Les chats comme les femmes feront comme bon leur semble

Mar 12 Fév - 15:18

Que font les enfants des dauphins lorsqu'ils sont loin de l'eau ?
Ils s'ennuient. Je m'ennuie. A.J. me manque à en avoir le coeur qui saigne, la Mer me manque à en avoir les larmes aux yeux. Je n’aime vraiment pas les missions qui me mènent loin de mes deux amours mais je suis une personne qui obéit aux ordres et ils ont été formels : il y a besoin de monde dans cette école. Je peux être utile, je ne sais pas comment mais je le peux.
Alors je suis là et je m'ennuie et je songe beaucoup trop à la maison entre deux services de cantine où je cuisine.

Comme là.
J'ai les fesses au sol dans la cour, le dos contre le mur, et j'envoie un message à l'enfant en sachant qu'il ne sera lu que dans quelques heures, quand il se réveillera. Mon texte fait “Enfant, n'oublie pas de te brosser les dents. Ne joue pas à la console toute la journée. Je t'aime”, c'est très sobre mais… Mais voilà. Je suis sobre avec A.J., c'est tout. Et je sais que ses dents ne seront pas brossées si je n'insiste pas.
Une fois que c'est fait, il ne me reste plus qu'à continuer de m'ennuyer. Je compte les écailles dans la peinture du mur. Je lisse les plis du pantalon de cuisine que l'on m'oblige à porter, quelle que soit sa laideur. Je ferme les yeux deux minutes.

- MEOOOOOOOW.

… Meow ? Quoi meow ? Un chat ?
J'ouvre les yeux, cherche l'animal. Pas devant moi, pas sur les côtés. Je me relève, m'éloigne du mur pour regarder vers le haut.

- MEOOOOOOW.

Il est sur le toit, le rascal. Ou la rascale.

- Comment est-ce que tu as fait ?
- MEEEEOWRRROOOOW.

Ça c'est “bouge-toi de me sortir de là”. Bon. Bon. Bon. Là-bas, quelqu'un. Avec de la chance j'aurais de l'aide, j'ai déjà cru croiser cette personne à l'hôtel où sont les Chevaliers. Pas farouche pour un sous, je trottine jusqu'au visage connu.

- Hey ! Salut !

J'imagine que ce n'est pas le genre qui fait la bise et prend les autres dans ses bras, je vais éviter. Un sourire suffira.

- Tu peux m'aider ? Il y a un chat sur le toit. Il faut le sortir de là.

Jeu 14 Fév - 19:15

Le pourtour albâtre se paraît une mousse ivoirine tirant par endroit sur le jaune, et les quelques plumes, le tout entourant un mélange de pourpre, vermillon et chair. On reconnaissait au milieu un brechet écru, une patte pêche, assez vive, à laquelle il manquait un doigt. Le pigeon n’avait pas été au goût de mon chat, de toute évidence.

Je regrettais d’avoir emmené Spike au lycée, il m’avait suffit d’une minute d’inattention... Mais il ne sortait pas de la chambre définitivement trop petite, il avait vomi dans la nuit et je voulais pouvoir l’emmener chez le vétérinaire rapidement en cas de problème. De toute façon, j’étais sur sa piste.

Le cadavre dans la cour avait été précédé, juste à côté d’une fenêtre malencontreusement ouverte, d’un tas de plumes et quelques petites gouttes carmines. Ensuite, c’était à nouveau une patte, me faisant froncer le nez. Spike n’avait pas l’habitude des proies entières, de toute évidence, et avait eu les yeux plus gros que le ventre - et le pigeon.

Ce fut un miaulement qui attira mon attention - le sien, je l’aurais reconnu entre mille, j’en étais certain-, et j’accélérai, le nez en l’air. Je naviguais au bruit, espérant qu’il ne s’était pas coincé quelque part de trop gênant, qu’il n’était pas blessé…

J’étais prêt à jeter le chevalier - du moins m’en souvenais-je vaguement : une... femme…? aux cheveux framboise de presque 2m, ça ne s’oublie pas vraiment - qui s’approchait, classifiant sans hésiter mon chat comme prioritaire par rapport à quoi que ce soit venant de l’Ordre.

