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Sam 26 Aoû - 5:29

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Hylïane

Petit à petit, la solitude pèse à ton cœur. Pas à pas, elle ronge la solidité de ton esprit. Tu vas sombrer Hylïane, et quand tu seras à terre, tu vas finir comme tes aïeuls, le regard empli d’une folie meurtrière et tu tueras tous ceux sur ton chemin. Une voix au fond de toi voudrait céder à la facilité que représente cette folie. Sans avoir à prendre en compte les conséquences de tes actes. Juste agir, ne plus rien penser. Mais d’un autre, cette voix dans ton cœur, qui au fil des années à pris la tonalité de celle de ton père, te supplie de ne pas finir comme ça. Qu’il faut lutter peu importe les maux. Le courage, c’est ce à quoi tu te raccroches.

Aujourd’hui, du moins depuis maintenant une semaine, tu as pris la décision de vivre à Old Fyre. Tu voudrais te poser quelque part. Tu y as le droit avec ton statut, toute façon, il accepte tout le monde non ? Pour pallier à cette solitude pesante, tu as pris le courage de vivre en colocation. Un peu de compagnie, même mortel ne pourrait pas te faire de mal, peut être retrouvera, tu la joie de partager des moments avec d’autres personnes. Tu espères juste que ce ne soit pas un vieux en fin de vie. Malheureusement, à part des gens douteux, tu n’as trouvé personne. Alors tu as collé cette affiche sur un de ses tableaux d’annonce. Collant un petit dessin, enfin tu ne savais pas toi-même pourquoi tu as collé ce dessin-là, tu n’as même pas la fibre artistique.  

Prenant les clés qu’on te confia, tu vas visiter l’appartement dans lequel tu vas passer un long moment désormais. Valise en main, tu parcours la rue avant d’arriver à ton immeuble, prenant l’ascenseur, chose que tu n’aimes pas vraiment. Ouvrant la porte, tu fus immédiatement séduite par la clarté du lieu. Les murs ne sont pas tous jeunes, mais ils sont assez robustes. La salle de bain est grande, assez pour être au moins deux sans trop ce marcher dessus, il y a même une toute petite fenêtre pour pouvoir éviter l’humidité. Le lieu dispose de trois pièces servant de chambre. Un salon donnant sur un balcon plutôt grand, possédant même un petit salon d’extérieur assez mignon. La cuisine est ouverte sur le salon par sa grande arcure. Une fois, au milieu, tu remarques alors la décoration, sobre, un peu coloré, douillet. C’est vrai qu’il est meublé au niveau des pièces communes, il faudra acheter ceux de la chambre. Cette dépense te fait déjà grimacer, mais pour bien dormir il faut y mettre le prix.

Il n’y a pas de télévision, ordinateur, ya la fibre au moins ?

Tu demandes au propriétaire qui était là depuis le début afin de te faire visiter le lieu, répondant par un simple mouvement négatif à l’aide de sa tête, signalant qu’il faudra faire les démarches pour avoir la fibre ici mais que c’est sans doute possible, il t’expliqua aussi comment mettre en route l’eau, comment changer les fusibles et te donna quelques conseils sur les lieux à voir ici. Tu le remercias d’un sourire charmeur pour qu’il arrête de te reluquer le derrière et tu le mets à la porte. Soupirant tu t’affales sur le canapé. Sans doute, l’affiche que tu as mise aura tapé dans l’œil de quelqu’un, en attendant, tu te masses le crâne qui commence doucement à devenir lourd et douloureux. Ça arrive souvent en ce moment, des migraines à n’en ne pas dormir la nuit. Demain tu passeras aux serres, voir si par hasard tu ne peux pas récupérer quelques plantes pour chez-toi afin d’avoir de quoi te soigner à porter de main.

Finalement, après un long moment sans personne, tu décides de prendre une douche. L’eau chaude apaise parfois les maux de tête. Rangeant soigneusement ta valise dans une des chambres. Forcément la plus grande, même si sa joue sur trois millimètres. Attrapant une serviette et une de ses robes noires d’un style pinup que tu affectionnes. Avant de te laisser glisser sous l’eau chaude, poussant un soupir de bonheur, ne pensant pas au temps qui passe. Ta tête ce vide peu à peu et ton corps se détend. L’odeur de la pèche envahit doucement la pièce comme la mousse qui recouvre ton corps. La mousse rincée, le corps propre, tu sors t’enroulant dans la serviette, posant ton fessier sur le bord de la baignoire, tu fermes les yeux un instant, profitant du calme.
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Lun 28 Aoû - 19:27

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Nawar Nasri

Nawar Nasri
Non mais là, c'en était trop ! Trois jours ! TROIS PUT**N DE JOURS que l'Aquarium ne désemplissait pas, et ce dû à l'idée lumineuse de transformer leur « happy hours » en « happy days » sur les derniers jours du mois d'Août. Il n'y avait plus moyen de faire quoique ce soit sans être agressé par le bruit ou l'odeur de ces ivrognes. À croire que toute l'île s'y était donné rendez-vous dans le but de faire des concours de qui vomirait le plus loin dans des éclats de rires et de larmes combinés. L'alcool préserve beaucoup de chose, mais apparemment pas la dignité. Au cours du dernier mois je m'étais relativement habitué à l'atmosphère lourde de désespoir et bruyante de l'endroit, mais là, cela dépassait tout ce que j'avais bien pu supporté jusqu'alors. Et si pour les clients leur verre se vidait par trop vite, pour moi, la coupe était pleine !

Il faisait encore nuit dehors, mais je ne pouvais me résoudre à rester une minute de plus dans ce boui-boui où planait perpétuellement un parfum de défaite ! J'avais fourré rapidement mes affaires dans ma valise, sans même prendre le soin de bien les plier, et avais descendu quatre à quatre les escaliers qui menaient à une scène de débauche digne d'un des cercles infernaux. Mais je n'étais plus en capacité d'éprouver une quelconque pitié ou tristesse pour ces âmes perdues. Je les quittais sans un regard, claquant derrière moi la porte de l'établissement à en briser l'un de ses carreaux. Heureusement qu'aucun poisson volant ne s'était trouvé sur mon chemin à ce moment-là, sinon... couic.

Excédé, j'avais marché longtemps vers les abords de la ville, valise en main, afin de retrouver mon calme. M'éloigner des gens, m'éloigner des bruits, m'éloigner de la Bête qui se nourrissait de mon ire. Dès que les dernières constructions se sont évanouies, je me suis posé sous des arbres centenaires où j'ai commencé à respirer doucement pour ralentir le poison qui irriguait dans mes veines. J'avais l'impression que les odeurs mêlées d'alcools, de sueurs et de vomi s'étaient incrustées dans mes narines. Alors j'ai commencé à arracher les herbes autour de moi, les broyant entre mes doigts pour en extraire le doux parfum de la chlorophylle. C'était comme si je recherchais des racines pouvant me garder sur terre. Et, sans m'en rendre vraiment compte, je me suis vite retrouvé à me rouler littéralement au sol, le nez collé contre le tapis de verdure comme si je souhaitais me remplir de l'odeur humide, ronde et pâteuse de la terre. Je devais paraître fou, mais franchement peu m'importait ! J'enfonçais mes mains dans la terre, agrippai les feuilles tombées à terre, comme voulant gaiement m'accoupler dans ce lit moite de verdure. C'était frais, ça faisait du bien. Je fermai les yeux de plaisir...

