LIENS UTILES
Nouveau?
Code de vie
Contexte
FAQfadet
Groupes
Sanctuaires
Artéfacts
Bestiaire
Fonctions
Races jouables
Défis mensuels
Textos
Missions
Vedettes
Absences
Partenariat



Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal


[ V ] De sang, d'entrailles et d'artefact Empty
[ V ] De sang, d'entrailles et d'artefact Empty
[ V ] De sang, d'entrailles et d'artefact Empty
[ V ] De sang, d'entrailles et d'artefact Empty
[ V ] De sang, d'entrailles et d'artefact Empty

[ V ] De sang, d'entrailles et d'artefact

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Message [ V ] De sang, d'entrailles et d'artefact Empty
Dim 12 Avr - 16:03

Invité
avatar

Invité
Ma première mission en tant que chevalier. Je m'étais naïvement dit qu'ils allaient m'emmener sur quelque chose de soft, avec une créature pas trop dangereuse sur leur étrange échelle de Richter.  Mais non, le brief du "Bon, Brennan, on a un énorme clusterfuck avec des morts à trifouillie-les-oies, Asie, avec des blessés, et possiblement des morts, donc tu accompagnes l'équipe pour voir ce qui se passe" n'était pas exactement ce à quoi je m'attendais. Évidemment, le tout était bien plus détaillé, et détaché, mais je ne retiens que la substantifique moelle, comme dirait Rabelais. Cependant, j'ai quand même embarqué un hôpital de campagne pour cette mission, ne sachant pas trop sur quoi on va tomber.

Mais autant dire que remettre mon uniforme, ou ce qui me le rappelait en tout cas, entre mes rangers et mon pantalon de treillis, à tout le moins, armé jusqu'aux dents comme à la belle époque, et poser le pied dans un avion, avec tout mon attirail de campagne avec moi m'a poussé à passer une bonne partie du trajet en méditation pour ne pas juste paniquer. Mon psy ne serait sûrement pas content de me voir dans cet état, mais peu à peu, l'adrénaline de la mission, l'anticipation de l'action, et le sentiment d'être enfin, à nouveau, utile à autre chose que hanter un hôpital, l'angoisse de me souvenir comment faire, comment réagir, dans ces situations, après plus de deux ans, tout cela finit par reprendre le dessus.

Quand l'avion atterrit et que nous sommes emmenés au fin fond de la Chine sur ce site où l'atmosphère s'est suffisamment détériorée pour causer des blessés, des morts, et des effondrements de bâtiments, je suis prêt. Si quelqu'un peut être prêt à découvrir un charnier. J'en ai vu, des choses, dans ma vie. Mais c'est l'odeur qui nous attrape en premier. Lourde, douceâtre, écœurante, métallique, de la pourriture et du sang frais. Puis le son. Le silence extrême et oppressant, à peine entrecoupé du gémissement des survivants. Le choc me prend un instant, mais rapidement, l'hôpital de campagne est mis en place pendant que les autres s'occupent de sécuriser la zone, d'enquêter, d'essayer de comprendre. Je ne suis pas médecin légiste, mais les morts comme les vivants m'en apprendront, je l'espère, un peu plus. Nos soupçons se portent sur une créature qui aurait pété les plombs, évidemment. Mais qu'est-ce que j'y connais, après tout.

Tout ce à quoi je peux penser, pour l'instant et pour les prochaines heures, c'est de sauver le maximum de personnes sans me noyer dans mes souvenirs et l'odeur omniprésente de mort, de sang et d'entrailles.
Revenir en haut Aller en bas
Message [ V ] De sang, d'entrailles et d'artefact Empty
Dim 19 Avr - 22:49

Points : 0
Messages : 235
Age : 54
Habitation permanente : Appartement au coeur d'Albuquerque qu'il fréquente peu.
Occupation : Contrebandier éclectique d'artefacts magiques | Treasure Hunter | Fabriquant d'artefacts magiques | Moitié technonulle de SEE
Ambrose Meriwether

Ambrose Meriwether
AN OATH IN BLOOD
to serve is to protect
to fight is to rebel



HEARTBEAT SEVENTEEN.