Je répondis à son salut par un hochement de tête, lui laissant mentalement 30 secondes pour s’expliquer avant de l’éjecter poliment. Mais sa demande me fit rapidement changer d’avis.

“Celui qu’on entend miauler ? Oui, bien sûr, j’pense que c’est le mien...”

Je suivis mon aide miraculeuse à peine quelques mètres, jusqu’à remarquer la tête de Spike. Son petit piétinement, lorsqu’il me repéra, comme s‘il se préparait à sauter...

“NON ! Pas bouger !”

Je laissai échapper un juron. Comment avait-il pu grimper là ? Certainement pas comme moi j’allais pouvoir le faire. Même avec une pyramide humaine improbable, ça n’allait pas fonctionner.

“Tu sais comment on peut aller sur les toits ? Il va finir par sauter, ce crétin… J’ai déjà essayé par la cour, il n’y a rien pour grimper.”

Je supposais qu’il y avait un escalier, à l’intérieur, peut-être faudrait-il défoncer une porte à défaut d’avoir les clefs, et ensuite… Il avait son harnais, j’avais le lacet pour tenir mes cheveux, ce serait suffisant pour le récupérer.

Dim 10 Mar - 8:24

Allons bon, c'est son chat. Tant mieux quelque part, je ne sais pas ce que j'aurais fait d'un minet sauvé après le sauvetage en question. Je n'aurais pas eu le coeur à le laisser en liberté… Et j'aurais dû aller chez un vétérinaire, vérifier son puçage, et s'il n'avait pas été marqué ? Je ne peux pas avoir d'animaux supplémentaire chez moi. A.J. et les créatures que je soigne sont bien suffisants pour mettre le bazar partout -pardon enfant mais c’est vrai.
Heureusement que je n'ai même plus ce soucis. Il n'y a qu'à rendre le miron à son propriétaire qui n'a pas l'air commode. Son “pas bouger” me fait ricaner derrière ma main, me force à retenir les remarques finaudes qui me viendraient.

- Ce n'est pas pour les chiens, ça ?

Bon, pas toutes les remarques. Mais c'est la moins pire que je laisse filer et je ne le fais pas méchamment. Pas que j’aie peur de cette personne à l’air modérément commode, hein, c’est juste que je m’amuse avec lui. Pas contre lui.
Je réfléchis aussi avec lui. Ca se voit parce que je tapote le bout de mon nez de mon ongle et que je hume des notes tout en faisant fonctionner mon cerveau. Monter sur le toit, monter sur le toit… Comment faire ça sans escalader ? Où sont les harnais de grimpette lorsqu’on a besoin d’eux ?

- Il y a sans doute des escaliers.

Bravo Jo. Il n’y a pas pensé tout seul.

- Et je sais où trouver les clés.

Ca par contre, il ne le sait pas ! C’est utile des fois de faire partie des petites mains. J’ai les clés de service pour les cuisines quand je suis d’ouverture, on me les a confiées parce que j’avais l’air de ne pas être du genre à voler des bocaux de petits pois ou quelque chose dans ce goût. Je cite.
Je plonge donc mes mains dans mes poches de pantalon et je sors mon trousseau en l’agitant pour que le métal tinte un peu.

- Tadah ! C’est pas certain qu’il y aie celles de l’escalier.

Mon plan a un petit défaut que je chasse en faisant sauter le trousseau en l’air et en l’attrapant de l’autre main.

- Mais je sais aussi où trouver les clés de service de l’entretien ! Ou alors on casse la porte.

Ca ira sans doute plus vite. Si le chat continue d’être à un poil de moustache de sauter comme un idiot, il va peut-être falloir faire vite au lieu de délicat.
Autant commencer maintenant. Je fais signe à l’autre de me suivre vers l’arrière du bâtiment.

- Par là. Et saute pas toi !

Le chat. Pas l’humain.