***

Après un temps infini, je me relevai m’époussetant comme je le pouvais. Le jour s'était levé et même si l'idée paraissait alléchante, je n'allais pas indéfiniment rester là. De grosses tâches vertes et brunes salissaient mes vêtements. Je grimaçai. Déjà 8h à mon portable. Allez, il est temps de retrouver la civilisation, grognai-je.

La ville s'éveillait doucement et je me trouvai perdu, ne sachant pas quoi faire de moi. D'ordinaire, je n'étais pas un impulsif : j'aimais planifier, calculer, organiser et je me trouvai bien stupide face à cette situation imprévue. Marchant un peu au hasard, mon regard fut attiré vers un des panneaux d'affichage éparpillé en ville. Quelques annonces se côtoyaient sagement, mais l'une d'elles ne cessait de m'appeler : un dessin tiré d'un livre d'enfant, dans la section des collocations. Sans même jeter un regard aux autres annonces, je notai l'adresse et m'y précipitai.

D'aucun serait répugné par la présence d'un enfant dans une collocation, mais pour moi c'était une bénédiction. Je n'avais que très peu de contact avec ma fille depuis près d'un an, et sa présence me manquait plus que tout. Je me stoppai alors dans mon élan. Si j'avais choisi de m'éloigner d'elle, c'était pour sa sécurité : elle ne pouvait pas vivre seule avec un monstre comme moi. Abattu, je me suis écroulé sur ma valise. Je ne pouvais pas être égoïste au point de mettre une famille en danger sous prétexte que j'avais perdu la mienne... Non, je ne peux pas faire ça... Mais peut-être que... Non, définitivement non. Laisse tomber, ça ne marchera jamais. Laisse tomber...

J'ai fait marche arrière pour récupérer les coordonnées des autres annonces, passai quelques coups de fil, pris des rendez-vous pour des visites dans la journée. L'une des personnes pouvait me recevoir immédiatement. Très bien. Parfait. Évidemment, l'appartement se situait dans le même immeuble que la première annonce... Évidemment...

Mais, sans que je puisse l'expliquer, je me suis retrouvé au mauvais étage. Devant la porte du 508.

Cherchant mon souffle, je sonnai. Rien. Mon cœur battait de plus en plus fort à l'idée de voir une petite tête m'ouvrir la porte. Je sonnai à nouveau. Toujours rien. Je regardai l'heure : 11h23. Peut-être étaient-ils sortis ? Oui, allez, file...Tu as encore le temps. Je m'apprêtais à rebrousser chemin lorsque j'entendis quelqu'un glisser jusqu'à la porte et la poignée s'abaisser doucement.

Là, dans mes vêtements tout tâchés, je me sentais comme un enfant ayant fait des bêtises et qui rentre à la maison penaud. Un nœud me serrait la gorge. Soit fort et reste-là, tout ira bien...

Tout ira bien.
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Lun 28 Aoû - 20:21

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Assise sur cette baignoire, l’esprit plus apaisé qu’au réveil. Tu rêvasses, tu t’imagines les pieds dans l’herbe fraîche, c’est d’ailleurs une sensation qui te donne toujours autant de frissons. C’est la première chose que tu as ressentie quand tu as acquis ta forme humaine. C’est doux et ça chatouille. Il faudrait que tu trouves un endroit pour parcourir un long chemin les pieds nus. Mais alors que ton esprit s’en va conquérir les prairies, une sonnerie qui ne t’ait pas familière vient te tirer de ce doux songe. Il te fallut un laps de temps assez long pour comprendre qu’il s’agit enfaîte de la sonnette de chez-toi. Alors que tu lèves ton corps avec peine, tu te mets droite non sans pousser un long soupir, prête à ouvrir tu tilt alors que tu es en serviette. Est-ce convenable ? Surtout, es-tu réellement prête à voir une personne à tes cotes ? Hésitante la main vers la poignée, tu te mords la lèvre inférieure. Avant de pousser un long soupir.

Finalement, tu enclenches la poignée, penchant ta petite tête pour voir qui est-ce ? Tes cheveux blonds presque blanc tombe doucement de ta nuque pour prendre dans le vide. Ils sont encore mouillées et hésitante tu ouvres un peu plus la porte. Accrochant bien ta serviette, tu répètes en boucle : tout ira bien. Ton regard se plonge directement dans celui de l’homme, cherchant dans un premier temps à voir avec qui tu as affaire. Un homme, crade en plus. Si on passe l’odeur flagrante de la forêt, l’homme porte la barbe, ce qui lui donne un style plutôt paternel.

Olá.

Ta langue natale ressort soudainement, depuis combien de temps ne l'as-tu pas pratiquer ? Un petit moment déjà. Mais quelque chose en lui te rappel un peu l’époque où tu ramper dans la forêt jouant avec cet esprit qui t'as tant enseigné. Secouant un peu ta tête tu ouvres un peu plus la porte. Le propriétaire ta prévenue, il y aura sans doute d’autres visiteurs. Dévoilant alors ton corps enrouler de cette serviette assez grande pour cacher ce qu’il doit être caché, pas que tu sois pudique, mais plus pour le code moral, on ne se montre pas nu devant les inconnus. Tu lui fais signe d’entrer, sans dire un mot de plus. Fermant la porte soigneusement derrière lui, tu lui fais signe d’attendre là. Pointant du doigt le sol où il est. Avec toute cette crasse, il risquerait de tout salir, pas question de faire le ménage !

Humm...Je vais me changer...

Tu lui parles en français cette fois. Marchant jusqu’à ta chambre d’un pas pressé, tu ouvres en grand ta valise, avant de te frapper le front. Ta robe et tout ce qui va avec était dans la salle de bain. Passant d’une pièce à une autre sans vraiment te presser, tu remarques que l’odeur de la pêche a envahi l’appartement, du moins jusque l’entrée du salon. Finalement dans la salle de bain, robe à la main que tu enfiles sans plus tarder, passant tes doigts dans les cheveux, pour démêler un maximum, à défaut d’avoir de brosse à cheveux.

Au bout d’un moment, tu retournes dans le salon. Le pas félin et discret, tu le rejoins. Ne sachant pas vraiment quoi faire, tu pousses un petit toussotement, comme pour t’annoncer. Comment on se présente au gens ? Comment on doit se tenir avec un mortel ? Plein de questions t’arrivent en tête et toutes t’assomme comme un grand coup de marteau. Un lourd silence règne dans la salle, jouant avec une petite mèche de tes cheveux pour passer la nervosité qui petit à petit te submerge.

Hum... Tu as soif ?  Tu es le nouveau colocataire ?