" Why the fuck did you do that you irrelevant mumpsimus !? "

Ce n'est pas comme si le cadavre ouvert qui gît à ses pieds pouvait lui répondre, pourtant Ambrose vocifère une tempête contre le relief poisseux de ses viscères. Le jeune imbécile, lacéré par le fléau relâché de son fourreau ne ressemble plus à rien. Son visage est composé d'un amas de lambeaux et son corps suit la même dynamique, formant un enchevêtrement de rubans de chair ensanglantés. Les gens autour se trouvent dans des états similaires, la plupart des amas d'entrailles méconnaissables, d'autres ayant eu la présence d'esprit de se terrer derrière un mur ou une colonne pour assurer leur sécurité. De ceux qui survivent émanent des cris, des exclamations de terreur, des tentatives maladroites de s'esquiver au désastre qu'est devenu leur périple tranquille. Des membres manquent à l'appel, bras et jambes, laissés derrière dans la fuite, dans le désir de se distancer du carnage. Certains parviennent à se rendre à l'extérieur, d'autres marquent une nouvelle vague mortuaire, chutant mollement contre le sol.

Ambrose est exposé, mais sauf, protégé par la moitié de l'artefact qui cause le chaos qui imbibe sa vision. Chanceux dans sa malchance, il s'était trouvé suffisamment proche de l'idiot qui avait déclenché ce fléau pour agripper le fourreau de l'artefact avant qu'il ne soit trop tard. Son bras saigne abondamment, accroché au fourreau d'une arme qui a terrassé plus de la moitié des touristes du centre. Il est exposé et il crie, frustré, effrayé, dépassé.

Ça ne devait pas se passer comme ça.

L'artefact, le Jiang de Baigujing, est un vestige ancestral récemment repris des affaires d'un mourant qui n'avait pas de famille pour récupérer ses possessions. Il s'agit d'une arme traditionnelle, une épée de bronze, autrefois utilisée pour mener maintes batailles. On raconte que le soldat l'ayant possédé aurait troqué son âme pour que l'épée accède à la capacité de terrasser n'importe quel ennemi. Son fourreau est travaillé, brodé d'or et d'une magie protectrice destinée à immuniser le porteur des intempéries de l'arme.

Ambrose avait eu vent de son existence il y a plusieurs mois déjà, au détour d'un échange avec un contact des marchés noirs et d'une lecture approfondies de grimoires maladroitement traduits. Lorsqu'il avait entendu parlé de sa relocalisation au sein d'un temple, attraction touristique d'une conurbation simple, il ne lui avait fallu que deux minutes avant de décider de partir à la chasse.

L'abruti qui se décomposait à ses pieds l'avait malheureusement devancé. Sans savoir qu'il ne fallait pas  partir à la chasse aux objets magiques sans un minimum de recherche au préalable, sans une quantité minimales de manières de pouvoir assurer sa propre sécurité. Un débutant qui, dans sa naïveté, avait arraché la vie de beaucoup trop de gens pour que l'événement passe inaperçu aux yeux du gouvernement, des médias et de l'Ordre.

Un abruti qui ne s'était pas demandé ce que "terrasser n'importe quel ennemi" pouvait bien vouloir signifier et qui n'a pas vu venir les décharges d'énergie projetées tout autour par le jiang.

Sa poigne tremble, mais il ne lâche pas le fourreau. Logiquement, il faudrait que le porteur du fourreau attrape l'épée et la remettre à l'intérieur pour mettre un terme à toute cette folie. Le bémol - car il y en a toujours un - se traduit par l'incapacité d'Ambrose à localiser l'arme. Elle ne se trouve pas à proximité du cadavre du catalyseur de tout ce bordel, non. Pourtant, Ambrose jurerait avoir vu l'homme attraper la lame et l'extirper de son fourreau.

Chancelant, il examine les dépouilles, les retourne, les fouille, dans l'espoir de trouver le jiang, mais rien. Pourtant, il devine l'énergie magique dans l'air, palpable. Un détail dissone, mais il ne parvient pas à déceler quoi exactement. Il sent la présence de l'artefact, mais étrangement, ne parvient pas à le trouver.

Éventuellement, après trop longtemps, il se décide à sortir du temple pour récupérer des forces. Son bras lui fait mal et il craint que la plaie s'infecte s'il traine trop. Il se détourne, vacillant, et regagne l'extérieur.

Fourreau pressé contre sa hanche, Ambrose contemple le désastre qui accueille son arrivée. Des tentes de fortune ont été dressés et il clopine vers l'une d'entre-elle dans l'intention de recevoir des soins. Puis une voix:

" Meriwether !? "

Ses yeux s'écarquillent lorsqu'il reconnait un chevalier de l'Ordre qui marche dans sa direction.

