Langues parlées : Anglais, Russe, Allemand, Langues anciennes ou mortes.
Habiletés : Edward est plus que doué au combat, il a toujours été plus grand et plus large que les autres. Il est surentraîné depuis qu'il est jeune mais plus encore depuis qu'il est dans l'armée. Les pertes de ses frères et sœurs l'ont endurci mais pas pour autant rendu hermétique. Il a un grand cœur et est très empathique, il privilégie la vie des autres à la sienne. Il lui arrive parfois d'être très nostalgique. Bien qu'on le prendrai aisément pour une montagne de muscles et de sentiments c'est également un excellent conteur qui connaît moult histoires et légendes.  

Qualités prédominantes : Enthousiaste - Jovial - Altruiste - Empathique
Failles notables : Excessif - Opiniâtre - Intransigeant - Obstiné

Note particulière : Prédisposition pour tout les types de combats avec arme, au corps à corps ou à mains nues, peu doué avec les armes à feu.

Dans la pénombre d'un bureau qui pourrait pourtant être bien éclairé mais dont on s'était refusé d'allumer la lumière malgré l'heure tardive, les ronflements d'un PC à qui l'on en demandait trop venait briser le silence de la nuit. Par la fenêtre sur laquelle donnait l'écran à la luminosité mal réglée, on pouvait apercevoir une rue enneigée. Peu de passants étant donné l'heure et des lampadaires dont certains émettaient un grésillement qui empêchait certains voisins de dormir. Un peu plus loin, par delà la rue, se trouvait une rangée de maisons mitoyennes à l'architecture typique de cette partie du monde, la plupart étaient habitées par des personnes âgées. Cela a toujours un avantage d'avoir des personnes âgées dans son entourage. Elles sont là, surveillent en permanence et de temps en temps vous apportent de quoi vous restaurer. Même si dans le dernier cas cela n'auraient profité qu'aux gardes de l'entrée du bâtiment étant donné que personne n'était autorisé à pénétrer cette zone considérée comme militaire, bien que située en plein milieu de la ville. Une espèce "d'état souverain" comme disait les gens du quartier. Au moins l'endroit était-il calme. La rangée de maison était bordée, après un léger contrebas, par un fleuve qui était sans doute là depuis que le monde était monde. En tout cas cette eau avait le pouvoir de laver bien des péchés étant donné le sang qu'elle avait vu être versée en son sein sans que cela ne semble troubler ni son cours ni sa couleur. Bien que selon les riverains, cette couleur c'était assombri avec les années.

Un nouveau vrombissement de la part du ventilateur du PC interpella la personne qui cherchait des informations, combien de temps ce vieux coucou allait-il pouvoir encore tenir ? Enfin c'était certainement la seule unité qui pouvait se connecter au serveur centrale sans que cela ne pose trop de problème, ni de question. Ou alors était-ce tout simplement lui qui n'était pas doué avec l'informatique ? Il faut dire qu'il avait une espèce de malédiction, s'approcher de ce genre de machine provoquait toujours chez elles des espèces de spasmes, un peu comme si l'on disait à un prêtre qu'il n'aurait plus d'enfants de chœur.

Un long soupir suivi d'un petit cri de victoire furent les seules choses qui troublèrent la quiétude de la salle de recherche. Le vieux PC semblait donner tout ce qu'il avait et sur son écran bleu, comme si un "blue screen of death" venait d'emporter son âme au pays des cartes mères, s'afficha enfin ces lignes :

*Accès autorisé...
Déverrouillage du fichier en cours...
Ouverture du fichier numéro 1641991... nom de code unité Hydra... nom de code personnel Ganesh... nom civil Edward Adamovitch*

"Enfin !"

Impossible à dire si cette exclamation faisait référence à la difficulté d'accéder à ce dossier parce qu'il était classé ou tout simplement parce que l'homme en costume militaire bleu manquait vraiment de pratique avec l'informatique.
L'ordinateur continua son exposé froid :
*Membres actifs de l'unité : 0
Membres en vie : 2
Membres décédés : 2
Liste des membres en vie : Ganesh, Mimir
Liste des membres décédés : Ahriman, Taranis
Liste des membres portés disparus : Isis
Motif du décès : Embuscade
Auteurs de l'embuscade : Inconnus*

"Inconnus? Impossible! Si même eux ne savent pas alors qui ?"