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Mer 30 Aoû - 20:18

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Nawar Nasri

Nawar Nasri
Une odeur de pêche envahit le couloir lorsque la porte s'entrouvrit dans une cascade de cheveux blonds encore mouillés. Oh. Mon. Dieu... Elle était nue. Enfin, non, presque nue, enveloppée dans une serviette qui laissait peu de place pour l'imagination. Pffff, il fait chaud là tout d'un coup, non ? J'entendis à peine son bonjour. J'étais stupéfait, voire pétrifié, par la créature qui sans pudeur s'offrait ainsi à de parfait inconnu sur le pas de sa porte. Étais-je vraiment au bon endroit ? Toujours est-il qu'elle me fit entrer sans mot dire. Ravalant ma salive pour lui asséner un timide «  Ola », je ne pouvais m'empêcher de laisser mes yeux vagabonder sur ce corps qui s'imposait de manière insolente à ma portée.

Sa peau était laiteuse et lisse comme la pêche dont elle avait l'odeur. Quelques gouttelettes perlaient jusqu'à se perdre dans l'éponge qui la préservait. Dans son dos, entre des mèches de cheveux collés, je pus cependant apercevoir une grande cicatrice partant de son omoplate jusqu'à un endroit que je ne pouvais que deviner. Décidément, le monde des chevaliers n'était pas tendre, même les jeunes filles portaient leur lot de stigmates.

Elle me pointa le sol avant de baragouiner dans une langue qui n'était clairement pas de l'espagnol, puis disparut dans une pièce adjacente. Aïe, c'est mal parti. L'espace d'un instant, je me suis demandé si elle m'invitait à la suivre, avant de comprendre qu'elle allait certainement enfiler une tenue plus adéquate. Dommage... se mit à siffler la Bête en dessous de ma ceinture. Cette même bête qui déforme ostensiblement mon pantalon. Je n'ose plus bouger, de peur que l'on remarque tout de suite cette situation relativement gênante. Mais il n'y a personne pour remarquer mon trouble. Personne hormis la Bête qui ricane par-devers moi. Troublé, j'en ai laissé s'échapper brusquement la valise que je tenais encore fermement quelques secondes auparavant. Putain... concentre-toi.

Je ramassai rapidement les vêtements qui s'étaient répandus à terre et les fourrai avec violence dans ma valise. Le sol était propre, presque trop en fait. À vrai dire, cet appartement ne ressemblait pas à ce dont je m'attendais. Je m'était imaginé des pièces petites et encombrées d'objets personnels, de jouets et dont les murs seraient couverts de dessins au feutre. Mais ce salon était désespérément vide. Très lumineux certes, mais très vide. Apparemment, la jeune femme n'habitait pas ici depuis longtemps. Et, plus surprenant encore, il n'y avait aucune trace d'un enfant. Je crois que j'avais trop idéalisé une visite où une tête blonde se serait ruée sur moi, me ramenant un myriade de jouets ou bien qui se cacherait derrière un meuble en me lançant des regards curieux. Mais rien. Rien de rien. Je n'étais pas au bon endroit, c'était clair à présent.

Mais j'étais tout de même intrigué par cette fille qui laissait entrer n'importe qui chez elle. T'as pas franchement l'allure d'un gigolo avec tes tâches d'herbe et de terre sur le coin du museau... Pourquoi t'a-t-elle laissé entrer ? Je décidai de fureter distraitement dans l'appartement, à la recherche d'un quelconque indice pouvant faire la lumière sur cette sombre méprise. Cependant, je fus rapidement interrompu par des pas feutrés dans mon dos. Pris sur le fait comme un voleur, je me suis pétrifié de nouveau sous un regard émeraude hagard. Le silence s'installa, accentuant le sentiment de malaise que nous semblions partager. J'étais parfaitement incapable de sortir le moindre mot. Mais mon esprit, comme pour me contrarier, fonctionnait à 100 à l'heure.

Allez, sors d'ici avant qu'elle y mette les pieds pour t'y aider. Tu vois bien que ta pitoyable tentative de retrouver une famille s'est brisée avant même d'avoir existé. Et quand bien même ce serait le bon endroit, arriveras-tu à vivre ici ? Honnêtement, tu te vois colocataire d'une créature pareille ? Certes, elle semble plus agréable que ton ancienne logeuse à tous les égards, mais arriveras-tu à te tenir tranquille ?

Je la regardais, soucieux et, comme pour faire taire mes doutes intérieurs, elle rompit enfin le silence en me glissant gentiment quelques mots. Mais quelques mots impossibles à déchiffrer. Le silence était total, un de ces silences assourdissant qui tapisse tous les recoins de la pièce et fait s'allonger le temps de manière insoutenable. C'est à cet instant que mon portable sonna, tuant la surdité du silence. « Come on baby light my fire*... » susurre Jim Morrisson depuis le fond de ma poche.

« Allo. Oui... oui je suis en chemin. J'arrive dans... - je regarde ma montre – dans un quart d'heure... Oui... Oui... Très bien, à tout de suite ». La personne chez qui je devrais actuellement me trouver m'offrait une parfaite porte de sortie.

- Pardon pour ça, dis-je à l'intention de la jeune fille en anglais. Je m'appelle Nawar, Nawar Nasri. Je viens pour l'annonce de collocation... C'est... euh, mais j'ai l'impression que je me suis trompé, dis-je gêné. Comme pour appuyer mes propos, je lui montrai la photo du dessin que j'avais trouvé dans les annonces sans trop y croire.

Je me sentais con. Je me sentais sale. Je me sentais mal. J'espérai simplement qu'elle puisse me laisser utiliser sa salle de bain afin de me changer pour me rendre à mon rendez-vous. J'avais envie de me débarrasser de toute cette crasse qui me collait à la peau et à l'être. Et avec elle, laver le ténu espoir qui avait rallumé mon feu* l'espace d'un soupir.


Enfoncer les doors ouvertes:
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Jeu 31 Aoû - 6:10

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« Tu verras ma fille, le français dominera le monde d’ici peu de temps, tout le monde parlera cette langue sacré ! »

Son rire raisonne dans tes oreilles. Ravivant ta mémoire de milliers de souvenirs. Toutes ses heures à apprendre le français. Aujourd’hui après plus d’un siècle le français a été désigné comme la langue la plus tordue et compliqué à apprendre. Tout le monde préfère l’anglais ou bien encore une autre langue que la tienne. Au plus profond de toi, tu pousses un soupir. Laissant un regard las quand tu comprends que l’homme en face de toi ne comprend un traître mot de ce qui sort de ta bouche. Croisant les bras d’un geste lent, tu tapotes lentement ta peau à l’aide de ton index. Cette situation n’est pas simple. Mais tu n’es pas contre une énigme, au moins ça passe le temps. Sauf que l’homme a plus l’air de vouloir te fuir. Avant même d’avoir vu ta vrai forme. Les hommes d’aujourd’hui sont décidément des lâches. Où est passée la chevalerie que tu as connue d’un siècle passé ? Encore, tu ne parles pas de la mentalité d’avant, mais les hommes étaient un peu plus entreprenants à cette époque. Bref. Tu fermes les yeux lentement laissant un soupir t’échapper de la bouche.