Mer 13 Mar - 10:01

Je fronçai le nez à la remarque de mon ordre ridicule - comme si je ne savais pas que ça l’était ! - et cherchai quoi lui répondre. Avant d’abandonner, changer de sujet. Récupérer Spike était plus important que défendre mon égo piqué. Pouvait-elle être utile ? Parce que si c’était pour défoncer une porte… Ca n’allait pas être très bien vu, à priori.

“Oh ! Super, ça va pouvoir aider. Merci.”

Je suis rarement très expansif sur mes émotions, mais là, c’est sincère. Je regarde le métal, laissant l’aide providentielle frimer un peu - pas longtemps, non plus, faut pas déconner - avant que mon expression se décompose. Peut-être que je peux lui faire manger son horrible pantalon, ou le trousseau complet. Histoire de pas se faire jeter hors du lycée pour atteinte à la pudeur.

Pourtant, sa proposition de défoncer une porte m’allait bien : à force de tourner en rond ici à écouter chouiner des lycéens, j’avais envie de me dépenser.

“Je suis assez motivé pour aller au plus rapide.”, avouai-je avec un sourire en coin.

Puis merde, je détestais être dans ce bâtiment. L’abîmer un peu était une vengeance aussi puérile que juste.Je lui emboitai le pas pour contourner le bâtiment. Désert, personne dans la salle où on pouvait nous voir. Je fixai la porte, un instant, juste pour m’assurer que nous n’allions pas essayer d’enfoncer une porte qui s’ouvrait uniquement vers l’extérieur, mais rien n’indiquait que c’était le cas.

Ma coéquipière es sauvetage de chat était plus grande, brièvement je me demandais si elle était plus forte que moi, trouvant l’idée assez agréable. Sauf… Si c’était un signe de non-humanité, auquel cas, c’était simplement de la triche.

“Sûre que tu n’as pas les clefs, on défonce ? ”

Je lui laissai un instant pour vérifier avant qu’on attaque la porte. Qui ne résista pas si longtemps à deux chevaliers motivés, et je songeai vaguement que les pions auraient plus de boulot, le temps que la porte soit à nouveau bloquée.

“Tu t’es pas fait mal ?”

Je n’avais pas l’habitude d’être en duo, mais ça semblait moins rustre, avant de grimper les escaliers quatre à quatre pour accéder au toit plat. Pas de Spike en vue. J’eus une bordée de jurons et avançai un peu. C’était facile de repérer le bord du toit correspondant à l’endroit où nous étions quelques instants avant, et je m’en rapprochai, crispé, m’attendant à retrouver un tas de poil et de sang au sol… Le coup d’oeil fut rapide, et me tira un soupir soulagé.

“Mrroow ?”

Je me retournai pour voir Spike se frotter à mon aide inespérée. Entre soulagement et agacement, j’ignorai ce qui était le plus fort.

“Tu peux me le tenir ? Je vais bidouiller un harnais...”, demandai-je en récupérant ma ceinture histoire d’avoir une laisse en plus du lacet retiré de mes cheveux. “Hn… Merci pour le coup de main. C’est un crétin, mais j’y suis attaché, à ma boule de poils. J’avais essayé de grimper déjà, sans oser défoncer la porte, on fait un tour ?”

Pourquoi avais-je l’impression qu’à chaque fois que je proposais à un collègue d’enquêter avec moi, ça faisait mauvaise tentative de drague ?

Mar 19 Mar - 14:34

Tout est gris, sale et dégradé par les intempéries.

Vous êtes en train d’accéder au toit :

Cet endroit n’est définitivement pas aménagé pour être visité, mais au moins, il est stable et sécuritaire.
Un petit balayage visuel permettra de trouver un point coloré – vert – isolé au cœur de la monotonie grise.

Lorsque vous ramènerez ce cinquième fragment, il deviendra évident qu’il forme, avec les quatre autres, un objet circulaire couverts de symboles surnaturels. Plusieurs morceaux manquent encore à l’appel.

Ven 5 Avr - 15:42

Je crois que le propriétaire du chat veut défoncer la porte. C'est un espèce de sentiment diffus, une prémonition probablement créée par sa suggestion d'aller au plus rapide. Il doit avoir peur pour son animal… Ou juste aimer casser des choses. Je comprends les deux sans avoir besoin d'avoir déjà ressenti le besoin de démolir des choses. Ça reste drôle, quoi qu'en dise la bienséance.
Quand on se retrouve devant l'entrée barrée des escaliers, je fais donc mine de regarder dans mon trousseau deux secondes avant de hausser les épaules.

