
|
Mar 11 Juin - 14:45 | |
| ★ Points : 0 Messages : 235 Age : 54 Habitation permanente : Appartement au coeur d'Albuquerque qu'il fréquente peu. Occupation : Contrebandier éclectique d'artefacts magiques | Treasure Hunter | Fabriquant d'artefacts magiques | Moitié technonulle de SEE
Ambrose Meriwether |
Le soleil plombe, la sueur perle et Ambrose ressent cette sensation d’ébriété habituellement éprouvée dans les vols à haute altitude. Sa conscience ébréché le laisse son imaginaire divaguer. L’impression d’être un brin d’herbe le targue. Il tangue.
Tullio est cette présence qui se veut toute simple, évidée des artifices susceptibles d’animer des retrouvailles aussi absurdes que les leurs. Il prend place, il s’installe et la conversation coule doucement, naturellement. Le gamin – étrangement, curieusement – exhibe quelque chose qui s’inscrit dans le répertoire embrumé du cerveau d’Ambrose comme du charisme. Charisme que le sorcier ne lui avait jamais soulevé lorsqu’il squattait l’appartement que l’Ordre lui avait confié. Charisme qui avait, probablement, été dissimulé sous la férocité de Victoria.
Il l’écoute, donc, sans se sentir particulièrement embêté, presqu’appréciatif. Il imagine le pauvre bougre, ex-épave humaine, se faire trimballer aux quatre coins du globe. L’idée lui arrache un sourire et ses doigts viennent triturer cette herbe dont il se considère être l’homologue. L’autre explique ensuite être touché par les fées et Ambrose contemple, du bout de ses synapses, l’état qui transpire hors des pores de Tullio. Ombre, Lumière, dans l’enchevêtrement presque cliché de leurs opposés. Il ricane.
Toute cette situation a un goût de déshydratation sucrée. Comme celle qu’il avait trop souvent convoitée à l’Aquarium et que Tullio explique servir aux clients émanant du village entourant Old Fyre.
« L’alcool est un bon business. », acquiesce-t-il en humectant ses lèvres, pendant que Tullio récupère l’Infinirhum. « L’alcool est un bon truc tout court. »
Il pianote ses doigts contre la terre, apprécie la manière dont la végétation se frotte aux commissures de ses paumes. Paisiblement embrumé, enfourchant un mépris tacite, quoiqu’amusé, de l’Ordre de chevaliers auquel est toujours associé Tullio.
« Logiquement, on pourrait éviter certaines longueurs, oui. Après… je suppose que c’est pas toujours facile de faire affaire avec des sorciers. Je ne crois pas que ce soit l’argent ou la compétence le problème... »
Le problème est davantage que malgré ses plaintes, il entrevoit mal comment l’Ordre pourrait convaincre un sorcier d’entreprendre un projet à si grande échelle sans manigance. Il sait qu’il n’accepterait jamais de le faire. Soit, dans tous les cas, ce n’est plus son problème et il n’a sincèrement pas besoin – ou envie – de s’en formaliser. Il récupère sa bouteille et porte, encore une fois – pas encore la fois de trop – le goulot à ses lèvres.
Tullio a bondit vers un autre sujet et, s’accordant un instant de fixation sur le bleu de ses cheveux, Ambrose s’imagine un univers dans lequel l’herbe adopterait une teinte stellaire plutôt que verte. Il cligne des yeux, écoutant à demi les réminescences que Tullio lui sert au sujet de son hibou.
« Herschel … ? », demande-t-il d’un ton vague. « … c’est vrai que je ne vous avais pas enregistré dans son répertoire… »
Ils n’étaient pas restés dans l’appartement assez longtemps pour qu’il daigne le faire. Ils ne s’étaient pas suffisamment croisés pour qu’Ambrose se souvienne de ce détail. Il était rentré de mission, un matin, et avait constaté leur absence. Point.