Le téléphone de l’inconnu sonne et tu vas dans la cuisine chercher de quoi boire, laissant ta robe suivre ton déplacement dans un mouvement gracieux et fluide. Elle t’arrive un peu au-dessous des genoux. Tu sais plus vraiment où tu l’as acheté, mais c’est une de tes préférés. Avec elle, tu te sens d’attaque pour entrer au contact de la foule plein de mortels. Presque prête pour boire un coup avec des inconnus. Enfin, là, il n’est pas question de boire. Te voilà dans un appartement, attendant des colocataires et te voilà avec un homme ressemblant à un chien ayant roulé dans la terre un peu avant de venir. Ah, qui plus est, ne parle pas un traître mot de ce que tu racontes.

Te servant alors un verre d’eau, tu reviens vers lui quand il raccroche, le verre d’eau dans tes mains, tu le fixes toujours de ce regard qui sonde la moindre parcelle de chair sur lui. C’est un regard que beaucoup t’ont reproché. Il fait peur, mais toi au fond, tu t’en fous. T’en mieux s’il éloigne les gens trop faible, au moins tu ne les verras pas mourir devant toi, encore une fois. Alors qu’il parle dans un anglais que tu reconnais sans vraiment comprendre. Il te montre ton dessin. Tu poses alors ton verre brusquement sur la petite commode pas trop loin et prend le dessin des mains avec une douceur opposé à la brutalité qu’a ressenti le pauvre verre. Approchant l’homme sans vraiment lui demander son autorisation, le bousculant presque, au passage.

Oh mais c’est mon dessin !

Tes yeux s’illuminent un peu, dans un mouvement de tête, tu fais le rapport. Donc, oui, c’est bien un colocataire. Tu lui présentes le dessin le pointant du doigt avant de chercher un peu partout pour finalement prendre les clés en main et tenter de faire le rapport entre le dessin et l’appartement. Jurant contre ce père qui ne voulait pas t’apprendre la langue de Shakespeare. Dans un Portugais impeccable, tu lui réponds. Après tout, il t’a répondu à ton bonjour, il doit sans doute le comprendre non ?

Tu es venu pour l’annonce ? Je l’ai dessiné y a pas longtemps pour faire venir du monde dans l’appartement ! Je ne pensais même pas que ça pouvait marcher !

Tu lui adresses un sourire enfantin, sans vraiment comprendre la joie qui t’anime à cet instant. Te voilà un peu confus et tu recules toussotant doucement. Ton père a toujours grondé ton impulsivité quand tu es contente. Et aujourd’hui, le simple fait qu’un inconnu aie pris ton dessin et se pointe chez toi, te rend heureuse. Tu dois vraiment te sentir seule et abandonner pour agir ainsi.

Tu comptes emménager quand ? Je ne suis pas ici depuis longtemps. L’appartement à l’air super, bon, il manque des trucs…

Tu reprends le débit de paroles plutôt rapide que tu as lorsque tu parles avec trop d’enthousiasme. Avant de te rappeler que tu ne dois sans doute lui parler en latin. Gonflant tes joues, comme une enfant qui est lasse de voir ses parents ne pas comprendre ce qu’elle raconte, tu prends ton téléphone enfouie dans le fin fond de ton sac, jurant sur ce dernier parce qu’il est trop grand. Une fois en mains, tu demandes à Google de traduire tes mots. C’est plutôt pratique non ? Une fois fait tu lui colles presque au visage avant d’entendre sonner. Laissant le téléphone dans les mains de l’homme, tu vas ouvrir, toujours petit à petit méfiante tu fini finalement par ouvrir, c’est le propriétaire, dans son style jeune richard dingue de tout ce qui est fashion, qui a oublier un dossier dans la cuisine lors de la visite, avant d’être surpris par l’homme planté comme une plante en plein milieu du salon. Remontant ses Ray-Ban hors de prix sur le sommet de sa tête avant de lui tendre la main.

- Euh bonjour ? Hylïane ne m’avait pas parlé d’un quelconque petit ami ? Vous êtes ?

Lui, parler anglais et ça t’énerver de ne pas comprendre ce qu’il pouvait bien lui dire. Surtout, pourquoi il lui parle anglais comme ça soudainement ! Fermant alors la porte derrière, non sans un geste brusque la laissant claqué, tu montres ton dessin à ce propriétaire pour qu’il fasse le rapport, un instant confus puis un éclat de rire surgit de sa bouche si spontanément, laissant l’ambiance pesante disparaître petit à petit.

- Vous êtes Nawar Nasri ? Je suis Julien Parpaing, je suis le propriétaire de pas mal d’appartement dans le coin. Le hasard fait bien les choses non ?


Il lui adresse un clin d’œil qui te donne la sensation d’être concernée dans la conversation sans en comprendre un traître mot. Ce qui te fait croiser les bras, tapotant à nouveau l’index contre ton bras, mais cette fois un peu plus nerveusement. Bien curieuse ce qu’il pouvait ce raconter ses deux-là.
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Jeu 7 Sep - 16:53

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Nawar Nasri

Nawar Nasri
HRP:


À peine avais-je eu montré la photo de l'annonce que la jeune fille était devenue intarissable là où, une minute auparavant, un silence de mort se faisait ressentir. C'était fou comme un simple geste l'avait transformée. Elle avait cessé de me fixer lourdement pour me sourire et remuer dans tous les sens, comme le ferait un enfant. Du moins, un enfant qui a le goût des vêtements courts... Je respirais à nouveau dans cette ambiance bien moins oppressante, même si je ne parvenais pas à suivre le rythme effréné de ses paroles. Des paroles en portugais je crois bien, car certains mots ressemblaient vaguement à ce que je connaissais de l'espagnol. Cela m'évoquait le soleil, la chaleur, la fraternité... Des sentiments agréables dans lesquels on peut s'envelopper sans craintes. Et ça me faisait du bien.

Je la regardai, attendri par son enthousiasme. Cette fille ne ressemble vraiment pas aux autres femmes... Elle avait une énergie naïve en enjouée en elle, comme en possède tous les enfants que la vie n'a pas encore abîmé. C'était étrange. Étrangement étrange*. Je me surpris à la couver d'un œil amusé lorsqu'elle fouillait de manière déstructurée dans son sac à main comme l'on fouille dans une malle à jouet pour trouver LA poupée que l'on souhaite en sortir et qui, malheureusement, se trouve tout au fond. Puis, un sentiment affreux m'assaillit : comment une fille pareille pouvait décemment vivre seule ? Après tout, elle m'avait ouvert à moitié couverte et fait entré sans aucune peur aucune, alors même que je n'étais pas le plus présentable des hommes !

Sans que je sache réellement pourquoi, j'avais envie de la protéger comme je le faisais avec mes propres enfants. La protéger contre tout, contre tous, et contre elle-même. Je veux dire, n'avait-elle aucune conscience que l'homme pouvait être un loup pour l'homme** ? Et d'autant plus lorsque l'homme est une femme ? Sans compter les nombreuses créatures magiques et dangereuses qui rôdaient dans l'ombre... Non, c'était impossible, je ne pouvais pas laisser une enfant aussi frêle et avenante continuer d'ouvrir à n'importe qui en petite tenue ! C'était plus fort que moi.