L'homme derrière l'ordinateur grinça des dents, visiblement la machine d'un autre âge ne semblait pas disposée à lui fournir les informations nécessaires à sa mission.
Il passa rapidement en revu ce que la machine voulait bien lui donner après avoir cliqué sur le nom d'Edward, les autres ne semblant pas l’intéresser après tout qui irait s’intéresser à un vieux mécano même de l'armée ou à deux cadavres ? Ils ne les mèneraient pas à ce qu'il cherchait.

Les informations furent tout d'abord très basiques. Issu d'une fratrie de 7 enfants, il était le seul encore en vie. L'information était étonnante mais pas pour autant pertinente et le dossier ne mentionnait pas de quoi était décédés ses frères et sœurs. Bien entendu, si il avait voulu pirater le poste de police à quelques rues de là, il aurait trouvé qu'aucune des morts n'était naturelle. Du moins, si l'on considère des maladies avant l'âge de 50 ans comme n'étant pas naturelles, bon pour les accidents de la route et les meurtres ça tout le monde arrive assez bien à se mettre d'accord.
Une ligne mentionnait qu'à la connaissance de l'armée, personne n'était au courant du destin funestes de ses cadets, pas même les membres de son unité.

Il n'y avait pas beaucoup d'informations sur sa famille, ou elles ne restèrent pas suffisamment longtemps à l'écran. Edward avait eut tout de même une enfance très heureuse, ses parents subvenant à tous ces besoins, voir, ces caprices. Il ne manqua jamais de rien. Son père, Russe, médecin, travaillait parfois pour l'armée. Sa mère, elle, était dans l'armée de son pays natal, l'Amérique. Le dossier ne mentionnait pas comment ils s'était rencontrés, il faut dire qu'une histoire d'amour est généralement peu pertinente aux yeux de l'armée. Même si ces deux là avaient été, comme le mentionnait l'armée, surveillés par les services de renseignement. Épouser une militaire, même pour un médecin aussi respectable que le Dr Adamovitch, avait fait porter sur lui quelques soupçons. Ces derniers avaient été rapidement levés. Il venait d'une famille russe respectable qui n'avait pas pu fuir le pays et ils avaient fait en sorte que leur fils le puisse, il avait fait valider son diplôme aux Etats - Unis. Le reste n'avait plus rien d’intéressant.

Son enfance est pour ainsi dire, passée sous silence. Beaucoup de lignes du fichiers semblent "corrompues" ou ne sont tout simplement pas remplies. On relève cependant beaucoup de bagarre dont il sort toujours vainqueur à partir de ses 12 ans, le rapport vient très vite à noter ses poings comme des "armes". L'homme derrière l'écran savait que Edward avait cette réputation, celle d'avoir échoué bon nombre d'exercices de tirs mais compensant largement avec sa force brute et le combat au corps à corps, notamment lorsqu'il portait son armure. Il était d'ailleurs également noté que bien qu'il ne fut jamais inscrit dans une salle de sport, il s'entraîna sans relâche pour ne pas perdre cet avantage.

*Âge d'entrée dans l'armée : 18 ans
Avis Médical : Favorable
Avis Parental : Favorable
Tests de connaissances générale : Excellent
Tests linguistiques : Excellent
Tests ophtalmiques : Limites
Tests auditifs : Très bon
Tests d'endurance : Résultats inconnus*

"Ha... maman t'as rendu les choses plus simples à ce que je vois" avait-il murmuré dans sa barbe, dont il était dépourvu, seule explication logique pour lui au fait que les tests d'endurance n'aient aucun résultat.

Le fichier continuait alors sa longue énumération : les déploiements à l'étranger de sa mère, ces médailles, son départ à la retraite avec les honneurs ...  Elle n'avait pas fini comme beaucoup de ces soldats, à la rue, oubliés d'un pays qui ne voulait pas se souvenir qu'il avait envoyé ses enfants dans des guerres qu'il pouvait difficilement assumer. On notait également les examens d'entrée en université d'Edward pour suivre la voie de son père. On notait aussi qu'un "événement" était venu bouleverser ses plans. Mais rien de précis. Du moins, rien de lisible.