Revenir en haut Aller en bas
Message [ V ] De sang, d'entrailles et d'artefact Empty
Lun 4 Mai - 16:58

Invité
avatar

Invité
J'étais persuadé que tout irait bien. Vraiment, je pensais qu'avec une autre équipe, d'autres circonstances, un autre pays, je pourrais m'en sortir totalement sain d'esprit, comme avant, comme si rien ne s'était jamais passé. J'en étais tellement persuadé. Et pourtant me voilà, dans cet endroit perdu de l'Asie, qui sur le papier me paraissait si loin du Moyen-Orient où ma vie avait changée à jamais, voyant, à la place d'un temple un peu décrépi et rappelant vaguement les "chinoiseries" que ma mère déteste, Un camp de tentes perdu au milieu du désert, des corps sur des corps tel un charnier, des membres brûlés par le crash de l'avion, les cris et les gémissements d'agonie de mes camarades, , le tatouage de l'unité à peine reconnaissable sur le mollet arraché d'un de mes frères, la cervelle s'écoulant lentement du crâne d'un autre, là où il a été empalé par un morceau d'avion, et les bruits des vivants autour de moi, plus ennemis qu'alliés, les terroristes, les...

Je sursaute quand un me bouscule, peinant à me focaliser sur son visage. Pas un ennemi, mais un camarade. Un de mes nouveaux camarades. Ils ne remplaceront jamais les anciens, et je connais à peine le nom de celui-ci, mais... un chevalier. Old Fyre. Je dois me souvenir, ne pas me laisser distancer. Ne pas céder aux sirènes de surimposition. Ou est-ce raciste de parler ainsi des sirènes? Oui, voilà, ça c'est une pensée qui peut m'aider. Regarder ce qui se passe vraiment autour de moi. Ils comptent sur moi. Mes camarades chevaliers, mais aussi tous ces gens, tous ces morts, mais surtout tous ces blessés. Je ne peux rien faire pour les autres à part, avec le temps, identifier ce qui les a tués, peut-être.

Je sens derrière mes yeux brûlants la pression des souvenirs qui essaient de m'envahir, la migraine pulsant à mes tempes dans mon combat permanent contre le stress post-traumatique, qui jusqu'à présent n'avait été qu'une plaisanterie à base de "mais oui, j'arriverai à remonter dans un avion. Le reste? Du gâteau, je suis médecin avant tout". Mais maintenant je comprenait, viscéralement, profondément, que ce n'était pas juste quelque chose qu'on mettait dans un coin. Je serre les poings, essayant presque vainement de ne pas trembler sous la pression. Ma peau est moite, et je me sens... hagard. Perdu. Ailleurs. Et pourtant, je dois me secouer, je dois... les sauver, comme je n'ai pas pu... ou pas su, sauver mes camarades. Suis-je un meilleur médecin qu'alors? Un pire? Moins arrogant, c'est certain. Plus compétent... je l'ignore. Mais je le saurai bien assez tôt, et les blessés avec.

Je laisse les autres effectuer le triage, me concentrant sur un traumatisme, une blessure, un organe, pour ne pas penser à l'ensemble, et ne pas voir un visage tristement familier et perdu à la place de ces illustres inconnus dont, malheureusement, je me souviendrai certainement très longtemps. Je fais la base, je coupe, je recouds, je fais de mon mieux pour les sauver. Je finis même par aller en chercher d'autres. Je ne peux pas m'arrêter, ou je vais réfléchir. Par-delà le besoin de soigner ces blessés, je ressens un désespoir, une frénésie, à tenter d'en sauver le maximum. Une cause perdue, évidemment. Mais je dois essayer malgré tout.

Je tombe sur ce pauvre type totalement déchiqueté, comme passé dans une moissonneuse. un éclat dépasse du sol, derrière quelques pierres effondrées? Je pense bombe et traîne mon presque cadavre, il respire à peine et j'ai peu d'espoir de pouvoir faire quoi que ce soit pour lui, jusqu'à la tente. Il ne cesse de murmurer, à bout de souffle, tentant de tendre la main, peut-être, vers cet éclat. La richesse avant la vie. Pauvre fou. Il ne cesse de répéter quelque chose qui pourrait Jean, ou Xiang. Son nom peut-être. Ne pas mourir anonyme quand on est persuadé que rien ne peut vous sauver. Je compatis sans comprendre tout à fait.