Avant même qu'elle ne me tende son portable avec Google Trad qui affichait les mots qu'elle m'avait adressés, je savais que j'allais poser définitivement mon pauvre bagage ici. Et, apparemment, elle n'y voyait aucun inconvénient au vue du message que je décryptais sur le mobile. Je commençais à lui écrire une réponse, mais en turc car parler l'anglais c'était une chose, le lire une autre, mais l'écrire, cela devenait franchement compliqué !

« Oui, je suis venu pour visiter l'appartement. Tu as raison, il a l'air très bien. Si tu n'y vois pas de problèmes, je souhaite emménager le plus tôt possible. Pas de problème si je dois acheter des meubles en plus. Pour me faire pardonner, je te préparerai un... »


Le son de la sonnette me stoppa dans ma rédaction. Tient, serait-ce un autre curieux ? Attiré par la voix d'un homme qui retentissait dans la pièce, je décollai mon visage de l'écran pour venir épier l'individu qui avait osé se présenter. J'avais l'impression étrange d'avoir déjà entendu sa voix. Mais où ? Pourtant, je ne l'avais jamais rencontré : un type comme ça ne s'oublie pas facilement. Ray Ban clinquantes, montre en or, complet de bonne facture sur un ventre rond, et ce parfum... Pouah ! Un parfum entêtant, voire capiteux, mélange raté entre une eau de Cologne de luxe et des cigares. Il parlait avec la jeune femme comme s'il la connaissait. Je croisai les doigts pour que ce ne soit pas un de ses amis. Mes doutes furent cependant rapidement dissipés lorsqu'il s'essaya à une supposition  inconvenante. À la fois ravi et décontenancé, je me suis présenté rapidement sans pouvoir démentir, car il m'interrompit, interloqué par mon nom. Et bien quoi ? Vu ma gueule tu t'attendais à ce que je me présente sous le nom de Martin ou de Smith ou quoi ? Pauv' c**nard***.

- Vous êtes Nawar Nasri ? Je suis Julien Parpaing, je suis le propriétaire de pas mal d’appartement dans le coin. Le hasard fait bien les choses non ?

Voilà l'explication ! Je venais d'avoir ce bon monsieur au téléphone deux minutes auparavant. Alors comme ça, il possédait la plupart des appartement d'Old Fyre ? Pas étonnant qu'il étale sa fortune et se masque de cet air faussement sympathique. Inutile de préciser que je n'aimais pas ce type. Je n'aimais pas la manière dont il me parlait comme si j'avais à rougir de me trouver ici. Je n'aimais la manière qu'il avait de se présenter comme si l'on devait se prosterner devant sa réussite. Je n'aimais pas la manière dont il rentrait chez ses locataires. Je n'aimais pas la manière dont, derrière ses lunettes de soleil, il mirait les jambes de la jeune femme. Hylïane avait-il dit ? Comment pouvait-il se permettre d'être aussi familier ? Cet homme puait. Chaque pores de sa peau me renvoyaient une odeur qui suintait l'autosatisfaction et qui avait le don de me provoquer un haut le cœur.
Réponds quelque chose idiot, quelque chose qui le fera partir vite...

- En effet, quel heureux hasard que vous ayiez oublié des documents ici. Au fond de moi, je ne parvenais pas à me convaincre qu'il s'agissait simplement de hasard. Ce type paraissait prêt à la moindre bassesse pour venir importuner ses jolies locataires sans défenses. Voyez-vous, Hylïane m'a déjà fait visiter. N'est-ce pas Hylïane ? Je regardai la jeune femme en espérant qu'elle suive mon regard et hoche la tête pour approuver mon mensonge. Elle nous toisait, l'air boudeur, comme une enfant au milieu d'un dialogue entre adultes. Je pris à partie l'homme en enroulant mon bras autour de ses épaules, l'éloignant quelque peu de la vue de la demoiselle dont j'avais peur qu'elle ne comprenne rien à mon manège. Je vous avoue que je suis très intéressé par ce bien. Il est plutôt grand, lumineux et, de vous à moi, qu'il y ait la présence d'une femme n'est pas pour me déplaire. D'autant plus que c'est une jeune fille charmante... C'est un peu comme la cerise sur le gâteau si j'ose dire. J’éclatai dans un rire forcé.

Je me dégouttais. Je n'étais pas ce que l'on pouvais appeler un macho. Certes, j'aimais les femmes. J'aimais la manière dont elles s'habillaient, dont elles bougeaient en faisant voler leur cheveux et tinter leurs bijoux et, par dessus tout, j'aimais lorsqu'elles vous rendaient fou en un battement de cil. Mais je les aimais beaucoup trop pour ne les considérer que comme des objets. Et si j'avais eu des pensées impures par rapport à Hylïane dès que je l'avais vue, je ne lui aurai jamais sauté dessus pour autant. C'était une question de respect. Finalement, je n'étais qu'un homme sans défense face aux armes des femmes. Mais un homme qui savait leur reconnaître toute leur beauté et leur puissance. Jamais je n'avais été un macho. Mais ce type en face de moi ne semblait pas partager cette qualité. Je le sentais, j'en avais croisé tant et tant de fois dans mon pays et dans le monde.

Je regardai à nouveau Hylïane qui me renvoya une moue boudeuse, gonflant ses joues. Mes yeux criaient « Ne crains rien de moi, mais rentre dans mon jeu s'il te plaît », mais comment les yeux d'un inconnu peuvent-ils se faire comprendre ? J'aurai tant aimé qu'elle soit capable de lire dans mes pensées.

- Oui, oui, vous avez raison. Mais n'allez pas trop vite en besogne mon cher, parfois il y a serpent sous roche avec ces créatures-là.

Que voulait-il dire par là ? Parlait-il de moi ou d'elle ? Complètement déconcerté, j'essayais de répliquer sur le même ton décontracté et narquois qu'auparavant.

- Il est vrai que l'on est souvent peu de choses face à elles. Mais, dites-moi, vous avez l'air de bien la connaître cette jeune fille. Est-elle... hum, comment dire, caractérielle ? Car, voyez mon état, il s'agit des affres de ma copine qui m'a jeté dehors pas plus tard que ce matin, comme un malpropre ! J'aimerai autant que cela ne m'arrive pas de si tôt.

- Ou bien alors vous feriez appel à moi moi pour vous reloger, maintenant que l'on se connaît ! Ahahah !
C'est ça oui, ah ah ah.
 Mais pour répondre à votre question, non, je n'ai pas eu l'occasion de bien la connaître. Vous comprenez, les affaires, toujours les affaires, et on ne prends plus le temps de bien s'occuper de ses locataires.

Cette phrase-là sonna comme un affront de plus à la dignité féminine. Ce type était définitivement un porc. Un porc que je pourrais facilement saigner...

- Oui oui, je vous comprends. Aussi, je m'en voudrais de vous retenir davantage.

- Mais pas du tout voyons, mon prochain client c'est vous, souvenez-vous !

Et merde... Je jetai un regard vers Hylïane. Elle faisait les cent pas dans le salon. Je comprenais son agacement : qui aimerait que deux inconnus parlant dans une langue étrangère à la sienne taillent le bout de gras en plein milieu de son salon ? J'avais peur que mon attitude ne la fasse changer d'avis quant à mon emménagement probable. Elle semblait au bord de l'explosion. Au moins, nous étions deux.