A sa majorité, il intègre. Il avait choisit de n'être qu'un "simple" soldat, là où la renommée de sa mère lui aurait permit d'avoir un grade dès le départ.
Le dossier mentionnait que le grade avait été rapidement atteint, tant par ses qualités physiques que son esprit d'équipe.

Pourtant, les premiers rapports que parcouru l'homme étaient loin d'être élogieux envers Edward. La plupart mentionnaient un élément assez perturbateur mais avec une grande empathie, ce qui pouvait paraître étrange. Il était noté que ses classes était sans reproches, il avait d'ailleurs prit le pli d'aider les plus jeunes lorsqu'il avait lui-même réussit, ce qui lui avait valut bien des remontrances. Il était noté d'ailleurs au dossier qu'il s'était lié d'amitié avec le nom de code Isis, lorsqu'elle était arrivée pour faire ses classes. Il y avait aussi une ligne très évasive sur ses talents de conteurs et ses connaissances dans le domaine des mythes et légendes. On apprendrait plus tard que c'était Mimir qui lui avait enseigné ses connaissances sur les langues et les alphabets anciens.

Mais pas une ligne de plus pour le moment. Il était noté que lors de ses premières missions, Edward cherchait avant tout à triompher et à se sentir vivant dans la gloire d'un combat.
Les dernières lignes mentionnaient son changement radical, lorsque son comportement, lors d'une mission plus difficile que les autres pour une jeune recrue comme lui, avait mit en péril le succès de sa mission et des soldats aux alentours.

L'ordinateur vacilla, l'écran n'était plus vraiment de première jeunesse et manqua de s'éteindre avant que l'homme n'atteigne les données qu'il était venu chercher. Il frappa un grand coup sur le bord de l'écran et la tour manifesta son mécontentement  par un ronflement plus élevé que les autres mais fini par se stabiliser.

Les fichiers suivant relataient les progrès d'Edward, sa prise de conscience, ce que cela signifiait de faire partie d'une équipe quand bien même il était toujours noté comme opiniâtre. Cependant on retrouvait ses traces de hauts faits et le fait que sa jovialité et sa bonne humeur permettait aux troupes de garder leur moral au plus haut. On parlait également d'une mission où Edward, à l'aide de son armure avait traversé plusieurs murs pour pouvoir étendre son bouclier devant ses hommes et ainsi les protéger d'une mort certaine, au péril de sa propre vie.

Lorsque l'homme cliqua sur "armure" il trouva les différentes armures que possédait Edward et une liste non exhaustive des modèles passés, présents et à venir. Tous liés à un marteau, une masses ou une hache gigantesque.

*Nombre d'années d'entraînement requise : 5
Nombre d'années nécessaire au Sujet Adamovitch : 2
État de la maîtrise : Parfaite
État de la Symbiose avec l'armure : Parfaite
Sujet adéquat pour une promotion : Oui*

Mais peu avant cette promotion, il était noté qu'il avait participé à une mission à l'étranger - le pays exacte était passé sous silence - et lors d'un combat dans des ruelles étroites son bouclier avait lâché. Il s'était alors projeté sur ses camarades pour les couvrir mais son casque n'avait pas tenu et un éclat métallique était venu se loger dans son œil, le rendant ainsi borgne. Il était noté qu'il avait refusé les soins médicaux de pointes pour sa peau ce qui lui laisserait une cicatrice importante. On l'avait alors promu dans les bureaux. Devant son incapacité à se contenter de remplir des papiers, il avait été alors relégué à l'entrainement des jeunes recrues, un moindre mal pour lui. Même si ses rapports faisaient état de symptômes dépressifs par moment devant son handicap. Quelques lignes mentionnait le soutient du nom de code Isis, blessée lors de la même mission. Seulement, elle c'était remise de ses blessures et renvoyée sur le terrain.