Il verse un peu de rhum sur l’herbe. Boit petit bout de verdure, boit. Le barman lui demande s’il est déjà venu ici auparavant et l’esprit d’Ambrose, alors qu’il abreuve l’herbe d’alcool, se perd sur les significations du mot ‘ici’. Il choisit de sélectionner la plus simple.
« Pas à Mulala, non. Et toi ? »
Il n’est jamais venu à Mulala avant, non. Il a parcouru l’Afrique à plusieurs reprises, par contre, et ce depuis l’enfance. Ardhi Nne est, sans le moindre doute, son sanctuaire favori et la seule chose qui le fait –à peine – regretter d’avoir quitté l’Ordre.
Il abandonne l’herbe à son sort et se cale vers l’arrière pour mieux avaler une nouvelle gorgée de rhum. Ses cheveux corbeaux trainent sur la terre, asticotent les brins de vert. Il inspire, ça tourne.
« So… Touché par les fées, c’est comment ? »
C’est une question qu’il s’est toujours posée.
« Décris-moi. » |
| |
|
Mer 26 Juin - 16:04 | |
| ★★ Points : 50 Messages : 795 Habitation permanente : Chez Victoria Occupation : /
Tullio Cavaleri | Tullio hausse un sourcil quand Ambrose arrose l'herbe avec son whisky, mais il ne commente pas la chose. Il a déjà fait bien pire que de renverser volontairement son verre, alors il n'a pas de leçons à donner. "Non, jamais. C'est même la première fois que je viens en Afrique."
Répond-il avec un sourire, quand le chevalier lui retourne sa question. La suivante, en revanche, le surprend et le pousse à fixer son ancien colocataire avec des yeux ronds pendant quelques instants, avant de se rembrunir. "Atroce."
C'est la première chose qui lui vient à l'esprit, avant qu'il ne penche la tête pour réfléchir un peu plus. "Enfin, ça l'était. Maintenant ça va mieux."
Mais Ambrose veut sans doute plus de détails que ça, puisqu'il lui a demandé de décrire la chose alors Tullio pose les mains au sol pour s'appuyer dessus et laisse son dos se courber alors qu'il s'affale. "La première fois que j'ai vu une créature, que j'ai vu une fée… c'était génial. Pendant des mois j'ai parlé que de ça, parce que je voyais des vraies fées et que c'était comme si j'étais le héros d'un film, promis à une grande destinée."
Sa propre naïveté le fait rire, et le consultant secoue la tête. "Et puis j'ai vu des trucs moins cool, après qu'on ait déménagé. Les gobelins m'ont marqué, parce que j'avais l'impression d'en voir partout, mais c'est pas le pire truc que j'ai aperçu. J'étais p'tit et j'comprenais pas pourquoi personne voyait la même chose que moi. J'ai fini par être déclaré fou et foutu sous médocs. Donc… c'était pas l'éclate."
Ses poignets commencent déjà à protester, et Tullio hésite un instant à carrément s'allonger par terre. Mais ça ne serait pas pratique pour discuter alors il se redresse avec un grognement quand sa colonne vertébrale reprend une position plus souhaitable. "Maintenant ça va mieux. J'sais que j'suis pas fou, et que je vois c'que j'vois. Puis c'est utile, quand même. J'peux les voir, parler à certaines d'entre elles. Des fois j'lis des trucs et même si j'me doute que c'est pas de l'italien gravé sur un vieux caillou, j'vois pas la différence en fait."