- Alors parlons sérieusement. Cet appartement me plaît, mais c'est à la locataire d'avoir le dernier mot, vous comprenez ? Qu'en pense-t-elle ?

Allez, fait mon interprète sale porc suintant, qu'on en finisse avec toi ! Et toi Hylïane, sois rassurée : que tu dises oui ou non, je le ferai partir dans les deux minutes. Promis...


Spoiler:
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Mar 12 Sep - 15:33

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Blablabla.

Tout ce charabia rendait ta tête lourde d’infos à ne plus savoir quoi en faire. Non seulement, c’était deux homme, mais en plus le regard insistant de l’homme te fis soulever les sourcils. Finalement, quand il le prend sous le bras pour lui parler tu, te demandais bien ce qu’il pouvait se raconter. Tu gonflas ta joue gauche d’air, qui passa doucement à droite avant de la vider doucement et de croiser les bras en les regardant. Un rire forcé, des paroles grasses, cela te gonfla. Tu pris ton verre d’eau et alla alors vers le balcon, vidant ton verre en fixant l’horizon. La hauteur de l’immeuble t’offre une vue magnifique. Tu te vois déjà l’admirer et faire tes séances de médiation en face du soleil levant.

Finalement, tu te retournes pour regarder les hommes finissant de parler, marchant de droite à gauche. En les fixant le verre aux bords de tes lèvres, le bras toujours plié sur lui-même, ton regard était lourd et tu scrutes chaque geste, chaque expression sur le visage. Tu avais bien deviné l’homme poilu en difficulté. Tu lèves un sourcil. « Il me prend pas pour une femme sans défense quand même. Si ? » Rien que l’idée te fit frissonner de rage. Ils ont de la chance ses deux-là, que tes épées soient chez le forgeron pour une mise au point. Sinon, c’est sous leurs gorges qu’elles iraient. Pour la simple raison de parler une langue que tu ne connais pas en te laissant là de côté.  

Cinq soupirs plus tard l’homme revint vers toi. Enfin. Tapotant de l’index sur ta côte, mâchouillant le bord du verre, déjà vide depuis un moment. Parlant finalement en français, expliquant que Nawar est intéressé par aménager ici. Tu hoches la tête, le fixant de ton regard le plus sévère. Froid et presque un peu hautain sur les bords, te voilà irritée.

- Il n’aurait juste qu’a signé les papiers. Et tu auras un nouveau locataire, après autant de temps de recherche. Plutôt une bonne nouvelle, tu ne trouves pas ? En plus il est pas mal !
Merci. Pour les meubles, on a le droit à une camionnette ?
- Non, il faudra la louer.
Tch.

Rien que d’imaginer louer et payer une camionnette te donne la nausée. Mais bon, tu ne vas quand même pas dormir a même le sol. Tu passes ta main dans tes cheveux, ils ne sont plus humides et ils se mettent à boucler sauvagement, tu les laisses faire. Réfléchissant, tu acceptes sa présence ici. Avoir un homme dans son entourage a des avantages surtout quand tu as des meubles à faire venir.

Je ne suis pas contre sa présence ici, par contre, pour le loyer ?
- T’en fais pas je t’envoie ça plus tard. J’ai d’autres choses à faire avant.
Hum… Une vie de souffrance t’attend si tu tentes de me voler. Te voilà prévenu.

Ton regard changea, tu étais sérieuse. Te le foudroyer presque sur place, on pouvait y voir toute la partie sombre qui dors en toi. Pas question d’arnaque avec toi, tu es bien trop après ton argent pour le laisser filer sans demander ton reste. Finalement, tu lui adressas un sourire innocent, laissant une sensation désagréable de chaud-froid, Ne sachant pas trop comment danser, l’homme avait passa un doigt entre son cou et sa chemise, comme si il venait de manquer d’air avant de sourire un peu déstabilisé. Tu lui indiquas alors la sortie, dans un geste de la main, le visage toujours aussi innocent. Saluant au passage le futur colocataire, lui expliquant que tu n’avais rien contre lui et que tu accepter sa présence ici ; il chercha même dans sa petite pochette des papiers pour le faire signer, lui expliquant les closes, es comment fonctionne un peu l’immeuble et les alentours.

Tu marchas droit vers la cuisine déposant ton verre dans la plus grande délicatesse, avant de venir toujours à pas féline près des deux hommes. L’air neutre, et même un peu las. Avant de tendre au propriétaire, le fameux dossier qu’il a oublié a sa dernière visite.

Achète-toi une mémoire plus efficace la prochaine fois.
- M-merci Hyliane. S’il y a le moindre problème…
J’ai ton numéro de téléphone et ta carte de visite t’en fait pas.

L’homme fit alors son sourire le plus commercial, comme si ça lui servait de masque pour garder son sang-froid. Regardant Nawar pour reprendre le cours de ses affaires, tu avais décidé que ta présence ici n’était plus requise, marchant droit vers ta chambre, laissant entendre un bâillement.  

Dire qu’il faut acheter un lit avant ce soir…


Un soupir, les bras au-dessus de ta tête, tu t’étires comme pour réveiller ton esprit, endormi par trop d’attente et de charabia incessant. Massant ton crâne lorsque tu laisses tes bras redescendre. Posant un regard vide sur ta chambre vide, imaginant qu’elle genre de décoration, tu pourrais y mettre. Rejoignant alors ta valise pour la mettre de côté, ouvrant la fenêtre pour admirer la vue, tu poses tes coudes sur le rebord, calant ta tête a l’intérieur du creux de ta mains, laissant tes cheveux sec se soulever par la petite brise qui , tendrement, viens te caresser. Laissant un peu la rêverie prendre le dessus. Flânant entre souvenirs et imaginations. Attendant que les deux hommes fassent affaire.
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Mar 30 Jan - 7:46

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Nawar Nasri

Nawar Nasri
J'étais surpris du spectacle que me donnaient à voir les deux personnes qui se tenaient devant moi. Là où j'avais vu une femme ne sachant pas se défendre face à un pervers notable, je voyais désormais ce même pervers blanchir et transpirer face au ton dur et sans appel de la jeune femme blonde. C'est bien petite blonde, remets-le à sa place, pensai-je dans une sourire à peine dissimulé. Cette fille était vraiment bizarre, tantôt douce comme la guimauve, tantôt aussi froide que la glace. Et il semblerait que, tout comme moi, le gros n'avait pas bien cerné ce personnage atypique. Cela me plaisait assez.

Lorsqu'elle lui indiqua la porte d'un geste, je sus que notre calvaire allait se terminer d'ici peu. Et c'était pas trop tôt, car l'odeur de ce type me donnait furieusement la nausée, et les grosses perles de sueurs qui venaient humidifier sa chemise hors de prix ne faisaient qu'exulter son parfum immonde. Alors qu'elle disparaissait en un éclair de la pièce dans un tourbillon de champs de blé, l'homme vint de nouveau vers moi, sortant de sa sacoche ce qui ressemblait aux papiers à renseigner pour la location. Je repris mon air faussement courtois qui devenait de plus en plus difficile à tenir.