- On défonce.

Ce qui veut dire que je lève la jambe sans grâce aucune et que j'abats mon pied dans le loquet avec toute la force que je possède.
Laissez moi vous avouer quelque chose : j'ai plus de muscles que la moyenne, sauf que ce n'est pas à cause de ma taille. C'est simplement que marcher dans l’eau, naviguer sur un bateau et empêcher un kanae de botter quand on le soigne sont des activités demandant un minimum de force. Et oui, d'accord, j'ai aussi de bonnes cuisses grâce à la génétique. Bref, l'idée est là : je suis aussi utile que n’importe quel gros bras de l'Ordre, du genre de mon camarade à l'air ronchon.

La porte saute. Il se précipite en avant pour retrouver le chat et moi, je reste un peu en arrière pour observer les environs. L'air est plus agréable en hauteur. Il manque de sel, de netteté, de cette qualité piquante qu'à celui du bord de mer mais il est plus sauvage déjà que dans la cour, alors je prends le temps de le respirer à pleins poumons. Et de repérer un drôle de bout vert au sol.
Je vais pour me diriger vers lui lorsque je sens quelque chose se frotter contre moi. C'est le chat qui… Me fait les yeux de l'amour ?

- Tu te trompes de cible.
- Prrrrron ?

C'est ça. Ronronnez, félidé, vous n'arriverez à rien. Sauf que je dois le prendre dans mes bras pour aider le Chevalier, et qu'il arrive à quelque chose. Je le prends, le cale sur mon épaule, je sens qu'il se frotte tout ce qu'il a sur mon cou en roucoulant. Pas farouche, c'est un fait. Pas plus que le propriétaire qui enlève la ceinture de son pantalon, qui retombe donc.
Damn, monsieur. Voilà qui est intéressant. Je ne m'empêche pas de regarder la ligne du tissus le temps qu'il me parle, puis je relève le regard pour discuter très civilement. Tout mon intérêt doit être lisible sur mon visage mais franchement, ça ne doit pas empêcher de parler ou de se contrôler. Je ne ferais rien au collègue.

- On peut faire le tour, oui. Il peut y avoir des choses plus intéressantes que des casseroles à sauce ici.

Et puis je veux continuer de respirer le calme.
Mais je garde le chat. Il est trop bien installé là. Il continue de me faire des papouilles, je commence à le gratter dans le cou en me mettant en marche vers la chose verte que j'ai vue. Je m'accroupis à côté.
De la poterie ? De la poterie avec des symboles… ? Qu'est ce que c'est que ça ? Je n'ose même pas y mettre les mains. Pas avec le risque de danger pour le chat.

- Humain de chat ? Est-ce que tu peux le prendre ou regarder si tu sais ce que c'est, ça ?

Sam 27 Avr - 19:18

J’avais capté son regard, c’était plutôt flatteur. J’eus un demi-sourire, appréciant d’être loin des élèves pendant un temps autant que la potentialité de faire avancer les choses, et hochai la tête pour lui répondre.

Ce fut elle qui remarqua quelque chose, vu qu’elle m’interpella, et le surnom me tira un rire discret. Avec sa puissance brute et sa manière de s’exprimer, je me sentais un peu moins tendu qu’avec les autres. Pourtant, vu sa taille, elle aurait pu aussi bien être croisée avec une créature quelconque…

“Xander. Et bien sûr, j’y vais !”

Je partageais son aversion pour le fait de toucher tout et n’importe quoi de potentiellement magique - ou pire, avec un chewing gum collé dessus - surtout qu’elle avait mon chat dans les bras. Je retirai ma veste pour en couvrir une main et m’agenouillai au sol, esquissant un sourire.

C’était purement par hasard si en me penchant et en m’étirant comme ça pour attraper le morceau d’argile verte, et en tirant discrètement sur ma manche, ma chemise s’échappa du pantalon rendu moins sévère sur la tenue des vêtements par l’absence de ceinture. Je frissonnai en sentant la brise sur ma peau dénudée.