Avoue-t-il avec un rire, parce qu'il se rappelle de plus d'une fois où il a lu aussi facilement que de l'italien un texte que Victoria ne pouvait pas déchiffrer. Elle lui a d'ailleurs jeté plus d'un regard surpris, comme si elle oubliait parfois qu'il était touché par les fées. "J'ai encore un peu d'mal, parfois, mais j'me sens utile et ça fait du bien." |
| |
|
Mer 21 Aoû - 16:06 | |
| ★ Points : 0 Messages : 235 Age : 54 Habitation permanente : Appartement au coeur d'Albuquerque qu'il fréquente peu. Occupation : Contrebandier éclectique d'artefacts magiques | Treasure Hunter | Fabriquant d'artefacts magiques | Moitié technonulle de SEE
Ambrose Meriwether |
Les fées et leurs airs belliqueux barbouillent momentanément l'arrière de ses paupières et il écoute la voix de Tullio, de la clarté parmi le brouhaha de ses pensées, lui peindre ses perceptions, ses expériences. Une seconde, dans sa tête, il se revoit, du haut de ses dix ans, les lèvres barbouillées de crème glacée à base de lait magique, demander à sa mère - à Viviann la Grande Inquisitrice - pourquoi les fées étaient aussi perfides, aussi méchantes. Il ne se souvient plus de sa réponse, s'en souviendrait peut-être si l'alcool, la chaleur, le monde, ne l'avaient pas court-circuité. Une seconde, il nage dans le passé et l'autre, ses yeux se perdent sur le bleu du ciel et celui des cheveux de Tullio.
Le mot 'atroce' lui semble de circonstance, car les fées offrent des dons empoisonnés et que la notion de choix, de consentement, est généralement une affaire occultée. Ce n'est pas quelque chose qu'un enfant ayant grandi loin des milieux magiques serait susceptible de comprendre, ce n'est pas une affaire qui peut être expliquée à des adultes incrédules sans menace d'un séjour à l'hôpital.
Pour la première fois, il ressent une vague d'empathie à l'endroit de Tullio, le considère doucement. Le whisky qu'il a versé dans l'herbe se charge d'embaumer l'air environnant. Il superpose les découvertes de son enfance, la plupart monitorées par la sagesse impulsive de sa mère, à celles de Tullio. La solitude et la confusion, les diagnostics faussés. Il comprend sans comprendre, s'étant toujours considéré comme davantage fortuné que les pauvres imbéciles qui grandissaient sans.
Certains avaient des logis permanents, des amis et des familles. Ambrose - Avery - avait eu le monde entier, avait eu la vérité. Plus rapidement que Tullio, plus rapidment que beaucoup des gens qui n'avaient pas eu le choix.
« ... les gobelins sont au moins plus mignons que ces fichues fées. », il mâchonne les mots à la manière d'une évidence, esquissant un autre geste trop ample avec sa bouteille.
« Ce sont des connasses, les fées. »
Il ne les a jamais apprécié, trop moqueuses, trop mesquines. Ce n'est qu'une impression solidifiée par sa relation avec les ombres. En un sens, il est une forme opposée à Tullio. Cette affirmation est pendue au bout de sa langue, mais il la garde muette. I'm a bit like you, except I had a choice. I'm a bit like you and you could be so much more.
Il se penche vers l'avant, dans l'intention de tapoter Tullio sur l'épaule, dans un geste pourvue d'une complicité qu'il ne ressent pas tout à fait. L'alcool le rend exagéré, bâclé et il enfonce ses doigts près de la nuque du consultant, trop sérieux ou peut-être pas assez.
« Tu devrais essayer de m'enseigner les langues lumineuses. »
Logiquement, ce n'est pas si simple, mais, dans les faits, Ambrose s'en fiche. La simplicité, c'est pour les faibles. Il brandie à nouveau son whisky avant de le ramener à ses lèvres.
« Je ferai un truc en échange. Genre, euh, je n'ai pas d'argent pour te payer, mais je pourrais te fabriquer un truc. »
Fabriquer un truc. Un... truc. Ambrose ne voit pas particulièrement ce que Tullio pourrait désirer, le connait à moitié moins qu'il connait n'importe qui. Il tapote la joue du garçon avec le goulot de sa bouteille.
« Un truc de ton choix pour te remercier... de m'enseigner les langues... et parce que le monde magique est mieux que le monde qui n'est... pas magique ? »
Le monde commence salement à tourner. |
| |
|
Jeu 22 Aoû - 2:48 | |
| ★★ Points : 50 Messages : 795 Habitation permanente : Chez Victoria Occupation : /
Tullio Cavaleri | "J'en ai pas tellement de souvenirs, au fond, alors je vais te croire sur parole."