- Un problème ?

- Non.. non aucun, marmonna-t-il, mal assuré. Hylïane est simplement inquiète à propos des.. hum... meubles. Je lui ai dis qu'il vous faudrait gérer cela tout seul, je ne suis pas une agence de déménagement moi. Hum, si vous le voulez bien, prenez connaissance de ces papiers et vous n'avez plus qu'à signer. Voilà voilà.
- Merci.

Tandis que je m'arrachais littéralement les yeux sur le contrat, la jeune femme revint avec un dossier à la main qu'elle tendit sans tendresse à l'agent avant de disparaître définitivement du salon. Je signais distraitement en bas de chaque pages puis lui remis les documents dans un sourire forcé.

- Et vous voilà locataire ! Je dois partir maintenant.. Les affaires, toujours les affaires !
- Je comprends, difficile de s'y soustraire. Passez une bonne journée, lui dis-je, hypocrite, en le raccompagnant jusqu'à la porte. Oui, une bonne journée...

Mais, alors que je croyais ma victoire acquise, il se stoppa net. Non ! Quoi encore ? S'il te plaît vas t'en, il en va de ta vie pauvre demeuré. Je sentais de nouveau le venin parcourir mes veines et, bien qu'il me dégouttait au plus haut point, personne, pas même lui, ne méritait d'affronter mon Mister Hyde. Mais il me tendit simplement sa carte, me précisant que je pouvais le contacter si je rencontrais je moindre soucis. Surpris, je le remerciai distraitement avant de refermer la porte sur lui, non sans quelques mercis d'usage. Et, lorsque j'entendis très nettement ses pas s'éloigner dans le couloir puis disparaître dans les étages inférieurs, je poussais un soupir de soulagement. Décidément, il fallait toujours que je tombe sur des personnes imbuvables ! Ces occidentaux...

Je me laissai tomber lourdement sur le canapé, me sentant à nouveau maître de moi-même à 100 %. Enfin, presque...

Je restai ainsi quelques temps, avant de me diriger vers la salle de bain, histoire de ne pas rester dans mes vêtements couverts de terre et de rage. Après tout, je devais montrer à ma jeune colocataire que je n'étais pas un sombre rustre tout juste sorti de sa grotte. Et pour ce faire, j'allais l'inviter à manger avant que nous allions chercher quelques meubles. Si c'était un point essentiel pour elle, autant initier une bonne dynamique entre nous en lui permettant de résoudre ce problème. Un fois propre, je pris ma valise et l'emmenai vers ma chambre pour y découvrir une pièce entièrement vide. Ah, je comprends mieux Hylïane tout à coup...

Après avoir grondé intérieurement envers ce Put**n de propriétaire pas même capable de fournir un minimum de confort à ses hôtes se trouvant à des centaines de kilomètres du moindre Ikea, je me suis dirigé vers la chambre de Hylïane, toujours close. Je sentais qu'elle étais là, éveillée... mais que pouvait-elle bien faire ? Je m'apprêtai à frapper quand une idée me vint soudainement. Je rebroussai chemin et retrouvai rapidement l'annonce que j'avais apportée avec moi. Prenant un stylo quatre couleurs qui traînait dans la cuisine – encore un oubli de notre "ami" Parpaing ? - je me mis à griffonner au dos. Le style n'étais pas bon, mais c'était le message qui comptait, et j'avais la sensation qu'avec elle, cela serait plus efficace que de nous évertuer à traduire nos phrase sur nos téléphones. Une fois satisfait de mon gribouillis, je le glissai doucement sous le pas de sa porte et frappai deux fois afin de la prévenir. Ne restait plus qu'à attendre sa réaction...

Gribouillis:
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Dim 4 Fév - 16:56

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Rêvassant, appuyé contre la fenêtre, tu laisses le temps passer. Fixant un point imaginaire, le regard las. Cognant avec douceur la pointe de ton pied contre le sol de ta chambre vide, tu laisses un bâillement t’extirper de ton monde onirique. Expulsant l’air accumulé de ce bâillement, tu entends un petit bruit qui percute ta porte avec tendresse. Ton regard se figea sur celle-ci avant de voir une petite feuille apparaître comme par magie. Haussant un sourcil, cherchant à comprendre pourquoi ce moyen-là avait été employé au lieu de bêtement poser une question. Avant de te rappeler qu’ici personne ne parle le même langage.

Levant les yeux au ciel sur ta dernière remarque, tu avanças vers la feuille te baissant pour admirer le contenu de cette dernière. Laissant une petite grimace en ramassant la feuille avec attention. « C’est moi cette... Chose ? ». Tu déchiffras avec soin le petit rébus tout en ouvrant la porte de ta chambre pour rejoindre ton nouveau colocataire. Tu avançais le regard fixé sur la partie ou un billet avait été dessiné, sans te rendre compte que tu fonçais droit sur le nouvel homme de la maison.

Pardon !

Tu te frottas le nez avant de lui montrer la feuille, lui adressant un sourire large, avant de chercher un stylo quelque part. Posant tes fesses sur le seul canapé disponible de la maison, tu tiras un trait dans un coin pour y crée ton propre espace, afin d’y apporter ta petite touche personnelle. Dessinant ainsi la base de ce qu’il te faudrait dans ta chambre. Bien sûr, tu ne vas pas y dessiner tout ce qu’il te fallait, mais au moins, il devrait comprendre. Finissant alors ton dessin, tu te trouvais bien mieux sur ta version que la sienne. Tu lui montras avec joie, pour qu’il puisse étudier à son tour le gribouillis artistique que tu venais de faire.

Tu tapas doucement dans tes mains, patientant, d’abord, tu le fixer, puis ensuite, c’est la maison, puis finalement, tu poussas un petit soupir. « Bon, il est lent ! » Finalement, tu pris la liberté de te balader dans la pièce afin de trouver ce dont tu avais besoin pour sortir. C’était surtout le moyen de t’occuper pour ne pas le secouer afin qu’il agisse plus vite.

Regroupant alors dans ton sac ce que tu avais besoin pour payer en magasin. Rien que l’idée te faisait grimacer, mais pas le choix, au moins tu auras le confort que tu souhaitais. Pour une fois, tu pourras étendre ton corps fatigué dans la literie de ton choix. Avec la couleur que tu souhaites. Au fond, tu es chez toi. Enfin pas tout à fait vue que tu es en location, mais c’est toujours mieux que d’être constamment à l’hôtel ou sur les routes sans avoir un endroit fixe.

Fixant ton portable pour regarder l’heure. La petite loupiotte lumineuse indiqua onze heures. Pas étonnant que ton estomac commençait à crier famine. Il faut dire qu’avec le stress de trouver un colocataire, tu n’as presque rien mangé. Finalement, tu le ranges au fond de ton sac. Fouinant pour savoir si tu ne manquer de rien, tu le ferme contentieusement.