J’avais toujours assumé ce qu’on aurait pu appeler une erreur de jeunesse, le tatouage tribal d’ouroboros en infini, additionné sur les côtés de plumes du même genre, entourant en deux arc de cercles le symbole. Avec le corps et les pattes stylisés, on pouvait reconnaître le symbole royal entourant la triforce.

Si j’avais tendu un peu plus le bras, la chevalière -je supposais ? - aurait certainement pu voir le début du suivant, sur les flancs. Plus réfléchi, les symboles étaient un peu moins… clichés ? Ils correspondaient moins à ce que j’avais pu faire pour fêter ma première paie. J’étais pas vieux à l’époque.

“Hm, on en a trouvé un du genre avec Lorelei… Seul, ça n’a pas l’air dangereux, mais il a l’air de manquer plein de parties, encore, pour pouvoir analyser ce que fait ce… truc.”

Rester plus longtemps le cul en l’air aurait été louche, de toute évidence. Je me redressai, remis une mèche de cheveux à sa place en observant le symbole enroulé dans ma veste, tout en le montrant à ma grande alliée du moment. Mon regard était un peu plus réchauffé, malgré les lentilles.

“Ca fait longtemps que tu es arrivée ici ?” On aurait dû continuer à faire le tour des lieux, ça aurait été plus pertinent, mais… “Ca fait déjà un moment de mon côté, si tu veux j’ai un peu expl...”

En parlant, mon regard avait été attiré par un éclat dans la fourrure de Spike, et j’avais réalisé que c’était une bague. Pas de problème, l’interruption venait de la fin d’analyse par rapport au doigt où était l’anneau, et je me sentis soudainement très con. Très, très con.

“Oh… Pardon, c’est… Juste parce que le lycée n’est pas palpitant, que le bar de l’hôtel on en a vite fait le tour… Pas de malentendu, désolé si ça pouvait paraître déplacé...”

J’essayais de pas rougir, mais c’était mal barré, vu la température que j’avais l’impression de sentir sur mes joues. Ca allait passer.

“On devrait continuer à faire le tour, c’est pas parce qu’on a trouvé un fragment qu’il n’y a plus rien.. ”

Sam 25 Mai - 12:38

Je regarde. Ce n'est pas quelque chose de mal, de regarder sans juger, je ne l'ai jamais cru en tout cas. Je veux dire… Je ne le blesse pas, je ne le siffle pas, je ne fais même pas de remarque. Je regarde juste.
Et je vois, je vois… Un tatouage qui a dû être fait jeune, je ne peux rien dire là dessus. Il a dû se faire encrer à un âge où moi je changeais des couches -ou alors il l'a fait il y a moins de temps que ça et c’est son choix. Bref, ce ne sont pas mes affaires ce qu'il fait du creux de son dos par ailleurs fort charmant. J'ai envie de lui faire plein de choses réprouvées par la morale, à ce bout de peau dévoilée.
Mais on travaille. Et on est dans une école. Si du personnel travaillant avec A.J. s'envoyait en l'air là où tout le monde pouvait le voir j'aurais hurlé, alors je vais éviter de faire ce genre de bêtises près des enfants des autres.
Je vais juste l'inviter dans ma chambre à un moment.

- C'est un puzzle alors… ?

Je gratte le cou du chat tout en regardant notre pièce de poterie, essayant d'imaginer la tête du produit fini. Difficile avec un seul bout. Encore plus difficile parce que je n'ai jamais étudié les objets magiques. Je hume donc dans ma gorge en réfléchissant et en le laissant me draguer. Parce que c'est ce qu’il fait, non ? C'est drôle et agréable et… Il a vu l'alliance. Je le sais. Ca arrête beaucoup trop de monde, un simple anneau.
C'est adorable sa manière de rougir. Vraiment. C'est un peu inutile aussi, comme ses excuses, je n'arrive pas à m'empêcher de rire à pleine gorge en les entendant. Le chat semble un peu étonné de ma réaction. Je recommence à le gratter pour me faire pardonner. Il ronronne. Mon expertises en animaux est certaine.
Et puis je me mets à expliquer à Joli Dos comment sont les choses entre mon Amour et moi, pour le rassurer.