Répond Tullio, avec une pointe d'amusement, quand Ambrose déclare que les fées sont des connasses. Il ne garde pas de mauvais souvenir de ces créatures, mais cela ne signifie pas pour autant que tout s'est toujours bien passé. Tout ça commence à remonter à trop loin pour qu'il fasse réellement confiance à sa mémoire. Ça ne l'empêche pas, évidemment, d'essayer de se rappeler et c'est pour ça que les doigts qui s'enfoncent dans sa chair le font se crisper autant, parce qu'il ne les as pas vus venir. Il se détend rapidement, ce n'est qu'Ambrose, aussi bourré soit-il, et sourit quand l'autre lui suggère de lui apprendre les langues lumineuses, haussant les épaules pour signifier son désintérêt quand il évoque l'argent qu'il n'a pas. Le consultant hausse un sourcil presque blasé quand l'autre vient appuyer, à plusieurs reprises, le goulot de la bouteille contre sa joue. "Attend de voir si j'arrive à t'apprendre quelque chose, avant de vouloir te lancer dans la fabrication de quoique ce soit. J'me rend pas toujours compte quand je passe sur les langues lumineuses, j'fais pas la différence avec l'anglais, ou l'italien."
Plaisante-t-il, en écartant la bouteille qui a laissé une trace collante contre sa peau. Il fouille ses poches de pantalon pour en tirer son téléphone portable, ainsi qu'une paire d'écouteurs emmêlés dont il dégage une longueur tout juste suffisante pour pouvoir en caler un à son oreille. "Danaé m'a enregistré quelques mots, parce qu'elle veut que je m'entraîne à sentir la différence pour pouvoir switcher consciemment. J'ai encore jamais pris le temps de m'entraîner mais du coup ça fait une belle occasion, pas vrai? Tu veux savoir dire quoi?"
Demande Tullio, alors qu'il cherche dans ses fichiers le précieux enregistrement audio. Cela fait des mois, qu'il est supposé s'exercer, mais il n'a encore jamais pris le temps de s'y intéresser. Oups. Au moins maintenant il pourra annoncer à Toria qu'il fait des efforts dans ce sens. "N'empêche, j'savais pas que tu fabriquais des trucs."
Lâche-t-il avec un sourire incrédule, en secouant légèrement la tête. Il est curieux, maintenant, de savoir quel genre de choses Ambrose fabrique. |
| |
|
Mar 10 Mar - 18:32 | |
| ★ Points : 0 Messages : 235 Age : 54 Habitation permanente : Appartement au coeur d'Albuquerque qu'il fréquente peu. Occupation : Contrebandier éclectique d'artefacts magiques | Treasure Hunter | Fabriquant d'artefacts magiques | Moitié technonulle de SEE
Ambrose Meriwether |
Bleu, bleu, bleu. Bleu cheveux, bleu ciel, bleu comme une trace de rouge à lèvre dans un cabaret burlesque. Les fées sont des méandres qui se diffusent au gré des paroles de Tullio, poudrées d'ocre et de bleu. Le monde tangue jusqu'à en être parfait et Ambrose se demande si c'est le fait d'oublier qui magnifie l'univers.
L'autre, Tullio, chevalier à moitié, à moitié moins dépitant que l'Ordre, écarte le goulot de l'infinirhum d'un geste conciliant, mais peut-être un brin emmerdé. Ambrose zieute la trace laissée derrière, luisante sous le soleil qui chauffe leurs têtes.
Attend, dit Tullio. Il sa pare des vêtements de la logique que l'alcool lui a dérobé. La notion fait sourire Ambrose, qui hoche à demi de la tête. Peut-être que Tullio, gosse tout bleu, pourrait devenir la fée qui lui sert de voix de la raison lorsqu'il est trop bourré. Ça lui ferait quelqu'un à qui causer qui n'est pas Sandro et ses moqueries lorsqu'il se retrouve, au milieu de nulle part, avec les synapses inondées.