Tu prends ta veste, la noire qui tombe un peu avant tes hanches. Une veste que tu affectionnes plus que d’autre. Déjà, elle t’a été offerte lors d’une de tes missions et connaissant la marque elle n’est pas donner. Ensuite, parce que les poches sont suffisamment grandes pour pouvoir y installer confortablement ses mains. Et surtout, malgré sa taille courte, elle garde bien au chaud ton petit corps fragile. Une fois installé confortablement, respirant le doux parfum déposé dessus il n’y a pas longtemps, tu croises les bras en direction de ton colocataire, patiente le regard impatient de te faire payer ta journée de sortie !

On est prêt ? Ah… C’est vrai que tu ne me comprends pas…

Le gribouillis en question ♥:
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Jeu 8 Fév - 18:24

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Nawar Nasri

Nawar Nasri
J'entendais du bruit à travers la porte, des pas se dirigeait vers moi et le bruit délicat d'une feuille que l'on attrape me parvint à peine. Je m'éloignais d'un pas ou deux et regardait ce grand salon encore vide et inondé d'une douce lumière. J'essayais de m'imaginer vivre ici, traînant sur le canapé, buvant du café ou du thé avec Hylïane ou des voisins, emplissant la pièce de discussions et de rires... Recréer un semblant de vie normale, même si c'était dans un lieu anormale avec des gens peu ordinaires. Recréer de la vie, tout simplement. Une vie que je pourrais apprécier, une vie dont je n'aurais pas honte, une vie qui pourrait accueillir à nouveau ma petite princesse. Elle aimerait sans aucuns doutes cet endroit ensoleillé, ces rues qui ressemblent tant à nos villes et les hommes et femmes atypiques qui les parcourraient.

C'était si doux de me bercer dans ce genre d'espoir que je n'entendis pas la jeune femme sortir de sa chambre et me foncer dessus. Rrraaah mais... ! Son corps était glacé ! Ou du moins, à peine à température ambiante. Ce n'est pas normal ça... Vraiment pas. Elle me brandissait fièrement mon petit message dessiné en affichant un sourire éclatant. Retrouvant difficilement le chemin entre mes pensées et la réalité, j'esquissai un sourire timide en réponse et la regardai prendre place sur le canapé. Apparemment, elle souhaitait me répondre par dessin également. Ce me fit sourire franchement, mais je doutais que ce fut efficace pour tenir toute une conversation.

Elle me tendit son message au bout de quelques secondes. Cependant, je ne parvenais pas à me concentrer totalement sur ce qui y figurait. Se pouvait-il que cette jeune fille ne soit pas... humaine ? J'avais touché suffisamment de femmes dans ma vie pour savoir que même si elles ont cette capacité étrange de posséder des pieds éternellement gelés, en général le reste ne l'est pas tant ! Cela voulait-il dire que des... créatures puissent se cacher sous des apparences humaines ? Bien évidemment, mon propre cas en était un exemple flagrant, mais je n'avais jamais envisagé le fait que ce fut possible pour d'autres « choses magiques ». L'existence de ce monde avait déjà été si difficile à assimiler pour moi !

Je me mis à l'observer du coin de l’œil, essayant de trouver un indice qui trahirait sa réelle condition. Mais je ne rencontrai que son air impatient, aussi je décidai de me concentrer sur la feuille entre mes mains.

Apparemment, elle avait bien saisi l'objet de ma question, et au vu du sourire sur son avatar crayonné, cela ne la dérangeait pas de partager un repas avec moi. Bien, très bien. Puis j'examinai son encart : monsieur le propriétaire ne mentait pas lorsqu'il avait mentionné sa volonté de meubles ! Évidemment, si sa chambre était aussi pleine que la mienne, je ne pouvais que la comprendre, mais je doutais de notre réussite à trouver le tout dans la journée. Après tout, dans un lieu aussi reculé, m'étais avis que nous prendrions ce que nous allions trouver, et non ce que nous avions rêvé... Je décidai de garder cette remarque pour moi, et me réservai déjà l'argument « internet » pour nos futur achats. Pour moi, la priorité immédiate était de remplir nos estomacs, remplir notre frigo et trouver une literie convenable. Le reste m'importait peu : il m'en fallait peu pour être heureux*...

Alors que je réfléchissais, la jeune femme s'était agité dans tout l'appartement pour finalement se planter près de moi en me regardant avec insistance, avant de me dire quelque chose dont je ne comprenais pas les mots mais pouvais deviner le sens.  Ah, ok, tu veux qu'on y aille maintenant ? Impatiente comme une enfant à ce que je vois... Cette attitude m'agaçait, et j'eus soudain l'envie de la ramener au sens des réalités : on n'a pas tout ce que l'on veut au moment où on le veut. Et le monde ne tournerait pas plus vite juste pour ses beaux yeux ! Mais je me suis contenté d'afficher mon mécontentement en fronçant les sourcils**. Après tout, il valait mieux ne pas y aller trop fort avec une chevalière, même si j'étais probablement de taille à affronter son courroux.

Aussi, plutôt que de la rejoindre dans sa précipitation, je pris mon temps pour déposer le bout de papier et attraper mon portefeuille. Je trouvais ça très amusant, et j'avais maintes fois orchestré ce genre de coup avec mes filles. Je regardai d'un œil rieur la demoiselle dont les doigts tapotaient nerveusement ses bras croisés. Allez, ne t'en fais pas, je cède. J'attrapai alors mon portable et me mis à pianoter rapidement : « Je ne sais pas pour toi, mais moi j'ai une faim de loup. Tu connais un bon restaurant ici ? »

J'espérais qu'elle me réponde par l'affirmative, et que ce lieu ne serait pas l'Aquarium. Je n'avais pas quitté ce bush infâme quelques heures plus tôt pour y retourner ! Et surtout pas pour y manger... Rien qu'à l'idée, j'en avais déjà un haut le cœur. Ce n'était pas tant la qualité de la nourriture qui me dégouttait mais l'ambiance générale du lieu, et je n'avais pas envie d'entraîner cette jeune fille dans ce genre d'endroit, fut-ce-elle adulte et sûrement plus habituée à des visions terribles que moi.

Je lui laissai l'appareil en main, le temps qu'elle me réponde, pour aller chercher au fond de ma valise un vieux carnet à dessin et quelques crayons. Je ne savais pas si son sourire était venu de cette façon un peu particulière de communiquer ou du message lui-même, mais pour ma part, cela me plaisait. Bientôt, notre appartement pourrait receler des dizaines de feuilles volantes relatant de nos échanges ! Ça avait presque le charme des lettres que l'on s'envoyait autrefois... en plus enfantin.

Je l'ai rapidement retrouvée sur le pas de la porte et me suis saisit des clefs restées dans la serrure à l'intérieur. Lui faisant signe de sortir, je laissai son parfum délicat se diriger dans le couloir et je claquai doucement la porte de l'appartement derrière nous. J'avais la curieuse sensation qu'en tournant la clef pour fermer, j'étais en train d'ouvrir un chapitre nouveau et plein d'imprévus de ma vie. Jetant un œil à la jeune femme qui me rendait mon téléphone, je ne pouvais que remercier le destin pour cette chance un peu étrange qui m'était donnée.

En route mauvaise troupe !



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