- Elle n'est pas jalouse.

Elle ne l'a jamais été. Elle a toujours compris. Elle m'aime autant que je l'aime et c'est la seule qui compte. Chacun de mes souffles, chacune de mes gestes, n'existe que pour elle. Que je fricote avec d'autres ne change rien. Tout est pour elle, toujours pour elle, dans ma tête.

- Elle accepte que je sois avec d'autres et moi j'aime ça. Il n'y a pas de malentendu et tu peux continuer, Xander. Elle ne te noiera pas.

Elle ne le fera pas à cause de moi, en tout cas. Mais je suis d'accord pour continuer à fouiller : je commence à marcher sur le toit tranquillement, les yeux partout, la concentration partagée entre le Chevalier et les éventuels autres bouts du puzzle.

- Oh. Tu peux m'appeler Jo, au fait ! Jo Saint-Just. Aux cuisines en ce moment et aux soins des animaux et des enfants des autres Chevaliers en plus du mien d'habitude.

Je me retourne vers lui pour faire un clin d'oeil.

- Tu es le bienvenu chez moi si tu passes par la Nouvelle-Zélande. J’ai un bar bien fourni et je me fais toujours une joie de le partager.

Expertise en animaux et en sous-entendus. Plus rien ne m'arrête !

Dim 9 Juin - 17:28

Ok, je savais que j’avais souvent l’air pas doué avec les gens - et ça avait empiré avec le temps à me dire que tout était peut-être une bestiole dissimulée, qu’on avait éliminé ma mère et que potentiellement ça pouvait me tomber dessus aussi, et que je voulais ni m’attacher, ni rien risquer, ni laisser des gens tristes derrière moi - mais de là à la faire rire pour des excuses sincères… J’voulais juste éviter de passer pour un gros lourd.

Mais elle n’a pas l’air si moqueuse, vu ce qu’elle m’explique. Au moins je me suis pas trop fait d’illusion, et il n’y a pas de problème particulier. Même si elle est mariée. A une… Bonne nageuse, certainement, ou une créature de l’eau. Au fond, sauf si c’est une pimbêche comme Danaé, je m’en foutais. Ou un danger ambulant, mais j’en doutais… Et elle avait un enfant.

“D’accord, noté, Jo !”

Je ne savais pas encore ce que j’allais faire de ces informations, ce n’était pas vraiment-vraiment le lieu, de toute façon, pour aller beaucoup plus loin qu’un peu de flirt. En tout cas, ça ne l’avait pas refroidie, et j’eus un sourire avant de hausser un sourcil en apprenant son origine.

“Tu gères le froid ? C’est pas les mêmes climats.”

J’aurais pu lui tendre ma veste, mais ça aurait sûrement été bizarre, un peu “trop”. Puis je réalisai que je n’avais pas répondu à sa question. Est-ce que l’ordre m’enverrait là bas ? Est-ce que son invitation valait toujours si je quittais l’ordre ?

“Et avec plaisir pour passer te voir, ça nous changera du lycée. Fin, j’espère. Ton rejeton ne peut pas être aussi traumatisant que ce que je vois passer dans mon bureau.”

Fallait-il demander le nom, sexe, âge, et capacité à ne pas se fourrer les doigts dans le nez de son engeance ? Nous ne nous connaissions pas assez, nous voyions assez de mioches pour ne pas en plus en discuter, et j’étais plus intéressé par faire sa connaissance qu’autre chose. Sans oublier la mission, “tant est qu’un homme puisse penser à deux choses à la fois”.

Je ne repris pourtant pas la parole tout de suite, me contentant de fouiller également le toit - tant qu’on y était. Il ne semblait rien y avoir de plus, mais j’étais persuadé qu’il aurait fallu faire des fouilles quotidiennes d’un peu partout. Je n’osais simplement pas proposer, parce que j’étais “récent” et qu’au fond… Je n’avais pas encore envie de m’impliquer plus que ça dans la vie des chevaliers. Je ne les considérais pas encore comme “mon” groupe.