Un écouteur dans l'oreille, téléphone dans les mains, en guise de réponse à sa requête d'apprentissage, le consultant lui demande ce qu'il veut savoir. Quel mot. Il se croit davantage intéressé par la syntaxe, par la manière de liés les mots entre eux pour former des phrases, mais comprend que ce n'est pas un apprentissage que Tullio soit disposé à lui enseigner. Il s'imagine lui expliquer que la différence entre les langues magiques et les langues plus usuelles est la manière dont la magie, fluide, coule entre les syllabes. Il s'imagine lui montrer comment allier des syllabes d'ombre à celles de lumières, mais ravale sa salive en même temps qu'une nouvelle gorgée de whisky. Il ne sait pas comment Tullio, comment ceux ayant été froissés par les fées, perçoivent la magie. Il ne sait pas si Tullio comprendrait, ne sait pas si de telles explications seraient trop révélatrices de sa nature de sorcier.
À la place, il se contente de dire:
« N'importe quoi. Apprend-moi n'importe quoi. »
Puis le monde dévie et Tullio s'intéresse à ses fabrications. Ambrose se rabroue mentalement, à demi-mots, pour son manque d'esprit de conservation. Tullio la fée, dans sa tête, lui dit qu'il devrait faire gaffe, qu'il faut être plus prudent.
Ambrose emmerde un peu sa nouvelle voix de la conscience.
« Si je suis en train de t'imaginer être la voix de ma conscience, c'est signe que tu ne bois pas assez. »
Il tend l'infinirhum à Tullio, le vrai, l'humain.
« Aller, cul sec. »
Cul-sec, haha. Considérant les quantités infini d'alcool contenu dans la bouteille, nul doute que le gamin en aura pour un moment. |
| |
|
Sam 14 Mar - 2:42 | |
| ★★ Points : 50 Messages : 795 Habitation permanente : Chez Victoria Occupation : /
Tullio Cavaleri | Ambrose voulait apprendre n'importe quoi. Sauf que là, tout de suite, à part des phrases bateau et ridicules, Tullio n'avait pas la moindre idée de ce qu'il pourrait lui dire. Il n'allait certainement pas lui apprendre comment se présenter, il valait généralement mieux garder son nom pour soi. Il n'a pas le temps de terminer d'y réfléchir que le chevalier lui annonce qu'il l'imagine être la voix de sa conscience, avant d'ajouter qu'il ne buvait pas assez. "T'es sûr que c'est pas plutôt toi qui bois trop?"Taquine le consultant en haussant un sourcil, bien que ça ne l'empêche pas d'attraper la bouteille tendue. Il s'apprête justement à boire quand le cul sec le fait rire, et le pousse à lever la bouteille jusque devant ses yeux pour en évaluer le contenu. "Nan, y'en a trop, va me falloir au moins deux fois et il est hors de question que je te vide ta bouteille."Contre Tullio qui se demande, un peu, comment il peut rester autant de rhum alors qu'ils sont quand même à deux sur la bouteille. Il fait tourner l'alcool un instant, hésitant sur la conduite à adopter. Il a conscience qu'il faudrait qu'il boive moins, mais… il est au beau milieu de nulle part en Afrique, et ce n'était pas comme s'il avait autre chose à faire. Il boit donc et, contrairement aux quelques gorgées qu'il a déjà prises à chaque fois qu'il a eu la bouteille, il boit beaucoup. De quoi faire bien baisser le niveau de la bouteille, même s'il n'arrivera sans doute pas à la moitié évoquée plus tôt. Et pourtant. Pourtant quand il s'arrête et qu'il va pour la rendre à Ambrose, le niveau n'a pas baissé. "Ambrose…"Commence-t-il, perplexe, alors qu'il lève à nouveau la bouteille devant ses yeux et pose ses doigts contre pour évaluer la hauteur du liquide qu'elle contient. "Est-ce