Il parcouru le fichier où l'on avait recommandé Edward comme commandant d'unité. On lui avait laissé le choix, continuer d’entraîner les recrues ou prendre le commandement d'une unité fantôme que l'on enverrait sur les opérations les plus délicates. Parce qu'il n'y avait que lui pour prendre le poste. Il n'hésita pas une seconde. Il y eut donc la formation de l'Unité Hydra. Un nom sur lequel ils étaient tous d'accord selon le rapport : plusieurs têtes, un seul corps, ils ne formaient qu'un et chacun ne pouvait pas aller sans l'autre. Leurs surnoms furent attribués après seulement deux missions, lorsqu'ils furent envoyés pour la première fois à l'étranger. Des missions secrètes, discrètes sur des territoires souverains où leurs noms devaient être effacés. Même dans le dossier d'Edward ses subordonnés ne portaient que leurs noms de code dans les rapports. Ils choisirent tous un nom pour un autre membre de l'équipe, tous choisir des Dieux, non par orgueil mais par symbole. Très vite leur unité devint un vrai symbole et au bout de 6 mois à peine ils s'étaient tous fait tatoués de leur emblème dont ils étaient si fiers.

On pouvait lire en aparté plusieurs pages sur Mimir, le second membre toujours en vie. Un ingénieur de renom qui n'allait pas sur la zone de combat mais à qui ils devaient leurs armes et armures, les améliorations et les idées tactiques. Depuis la base il était noté qu'il étaient les yeux par delà les yeux, si Isis veillait sur eux sans faillir, Mimir lui veillait sur Isis.

Il prolongea la lecture de 4 années de rapport de missions, il était noté que Ganesh et Isis semblaient s'être rapprochés, sans pour autant en dire plus sur leur relation. Ahriman et Taranis étaient noté comme un duo d'exception. On notait également qu'à plusieurs reprises, c'était grâce à Isis que les missions avaient pu s'achever sans perte.

"Là !" s'écria enfin l'homme derrière l'écran lorsqu'il ouvrit le rapport de mission numéro G0358.

En l'ouvrant une photo sur laquelle était noté "Confidentiel" en rouge à l'horizontal lui sauta aux yeux. Bien qu'un peu trop floue elle montrait ce qui semblait être les dernières heures de l'unité Hydra. Mais ce qu'il vit ne fit aucun sens pour lui, une espèce de... serpent géant... se tenait devant l'unité, l'image avait été capturée par la caméra embarquée de Taranis. On pouvait voir à l'avant plan de la photo : Ganesh qui tenait son bouclier alors que ses coéquipiers ouvrait un feu nourrit sur l'ennemi. Lorsqu'il voulu cliquer sur les photos de la caméra embarqué d'Isis il eut une légère déconvenue.

*Fichier Isis : Corrompu, données inutilisables. *

Il fronça les sourcils et commença la lecture minutieuse du rapport.

Ils avaient été envoyés en Bolivie, une affaire de prise d'otage qu'il fallait régler en douceur parce que le gouvernement ne négociait pas avec les terroristes. Mais quand il s'agissait d'homme suffisamment importants ou de leurs familles on faisait en sorte d'envoyer une unité et de leur demander qu'il ne reste aucune preuve de leur passage. Le dossier faisait mention de la difficulté que Ganesh avait avec cette mission. Son empathie était grande pour les otages mais il connaissait aussi le niveau de vie bolivien et ce genre de chose entrait en ligne de compte. Cependant il était prêt à tout sacrifier pour son pays et son drapeau, tout à l'exception de sa propre unité.

Cela faisait déjà deux jours qu'ils avaient été déployés, progressant discrètement dans la jungle, lorsqu'ils découvrirent des traces d'un camps avec beaucoup trop de sang. Le rapport accélérait ensuite. Il avait été signé par un psychiatre assermenté à propos de dires jugés dans ce même rapport comme "incohérents". Il était noté qu'après "l'apparition" Mimir avait vu ses systèmes le rendre aveugle.
Le rapport faisait mention d'une "créature", une mutation sans doute dû à des essais chimiques qu'il y avait eut dans la zone des décennies plus tôt. Du moins c'était ce dont faisait mention le rapport.
Les phrases de Ganesh avait été notés entre guillemets par le rédacteur.

"Il est apparu d'un seul coup... on a commencé à tirer et puis... tout s'est arrêté, on était comme paralysés... un poison sans doute ou quelque chose dans l'eau ou sur sa peau... il nous a massacré."