“On devrait revenir plus tard, il y aura peut-être… Autre chose. Mais il y a encore un peu de temps avant que tu aies à retourner bosser, non ?”

Les services ne commençaient pas encore, les élèves étaient enfermés avec leurs professeurs...

“On va jeter un oeil aux cages d’escalier ? On devrait y être seuls… autant en profiter, non ?”

Je lui jetais un regard innocent, contrastant avec le demi sourire qui ornait mes lèvres. Sans sous-entendu, bien sûr. En profiter pour fouiller.

Action : Inspecter les cages d'escalier

Mar 25 Juin - 0:11

Il n'y a pas de fenêtre et la lumière électrique tamisée descend sur une cascade descendante d'angles et de coins. Autrement, il y a des dessins sur les murs, ainsi qu'assez de crayons enfoncés haut dans le plafond pour laisser supposer le passetemps préféré des jeunes qui trainent ici pendant les pauses.

Vous êtes en train de fouiller une cage d'escalier :

Il faudra être tout en bas et regarder vers le haut pour apercevoir un éclat vert incrusté dans le carrelage horizontal situé entre deux marches.

Dans une fente qui peut être attribuée à l'usure, le morceau est enfoncé et retenu par de la gomme. Il n'est pas très difficile à retirer, mais il est clair qu'il n'a pas fini là par erreur : quelqu'un l'a clairement placé là.

Dim 11 Aoû - 9:13

- Quand je n’ai pas le choix, je gère le froid.

Mal. Enfin, non, pas si mal… Mais je n’aime pas beaucoup quand même, et le froid me prive d’une bonne partie de ma garde-robe en plus de me forcer à ne pas aller me baigner au milieu de la nuit. Chez moi je peux me le permettre, c’est agréable, mais ici… J’ai un frisson rien qu’à songer aux températures des océans sur ce continent. Heureusement que le chat me tient chaud, installé comme il l’est sur mon épaule.

- Je préfère quand même les plages tropicales.

Comme s’il ne l’avait pas deviné…

- Tu comprendras quand tu viendras les voir. Elles sont… Incroyables. Autant qu’A.J., mais c’est normal pour un enfant des dauphins.

Pas littéralement, heureusement. Les dauphins peuvent être de vilaines créatures lorsqu’ils s’y mettent, aussi jolis soient-ils, et mon enfant est bien plus agréable à fréquenter qu’eux. Même ses professeurs l’aiment beaucoup. Tous les membres de l’Ordre infiltrés aussi seraient ravis de l’avoir dans leurs classes, c’est certain. Ce n’est pas ma fierté parentale qui parle.
Promis.
Et ce n’est de toute façon pas le moment de décrire sa manière de jouer avec les créatures magiques qui passent à la maison, ses moues lorsque quelque chose l’ennuie, ses yeux qui sont d’un bleu sombre incroyable, profond comme les abysses, ou... J’ai beaucoup de choses à dire sur cet enfant, oui. Heureusement que je n’ai pas le temps de le faire. Je me contente donc de continuer à fouiller le toit sans rien trouver.

- J’ai encore quelques heures avant d'éplucher des carottes, oui. On pourrait…

Je lui tends son chat en faisant bien attention à ne pas faire mal à l’explorateur des grandes hauteurs et je me permets de relever son sourire.

- Prendre du temps à deux dans une cage d’escalier, monsieur le romantique.

Je le laisse passer en premier, puis je suis dans les escaliers. Les crayons au plafond me font hausser un sourcil. On ne faisait pas ça à l’école lorsque j’y étais, il y a… Assez d’années pour que les habitudes changent. Les jeunes de nos jours. Franchement.
Je sors mon téléphone pour envoyer un message à l’enfant. “Est-ce que tu plantes des stylos aux plafonds à l’école ?”, suivi de “Si c’est le cas, tu devrais arrêter. Si ce n’est pas le cas, les étudiants ici sont bizarres.”, puis de “Pas de console toute la journée, n’oublies pas. Je t’aime.” avant de remettre le téléphone dans ma poche.
J’ai beau fouiller toutes les marches une par unes et regarder les murs sous tous les angles, je n’ai rien trouvé quand je rejoins Xander en bas. Il regarde vers le plafond. Je l’imite. Je souris. Il a été bien plus efficace que moi.