Je retourne à l'hôpital de campagne, m'occupant de lui, croisant le regard sombre d'un inconnu, blessé, mais debout. Les autres chevaliers semblent le connaître. Certains semblent... méfiants peut-être, mais je suis au-delà de ces considérations. Il est blessé, ou porte assez de sang sur lui pour être à l'origine du carnage. L'un ou l'autre, j'ai plus de chances de le sauver lui que les autres, et sans autre forme de procès, sans vraiment demander leur avis aux autres, je lui signaler un siège, lui ordonnant silencieusement de s'asseoir pour le traiter. Il me rappelle un autre visage, un des survivants qui a fini en prison avec moi. Peu d'entre nous s'en sont sortis, et lui... non, pas lui, ce n'est pas lui, pas ce jeune garçon qui avait toujours eu une blague au bout des lèvres, et n'avait jamais rechigné à prendre son tour de garde ou de latrines. Ce n'est pas lui mais il me le rappelle, comme il était à la fin. Sombre, couvert de sang, peu causant.

Je me souviens à peine, en cet instant, sous la difficulté que j'ai à rester dans le présent et la réalité, que je suis censé être un médecin, que je dois faire preuve de compassion, et que je dois aider les vivants, les rassurer, mais aussi et surtout leur demander leur avis avant de les recoudre ou de les panser.

"Je suis médecin, restez assis, et je vais vous réparer du mieux possible."

Pas vraiment une question, mais si cela lui convient, et qu'il ne bouge pas, malgré les regards peu amènes de mes camarades, je ferai de mon mieux pour au moins en sauver un et espérer dormir à nouveau un jour.
Revenir en haut Aller en bas
Message [ V ] De sang, d'entrailles et d'artefact Empty
Mer 3 Juin - 19:57

Points : 0
Messages : 235
Age : 54
Habitation permanente : Appartement au coeur d'Albuquerque qu'il fréquente peu.
Occupation : Contrebandier éclectique d'artefacts magiques | Treasure Hunter | Fabriquant d'artefacts magiques | Moitié technonulle de SEE
Ambrose Meriwether

Ambrose Meriwether



Tout défile trop vite, si bien qu'entre ce chevalier qui le reconnait - un homme quarantenaire dont le nom lui échappe - et le jeune rouquin qui le traine vers la tente des rapiécés, il  ne sait pas trop où se mettre ou comment réagir. On l'installe dans un siège et sa concentration claudique entre le désastre causé par le jiang et la voix du chevalier qui appelle son nom. Si Tullio ou Victoria n'ont pas passé le mot à l'Ordre depuis le temps, si sa présence sur le Ferry Queen n'a pas suffit, nul doute que le rapport de celui-là s'en chargera. Ambrose Meriwether n'est pas atteint d'un choc post-traumatique, il se trouve sur le terrain. Il est grand temps de le ramener à Old Fyre pour avoir des explications, pour recenser tous les endroits sur lesquels il a mis les pattes. Plusieurs échanges avec le consultant Sandro Valencia stipulent que l'ex-chevalier n'était plus en mesure d'effectuer son travail. Alors que fait-il là, que fait-il là ?

Ambrose est ravi de s'être fait interrompre. Il se doute que ce n'est que partie remise, mais, pour le moment, il lui semble avoir des occupations plus pressantes auxquelles vaquer.

Il contemple son sauveur, portrait juvénile sur lequel se chevauchent des tâches de rousseurs, et siffle entre ses lèvres, alors qu'on entreprend de le rafistoler. La douleur est bouillante, le sang coule abondamment de sa plaie et son corps demeure crispé contre le fourreau. Il n'a pas la moindre intention de le lâcher, même s'il ne parvient pas  à mettre la main sur le jiang et s'il doit détaler pour éviter le regard de l'Ordre, il gardera, au minimum, le fourreau. Il ressent le besoin d' aboyer au rouquin de se dépêcher, ressent l'envie de tirer dans le flan de cette gratitude obligatoire qu'il devrait avoir à l'égard de ce médecin, mais se retient. Un peu de tact lui fera moins de tords.

Il humecte ses lèvres, pendant qu'on tâche d'amenuiser le flot  sombre du sang. Il ignore les détails de sa vision qui se brouillent et, de sa main libre, intime au jeune chevalier de l'écouter. À l'extérieur, les hurlements terrifiés victimes de l'artefact fusent et crissent. C'est un désastre et, Ambrose, malgré ses prédispositions à apprécier le chaos, sait que tout cela va trop loin.

" ... c'est un artefact qui cause tout ce carnage. Un.. jiang ancien qui était exposé dans ce temple. ", grogne-t-il.

" Nous devons le retrouver. Je sais comment l'arrêter. "

Revenir en haut Aller en bas
Message [ V ] De sang, d'entrailles et d'artefact Empty


Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas

[ V ] De sang, d'entrailles et d'artefact

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Hidden Dawn, Rising Star :: Le monde :: L'Asie-