que je suis déjà bourré ou est-ce que le niveau a pas baissé?"Tullio fait tourner la bouteille entre ses mains, la palpe, vérifie le fond, à la recherche d'un truc, de quelque chose, mais il ne décèle rien alors il finit par la tendre à son propriétaire. "C'est un truc de magicien? Genre illusion d'optique ou quoi? Comment tu fais?"Demande-t-il, la tête penchée et une main dans les cheveux alors que le rhum commence à faire son office. "Ou alors c'est un truc chelou comme Toria en a plein à la maison? Tu savais que dans l'entrée elle a foutu une statuette en bois avec un pénis en rubis? Et qui bande? Je préférais Herschel. Merde quoi j'ai une bite en rubis dans mon entrée." |
| |
|
Dim 15 Mar - 21:52 | |
| ★ Points : 0 Messages : 235 Age : 54 Habitation permanente : Appartement au coeur d'Albuquerque qu'il fréquente peu. Occupation : Contrebandier éclectique d'artefacts magiques | Treasure Hunter | Fabriquant d'artefacts magiques | Moitié technonulle de SEE
Ambrose Meriwether |
Ils se perdent et l'infinirhum devient ce centre de conversation plus approprié, plus facile, que les sujets précédents. On ne peut pas se tromper avec l'alcool, on ne peut pas faire faux pas, c'est sécuritaire, éloigné des futurs dans lesquels, au comble de son état, Ambrose s'exclamerait être un sorcier en ricanant contre des herbes noyées de whisky.
Il se sent bien, émoussé sur les bords, loin des replis que Tiamat a tissé à même son âme et des obsessions qui le dévorent. L'infinirhum est une stabilité et rien, aucune de ses fabulations dangereuses, ne se produira sous le couvert de l'alcool.
Tullio taquine sa consommation et Ambrose lui sourit, entendu, comme s'ils partageaient, entre eux, un secret murmuré à demi-mots. Ses doigts se crochètent contre la terre, pendant que l'autre récupère la bouteille. Il chuchote solennellement :
« On ne boit jamais trop. »
Il suppose que ce n'est pas tout à fait vrai, mais n'a pas la motivation de parlementer trop longuement avec sa raison sur le sujet. Surtout que, en ce moment, sa raison à les cheveux bleus et à cru bon de se dédoubler. Il lui parle de vive voix, aussi bien qu'il lui fait la causette dans sa tête. C'est déroutant.
Il regarde la gorge de Tullio onduler sous les gorgées qu'il avale et constate son hébétement lorsque, au bout de sa tirade, le niveau du récipient demeure inchangé. Il tâtonne l'infinirhum, le fixe sous tous ses angles en vain. La magie qui alimente l'artefact demeure indécelable contrairement à sa surprise. Ambrose se laisse basculer dans l'herbe en ricanant comme un gamin. Ses cheveux virevoltent, de la sueur coule le long de sa nuque. Oui, il se sent plutôt bien.
« Dis bonjour à l'Infinirhum, un ami fidèle. Ne le sous-estime pas. », glousse-t-il, un brin stupidement, en réceptionnant la bouteille. Il se redresse, verse à nouveau des quantités généreuse de whisky parmi l'herbe - buvez mes jeunes pousses, buvez - pour appuyer son point. L'alcool coule un long moment, noie la verdure jaunie sans que la bouteille ne paraisse se vider. Tullio n'a pas tord, il s'agit bel et bien d'un truc de magicien.
« C'est exactement ça, un artefact magique. On pourrait saouler une armée avec cette bouteille. »
Il porte le goulot à ses lèvres et laisse l'alcool décaper l'intérieur de sa bouche. Il essaye, du moins, car le descriptif de la statuette en rubis de Victoria, laisse du whisky lui couler le long du menton alors qu'il s'esclaffe. Il darde son regard clair sur Tullio, en lui retendant la bouteille.