- Comment il a atterri là… ? Je vais le chercher.

Sauf que je n’ai rien pour me protéger les mains, moi. Bah. Je n’ai qu’à suivre l’exemple de mon collègue.
Je déboutonne mon pantalon d’uniforme sans y mettre les formes : tac, tac, tac, et c’est fait. Pareil pour me sortir du pantalon en question : une jambe, puis l’autre, et me voilà en boxer -noir, très simple et confortable- pour aller remonter les marches et décrocher le bout de puzzle de sa cachette. Et tant pis si mon camarade aux cheveux blancs me mate les fesses. Elles sont assez bien formées pour mériter un petit coup d’oeil, après tout -et je n’avais pas envie de montrer ma poitrine aujourd’hui.

- Quelqu’un a dû le mettre là. Tu crois que c’est un élève ? … C’est du chewing-gum à la menthe, beurk.

Lun 30 Sep - 13:45

L’invitation était notée. Dans l’absolu, je ne craignais pas le soleil, vu les années passées en Tanzanie, comme de par hasard proche d’Ardhi Ne. J’avais compris pourquoi, maintenant, même si mon asthme avait joué un rôle là dedans. Etait-ce intéressant à dire actuellement ? Non, je hochai la tête avec un sourire pour confirmer que je viendrai. C’était l’avantage d’être chevalier, non, la facilité de voyage ? Autant aller chasser de la bestiole magique sans se peler le cul, si c’était évitable.

L’escalier fut rapidement gravi, pas l’endroit le plus propre, mais… j’avais mis les mains dans une poubelle, plus rien ne pouvait réellement m’écoeurer plus que ça. Compter le chewing gums collés aux marches et vérifier les tags au plafond s’avéra tout de même utile, puisque je finis par repérer un éclat vert. J’étais en train de réfléchir à comment l’atteindre - trop petit - lorsque la solution arriva, me dépassant d’une vingtaine de centimètres.

“Jo ?”, demandai-je en montrant du menton le morceau repéré.

Est-ce qu’elle était assez grande, ou… Ca allait être comique, s’il fallait lui faire la courte échelle dans les escaliers. Est-ce que les chevaliers étaient assurés, pour ce genre de blessures ? Je récupérai Spike sans prostester, composante poilue compliquant tout s’il fallait en plus servir de marchepied, et rougis lorsqu’elle se déshabilla partiellement. C’était dur de regarder son activité sans regarder son corps, mais j’essayai pourtant, concentré à tel point que je manquai de sursauter lorsque Jo se mit à parler.

“Heu… J’espère qu’on est pas en train de chercher un ou plusieurs élèves psychopathes, mais c’est un risque… Tiens, attends, je vais le mettre avec l’autre. Ou tu crois que c’est mieux de les laisser séparés ?”

Ou alors l’inverse, et c’était pour ça qu’ils étaient répartis… Impossible de le savoir, mais je callai Spike entre mon menton et mon épaule pour récupérer le précédent morceau, l’emballer correctement et faire de même avec le nouveau.

“Tiens, comme ça tu peux… remettre ton pantalon.”

J’aurais pu proposer de nous mettre à égalité, l’idée m’effleura brièvement, mais non. Ce n’était pas si simple, je n’étais pas encore capable d’un tel laisser-aller… Je me détournai, à la place, pour lui laisser une vague intimité pour se rhabiller, doutant que ce soit réellement requis.

“Je pense que je vais ramener spike à l’hôtel, je peux me charger des fragments, et… La prochaine fois peut-être, au lieu de courir après mon chat, on se prend un café ?”, proposai-je, mu par une impulsion.

J’allais même jusqu’à lui proposer d’échanger nos numéros, ne serait-ce que pour lui confirmer que j’avais bien déposé les fragments, et sans au-cune arrière-pensée…