*Rapport de l'interrogatoire de Ganesh lors de son admission
Question : Qu'est ce que c'était ?
Réponse : Je... je ne sais pas, ça ressemblait à un anaconda.
Question : Quelle taille faisait il ?
Réponse : Vous ne me croiriez pas... je n'ai vu que sa tête, le reste de son corps... on en a pas vu le bout.
Question : Qu'avez vous fait ?
Réponse : On a tiré... Isis... Isis nous a prévenu qu'il y avait quelque chose mais le radar thermique ne donnait rien... on a vu une grosse masse bouger, on a tiré, il n'y a rien qui ne soit pas hostile dans cette région. J'ai déployé mon bouclier et quand on a vu sa tête on a été comme paralysé, comme si... comme si une Gorgone nous avait regardé droit dans les yeux et changés en statue de pierre.
Question : Pourquoi êtes-vous toujours en vie ?
Réponse : Si vous avez d'autres questions à la con vous pouvez vous les garder. Je suis en vie parce que je ne suis pas mort. Ça vous convient ? Nous nous prenions pour des Dieux... nous n'étions même pas des hommes suffisamment fort pour nous protéger.
Question : Où se trouve le membre Isis ?
Réponse : ... barrez vous.

*Fin du rapport d'interrogatoire*

Il y avait d'autres fichiers du même style, toujours avec les mêmes réponses. Avant la fin du rapport il y avait un fichier audio, il l'ouvrit.

*Début de la transcription du message*

"Ganesh, ici Mimir, je vois plus rien réponds.
Isis réponds ! Ahriman ? Taramis ! Répondez ! Ici Mimir, répondez !
GANESH !"

*Long grésillement*

"Je... les gars... je viens de récupérer la liaison, je... je sais que vous pouvez plus m'entendre... parce que ça fait 12h maintenant et que... que vous êtes mort... j'envoie une équipe"

*Fin de la transmission*

Le ton de Mimir, ses sanglots ... l'homme derrière l'écran avait eut l'impression de les voir ces images. Il avait imaginé les cadavres qui se trouvaient sous ses yeux alors que quelques heures plus tôt ils devaient encore plaisanter sur qui ferait la cuisine avec leurs rations de survie... il se recula légèrement de l'écran et prit le temps de respirer. Ce qu'il avait entendu, lu et vu, ce n'était pas logique mais pourtant c'était dans le rapport.

Il se remit à la lecture du dossier et ferma le rapport.

Il continua à parcourir les fichiers où l'on faisait mention de la rééducation de Ganesh après qu'on l'ait retrouvé "vivant" en Bolivie, que personne n'y avait cru, qu'il ne faisait qu'appeler Isis et parfois les autres membres de son équipe. Il était noté que Mimir était resté à ses côtés pendant quelques mois et avant que la rééducation ne commence les deux hommes s'étaient séparés. Mimir avait démissionné de l'armée, revoir tout ça, revoir Ganesh n'était pas supportable pour lui. Il n'était rien noté de plus à son sujet.

Le rapport parlait de la longue rééducation d'Edward. Presque deux années durant lesquelles on lui apprit que, pour services rendus à la nation, il serait propulsé en grade mais que par conséquent, cela mettait fin à ses opérations de combat sur le terrain. Il s'y refusa et commença sa reconversion. Il partit s'installer à Montréal, une ville qu'il jugeait calme et où même les criminels avaient un certain sens de l'honneur. Il avait besoin de choses sensées, il avait besoin de se sentir bien.
Pendant plusieurs mois il habita sur place et pendant des heures allaient de parcs en parcs, cherchant à se reposer à trouver des réponses à ses questions intérieures. Mais la ville lui inspirait la paix, comme une vague de douceur, là où il devait se trouver. Lorsqu'il montait sur le Mont, qu'il regardait les grattes ciels s'étendre à ses pieds cela le faisait sourire, tout était droit, carré, consciencieux.

C'est pour cela qu'il avait décidé de rejoindre les forces de police de la ville, une façon pour lui de continuer son action et de se sentir, à sa place.

Le rapport s'arrêtait là. Rien de plus si ce ne sont ces quelques lignes.

*Dernière position connue : Bolivie*

L'homme éteignit le PC, dont le ventilateur cessa son activité avec un ronronnement de satisfaction et regarda par la fenêtre. La nuit s'installait définitivement sur la ville et l'homme marmonna quelques mots.

"La Bolivie hein... dans ce cas j'attendrai que tu reviennes avant d'accomplir ma mission..."