« Si tu veux t'en débarrasser, je suis preneur. Une bite en rubis, ce serait joli dans mon salon. Tu pourrais la chopper à Victoria et me la filer.... »
Wink wink, nudge, nudge.
« J'suis sérieux. Je pourrais, euh, te payer. Ou te trouver ta propre bouteille infinie en échange. » ll chantonne et l'une des notes casse. Une bite en rubis dans mon salon.
« Elle a quoi d'autre comme trucs magiques, Victoria ? » |
| |
|
Lun 16 Mar - 12:45 | |
| ★★ Points : 50 Messages : 795 Habitation permanente : Chez Victoria Occupation : /
Tullio Cavaleri | L'Infinirhum. Tullio fixe Ambrose alors qu'il verse, verse, verse de l'alcool dans l'herbe, sans que le niveau baisse, comme un gif dans la vraie vie. "Wow."
C'est la seule chose qui lui vient à l'esprit, quand le chevalier lui explique qu'il s'agit d'un objet magique. Il se demande, un instant, comment serait le boulot à l'Aquarium s'ils avaient des bouteilles comme ça. Beaucoup plus facile, c'est certain, mais il se sentirait peut-être un peu coupable de faire payer les gens pour quelque chose qui n'existe qu'à moitié. Il saisit la bouteille qu'Ambrose lui tend et bois, sans hésiter, parce qu'à quoi bon se retenir si de toute façon l'alcool ne manquera pas. Un de ses sourcils se hausse à la proposition. Voir disparaître cette atroce statuette? C'est vraiment tentant. Surtout si c'est en échange d'une bouteille magique, songe-t-il, alors qu'il rend justement la sienne à Ambrose. "Hum… J'en sais trop rien. Mon truc c'est plus les potions que les objets magiques alors…"
Tullio penche la tête, laisse le ciel trop bleu l'aveugler un instant, et essaye de réfléchir. Qu'est-ce qu'elle a d'autre? "Elle a un bidule qui fait qu'on peut pas parler d'une conversation. Elle l'a utilisé quand on a été voir l'autre connasse là, ma mère."
Lâche-t-il, et les souvenirs de l'après-midi se fraient un chemin jusque dans son esprit. Elle n'avait jamais essayé. "J't'avoue, c'est grave tentant de me débarrasser de ce truc atroce. Surtout, surtout en échange d'une bouteille."
Il caresse, un instant, la possibilité de pouvoir boire quand il voulait, autant qu'il voulait. Non, assurément, c'est une mauvaise idée. Il boit déjà bien assez. "Mais j'peux pas. Toria l'a trouvé dans un carton et j'pense que c'était à sa mère. Tout ses trucs chelous étaient à sa mère, j'crois, et j'peux pas lui faire ça. Les donner. J'pense qu'elles s'entendaient bien? Toria avait l'air malheureuse."
Tullio babille et déblatère, et rien de tout cela ne devait intéresser Ambrose mais il est lancé, alors il continue. "C'est pas juste. Que la mère de Toria soit morte alors que la mienne est toujours là. Je les échangerais si je pouvais."
Adieu Julia, t'était naze de toute façon, et bonjour madame Machiavel. Si seulement. "Mais j'peux pas, alors j'peux pas te filer la statuette parce que Toria avait l'air, genre, vraiment contente de la foutre dans l'entrée. J'ai même pas osé râler."
Ce souvenir là est triste, lui aussi, et Tullio soupire alors qu'il s'étire, bras tendus vers le ciel qu'il a lâché du regard. "Parle moi d'un truc joyeux, d'un truc cool, n'importe."
Demande-t-il, peut-être un peu trop doucement, à Ambrose, parce que ça n'est pas le moment d'être triste. Vraiment pas, et surtout pas pour une femme qui s'était débarrassée de lui comme d'autres balancent leurs animaux, parce qu'ils ne sont pas comme ils avaient imaginé, parce qu'ils les gênent pour partir en vacances. |
| |
|
Page 1 sur 2 | Aller à la page : 1, 2 | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|